Image de la femme en cinquante ans de TV

Etant pratiquement née avec la popularisation et la démocratisation  des écrans j'ai pu observer de nombreux changement dans l'image de la femme que véhiculait la télévision.

Il fut un temps, dans les années 60 où la télé était pudique. A chaque morceau de peau dévoilée ou quelque scène osée qui apparaissait à l'écran, un rectangle blanc enjoignait aux parents d'éloigner les jeunes enfants de l'écran de la télévision à une chaîne. La censure était très présente.

Les femmes avaient de rôles de potiches ou de présentatrices et guères celles de responsables, ni d'intellectuelles.Il a fallu attendre Qu'Evelyn Pagès anime son émission "aujourd'hui madame", puis qu'Anne Marie Peysson crée une minute pour les femmes pour qu'émergent les revendications des femmes et que la pensée politique des femmes se façonne. A cett époque la participation des femmes en politique était quasiment nulle. Pas de ministre , ni de députée, ni de maire  n'étaient de sexe féminin....

J'ai vu l'interview d'une actrice par un homme, sûrement dans les années... 60-70, elle devait avoir 30 ans je dirais, celui-ci disait ouvertement que son talent était négligeable de par la taille de sa poitrine et que peu de gens arrivaient à porter attention à son jeu d'acteur. Lui demandant presque ce que cela faisait d'être une actrice "facile". J'ai trouvé cela très choquant qu'on reproche à une femme... d'être une femme. D'autant plus qu'à l'époque, elle ne devait pas montrer beaucoup son corps à l'écran. 

l'évolution responsable et intellectuelle met en avant l'audimat.

Les meilleures journalistes sont albanaises

https://youtu.be/4MctF7tvp90

Il y a 1 heure, chupa-chupi a dit :

l'évolution responsable et intellectuelle met en avant l'audimat.

Evidemment , la forme , pas les formes !

C'est le grand écart. D'un côté on a des journalistes sportives très pro et de l'autre des objets sexuels sans cervelle... 

Des fois, j'me demande si on y a gagné 

Après le décolleté le grand écart ?

Ya un bon concept là

Il y a 9 heures, querida13 a dit :

a démocratisation  des écrans

Ah bon, on peut voter à la télé ?

Force était de constater que les JT étaient des bastions exclusivement masculins; Il émergea bientôt de nouvelles têtes comme Anne Synclair et  Christine Okrent.Mais peut-être était ce trop?Toujours est il que dans les années  198O la femme libérée l'était un peu trop et la télé la ravala au rang d'objet sexuel: elle regorgeait de girls emplumées, de playmates faisant du strip tease à heure de grande écoute, de confessions intimes déballées devant tout un chacun, de filles siliconées exhibant des poitrines gigantesques, de stars du porno adulées comme le furent les hétaïres d'autrefois sans en avoir le niveau intellectuel.La télé de la gauche n'était plus une télé bourgeoise  familiale et rangée  avec ma sorcière bien aimée au foyer avec sa progéniture tandis que  papa  était au boulot et que  les vaches étaient bien gardées, elle n'était plus revendicatrice mais  de spectateurs...Nous devînmes donc…. Des voyeurs!

Même le très décoincé Bashung pourtant très grivois dans ses chansons en resta , battu sur son propre terrain, absolument médusé et osa, (Joséphine?) chanter dans vertige de l'amour:

"Non mais t'as vu c'qui passe? J'veux l'feuilleton à la place!"

Il devenait diffcile de percer dans la chanson  uniquement grâce à sa voix tout en adoptant une attitude sobre à la Piaf, ou petit couple comme Berger et Gall , non, il fallait alors jeter sa petite culotte au public  et aller in bed with Madonna et râler avec Franky Vincent que c'était bon, bon, bon!

Ma sorcière bien aimée...

La femme idéale.

Endora , mère idéale pour sa fille, oui, plutôt, qui lui dit sans cesse de s'émanciper, de  découvrir le monde et les autres, de s'affranchir de sa petite vie bourgeoise et étriquée, de se servir de ses pouvoirs! Endora qui déteste cordialement ce mari traditionnel qui coupe les ailes de sa fille!

Après l'émancipation, les femmes doivent alors assumer sur tous les fronts. Dans les séries télévisées on voit apparaître les superjaimie, les wonderwoman, personnages à superpouvoirs et à vies multiples.

Actuellement le panel des caractères s'élargit, la femme est plurielle, elle a conquis le droit de toucher au grisbi, 72 % des femmes s'estimant indépendantes financièrement. Elles s'offrent le droit d'être hédonistes, acheteuses de bric à brac domestique, comme de chiffons et de parures;elle est reine, guerrière, sportive, femme politique, femme d'entreprise, cougar,mère célibataire, amante, maîtresse, mannequin, journaliste, enseignante, médecin, inspectrice de police, agricultrice, décoratrice, historienne, chanteuse, organisatrice de mariages, actrice, réalisatrice, comique,sorcière ou même sosotte,sans complexe. 

Ouf, il était temps qu'on la sorte de sa cuisine et de son plumard!

Le ‎20‎/‎07‎/‎2018 à 09:13, Talon 1 a dit :

Ah bon, on peut voter à la télé ?