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deja-utilise

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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il y a 1 minute, deja-utilise a dit :

Juger, jauger, mesurer, sentir ou ressentir ne sont-ils pas synonymes lorsqu'ils sont employés au travers de notre seule subjectivité ?

Je ne peux pas vivre quelque chose et rester réellement indifférent à celle-ci, j'en fais nécessairement quelque chose, je la range, je l'étiquette, je la compare, etc... Si par exemple je sens une odeur, illico presto elle est analysée comme bonne, mauvaise ou insipide ! Si je rencontre une personne pour la première fois, instantanément, et plus ou moins inconsciemment, je vais chercher des indices qui me permettent de la mettre dans la case ami ou ennemi, ou si je la connais déjà, est-ce que ce qu'elle dit me fait du bien ou du mal, est-ce vrai ou faux, juste ou injuste, etc... Le simple fait de catégoriser tout ce qui nous arrive est une forme même primitive de jugement, qui peut être affiné par la suite ou rectifié par l'usage de la raison éventuellement.

Bé oui et non. Un exemple concret comme tu les aimes : on m' appris toute jeune à ne pas dire "c'est pas bon", mais "je n'aime pas".

C'est toute la nuance. Ton dégoût olfactif n'est que le tien, la chose n'est pas à juger dégoûtante pour autant. Ton ennemi est le grand ami d'autres ..etc . Donc, savoir, juger de ce qui te convient ou pas oui, mais le juger dans sa nature propre, non.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 998 messages
If you don't want, you Kant...,
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il y a 8 minutes, Petit pois a dit :

Bé oui et non. Un exemple concret comme tu les aimes : on m' appris toute jeune à ne pas dire "c'est pas bon", mais "je n'aime pas".

C'est toute la nuance. Ton dégoût olfactif n'est que le tien, la chose n'est pas à juger dégoûtante pour autant. Ton ennemi est le grand ami d'autres ..etc . Donc, savoir, juger de ce qui te convient ou pas oui, mais le juger dans sa nature propre, non.

Mais c'est l'opposition du groupe et de l'individu ! De la norme et de la singularité ou de l'exception.

 

D'où sommes-nous partis ? Peut-on dire n'importe quoi, n'importe comment à n'importe qui !

Le " qui " est un individu, un seul, ce qui compte n'est donc pas la société entière, ni même une fraction, mais lui seul vis-à-vis de celui qui parle, nous même, un autre individu tout aussi singulier. Bien sûr nos règles de bienséance sont un précieux guide, mais dans le cas qui nous occupe, il est bien insuffisant, la société n'a pas pourvu à tous les cas de figures avant qu'il n'adviennent, et ne l'a fait que sur une base communautaire, collective, presque statistique, hors ici même, nous sommes en plein écart-type, au delà ou en deçà de la moyenne, comme il en irait de la taille moyenne d'une classe, personne concrètement n'est pile-poil dessus, personne ne représente effectivement cette moyenne fictive, on revanche untel mesure bien telle hauteur qui lui est propre.

Je reprends donc ton exemple, comment l'enfant pourrait-il bien en arriver à dire qu'il n'aime pas sans s'appuyer sur ses goûts à lui ? Dire ne pas aimer est autant une sentence que de dire ce n'est pas de mon goût, c'est une reformulation qui ne change pas le fond, uniquement la forme pour coïncider avec des attentes de politesses arbitraires et ne pas froisser le goût des autres justement, ce qui signifie que la question peut être également étendue au groupe: peut-on dire n'importe quoi, n'importe comment à n'importe quel groupe/communauté/clan ? Car finalement c'est ce que tu soulèves, une question connexe ! Mes félicitations !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 998 messages
If you don't want, you Kant...,
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Interlude anecdotique en rapport avec le sujet:

J'ai un de mes enfants - un ado - qui de temps à autres me balance à la figure que je veux toujours avoir raison, et j'ai beau tenter de lui expliquer qu'il a une mauvaise lecture de mes intentions, que ce n'est pas ce que je fais, ni ce que je recherche, cela ne fait à ses yeux que confirmer ce qu'il avance présomptueusement, j'apporte en quelque sorte de l'eau à son moulin, cela semble une impasse, un nœud gordien, totalement inutile de discuter pour essayer d'expliquer ce qui se trame vraiment. 

 

 

La dernière fois, je lui ai fourni un exemple analogique, celui-ci: si tu as un innocent qui est accusé à tort, va-t-il plaider coupable ? Mais si tu as un véritable coupable, il risque lui aussi de crier à l'innocence, non ? Comment faire la part des choses malgré les apparences identiques ou les mêmes revendications ? 

Ce qui compte n'est donc pas l'impression que ça laisse, mais la vérité qui est à la source de l'effet observé ! Je ne sais pas si à ce jour, cela lui a ouvert les yeux sur ma démarche, mais il est à peu près certain que j'ai fait mouche, ça lui a cloué paradoxalement le bec, même si ce n'était pas du tout le but voulu, cela démontre surtout que ça l'a interloqué, qu'une chose en lui s'est rompue, a brisé son élan harmonieux tout puissant, ses certitudes, un doute s'est immiscé à travers sa carapace...

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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il y a 33 minutes, deja-utilise a dit :

Mais c'est l'opposition du groupe et de l'individu ! De la norme et de la singularité ou de l'exception

Je dirais que c'est plus l'opposition entre avis, ressenti et jugement, généralisations.

 

il y a 33 minutes, deja-utilise a dit :

Je reprends donc ton exemple, comment l'enfant pourrait-il bien en arriver à dire qu'il n'aime pas sans s'appuyer sur ses goûts à lui ? Dire ne pas aimer est autant une sentence que de dire ce n'est pas de mon goût, c'est une reformulation qui ne change pas le fond,

Mais bien sûr que si, ça change tout. ça t'évite d'être dans le jugement, cela t'ouvre à la tolérance, au doute. L'enfant s'appuie bel et bien sur ses goûts mais il doit apprendre que ses goûts ne sont pas universels, ne sont pas vérité.....et puis tant de choses ne sont pas à ton gout qui le deviennent un jour........

...Et inversement.

Modifié par Petit pois
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Membre, 57ans Posté(e)
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Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Il y a 1 heure, Petit pois a dit :

Ce n'est donc pas un jugement, mais un ressenti. Un ressenti n'est pas forcément dans le jugement,non ?

Pensée, sensation,sentiment et intuition sont les quatre types de personnalité. Rajoute à ça l’introversion et l’extraversion Et tu as une infinie possibilité de percevoir la même chose différemment. Quelqu’un de « type pensée » aura beaucoup de mal à comprendre que l’on puisse se fier à son intuition, par exemple.

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Il y a 1 heure, deja-utilise a dit :

Juger, jauger, mesurer, sentir ou ressentir ne sont-ils pas synonymes lorsqu'ils sont employés au travers de notre seule subjectivité ?

Je ne peux pas vivre quelque chose et rester réellement indifférent à celle-ci, j'en fais nécessairement quelque chose, je la range, je l'étiquette, je la compare, etc... Si par exemple je sens une odeur, illico presto elle est analysée comme bonne, mauvaise ou insipide ! Si je rencontre une personne pour la première fois, instantanément, et plus ou moins inconsciemment, je vais chercher des - ou être attentif à - indices qui me permettent de la mettre dans la case ami ou ennemi, ou si je la connais déjà, est-ce que ce qu'elle dit me fait du bien ou du mal, est-ce vrai ou faux, juste ou injuste, etc... Le simple fait de catégoriser tout ce qui nous arrive est une forme même primitive de jugement, qui peut être affiné par la suite ou rectifié par l'usage de la raison éventuellement.

C’est un classement très primaire en bons et mauvais objets qui relève Quasi du réflexe. Il faut peut être s’imaginer notre ancêtre préhistorique qui lorsqu’il rencontrait quelque chose ou quelqu’un d’inconnu décidait de lui mettre un coup de gourdin ou pas.

  • Haha 1
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 998 messages
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Il y a 3 heures, Petit pois a dit :

Je dirais que c'est plus l'opposition entre avis, ressenti et jugement, généralisations.

 

Mais bien sûr que si, ça change tout. ça t'évite d'être dans le jugement, cela t'ouvre à la tolérance, au doute. L'enfant s'appuie bel et bien sur ses goûts mais il doit apprendre que ses goûts ne sont pas universels, ne sont pas vérité.....et puis tant de choses ne sont pas à ton gout qui le deviennent un jour........

...Et inversement.

Je pense comprendre où se situe le malaise, c'est que nous n'entendons pas la même chose derrière le vocable jugement !

J'en étais resté au jugement de goût ( de préférence ou esthétique ) alors que tu fais intervenir le jugement de valeur ou celui de faits ( réalité ). https://ecrpals.weebly.com/les-types-de-jugements.html

 

Il n'y a donc pas opposition dans nos propos respectifs, juste une lecture quelque peu différente.

 

Métaphoriquement, le jugement de goût enferme chacun d'entre nous dans la subjectivité et dans l'individualité, car le goût est le sens le plus ancré en nous, le plus sensuel, le plus délicat, le plus viscéral, il n'y a donc pas de goût sans dégoût, et, affirmer notre goût ne va pas sans l'intolérance viscérale du goût d'autrui.
En cela, le goût n'est pas l'affaire d'une sensation ou d'une sensiblerie, c'est un jugement.

http://unefenetresurlemonde.over-blog.com/article-35689948.html

 

 

Le goût, écrit Kant, est: " la faculté de juger du beau "

http://www.philolog.fr/le-jugement-de-gout/

 

 

https://fr.wiktionary.org/wiki/juger

 

 

*****

Ce qui signifie dans l'usage restreint du jugement de goût, que l'enfant qui exprime son dégoût ou qu'il dit ne pas aimer tel plat, dit exactement la même chose, mais se plie aux attentes langagières des autres qui ne partagent pas nécessairement le sien, il est contraint de relativiser ses préférences, alors qu'elles étaient parfaitement explicites de son point de vue, mais il faut qu'il y incorpore le regard d'autrui de manière formelle dans sa formulation verbale, bien que ça ne change strictement rien à son vécu intime de l'instant.

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 998 messages
If you don't want, you Kant...,
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Il y a 3 heures, ping a dit :

C’est un classement très primaire en bons et mauvais objets qui relève Quasi du réflexe. Il faut peut être s’imaginer notre ancêtre préhistorique qui lorsqu’il rencontrait quelque chose ou quelqu’un d’inconnu décidait de lui mettre un coup de gourdin ou pas.

Crois-tu sincèrement que les homos, que nous sommes, aient transcendé leur nature première, et que nous soyons foncièrement différents de nos ancêtres, mêmes les plus lointains ?

Les choses sont devenues plus subtiles, moins voyantes, moins grossières, mais procèdent toujours des mêmes rouages sous-jacents, l'Homme d'hier et d'aujourd'hui sont mus par les mêmes forces, profondément enracinées en nous, et qui tirent encore les ficelles, plus ou moins à notre insu. Il n'y a que les apparences qui sont différentes, ce que j'appellerais les effets visibles, mais les modalités d'application n'ont pas changé d'un iota.

L'Homme reste majoritairement un animal qui s'ignore... en l'occurrence un grand singe, dont nous avons beaucoup à apprendre, sur nous, de nous dessiller les yeux grâce notamment à la primatologie.

Modifié par deja-utilise
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Membre, 57ans Posté(e)
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Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Il y a 3 heures, deja-utilise a dit :

Crois-tu sincèrement que les homos, que nous sommes, aient transcendé leur nature première, et que nous soyons foncièrement différents de nos ancêtres, mêmes les plus lointains ?

Les choses sont devenues plus subtiles, moins voyantes, moins grossières, mais procèdent toujours des mêmes rouages sous-jacents, l'Homme d'hier et d'aujourd'hui sont mus par les mêmes forces, profondément enracinées en nous, et qui tirent encore les ficelles, plus ou moins à notre insu. Il n'y a que les apparences qui sont différentes, ce que j'appellerais les effets visibles, mais les modalités d'application n'ont pas changé d'un iota.

L'Homme reste majoritairement un animal qui s'ignore... en l'occurrence un grand singe, dont nous avons beaucoup à apprendre, sur nous, de nous dessiller les yeux grâce notamment à la primatologie.

C’est ce que je voulais dire. L’homme moderne a beau essayer de se couper de sa véritable nature et ne pas voir les mécanismes inconscients à l’oeuvre, il n’empeche que ceux-ci existent. C’est bien parce-qu’il refoule tout ce qu’il juge en lui inadapté, ou qu’il le dénie, que l’homme se fabrique une ombre d’autant plus épaisse et nuisible qu’il n’a pas assez conscience de son existence.

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 10 minutes, ping a dit :

C’est ce que je voulais dire. L’homme moderne a beau essayer de se couper de sa véritable nature et ne pas voir les mécanismes inconscients à l’oeuvre, il n’empeche que ceux-ci existent. C’est bien parce-qu’il refoule tout ce qu’il juge en lui inadapté, ou qu’il le dénie, que l’homme se fabrique une ombre d’autant plus épaisse et nuisible qu’il n’a pas assez conscience de son existence.

Ben moi, je sais que l'homme est là pour aller chasser le mammouth et la femme pour entretenir le feu et garder les gosses....j'assume. :happy:

D'ailleurs quand le mien part travailler je lui dis :" bonne chasse !" et je cours  passer la serpillière.f-0-032.gif?w=550

 

:smile2:

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Désolé de discuter pour ne rien dire, mais les temps ont changé. Aujourd’hui c’est pas rare de voir le monsieur s’occuper du barbecue.

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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il y a 10 minutes, ping a dit :

Désolé de discuter pour ne rien dire, mais les temps ont changé. Aujourd’hui c’est pas rare de voir le monsieur s’occuper du barbecue.

C'est vrai, même que tu as l'impression de l'émasculer quand une femme s'en charge ! 

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Citation

 

Ce dont les hommes d'ici ne prennent pas conscience ce n'est pas de leur "inconscient naturel" c'est de leur conditionnement culturel.

Il semble qu'ils soient incapables de surmonter l'endoctrinement culturel qu'ils ont subi du fait de leur civilisation chrétienne et de leurs études universitaires.

Ils pensent que l'inconscient est un lieu dégradé, imbécile, agité par des pulsions primaires.

Ils exhibent sans cesse l'état d'infériorité dans laquelle ils tiennent leur animalité.

Pour eux l'inconscient est le lieu des refoulements, ils ont appris ça pendant leurs études. Ils sont tellement soumis à l'autorité qu'ils ont avalé tout ça sans broncher. Incapables d'esprit critique par rapport à l'enseignement, fut-il haut de gamme. 

Soumis à l'autorité culturelle comme des esclaves.

Freud a dit ? ils s'aplatissent

Lacan a dit ? ils s'aplatissent.

S'aplatir est leur sport quotidien.

 

Ils ne savent pas que l'inconscient a une puissance de calcul que jamais leur conscient ne sera capable d'égaler mais ils méprisent leur inconscient.

Ils ne savent pas que l'inconscient leur fournit toutes leurs représentations,  ils croient qu'ils les créent par génération spontanée.

Ils sont soumis à l'idéologie chrétienne : l'animalité est une horreur, le désir est coupable, l'inconscient est un refoulé,

ils surévaluent le conscient, leur moi, et dévalorisent à l'excès tout ce qui échappe à leur conscience.

Voilà ce que deux millénaire de christianisme a engendré : des esclaves culturels, des "honteux", honteux de leurs désirs, de leur animalité.

Maintenant, en attendant de mourir, ils se laissent aller voluptueusement au  spleen.

La mort qui s'approche les déprime avec bonheur.

Notre civilisation a fait des hommes, des mâles, des  veules.

 

 

 

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Invité
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Invité
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Posté(e)
Il y a 3 heures, aliochaverkiev a dit :

Ce dont les hommes d'ici ne prennent pas conscience ce n'est pas de leur "inconscient naturel" c'est de leur conditionnement culturel.

Il semble qu'ils soient incapables de surmonter l'endoctrinement culturel qu'ils ont subi du fait de leur civilisation chrétienne et de leurs études universitaires.

Ils pensent que l'inconscient est un lieu dégradé, imbécile, agité par des pulsions primaires.

Ils exhibent sans cesse l'état d'infériorité dans laquelle ils tiennent leur animalité.

Pour eux l'inconscient est le lieu des refoulements, ils ont appris ça pendant leurs études. Ils sont tellement soumis à l'autorité qu'ils ont avalé tout ça sans broncher. Incapables d'esprit critique par rapport à l'enseignement, fut-il haut de gamme. 

Soumis à l'autorité culturelle comme des esclaves.

Freud a dit ? ils s'aplatissent

Lacan a dit ? ils s'aplatissent.

S'aplatir est leur sport quotidien.

 

Ils ne savent pas que l'inconscient a une puissance de calcul que jamais leur conscient ne sera capable d'égaler mais ils méprisent leur inconscient.

Ils ne savent pas que l'inconscient leur fournit toutes leurs représentations,  ils croient qu'ils les créent par génération spontanée.

Ils sont soumis à l'idéologie chrétienne : l'animalité est une horreur, le désir est coupable, l'inconscient est un refoulé,

ils surévaluent le conscient, leur moi, et dévalorisent à l'excès tout ce qui échappe à leur conscience.

Voilà ce que deux millénaire de christianisme a engendré : des esclaves culturels, des "honteux", honteux de leurs désirs, de leur animalité.

Maintenant, en attendant de mourir, ils se laissent aller voluptueusement au  spleen.

La mort qui s'approche les déprime avec bonheur.

Notre civilisation a fait des hommes, des mâles, des  veules.

Tiens, vous en êtes encore là vous ?

(Et salut par ici.)

Déjà-U, que passa ? Le forum ne correspond plus à tes attentes ? Mais il doit s'en trouver d'autres ! Et puis quoi, ça peut te faire du bien de prendre l'air. Fais d'autres choses ! Du tennis, ou des échecs par exemple, si le tennis n'est pas pour toi. De quoi faire fonctionner ton intellect.

Ou ! Autre chose. Lire ! Je sais, tu l'as dit, ce n'est pas ton truc (pourtant, tu lis manifestement beaucoup, je t'avais déjà fait remarquer la chose il me semble, lorsque tu m'avais rétorqué n'avoir pas la volonté de lire).

Quant à l'inutilité de discuter, alors là vraiment, je reste pantois ! Et utilité pour quoi d'ailleurs ? "Define utility" diraient les anglosaxons. Allons, reprends toi ! Tu n'as donc JAMAIS changé d'avis à l'occasion d'une discussion ? Tu n'as jamais, au-delà de changer d'avis ou non, été amené à percevoir, par l'expression de l'autre, son altérité ? De celle qui se respecte, qu'on touche seulement du doigt, qu'on "reconnaît", qu'on salut éventuellement en passant.

Souvent, en te lisant, j'ai été confronté à cela.

Mais, il y a la question, rabattue sur les forums évidemment (quoi que souvent très superficiellement !) de, disons, l'interface. On peut se poser la question : une discussion philosophique est-elle possible sur un forum électronique ? C'est tellement rare, dans la vie, mais alors, si en plus les protagonistes ne font pas présence commune, ne sont pas dans ou "au" même instant... je doute de la possibilité.

Une "vraie" discussion philosophique, ça m'est arrivé une fois. J'ai senti mon "esprit" se modifier ! très surprenant...

Bon, à plus !

Et portez vous bien !

Bande de chrétiens !

 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Le 04/03/2018 à 12:10, deja-utilise a dit :

Interlude anecdotique en rapport avec le sujet:

J'ai un de mes enfants - un ado - qui de temps à autres me balance à la figure que je veux toujours avoir raison, et j'ai beau tenter de lui expliquer qu'il a une mauvaise lecture de mes intentions, que ce n'est pas ce que je fais, ni ce que je recherche, cela ne fait à ses yeux que confirmer ce qu'il avance présomptueusement, j'apporte en quelque sorte de l'eau à son moulin, cela semble une impasse, un nœud gordien, totalement inutile de discuter pour essayer d'expliquer ce qui se trame vraiment. 

(...)

La dernière fois, je lui ai fourni un exemple analogique, celui-ci: si tu as un innocent qui est accusé à tort, va-t-il plaider coupable ? Mais si tu as un véritable coupable, il risque lui aussi de crier à l'innocence, non ? Comment faire la part des choses malgré les apparences identiques ou les mêmes revendications ? 

Ce qui compte n'est donc pas l'impression que ça laisse, mais la vérité qui est à la source de l'effet observé ! Je ne sais pas si à ce jour, cela lui a ouvert les yeux sur ma démarche, mais il est à peu près certain que j'ai fait mouche, ça lui a cloué paradoxalement le bec, même si ce n'était pas du tout le but voulu, cela démontre surtout que ça l'a interloqué, qu'une chose en lui s'est rompue, a brisé son élan harmonieux tout puissant, ses certitudes, un doute s'est immiscé à travers sa carapace...

Bonjour DU ! "de l'inutilité de discuter" ... Discuter, voire disputer c'est quand même échanger, partager, se confronter à l'autre, à des idées autres, c'est accepter le doute, le sien et celui de l'autre, et aussi s'émerveiller ou se damner (!) devant les chemins pris par un autre que soi pour "tenir", pour être et pour faire admettre qu'on veut "être"  

" être quoi" pourrait-on dire ? Et peu importe justement, être cet indéfinissable, ce rien, cet unique, ce vague  ... ce singulier ! 

Et passent dans la discussion des tas d'infinis, d'insaisissables, d'indicibles, de blancs, d'absences, qui ne peuvent pourtant s'exprimer qu'avec l'autre, que confrontés à l'autre ... 

Enfin, tout ça pour dire que si "on parle' nous les humains, c'est par cette nécessité d'être ! Et si tu as cloué le bec de ton fils, on ne peut que souhaiter que ce n'est pas pour toujours ! Souhaitons qu'il rumine, seul, et avec les copains, et qu'il reviendra bien vite pour se frotter à toi ... encore !

Tu sais bien que les mots ne disent pas TOUT ...

Nous sommes des êtres sociaux parlants et nous avons besoin des autres ... même si parfois la discussion est rude !

(au fait, il me semble qu'aux USA, la justice impose + ou - aux innocents de plaider coupable, et leur assure des peines plus légères par ce truchement indigne... ) et le coupable poursuit sa discussion sans vergogne...et sans souci de VERITE ) 

:) humblement ...

Modifié par LouiseAragon
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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 23 heures, ArLeKiN a dit :

Tiens, vous en êtes encore là vous ?

(Et salut par ici.)

Déjà-U, que passa ? Le forum ne correspond plus à tes attentes ? Mais il doit s'en trouver d'autres ! Et puis quoi, ça peut te faire du bien de prendre l'air. Fais d'autres choses ! Du tennis, ou des échecs par exemple, si le tennis n'est pas pour toi. De quoi faire fonctionner ton intellect.

Ou ! Autre chose. Lire ! Je sais, tu l'as dit, ce n'est pas ton truc (pourtant, tu lis manifestement beaucoup, je t'avais déjà fait remarquer la chose il me semble, lorsque tu m'avais rétorqué n'avoir pas la volonté de lire).

Quant à l'inutilité de discuter, alors là vraiment, je reste pantois ! Et utilité pour quoi d'ailleurs ? "Define utility" diraient les anglosaxons. Allons, reprends toi ! Tu n'as donc JAMAIS changé d'avis à l'occasion d'une discussion ? Tu n'as jamais, au-delà de changer d'avis ou non, été amené à percevoir, par l'expression de l'autre, son altérité ? De celle qui se respecte, qu'on touche seulement du doigt, qu'on "reconnaît", qu'on salut éventuellement en passant.

Souvent, en te lisant, j'ai été confronté à cela.

Mais, il y a la question, rabattue sur les forums évidemment (quoi que souvent très superficiellement !) de, disons, l'interface. On peut se poser la question : une discussion philosophique est-elle possible sur un forum électronique ? C'est tellement rare, dans la vie, mais alors, si en plus les protagonistes ne font pas présence commune, ne sont pas dans ou "au" même instant... je doute de la possibilité.

Une "vraie" discussion philosophique, ça m'est arrivé une fois. J'ai senti mon "esprit" se modifier ! très surprenant...

Bon, à plus !

Et portez vous bien !

Bande de chrétiens !

 

Tiens ! bonjour Arlequin ! C'est à "déjà utilisé" que vous répondez mais c'est à moi que vous vous adressez !

Oui je suis toujours là !!!

Vous semblez penser que je mérite mieux que ça !!! (vous me faites rire, mais je vous comprends).

J'ai besoin d'être dans un milieu hostile non, pas hostile, mais un milieu qui soit l'opposé de ce que je suis pour y trouver un surcroit de motivation ! (motivation au travail).

ça va vous faire rire  non ?

Je progresse mieux dans un milieu qui détruit mes valeurs que dans un milieu qui acquiesce à mes valeurs !

Je suis un homme de guerre Arlequin, mes ascendants étaient aussi des femmes et des hommes de guerre.

C'est là où l'environnement détruit la vie que la vie, en devant se battre, éclot.

Pensez-y.

Ne restez pas collé là où tout est sans combat pour vous.

A bientôt.

 

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 3/5/2018 à 08:19, Petit pois a dit :

C'est vrai, même que tu as l'impression de l'émasculer quand une femme s'en charge ! 

Et découper la volaille ? C'est Madame, peut-être qui s'en charge ?!

Pour @aliochaverkiev, bien sûr l'inconscient (ce qu'il appelle l'inconscient) a certainement une grande puissance de calcul. Mai il se peut que ce calcul y reste assez mécanique. Ce qui m'épate, moi, plutôt c'est la faculté de l'inconscient (l'autre peut-être alors ?) de créer la symbolique. De la créer et/ou d'évoluer dans ce domaine "comme chez soi". Je pense à l'imagination créatrice chez les artistes ou dans les rêves. Tout se passe comme si les "artistes inspirés" mettaient à l'oeuvre cet inconscient à plein régime et qu'ils le reçoivent 5 sur 5 en clair.

On est loin de l'animalité... (Par la création, par la transposition mais il faudrait parler de "l'essence psychique de l'homme".) Pas en tant que spiritualité transcendante, mais de capacité naturelle.

Et cette capacité pour créer le symbole est liée avec la création du sens. A priori chez l'homme

Mais il se peut aussi que cette création symbolique (et de sens ?) soit (sans doute compte tenu des cultures et des expériences de chacun qui en seraient le socle ou le vivier), soit comme l'inconscient d'Alio aussi totalement mécanique ce qui expliquerait son abondance et son efficacité. J'en suis encore plus ébahi.

Le cerveau (puisqu'il faut l'appeler par son nom) est une machine stupéfiante.

Mais le sens a sans doute partie liée avec la volonté, le désir... et donc aussi nos couches plus animales...

En gros (!) on a viré Lacan et sa clique par la porte et il risque de revenir par la fenêtre...

Modifié par Blaquière
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 20 heures, aliochaverkiev a dit :

Tiens ! bonjour Arlequin ! C'est à "déjà utilisé" que vous répondez mais c'est à moi que vous vous adressez !

Oui je suis toujours là !!!

Vous semblez penser que je mérite mieux que ça !!! (vous me faites rire, mais je vous comprends).

J'ai besoin d'être dans un milieu hostile non, pas hostile, mais un milieu qui soit l'opposé de ce que je suis pour y trouver un surcroit de motivation ! (motivation au travail).

ça va vous faire rire  non ?

Je progresse mieux dans un milieu qui détruit mes valeurs que dans un milieu qui acquiesce à mes valeurs !

Je suis un homme de guerre Arlequin, mes ascendants étaient aussi des femmes et des hommes de guerre.

C'est là où l'environnement détruit la vie que la vie, en devant se battre, éclot.

Pensez-y.

Ne restez pas collé là où tout est sans combat pour vous.

A bientôt.

Si seulement j'avais le choix ! Mais il semble bien qu'un quelque chose me pousse, bon gré mal gré, vers la destruction de ce qui devrait faire mon bonheur - non, mon confort. C'est presque une maladie ! Une aspiration plus profonde vers... Dieu sait quoi.

Pour s'apercevoir régulièrement, qu'une légèreté, quelque chose comme le bonheur en fait, surgit du centre même de cette souffrance. Je crois vous comprendre aliochaverkiev, et même je le redoute un peu...

"Non, non ! Il faudrait s'infliger de telles peines pour exister... toucher au bonheur ?"

 

 

 

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Membre, Doctor feel good, 60ans Posté(e)
brooder Membre 5 285 messages
60ans‚ Doctor feel good,
Posté(e)

Bonjour,

de l'inutilité de discuter du maitre à l'élève, pourquoi le maitre devrait discuter de l'histoire à venir de son élève ?

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