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Concept et Idée

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satinvelours

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
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Ce libre arbitre, ce franc arbitre comme l’on disait encore au XVIIe siècle, est cette capacité que nous avons à choisir quelque chose ou son contraire, y compris quelque chose qui peut être de l’ordre de la destruction. Je puis choisir de me tuer, je puis choisir de me détruire, quelque chose qui peut ne pas aller dans le sens de mon bien à moi. Mais j’ai cette liberté, extraordinaire que l’on appelle le libre arbitre.

Évidemment le problème philosophique est que si je suis doté de ce libre arbitre – et la philosophie veut que je sois doté de ce libre arbitre, car c’est seulement si l’homme est libre qu’il va pouvoir conduire une existence humaine –, si je ne fais qu’obéir aux déterminations de la nature, aux injonctions des autres cela me ravale à l’échelle de l’animal, m’arrache à mon humanité.


Et le christianisme a intérêt à reconnaître le libre arbitre puisque c’est à reconnaître le libre arbitre que nous sommes aussi responsables du péché.

 C’est parce que Dieu nous a conféré ce libre arbitre que nous avons pu choisir délibérément de trahir les commandements divins et de manger ce fruit de la connaissance. Sans libre arbitre ceci ne peut arriver.

Ce libre arbitre est quelque chose de central, mais il pose un problème moral. Puisque j’ai un libre arbitre je puis choisir le bien mais je puis aussi choisir le mal. Comment vais-je faire pour me sortir de cette menace permanente du mal ?

La seule réponse c’est le « tu dois », c’est-à-dire, au fond, reconnaître précisément d’aller jusqu’au bout sur le plan logique, puisque le libre arbitre est cet arbitre libre, ce pouvoir d’élection de choix libre.

Je puis choisir de m’obliger moi-même, je puis élaborer la loi morale qui  va me contraindre de façon très coercitive à certains moments. Mais néanmoins cela ne fera pas de moi un esclave, puisque c’est moi-même, dans l’autonomie de ma raison, que j’aurai posé la loi morale.
 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Il y a 2 heures, satinvelours a dit :

Ce libre arbitre, ce franc arbitre comme l’on disait encore au XVIIe siècle, est cette capacité que nous avons à choisir quelque chose ou son contraire, y compris quelque chose qui peut être de l’ordre de la destruction. Je puis choisir de me tuer, je puis choisir de me détruire, quelque chose qui peut ne pas aller dans le sens de mon bien à moi. Mais j’ai cette liberté, extraordinaire que l’on appelle le libre arbitre.

Évidemment le problème philosophique est que si je suis doté de ce libre arbitre – et la philosophie veut que je sois doté de ce libre arbitre, car c’est seulement si l’homme est libre qu’il va pouvoir conduire une existence humaine –, si je ne fais qu’obéir aux déterminations de la nature, aux injonctions des autres cela me ravale à l’échelle de l’animal, m’arrache à mon humanité.


Et le christianisme a intérêt à reconnaître le libre arbitre puisque c’est à reconnaître le libre arbitre que nous sommes aussi responsables du péché.

 C’est parce que Dieu nous a conféré ce libre arbitre que nous avons pu choisir délibérément de trahir les commandements divins et de manger ce fruit de la connaissance. Sans libre arbitre ceci ne peut arriver.

Ce libre arbitre est quelque chose de central, mais il pose un problème moral. Puisque j’ai un libre arbitre je puis choisir le bien mais je puis aussi choisir le mal. Comment vais-je faire pour me sortir de cette menace permanente du mal ?

La seule réponse c’est le « tu dois », c’est-à-dire, au fond, reconnaître précisément d’aller jusqu’au bout sur le plan logique, puisque le libre arbitre est cet arbitre libre, ce pouvoir d’élection de choix libre.

Je puis choisir de m’obliger moi-même, je puis élaborer la loi morale qui  va me contraindre de façon très coercitive à certains moments. Mais néanmoins cela ne fera pas de moi un esclave, puisque c’est moi-même, dans l’autonomie de ma raison, que j’aurai posé la loi morale.
 

Une vidéo intéressante.

Je n'ai aucune certitude sur mon libre arbitre mais j'admets que c'est le parti pris qui guide ma vie.

 

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
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Il y a 5 heures, satinvelours a dit :

Ce libre arbitre, ce franc arbitre comme l’on disait encore au XVIIe siècle, est cette capacité que nous avons à choisir quelque chose ou son contraire, y compris quelque chose qui peut être de l’ordre de la destruction. Je puis choisir de me tuer, je puis choisir de me détruire, quelque chose qui peut ne pas aller dans le sens de mon bien à moi. Mais j’ai cette liberté, extraordinaire que l’on appelle le libre arbitre.

Évidemment le problème philosophique est que si je suis doté de ce libre arbitre – et la philosophie veut que je sois doté de ce libre arbitre, car c’est seulement si l’homme est libre qu’il va pouvoir conduire une existence humaine –, si je ne fais qu’obéir aux déterminations de la nature, aux injonctions des autres cela me ravale à l’échelle de l’animal, m’arrache à mon humanité.


Et le christianisme a intérêt à reconnaître le libre arbitre puisque c’est à reconnaître le libre arbitre que nous sommes aussi responsables du péché.

 C’est parce que Dieu nous a conféré ce libre arbitre que nous avons pu choisir délibérément de trahir les commandements divins et de manger ce fruit de la connaissance. Sans libre arbitre ceci ne peut arriver.

Ce libre arbitre est quelque chose de central, mais il pose un problème moral. Puisque j’ai un libre arbitre je puis choisir le bien mais je puis aussi choisir le mal. Comment vais-je faire pour me sortir de cette menace permanente du mal ?

La seule réponse c’est le « tu dois », c’est-à-dire, au fond, reconnaître précisément d’aller jusqu’au bout sur le plan logique, puisque le libre arbitre est cet arbitre libre, ce pouvoir d’élection de choix libre.

Je puis choisir de m’obliger moi-même, je puis élaborer la loi morale qui  va me contraindre de façon très coercitive à certains moments. Mais néanmoins cela ne fera pas de moi un esclave, puisque c’est moi-même, dans l’autonomie de ma raison, que j’aurai posé la loi morale.
 

Spinoza :

 « Les hommes se trompent lorsqu'ils pensent être libres et cette opinion consiste en cela qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés »

Entièrement d’accord avec lui sur le libre-arbitre...

L’Homme s’arroge des pouvoirs qu’il ne possède et ne peut posséder. C’est son ego démesuré qui l’aveugle sur les réalités de sa condition animale…

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 1 minute, nolibar a dit :

Spinoza :

 « Les hommes se trompent lorsqu'ils pensent être libres et cette opinion consiste en cela qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés »

Entièrement d’accord avec lui sur le libre-arbitre...

L’Homme s’arroge des pouvoirs qu’il ne possède et ne peut posséder. C’est son ego démesuré qui l’aveugle sur les réalités de sa condition animale…

Sauf que nous ne sommes pas ignorants à ce point ...Si vous agissez d 'une façon ou d 'une autre , allez à gauche ou à droite , il y 'a un tas de raisons qui font que , ces mêmes raisons qui ont une cause ou une autre mais au final ou fondamentalement rien de prédisposé pour ...

Il y 'a donc plus ou moins en connaissance ou en ignorance de cause mais conscient de cela ...

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, satinvelours a dit :

Ce libre arbitre, ce franc arbitre comme l’on disait encore au XVIIe siècle, est cette capacité que nous avons à choisir quelque chose ou son contraire, y compris quelque chose qui peut être de l’ordre de la destruction. Je puis choisir de me tuer, je puis choisir de me détruire, quelque chose qui peut ne pas aller dans le sens de mon bien à moi. Mais j’ai cette liberté, extraordinaire que l’on appelle le libre arbitre.

Évidemment le problème philosophique est que si je suis doté de ce libre arbitre – et la philosophie veut que je sois doté de ce libre arbitre, car c’est seulement si l’homme est libre qu’il va pouvoir conduire une existence humaine –, si je ne fais qu’obéir aux déterminations de la nature, aux injonctions des autres cela me ravale à l’échelle de l’animal, m’arrache à mon humanité.


Et le christianisme a intérêt à reconnaître le libre arbitre puisque c’est à reconnaître le libre arbitre que nous sommes aussi responsables du péché.

 C’est parce que Dieu nous a conféré ce libre arbitre que nous avons pu choisir délibérément de trahir les commandements divins et de manger ce fruit de la connaissance. Sans libre arbitre ceci ne peut arriver.

Ce libre arbitre est quelque chose de central, mais il pose un problème moral. Puisque j’ai un libre arbitre je puis choisir le bien mais je puis aussi choisir le mal. Comment vais-je faire pour me sortir de cette menace permanente du mal ?

La seule réponse c’est le « tu dois », c’est-à-dire, au fond, reconnaître précisément d’aller jusqu’au bout sur le plan logique, puisque le libre arbitre est cet arbitre libre, ce pouvoir d’élection de choix libre.

Je puis choisir de m’obliger moi-même, je puis élaborer la loi morale qui  va me contraindre de façon très coercitive à certains moments. Mais néanmoins cela ne fera pas de moi un esclave, puisque c’est moi-même, dans l’autonomie de ma raison, que j’aurai posé la loi morale.
 

En fait vous confondez libre arbitre lié ou dépendant d 'une condition et libre arbitre sans l 'état de cette condition au point d 'y mêler une histoire de Dieu et de commandements , lesquels le sont écrits en connaissance de cause ...

Par libre arbitre , ce n 'est donc pas par une une liberté extraordinaire que l 'homme est libre de faire ce qu 'il veut selon ce que lui est mais d 'agir en connaissance de son état ou de toute situation qui théoriquement finit par le placer dans une position de libre arbitre , donc libre de toute contrainte ...

Dans votre histoire de Dieu la notion même de libre arbitre ne peut exister puisque par cause de ce qui est crée , s 'impose un certain nombre de choix résultant de la dite création et tout autant de tentations , là ou vous croyez que l 'homme a encore le choix ...

C 'est donc dans la connaissance que l 'homme est le plus à même de réaliser pleinement et consciemment ses choix ni pour ou ni contre Dieu mais par symbiose assez logique envers tout et lui même , réciproquement , en quelque sorte dans l 'art difficile de la liberté ...

Théoriquement on peut dire zut à beaucoup de choses , changer les codes , casser un système , créer autre chose pour plutôt s 'en amuser ou avoir envie d 'être créatif , ingénieux etc tandis qu 'on peut tomber dans les pièges de libertés qui ne le sont pas vraiment ...

La notion même de liberté dans l 'idée peut créer pire que mieux ...

 

 

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le 18/09/2018 à 12:08, satinvelours a dit :

Par exemple je peux construire l’idée de dragon. C’est une idée, ce n’est pas un concept, on ne peut pas vérifier. Cette idée n’est pas aussi important que l’idée de liberté ou l’idée de Dieu.

 Pourquoi ? Parce que ces idées sont des idées dites régulatrices. Je n’ai aucun moyen de les prouver. Néanmoins je les pose comme étant des principes a priori nécessaires de la raison. Si je ne pose pas cela, ce que Kant appelle le postulat de la raison pratique, aucune action morale dans le monde n’est possible.

Certaines idées sont nécessaires comme celle de bien, celle de la possibilité de Dieu ou celle de l’immortalité de l’âme, et Kant va montrer que l’idée de l’immortalité de l’âme a, rétrospectivement, des effets plus positifs sur l’homme que l’inverse. Une morale athée est beaucoup plus difficile à construire qu’une morale religieuse, dérivée de la religion.

 Toute morale dérivée de la religion flatte la partie animale en nous, c’est-à-dire flatte le côté intéressé. Si j’accomplis la parole de Dieu, nécessairement je serai récompensé. Beaucoup plus difficile est une morale athée.

Cette morale athée est presque kantienne d’essence puisque c’est le « tu dois ». Tu dois être moral par amour de la morale, respect de la morale en tant que telle, même si tu ne te réincarneras pas, même s’il n’y a pas de vie immortelle, même si tu disparaîtras et que poussière tu redeviendras poussière.

En effet une morale athée est beaucoup plus difficile à comprendre si vous le dites ...Je dis cela car vous vous figurez que un athée est obligé de  ...

Autrement dit par quoi un athée remplace t-il Dieu si il ne veut pas être seul dans son coin à vouloir reconstruire le monde mais pourquoi le voudrait -il ? Ferait -il mieux que la croyance ? Pas forcément , donc là ou vous pourriez voir des difficultés chez des athées , il est possible que ce soit votre propre difficulté à ne pouvoir aborder autrement quelques questions ...

Entre l 'idée que vous pourriez avoir sur les athées et celle que je peux avoir sur les croyants ce n 'est pas une idée toute faite..

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

@lumic simple remarque au cas où mais il ne me semble pas que Satin expose ses opinions dans ces textes, elle tente plutôt de s'approprier et de synthétiser pour nous des débats et traditions de pensée.

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 53 minutes, ArLeKiN a dit :

@lumic simple remarque au cas où mais il ne me semble pas que Satin expose ses opinions dans ces textes, elle tente plutôt de s'approprier et de synthétiser pour nous des débats et traditions de pensée.

C 'est une bonne remarque mais puisque parait -il que satinvelours enseigne , je peux me mettre dans la peau d 'un élève qui écoute son professeur mais  qui de cet enseignement voit plutôt une construction d 'idées comme le ferait un enseignant ...

Du coup je me demande si un étudiant sort plus libre après ses études ...

 

Modifié par lumic
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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

De mon point de vue, Kant a raison de dissocier le monde sensible du monde intelligible, des phénomènes qui concernent tout le monde au niveau des lois de la nature a une forme de causalité libre posée par sa morale.

Une volonté libre et une volonté soumise à ses propres lois morales sont une seule et même chose pour Kant.

Et dans le même temps, n'est pas besoin d'avoir un intellect puissant pour poser son cadre de moralité.

La clarté, la constance, la bataille même pour ses loi morales à soi dégagent une forme de vertu afin de résister tant aux lois de la nature qu'aux autres visions morales pour dégager le courage à tenir la sienne....

En effet, selon Kant il faudrait plus de courage à un athée dans le sens où cette liberté (respect moral) est un principe fondateur au même titre que l'immortalité de l'âme et l'existence de Dieu afin de faire ressortir une régulation entre la vertu ici bas pour l'atteinte du bonheur au delà.

Chez l'athée finalement, ce courage d'assumer ses principes moraux doit contribuer à une forme de bonheur immédiat desinteressé sur le seul pilier de sa moralité.

Je plussoie tout celà mais c'est dans sa conception d'un espace et d'un temps comme forme a priori de notre sensibilité que je trouve matière à disserter eu égard aux enseignements de la relativité générale 

L'allongement de la durée de vie des particules quasi luminiques n'est pas a priori une forme de notre sensibilité...

Là il y à matière à un excellent débat, le reste étant quand même largement digéré selon moi

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, lumic a dit :

Sauf que nous ne sommes pas ignorants à ce point ...Si vous agissez d 'une façon ou d 'une autre , allez à gauche ou à droite , il y 'a un tas de raisons qui font que , ces mêmes raisons qui ont une cause ou une autre mais au final ou fondamentalement rien de prédisposé pour ...

Il y 'a donc plus ou moins en connaissance ou en ignorance de cause mais conscient de cela ...

Pour posséder un véritable Libre-arbitre, il faudrait que l’Homme naisse PARFAIT et le demeure tout au long de sa courte existence.

Pouvons-nous rendre responsable, un aveugle de naissance, de son incapacité à lire le livre que nous lui offrons, s’il est écrit uniquement pour des voyants ?

Malheureusement, l’Homme naît avec plein d’handicaps qu’il s’ignore (manque d’intelligence, de volonté,…).

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Membre, Posté(e)
satinvelours Membre 3 006 messages
Forumeur vétéran‚
Posté(e)

Le fondement de cette morale repose sur la raison, sur la volonté qu’il existe une loi morale. Il y a un fondement transcendant à la loi morale. Et c’est parce qu’il y a un fondement transcendant à la loi morale qui ne repose que sur ce saut de la raison que Kant va dire non à la morale oui à la métaphysique des mœurs.

La morale se constitue par l’observation empirique des moeurs humaines, et dans la longue et laborieuse histoire de l’humanité on a bricolé des règles morales qui finissent par faire des canons de morale.

Mais les canons de morale jouissent d’une fausse abstraction, c’est-à-dire ils sont abstraits au sens presque concret du terme. On les retire progressivement de choses qui au départ sont nécessairement empiriques.

Montaigne le dit « Vérité en deçà des Pyrénées erreur au-delà ».

 Tant que les morales sont fondées sur les mœurs, c’est-à-dire les comportements, les pratiques humaines dans leur variété, leur diversité, ce sont nécessairement des choses relatives qui ne peuvent jamais nous assurer de réaliser le bien, ce qui est normalement l’ambition de la morale, alors il nous faut édicter des règles, construire un canon.

Mais ce canon ne peut pas être dérivé de l’empiricité. Il faut le fonder sur cette attitude de la raison à poser une façon transcendante de la loi morale.
 

La grande richesse de Kant est de nous montrer que le but de la morale c’est de faire advenir, en chacun d’entre nous, dans chaque individu concret et particulier, quel que soient les aléas de sa propre histoire, l’essence de l’homme, c’est-à-dire de faire advenir cet être rationnel et raisonnable. C’est le but de la morale.
 

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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il y a 49 minutes, satinvelours a dit :

 

La grande richesse de Kant est de nous montrer que le but de la morale c’est de faire advenir, en chacun d’entre nous, dans chaque individu concret et particulier, quel que soient les aléas de sa propre histoire, l’essence de l’homme, c’est-à-dire de faire advenir cet être rationnel et raisonnable. C’est le but de la morale.
 

Ecrits très intéressants et plutot justes, de mon point de vue...

J'aurais un petit ajout sur mon appréhension de cette synthèse concernant la morale kantienne.

Quelque part, Kant fait appel a la bonne volonté plus qu'à la raison.

Mais cette bonne volonté est forcément relative en fonction de la culture, de l'époque et d'une bonne volonté réellement tournée vers ses principes que vers ses intérêts 

De la loi morale qu'on s'applique découle la dignité de la personne et, se donnant a lui même sa loi, celà lui confère automatiquement une valeur relative pour les autres et selon les époques....et dans le même temps, la dignité est en soi une valeur absolue fondamentalement humaine, une valeur intrinsèque absolue 

Cette autonomie de la loi morale qu'on vise à s'appliquer est le principe de la dignité humaine et de la nature raisonnable 

On a vu tellement d'esprits rationnels manquer a la dignité humaine en matière d'altérité...

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

L’essence profonde de l’Homme, selon moi, c’est son animalité.

Et à le voir agir, il est raisonnable, me semble-t-il, de penser qu’il s’y complaît et même qu’il s’y vautre…

Il faudrait qu’il fasse l’effort salutaire, de s’élever au-dessus de sa condition animale, pour pouvoir espérer un jour, devenir enfin l’être rationnel et raisonnable capable d’assurer la pérennité de son espèce. Mais aussi, de celle du reste de la biodiversité indispensable à sa survie, et à la réalisation, entre autres choses, d’un cadre de vie où il fait bon vivre…

Modifié par nolibar
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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 2 heures, nolibar a dit :

L’essence profonde de l’Homme, selon moi, c’est son animalité.

Et à le voir agir, il est raisonnable, me semble-t-il, de penser qu’il s’y complaît et même qu’il s’y vautre…

Il faudrait qu’il fasse l’effort salutaire, de s’élever au-dessus de sa condition animale, pour pouvoir espérer un jour, devenir enfin l’être rationnel et raisonnable capable d’assurer la pérennité de son espèce. Mais aussi, de celle du reste de la biodiversité indispensable à sa survie, et à la réalisation, entre autres choses, d’un cadre de vie où il fait bon vivre…

Je me porte volontaire pour le renouvellement de mon espèce si elles ont des gros seins et si elles m'autorisent mon côté animal.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, nolibar a dit :

L’essence profonde de l’Homme, selon moi, c’est son animalité.

Et à le voir agir, il est raisonnable, me semble-t-il, de penser qu’il s’y complaît et même qu’il s’y vautre…

Il faudrait qu’il fasse l’effort salutaire, de s’élever au-dessus de sa condition animale, pour pouvoir espérer un jour, devenir enfin l’être rationnel et raisonnable capable d’assurer la pérennité de son espèce. Mais aussi, de celle du reste de la biodiversité indispensable à sa survie, et à la réalisation, entre autres choses, d’un cadre de vie où il fait bon vivre…

Regardez moi agir, regardez satinvelours agir : nous nous occupons toute la journée des autres. Et vous, à part jeter ici vos mots ? Que faites vous, dites-nous ce que vous faites pour les autres ?

A part  causer, vous et d'autres ici, que faites vous de concret ? A part déverser ici votre méchanceté ? Déverser ici vos mots creux, creux comme la vacuité de votre coeur ?

 

Modifié par aliochaverkiev
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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
à l’instant, aliochaverkiev a dit :

Regardez moi agir, regardez satinvelours agir : nous nous occupons toute la journée des autres. Et vous , à part jeter ici vos mots ? Que faites vous, dites-nous ce que vous faites pour les autres ?

A part  causer, vous et d'autres ici, que faites vous de concret ? A part déversez ici votre méchanceté ?

 

Je vous assure que votre masturbation ne touche que votre écran

J'espère bien en tous cas

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a une heure, aliochaverkiev a dit :

Regardez moi agir, regardez satinvelours agir : nous nous occupons toute la journée des autres. Et vous, à part jeter ici vos mots ? Que faites vous, dites-nous ce que vous faites pour les autres ?

A part  causer, vous et d'autres ici, que faites vous de concret ? A part déverser ici votre méchanceté ? Déverser ici vos mots creux, creux comme la vacuité de votre coeur ?

 

Oui , on regarde , c 'est admirable d être à ce point si dévoué ...Nous aussi toute la journée sommes dans nos occupations avec et toujours avec les autres , la vie ...

Ce forum quoique vous puissiez dire , c 'est aussi du concret avec la part de tout le monde , les autres ...

Ce que satinvelours raconte et je n 'ai rien contre , raconte ce que un enseignant raconte , ni plus , ni moins ...

Au fond c 'est vous qui venez chercher quelque chose car en matière d 'enseignement il n 'est pas prouvé que ce qui est enseigné puisse rendre plus intelligent sinon cela se saurait que la société est plus intelligente ...

C 'est donc vous qui avez  plus besoin de ce forum ...

 

 

 

 

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, satinvelours a dit :

Le fondement de cette morale repose sur la raison, sur la volonté qu’il existe une loi morale. Il y a un fondement transcendant à la loi morale. Et c’est parce qu’il y a un fondement transcendant à la loi morale qui ne repose que sur ce saut de la raison que Kant va dire non à la morale oui à la métaphysique des mœurs.

La morale se constitue par l’observation empirique des moeurs humaines, et dans la longue et laborieuse histoire de l’humanité on a bricolé des règles morales qui finissent par faire des canons de morale.

Mais les canons de morale jouissent d’une fausse abstraction, c’est-à-dire ils sont abstraits au sens presque concret du terme. On les retire progressivement de choses qui au départ sont nécessairement empiriques.

Montaigne le dit « Vérité en deçà des Pyrénées erreur au-delà ».

 Tant que les morales sont fondées sur les mœurs, c’est-à-dire les comportements, les pratiques humaines dans leur variété, leur diversité, ce sont nécessairement des choses relatives qui ne peuvent jamais nous assurer de réaliser le bien, ce qui est normalement l’ambition de la morale, alors il nous faut édicter des règles, construire un canon.

Mais ce canon ne peut pas être dérivé de l’empiricité. Il faut le fonder sur cette attitude de la raison à poser une façon transcendante de la loi morale.
 

La grande richesse de Kant est de nous montrer que le but de la morale c’est de faire advenir, en chacun d’entre nous, dans chaque individu concret et particulier, quel que soient les aléas de sa propre histoire, l’essence de l’homme, c’est-à-dire de faire advenir cet être rationnel et raisonnable. C’est le but de la morale.
 

"sur la volonté qu 'il existe une loi morale "

Deux erreurs dans une seule phrase , volonté et loi ...

C 'est vrai que l 'on peut en dire des choses avec des mots pompés un peu partout histoire de démontrer une certaine assurance qui ne l 'est pas mais cela en impose ...

En fait vous auriez pu faire beaucoup plus court et plus simple ...

 

 

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Membre, Posté(e)
lumic Membre 10 328 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 10 heures, nolibar a dit :

Pour posséder un véritable Libre-arbitre, il faudrait que l’Homme naisse PARFAIT et le demeure tout au long de sa courte existence.

Pouvons-nous rendre responsable, un aveugle de naissance, de son incapacité à lire le livre que nous lui offrons, s’il est écrit uniquement pour des voyants ?

Malheureusement, l’Homme naît avec plein d’handicaps qu’il s’ignore (manque d’intelligence, de volonté,…).

Parfait cela n 'existe pas réellement , il faut donc chercher cette perfection ou réfléchir celle ci non point sur l 'apparence des choses mais hors de celles ci ...

Autrement dit la perfection n 'est pas cause ou sujet aux apparences ...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 19 heures, lumic a dit :

Du coup je me demande si un étudiant sort plus libre après ses études ... 

Excellente question.
Simple réflexion, je n'ai jamais tant et si bien appris que lorsqu'il a fallu enseigner. Ce que j'avais écouté ou entendu d'une oreille trop complaisante il fallait le déconstruire de fond en comble pour pouvoir le reconstruire moi-même. Des nuits blanches en pagaille :)

C'est sans doute pourquoi les quelques attaques dont satin fait l'objet ne me semblent pas pouvoir entamer les vertus de sa démarche au fond. Quand bien même elle utiliserait le forum pour tester. Si vous détectez des erreurs dans son exposé, vous aurez sans doute la générosité de les lui indiquer et de proposer un développement argumenté en sorte de rectifier ses incompréhensions. Comme par exemple ces deux erreurs que vous pointez du doigt ?

 

@zenalpha super tes remarques sur Kant j'apprécie vraiment, d'ailleurs j'y repense j'ai beaucoup tilté en lisant tes extraits choisis d'un physicien qui écrit que la RG sape les fondements, l'espace et le temps qui avaient permis la stabilité de la modernité avec l'idée de progrès... OULA OULA... hum. Il semble lui avoir échappé que la modernité est une révolution permanente, un chaos sans nom dès le départ. Et le basculement qui s'opère avec la RG est sans commune mesure avec la révolution qui est rendue manifeste chez Kant, le passage d'un sujet pour qui le principe de son jugement repose dans les choses mêmes (qui donc ne juge pas, au sens moderne) à un sujet qui dispose de valeurs - subjectives : choix, préférences... Un sujet bien seul enfermé dans ses représentations. Or n'est ce pas la fin de la philosophie, ni plus ni moins ?

Et voici que je pense à Popper, le fameux rationaliste. Popper pense que nous ne pouvons pas connaître la vérité mais seulement, et c'est vraiment tout ce qui nous est offert, nous pouvons réduire l'erreur. Et finalement dans ton débat "de fond" avec Aliocha c'est bien ce dont il est question. Lui tient la position d'un Popper (non ?). Quelle est la tienne ?

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