Aller au contenu

Matériaux

Noter ce sujet


aliochaverkiev

Messages recommandés

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 091 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, zenalpha a dit :

Comme des abdominaux pour muscler le sublime

Comme une insertion pour sublimer l'intime

Comme une explosion pour intimer l'abime

Je percerai tes toits pour exhumer l'émoi de toi à moi

Un déclic s'est opéré en moi en (re)méditant sur cette notion de "sublime" qu'il convient, de toute évidence, de relier au mot "Volonté" évoqué supra. Car le Vouloir-vivre, c'est davantage que persévérer dans son être.

La Volonté m'apparaît être bien davantage l'action d'accroître mon être. C'est cela qui procure de la joie de vivre : j'accroîs mon être chaque fois que je surpasse les limites de mon être. 

Modifié par tison2feu
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, tison2feu a dit :

Un déclic s'est opéré en moi en (re)méditant sur cette notion de "sublime" qu'il convient, de toute évidence, de relier au mot "Volonté" évoqué supra. Car ce Vouloir-vivre, pris au sens de persévérer dans son être (Spinoza) ne dit pas tout.

La Volonté m'apparaît bien davantage être l'action d'accroître mon être. C'est cela qui me procure de la joie de vivre : j'accroîs mon être chaque fois que je surpasse les limites de mon être. 

Je suis d'accord avec toi, mais j'achoppe sur cette notion, ce mot d'être. Qui dit tout, rien, et n'importe quoi, et se substitue à la notion d'âme tout aussi floue. S'accroître, oui, mais accroître quoi ce faisant ? Sa conscience, (devenir plus, mieux conscient de soi et du monde) en accroissant ses connaissances, en améliorant son jugement, ses comportements... là je suis tout-à-fait d'accord...

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 477 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
il y a 10 minutes, tison2feu a dit :

Un déclic s'est opéré en moi en (re)méditant sur cette notion de "sublime" qu'il convient, de toute évidence, de relier au mot "Volonté" évoqué supra. Car ce Vouloir-vivre, pris au sens de persévérer dans son être (Spinoza), ne dit pas tout.

La Volonté m'apparaît être bien davantage l'action d'accroître mon être. C'est cela qui me procure de la joie de vivre : j'accroîs mon être chaque fois que je surpasse les limites de mon être. 

Je partage pleinement 

Il y a un chemin qui pousse à se grandir ou à tenter de le faire

On parlait de jung :

"Là où règne l'amour, la puissance individuelle n'a nul pouvoir, et là où domine cette puissance, il n'y a point d'amour. Il est difficile de croire que ce monde si riche puisse être pauvre au point de ne pouvoir offrir un objet à l'amour d'un être humain. Il offre à chacun un espace infini. C'est bien plutôt l'incapacité d'aimer qui enlève à l'homme ses possibilités. Notre monde n'est vide que pour qui ne sait pas diriger sa libido sur les choses et les hommes et se les rendre vivants et beaux. La beauté ne réside pas dans les choses mais dans le sentiments que nous conférons aux choses. Donc, ce qui nous contraint à créer de nous-mêmes un substitut, ce n'est pas le manque extérieur d'objets, c'est notre incapacité de saisir avec amour une chose hors de nous. Certes, les difficultés des conditions d'existence, les contrariétés de la lutte pour la vie nous accableront, mais, d'autre part, des situations extérieurement pénibles ne contrarieront pas l'amour; au contraire, elles peuvent nous éperonner pour de plus grands efforts, nous amenant à inscrire toute notre libido dans la réalité."

Il n'y a pas rien contre tout pas plus que le bien contre le mal...

Il existe une infinie potentialités dont je suis l'acteur.

L'acteur de sa vie, de son chemin.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 091 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
il y a 27 minutes, Blaquière a dit :

Je suis d'accord avec toi, mais j'achoppe sur cette notion, ce mot d'être. Qui dit tout, rien, et n'importe quoi, et se substitue à la notion d'âme tout aussi floue. S'accroître, oui, mais accroître quoi ce faisant ? Sa conscience, (devenir plus, mieux conscient de soi et du monde) en accroissant ses connaissances, en améliorant son jugement, ses comportements... là je suis tout-à-fait d'accord...

Cet accroissement de l'être transparaît chez le sportif, l'artiste, le philosophe, le scientifique, etc. Chacun cherche à sa façon à surpasser ses limites, à dépasser son maître. Pour employer un langage platonicien (hihi !), l'humanité aspirerait à dépasser son âme végétative ! Le dépressif est celui qui précisément se sent condamné à "végéter". Dans la foulée, il serait permis d'imaginer que même le végétal est parvenu, à sa façon, à surpasser ses limites en dépassant son âme minéral !

Modifié par tison2feu
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, zenalpha a dit :

Je partage pleinement 

Il y a un chemin qui pousse à se grandir ou à tenter de le faire

On parlait de jung :

"Là où règne l'amour, la puissance individuelle n'a nul pouvoir, et là où domine cette puissance, il n'y a point d'amour. Il est difficile de croire que ce monde si riche puisse être pauvre au point de ne pouvoir offrir un objet à l'amour d'un être humain. Il offre à chacun un espace infini. C'est bien plutôt l'incapacité d'aimer qui enlève à l'homme ses possibilités. Notre monde n'est vide que pour qui ne sait pas diriger sa libido sur les choses et les hommes et se les rendre vivants et beaux. La beauté ne réside pas dans les choses mais dans le sentiments que nous conférons aux choses. Donc, ce qui nous contraint à créer de nous-mêmes un substitut, ce n'est pas le manque extérieur d'objets, c'est notre incapacité de saisir avec amour une chose hors de nous. Certes, les difficultés des conditions d'existence, les contrariétés de la lutte pour la vie nous accableront, mais, d'autre part, des situations extérieurement pénibles ne contrarieront pas l'amour; au contraire, elles peuvent nous éperonner pour de plus grands efforts, nous amenant à inscrire toute notre libido dans la réalité."

Il n'y a pas rien contre tout pas plus que le bien contre le mal...

Il existe une infinie potentialités dont je suis l'acteur.

L'acteur de sa vie, de son chemin.

"Là où règne l'amour, la puissance individuelle n'a nul pouvoir, et là où domine cette puissance, il n'y a point d'amour. Il est difficile de croire que ce monde si riche puisse être pauvre au point de ne pouvoir offrir un objet à l'amour d'un être humain. Il offre à chacun un espace infini. C'est bien plutôt l'incapacité d'aimer qui enlève à l'homme ses possibilités. Notre monde n'est vide que pour qui ne sait pas diriger sa libido sur les choses et les hommes et se les rendre vivants et beaux. La beauté ne réside pas dans les choses mais dans le sentiments que nous conférons aux choses. Donc, ce qui nous contraint à créer de nous-mêmes un substitut, ce n'est pas le manque extérieur d'objets, c'est notre incapacité de saisir avec amour une chose hors de nous. Certes, les difficultés des conditions d'existence, les contrariétés de la lutte pour la vie nous accableront, mais, d'autre part, des situations extérieurement pénibles ne contrarieront pas l'amour; au contraire, elles peuvent nous éperonner pour de plus grands efforts, nous amenant à inscrire toute notre libido dans la réalité."

C"est un beau texte, vraiment.

Victoire écrasante de l'amour sur la libido, 6 à 2 !

Mais je ne suis pas que critique : "La beauté ne réside pas dans les choses mais dans le sentiments que nous conférons aux choses." Ça, je trouve extrêmement juste !

Modifié par Blaquière
  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 477 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
à l’instant, Blaquière a dit :

"Là où règne l'amour, la puissance individuelle n'a nul pouvoir, et là où domine cette puissance, il n'y a point d'amour. Il est difficile de croire que ce monde si riche puisse être pauvre au point de ne pouvoir offrir un objet à l'amour d'un être humain. Il offre à chacun un espace infini. C'est bien plutôt l'incapacité d'aimer qui enlève à l'homme ses possibilités. Notre monde n'est vide que pour qui ne sait pas diriger sa libido sur les choses et les hommes et se les rendre vivants et beaux. La beauté ne réside pas dans les choses mais dans le sentiments que nous conférons aux choses. Donc, ce qui nous contraint à créer de nous-mêmes un substitut, ce n'est pas le manque extérieur d'objets, c'est notre incapacité de saisir avec amour une chose hors de nous. Certes, les difficultés des conditions d'existence, les contrariétés de la lutte pour la vie nous accableront, mais, d'autre part, des situations extérieurement pénibles ne contrarieront pas l'amour; au contraire, elles peuvent nous éperonner pour de plus grands efforts, nous amenant à inscrire toute notre libido dans la réalité."

C"est un beau texte, vraiment.

Victoire écrasante de l'amour sur la libido, 6 à 2 !

Oui :)

le yin et le yang est un équilibrer où le 8-0 aurait tué l'amour lui même faute de contrastant.

j'aime regarder la structure des discours

proposant / illustrant / interrogeant / contredisant / choquant / attaquant / justifiant / amusant...

l'ascenseur émotionnel pousserait à équilibrer spontanément ces thématiques 

mais le profil de personnalité pousse à reconduire les expériences négatives qu'on provoque sans comprendre qu'on les provoque.

en particulier l'usage des mots noirs.

Le degré d'écoute est la plus haute fonction cognitive lorsqu'elle est active

se plaindre du manque d'écoute est en réalité la preuve d'une inaptitude à communiquer 

se plaindre d'être agressé de l'inaptitude à provoquer l'amour ou la confiance 

a chaque lecture, la lecture inversée apprend davantage et beaucoup se lisent a livres ouverts.

  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

@zenalpha

Tu parles d'équilibre ! Tiens j'ai édité ma réponse pour signaler ce que j'ai particulièrement aimé dans ce texte.

Mais le fait d'apprécier telle ou telle chose bien visiblement n'a-t-il pas pour but d'enfoncer plus profond le clou de la critique ? Je sais, je chipote ! :smile2:

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 477 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
à l’instant, Blaquière a dit :

@zenalpha

Tu parles d'équilibre ! Tiens j'ai édité ma réponse pour signaler ce que j'ai particulièrement aimé dans ce texte.

Mais le fait d'apprécier telle ou telle chose bien visiblement n'a-t-il pas pour but d'enfoncer plus profond le clou de la critique ? Je sais, je chipote ! :smile2:

Tant qu'elle est constructive ou bienveillante

Je mérite des coups de pieds dans le cul et comme je pète plus haut que mon cul ça n'engage pas mes fonctions vitales 

:)

  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 091 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, zenalpha a dit :

Je partage pleinement 

Il y a un chemin qui pousse à se grandir ou à tenter de le faire (....)

Avant d'aller plus avant dans ta lecture, je m'arrête sur ce mot "grandir", ayant à l'esprit l'interrogation de Blaquière au sujet de l'appréhension du mot "être" dans mon expression "accroissement de mon/notre être".

Qu'est-ce qui peut grandir en moi ? Pourquoi et quand ai-je la sensation de grandir et de surpasser mes limites ?

Cet être est mon corps-esprit qui "grandit" chaque fois qu'il intègre un savoir et acquiert de nouvelles possibilités d'agir en innovant, en créant.

L'essence de mon corps-esprit, et partant de l'humanité, serait de tendre à s'accroître indéfiniment dans un élan créateur.

Le moteur de cet Accroissement de mon être réside dans les émotions-sentiments qui surgissent de mon corps-esprit - l'émotion étant par définition moteur et mise en mouvement.

Les ressources de mon être résident donc dans la connaissance et l'acceptation, en un mot l'intégration, de toutes mes émotions.

"La dimension d'inconnu, incommensurable, est au fond du corps et de son activité, elle n'est pas quelque part au-dessus" (P. 77, Jean-François Billeter, Un paradigme, 2012 ------> L'un des plus bel essai philosophique, écrit dans une langue simple, qui m'ait été donné de lire ces dernières années).

Modifié par tison2feu
  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 477 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 1 heure, tison2feu a dit :

Avant d'aller plus avant dans ta lecture, je m'arrête sur ce mot "grandir", ayant à l'esprit l'interrogation de Blaquière au sujet de l'appréhension du mot "être" dans mon expression "accroissement de mon/notre être".

Qu'est-ce qui peut grandir en moi ? Pourquoi et quand ai-je la sensation de grandir et de surpasser mes limites ?

Cet être est mon corps-esprit qui "grandit" chaque fois qu'il intègre un savoir et acquiert de nouvelles possibilités d'agir en innovant, en créant.

L'essence de mon corps-esprit, et partant de l'humanité, serait de tendre à s'accroître indéfiniment dans un élan créateur.

Le moteur de cet Accroissement de mon être réside dans les émotions-sentiments qui surgissent de mon corps-esprit - l'émotion étant par définition moteur et mise en mouvement.

Les seules ressources de mon être résident donc dans la connaissance et l'acceptation, en un mot l'intégration, de toutes mes émotions.

"La dimension d'inconnu, incommensurable, est au fond du corps et de son activité, elle n'est pas quelque part au-dessus" (Jean-François Billeter, p. 77, Un paradigme, 2012 ------> L'un des plus bel essai philosophique, écrit dans une langue simple, qui m'ait été donné de lire ces dernières années).

Un million de raisons pour être 

Une seule pour vivre

 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, tison2feu a dit :

Avant d'aller plus avant dans ta lecture, je m'arrête sur ce mot "grandir", ayant à l'esprit l'interrogation de Blaquière au sujet de l'appréhension du mot "être" dans l'expression "accroissement de mon/notre être".

Qu'est-ce qui peut grandir en moi ? Pourquoi et quand ai-je la sensation de grandir et de surpasser mes limites ?

Cet être est mon corps-esprit qui "grandit" chaque fois qu'il intègre un savoir et acquiert de nouvelles possibilités d'agir en innovant, en créant.

L'essence de mon corps-esprit, et partant de l'humanité, serait de tendre à s'accroître indéfiniment dans un élan créateur.

Le moteur de cet Accroissement de mon être réside dans les émotions-sentiments qui surgissent de mon corps-esprit - l'émotion étant par définition moteur et mise en mouvement.

Les seules ressources de mon être résident donc dans la connaissance et l'acceptation, en un mot l'intégration, de toutes mes émotions.

"La dimension d'inconnu, incommensurable, est au fond du corps et de son activité, elle n'est pas quelque part au-dessus" (Jean-François Billeter, p. 77, Un paradigme, 2012 ------> L'un des plus bel essai philosophique, écrit dans une langue simple, qui m'ait été donné de lire ces dernières années).

On est bien d'accord, mais on ne le comprend pas tout-à-fait de la même façon ! On est condamnés à s'améliorer en quelque sorte, par erreur !!!

La libido ou "l'élan vital" (!) est là, en nous puisque nous vivons CQFD ! Mais compte tenu de l'excroissance (un peu délirante) de nos circuits psychiques, il ne nous est plus possible de nous contenter de bouffer et de copuler! Ce qui est plus ou moins la seule règle du vivant. Par nécessité, dans le simple "but" de se maintenir, de persister dans son être. (j'ai dit "être": j'ai bon !)  Alors, on SUBLIME !

L'humanité, le monde humain, avec toutes ses constructions (La philo, la science, la technique, la religion, la société, le travail...etc)  est à considérer comme une erreur du vivant. D'où l'enflement de l'inconscient.

L'humanité, LE SAVOIR, LA CONSCIENCE, sont comme des erreurs du vivant. J'exagère ! En fait je veux dire que tout ça, n'était pas prévu ! Ça nous est tombé dessus, comme par hasard. L'univers n'en a rien à foutre d'une conscience de lui-même (ce que nous sommes). Il lui suffit d'exister. Mais nous, on veut plus. On veut se justifier.

C'était pas prévu, la conscience, l'esprit, et pourtant, dès le début du vivant, c'était inévitable.

C'est le paradoxe dans lequel je me débats !

Bon, si j'arrête pas, je vais tomber dans la banalité absolue ! 'Fais tourner !"

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
il y a 50 minutes, zenalpha a dit :

Un million de raisons pour être 

Une seule pour vivre

 

LORD SHOWS ME THE WAY :

Ah la SALOPE ! J'en suis gaga !

(Quelle brouillade tout ça ! C'est une allégorie de l'indignité ! J'en veux !)

Modifié par Blaquière
  • Haha 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 091 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 4 heures, Blaquière a dit :

On est bien d'accord, mais on ne le comprend pas tout-à-fait de la même façon ! On est condamnés à s'améliorer en quelque sorte, par erreur !!!

La libido ou "l'élan vital" (!) est là, en nous puisque nous vivons CQFD ! Mais compte tenu de l'excroissance (un peu délirante) de nos circuits psychiques, il ne nous est plus possible de nous contenter de bouffer et de copuler! Ce qui est plus ou moins la seule règle du vivant. Par nécessité, dans le simple "but" de se maintenir, de persister dans son être. (j'ai dit "être": j'ai bon !)  Alors, on SUBLIME !

L'humanité, le monde humain, avec toutes ses constructions (La philo, la science, la technique, la religion, la société, le travail...etc)  est à considérer comme une erreur du vivant. D'où l'enflement de l'inconscient.

L'humanité, LE SAVOIR, LA CONSCIENCE, sont comme des erreurs du vivant. J'exagère ! En fait je veux dire que tout ça, n'était pas prévu ! Ça nous est tombé dessus, comme par hasard. L'univers n'en a rien à foutre d'une conscience de lui-même (ce que nous sommes). Il lui suffit d'exister. Mais nous, on veut plus. On veut se justifier.

C'était pas prévu, la conscience, l'esprit, et pourtant, dès le début du vivant, c'était inévitable.

C'est le paradoxe dans lequel je me débats !

Bon, si j'arrête pas, je vais tomber dans la banalité absolue ! 'Fais tourner !"

Il conviendrait de définir ce que tu entends par "sublimer". De mon point de vue, c'est dépasser/surpasser les limites de mon corps-esprit dans un élan créateur (sub = dans un mouvement de bas en haut, et limes = limite, frontière). Cela ne se réduit en aucun cas, à mes yeux, à la sublimation freudienne qui est un processus de dérivation des pulsions sexuelles et agressives vers des buts et objets socialement valorisés ; cette explication freudienne peut se justifier dans certains cas, mais elle ne me satisfait pas du tout parce qu'elle ne tient pas compte de cette dimension d'inconnu et d'incommensurable vers quoi aspire l'homme au plus profond de lui même. C'est Socrate (encore lui !) qui disait que l'homme était la créature potentiellement "supérieure à soi-même". Ou encore Nietzsche : "Tu dois construire plus haut que toi-même. Mais il faut d'abord que tu sois construit toi-même, carré de la tête à la base. Tu ne dois pas seulement propager ta lignée plus loin, mais aussi plus haut ! Que le jardin du mariage te serve à cela... Tu dois créer un créateur". Je ne vois pas où est l'erreur (l'erreur serait de s'auto-détruire ou de construire plus bas que soi-même ; c'est l'image que semble donner l'humanité à l'heure actuelle, mais nous ne pouvons préjuger de l'issue finale). 

Modifié par tison2feu
  • Like 2
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Il y a 6 heures, tison2feu a dit :

Il conviendrait de définir ce que tu entends par "sublimer". De mon point de vue, c'est dépasser/surpasser les limites de mon corps-esprit dans un élan créateur (sub = dans un mouvement de bas en haut, et limes = limite, frontière). Cela ne se réduit en aucun cas, à mes yeux, à la sublimation freudienne qui est un processus de dérivation des pulsions sexuelles et agressives vers des buts et objets socialement valorisés ; cette explication freudienne peut se justifier dans certains cas, mais elle ne me satisfait pas du tout parce qu'elle ne tient pas compte de cette dimension d'inconnu et d'incommensurable vers quoi aspire l'homme au plus profond de lui même. C'est Socrate (encore lui !) qui disait que l'homme était la créature potentiellement "supérieure à soi-même". Ou encore Nietzsche : "Tu dois construire plus haut que toi-même. Mais il faut d'abord que tu sois construit toi-même, carré de la tête à la base. Tu ne dois pas seulement propager ta lignée plus loin, mais aussi plus haut ! Que le jardin du mariage te serve à cela... Tu dois créer un créateur". Je ne vois pas où est l'erreur (l'erreur serait de s'auto-détruire ou de construire plus bas que soi-même ; c'est l'image que semble donner l'humanité à l'heure actuelle, mais nous ne pouvons préjuger de l'issue finale). 

Oui ! On peut dire ça. J'y crois moyen...

Tu dis :

"la sublimation freudienne qui est un processus de dérivation des pulsions sexuelles et agressives vers des buts et objets socialement valorisés."

C'est vrai que ça fait petit joueur. Mais si on regarde bien en soi, je doute qu'il y ait autre chose.

Le problème c'est le "socialement valorisé" si on considère qu'on a intégré ce qui est social. (C'est pas Jung qui dirait le contraire ! Avec son inconscient collectif : je blague!) ou plutôt oui : une fois bien intégré cet inconscient-là n'est plus du tout collectif mais personnel. Si bien qu'on finit par croire que vouloir être bon, ou vouloir se dépasser (par exemple) vient de nous et nous est très personnel. (C'est là l'erreur)

Mince ! C'est personnel à tout le monde ! Tout le monde, j'exagère : seulement les 10% qui sont à peu près conscients. Les 90 autres sont déjà tombés dans les pièges les plus simples et les erreurs les plus flagrantes. Pour les 10%, il faut des erreurs plus subtiles !... Et surtout croire que ce ne sont pas des erreurs.

Tous les matins, quand j'ouvre le magasin, je vois tout le monde qui court (en voiture) dans tous les sens. Chaque fois, je me dis : "c'est pas possible !" Mais oui ! Ça court, ça court ! Je me dis s'ils prenaient un peu conscience, ils stopperaient illico ! Imagine le bordel ! J'en rêve ! Mais non ! ils continuent. Alors je me dis que que "leur" conscience est totalement inconsciente ! Et que si ça fonctionne si bien, c'est forcément... structurel ! On est fait ainsi. Le moteur réel de la vie est totalement submergé par l'esprit ! Par l'erreur qu'est l'esprit. Même chez les plus cons ! Je trouve ça ahurissant ! Mais ça tourne bien !

On devient de plus en plus... virtuels ! Tu m'étonnes que le téléphone portable ça marche du feu de dieu ! Et je le redis : même chez les plus cons ! Je suis admiratifs ! Franchement si je le voyais pas, je pourrais pas/ j'aurais pas pu l'imaginer !

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Cette puissance déterminante de nos «forces» inconscientes je l’ai toujours perçue. Je me suis toujours aperçu que, si je prenais l’état du monde à un moment t0 et si j’observais l’état du monde à un moment t1, venant après t0, cet état du monde n’avait pas été, en grande partie, anticipé. Nous nous trouvions toujours ailleurs que là où nous voulions aller. La direction du monde est influencée par nos décisions conscientes, mais elle est seulement influencée. La direction finale du monde est imposée par des forces inconscientes que nos décisions conscientes amendent. Ces forces inconscientes nous déterminent en ce sens que nous ne pouvons nous donner d’autre but (conscient) que des buts qui satisfont nos intentions inconscientes. Et même si nous parvenions à prendre conscience de nos déterminations inconscientes nous ne pourrions rien faire d’autre que de nous y plier.

La puissance de l’inconscient est aveugle lorsque nous ne parvenons pas à l’éclairer de nos représentations conscientes. Le commun est le plus souvent totalement déterminé par les puissances inconscientes.

Le sentiment d’absolue certitude (« je sais ») est le signe du despotisme de l’inconscient sur l’esprit de celui ou celle qui éprouve un tel sentiment.

J’ai lu ici que le principe de causalité s’impose à toutes nos pensées. C’est parce qu’il s’impose, sans que puissions nous y opposer, qu’il est une détermination inconsciente.

Remettre en cause le principe de causalité est impossible pour l’écrasante majorité du Commun. L’incapacité de remettre en cause le principe de causalité signale une âme soumise à ses puissances inconscientes. Cette soumission étant inconsciente, cette soumission est absolue.

L’inconscient agit en assignant des buts. Nous sommes satisfaits lorsque nous parvenons à atteindre ces buts. La satisfaction est consciente, mais la détermination du but est inconsciente, même si elle doit quelque chose à des déterminations conscientes. Mais c’est l’inconscient qui brasse les déterminations conscientes et inconscientes pour en faire une synthèse.


 

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Étude sur Karl Popper, Luc Ferry,  Sagesses d'hier et d'aujourd'hui, page 621.

"Autre exemple, celui du déterminisme, du principe selon lequel rien n'advient dans le monde sans raison. Aussi curieux que cela puisse paraitre, ce principe fondamental de toute science n'est pas scientifique. C'est une hypothèse par excellence métaphysique et il fallait toute la lucidité de Popper pour s'en rendre compte (il est vrai après Kant qui avait déjà dénoncé le caractère métaphysique du principe de raison)"

En vérité se défaire du principe de raison oblige à "voir" le monde différemment, dans une autre dimension.

Je reviens ainsi à mon hypothèse. Le monde est toujours en création. La création est continue. Cette idée est inaccessible au commun qui pense que la création est un acte originel dont tout ensuite dépend. Je peux concevoir une création toujours continue. Cette conception élargit le champ du conscient. Élargir ce champ c'est se donner la possibilité de voir, d’observer, d’accepter ce que pour le moment nous ne pouvons pas observer en raison de nos conditionnements de pensée.

Ces conditionnements de pensée il est possible de les voir à l’œuvre chez certains intervenants du topique lumière. Il sont incapables d'observation car ils ont l'esprit encombré de certitudes avant même qu'ils observent quoi que ce soit. La non simultanéité décrite par Einstein n'est pas le produit de son génie, c'est le produit de sa capacité à accepter certaines observations qui, pourtant, vont à l’encontre de l'intuition. Sa force est d'avoir élargi son champ de conscience, ce qui lui a permis d'observer ce que nul ne pouvait observer jusque là en raison d'a priori inconscients. Il est remarquable que la pensée d’Einstein se manifeste d'abord dans l'observation. Il observe des évidences que nul ne parvenait à voir.


 

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, aliochaverkiev a dit :

J’ai lu ici que le principe de causalité s’impose à toutes nos pensées. C’est parce qu’il s’impose, sans que puissions nous y opposer, qu’il est une détermination inconsciente.

Remettre en cause le principe de causalité est impossible pour l’écrasante majorité du Commun. L’incapacité de remettre en cause le principe de causalité signale une âme soumise à ses puissances inconscientes. Cette soumission étant inconsciente, cette soumission est absolue.

 

Il me semble, mais je peux me tromper, qu’il s’imposait aussi à l’esprit d’Einstein.

Et sur ce point, je suis tout à fait d’accord avec lui.

Ce n’est pas parce que l’on ne peut pas déterminer la cause d’un phénomène, surtout au niveau de l’extrêmement petit, qu’il faut en déduire bêtement qu’il n’y a pas de cause à ce phénomène…

Selon moi, les lois qui s’appliquent au macroscopique s’appliquent aussi au microscopique n’en déplaise à certains.

La différence, c’est qu’il est bien plus facile de vérifier l’expression de ces lois lorsque il s’agit du macroscopique, que lorsque il s’agit du microscopique (cause tellement infime que non détectable, non mesurable,…)…

Mais ce n’est que l’avis d’un autodidacte de la pensée qui vous salut bien !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 477 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

La cause alitée est celle que je défends auprès des femmes abonnées en coeurs croisés du bonnet A au bonnet M

 

  • Waouh 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎14‎/‎11‎/‎2018 à 02:35, tison2feu a dit :

Un déclic s'est opéré en moi en (re)méditant sur cette notion de "sublime" qu'il convient, de toute évidence, de relier au mot "Volonté" évoqué supra. Car le Vouloir-vivre, c'est davantage que persévérer dans son être.

La Volonté m'apparaît être bien davantage l'action d'accroître mon être. C'est cela qui procure de la joie de vivre : j'accroîs mon être chaque fois que je surpasse les limites de mon être. 

On peut penser que Spinoza se contente d’affirmer que la Volonté est le fait de persévérer dans son être pour la bonne raison que, cosmiquement parlant, les choses se maintiennent, i.e. que la puissance d’exister de chaque chose individuelle est contrebalancée par la puissance d’exister des choses qui l’entourent. Ce n’est que localement parlant que l’on peut constater que certaines choses – en l’occurrence celles qui sont vivantes – disposent de moyens supérieurs à ce qui les entoure et qu’il y a là un phénomène d’accroissement. Or, il se trouve que la modalité affective de ce phénomène d’accroissement chez l’homme est la joie.

L’homme est une créature qui dispose d'une surabondance de forces et de moyens et qui par conséquent les utilise pour s’accroître. Doit-il le faire ? Ce n'est pas une question de devoir. Le fait est que nul ne peut s'en empêcher.

Le ‎14‎/‎11‎/‎2018 à 04:41, tison2feu a dit :

Cet être est mon corps-esprit qui "grandit" chaque fois qu'il intègre un savoir et acquiert de nouvelles possibilités d'agir en innovant, en créant.

L'essence de mon corps-esprit, et partant de l'humanité, serait de tendre à s'accroître indéfiniment dans un élan créateur.

L’accroissement non-créateur peut très bien rendre joyeux. Par exemple, l’accroissement par suppression ou diminution de l’autre, l’accroissement par dépenses ostentatoires – le luxe, par le sacrifice, etc. Ou par chance. Si j'hérite d'un beau magot de ma grand-mère, je risque d'être joyeux.

Le ‎14‎/‎11‎/‎2018 à 09:58, tison2feu a dit :

Il conviendrait de définir ce que tu entends par "sublimer". De mon point de vue, c'est dépasser/surpasser les limites de mon corps-esprit dans un élan créateur (sub = dans un mouvement de bas en haut, et limes = limite, frontière). Cela ne se réduit en aucun cas, à mes yeux, à la sublimation freudienne qui est un processus de dérivation des pulsions sexuelles et agressives vers des buts et objets socialement valorisés ; cette explication freudienne peut se justifier dans certains cas, mais elle ne me satisfait pas du tout parce qu'elle ne tient pas compte de cette dimension d'inconnu et d'incommensurable vers quoi aspire l'homme au plus profond de lui même.

En effet, c'est sans doute une erreur de penser que nos forces surabondantes sont sexuelles ou agressives par essence. La vie nous incline largement (mais, par exemple, il y a bien des personnes que la sexualité n'intéresse que très peu et qui s'en portent très bien) vers ces tendances, mais non pas exclusivement.

  • Like 1
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 091 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Dompteur de mots a dit :

1/ L’homme est une créature qui dispose d'une surabondance de forces et de moyens et qui par conséquent les utilise pour s’accroître. Doit-il le faire ? Ce n'est pas une question de devoir. Le fait est que nul ne peut s'en empêcher.

2/ L’accroissement non-créateur peut très bien rendre joyeux. Par exemple, l’accroissement par suppression ou diminution de l’autre, l’accroissement par dépenses ostentatoires – le luxe, par le sacrifice, etc. Ou par chance. Si j'hérite d'un beau magot de ma grand-mère, je risque d'être joyeux.

3/ En effet, c'est sans doute une erreur de penser que nos forces surabondantes sont sexuelles ou agressives par essence. La vie nous incline largement (mais, par exemple, il y a bien des personnes que la sexualité n'intéresse que très peu et qui s'en portent très bien) vers ces tendances, mais non pas exclusivement.

1/ Le fait que cela ne soit pas une question de devoir montre bien l'ampleur du problème de la surpopulation galopante (si l'on prend la notion de volonté d'accroissement au sens propre). Il est dans la nature de l'homme de croître et de se multiplier et tous les pays du monde (y compris la Chine qui a abandonné la politique de l'enfant unique) favorisent cet accroissement sans tenir compte des conséquences pouvant mettre en jeu l'avenir même de l'humanité à moyen terme. Il se pourrait bien que l'homme en vienne à se demander s'il doit, éthiquement parlant, continuer sur cette voie sans se préoccuper de l'avenir des générations à venir.

2/ De même que le sentiment accompagnant l'acte créateur n'est pas forcément jouissif, mais parfois aussi douloureux.

3/ Oui, la demande sexuelle me semble très variable d'un individu à l'autre. Je lisais dernièrement le travail de Freud sur la vie de Léonard de Vinci, le peintre étant soupçonné d'avoir dompté ses émotions - et refoulé tout désir sexuel - au profit du travail intellectuel. Conclure que les intellectuels, artistes, philosophes, scientifiques, etc., sont tous des refoulés sexuels me semble une vaste plaisanterie ! (Un souvenir d'enfance de Léonard de Vinci, par Freud http://www.pileface.com/sollers/pdf/Sigmund Freud2.pdf )

Modifié par tison2feu
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×