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Droit au retour des djihadistes: une provocation signée Libération


PASCOU

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https://www.causeur.fr/retour-djihadistes-boughedir-liberation-151674

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Droit au retour des djihadistes: une provocation signée Libération

On cherche à nous apitoyer sur le sort des égorgeurs de Daech

par
Régis de Castelnau
- 6 juin 2018
 
melina-boughedir-djihadistes-liberation- Melina Boughedir. ©capture d'écran Youtube
 
 

Depuis quelques jours, la bien-pensance a adopté une nouvelle cause : le retour des Français et des Françaises partis faire la guerre en Irak et en Syrie. Libération est en première ligne de ce mauvais combat, utilisant ses armes habituelles : arrogance et mauvaise foi. En publiant un article assez sidérant, ce journal veut à toute force faire pleurer dans les chaumières sur le sort d’une djihadiste partie en Syrie en 2016. C’est-à-dire lorsque l’on savait tout de l’invraisemblable barbarie qu’imposait là-bas l’organisation qu’elle a rejointe. Le texte est accompagné d’un dessin présentant Mélina Boughedir comme une pauvre petite chose brutalisée par la soldatesque. Monsieur le directeur de la publication Joffrin, cet aplomb dans l’inversion des faits et des responsabilités est simplement obscène. Jusqu’à nouvel ordre, on sait que Madame Boughedir est, en toute connaissance de cause, partie rejoindre les bandes d’égorgeurs.

« Quand on va à Mossoul en 2016, c’est pour combattre »

S’est ainsi organisé chez nous une petite cohorte de beaux parleurs pointilleux sur le respect des normes judiciaires chez les autres. Et avec quelle extraordinaire arrogance. « Nous on fait comme ça, comment se fait-il que ces barbares ne fassent pas pareil ? » En se servant de la seule version de l’avocat français de Melina Boughedir, William Bourdon – connu par ailleurs comme infatigable défenseur des intérêts américains partout. Sa version est seule relayée par tous les médias où il a ses entrées. En oubliant, bien sûr, que l’Irak, pays martyrisé depuis l’agression américaine il y a 15 ans, et toujours en guerre, a décidé de juger les criminels ayant commis des atrocités sur son sol. Il le fait en fonction de sa situation exceptionnelle et des normes que celle-ci lui impose. Le comprendre et le respecter relève du simple bon sens. En évitant aussi l’emphase ridicule de qualifier « d’ingérence inacceptable » la phrase, elle aussi de simple bon sens, prononcée par Jean-Yves le Drian sur LCI : « Madame Boughedir est une combattante. Quand on va à Mossoul en 2016, c’est pour combattre et donc elle est jugée sur les lieux de ses exactions. C’est la logique normale. »

Salauds d’Irakiens !

Sentant bien cette cause du retour des criminels très impopulaire, nos militants vont finasser et tenter de faire vibrer la fibre compassionnelle avec une totale absence de vergogne. Ce sont pourtant les mêmes qui, au nom de leur idéologie d’ingérence droits-de-l’hommiste, ont acclamé les agressions américano-britanniques contre l’Irak, franco-britanniques contre la Libye, et franco-américaines contre la Syrie entraînant la mort de centaines de milliers de personnes. Sans que cela leur arrache le moindre regret. Mais, brusquement, puisqu’il faut prendre la pose, et alors qu’on les a pourtant toujours connus muets sur les atteintes aux libertés publiques dans leur propre pays, ils avancent l’argument du non-respect en Irak des principes qui guident le procès pénal. Situation qui, selon eux, imposerait à l’État français de tout faire pour rapatrier ses ressortissants.

A lire aussi: Quand Libé publie une tribune « en défense » des incendiaires d’une voiture de police

« Il faut mettre en place un droit au retour des djihadistes français, et ils doivent être jugés en France », clament-ils. À l’appui de cette revendication, on entend toutes sortes d’âneries et d’approximations juridiques, qui imposent de revenir sur quelques règles.

Pas de pitié pour les croisés !

Tout d’abord, prétendre que la France doit protection à tous ses nationaux et devrait par conséquent exiger que les criminels présumés arrêtés sur le territoire de l’Irak lui soient remis, n’est pas sérieux. Lorsque des citoyens français ayant commis des infractions sur le territoire d’un pays étranger sont arrêtés, ils doivent être jugés par les institutions judiciaires de ce pays en application de ses lois (compétence ratione loci). Les autorités consulaires françaises doivent alors simplement leur apporter un soutien matériel et moral. La compétence éventuelle des tribunaux français pour juger un ressortissant pour des faits délictueux commis à l’étranger ne se réfère qu’à l’hypothèse où la personne poursuivie a été arrêtée en France. Dans la mesure où cette dernière n’extrade pas ses nationaux, elle peut alors être jugée en France. C’est ce qui s’est passé par exemple avec les deux chauffards qui avaient provoqué un accident mortel en Israël et qui étaient rentrés en France avant d’être arrêtés.

Ensuite, on appelle le gouvernement français à obtenir que les djihadistes condamnés en Irak puissent effectuer leur peine en France. On rappellera que cette possibilité existe pour des pays avec lesquels nous avons signé des conventions qui le prévoient, comme cela s’est passé pour Bertrand Cantat. Nous n’avons pas d’accord de ce type avec l’Irak. Il n’y a donc actuellement aucun support juridique pour une telle demande. Et également aucune raison particulière pour la France de prendre la lourde charge de l’exécution de longues peines pour des ressortissants qui, brûlant leurs vaisseaux en partant, ont déclaré la guerre à leur propre patrie.

 

Balance ton Kouchner

L’empathie pour les barbares égorgeurs, dont Daech a complaisamment fait circuler les vidéos, étant probablement assez faible, nos belles âmes ont utilisé les enfants. Bernard Kouchner a, sur ce point, atteint des sommets en disant, en substance, que les femmes sont moins responsables car, dans la barbarie guerrière, elles se seraient contentées de s’occuper des enfants !

L’ancien proconsul du Kosovo instrumentalise ces derniers pour essayer de faire pleurnicher. Cette présentation est profondément déplaisante. Outre que toutes les études ont démontré que les femmes parties faire le djihad étaient tout aussi violentes, sinon parfois plus, que les hommes, rappelons qu’il s’agirait de faire revenir des personnes condamnées, pour exécuter leur peine chez nous. Quel intérêt pour les enfants qu’on rapatrierait, d’un retour d’une mère enfermée à perpétuité en centrale ? Au regard du vrai problème posé par le sort de ces enfants, cette instrumentalisation est détestable. Tous les services de l’État qui sont en charge de cette question savent bien qu’en dehors de ceux qui sont en très bas âge, tous les autres ont été immergés dans une barbarie d’une violence folle. Les pédopsychiatres consultés et sollicités sont plutôt pessimistes sur la possibilité de leur faire surmonter ce traumatisme.

Tout est pardonné ?

Irresponsabilité et vulgarité morale, nos belles âmes font fort. On rappellera ici l’étonnante maîtrise des Français face au terrorisme islamiste et à ses massacres successifs. Jusqu’à présent, le Français a gardé son sang-froid, et, de Charlie au meurtre d’Arnaud Beltrame en passant par le Bataclan, l’Hyper Cacher, Saint-Étienne-du-Rouvray, Magnanville, Marseille, Nice, etc., il n’y a eu aucun véritable débordement. Cette campagne relayée par Libération pour un droit au retour des terroristes, les mêmes que ceux qui ont fait ça, est simplement une nouvelle provocation destinée à dire combien on méprise les Français.

Et c’est aussi l’expression de la même suffisance méprisante vis-à-vis de ceux qui ont subi et continuent de subir la barbarie en grand. On rappellera que nous n’avons pas su empêcher des milliers de criminels français de partir porter la mort sur le territoire des Irakiens. Le coût qu’ils ont déjà payé pour s’en débarrasser a été terriblement élevé. Et ce n’est malheureusement pas fini. Il serait peut-être décent de rester modeste, et surtout discret, au lieu de donner avec cette morgue des leçons de maintien à ce malheureux pays

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 132 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Causeur cause . L’article de libé évoque la famille de la djihadiste , mais je n’ai pas lu de demande de Joffrin . Vous pourriez citer ?

 

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Invité PINOCCHIO
Invités, Posté(e)
Invité PINOCCHIO
Invité PINOCCHIO Invités 0 message
Posté(e)

il cherche quoi , ce canard de gaucho?

La provocation? ou la bonne grâce des repentis pour éviter de finir comme Charlie Hebdo :dev:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 132 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 9 minutes, PINOCCHIO a dit :

il cherche quoi , ce canard de gaucho?

La provocation? ou la bonne grâce des repentis pour éviter de finir comme Charlie Hebdo :dev:

Sauf que dans l’article de libé mis en lien , on y lit la famille de la djihadiste et non Joffrin . Causeur c’est un peu le grand soir mais à droite, bref de l’humeur politique Pour faire plaisir au lectorat . 

 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Sauf que dans l’article de libé mis en lien , on y lit la famille de la djihadiste et non Joffrin . Causeur c’est un peu le grand soir mais à droite, bref de l’humeur politique Pour faire plaisir au lectorat . 

 

Sans intérêt. 

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Membre, 42ans Posté(e)
cheuwing Membre 17 220 messages
Maitre des forums‚ 42ans‚
Posté(e)

j'ai lu l'article de libération, Causeur ment honteusement sur toute la la ligne, il n'y a aucune tribune de droit au retour des djihadistes dans cet article

ça s'intéresse qu'à  la famille de Mélina

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 91 132 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 22 minutes, PASCOU a dit :

Sans intérêt. 

Ben citez nous dans l’article de libération incriminé ce qui donnerait droit à la causette . Pourtant Dieu sait si libé c’est pas ma tasse de thé :D

 

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

 environ 2000 Français sont allés grossir les rangs de Daech ...environ 400 sont rentrés ,  et 600 restent dans la zone Arabo Syrienne ....

c'est à dire qu'il en reste 1000 dans la nature ,soit dans d'autres théâtres d'opération ,Lybie ,Yemen , Jordanie ,Soudan ,soit déjà rentrés sous des identités différentes ....combien  de Syriens ou supposés tels ,sont accueillis avec un statut de réfugié ? 

donc il reste 600 personnes qui sont effectivement concernés par ce retour dont la moitié  de femmes ...ce n'est pas un problème majeur ,on a déjà en France certainement plus de 600 islamistes dangereux.qui ne sont jamais allé en Syrie ...

ce n'est peut être pas la peine de les réclamer ,mais si on est obligé ,on sera bien forcé de les reprendre ....

  

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Invité philkeun
Invités, Posté(e)
Invité philkeun
Invité philkeun Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 2 heures, PASCOU a dit :

Sans intérêt. 

Très interessant, de rétablir la réalité dans un post mensonger dont l'auteur se fait gauler en flagrant délit. :hehe:

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, cheuwing a dit :

j'ai lu l'article de libération, Causeur ment honteusement sur toute la la ligne, il n'y a aucune tribune de droit au retour des djihadistes dans cet article

ça s'intéresse qu'à  la famille de Mélina

Faut apprendre à lire et comprendre le français. 

Que dit l'article.

Droit au retour des djihadistes: une provocation signée Libération

On cherche à nous apitoyer sur le sort des égorgeurs de Daech

 

Il met donc le titre.

Droit au retour des djihadistes.

Et ensuite il met :

On cherche à nous apitoyer sur le sort des égorgeurs de Daech

Et donc pour causeur c'est( "une provocation de libé")

C'est grave de venir faire des commentaires sur un forum et de ne même pas comprendre sa langue.

Et ensuite l'article de libé est juste c'est vrai un truc pour faire pleurer dans les chaumières, elle allait même sur internet puisqu'elle communiquait avec skype selon libé, mais ne savait pas qu'elle était parmi daesch....:smile2:

Je vous laisse soutenir insidieusement le terrorisme!

 

il y a 2 minutes, philkeun a dit :

Très interessant, de rétablir la réalité dans un post mensonger dont l'auteur se fait gauler en flagrant délit. :hehe:

Encore un qui ne comprends pas le français.

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Membre, 42ans Posté(e)
cheuwing Membre 17 220 messages
Maitre des forums‚ 42ans‚
Posté(e)
à l’instant, PASCOU a dit :

Faut apprendre à lire et comprendre le français. 

Que dit l'article.

Droit au retour des djihadistes: une provocation signée Libération

On cherche à nous apitoyer sur le sort des égorgeurs de Daech

Il met donc le titre.

Droit au retour des djihadistes.

Et ensuite il met :

On cherche à nous apitoyer sur le sort des égorgeurs de Daech

Et donc pour causeur c'est( "une provocation de libé")

C'est grave de venir faire des commentaires sur un forum et de ne même pas comprendre sa langue.

Et ensuite l'article de libé est juste c'est vrai un truc pour faire pleurer dans les chaumières, elle allait même sur internet puisqu'elle communiquait avec skype selon libé, mais ne savait pas qu'elle était parmi daesch....:smile2:

 

as tu lu au moins l'article de libération avant de sortir les conneries de causeur que tu gobes sans sourciller ?

pour commencer l’article ne parle pas du tout de droit au retour des djihadistes

ensuite ça cherche à comprendre son parcours avant de partir en Syrie, ça s’apitoie sur sa famille pas sur elle

puisque même ça soeur trouve qu'elle mélangeait les forces en présence

donc avant de faire des leçons faudrait essayer de comprendre le texte de base

 

à l’instant, PASCOU a dit :

Je vous laisse soutenir insidieusement le terrorisme!

 

sophisme d'association par déshonneur

 

 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Voilà ce que dit l'article de libé.

Mélina Boughedir, une Française jugée à Bagdad

Par Willy Le Devin 1 juin 2018 à 21:06 (mis à jour le 3 juin 2018 à 11:23)
1127382-melina-b-final-mirrored-3jpg.jpg Dessin James Albon

Partie en Syrie et en Irak rejoindre l’Etat islamique avec son mari et ses enfants en 2015, la jeune femme est jugée ce dimanche pour terrorisme dans la capitale irakienne. Elle risque la peine de mort. «Libération» a rencontré sa famille.

  • Irak: une Française condamnée à vingt ans de prison pour appartenance à l'EI

[Actualisation dimanche 3 juin, 11h 15 :  Mélina Boughedir a été condamnée dimanche par un tribunal irakien à vingt ans de prison pour appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI)]

C’était un samedi matin. Sarah (1), la grande sœur de Mélina Boughedir, décide de s’exercer à la conduite accompagnée. La circulation est fluide en ce début de week-end, rien de mieux pour traverser l’agglomération parisienne et rendre visite à sa cadette et ses trois enfants. D’ordinaire, leur appartement de Nanterre (Hauts-de-Seine) tourbillonne : les petits chahutent, crient, pleurent. Mais ce matin-là, aucun bruit. Sarah triture la sonnette, toque avec énergie sur la porte. Rien ne brise le silence. «J’ai immédiatement eu un mauvais pressentiment», se souvient-elle. Quelques heures plus tard, un SMS de Mélina tombe, laconique : «Je suis en voyage.»

«Incroyable»

Près de trois ans plus tard, Mélina Boughedir, 27 ans, s’apprête à être jugée pour terrorisme en Irak. Ce dimanche, elle comparaît au palais de justice de Bagdad, en présence de ses avocats français, William Bourdon et Vincent Brengarth, et risque la peine de mort. Après l’avoir condamnée une première fois en février à sept mois de prison pour entrée illégale sur le territoire, la Cour de cassation irakienne a réexaminé le dossier, et estimé que la Française devait être rejugée. Son cas, comme celui des soixante autres ressortissants français emprisonnés au Kurdistan syrien et en Irak, suscite depuis de longs mois une vive controverse juridique et diplomatique. L’imminence du procès ronge les proches de Mélina Boughedir. Mercredi, Libération a passé la soirée au domicile de ses parents. Ils habitent un charmant appartement du sud de Créteil (Val-de-Marne), à quelques encablures du lac. Aujourd’hui, ils ont encore toutes les peines du monde à comprendre la démarche de Mélina. «On rejoue chaque scène, on s’interroge sur ce que l’on n’a pas vu, se désespère son père, Hocine, 75 ans. Cela doit paraître incroyable aux yeux de beaucoup de gens, mais nous n’aurions jamais imaginé qu’elle puisse partir.»

Une vive inquiétude a pourtant parcouru la famille tout au long de l’année 2015. Cet été-là, le mari de Mélina, Maximilien Thibaut, est jugé par le tribunal correctionnel de Paris pour son appartenance au groupuscule islamiste Forsane Alizza. Le jeune homme, de cinq ans l’aîné de Mélina et fiché S - pour sûreté de l’Etat -, est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis. Il est laissé libre sous contrôle judiciaire, mais ses fréquentations ne sont pas du goût des Boughedir. En septembre 2015, «peu après le procès, avec ma femme nous sommes allés crever l’abcès, raconte Salmane, 38 ans, le mari de Sarah. On s’est assis dans leur cuisine à Nanterre, et j’ai posé des questions précises à Maximilien. Ce qui m’a frappé, c’est qu’il ne connaissait pas la religion. Il y avait une mosquée à côté de chez eux mais il n’y allait absolument jamais. Après coup, on s’est dit qu’il était juste timide, influençable, incapable de basculer dans le terrorisme.» Sondée en aparté par sa sœur, Mélina assure être très heureuse.

«Reste où tu es»

Le 5 octobre 2015, la jeune femme, Maximilien, et leurs trois enfants de 4, 3 et 1 an, prennent le chemin de la Syrie. Ils partent de Nanterre en voiture, font un crochet par Narbonne, puis poursuivent leur périple vers le califat de l’Etat islamique (EI). A ses proches, Mélina ne dit alors jamais où elle se trouve. «Un jour, on a reçu une photo avec des taxis jaunes en arrière-plan. Moi, mon mari, mes parents, on s’est alors mis à chercher comme des dingues à quoi ressemblaient les taxis de chaque pays du monde. On a fini par comprendre qu’il s’agissait de la Turquie. Je lui ai écrit par SMS : "Reste où tu es"», confie Sarah, émue aux larmes.

Depuis, l’angoisse est devenue une compagne quotidienne. Dès son entrée au «Shâm», le couple ne donne plus signe de vie. Il faut attendre quelques mois pour que les téléphones et Skype se remettent à sonner. «Mélina nous a simplement expliqué qu’après une courte étape en Syrie, l’EI les avait envoyés dans une grande ville», se remémore sa mère, Aïcha, 58 ans. Comme pour la Turquie, Mélina fait tout pour dissimuler sa localisation exacte. Alors, au gré des échanges, ses proches se mettent à noter tous les indices pertinents. Un jour, ils retiennent que Mélina évoque «un fleuve». Une autre fois, ils tiquent sur la description d’une «vieille ville». A force de recherches sur Google Maps, Salmane finit par en avoir le cœur net : sa belle-sœur se trouve sur les rives du Tigre, à Mossoul, capitale irakienne de l’Etat islamique.

Avec le temps, Aïcha supporte de moins en moins l’attitude de Maximilien. L’époux de Mélina confisque le téléphone, et ne donne des nouvelles qu’à sa propre mère. Grâce à la bonne entente entre les deux belles-familles, cette dernière répercute ensuite aux Boughedir. Mais pour Aïcha, cette absence de lien direct est insupportable : «Dès que j’ai pu, je l’ai engueulé sévèrement. J’ai exigé qu’il me passe Mélina. Vous n’imaginez pas la violence que cela représente de savoir ses petits-enfants dans un pays en guerre. On avait chaque jour peur d’apprendre leurs décès», s’emporte-t-elle. Surtout, la famille découvre un Maximilien transfiguré. Fallot dans sa vie antérieure, le jeune homme semble beaucoup plus assuré, voire agressif, depuis l’Irak. «La première fois que nous l’avons vu, il était mort de trouille, rit (jaune) Salmane. Rencontrer son beau-père l’angoissait tellement qu’il était venu chez nous avec un pote ! On avait même chambré Mélina sur son caractère. Lors des repas de famille, il mangeait puis partait faire la sieste. Quand nous allions chez eux, il venait nous saluer et repartait sur l’ordinateur illico. En tout, il devait passer près de quinze heures par jours sur Internet.» Pour Sarah, il ne fait aucun doute que Maximilien a contraint sa sœur à rejoindre la Syrie et l’Irak : «Il a dû lui faire comprendre qu’il emmènerait les enfants coûte que coûte. Or, Mélina les aime trop pour accepter de s’en séparer.»

A l’automne 2016, les choses se gâtent sur les bords du Tigre. Une vaste offensive est déclenchée pour reconquérir Mossoul. Les avions de la coalition bombardent violemment la ville, obligeant les familles de l’EI à se terrer dans les caves. Lors de contacts devenus très rares, Mélina décrit «le bruit des drones» et «les explosions de plus en plus proches». Les combats, âpres, dureront de longs mois. Aux yeux des forces antiterroristes irakiennes, Maximilien participe alors activement aux combats. Ce dont doute réellement Salmane, «pour la simple raison que mon beau-frère a toujours eu un gros handicap aux mains». Mélina, elle, est suspectée d’appartenir aux brigades féminines de la police morale de l’EI, la Hisba. Un haut gradé du renseignement français, contacté par Libération, juge cette hypothèse «possible», mais concède qu’il n’y a «aucune certitude».

«Rentrer à la maison»

Le 8 juillet 2017, Mélina et ses quatre enfants - une petite dernière est née à Mossoul - sont finalement arrêtés par des soldats irakiens qui les retrouvent terrés dans le noir et affamés. S., le deuxième fils de Mélina se jette sur les bouteilles d’eau des militaires. La jeune femme, rachitique, balbutie à peine quelques mots. Après des semaines de silence, Sarah, qui croit sa sœur morte, reçoit un SMS : «Les soldats de Daech sont entrés, et ils sont nombreux.» De France, l’aînée comprend que sa sœur confond l’EI et l’armée irakienne. Mélina est sauvée, mais immédiatement transférée en détention.

Maximilien, lui, est présumé mort. La dernière fois que Mélina l’a vu, il «est sorti chercher de l’eau». Sans jamais revenir. Salmane pense «qu’il a été tué par un sniper car il n’a pas l’étoffe d’un fugitif». Lors de son arrestation, Mélina était en possession de deux téléphones portables. Selon la justice irakienne, toutes les données ont été effacées sur le sien. Mais sur l’autre, qui appartenait vraisemblablement à son mari, les soldats auraient découvert un plan actualisé des données GPS des positions irakiennes et jihadistes.

Incarcérée dans la banlieue de Bagdad, Mélina n’a parlé à sa famille qu’une fois depuis son arrestation. «Après tout ce temps, je l’imaginais abattue, souffle Aïcha. Mais Mélina m’a paru sereine. Elle a donné son accord pour que la France rapatrie ses trois premiers enfants. La petite, Z., est restée avec elle dans la cellule car elle l’allaite.» Actuellement, les parents de Mélina font l’objet d’une enquête sociale approfondie, dont les conclusions pourraient leur permettre, à terme, d’héberger leurs petits-enfants. Pour le moment, ils ne les voient qu’un jeudi tous les quinze jours. «Revoir les petits, ça raccroche à la vie. Ils vont bien je crois, malgré la faim, le traumatisme qu’ils ont subi. Mais cette enquête est très difficile à supporter psychologiquement, avoue Aïcha. Un jour, on m’a dit : "Mais madame, pourquoi avez-vous laissé partir votre fille en Syrie ?" Je donnerais tout pour que Mélina puisse rentrer à la maison.»

Ce dimanche, tous attendront des nouvelles de Bagdad. Salmane, fataliste, a pris l’habitude de découvrir l’avenir de Mélina dans la presse. Quand le moral flanche, la famille regarde en boucle une vidéo prise peu avant son départ en Syrie. Pour fêter l’Aïd, les sœurs Boughedir étaient allées à Royal Kids, un parc d’attractions près de Créteil. Mélina, «la plus facétieuse», y fait du toboggan.

(1) Les prénoms des proches de Mélina Boughedir ont été modifiés.

 

Aucun renseignement sur ce qu'a fait cette femme pendant tout ce temps, pourtant elle communiquait par internet, donc comme le dit Causeur on voit parfaitement que cet article fait tout pour parler de tout , faire pleurer dans les chaumières et occulter les vraies raison de son départ et de ce qu'elle a fait dans ces pays en guerre, piscine et yoga sans doute.:smile2:

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

 

Allez je ne vais pas me fatiguer à expliquer un article.

Que ceux qui sont intéressés par celui ci le lisent, et les autres et bien qu'ils zappent.

J'ai mis  l'article de Libé et celui en réponse de causeur, chacun peut faire la part des choses.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)
Il y a 4 heures, PINOCCHIO a dit :

il cherche quoi , ce canard de gaucho?

La provocation? ou la bonne grâce des repentis pour éviter de finir comme Charlie Hebdo :dev:

"Canard de gauche", c'est vite dit. Depuis longtemps, "Libération" représente la gauche libérale, la gauche traîtresse, celle qui a fait élire Hollande puis Macron, toujours prête à trahir le peuple… et parfois le pays.

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Membre, 76ans Posté(e)
Gaetane Membre 414 messages
Forumeur accro‚ 76ans‚
Posté(e)

l'article romancé de Libé n'aura pas réussi à m'émouvoir !   :rolle:

 

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