Peut-on vivre sans mentir ?

à l’instant, titenath a dit :

(...) est ce que ne pas faire référence au fait que je l'ai mangé est un mensonge ?

Je pense que c'est un non-dit, une chose cachée mais ce n'est pas un mensonge en soi puisque la recherche de la vérité n'a même pas été évoquée.

Commode, n'est-ce pas ?   

Certains non-dits (notamment ceux sévissant dans certaines familles) peuvent être lourds de conséquences lorsqu'ils sont découverts car aucun secret de famille ne demeure éternellement caché...

il y a 21 minutes, Passiflore a dit :

 

Les non-dits sont la plupart du temps volontaires ; ils sévissent dans maintes familles.

Oui, mais il y a les non-dits :

- qui feraient plus de mal que de bien si on les disait et on ne les dit pas pour volontairement faire du bien, 

- qui feraient du bien et qu'on ne dit pas pour volontairement faire du mal.

C'est ça la différence que je voulais souligner dans les non dits  

à l’instant, Passiflore a dit :

 

Commode, n'est-ce pas ?   

 

Certains non-dits (notamment ceux sévissant dans certaines familles) peuvent être lourds de conséquences lorsqu'ils sont découverts car aucun secret de famille ne demeure éternellement caché...

Mais un secret n'est pas un mensonge à mon sens. Là où ça devient un mensonge, c'est quand on dit à un enfant qu'on est bien ses 2 parents quand tout le monde sait qu'il est le fils du facteur et que personne ne lui dit la vérité. Maintenant si il ne pose jamais la question, que personne n'évoque cette hypothèse et que pour toute la famille il est bien le fils de ses 2 parents, c'est un non-dit, un secret, ce que tu veux, mais il n'y a pas de mensonge.

Je ne dis pas que c'est bien ou pas, commode ou non, j'essaye juste de donner un cadre au terme "mentir" qui est l'objet du topic.

il y a 11 minutes, titenath a dit :

Un mensonge est le fait de ne pas dire la vérité lorsqu'elle est demandée, mais si personne ne demande ?

C'est vrai ! néanmoins ce n'est pas bien de manger du chocolat en cachette ! 

il y a 1 minute, titenath a dit :

Mais un secret n'est pas un mensonge à mon sens. 

C'est un non-dit, un mensonge par omission que l'on fait et parfois ça part d'un bon sentiment, dans le souci de "protéger" mais on ne pense pas ce faisant aux conséquences possibles.

il y a 1 minute, titenath a dit :

Mais un secret n'est pas un mensonge à mon sens. Là où ça devient un mensonge, c'est quand on dit à un enfant qu'on est bien ses 2 parents quand tout le monde sait qu'il est le fils du facteur et que personne ne lui dit la vérité. Maintenant si il ne pose jamais la question, que personne n'évoque cette hypothèse et que pour toute la famille il est bien le fils de ses 2 parents, c'est un non-dit, un secret, ce que tu veux, mais il n'y a pas de mensonge.

Je ne dis pas que c'est bien ou pas, commode ou non, j'essaye juste de donner un cadre au terme "mentir" qui est l'objet du topic.

Passiflore part du principe que la vérité finit forcément par être connue en disant "aucun secret de famille ne demeure éternellement caché".

Alors en admettant que ce fils finisse par la découvrir, il accusera bien de mensonge sa mère si elle savait qu'il est le fils du facteur (le père ne le sait pas forcément lui).

il y a 2 minutes, Swannie a dit :

il accusera bien de mensonge sa mère si elle savait qu'il est le fils du facteur (le père ne le sait pas forcément lui).

Le facteur, lui ne le sait pas, mais le préposé lui le sait ! 

il y a 1 minute, Enchantant a dit :

Le facteur, lui ne le sait pas, mais le préposé lui le sait ! 

N'empêche que j'ai connu le cas dans une famille, un homme épouse une femme qui avait eu un enfant toute jeune et abandonnée par le père. L'enfant, encore petit à ce moment, a toujours pensé que cet homme était son père, au même titre que les 2 autres enfants qu'il a eus par la suite. Toute la famille connaissait ce "secret" (y compris moi puisque famille lointaine par alliance).

Un jour, au cours d'un grand repas de famille comme ils en faisaient un par an pour réunir tout le monde, la boisson aidant, une dispute nait. Au cours de cette dispute, la grand-mère des enfants sort à l'homme "mais c'est même pas ton fils, A...." et ce fils était présent. Inutile de dire le froid que cela a généré et les conséquences désastreuses qui ont suivi, puisque ce fils n'a plus jamais remis les pieds chez ses parents coupant définitivement les ponts. Sa mère est morte d'un cancer à moins de 50 ans, et lui (le fils) est mort dans un accident de moto fauché en pleine jeunesse.

Alors secrets de famille... mieux vaut que ceux qui savent soient en nombre restreint et de totale confiance.

il y a 10 minutes, Swannie a dit :

Alors secrets de famille... mieux vaut que ceux qui savent soient en nombre restreint et de totale confiance.

Parfaitement d'accord !

La « vérité » n’a en fait d’importance que pour les protagonistes.

Ici, la grand-mère alcoolique et le fils en question sont morts, ce qui tend à me faire écrire et penser que la vérité est relative et n’a qu’un caractère temporaire…

Par ailleurs, dans les millions de spermatozoïdes qui convergent vers l’ovule, qui peut décemment affirmer que le spermatozoïde en question est bien celui du préposé ou du facteur ? 

il y a 38 minutes, Passiflore a dit :

 

Commode, n'est-ce pas ?   

 

Certains non-dits (notamment ceux sévissant dans certaines familles) peuvent être lourds de conséquences lorsqu'ils sont découverts car aucun secret de famille ne demeure éternellement caché...

Tout à fait d'accord pour souligner l'importance de tenir un discours de vérité dans certaines circonstances. Je pense qu'il y a des situations où on doit la vérité à l'autre, pour qu'il se reconstruise par exemple dans les cas de crimes/délits violents, ou parce qu'il a trop subi les conséquences indésirables d'un mensonge qui durait : pour lui rendre sa propre histoire en somme. C'est parfois la seule façon de faire en sorte que la vie continue : dire la vérité.  

Effacé...

Finalement le mensonge et le non-dit peuvent cacher tous les deux un secret.

Ce secret, est-il important qu'il soit dévoilé ou non... tout dépend de ce qu'il implique. Il y a certain secret lourd à porter que l'on ne connaîtra peut-être jamais mais qui se transmettra malgrés tout. Un non dit qui ne nous appartient pas toujours mais qui reste comme une lourdeur pour le coup incomprise.

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre.

Il y a 2 heures, Passiflore a dit :

 

Oui, un mensonge par omission.

Passiflore bonjour,

le mensonge par omission n'est certainement pas un mensonge, le mensonge c'est détourner, transformer, déguiser la vérité, or lors du mensonge par omission on ne ment pas puisque que l'on ne parle pas, on a juste oublié d'en parler, ou on a caché un fait, mais on n'a pas menti.....

A mon avis le mensonge par omission n'existe pas, on ment, ou on ne ment pas... (é pi c tout.)

Belle après midi à vous et à tous.

Il y a 23 heures, soisig a dit :

Je suis bien d'accord, on ne peut pas vivre sans ne jamais mentir, et ça n’empêche pas de faire confiance. Pour ma part, les gens en qui je n'ai pas du confiance sont justement ceux qui affirment ne jamais mentir, car c'est un vrai mensonge.

Certaines de tes réponses sont croquantes comme du chocolat noir sous les dents, et ce n'est pas un mensonge.
 

Il y a quand même des mensonges indispensables à la survie des êtres humains, se mentir à soi même, parce que soit ça, soit la dépression nerveuse.
 

Tout le monde ment, comme disait l'autre.

Il y a 5 heures, Enchantant a dit :

Parfaitement d'accord !

La « vérité » n’a en fait d’importance que pour les protagonistes.

Ici, la grand-mère alcoolique et le fils en question sont morts, ce qui tend à me faire écrire et penser que la vérité est relative et n’a qu’un caractère temporaire…

Par ailleurs, dans les millions de spermatozoïdes qui convergent vers l’ovule, qui peut décemment affirmer que le spermatozoïde en question est bien celui du préposé ou du facteur ? 

Juste préciser que c'était pas la grand mère qui avait bu mais le père adoptif, qui balançait donc des âneries ce jour là, et c'est là que la grand mère a perdu son self contrôle sur le sujet.

Après, un secret de famille, c'est respecter les personnes qui l'ont décrété secret que de le respecter. Tant que la personne concernée n'y fait jamais allusion elle-même puisque ne le connaissant pas, y a pas mensonge. Il aurait pu vivre jusqu'à sa mort sans le connaitre.

Perso, je trouve dommage que la langue française (pourtant si riche) ne fasse pas de différence entre les différentes formes de mensonges dont un seul mérite réellement cette appellation, le mensonge pernicieux. En grec, c'est le mot pseudos qui est employé pour le désigner dans le sens d'une fausseté consciente et intentionnelle, sous entendant perversité et tromperie, le mensonge condamnable. Celui-là, tout le monde ne le pratique pas, fort heureusement car ça voudrait dire que tout le monde est pervers et trompeur.

Le mensonge de politesse aurait pu être désigné par un autre mot, tout comme le mensonge officieux dont la finalité est l'utilité, ou le mensonge pédagogique appelé parfois pieux mensonge, qui tend à préserver les autres.

Il y a 5 heures, riad** a dit :

Certaines de tes réponses sont croquantes comme du chocolat noir sous les dents, et ce n'est pas un mensonge.
 

comme c'est mignon 

La plupart des gens aiment les mensonges...

Nommés "convention sociale", la franchise ou l’honnêteté sont vus comme de l'irrespect ou au mieux comme une faiblesse! Personne n'aime l'hypocrisie, ni les gens qui mentent, mais inconsciemment, personne n'aime la vérité, ni la franchise...

Je préfère une vérité qui blesse a un mensonge qui rassure, et le monde se porterais mieux si on arrêtais l(hypocrisie...

Le 20/02/2019 à 12:24, Swannie a dit :

N'empêche que j'ai connu le cas dans une famille, un homme épouse une femme qui avait eu un enfant toute jeune et abandonnée par le père. L'enfant, encore petit à ce moment, a toujours pensé que cet homme était son père, au même titre que les 2 autres enfants qu'il a eus par la suite. Toute la famille connaissait ce "secret" (y compris moi puisque famille lointaine par alliance).

Un jour, au cours d'un grand repas de famille comme ils en faisaient un par an pour réunir tout le monde, la boisson aidant, une dispute nait. Au cours de cette dispute, la grand-mère des enfants sort à l'homme "mais c'est même pas ton fils, A...." et ce fils était présent. Inutile de dire le froid que cela a généré et les conséquences désastreuses qui ont suivi, puisque ce fils n'a plus jamais remis les pieds chez ses parents coupant définitivement les ponts. Sa mère est morte d'un cancer à moins de 50 ans, et lui (le fils) est mort dans un accident de moto fauché en pleine jeunesse.

Alors secrets de famille... mieux vaut que ceux qui savent soient en nombre restreint et de totale confiance.

J'en fait une autre interprétation...

Ce mensonge a détruit une famille, c'est tragique et sans ce mensonge, mais avec la vérités (oui cette homme n'est pas ton père, pourtant il a choisis de t'elever comme un fils) cela aurait pu etre eviter!

Je ne comprends pas l'interet de ce genre de mensonge en fait...