A deux doigts de finir sur son capot de Mercedes

Vendredi, je fais un petit détour après plusieurs heures au bahut. Je suis tranquille sur ma piste cyclable, quand survient l'incident. 

Cette piste cyclable est connue dans ma ville pour être super mal conçue. Coincée entre une route assez fréquentée (sortie d'autoroute proche) et parking très allongé d'un centre commerciale, elle est donc très fréquemment traversée par des voitures entrant dans ou sortant du parking. Une vraie plaie qui m'a amené à avoir pas mal d'altercation avec ces véhicules qui font un doigt d'honneur aux stops placés côtés parking ou aux panneaux de danger-vélo accueillant les automobilistes, dans les deux cas avant la traversée de la piste. 

Du coup, c'est pas une piste où je me prends pour un Armstrong les jours de shoot. Je suis pas tranquille, mais la piste est belle, et la route trop étroite pour me mêler aux nombreuses voitures. Seulement, là, la prudence n'y a rien fait. 

J'avais vu loin devant moi, dans la même direction, une voiture grise, clignotant gauche allumée. Elle voulait se rendre au centre commercial, dont le parking était à ma gauche. La circulation en sens inverse étant dense, je continue mon chemin. Je vois une voiture venue de face, voulant elle aussi aller au parking, par la même entrée, que la voiture rouge, mais m'ayant vu (je l'ai vu me regarder), s'est arrêtée, son clignotant droit allumé, attendant que je passe. Je la remercie. Je m'apprête à passer, quand je vois la voiture grise s'introduire sur la piste... 

C'est passé à ça. 

J'ai dérapé comme jamais je ne l'avais fait. La voiture, qui m'a vu alors qu'elle était déjà au milieu de la piste, s'arrête également. 

Alors, pour parer à tout doute, je précise que l'échange qui suit est certifié authentique. 

Du coup, moi, sous le coup de l'adrénaline, je me mets à tempêter sur ce cave. Je me souviens plus vraiment de ce que j'ai dit (et j'imagine qu'une partie des propos ne serait pas retranscriptibles ici par soucis de décence), la seule dont je suis certain, c'est que je l'ai tutoyé, parce qu'après ce premier jet de politesse, la vitre conducteur se baisse, le visage d'une femme dans la force de l'âge, lunettes de soleil sur le nez, apparaît et me rétorque : 

- de quel droit vous me tutoyez, jeune homme ? 

- Quoi ? 

Voilà, paf ! à la première réplique je suis décontenancé... 

- En français correct, les inconnus, on leur doit le respect, poursuit-elle le plus calmement du monde. 

Là, j'avoue, je m'y attendais pas... Et c'est pas fini. 

- Vous avez failli m'écraser et vous me faites un cours de grammaire ??? Vous êtes malade ?!

- Ah bah voilà, vous me vouvoyez c'est bien. Au revoir ! 

Et elle va se chercher une place. Tranquille... 

Toujours sous l'effet de l'adrénaline, je la poursuis, la retrouve sur sa place, et lui relance : 

- Vous avez failli provoquer un accident et vous n'avez même pas un mot d'excuse ??? Vous avez pas conscience de ce qui a failli se produire ? 

- ben j'ai pas failli vous renverser, puisque vous êtes là, répond-elle toujours aussi calme. 

- Il y a un panneau avant l'entrée sur la piste cyclable. Juste pour gagner deux secondes, vous prenez pas la peine de jeter un oeil sur la piste ? Rendez vot'permis, vous rendrez service. 

Là, elle soupire, et me préviens d'une voix ferme : 

- bon, on peut en discuter avec mon mari si vous voulez. Il est policier. Si vous ne partez pas, je l'appelle. 

Je pense à une connerie et lance ironiquement : 

- n'oubliez pas de lui préciser que dans votre conn*rie vous avez n*qué quelques pages du code de la route au passage. 

Et là, elle prend son portable, elle fait le 17. Elle fait le 17 et me le montre, purée ! Et elle commence à parler d'agression verbale et de menaces avec son interlocuteur... 

Là, mon cerveau fait un calcul très rapide. Mari policier ou pas, c'est elle qui est en train de prendre l'initiative de l'appel, donc au mieux c'est sa parole contre la mienne. Je regarde la voiture, un Mercedes, donc sans doute une femme qui a des moyens. Je regarde mon guidon, et je me rends compte que, comme c'est mon trajet de retour du travail, ben j'ai pas pris ma petite caméra embarquée. Je cherche la voiture qui voulait me laisser passer, je la vois pas. 

Là, je panique... et je me tire. 

Au départ, je voulais juste faire un simple détour, là, je me suis carrément dirigé dans le sens opposé à mon chez-moi et ai fait un hyper-détour en passant par les plus petites ruelles parce que bien sûr mon cerveau en panique commençait à imaginer que si je croisais une voiture de police ayant mon signalement (surtout qu'il y a pas trente-six cyclistes dans ma ville casqués et avec un sac décoré de bandes réfléchissantes) c'était bon pour ma poire. 

Voilà, j'avais juste envie de coucher ça par écrit... Nan, pas envie, besoin. Dans cette histoire, de A à Z je me suis vu endosser le costume du responsable de cet incident, c'est super frustrant, alors que c'est moi qui ait failli embrasser sa Mercedes. Et c'est même pas retombé punaise, je suis pas sortie hier, je sortirai probablement pas aujourd'hui, et j'ai déjà prévu de prendre mon second vélo, un autre casque, un autre sac-à-dos pour lundi. Et ma petite caméra embarquée est déjà chargée à bloc pour un usage que je vais sans doute faire devenir systématique pour un certain temps. 

Purée que c'est frustrant de se retrouver devant ce genre d'inconscient... 

Alors, oui, j'aurais dû prévoir le coup, le fait que cette femme aurait pu prendre pour une invitation à passer l'arrêt de l'automobiliste en face qui me laissait passer. Le truc c'est qu'elle avait alors une vue directe sur moi, du coup, je m'attendais clairement pas à ce qu'elle s'engage, et de façon aussi précipitée. Surtout qu'elle avait qu'une voiture derrière elle (il y a un feu rouge qui retenait les voitures loin derrière elle), elle n'était pas pressé par les autres conducteurs. 

Néanmoins, je suis censé être protégé par la signalisation qui normalement contrôle la traversée de cette piste cyclable. Et le fait que j'aie trop fait confiance à la signalisation ne change rien au fait que cette femme l'a piétinée comme si elle n'existait pas. 

Bref, j'ai la haine, et j'ai peur... 

Ben quoi ! Elle t'a pas renversé !  

Sans rire,  j'imagine ta haine.

J'ai eu, un jour,  un accident avec un fourgon blindé où à aucun moment ma vie n'a été mise en danger mais  où je n'étais pas en tort et pour lequel la manière dont les assurances ont traité le dossier m'a fait ressentir un tel sentiment d'injustice que j'ai développé un eczéma. 

J'imagine donc dans ton cas, à quel point  tu dois être en colère ! 

Zut, déçu... quand j'ai lu le titre j'ai pensé à des cochoncetés au fond d'un parking souterrain 

il y a 12 minutes, Panem&Circenses a dit :

Zut, déçu... quand j'ai lu le titre j'ai pensé à des cochoncetés au fond d'un parking souterrain 

Ça m'a traversé l'esprit, aussi 

T'es juste tombée sur une conne.

Et malheureusement, des gens abrutis comme ça, il y en a.

Et pas seulement derrière un volant de Mercedes.

L'idée de la caméra embarquée est pas mal, si un incident de ce genre devait se reproduire, sa présence calmerait les ardeurs des cons.

il y a 41 minutes, Cheragaz a dit :

J'ai eu, un jour,  un accident avec un fourgon blindé où à aucun moment ma vie n'a été mise en danger mais  où je n'étais pas en tort et pour lequel la manière dont les assurances ont traité le dossier m'a fait ressentir un tel sentiment d'injustice que j'ai développé un eczéma. 

J'imagine donc dans ton cas, à quel point  tu dois être en colère ! 

Merci.

Les assurances, jamais encore eu l'occasion de les tester à ce propos. J'ai toujours un constat avec moi pour qu'au cas où ça soit plus facilement érable, mais et lisant plusieurs témoignages, dont le tien, je me rends compte que c'est pas si simple. 

il y a 27 minutes, Panem&Circenses a dit :

Zut, déçu... quand j'ai lu le titre j'ai pensé à des cochoncetés au fond d'un parking souterrain 

mékilékon  

Quand la tension sera retombée, je ferai une fic sur ce thème pour me faire pardonner :3 sans oublier la caméra embarquée cette fois :3 :3 

il y a une heure, PLS maker a dit :

Vendredi, je fais un petit détour après plusieurs heures au bahut. Je suis tranquille sur ma piste cyclable, quand survient l'incident. 

Cette piste cyclable est connue dans ma ville pour être super mal conçue. Coincée entre une route assez fréquentée (sortie d'autoroute proche) et parking très allongé d'un centre commerciale, elle est donc très fréquemment traversée par des voitures entrant dans ou sortant du parking. Une vraie plaie qui m'a amené à avoir pas mal d'altercation avec ces véhicules qui font un doigt d'honneur aux stops placés côtés parking ou aux panneaux de danger-vélo accueillant les automobilistes, dans les deux cas avant la traversée de la piste. 

Du coup, c'est pas une piste où je me prends pour un Armstrong les jours de shoot. Je suis pas tranquille, mais la piste est belle, et la route trop étroite pour me mêler aux nombreuses voitures. Seulement, là, la prudence n'y a rien fait. 

J'avais vu loin devant moi, dans la même direction, une voiture grise, clignotant gauche allumée. Elle voulait se rendre au centre commercial, dont le parking était à ma gauche. La circulation en sens inverse étant dense, je continue mon chemin. Je vois une voiture venue de face, voulant elle aussi aller au parking, par la même entrée, que la voiture rouge, mais m'ayant vu (je l'ai vu me regarder), s'est arrêtée, son clignotant droit allumé, attendant que je passe. Je la remercie. Je m'apprête à passer, quand je vois la voiture grise s'introduire sur la piste... 

C'est passé à ça. 

J'ai dérapé comme jamais je ne l'avais fait. La voiture, qui m'a vu alors qu'elle était déjà au milieu de la piste, s'arrête également. 

Alors, pour parer à tout doute, je précise que l'échange qui suit est certifié authentique. 

Du coup, moi, sous le coup de l'adrénaline, je me mets à tempêter sur ce cave. Je me souviens plus vraiment de ce que j'ai dit (et j'imagine qu'une partie des propos ne serait pas retranscriptibles ici par soucis de décence), la seule dont je suis certain, c'est que je l'ai tutoyé, parce qu'après ce premier jet de politesse, la vitre conducteur se baisse, le visage d'une femme dans la force de l'âge, lunettes de soleil sur le nez, apparaît et me rétorque : 

- de quel droit vous me tutoyez, jeune homme ? 

- Quoi ? 

Voilà, paf ! à la première réplique je suis décontenancé... 

- En français correct, les inconnus, on leur doit le respect, poursuit-elle le plus calmement du monde. 

Là, j'avoue, je m'y attendais pas... Et c'est pas fini. 

- Vous avez failli m'écraser et vous me faites un cours de grammaire ??? Vous êtes malade ?!

- Ah bah voilà, vous me vouvoyez c'est bien. Au revoir ! 

Et elle va se chercher une place. Tranquille... 

Toujours sous l'effet de l'adrénaline, je la poursuis, la retrouve sur sa place, et lui relance : 

- Vous avez failli provoquer un accident et vous n'avez même pas un mot d'excuse ??? Vous avez pas conscience de ce qui a failli se produire ? 

- ben j'ai pas failli vous renverser, puisque vous êtes là, répond-elle toujours aussi calme. 

- Il y a un panneau avant l'entrée sur la piste cyclable. Juste pour gagner deux secondes, vous prenez pas la peine de jeter un oeil sur la piste ? Rendez vot'permis, vous rendrez service. 

Là, elle soupire, et me préviens d'une voix ferme : 

- bon, on peut en discuter avec mon mari si vous voulez. Il est policier. Si vous ne partez pas, je l'appelle. 

Je pense à une connerie et lance ironiquement : 

- n'oubliez pas de lui préciser que dans votre conn*rie vous avez n*qué quelques pages du code de la route au passage. 

Et là, elle prend son portable, elle fait le 17. Elle fait le 17 et me le montre, purée ! Et elle commence à parler d'agression verbale et de menaces avec son interlocuteur... 

Là, mon cerveau fait un calcul très rapide. Mari policier ou pas, c'est elle qui est en train de prendre l'initiative de l'appel, donc au mieux c'est sa parole contre la mienne. Je regarde la voiture, un Mercedes, donc sans doute une femme qui a des moyens. Je regarde mon guidon, et je me rends compte que, comme c'est mon trajet de retour du travail, ben j'ai pas pris ma petite caméra embarquée. Je cherche la voiture qui voulait me laisser passer, je la vois pas. 

Là, je panique... et je me tire. 

Au départ, je voulais juste faire un simple détour, là, je me suis carrément dirigé dans le sens opposé à mon chez-moi et ai fait un hyper-détour en passant par les plus petites ruelles parce que bien sûr mon cerveau en panique commençait à imaginer que si je croisais une voiture de police ayant mon signalement (surtout qu'il y a pas trente-six cyclistes dans ma ville casqués et avec un sac décoré de bandes réfléchissantes) c'était bon pour ma poire. 

Voilà, j'avais juste envie de coucher ça par écrit... Nan, pas envie, besoin. Dans cette histoire, de A à Z je me suis vu endosser le costume du responsable de cet incident, c'est super frustrant, alors que c'est moi qui ait failli embrasser sa Mercedes. Et c'est même pas retombé punaise, je suis pas sortie hier, je sortirai probablement pas aujourd'hui, et j'ai déjà prévu de prendre mon second vélo, un autre casque, un autre sac-à-dos pour lundi. Et ma petite caméra embarquée est déjà chargée à bloc pour un usage que je vais sans doute faire devenir systématique pour un certain temps. 

Purée que c'est frustrant de se retrouver devant ce genre d'inconscient... 

Alors, oui, j'aurais dû prévoir le coup, le fait que cette femme aurait pu prendre pour une invitation à passer l'arrêt de l'automobiliste en face qui me laissait passer. Le truc c'est qu'elle avait alors une vue directe sur moi, du coup, je m'attendais clairement pas à ce qu'elle s'engage, et de façon aussi précipitée. Surtout qu'elle avait qu'une voiture derrière elle (il y a un feu rouge qui retenait les voitures loin derrière elle), elle n'était pas pressé par les autres conducteurs. 

Néanmoins, je suis censé être protégé par la signalisation qui normalement contrôle la traversée de cette piste cyclable. Et le fait que j'aie trop fait confiance à la signalisation ne change rien au fait que cette femme l'a piétinée comme si elle n'existait pas. 

Bref, j'ai la haine, et j'ai peur... 

Bien qu'elle etait en tord dans le code de la route, je suis assez contre celui qui se met à hurler/insulter meme quand il n'est pas en tord et qu'il n'est que legerement victime ... Tu aurais pu lui demander en elevant peut etre juste un peu la voix si elle ne t'a pas vu ni le panneau priorité cycliste ...

Mais une fois que t'a engagé la dispute et qu'elle a appelé la police, t'aurais dû rester ... Meme si le temoin est parti, il y a quand meme le panneau priorité cycliste et t'es cycliste ...

il y a 12 minutes, Nephalion a dit :

Et pas seulement derrière un volant de Mercedes.

En fait, je cite la marque de la caisse juste comme élément ayant participé à ma panique. Je voyais le rapport se déséquilibrer de seconde en seconde à la mesure que j'observais ça. 

il y a 15 minutes, Nephalion a dit :

L'idée de la caméra embarquée est pas mal, si un incident de ce genre devait se reproduire, sa présence calmerait les ardeurs des cons.

C'est ce que je me disais au départ, mais je n'ai jamais pu le confirmer. En tout cas je n'ai jamais vu de changement dans les conflits que j'ai pu avoir avant et après l'usage de la caméra. Du coup, j'ai d'ores et déjà renoncé à la fonction dissuasive pour me concentrer sur l'aspect "preuve en cas de pépin". Et surtout pour moi pour voir, dans ce genre de situation, ce que j'aurais pu faire. 

il y a 3 minutes, PLS maker a dit :

Merci.

Les assurances, jamais encore eu l'occasion de les tester à ce propos. J'ai toujours un constat avec moi pour qu'au cas où ça soit plus facilement érable, mais et lisant plusieurs témoignages, dont le tien, je me rends compte que c'est pas si simple. 

Le constat c'est bien quand les 2 parties le remplissent ensemble (ou pas !)

Dans mon cas, vu que l'accident s'est passé avec un fourgon blindé, les agents ont refusé de descendre de leur camion en prétextant qu'ils devaient se méfier d'une éventuelle attaque !

Nous avons donc fait un constat chacun de notre côté. Et c'est là que les ennuis ont commencé. .........

il y a 2 minutes, shyiro a dit :

Bien qu'elle etait en tord dans le code de la route, je suis assez contre celui qui se met à hurler/insulter meme quand il n'est pas en tord et qu'il n'est que legerement victime ...

L'adrénaline, mec. Ca s'est vraiment joué à un cheveu. 

Moi aussi, je pensais que dans ce genre de situation, le self contrôle était possible. Je suis du genre à la jouer second degré (j'applaudis quand je vois un kéké faire le con avec le code de la route, je lève le pousse, je fais des signes de tête...)  Là, je relativise. 

Quand j'etais etudiant, ça m'arrivait d'aller en velo à la fac en centre de paris depuis la banlieue. Une fois, en roulant sur une petite route parallele à une grande avenue (champs elysées ou grande armée), je suis entré en collision avec une voiture venant de ma droite par une autre petite rue ... j'ai roulé par terre et le velo a passé sur le capot de la voiture avant de retomber à terre. J'etais en tord (priorité à droite) et la jeune femme sort de sa voiture en me demandant si je me suis fait mal, sans meme faire de remarque sur sa belle honda civic à la peinture ecaillée par le choc de mon velo, et sans meme exiger de faire un constat ... 

Encore une fois, ya pas de modèle de réaction, et j'ai jamais dit que ma réaction était la bonne. Juste que les circonstances ont fait que j'ai réagi comme ça. J'ai rien d'autre à dire 

J'ai déjà eu une mésaventure où cette fois le rétro de la voiture qui me doublait avait percuté mon guidon. J'avais réagi posément, lui aussi. Ya même pas une réaction-type par individu. 

Honnêtement si ça t'inquiète, je pense pas que tu aies tellement de soucis à te faire au niveau de la police. Ils verront bien que tu ne la connais pas personnellement et que tu n'aurais donc aucune bonne raison de l'insulter ou de la traiter de tous les noms. Je sais qu'ils ont parfois mauvaise réputation mais ils sont pas complètement cons et dupes non plus des diverses situations dont ils peuvent être témoins!

Tu l'as insulté en espace publique et ensuite tu la traques, normal elle se défend et appelle la police car elle a toutes les cartes en main.

Il fallait directement appeler la Police suite à ton accident. De toute manière, aujourd'hui les victimes sont toujours les coupables, même avec des preuves. Car les victimes arrivent toujours à trouver un texte de loi en leur faveur. En plus c'est une femme, donc tu risques harcèlement, voir violence sexuelle. 

Et puis bon des condamnations pour injure sur la voie publique avec parole contre parole je suis pas persuadé qu'il y en ait tellement : sinon les harceleurs de rue n'existeraient plus

Il y a 2 heures, PLS maker a dit :

(...) 

J'ai dérapé comme jamais je ne l'avais fait. La voiture, qui m'a vu alors qu'elle était déjà au milieu de la piste, s'arrête également. 

Alors, pour parer à tout doute, je précise que l'échange qui suit est certifié authentique. 

Du coup, moi, sous le coup de l'adrénaline, je me mets à tempêter sur ce cave. Je me souviens plus vraiment de ce que j'ai dit (et j'imagine qu'une partie des propos ne serait pas retranscriptibles ici par soucis de décence), la seule dont je suis certain, c'est que je l'ai tutoyé, parce qu'après ce premier jet de politesse, la vitre conducteur se baisse, le visage d'une femme dans la force de l'âge, lunettes de soleil sur le nez, apparaît et me rétorque : 

- de quel droit vous me tutoyez, jeune homme ? 

- Quoi ? 

Voilà, paf ! à la première réplique je suis décontenancé... 

- En français correct, les inconnus, on leur doit le respect, poursuit-elle le plus calmement du monde. 

Là, j'avoue, je m'y attendais pas... Et c'est pas fini. 

- Vous avez failli m'écraser et vous me faites un cours de grammaire ??? Vous êtes malade ?!

- Ah bah voilà, vous me vouvoyez c'est bien. Au revoir ! 

Et elle va se chercher une place. Tranquille... 

Toujours sous l'effet de l'adrénaline, je la poursuis, la retrouve sur sa place, et lui relance : 

- Vous avez failli provoquer un accident et vous n'avez même pas un mot d'excuse ??? Vous avez pas conscience de ce qui a failli se produire ? 

- ben j'ai pas failli vous renverser, puisque vous êtes là, répond-elle toujours aussi calme. 

- Il y a un panneau avant l'entrée sur la piste cyclable. Juste pour gagner deux secondes, vous prenez pas la peine de jeter un oeil sur la piste ? Rendez vot'permis, vous rendrez service. 

Là, elle soupire, et me préviens d'une voix ferme : 

- bon, on peut en discuter avec mon mari si vous voulez. Il est policier. Si vous ne partez pas, je l'appelle. 

Je pense à une connerie et lance ironiquement : 

- n'oubliez pas de lui préciser que dans votre conn*rie vous avez n*qué quelques pages du code de la route au passage. 

Et là, elle prend son portable, elle fait le 17. Elle fait le 17 et me le montre, purée ! Et elle commence à parler d'agression verbale et de menaces avec son interlocuteur... 

Là, mon cerveau fait un calcul très rapide. Mari policier ou pas, c'est elle qui est en train de prendre l'initiative de l'appel, donc au mieux c'est sa parole contre la mienne. Je regarde la voiture, un Mercedes, donc sans doute une femme qui a des moyens. Je regarde mon guidon, et je me rends compte que, comme c'est mon trajet de retour du travail, ben j'ai pas pris ma petite caméra embarquée. Je cherche la voiture qui voulait me laisser passer, je la vois pas. 

Là, je panique... et je me tire. 

Au départ, je voulais juste faire un simple détour, là, je me suis carrément dirigé dans le sens opposé à mon chez-moi et ai fait un hyper-détour en passant par les plus petites ruelles parce que bien sûr mon cerveau en panique commençait à imaginer que si je croisais une voiture de police ayant mon signalement (surtout qu'il y a pas trente-six cyclistes dans ma ville casqués et avec un sac décoré de bandes réfléchissantes) c'était bon pour ma poire. 

Voilà, j'avais juste envie de coucher ça par écrit... Nan, pas envie, besoin. Dans cette histoire, de A à Z je me suis vu endosser le costume du responsable de cet incident, c'est super frustrant, alors que c'est moi qui ait failli embrasser sa Mercedes. Et c'est même pas retombé punaise, je suis pas sortie hier, je sortirai probablement pas aujourd'hui, et j'ai déjà prévu de prendre mon second vélo, un autre casque, un autre sac-à-dos pour lundi. Et ma petite caméra embarquée est déjà chargée à bloc pour un usage que je vais sans doute faire devenir systématique pour un certain temps. 

Purée que c'est frustrant de se retrouver devant ce genre d'inconscient... 

Alors, oui, j'aurais dû prévoir le coup, le fait que cette femme aurait pu prendre pour une invitation à passer l'arrêt de l'automobiliste en face qui me laissait passer. Le truc c'est qu'elle avait alors une vue directe sur moi, du coup, je m'attendais clairement pas à ce qu'elle s'engage, et de façon aussi précipitée. Surtout qu'elle avait qu'une voiture derrière elle (il y a un feu rouge qui retenait les voitures loin derrière elle), elle n'était pas pressé par les autres conducteurs. 

Néanmoins, je suis censé être protégé par la signalisation qui normalement contrôle la traversée de cette piste cyclable. Et le fait que j'aie trop fait confiance à la signalisation ne change rien au fait que cette femme l'a piétinée comme si elle n'existait pas. 

Bref, j'ai la haine, et j'ai peur... 

 Oui, il y a des gens qui se sentent "tout puissants " et qui font de l'ABUS de POUVOIR, de l'intimidation ! Ces gens-là se conduisent en mafieux qui détournent les lois à leur profit ! La dame protégée par son imposante carrosserie n'a pas une parole d'excuse et, arrogante, elle utilise en plus La Force de l'ordre, pour faire taire la victime de son inconduite criminelle ! Abus de pouvoir ! C'est le triste quotidien des exclus de la république qu'on traite de "gens de rien, de parasites, d'assistés, d'illettrés, de sans costards, de banlieusards " ... 

Abus de pouvoir ...

CONCLUSION : il ne sert à rien de s'emporter, cela ne changera rien bien au contraire une journée contrariée, un stress inutile 

Il y a 2 heures, PLS maker a dit :

Néanmoins, je suis censé être protégé par la signalisation qui normalement contrôle la traversée de cette piste cyclable. Et le fait que j'aie trop fait confiance à la signalisation ne change rien au fait que cette femme l'a piétinée comme si elle n'existait pas.

Après avoir un peu cherché : si l'injure est précédée d'un délit dont vous êtes la victime ou que celui-ci est de nature à vous faire perdre votre sang froid, elle ne peut généralement pas être retenue (excuse de provocation). Non seulement les condamnations pour injure en situation de parole contre parole sont extrêmement rares, mais si personne ne peut prouver qu'il n'y a pas au provocation ou délit préalablement je pense pas que ça puisse être retenu non plus. Faudrait demander à des experts en droit mais si j'ai bien compris dans le doute il ne doit pas y avoir de condamnation. Voilà voilà.

Salut PLS...

Contente qu'il n'y ait pas eu l'accident prévisible.

Il me semble que tu as eu peur et c'est bien légitime. Du coup, tu t'es un peu lâché sur les termes de ta réaction. Et ça, ça a coupé toute possibilité d'excuses que cette personne aurait pu t'adresser. Mais au moins, son attitude froide et logique t'as empêché d'en rajouter.

Tu dis "avoir dérapé" ? Tu es tombé ? Tu t'es blessé? t'as plié ton vélo?

Dis voir...

Sûr que risquer de s'emplafonner dans une grosse bagnole, c'est flippant.

Ok, tu avais la priorité. Mais il y a aussi le fait d'être maître de sa vitesse.

Imagine qu'un gamin ait traversé en courant à la place ?

Bon, laisse tomber le reste.

On se trouve toujours frustré quand on perd son calme en traitant de noms d'oiseaux

quelqu'un qui garde son calme.

De là à raser les murs, non, quand même...

il y a 4 minutes, 120lola120 a dit :

Salut PLS... Contente qu'il n'y ait pas eu l'accident prévisible.

Il me semble que tu as eu peur et c'est bien légitime. Du coup, tu t'es un peu lâché sur les termes de ta réaction. Et ça, ça a coupé toute possibilité d'excuses que cette personne aurait pu t'adresser. Mais au moins, son attitude froide et logique t'as empêché d'en rajouter.

Tu dis "avoir dérapé" ? Tu es tombé ? Tu t'es blessé? t'as plié ton vélo? Dis voir...

Sûr que risquer de s'emplafonner dans une grosse bagnole, c'est flippant.

Ok, tu avais la priorité. Mais il y a aussi le fait d'être maître de sa vitesse.

Imagine qu'un gamin ait traversé en courant à la place ?

Bon, laisse tomber le reste.On se trouve toujours frustré quand on perd son calme en traitant de noms d'oiseaux quelqu'un qui garde son calme.

De là à raser les murs, non, quand même...

C'est assez étonnant de lire votre intervention ! Pls raconte comment un automobiliste lui a coupé la route alors qu'il roulait sur une piste cyclable, il raconte comment l'automobiliste ne respecte pas le code de la route et se joue de toute prudence, il raconte comment il a pu éviter l'accident de justesse, et vous, vous retenez de cela que PLS est malpoli, qu'il perd son calme et que c'est un "frustré" !

Avez-vous bien lu ? Pls nous raconte comment un automobiliste en infraction au code de la route retourne la situation à son avantage et appelle la police pour porter plainte contre des insultes proférées par le cycliste victime ! Vous n'avez pas le sentiment que nous vivons dans un monde dangereux quand "les coupables 'tout puissants" intimident les victimes en invoquant "un mari policier" ... Vous n'y voyez pas de l'abus de pouvoir, de la malhonnêteté et de la fourberie ...   Si c'est cela l'esprit civique ... on peut être pessimiste