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Après la Corse, la Bretagne veut aussi son «droit à la différenciation»

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PASCOU

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 38 235 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
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Il y a 6 heures, Fuck Them All a dit :

C'est maintenant ! Il y a pas de boulot en Bretagne, pas d'industries, rien. 

Désolé mais la Bretagne est une région qui renie son pays. Ce sont les bretons qui ont une haine contre la France, n'inversons pas les rôles. 

Moi je dis juste que si ils sont pas contents, qu'ils dégagent mais qu'ils viennent pas pleurer après pour redevenir français ! 

pas de boulot en Bretagne! ah gast! dis cela aux pôles-emplois bretons! ils recherchent désespérément des chaudronniers, des soudeurs, des gens compétents en agroalimentaires, des ingénieurs etc etc... il y a du boulot mais hélas; les jeunes veulent faire comme les autres jeunes... du fric sans fatigue! la Bretagne ne renie absolument pas son appartenance à la terre de France... si tu parles des parfaits connards qui se disent indépendantistes, tu décris quelques centaines de cons jeunes et moins jeunes! nous sommes français depuis le mariage de la duchesse Anne de Bretagne qui épousât son roi français. et nous en sommes fiers. 

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Membre, 71ans Posté(e)
Caravage Membre 5 998 messages
Baby Forumeur‚ 71ans‚
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Il y a 8 heures, ouest35 a dit :

 

Mon cher Caravage ... à Rennes 10 000 parisiens qui y ont émigré depuis septembre 2017 : c'est ki ki envahit ? (et ce n'est qu'un début)

              Et plus à l'Ouest de Rennes il n'y a rien!!!

                          Mon frère ainé y est retourné élever 2 chevaux à sa retraite ndans son hameau 6 habitants!!! (+ de 60 ans!) du coup il y a perdu sa femme mon adorable belle sœur revenue à Paris 6 mois plus tard!!!

               Rennes et ses bonnes universités c'est un confetti en Bretagne!!

                           La ou est né mon père Senven Léhart (22) 221 habitants!!

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Membre, 50ans Posté(e)
SPQR Membre 879 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 13 heures, Caravage a dit :

          

                             Et puis Fuck them all est un pote donc ne le faites pas hièch!!

D'accord, c'est votre pote. Le problème c'est qu'on est sur un forum là, pas dans votre salon en train de boire l'apéro, je veux dire qu'il faut accepter que d'autres qui ne sont pas vos potes à tous les deux soient d'un avis différent, sinon vous risquez par finir à vous sentir seuls tous les deux sur ce site. C'est le risque.

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Membre, 50ans Posté(e)
SPQR Membre 879 messages
Baby Forumeur‚ 50ans‚
Posté(e)
Il y a 8 heures, jacky29 a dit :

 la Bretagne ne renie absolument pas son appartenance à la terre de France... si tu parles des parfaits connards qui se disent indépendantistes, tu décris quelques centaines de cons jeunes et moins jeunes! nous sommes français depuis le mariage de la duchesse Anne de Bretagne qui épousât son roi français. et nous en sommes fiers. 

Surtout qu'il n'y a plus aucun Royaume de Bretagne depuis le 10ème siècle. Vous pourriez peut-être rester polie avec les indépendantistes, c'est pas des chiens, une sous-race tout de même. 

Modifié par SPQR
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Membre, 71ans Posté(e)
Caravage Membre 5 998 messages
Baby Forumeur‚ 71ans‚
Posté(e)
il y a 58 minutes, SPQR a dit :

D'accord, c'est votre pote. Le problème c'est qu'on est sur un forum là, pas dans votre salon en train de boire l'apéro, je veux dire qu'il faut accepter que d'autres qui ne sont pas vos potes à tous les deux soient d'un avis différent, sinon vous risquez par finir à vous sentir seuls tous les deux sur ce site. C'est le risque.

                     Non seulement c'est mon pote mais en plus il a raison,les bretons ne fabriquent pas de montres par exemple!!

                                   

                                         

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Moi j'aime  la France et ne vote pas pour des gens qui la bradent je n'ai de morale à recevoir de personne.

Des avis contradictoires oui de la haine et des crachats jamais.

Donc reprenons ce débat contradictoire que j'ai mis si on veut.

Pour ou contre.

Moi je dis que si les gens se réfugient dans la région, c'est que la confiance dans la nation disparaît.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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il y a une heure, Caravage a dit :

                     Non seulement c'est mon pote mais en plus il a raison,les bretons ne fabriquent pas de montres par exemple!!

                                   

                                         

Non mais ils savent l'heure.

Et ils n'inventent pas de bombes.

Modifié par PASCOU
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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
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Il y a 4 heures, Caravage a dit :

              Et plus à l'Ouest de Rennes il n'y a rien!!!

                          Mon frère ainé y est retourné élever 2 chevaux à sa retraite ndans son hameau 6 habitants!!! (+ de 60 ans!) du coup il y a perdu sa femme mon adorable belle sœur revenue à Paris 6 mois plus tard!!!

               Rennes et ses bonnes universités c'est un confetti en Bretagne!!

                           La ou est né mon père Senven Léhart (22) 221 habitants!!

Là vous parlez Caravage d'un cas particulier : certes lorsque l'on est deux il faut être d'accord. Toutefois même avec 220 habitants ces habitants ont le confort comme en ville (électricité, eau etc...j'ai connu tout autre chose). Surtout il y a des choix pour rester sur place ... pour les retours il faut bien réfléchir ! Perso j'ai choisi le retour a la ville parce que l'heure du sans voiture arrivant, je ne voulais pas être tributaire de quelqu'un ... sinon dans "ces trous du cul des vaches" il y a de la concivialité, de l'aide et de la bienveillance. Ici je vois la ville grandir et l'immeuble changé...

Pensez-vous que dans les mégapoles comme Paris  etc ... le soucis de l'humain est au rendez-vous ? Caravage mon jardin me manque terriblement et voui .... Je fais ce que je peux sur mon balcon pas assez grand a mon goût (un petit arbre un Feijoa qu me donne des fleurs blanches et roses de juin a septembre et même des tomates ... belle récolte avec deux pieds l'été dernier).Par contre les petits oiseaux je les vois peu rien que des pigeons et des grosses mouettes "chieuses" dans tous les sens du mot... les cuicui me manque ! Comme quoi il faut  s'adapter a son choix il ne sera jamais parfait. En ville culturellement y'a pas photos c'est sur ... (hier soir vu au Gaumont l'Elixir d'Amouren direct du Met de New York ... c'est sur qu'à Senven Léhart ce serait woualou ... par contre si par malheur une guéguerre nous tombait dessus  heu cette petite commune serait envahie :D

En gros le cas de votre frère "marié" n'est pas une globalité.

Modifié par ouest35
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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
Posté(e)
il y a 29 minutes, PASCOU a dit :

Moi j'aime  la France et ne vote pas pour des gens qui la bradent je n'ai de morale à recevoir de personne.

Des avis contradictoires oui de la haine et des crachats jamais.

Donc reprenons ce débat contradictoire que j'ai mis si on veut.

Pour ou contre.

Moi je dis que si les gens se réfugient dans la région, c'est que la confiance dans la nation disparaît.

Je crois Pascou que le breton est enclin a revenir au Pays parce qu'il y a une longue tradition de "blessures" de pauvres et maltraitances Le breton "s'exilait" à Paris par exemple où ils étaient les momos des auvergnats bistrotiers et marchands de charbons, les filles allaient bonnes dans des conditions indignes parfois .... etc .... Bref les bretons sont comme les portugais qui repartent chez eux a la retraite ( la jeune génération plus instruite finalement restent plus au pays ... )

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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il y a 3 minutes, ouest35 a dit :

Je crois Pascou que le breton est enclin a revenir au Pays parce qu'il y a une longue tradition de "blessures" de pauvres et maltraitances Le breton "s'exilait" à Paris par exemple où ils étaient les momos des auvergnats bistrotiers et marchands de charbons, les filles allaient bonnes dans des conditions indignes parfois .... etc .... Bref les bretons sont comme les portugais qui repartent chez eux a la retraite ( la jeune génération plus instruite finalement restent plus au pays ... )

Ouest.

Mais sans haine.

Comment croire que revenir c'est détester l'autre. 

Moi j'aime les autres pays parceque j'aime  le mien on aime plus les autres quand on est amoureux que lorsquon a la haine de soi.

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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
Posté(e)
il y a 1 minute, PASCOU a dit :

Ouest.

Mais sans haine.

Comment croire que revenir c'est détester l'autre. 

Moi j'aime les autres pays parceque j'aime  le mien on aime plus les autres quand on est amoureux que lorsquon a la haine de soi.

Je n'ai pas parler de haine envers les autres de la part des bretons revenus au pays ... ils bouclent la boucle ! Vous n'empêcherez pas les gens de dire du mal des bretons ... franchement je m'en fou et effectivement dans chaque région je trouve des gens sympas avec des spécificités de caractère et "culinaires" et je m'y sens bien !

Laissez dire : hihi un truc quand même, partout on nous pique nos recettes de crèpes ... même au Japon si ça c'est pas conquérir le monde hein ! Faut rigoler !

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Le ‎10‎/‎02‎/‎2018 à 08:28, PASCOU a dit :

https://www.20minutes.fr/politique/2217051-20180208-apres-corse-bretagne-veut-aussi-droit-differenciation

Image d'un gwenn ha du, drapeau breton, flottant dans le ciel aux Vieilles Charrues.

Image d'un gwenn ha du, drapeau breton, flottant dans le ciel aux Vieilles Charrues. — C. Allain / APEI / 20 Minutes

La Bretagne ne réclame pas encore son indépendance mais souhaite tout de même faire valoir son « droit à la différenciation » au sein de la République. Après le discours d’Emmanuel Macron mercredi en Corse, le président de la région Bretagne Loïg Chesnais-Girard a réagi dans un communiqué, estimant que l’allocution du président de la République était « une opportunité pour faire valoir nos convictions et nos propositions ».

Reconnaitre la spécificité de la Corse dans la Constitution, j’y suis prêt.
Nous pouvons trouver le chemin pour agir efficacement, dans le cadre de la République. pic.twitter.com/gFanNSmKAG

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) February 7, 2018

Devant plusieurs centaines de personnes rassemblées dans un centre culturel de Bastia mercredi, Emmanuel Macron s’est dit « favorable à ce que la Corse soit mentionnée dans la Constitution » afin de « reconnaître son identité et l’ancrer dans la République ».

Vers de nouveaux pouvoirs pour la région

Le président de la République souhaite également inscrire dans la Constitution un « droit à la différenciation » qui serait ouvert à la collectivité corse mais aussi à toutes les autres. Cela afin d’obtenir de nouveaux pouvoirs dans les domaines du foncier, de la fiscalité ou de la langue, « des souhaits déjà exprimés par la Bretagne », précise Loïg Chesnais-Girard.

>> A lire aussi : Indépendance de la Catalogne... Et la Bretagne ?

« La Bretagne a toujours œuvré pour que les régions soient reconnues, que la capacité à agir soit renforcée et que notre région puisse expérimenter de nouvelles compétences au service de ses territoires et de ses habitants », poursuit le président de la région Bretagne. Pour avancer sur ce dossier, Loïg Chesnais-Girard proposera jeudi prochain aux élus du Conseil régional « un travail sur le droit à la différenciation au sein de la République ».

http://www.letelegramme.fr/bretagne/marc-le-fur-jamais-paris-n-aura-fait-autant-de-mal-a-la-bretagne-09-02-2018-11846292.php

Marc Le Fur. "Jamais Paris n'aura fait autant de mal à la Bretagne"

Publié le 09 février 2018 à 20h09 Modifié le 09 février 2018 à 20h19

Le Télégramme
(Photo Alain Le Bloas)= (Photo Alain Le Bloas)=

"Trop, c'est trop." Dans un communiqué publié ce vendredi, le député Marc Le Fur fustige de nombreuses décisions du gouvernement concernant la Bretagne : "l'abandon du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes", "les menaces contre la Cour d'appel de Rennes, la seule institution qui respectait la Bretagne à cinq en incluant la Loire-Atlantique", "les attaques contre l’indépendance du Crédit mutuel Arkéa."

"Jamais Paris n'aura fait autant de mal à la Bretagne en si peu de temps. D'ailleurs, si Bercy s'en prend au CMB c'est parce que c'est précisément la plus grande institution financière qui n'est pas dirigée de Paris. Le CMB est la première entreprise bretonne en terme de résultats", a précisé Marc Le Fur.

"Les Bretons n'obtiendront que ce qu'ils arracheront"

 

"Pour la première fois depuis 70 ans, l'Etat ne porte plus aucun projet structurant en Bretagne. [...] Que ce Gouvernement qui prétend construire un "nouveau monde" soit grand, et soit grand pour tous ! Où est la volonté du Gouvernement pour la Bretagne ? Nous avions connu la centralisation avec l'omniprésence de l'Etat. Nous découvrons l'extrême recentralisation associée à la carence de l'Etat", a ajouté le député des Côtes-d'Armor. 

"Comme souvent dans l'histoire, les Bretons n'obtiendront que ce qu’ils arracheront, fut-ce avec les dents. Arrêtons de nous bercer des belles paroles avec le pacte girondin, commençons par créer le rapport de force avec Paris", a continué le vice-président de l'Assemblée nationale.

"La volonté, elle dépend de nous et de nous seuls"

"Avec des décisions unilatérales aussi injustes, les Bretonnes et les Bretons voient rouge. Exigeons plus de désenclavement terrestre et numérique, de la reconnaissance culturelle et institutionnelle, les conditions du développement économique et social", a-t-il indiqué. "Tant que nous donnerons l'impression de nous laissez faire, nous ne serons pas entendus. [...] L'événement, le gouvernement le provoque, la volonté, elle dépend de nous et de nous seuls."

"Alors prenons une initiative bretonne forte, élus, agriculteurs, syndicalistes, chefs d'entreprises, militants du mouvement culturel ! La Région doit être à l'initiative de cette proposition. Si elle n'est pas à ce rendez-vous pour rassembler tous les Bretons, de tous les départements, à quoi sert-elle ? Ensemble, faisons-nous entendre de ce gouvernement", a appelé Marc Le Fur dans un communiqué.

Je remonte....

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Membre, 71ans Posté(e)
Caravage Membre 5 998 messages
Baby Forumeur‚ 71ans‚
Posté(e)

Moi je ne retournerais jamais habiter en Bretagne,j'ai tellement voyagé au sud que je ne supporte plus l'eau à 17° au mois de juillet et les commerces fermés à 18h,les départementales pleines de bouse de vache l'été,le lisier qui va dans les rivières et les algues vertes qui tuent les joggeurs sur les plages!!

                  Bon j'y retournerais en Juin chanter du gospel à Erquy mais je reviendrais illico à Paris ma belle ville!!

 

 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
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Il y a 23 heures, PASCOU a dit :

https://www.lexpress.fr/region/le-regionalisme-une-chance-ou-un-risque_1691508.html

Le régionalisme, une chance ou un risque

Par Franck Dedieu, publié le 27/06/2015 à 12:1 

Laurent Davezies (à gauche) et Dominique Reynié échangent leurs points de vue sur la tentation indépendantiste et le "malaise national".

Laurent Davezies (à gauche) et Dominique Reynié échangent leurs points de vue sur la tentation indépendantiste et le "malaise national".

GILLES BASSIGNAC POUR L'EXPANSION

Si Dominique Reynié parie sur l'échelon régional pour restaurer la souveraineté populaire face à un Etat défaillant, pour Laurent Davezies, il faut se méfier des effets délétères des égoïsmes territoriaux sur la cohésion nationale.

Comment expliquer cette tentation indépendantiste qui traverse plusieurs pays de l'Europe, du Royaume-Uni à l'Espagne en passant par l'Italie ?  

Laurent Davezies. Cette volonté séparatiste est la conséquence d'un virage pris au début des années 80. L'ouverture des marchés, le développement de la mondialisation, l'émergence d'une économie de services au détriment du secteur industriel, l'accélération de l'innovation, tous ces mécanismes fort bien connus changent radicalement la géographie économique. Ils poussent à la concentration des bases productives autour des métropoles. Auparavant, le système productif se diffusait à l'ensemble du pays. Toute la France, par exemple, travaillait à la fabrication de l'automobile. Quand Renault se développait à Boulogne-Billancourt, l'activité pneumatique de Clermont-Ferrand en ressentait les effets positifs.  

 
 

Même phénomène en Italie, où Turin concevait des Fiat et aidait suffisamment le Mezzogiorno pour que les Napolitains achètent ses voitures. Une sorte de keynésianisme régional assurait une solidarité territoriale. Aujourd'hui, à l'ère des secteurs immatériels, plus besoin de ces coopérations territoriales. Aux Etats-Unis, les constructeurs automobiles des Grands Lacs faisaient travailler l'Amérique entière. En 2015, l'audiovisuel d'Hollywood et de deux ou trois vallées voisines ne fait travailler que Los Angeles. En France aussi, les consommations intermédiaires intersectorielles et interterritoriales voient leur poids reculer, et la valeur ajoutée se concentre dans les territoires les plus développés. En bref, les régions riches n'ont plus besoin des régions pauvres.  

Dominique Reynié. Si nous courons le risque d'un égoïsme territorial, c'est aussi et surtout en raison d'une crise historique de l'Etat. Cette crise vient de loin. En déclenchant la Première Guerre mondiale, les Etats européens ont montré qu'ils étaient capables de sacrifier des dizaines de millions de jeunes dans un conflit absurde. Cent ans après cette faillite morale, l'Etat est confronté à une faillite financière. A cela s'ajoute une inadaptation entre une organisation centraliste, qui congestionne la décision publique, et le processus de globalisation, qui en conteste chaque jour l'efficacité. Les capacités de l'Etat sont disputées par une multitude de puissances financières, technologiques, démographiques, culturelles, médiatiques... Bien des enjeux supposent désormais une politique "postnationale" : le réchauffement climatique, les pandémies, la sécurité... L'Etat nation est moins menacé par l'émergence des régionalismes que par la crise de ses compétences à l'âge de la globalisation.  

 

Les revendications identitaires et les particularismes locaux ne seraient donc pas vraiment un problème ?  

D.R. Pourquoi voir l'attachement régional comme un problème ? Jusque dans les années 70, ces sensibilités culturelles régionales pouvaient porter une revendication identitaire contestant des cultures nationales fortes, claires, triomphantes. Aujourd'hui, elles constituent l'une des réponses au grand malaise existentiel provoqué par la globalisation et la fragilisation des cultures nationales. N'y voyons pas une menace contre la culture nationale, mais plutôt un supplément d'identité bienvenu. L'histoire de notre pays est autant l'histoire de ses territoires, de ses cultures, de ses peuples, de ses langues, que l'histoire de la nation depuis qu'elle a été proclamée, beaucoup plus récemment.  

L.D. Les Français ne remettent pas fondamentalement en cause le cadre de l'Etat nation. Du moins pour le moment. Le pays a broyé, parfois violemment, les identités régionales. Il y a de bonnes raisons de s'en plaindre mais, d'un autre côté, cela a permis aux Français d'avoir aujourd'hui un usage assez indifférencié du territoire. Naître en Bretagne, étudier à Paris, travailler dans le Nord, cela ne pose pas de problème. Ce n'est pas le cas au Royaume-Uni, en Espagne ou en Allemagne.  

"La somme des intérêts territoriaux ne fait pas l'intérêt national. Vouloir sortir du grand malaise national par le bas, par "le territoire", n'est donc pas si simple."Laurent Davezies

"La somme des intérêts territoriaux ne fait pas l'intérêt national. Vouloir sortir du grand malaise national par le bas, par "le territoire", n'est donc pas si simple."Laurent Davezies

GILLES BASSIGNAC POUR L'EXPANSION

N'est-ce pas finalement plus grave? Les Français restent "centralisés" dans leur approche de l'Etat mais constatent son incapacité à réaliser de la redistribution territoriale...  

L.D. Au contraire, les régions riches paient beaucoup pour les régions pauvres au travers des budgets publics et sociaux. A la concentration géographique de la création de richesse correspond une redistribution territoriale de revenu permettant de compenser la disqualification productive de beaucoup de territoires. C'est ce mécanisme qui est aujourd'hui remis en cause par la crise des finances publiques. Pardon de le dire aussi abruptement, mais les déficits publics proviennent dans une large mesure des territoires qui ont été aidés depuis de longues années.  

Les régions européennes les plus riches n'ont jamais été déficitaires. Elles contribuent plus aux budgets publics qu'elles n'en bénéficient. C'est du reste ce qui est à l'origine des redistributions qu'elles financent au profit des régions pauvres. D'où la volonté, aujourd'hui, de nombreuses régions riches - l'Italie padane, le Catalogne, la Flandre - de ne plus contribuer, de ne plus payer. Voire de demander leur indépendance.  

En quoi est-ce si dangereux ?  

L.D. Plus il y a de petits pays, plus le risque est grand de voir apparaître des nations non coopératives et de multiplier les obstacles aux grands accords internationaux. Des pays transformés en paradis fiscaux comme le Luxembourg ou le Delaware, aux Etats-Unis, fournissent des exemples. Mais il faut ajouter la question de la sécurité. Des petits pays figurent sous le parapluie protecteur de l'Otan ou de l'Europe. Lors de la campagne référendaire, les indépendantistes écossais se frottaient les mains à l'idée de ne plus contribuer au budget militaire du Royaume-Uni, pour investir dans l'Education et la Recherche. Parfait, mais il faut bien coopérer à une sécurité collective dans un monde dangereux.  

D.R. Désormais, la dépense publique absorbe 57% de la richesse nationale, tandis que nos concitoyens ont le sentiment que les services rendus par l'Etat sont moins performants que jamais. L'emprise croissante - voyez le niveau des prélèvements obligatoires ! - ne se réalise pas au bénéfice de l'Auvergne, du Languedoc-Roussillon, du Midi-Pyrénées ou de la Bourgogne, mais au profit de Paris. La société civile doute maintenant non seulement des capacités de l'Etat, mais aussi de sa bienveillance. Si l'égoïsme régional monte en Europe, il est d'abord le fait d'un appareil d'Etat de plus en plus défaillant. Cela peut ouvrir sur un cycle de révoltes. Les citoyens ont compris que l'Etat n'est plus en mesure de déterminer leur destin collectif, qu'il ne peut plus rien à part se préserver lui-même.  

Au fond, la question essentielle se pose en ces termes : face à la crise de la souveraineté nationale, comment restaurer une souveraineté populaire ? Et dans quel cadre politique ? Echelon plus proche du quotidien et du peuple, la région constitue une piste que nos concitoyens veulent explorer. L'enjeu est l'équilibre. Ainsi, la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Rousillon doit veiller à l'équilibre entre les grandes métropoles, entre celles-ci et les villes moyennes, entre les zones urbaines et les territoires ruraux. Il ne faut pas supprimer les départements, qui sont indispensables dans la France rurale.  

L'impulsion doit venir d'un conseil régional ambitieux. Il aidera les collectivités locales à sortir du piège qui les étouffe aujourd'hui : d'un côté, elles subissent un effondrement des dotations d'Etat quand, de l'autre, elles voient leurs charges augmenter parce que ce même Etat se défausse sur elles. Résultat : les collectivités locales n'ont plus de marge de manoeuvre et tendent à sacrifier l'investissement. Du coup, on licencie dans les entreprises de travaux publics.  

"L'Etat nation est aujourd'hui moins menacé par l'émergence des sensibilités régionales que par la crise de ses compétences à l'âge de la globalisation."Dominique Reynié

"L'Etat nation est aujourd'hui moins menacé par l'émergence des sensibilités régionales que par la crise de ses compétences à l'âge de la globalisation."Dominique Reynié

GILLES BASSIGNAC POUR L'EXPANSION

Pour sortir de notre "malaise national", il suffirait donc d'aller plus avant dans la décentralisation...  

L.D. Aucune théorie générale n'existe sur la décentralisation. Elle manque complètement de cadre conceptuel. La preuve, chaque pays en Europe dispose de sa propre forme de décentralisation. Elle poursuit des objectifs louables comme l'efficacité, la justice ou la démocratie, mais tous apparaissent contradictoires entre eux et posent de nombreux problèmes de cohérence. Les économistes commencent à le voir : la somme des intérêts territoriaux ne fait pas l'intérêt national. Vouloir sortir du grand malaise national par le bas, par le "territoire", n'est donc pas si simple. Vouloir sortir par le haut, à l'échelon européen, ne fonctionne pas davantage. Le ridicule budget européen en témoigne.  

D.R. Bien sûr, personne ne veut faire une théorie générale de la décentralisation. Ni se montrer péremptoire en donnant une méthode à suivre. Mais alors, pourquoi ne pas faire preuve de pragmatisme ? Pourquoi ne pas se contenter de fonder un modèle sur les problèmes du moment ? Il faut agir vite. Si l'Etat reste sourd à la demande des citoyens, le pays court le risque d'un clash politique majeur.  

Voulez-vous dire un risque de révolte du style des "bonnets rouges" avec des exigences d'autonomie, voire d'indépendance régionale ?  

D.R. Pas exactement. En Europe, et tout particulièrement en Italie ou en Espagne, le malaise de l'Etat nation s'exprime par des affirmations identitaires régionalistes, par des logiques séparatistes. En France, le choc populiste prendrait plutôt la forme d'un collapsus électoral au niveau national, peut-être avec le Front national. Il faut donc se trouver une issue : soit l'Etat se montre capable de retrouver les capacités qui étaient jadis les siennes - un pari que je ne ferais pas -, soit il faut imaginer un niveau supplémentaire de puissance publique et, encore une fois, la région paraît indiquée.  

L.D. En fait, il existe deux types de conflits régionaux : ceux dits "prénationaux", quand se constituait l'Etat nation, et ceux dits "postnationaux", qui sont le fait de régions qui jouaient le jeu national et qui, maintenant, veulent en sortir. En France, nous sommes dans le premier cas. La Bretagne, la Corse ou encore le Pays basque - plutôt pauvres aux débuts de la République - se sont intégrés difficilement à la nation, mais affichent aujourd'hui une situation économique bien meilleure, proche de la moyenne nationale. Le mécanisme de solidarité interrégionale les a plutôt servis. Nos territoires riches, l'Ile-de-France ou le Rhône, par exemple, sont peuplés de Français plus que de Franciliens ou de Lyonnais, et évitent le syndrome catalan, padan ou écossais.  

Avec des nuances, vous semblez assez d'accord pour desserrer l'étreinte centrale de l'Etat sans tomber dans l'indépendantisme. Préconisez-vous un Etat fédéral à l'allemande, qui représente une sorte de compromis?  

D.R. On ne va pas revenir à des controverses institutionnelles et théoriques. Il faut imaginer une organisation qui repose sur la confiance, qui laisse de la marge aux acteurs et qui pourrait même prendre des formes différentes selon les territoires. Ne craignons pas d'imaginer une forme de décentralisation à géométrie variable, avec des degrés d'autonomie différents selon la volonté des élus, selon la géographie de ladite région, selon son développement économique.  

L.D. Attention au fédéralisme dans une période, comme aujourd'hui, de croissance des inégalités territoriales, surtout si l'Etat décide de baisser ses dépenses publiques. Autonomiser les territoires dans un contexte de creusement des différences constitue un risque, en termes de cohésion nationale. En revanche, il faut pouvoir imaginer un système mixte avec - et c'est déjà largement le cas - une décentralisation de la dépense et des responsabilités, mais une certaine centralisation des recettes pour assurer une distribution équitable des services.  

Le régionalisme, c'est une idée de droite ou de gauche?  

D.R. C'était à gauche, c'est désormais passé à droite. Dans cette attente de région perce le refus d'un Etat à la fois omniprésent et impuissant ; c'est le refus d'une conception normalisatrice et parisienne de la chose publique. Cette envie de région penche à droite. Elle se confond désormais avec la volonté de faire confiance, de prendre en compte des particularités locales, y compris linguistiques et culturelles, qui sont riches de sens. Le nom donné aux régions fusionnées sera un sujet dont l'importance a été, une fois de plus, ignorée par les élites étatistes, en fait parisiennes...  

L.D. Effectivement, le régionalisme a plutôt basculé à droite en France. Il s'associe à une critique classique de l'Etat dépensier et aveugle. A gauche, ce sont les écologistes que l'on retrouve souvent alliés aux régionalistes. L'extrême droite, elle, classiquement identitaire, est pourtant très centralisatrice. En Europe, c'est très divers avec une Ligue du Nord ou avec des Flamands très à droite, des indépendantistes écossais très à gauche, et des Catalans plus centristes... En bref, le régionalisme a aujourd'hui une certaine autonomie idéologique.  

Les protagonistes 

Laurent Davezies. Professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Il vient de publier Le Nouvel Egoïsme territorial (Seuil), dans lequel il déplore la tentation sécessionniste des régions les plus riches en Europe.  

Dominique Reynié. Candidat UMP-UDI à la présidence de la région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon lors des élections de décembre prochain. Professeur à Sciences Po Paris et directeur du think tank Fondapol, il est l'auteur de Populismes : la pente fatale (Plon).

Et je remonte aussi les avis contradictoires.

 

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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
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il y a 14 minutes, Caravage a dit :

Moi je ne retournerais jamais habiter en Bretagne,j'ai tellement voyagé au sud que je ne supporte plus l'eau à 17° au mois de juillet et les commerces fermés à 18h,les départementales pleines de bouse de vache l'été,le lisier qui va dans les rivières et les algues vertes qui tuent les joggeurs sur les plages!!

                  Bon j'y retournerais en Juin chanter du gospel à Erquy mais je reviendrais illico à Paris ma belle ville!!

 

 

Il faut de tout pour faire un monde Caravage ... Paris c'était bien jeune (12 ans) ... j'ai habité la campagne, la mer et dernier "refuge" ma ville moyenne/petite (je parle du centre) où j'ai la rivière et la campagne a quelques centaines de pas de chez moi ... le Paradis sur terre quoi ! Paris j'y ai mes enfants et petits enfants donc c'est tout bonheur quand j'y vais ... (Bon Marché à Noêl avec ma fille où on a essayé des fringues superbes ... juste pour rêver(!) et rigoler):rolle:

Peut-être d'ailleurs que j'aurais droit à un Epadh parisien. Vous viendrez me voir ???:D

Modifié par ouest35
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Membre, 86ans Posté(e)
ouest35 Membre 25 764 messages
Maitre des forums‚ 86ans‚
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il y a 4 minutes, Caravage a dit :

Oui je chante parfois (gratos) dans certains Epadh(s)

Bourrique va ! (comme disait ma grand'mère gallo) :D

Même pas perso qu' un p'tit bonjour ... miel alors !

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jacky29 Membre 38 235 messages
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Il y a 3 heures, SPQR a dit :

Surtout qu'il n'y a plus aucun Royaume de Bretagne depuis le 10ème siècle. Vous pourriez peut-être rester polie avec les indépendantistes, c'est pas des chiens, une sous-race tout de même. 

je n'ai pas oublié cet attentat contre le mac do qui a tué une jeune bretonne employée par cet établissement. voilà pourquoi je les appelle des connards, c'est de la même eau. et je n'ai toujours pas oublié les attentats stupides contre les antennes relais de l'ORTF à l'époque... des connards, point. 

Il y a 3 heures, SPQR a dit :

Surtout qu'il n'y a plus aucun Royaume de Bretagne depuis le 10ème siècle. Vous pourriez peut-être rester polie avec les indépendantistes, c'est pas des chiens, une sous-race tout de même. 

je te ferais remarquer, très cher, qu'il n'y a plus de royaume de France depuis 300 ans. nous sommes tous français, point.

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 38 235 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
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il y a 6 minutes, jacky29 a dit :

je n'ai pas oublié cet attentat contre le mac do qui a tué une jeune bretonne employée par cet établissement. voilà pourquoi je les appelle des connards, c'est de la même eau. et je n'ai toujours pas oublié les attentats stupides contre les antennes relais de l'ORTF à l'époque... des connards, point. 

je te ferais remarquer, très cher, qu'il n'y a plus de royaume de France depuis 300 ans. nous sommes tous français, point.

je rajoute que prendre comme pseudo SENATUS POPULUS QUE ROMANUS est dès plus que curieux. tu es vraiment français ou pas? rires!

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