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les maitres et les esclaves

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aliochaverkiev

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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J'ai étudié la psychanalyse, l'économie, l'informatique, la physique, les mathématiques, la philosophie, etc. Mais je suis surtout un homme d'action qui sait que les études ne sont que des approches maladroites du réel. 

Cela dit vous avez raison ce dont je parle ce sont de cas cliniques. Ce qui me surprend c'est que ces cas cliniques sont tout de même nombreux. De plus en plus nombreux. C'est cela qui m'étonne. Et ça touche surtout les classes moyennes, c'est-à-dire pas forcement les classes les plus défavorisées.

Mais pas le temps non plus de devenir psy des classes moyennes. Je laisse tomber ce topic.

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Un peu de matière pour ceux qui auront le courage.

 

 

 

 

 

 

 

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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Le ‎01‎/‎05‎/‎2018 à 12:54, aliochaverkiev a dit :

Je ne me suis jamais soucié des raisons psychologiques qui empêchaient mes employés de devenir des "conquérants" parce que je me suis dit que j'allais m'enliser si je commençais à faire trop de psychologie. J'ai toujours adopté l'attitude d'Alexandre (le grand) si j'ai un nœud inextricable devant moi, je ne cherche pas à le dénouer, je tranche le nœud avec mon épée. N'y voyez pas une simplicité d'esprit, mais l'action exige la simplification, enfin de mon point de vue.

C'est comme avec un enfant: parfois, une petite diversion ou un peu de chantage et hop ! Le conflit se dissipe sans heurts et tout le monde y gagne. Dans certains contextes, s'expliquer avec un enfant peut lui donner l'impression que sa colère est justifiée et cela ouvre la porte à ce que s'installe de manière durable un sentiment d'inéquité - et peut-être même une forme de complexe névrotique. Dans les cas où il est acquis que la domination est nécessaire, il vaut donc mieux l'exercer de manière ferme.

La différence avec un adulte est qu'un enfant est une centrale nucléaire en fulgurante expansion, alors que l'adulte n'est qu'une vieille centrale au charbon ayant déjà atteint, dans la plupart des cas, sa pleine capacité. S'il est pensable de maintenir une situation d'équilibre avec les adultes, il faut en revanche assumer son propre déclin avec un enfant, sous risque que tout ça ne se détraque.

Le ‎01‎/‎05‎/‎2018 à 12:54, aliochaverkiev a dit :

Est-ce que mon action actuelle est infinitésimale ? Oui, vous avez raison, mon action est infinitésimale. J'y pense souvent. Je me dis : j'ai permis à 30, 40, 50 personnes de s'affirmer, de construire leur vie. Oui ce n'est qu'une goutte d'eau. Dans mon ancien métier je tentais  de sauver les gens, parfois j'ai réussi. Bien sûr c'est si peu, mais bon, je fais ce que je peux. Je pense que vous me comprendrez.

Remarquez bien, ce n'est pas rien non plus. C'est même beaucoup. Mais évidemment, ça ne vous met pas à l'abri d'un certain sentiment d'impuissance.

Le ‎01‎/‎05‎/‎2018 à 12:54, aliochaverkiev a dit :

En fait je vois mal votre critique. Pourtant j'aimerai la comprendre.

Il n'y avait pas de critique. J'avais tiqué sur votre phrase "je ne pense pas que l'énergie puisse sauter d'un être à l'autre". Elle était vraie mais il y avait place à un approfondissement quant à la manière dont s'intrique l'énergie des uns et des autres.

Autrement, je me demandais seulement où vous vouliez en venir avec ce topic.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 480 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
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Entre être un professeur qui marque pour la vie 30 à 40 personnes, ce qui serait déjà énormissime l'attendu étant de se contenter de transmettre un savoir limité et être celui qui permet à 30 ou 40 personnes de construire leur vie, il y a l'ego.

Ce seraient à elles de le dire et non de leur faire dire ce qu'on souhaite entendre

Mes plus grands professeurs ont été rares à me marquer.

Même en leur disant, c'est parce qu'ils sont grands qu'ils n'auraient pas arrêtés à leur actif ma construction 

Bref c'est petit

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Le ‎10‎/‎05‎/‎2018 à 13:58, Dompteur de mots a dit :

C'est comme avec un enfant: parfois, une petite diversion ou un peu de chantage et hop ! Le conflit se dissipe sans heurts et tout le monde y gagne. Dans certains contextes, s'expliquer avec un enfant peut lui donner l'impression que sa colère est justifiée et cela ouvre la porte à ce que s'installe de manière durable un sentiment d'inéquité - et peut-être même une forme de complexe névrotique. Dans les cas où il est acquis que la domination est nécessaire, il vaut donc mieux l'exercer de manière ferme.

La différence avec un adulte est qu'un enfant est une centrale nucléaire en fulgurante expansion, alors que l'adulte n'est qu'une vieille centrale au charbon ayant déjà atteint, dans la plupart des cas, sa pleine capacité. S'il est pensable de maintenir une situation d'équilibre avec les adultes, il faut en revanche assumer son propre déclin avec un enfant, sous risque que tout ça ne se détraque.

Remarquez bien, ce n'est pas rien non plus. C'est même beaucoup. Mais évidemment, ça ne vous met pas à l'abri d'un certain sentiment d'impuissance.

Il n'y avait pas de critique. J'avais tiqué sur votre phrase "je ne pense pas que l'énergie puisse sauter d'un être à l'autre". Elle était vraie mais il y avait place à un approfondissement quant à la manière dont s'intrique l'énergie des uns et des autres.

Autrement, je me demandais seulement où vous vouliez en venir avec ce topic.

Le sentiment d'impuissance provient d'un sentiment d'échec. Les personnes, celles que vous aidez à se faire ou à accoucher d'elles-mêmes suivent toujours un chemin, in fine (et c'est d'ailleurs le but de toute aide, que les personnes se libèrent de vous, et tracent leur propre chemin) un chemin autonome qui me parait inexorablement aller dans une direction qui me laisse seul sur mon propre chemin. Quel chemin aurais-je voulu qu'ils suivent ? J'aurais voulu qu'ils suivent un chemin qui éclaire mon propre chemin. Je reste aveugle sur les horizons vers lesquels je m'avance. J'espère secrètement, qu'une fois lancés, ceux que j'ai aidés me montreront une lumière qui éclairera un horizon, celui vers lequel je m'avance. S'il y a un sentiment d'impuissance, c'est l'impuissance qui me parait irrémédiable de ne pas pouvoir distinguer les buts, les fins vers lesquelles je vais. Je marche pourtant, toujours, je ne suis pas à l'arrêt, mais je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne parle pas de la mort, là, je parle de cette énigme : comment se fait-il que je puisse aider, que je puisse dynamiser des personnes, déchiffrer avec eux les horizons propres à les rendre heureux ou plus heureux qu'ils ne le sont, et pourtant ne pas voir vers quoi, moi, je vais ou je veux aller.

C'est le paradoxe : je peux guider quelqu'un vers une libération, peut-être même suis-je guidé par un être, c'est ce que je ressens parfois, mais je ne sais pas vers quoi cet être, s'il existe, me guide.

Je reste aveugle sur la nature du monde que je souhaite voir advenir.

A moins que je cherche à venir au secours d'un être que je ne pourrai jamais secourir, un être de mon passé, un être qui est mort, et que je n'ai pas pu sauver.

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Invité Arielle A
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Invité Arielle A
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Il y a 9 heures, aliochaverkiev a dit :

Le sentiment d'impuissance provient d'un sentiment d'échec. Les personnes, celles que vous aidez à se faire ou à accoucher d'elles-mêmes suivent toujours un chemin, in fine (et c'est d'ailleurs le but de toute aide, que les personnes se libèrent de vous, et tracent leur propre chemin) un chemin autonome qui me parait inexorablement aller dans une direction qui me laisse seul sur mon propre chemin. Quel chemin aurais-je voulu qu'ils suivent ? J'aurais voulu qu'ils suivent un chemin qui éclaire mon propre chemin. Je reste aveugle sur les horizons vers lesquels je m'avance. J'espère secrètement, qu'une fois lancés, ceux que j'ai aidés me montreront une lumière qui éclairera un horizon, celui vers lequel je m'avance. S'il y a un sentiment d'impuissance, c'est l'impuissance qui me parait irrémédiable de ne pas pouvoir distinguer les buts, les fins vers lesquelles je vais. Je marche pourtant, toujours, je ne suis pas à l'arrêt, mais je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne parle pas de la mort, là, je parle de cette énigme : comment se fait-il que je puisse aider, que je puisse dynamiser des personnes, déchiffrer avec eux les horizons propres à les rendre heureux ou plus heureux qu'ils ne le sont, et pourtant ne pas voir vers quoi, moi, je vais ou je veux aller.

C'est le paradoxe : je peux guider quelqu'un vers une libération, peut-être même suis-je guidé par un être, c'est ce que je ressens parfois, mais je ne sais pas vers quoi cet être, s'il existe, me guide.

Je reste aveugle sur la nature du monde que je souhaite voir advenir.

A moins que je cherche à venir au secours d'un être que je ne pourrai jamais secourir, un être de mon passé, un être qui est mort, et que je n'ai pas pu sauver.

Bonjour Aliocha,

Pour répondre à cette énigme, je vous dirais que pour arriver à voir où nous devons aller, il est nécessaire de se décentrer, et de faire taire notre mental (surtout) comme notre ego. Nous y arrivons plus facilement lorsque nous observons l'autre, quand nous le voyons agir, penser... En ce qui nous concerne il est plus difficile d'y arriver, cela demande pas mal de travail sur soi.

Nous devenons l'artisan de notre destin et nous pouvons entrevoir notre chemin à partir du moment où nous acceptons de nous laisser "habiter" par l'Univers, cette Conscience supérieure dégagée de tout affect mais imprégnée de la seule énergie  nécessaire : l'Amour.

Il est heureux que nous ne puissions pas tout savoir, prévoir, ni maîtriser car ainsi nous laissons de la place à l'autre qui peut nous aider à son tour ... et nous restons en lien avec lui. ;) 

Bon dimanche

Modifié par Arielle A
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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
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il y a une heure, Arielle A a dit :

Bonjour Aliocha,

Pour répondre à cette énigme, je vous dirais que pour arriver à voir où nous devons aller, il est nécessaire de se décentrer, et de faire taire notre mental (surtout) comme notre ego. Nous y arrivons plus facilement lorsque nous observons l'autre, quand nous le voyons agir, penser... En ce qui nous concerne il est plus difficile d'y arriver, cela demande pas mal de travail sur soi.

Nous devenons l'artisan de notre destin et nous pouvons entrevoir notre chemin à partir du moment où nous acceptons de nous laisser "habiter" par l'Univers, cette Conscience supérieure dégagée de tout affect mais imprégnée de la seule énergie  nécessaire : l'Amour.

Il est heureux que nous ne puissions pas tout savoir, prévoir, ni maîtriser car ainsi nous laissons de la place à l'autre qui peut nous aider à son tour ... et nous restons en lien avec lui. ;) 

Bon dimanche

Me décentrer c'est tout de même quasiment mon métier. Quand, hier, je passe trois heures à écouter une ado qui vient prendre des cours de maths mais qui est en train de vivre une situation désespérante, je renonce à l'enseigner et je l'écoute. Je sais qu'il est nécessaire de renoncer à moi-même, qu'il est nécessaire que je l'écoute pour qu'elle puisse reprendre pied.

Ce travail d'écoute occupe la moitié de mon temps lorsqu'il s'agit d'enseigner. Nous sommes dans une société ou tous ont de tels problèmes qu 'aucun n'écoute plus personne. J'écoute, avec, il est vrai, une intention : si cette jeune fille se sent à l'aise avec moi je parviendrai à mieux lui transmettre la discipline que je dois lui transmettre.

Mon travail est donc un travail de décentration permanent. Même quand la personne va bien il faut sans cesse que je décrypte sa manière de raisonner pour parvenir à la corriger, à lui communiquer une nouvelle manière de raisonner, apte à la faire réussir dans ses objectifs. C'est d'ailleurs épuisant ce travail ! (travail qui n'est pas ma fonction sociale, qui est un travail supplémentaire que je me donne).

Il ne s'agit pas de mon propre bonheur quand je dis que je suis inquiet de rester "aveugle". Je ne suis pas en recherche d'un bonheur personnel. Le seul fait de voir que les "oiseaux blessés" dont je m'occupe capables de reprendre leur vol, après que je suis intervenu, suffit à mon bonheur.

Non, c'est autre chose, c'est une angoisse liée au sens des choses et des actes. Où tout cela va-t-il ? C'est l'angoisse engendrée par des "fins" impossibles à entrevoir.

M'arrêter et me laisser habité peut m'apporter un bonheur personnel, mais ce bonheur-là ne m'intéresse pas, même si j'aime le vivre de temps en temps. La jouissance et le bonheur personnels ce ne sont pas des motivations suffisantes pour me faire agir. Je participe d'une culture originelle dans laquelle il est dit : chacun est responsable de tout. Si je suis, à ma mesure, responsable de tout, comment puis-je me satisfaire d'être heureux, quand tant de personnes ne vont pas bien ?

Si le monde ne peut aller mieux que sous l'impulsion de l'action, fut-elle infinitésimale de chacun, comment se satisfaire de ne plus rien faire et d'être heureux pour soi seul ou sa famille ? Des lors que je n'agis plus pour tenter quelque chose, même de dérisoire au regard des problèmes du monde,  je deviens responsable du mal de ce monde. C'est la culture à laquelle je participe.

J'aimerai "voir" où tout cela va. Quand l'oiseau reprend son vol après qu'il se soit arrêté dans le havre que je lui ouvre, je me dis : son vol va m'indiquer le sens des choses. Mais son vol ne m'indique rien. 

C'est cela que je voulais exprimer.

 

 

 

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Le 13/05/2018 à 09:43, aliochaverkiev a dit :

Me décentrer c'est tout de même quasiment mon métier. Quand, hier, je passe trois heures à écouter une ado qui vient prendre des cours de maths mais qui est en train de vivre une situation désespérante, je renonce à l'enseigner et je l'écoute. Je sais qu'il est nécessaire de renoncer à moi-même, qu'il est nécessaire que je l'écoute pour qu'elle puisse reprendre pied.

Ce travail d'écoute occupe la moitié de mon temps lorsqu'il s'agit d'enseigner. Nous sommes dans une société ou tous ont de tels problèmes qu 'aucun n'écoute plus personne. J'écoute, avec, il est vrai, une intention : si cette jeune fille se sent à l'aise avec moi je parviendrai à mieux lui transmettre la discipline que je dois lui transmettre.

Mon travail est donc un travail de décentration permanent. Même quand la personne va bien il faut sans cesse que je décrypte sa manière de raisonner pour parvenir à la corriger, à lui communiquer une nouvelle manière de raisonner, apte à la faire réussir dans ses objectifs. C'est d'ailleurs épuisant ce travail ! (travail qui n'est pas ma fonction sociale, qui est un travail supplémentaire que je me donne).

Il ne s'agit pas de mon propre bonheur quand je dis que je suis inquiet de rester "aveugle". Je ne suis pas en recherche d'un bonheur personnel. Le seul fait de voir que les "oiseaux blessés" dont je m'occupe capables de reprendre leur vol, après que je suis intervenu, suffit à mon bonheur.

Non, c'est autre chose, c'est une angoisse liée au sens des choses et des actes. Où tout cela va-t-il ? C'est l'angoisse engendrée par des "fins" impossibles à entrevoir.

M'arrêter et me laisser habité peut m'apporter un bonheur personnel, mais ce bonheur-là ne m'intéresse pas, même si j'aime le vivre de temps en temps. La jouissance et le bonheur personnels ce ne sont pas des motivations suffisantes pour me faire agir. Je participe d'une culture originelle dans laquelle il est dit : chacun est responsable de tout. Si je suis, à ma mesure, responsable de tout, comment puis-je me satisfaire d'être heureux, quand tant de personnes ne vont pas bien ?

Si le monde ne peut aller mieux que sous l'impulsion de l'action, fut-elle infinitésimale de chacun, comment se satisfaire de ne plus rien faire et d'être heureux pour soi seul ou sa famille ? Des lors que je n'agis plus pour tenter quelque chose, même de dérisoire au regard des problèmes du monde,  je deviens responsable du mal de ce monde. C'est la culture à laquelle je participe.

J'aimerai "voir" où tout cela va. Quand l'oiseau reprend son vol après qu'il se soit arrêté dans le havre que je lui ouvre, je me dis : son vol va m'indiquer le sens des choses. Mais son vol ne m'indique rien. 

C'est cela que je voulais exprimer.

Bonjour,

C’est bien mon propos, ce décentrement que vous pratiquer pour être à l’écoute des jeunes serait à faire vis-à-vis de vous-même : être à l’écoute de vous-même et prendre soin de vous-même comme vous le faites pour ces jeunes.

Et c’est dommage que vous ne soyez pas intéressé par votre propre bonheur aussi, le travail que vous faites pour amener ces jeunes à découvrir et utiliser leurs compétences et dons pour quelle raison le faites-vous si ce n’est pour qu’ils trouvent leur place dams le monde …. et être heureux d’être et de participer au bonheur des autres.

Or nous sommes les exemples pour les jeunes qui nous suivent, alors c’est pour moi un contresens de promouvoir le bonheur pour autrui si on n’est pas intéressé de le vivre soi-même (voire de le refuser pour soi).

Le véritable altruisme est de mettre tout en œuvre pour l’autre soit bien tout en veillant à être bien soi-même. L’abnégation maintient la disparité lorsque l’urgence de la situation ne le nécessite pas.

Pardonnez-moi de vous contredire mais nous ne sommes pas responsables de tout, tout ce qu’on nous demande c’est de faire ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l’harmonie, la beauté, la paix et la joie dans ce monde ; chacun dans sa marge de manœuvre.

Si je refuse d’être bien parce que beaucoup de gens vont mal, cela ne fait qu’une personne de plus qui va mal, et cela n’aide en rien ces autres; alors que si j’utilise mon énergie et mon bien-être pour amener l’autre à décider d’aller bien, on fait avancer le monde sur une voie plus agréable.

Être heureux est différent de « rien faire », ce serait plutôt le contraire : une action efficiente et dynamisante !

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
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Il y a 17 heures, Arielle A a dit :

Bonjour,

C’est bien mon propos, ce décentrement que vous pratiquer pour être à l’écoute des jeunes serait à faire vis-à-vis de vous-même : être à l’écoute de vous-même et prendre soin de vous-même comme vous le faites pour ces jeunes.

Et c’est dommage que vous ne soyez pas intéressé par votre propre bonheur aussi, le travail que vous faites pour amener ces jeunes à découvrir et utiliser leurs compétences et dons pour quelle raison le faites-vous si ce n’est pour qu’ils trouvent leur place dams le monde …. et être heureux d’être et de participer au bonheur des autres.

Or nous sommes les exemples pour les jeunes qui nous suivent, alors c’est pour moi un contresens de promouvoir le bonheur pour autrui si on n’est pas intéressé de le vivre soi-même (voire de le refuser pour soi).

Le véritable altruisme est de mettre tout en œuvre pour l’autre soit bien tout en veillant à être bien soi-même. L’abnégation maintient la disparité lorsque l’urgence de la situation ne le nécessite pas.

Pardonnez-moi de vous contredire mais nous ne sommes pas responsables de tout, tout ce qu’on nous demande c’est de faire ce qui est en notre pouvoir pour maintenir l’harmonie, la beauté, la paix et la joie dans ce monde ; chacun dans sa marge de manœuvre.

Si je refuse d’être bien parce que beaucoup de gens vont mal, cela ne fait qu’une personne de plus qui va mal, et cela n’aide en rien ces autres; alors que si j’utilise mon énergie et mon bien-être pour amener l’autre à décider d’aller bien, on fait avancer le monde sur une voie plus agréable.

Être heureux est différent de « rien faire », ce serait plutôt le contraire : une action efficiente et dynamisante !

Nous ne fonctionnons pas de la même façon vous et moi : je me fais du souci pour ceux dont je m'occupe. C'est comme ça et je ne changerai pas. Ensuite j'ai décidé de faire mienne mon hérédité culturelle maternelle : nous sommes tous responsables de tout, c'est un choix culturel. Vous avez une représentation du monde qui n'est pas la mienne. Je ne cherche pas à vous convaincre, à vous convertir ! Mais vous ne me convertirez pas non plus. Je tiendrai ma position culturelle, et tant que je vivrai je me déciderai responsable de l'état du monde. C'est comme ça. 

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Il y a 1 heure, aliochaverkiev a dit :

Nous ne fonctionnons pas de la même façon vous et moi : je me fais du souci pour ceux dont je m'occupe. C'est comme ça et je ne changerai pas. Ensuite j'ai décidé de faire mienne mon hérédité culturelle maternelle : nous sommes tous responsables de tout, c'est un choix culturel. Vous avez une représentation du monde qui n'est pas la mienne. Je ne cherche pas à vous convaincre, à vous convertir ! Mais vous ne me convertirez pas non plus. Je tiendrai ma position culturelle, et tant que je vivrai je me déciderai responsable de l'état du monde. C'est comme ça. 

Bonjour,

nulle envie de vous convertir à quoi que ce soit, c'était juste un partage de position différente de la vôtre. L'important étant que nous allons vers un même but même si en empruntant des chemins différents;.... mais du moment que ça vous convient c'est le principal ;) 

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Le 24/04/2018 à 04:21, aliochaverkiev a dit :

Il est nécessaire que je comprenne bien les motivations des esclaves.  Les dominants doivent faire avec et c'est en perfectionnant leur relation avec  la tendance naturelle des esclaves à se soumettre que les maitres optimiseront leur action. 

Les esclaves sont plus intelligents que les maitres parfois et ils n'ont d'autres choix que se soumettre avant de prendre la place du maitre; la domination de l'esprit précède celle du pouvoir.

Et les esclaves deviennent bien pires que les maitres quand ils obtiennent pouvoir, la vengeance de la frustration de la soumission peut être...

Amusante autocritique je trouve.

 

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La loi symbolique conquiert l'obéissance par l'ordre, l'interdit, la punition, la discipline. La figure "surmoïque" se fonde sur l'apparence du libre arbitre, sur une apparente liberté qui obtient l’obéissance par l'affect, la culpabilisation, la castration. Plus que l’obéissance, c'est l'adhésion qu'elle cherche à forcer - la servitude volontaire plutôt que l'abdication. Contrairement au père tyrannique qui commande "la soumission totale du sujet dans dans son comportement extérieur", le désir de puissance matriarcal exige que "le sujet cède sur son désir et adhère de tout son être à la soumission demandée" Voilà que le grand dragon de Nietzsche, "Tu dois", s'appelle dorénavant "Tu devrais". Sois libre ! dit la Grande mère, mais dans les limites fixées, et sous son contrôle. "Soyez libre de consommer ce produit conçu pour vous, ou celui-là, et soyez heureux de le faire." Telle est l'injonction du système libéral permissif qui atteint maintenant sa pleine capacité de pénétration psychique. Liberté factice et régression.

[...]L'individu, plus aliéné que jamais, est fasciné par le contrôle qu'il confond avec la maitrise, le pouvoir avec la puissance: à force de faire faire, on ne fait plus rien; à force de se reposer sur des auxiliaires, on perd son indépendance. C'est le règne du moi-narcissique, lieu de refuge absolu où le moi s'enferme en lui même pour conserver l'illusion qu'il est l'unique créateur du monde qui l'entoure.

La nouvelle servitude volontaire. [La société de contrôle intégral]

Philippe Vion-Dury

 

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Dompteur de mots Membre 1 842 messages
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Le ‎12‎/‎05‎/‎2018 à 17:37, aliochaverkiev a dit :

Le sentiment d'impuissance provient d'un sentiment d'échec. Les personnes, celles que vous aidez à se faire ou à accoucher d'elles-mêmes suivent toujours un chemin, in fine (et c'est d'ailleurs le but de toute aide, que les personnes se libèrent de vous, et tracent leur propre chemin) un chemin autonome qui me parait inexorablement aller dans une direction qui me laisse seul sur mon propre chemin. Quel chemin aurais-je voulu qu'ils suivent ? J'aurais voulu qu'ils suivent un chemin qui éclaire mon propre chemin. Je reste aveugle sur les horizons vers lesquels je m'avance. J'espère secrètement, qu'une fois lancés, ceux que j'ai aidés me montreront une lumière qui éclairera un horizon, celui vers lequel je m'avance. S'il y a un sentiment d'impuissance, c'est l'impuissance qui me parait irrémédiable de ne pas pouvoir distinguer les buts, les fins vers lesquelles je vais. Je marche pourtant, toujours, je ne suis pas à l'arrêt, mais je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne parle pas de la mort, là, je parle de cette énigme : comment se fait-il que je puisse aider, que je puisse dynamiser des personnes, déchiffrer avec eux les horizons propres à les rendre heureux ou plus heureux qu'ils ne le sont, et pourtant ne pas voir vers quoi, moi, je vais ou je veux aller.

C'est le paradoxe : je peux guider quelqu'un vers une libération, peut-être même suis-je guidé par un être, c'est ce que je ressens parfois, mais je ne sais pas vers quoi cet être, s'il existe, me guide.

Je reste aveugle sur la nature du monde que je souhaite voir advenir.

A moins que je cherche à venir au secours d'un être que je ne pourrai jamais secourir, un être de mon passé, un être qui est mort, et que je n'ai pas pu sauver.

En somme, vous exprimez une fatigue d'aider. Vous aimeriez recevoir de l'aide vous aussi, parfois, n'est-il pas ? Vous déplorez l'unilatéralité de votre situation ?

Ne faites-vous pas l'erreur d'imaginer un terme à votre action - ce que vous appelez la "libération", à l'aide que vous donnez et à celle que vous aimeriez recevoir ? Vous savez comme moi qu'il y a toujours un rocher à pousser...

Ou alors mettez-vous votre action - qui est forcément locale - en perspective pour questionner les principes qu'ils servent par la force des choses ? Mais cela ne peut qu'être l'objet de votre démarche philosophique toute entière. Vous sentez-vous philosophiquement égaré ?

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Le 23/05/2018 à 19:03, Dompteur de mots a dit :

Quel chemin aurais-je voulu qu'ils suivent ? J'aurais voulu qu'ils suivent un chemin qui éclaire mon propre chemin. Je reste aveugle sur les horizons vers lesquels je m'avance. J'espère secrètement, qu'une fois lancés, ceux que j'ai aidés me montreront une lumière qui éclairera un horizon, celui vers lequel je m'avance. S'il y a un sentiment d'impuissance, c'est l'impuissance qui me parait irrémédiable de ne pas pouvoir distinguer les buts, les fins vers lesquelles je vais. Je marche pourtant, toujours, je ne suis pas à l'arrêt, mais je ne sais pas vers quoi je vais. Je ne parle pas de la mort, là, je parle de cette énigme : comment se fait-il que je puisse aider, que je puisse dynamiser des personnes, déchiffrer avec eux les horizons propres à les rendre heureux ou plus heureux qu'ils ne le sont, et pourtant ne pas voir vers quoi, moi, je vais ou je veux aller.

C'est le paradoxe : je peux guider quelqu'un vers une libération, peut-être même suis-je guidé par un être, c'est ce que je ressens parfois, mais je ne sais pas vers quoi cet être, s'il existe, me guide.

Je reste aveugle sur la nature du monde que je souhaite voir advenir.

A moins que je cherche à venir au secours d'un être que je ne pourrai jamais secourir, un être de mon passé, un être qui est mort, et que je n'ai pas pu sauver.

Ces réflexions d'Aliochaverkiev n'évoquent-elles pas l'histoire d'un certain Zarathoustra ?

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
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Le ‎23‎/‎05‎/‎2018 à 19:03, Dompteur de mots a dit :

En somme, vous exprimez une fatigue d'aider. Vous aimeriez recevoir de l'aide vous aussi, parfois, n'est-il pas ? Vous déplorez l'unilatéralité de votre situation ?

Ne faites-vous pas l'erreur d'imaginer un terme à votre action - ce que vous appelez la "libération", à l'aide que vous donnez et à celle que vous aimeriez recevoir ? Vous savez comme moi qu'il y a toujours un rocher à pousser...

Ou alors mettez-vous votre action - qui est forcément locale - en perspective pour questionner les principes qu'ils servent par la force des choses ? Mais cela ne peut qu'être l'objet de votre démarche philosophique toute entière. Vous sentez-vous philosophiquement égaré ?

Oui, vous resituez les choses dans leur réalité quotidienne. Il y a des moments où je suis fatigué. C'est vrai. Dans ces moments de fatigue je cherche un soutien affectif. Comme je me décide responsable de tout et de tous, je ne vais pas demander de l'aide ni à mon épouse, ni à mes enfants, ni à mes amis, qui, je le sais, attendent de moi que je sois le rocher.

La question que je me pose : pourquoi je viens ici, exprimer ce désarroi affectif, qui ne dure que de courts moments, alors que les gens qui viennent ici sont pratiquement tous des "déshérités" sur le plan affectif ? 

Vous me faites réfléchir.

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, aliochaverkiev a dit :

Oui, vous resituez les choses dans leur réalité quotidienne. Il y a des moments où je suis fatigué. C'est vrai. Dans ces moments de fatigue je cherche un soutien affectif. Comme je me décide responsable de tout et de tous, je ne vais pas demander de l'aide ni à mon épouse, ni à mes enfants, ni à mes amis, qui, je le sais, attendent de moi que je sois le rocher.

La question que je me pose : pourquoi je viens ici, exprimer ce désarroi affectif, qui ne dure que de courts moments, alors que les gens qui viennent ici sont pratiquement tous des "déshérités" sur le plan affectif ? 

Vous me faites réfléchir.

Une sorte de dieu? N'y vois rien de moqueur, on peut tous plus ou moins s'identifier au personnage parfait que l'on voudrait être, et surtout celui que l'autre voudrait qu'on soit.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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Le ‎24‎/‎05‎/‎2018 à 20:37, ArLeKiN a dit :

Ces réflexions d'Aliochaverkiev n'évoquent-elles pas l'histoire d'un certain Zarathoustra ?

Aliocha le lion...

As-tu remarqué que les lions ne sont jamais que des anges contrariés ?

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎25‎/‎05‎/‎2018 à 08:01, aliochaverkiev a dit :

les gens qui viennent ici sont pratiquement tous des "déshérités" sur le plan affectif

:smile2:

Le ‎25‎/‎05‎/‎2018 à 08:01, aliochaverkiev a dit :

La question que je me pose : pourquoi je viens ici, exprimer ce désarroi affectif, qui ne dure que de courts moments ? 

Voici deux propositions. Choisissez celle qui vous arrange le mieux:

1) Vous avez un besoin philosophique. Ce qui veut dire que vous avez besoin de confronter vos idées. Ce qui veut dire que vous avez besoin d'entendre des voix que vous n'avez pas l'habitude d'entendre. Peut-être même celle des déshérités affectifs;

2) Les endroits de discussion philosophique francophone n'abondent pas sur internet.

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le ‎28‎/‎05‎/‎2018 à 18:57, Dompteur de mots a dit :

:smile2:

Voici deux propositions. Choisissez celle qui vous arrange le mieux:

1) Vous avez un besoin philosophique. Ce qui veut dire que vous avez besoin de confronter vos idées. Ce qui veut dire que vous avez besoin d'entendre des voix que vous n'avez pas l'habitude d'entendre. Peut-être même celle des déshérités affectifs;

2) Les endroits de discussion philosophique francophone n'abondent pas sur internet.

L'une de mes anciennes élèves est venue diner chez moi avec ses parents hier soir. Quand elle était mon élève elle était constamment en train de s'opposer à moi.  Cette jeune fille se construisit en s'opposant à moi. Je le voyais (son comportement) je le comprenais, je l'acceptais.

Puis je lui parle de moi, durant ce diner, constatant qu'elle a considérablement changé à mon endroit, que désormais ce dont elle  me gratifie c'est de son affection ( peut-être une reconnaissance du fait de l'avoir lancée dans des études supérieures dont elle se croyait exclue à cause de ses origines populaires). Je suis touché, du coup je m'ouvre à elle, je lui parle de moi, de mon adolescence, et elle me dit  : "Mais Aliocha ! Vous vous êtes construit en vous opposant ! Comme moi".  "Comme je me suis opposée à vous !"

J'en reste sans voix.

Je me dis : oui, elle a raison. Je me suis construit, jadis, en m'opposant.

Et je continue de me construire en m'opposant.

C'est peut-être pour cela que je viens ici.

Modifié par aliochaverkiev
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