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SUD Education : la liberté syndicale en danger ?

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DroitDeRéponse

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Membre, Couillon de première, 71ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
71ans‚ Couillon de première,
Posté(e)
Il y a 8 heures, DroitDeRéponse a dit :

Des lors que l'on fixe sa limite et que quiconque la franchit fait partie des "rats" , nous sommes évidemment sur la ligne de départ du racisme. Apres on pourra séparer les rats en rats noirs et en rats blancs pourquoi pas ?

Le système communisme bolchevique était-il tolérable ? Le système nazi l'était encore moins car les idées communistes ne semblaient pas dangereuses à la base, alors qu'il suffit de lire une ligne de Mein Kampf pour rejeter immédiatement le nazisme. Mais in fine les deux ont abouti à des résultats proches. Il paraît que Staline était maniaco-dépressif et que c'est une des raisons des purges staliniennes.

L'intolérable est pour moi en premier lieu la violence, mais vous devez savoir que la violence peut parfois être d'une grande subtilité est quasi invisible. Un exemple intolérable pour moi : savez-vous que pendant la guerre du Golfe il y avait des militaires américains qui étaient des employés et pas des Américains. C'était des gens qui vivaient dans des pays de guerre civile et de misère comme le Sierra Leone ou encore la Somalie, très souvent quand il s'était tout enfant on avait forcé ces gens à faire la guerre, ils étaient donc à la fois aguerrie et bon marché. Tout ça pour la guerre du Golfe ! Déjà cette guerre n'était pas acceptable, et on envoie toujours les conséquences, mais en plus faire de cette guerre un business est encore plus horrible. Cependant la guerre et depuis très très longtemps un vecteur de l'économie dont le but est de s'approprier des richesses la plupart du temps, mais pas toujours.

Imaginez que je défende des historiens négationnistes des camps de la mort, comment réagiriez-vous ? Est-ce qu'il serait tolérable que j'ai que ce genre de choses c'est-à-dire que je refuse la réalité des camps de la mort ? Pour moi c'est intolérable.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
Il y a 1 heure, Arn a dit :

La vérité n'est pas une pensée c'est un fait.

Qui décide de ce qu'est la vérité puisque c'est un fait ?

Vous ? Dieu ?

Il y a 1 heure, Arn a dit :

Si on prend l'histoire de la colonisation, par exemple, ou encore l'histoire du peuple juif jusqu'à la guerre 39 45, je ne me base pas sur un point de vue personnelle mais sur des livres historiques et aussi sur mon vécu.

Les historiens ne prétendent pas à la Vérité , leurs travaux sont d'ailleurs parfois divergents . Il y a des faits historiques genre les Français ont débarqué à Alger, il y a des conjectures historiques genre celles présentées par Kamel .

Il y a 1 heure, Arn a dit :

 

En 1962, alors de huit ans, j'ai vu de mes yeux d'enfant la misère que nous avions laissée à ces peuples colonisés, deux ans après la fin de la colonisation, et pas pendant quelques mois mais pendant près de 10 ans dans trois pays du Sahel et un pays équatorial africain. Quand vous parlez d'infrastructures et de colonisation, comme beaucoup de personnes vous réduisez la colonisation à l'Algérie alors que je parle surtout de la colonisation européenne qui est concernée pratiquement la planète entière.

Heu vous nous direz où j'aurais réduit la colonisation à l'Algérie, je faisais justement remarquer à gloup gloup et zébu qu'il n'y avait pas que le zarabe .

 

Il y a 1 heure, Arn a dit :

Je peux être agressif dans mes propos mais je ne suis pas un menteur. Alors quand je discute avec une personne ou des personnes qui nient la réalité de l'histoire au qui ne la connaissent pas suffisamment sur bien des plans, alors cette histoire je m'y intéresse depuis 40 ans, comment ne pas être énervé.

Je ne débats pas avec les racistes qui n'hésitent pas à associer leurs interlocuteurs à des rats en faisant argument d'autorité . Quand j'aurais vu passer vos excuses pourquoi pas :sleep:

 

Il y a 1 heure, Arn a dit :

Nier aujourd'hui que la France comme l'Europe reste un pays qui se sent supérieur aux anciens pays colonisés, et ceci chacun d'entre nous peut le voir dans le quotidien,

Je ne partage pas votre vérité qui n'a rien de factuelle .

 

Il y a 1 heure, Arn a dit :

Aujourd'hui certains scientifiques disent que l'humain a de qualité intrinsèque en lui-même, l'égoïsme profond et l'entraide, et certaines de ces personnes disent que nous avons trop développé l'égoïsme et nous avons effacé l'entraide qui est une des qualités presque intuitifs des humains. Ne pensez-vous pas que dans cette situation nous pourrions vivre mieux, c'est-à-dire plus heureux. Car pour moi le bonheur est plus important que la richesse.

Je pense que la racialisation de notre société par des Bouteldja prônant un Islam révolutionnaire et la rééducation des sous-chiens à qui Sud propose une magnifique plateforme pour favoriser l'entrisme , n'est pas à même de faire advenir cette société apaisée que vous appelez de vos voeux .

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Membre, Couillon de première, 71ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
71ans‚ Couillon de première,
Posté(e)
il y a 11 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Qui décide de ce qu'est la vérité puisque c'est un fait ?

Vous ? Dieu ?

Ni l'un ni l'autre. À part la vérité que l'on voit de ses propositions (× et parfois même la vérité qu'on croit avoir vue de ses yeux peut-être fausses).

Moi je peux dire des vérités sur les choses que je connais à titre personnel et inversement c'est pareil pour vous, mais la vérité historique ce n'est certainement pas un individu ou un historien qui la décide. La vérité ne se décide pas, car ça c'est l'idéologie, la vérité s'apprend et pour apprendre il ne s'agit pas de lire un historien ou d'écouter une personne mais il me semble évident que l'on peut faire davantage confiance à un ensemble d'historiens réputés et pas ou peu controversés, ce qui est le cas de Marc Ferro et de la trentaine d'historiens spécialistes qui l'ont accompagné dans cet ouvrage très documenté, plutôt que tel historien isolé. Il peut arriver qu'un historien puisse avoir raison contre tous les autres mais il faut admettre que c'est rarissime.

Alors parfois pour des raisons patriotiques ou politiques on va modifier l'histoire très souvent par omission de certains actes. Un bel exemple en est notre icône Napoléon qui a massacré des gens Moyen-Orient (il a fait tuer cinq ou 6000 prisonniers ottomans pour s'en débarrasser), qui a remis le droit d'esclavage ou ou l'inégalité des juifs alors que la révolution avait mis fin au droit d'esclavage, et avait été le premier pays mondial a donné l'égalité de droits aux juifs. Napoléon a balayé tout ça d'un revers de main. Il a fait la guerre à toute l'Europe, jusqu'en Russie, il a voulu s'accaparer la totalité des pays européens ou du ou du moins en grosse partie, je peux vous assurer que dans la majorité des pays européens Napoléon est classé un petit peu dans la même case que Hitler (mais Napoléon n'a pas fait les camps de la mort ce qui est quand même assez différent).

Que l'on étudie Napoléon dans l'histoire de France, je suis d'accord, mais à condition d'apprendre la réalité. J'en dirais même autant de la révolution où on a tendance à occulter les quelque 200 000 victimes des guerres de Vendée, c'est-à-dire des chouans qui ne voulaient pas de la république. Ce n'est pas un bel aspect de la révolution, à Nantes les opposants étaient empilés dans des barques les mains enroulées dans des cordes, et ont coulé le bateau au milieu de la Loire. Donc la révolution française n'a pas été si belle que ça !

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Membre, Couillon de première, 71ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
71ans‚ Couillon de première,
Posté(e)
il y a 27 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Quand j'aurais vu passer vos excuses pourquoi pas

quand vous aurez la décence de réaliser la vérité historique et non pas le point de vue de un ou deux historiens charlatan, alors oui je m'excuserai.

Pensez-vous qu'un juif qui discuterait avec une personne qui lui dirait que les camps de la mort n'ont pas existé, croyez-vous que celui-ci ne s'énerverait pas et croyez-vous qu'il s'excuserait après ?

Je ne pense pas que vous soyez une personne consciemment raciste, mais comme beaucoup d'autres et je m'y ajouterai moi-même par instant, vous où nous sommes inconsciemment racistes, et dans le racisme j'y ajouterai le sexisme.

Je n'arrive pas comprendre non plus pourquoi vous n'acceptez pas que des femmes souhaitent de se réunir uniquement entre elles, sans homme, pour s'exprimer en toute liberté. Idem pour tout le monde et pour tous ceux qui ont des spécificités non accepter par les autres. Cela ne veut en aucun cas dire qu'il s'agit de communautarisme, et cela veut pas dire que ces gens vont vivre de façon perpétuelle comme ceci. On est toujours plus fort à plusieurs que seul, et on a toujours besoin aussi de se regarder d'un autre œil. Je considère qu'aujourd'hui toute personne blanche devrait s'interroger par rapport à sa vision des noirs souvent inconscientes, et c'est totalement identique pour les hommes par rapport aux femmes. Cette question peut supposer en sens inverse dans les deux cas.

Vous parlez des lois, évidemment les lois sont nécessaires et permettent d'avoir déjà un socle légal, mais ce ne sont pas les lois qui changent les mentalités d'un claquement de doigt. Pour déconner je dis souvent, pourquoi le gouvernement ne fait-il pas passer une loi ne permettant la pluie et le froid que pendant la nuit avec du beau temps tout le reste, on peut faire cette loi mais cela ne changera rien au climat, de la même manière une loi qui permet ou qui interdit telle chose il faut des années voir des siècles avant que les faits montrent que les mentalités changent. Aujourd'hui l'esclavage est illégal en France depuis 1898.

Est-ce que pour autant dès que la loi était votée, les noirs se sont trouvés dans une situation d'égalité avec les blancs dans le quotidien au jour le jour ?

il y a 40 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Heu vous nous direz où j'aurais réduit la colonisation à l'Algérie

si d'une certaine manière, vous le faites. Régulièrement vous et d'autres personnes parlent du faite que les Français ont beaucoup d'infrastructures en Algérie. Allez en Afrique Noire et trouver les ces structures nombreuses. Car bien entendu comme vous l'avez dit pour autre chose, le contexte de la colonisation de l'Algérie et des protectorats marocains et tunisiens n'est absolument pas le même que le contexte de la colonisation de la Guyane ou de l'Indochine ou de l'Afrique subsaharienne.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 11 minutes, Arn a dit :

quand vous aurez la décence de réaliser la vérité historique et non pas le point de vue de un ou deux historiens charlatan, alors oui je m'excuserai.

P

 

Je pense que les historiens mentionnés que vous trouverez par exemple en cherchant yacono sur le forum sont loin d'être des charlatans, mais chacun peut évidemment comprendre que l'historien qui dit la vérité est évidemment celui qui vous agrée .

Le sujet c'est SUD qui veut au travres de ses ateliers apprendre aux enseignants comment enseigner ce qui n'est pas enseigné :sleep:

 

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Membre, Couillon de première, 71ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
71ans‚ Couillon de première,
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il y a 43 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Je ne partage pas votre vérité qui n'a rien de factuelle

Il n'est pas factuel de dire que par exemple aujourd'hui assez peu de temps avec ce qui s'est passé à Saint-Barthélemy, c'est quelque chose de pratiquement totalement oubliés. Imaginons que la même chose passé à Strasbourg ou Marseille avec des dégâts identiques ou très proches, on appellerait toujours aujourd'hui. C'est factuel.

Si un attentat ou une tentative d'attentat fait cinq blessés à Perpignan, cela refera là une des journaux pendant deux ou trois jours. Alors qu'en même temps un attentat dans une église copte ou dans une mosquée bengalaise qui ferait une centaine de morts serait la plupart du temps une petite ligne d'information qui passe en dessous de France Info qui donne les résultats du Paris-Saint-Germain. C'est factuel.

On sait pertinemment que de personnes compétentes de la même manière sur le plan professionnel ne sont pas niveau d'égalité si l'une des personnes est manifestement d'origine française avec son nom et sa photo et que l'autre est d'origine maghrébine avec son nom et sa photo. C'est factuel.

Le niveau de vie des DOM-TOM ou les populations sont très souvent des populations noires (pas toujours) est inférieur à celui de la métropole. C'est factuel.

La discrimination envers les noirs, aux États-Unis, personne ne peut la nier aujourd'hui. C'est factuel.

Le harcèlement sexuel des femmes, ce qu'ils ne veulent pas le voir ne peuvent être que des machos. C'est hyper factuel.

On sait très bien aujourd'hui qui vit essentiellement dans les zones pauvres. Des gens issus de l'immigration. C'est factuel.

Et ainsi de suite

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Membre, Couillon de première, 71ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
71ans‚ Couillon de première,
Posté(e)
il y a une heure, DroitDeRéponse a dit :

Je pense que les historiens mentionnés que vous trouverez par exemple en cherchant yacono sur le forum sont loin d'être des charlatans, mais chacun peut évidemment comprendre que l'historien qui dit la vérité est évidemment celui qui vous agrée .

J'ai regardé le lien sur yacono, et j'ai passé pas mal de temps, et je n'ai pas du tout l'impression qu'il m'apporte beaucoup d'informations que je ne connaissais pas. Comme par exemple le nombre de victimes de la guerre d'Algérie qui est plutôt estimée de l'ordre de 400 000, mais ceci aujourd'hui ne fait pas beaucoup polémique. Dans l'ouvrage où il était question des morts de la guerre d'Algérie c'est à peu près ce chiffre qui est cité ou du moins qui est considéré comme plus plausible. Mais il est certain, que l'histoire algérienne écrite par un pied-noir ou écrite par un algérien de l'époque, me semble beaucoup plus un objet ou existe une forme de conflit d'intérêt.

Je préfère l'histoire écrite par des gens sur lequel le conflit d'intérêt n'a pas de raison d'exister plutôt ce que le conflit d'intérêt peut influencer, ce qui ne veut en aucun cas dire que même un historien pied-noir ou un historien algérien ne peuvent pas aussi être des gens factuels et sincères.

Modifié par Arn
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a une heure, Arn a dit :

Il n'est pas factuel de dire que par exemple aujourd'hui assez peu de temps avec ce qui s'est passé à Saint-Barthélemy, c'est quelque chose de pratiquement totalement oubliés. Imaginons que la même chose passé à Strasbourg ou Marseille avec des dégâts identiques ou très proches, on appellerait toujours aujourd'hui. C'est factuel.

Si un attentat ou une tentative d'attentat fait cinq blessés à Perpignan, cela refera là une des journaux pendant deux ou trois jours. Alors qu'en même temps un attentat dans une église copte ou dans une mosquée bengalaise qui ferait une centaine de morts serait la plupart du temps une petite ligne d'information qui passe en dessous de France Info qui donne les résultats du Paris-Saint-Germain. C'est factuel.

On sait pertinemment que de personnes compétentes de la même manière sur le plan professionnel ne sont pas niveau d'égalité si l'une des personnes est manifestement d'origine française avec son nom et sa photo et que l'autre est d'origine maghrébine avec son nom et sa photo. C'est factuel.

Le niveau de vie des DOM-TOM ou les populations sont très souvent des populations noires (pas toujours) est inférieur à celui de la métropole. C'est factuel.

La discrimination envers les noirs, aux États-Unis, personne ne peut la nier aujourd'hui. C'est factuel.

Le harcèlement sexuel des femmes, ce qu'ils ne veulent pas le voir ne peuvent être que des machos. C'est hyper factuel.

On sait très bien aujourd'hui qui vit essentiellement dans les zones pauvres. Des gens issus de l'immigration. C'est factuel.

Et ainsi de suite

Ce qui ne rend toujours pas factuel votre vérité ;)

 

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Membre, Couillon de première, 71ans Posté(e)
Arn Membre 3 801 messages
71ans‚ Couillon de première,
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il y a 14 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Ce qui ne rend toujours pas factuel votre vérité ;)

 

Si je dis des choses fausses dans ses cinq ou six vérités et que vous êtes cohérents au lieu de me dire que c'est faux feriez mieux de me dire la vérité que vous pensez

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  • 3 semaines après...
Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
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Racisme d’État (1/2): un nouveau «front républicain»

 

Le 21 novembre 2017, le front républicain est mort en direct à l’Assemblée nationale. Un nouveau front républicain s’est formé quand les députés ont ovationné debout le ministre de l’Éducation nationale : celui-ci a fait l’unanimité, ou presque, non plus au nom de l’antiracisme pour faire barrage à l’extrême droite, mais avec le Front national, contre un syndicat qui combat le « racisme d’État ».

SUD Éducation 93 avait en effet annoncé pour la mi-décembre un stage de formation syndicale, sous le titre : « Au croisement des oppressions : où en est-on de l’antiracisme à l’école ? » « Deux ateliers « en non-mixité raciale » sont également au programme », précise Mediapart, « le premier portant sur “les outils pour déconstruire les préjugés de race, de genre et de classe”, le second sur le “ récit d’expérience des enseignant.es racisé.es”. »

On sait que la non-mixité, sexuelle et surtout raciale, fait polémique depuis le printemps 2016, d’abord avec les réunions féministes de Nuit Debout (mais qui s’indigne réellement de la non-mixité d’associations comme La Barbe ?) puis surtout après les journées de Paroles non-blanches, lors des mobilisations estudiantines à l’université Paris-8 contre la loi Travail : celles-ci avaient déjà suscité une question au gouvernement, et la condamnation de la ministre de l’Éducation nationale de l’époque.

Une fois encore, le Printemps républicain et le site d’extrême-droite Fdesouche ont lancé l’offensive : depuis des années, la « fachosphère » étend son influence avec des rhétoriques qui se réclament de la République comme de la laïcité. La censure se réclame désormais de la démocratie. La scène se répète, à propos du Camp décolonial contre le racisme d’État, et du Festival Nyansapo organisé par le collectif afroféministe Mwasi. C’est vrai aussi, dans le monde universitaire, sur des thèmes proches – même s’il n’y est pas question de non-mixité, autour du colloque sur l’intersectionnalité qui a failli être censuré au printemps 2017 à l’ESPE de l’académie de Créteil, ou de celui sur l’islamophobie qui l’a bien été à l’université Lyon-2 en septembre 2017.

Durant la séance de questions au gouvernement, Jean-Michel Blanquer commence par déclarer : « Tous les hommes naissent libres et égaux en droit. C’est l’article 1er de la Déclaration du 26 août 1789 qui je pense est à l’origine de l’engagement de tous les membres de cette Assemblée. » Autrement dit, c’est l’union sacrée autour de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen : « Tout ce qui met en cause ce fondement de notre République, de notre histoire républicaine, est évidemment très grave. »

Cécile Rilhac, députée LREM, a uniquement interrogé le ministre sur la non-mixité ; celui-ci n’en dit mot dans sa réponse. Il préfère s’en prendre au vocabulaire (quitte à se tromper au moment de citer) : « ces ateliers qualifiés (j’ouvre les guillemets) de “non-racialisés” – et de “racialisés” aussi d’ailleurs (je ferme les guillemets). L’expression même utilisée est absolument scandaleuse. Elle ne peut pas avoir sa place dans l’Éducation nationale. »

C’est une des caractéristiques du débat français : depuis des années, la classe politique confond les mots et les choses. On passe son temps à rejeter le mot « islamophobie » au lieu de combattre le racisme anti-musulman. On prétend s’engager contre le racisme en décidant, à défaut d’autres actions, de supprimer le mot « race » de la Constitution ou du droit français – alors que c’est une arme contre la discrimination raciale. Et cela, au moment même où s’en saisissent des antiracistes, souvent des personnes racisées, que Libération qualifiait en une, le 3 avril 2016, de « nouveaux antiracistes ».

Le ministre lutte pareillement contre un lexique : « On parle de “non-mixité raciale”, on parle de “blanchité”, on parle de “racisés”, c’est-à-dire les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom soi-disant de l’antiracisme alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme. » Les images montrent d’ailleurs, au passage, les quelques figures « non-blanches » de l’Assemblée nationale, comme pour appuyer la logique color-blind d’un discours républicain indifférent aux différences raciales.

Dès lors qu’il s’agit d’un stage antiraciste organisé par SUD Éducation, et non de journées du Front national, l’évidence pourtant n’a rien d’évident ; c’est bien pourquoi il faut l’affirmer avec force, « évidemment », contre ces nouveaux racistes que seraient les nouveaux antiracistes. Dans sa question, Cécile Rilhac était beaucoup plus modérée, puisque, si elle « condamn[ait] la méthode », la députée de la majorité rappelait l’importance du « combat contre le racisme », mais aussi le droit des enseignants d’« exprimer leur point de vue en toute liberté » ; « en même temps », elle mettait en garde contre « une forme d’hystérisation et d’instrumentalisation de cette polémique par une partie de l’extrême droite et de la fachosphère ».

Le ministre n’a pas cette exigence : ce n’est pas le risque de récupération qui l’inquiète, et il n’évoque pas davantage la liberté des enseignants. Il est d’ailleurs significatif que le ministre ne se soucie pas du risque de discrimination syndicale : le mot discrimination n’apparaît pas dans sa réponse. Sur le racisme, il n’a qu’une chose à dire : «  puisque ce syndicat a décidé de parler aussi de racisme d’État, j’ai décidé de porter plainte pour diffamation à l’encontre de SUD Éducation 93. »

Alors que la question n’avait pas été interrompue par des applaudissements, la conclusion de la réponse transforme les applaudissements nourris en ovation, Marine Le Pen en tête : « Nous devons avoir l’unanimité de la représentation nationale contre cette vision de l’homme. » Quand l’ennemi principal, c’est « l’antiracisme politique », le Front national est au cœur du pacte républicain.

https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/271117/racisme-d-etat-12-un-nouveau-front-republicain

Racisme d’État (2/2): politiques de l’antiracisme

 

Dans un pays qui n’a jamais interdit le Front national, le gouvernement va-t-il avec le soutien de la classe politique bannir le vocabulaire qui permet de mettre des mots sur la responsabilté des pouvoirs publics? On peut discuter les avantages et inconvénients de parler de "racisme d'État". Il n'en reste pas moins que la racialisation de la société doit beaucoup à des politiques de racialisation.

Les trois âges de l’antiracisme

Qu’est-ce que l’antiracisme politique ? Pour le comprendre, il convient de revenir à l’histoire du racisme depuis le retour de l’extrême droite sur la scène politique, et en réponse à ce que j’ai proposé d’appeler les trois âges de l’antiracisme. Dans les années 1980, les premiers succès du Front national ont servi de catalyseur à un antiracisme idéologique : pendant ce premier âge, il s’agissait de mener le combat contre un parti xénophobe et raciste sur le terrain des idées et des valeurs, soit d’opposer l’universalisme républicain au culturalisme identitaire de l’extrême droite renouvelée.

Dans les années 1990, l’expérience d’une deuxième génération issue de l’immigration postcoloniale a fait prendre conscience de l’importance des discriminations raciales au quotidien : il n’est pas besoin d’idéologie raciste pour nourrir un racisme systémique. Dans les médias comme à l’université, tout le monde ou presque est antiraciste, et tout le monde ou presque est blanc. Ce deuxième âge de l’antiracisme, qu’on peut dire sociologique, se place donc du point de vue des effets sur les minoritaires, et non pas des intentions des groupes majoritaires.

Dans les années 2000, et en particulier avec l’ère Sarkozy, on a davantage pris conscience du rôle des pouvoirs publics dans la production de ces logiques structurelles – depuis le ministère de l’identité nationale jusqu’à la chasse aux Roms, en passant par les campagnes répétées contre l’islam. Sans doute l’État revendique-t-il haut et fort son engagement antiraciste ; il n’empêche : la dimension raciale des politiques publiques nourrit une racialisation de la société. C’est dans ce contexte que se développe un antiracisme politique.

Racisé.e.s et blanchité

 Durant les années Mitterrand, après s’être vu taxer de multiculturalisme, l’antiracisme a répondu au racisme différentialiste dans une logique color-blind, aveugle aux différences. C’est toutefois une nouvelle conception des victimes du racisme qui s’est mise en place dans les décennies suivantes. Certes, il s’agit toujours d’égalité et de droits humains ; mais plus encore qu’être victime d’insultes racistes, subir des pratiques de discriminations ou être l’objet de politiques de stigmatisation, ces expériences partagées contribuent à produire la subjectivité des « racisés ».

C’est dans ce contexte qu’il faut comprendre le lexique condamné par le ministre de l’Éducation. Mélusine, militante féministe et antiraciste, en rappelle dans Libération l’importance et pour la réflexion scientifique et pour l’engagement politique. C’est l’assignation à une place minorée dans l’ordre social qui définit la personne racisée : « le qualificatif ne désigne pas une qualité de l’être, mais une propriété sociale. Non pas une identité sociale, mais une position dans la société, résultant d’un processus collectif. »

La racialisation qui pèse sur ces minorités raciales traverse la société tout entière. Pour cette raison, on parle aussi de blanchité, qui est « moins une question d’épiderme que de position sociale et économique dans un contexte socio-historique donné ». C’est le privilège du dominant. On peut ainsi devenir blanc, comme le montre l’histoire des Irlandais arrivés aux États-Unis au dix-neuvième siècle, ou cesser de l’être, à l’instar des Arabes-Américains après le 11 septembre 2001.

Rien à voir avec la race biologique des racistes. La « blanchité » est un concept abstrait qui a le mérite de nous éviter de prendre un substantif (« les Blancs ») pour une substance – de la même manière que parler de « racisés » nous évite de prendre pour la vérité des choses un raccourci comme « les Noirs et les Arabes ». C’est en partant de ce concept qu’on peut comprendre, non pas que la France a été blanche dans le passé, mais qu’elle est en train de le devenir, tant nos concitoyens racisés peuvent y être traités plus ou moins comme des étrangers.

Antiracisme politique et antisémitisme

 Bien entendu, les nouvelles formes de racisme ne font pas disparaître les anciennes ; de même, l’antiracisme politique ne rend donc pas caduques ses versions antérieures, sociologique ou même idéologique. Puisque les racismes se croisent et s’additionnent, il faut mobiliser ensemble les différentes logiques antiracistes. L’enjeu est important. En particulier, Philippe Corcuff, politiste et militant libertaire, s’est inquiété dans L’Humanité : « Depuis 2006 et le meurtre d’Ilan Halimi, en passant par une absence attristante en 2012 après les terribles assassinats perpétrés par Mohamed Merah, des fractions significatives de la gauche radicale ont largement déserté le terrain des mobilisations contre l’antisémitisme. » Pourquoi pareil manque de vigilance face à cette « réactivation actuelle » ?

On peut faire l’hypothèse que l’antiracisme politique est mal placé pour appréhender l’antisémitisme, qui relève plutôt d’idéologies que de politiques publiques – sauf à s’aventurer sur le terrain glissant du « philosémitisme d’État », qui, pour le Parti des Indigènes de la République, serait « une forme subtile et sophistiquée de l’antisémitisme de l’État nation », mais que nombre d’organisations de gauche dénoncent comme un « slogan indigne » (le MRAP) ou « une impasse de l’antiracisme » (Ensemble). En tout cas, la proximité d’Alain Soral et de Dieudonné avec Jean-Marie Le Pen nous invite à penser d’abord l’antisémitisme au prisme de l’antiracisme idéologique qui s’est justement construit contre le Front national. Reste à voir comment articuler ces différents antiracismes, plutôt que de les opposer.

En 2015, après les attaques contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher, dans le Manifeste pour un antiracisme politique publié à l’initiative du réseau Reprenons l’initiative, nous avions tenté des formulations pour penser ensemble les différentes formes de racisme et refuser de choisir entre les causes : « Ceux qui font commerce politique de la xénophobie, de la rromophobie  [nous dirions aujourd’hui : « de l’antitsiganisme »], de la négrophobie ou de l’islamophobie, comme d’autres en miroir de l’antisémitisme, participent d’une même logique. On joue les uns contre les autres, pour disqualifier ensuite ceux qui dénonceraient “deux poids, deux mesures”, alors que perdure le “vieil antisémitisme” qui rejette “également les juifs et les Arabes” : la dernière enquête de la CNCDH le démontre, les racismes sont liés. »

L’enjeu est bien politique : « la concurrence que certains cherchent à exacerber entre les ouvriers blancs et leurs voisins “d’origine étrangère”, ou bien entre musulmans et juifs, tout en montant les uns et les autres contre les Rroms, fait obstacle aux questions qu’il faudrait poser de toute urgence. Ce n’est pas la faute des Rroms, ni des immigrés d’Afrique, ni des Noirs ou des musulmans, si les inégalités se creusent, pas plus que la faute n’incombe aux juifs si ces racisés en tous genres sont victimes de discriminations sociales et étatiques. Lutter contre les discriminations ou contre les inégalités économiques, contre l’islamophobie ou bien contre l’antisémitisme ? Ce sont encore de fausses alternatives qui empêchent toute coalition, qui divisent ceux et celles qui devraient s’unir et unissent celles et ceux qui devraient se diviser. »

Ne pas accepter les termes du débat public tels qu’ils sont donnés, mais les reformuler pour n’en être pas prisonnier : n’est-ce pas l’enjeu, encore et toujours, d’une réflexion scientifique mais aussi militante ? Ne pas se contenter de contribuer au bruit des discours politico-médiatiques qui dominent la sphère publique et qui, sous couvert d’antiracisme, font aujourd’hui le jeu du racisme sous toutes ses formes, mais tenter de penser autrement, dans ses propres termes, tel est l’enjeu de la bataille du langage. Le ministre de l’Éducation nationale ne s’y trompe pas, qui s’en prend dans un même temps à la revendication d’une écriture inclusive (« ce n’est pas au nom du féminisme qu’on doit s’attaquer à la langue française ») et au lexique de l’antiracisme politique (comme je l’ai rappelé dans la première partie de ce billet).

Politiques de racialisation et politiques de la race

Depuis des années, je m’efforce d’étudier les politiques de racialisation. L’action publique produit en effet une racialisation qu’elle s’emploie par ailleurs à combattre. C’est manifeste dès lors qu’on se place dans la perspective, non pas des intentions proclamées, mais des résultats constatés. La ségrégation spatiale et scolaire en est une indication importante. La justification de la loi de 2004 sur les signes religieux est certes universaliste ; il n’empêche : dans ses effets, tout le monde le sait bien, elle vise le voile, et donc les musulmanes. On est ici dans une logique de discrimination indirecte : des mesures apparemment neutres affectent inégalement des groupes différents.

Sans doute dira-t-on que la religion n’est pas une race. Mais il en va de même du judaïsme ; or l’antisémitisme peut porter indifféremment sur la religion ou l’origine supposées. Faudrait-il donc croire à l’existence des races pour parler de racisme ? Ne vaut-il mieux pas penser « un racisme sans race » ? D’ailleurs, même celles et ceux qui refusent de parler d’islamophobie ne s’y trompent pas : avec d’autres, la LICRA choisit de parler de « racisme anti-musulman ».

Mais il y a plus. Dans mon travail de recherche, mais aussi dans mon engagement public, je n’hésite pas non plus à parler, comme dans le sous-titre du livre Roms & riverains, de politique de la race. Comment la définir ? Nous l’écrivions en 2014 dans notre ouvrage collectif (p. 40) : « C’est une politique qui justifie de traiter des êtres humains de manière inhumaine sans pour autant se sentir moins humain. Si “les Roms” étaient pleinement humains, alors, il faudrait se conduire à leur égard avec humanité ; mais puisqu’on les traite comme on le fait, et d’autant qu’on le sait, c’est bien qu’ils ne le sont pas tout à fait. » L’idée n’est pas si nouvelle : « Montesquieu avait pareillement démonté la folle rationalité de l’esclavage dans L’Esprit des lois : “Il est impossible que nous supposions que ces gens-là soient des hommes, parce que, si nous les supposions des hommes, on commencerait à croire que nous ne sommes pas nous-mêmes chrétiens.” La déshumanisation des Roms est ainsi la condition nécessaire pour sauvegarder notre humanité malgré ce que nous leur faisons. »

La différence avec les politiques de racialisation, c’est que la politique de la race repose sur une discrimination directe. Les Roms sont nommés explicitement par les discours qui les visent, et même par l’action publique. Mediapart analysait l’ouvrage sous ce titre : « Comment la question rom fabrique un racisme d’État. » Si l’on peut parler de politique de la race, c’est que l’action publique s’emploie à produire la « question rom ». Expulser sans cesse les Roms, c’est créer les conditions qui permettent ensuite de dénoncer leur manque d’intégration, voire accréditer le préjugé culturaliste selon lequel ils seraient nomades, puisqu’ils vont de squat en bidonville. Les empêcher d’avoir accès à l’eau, et ne pas faire respecter l’obligation de ramassage des ordures, c’est attiser le racisme de « riverains » qui protestent contre le manque d’hygiène de ces pauvres parmi les pauvres.

On peut d’ailleurs mesurer l’impact sur l’opinion des discours et des politiques contre les Roms : le rapport annuel de la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) publié en 2015 sur « La lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie » a ainsi montré que, « fin 2014, plus de 82 % de la population considère les Roms comme un “groupe à part” dans la société, soit une augmentation de 16 pts depuis janvier 2011. » (p. 252) On voit ici l’effet de la chasse aux Roms menée par Manuel Valls, en parole et en action, dès sa nomination au ministère de l’Intérieur après l’élection de François Hollande. Sans doute ne faut-il pas minimiser le racisme idéologique, ni les discriminations systémiques ; il n’en est pas moins vrai que l’action publique, alors qu’elle prétend souvent combattre le racisme d’en bas, et parfois se contenter de le refléter, contribue à le nourrir par un racisme d’en haut.

Racisme institutionnel et racisme d’État

Reste à discuter un terme, le plus controversé sans doute, qui justifie la menace du ministre à l’Assemblée nationale : « puisque ce syndicat a décidé de parler aussi de racisme d’État, j’ai décidé de porter plainte pour diffamation ». Pour le sociologue Michel Wieviorka, à qui Libération demande si le ministre a « bien fait » de se tourner vers la justice, la réponse est claire : « Oui, il a raison. S’il n’avait rien dit, cela signifiait qu’il laissait faire. » Quel est donc le problème ? « Parler de racisme d’État veut dire que l’État pratique et professe le racisme. C’est mettre la France sur le même plan que l’Afrique du Sud de l’apartheid ! »

Faut-il le rappeler ? C’est pourtant Manuel Valls, alors Premier ministre, qui parlait le 20 janvier 2015 d’un « apartheid territorial, social, ethnique ». Or personne n’avait alors menacé le chef du gouvernement d’une plainte. Tout au plus, à l’époque, trouvait-on sa formule exagérée. Il est vrai, j’avais tenté de le montrer, que son aveu avait valeur de dénégation : il déclarait qu’un apartheid « s’est imposé à notre pays », et non pas que « notre pays a imposé un apartheid. » Autrement dit, l’état de fait désignait le fait de l’État – mais comme la lettre volée d’Edgar Allan Poe, le mot n’était sur la table que pour mieux échapper au regard par son évidence même.

Pour le politologue Olivier Le Cour Grandmaison, historien de la République coloniale, le racisme d’État « est parfaitement compatible avec un régime démocratique ou républicain dès lors que certaines catégories de citoyens et d’étrangers racisées sont victimes de discriminations systémiques liées à des pratiques dominantes au sein d’administrations et d’institutions spécialisées, la police par exemple. » On voit bien l’enjeu : il serait difficile de nier le racisme d’État dans la France coloniale. Mais aujourd’hui, peut-on affirmer que la France postcoloniale s’est affranchie de cet héritage ? Il n’est pas certain que dans les Outre-mer tout le monde en soit convaincu. Même en métropole, on se rappelle que le manifeste qui choisit justement de s’intituler « les Indigènes de la République » coïncide en 2005 avec la loi sur les apports positifs de la colonisation… quelques mois avant la proclamation d’un couvre-feu aux relents coloniaux dans les « quartiers ».


Nombre de chercheurs répondront sans doute qu’il ne faut pas confondre « racisme institutionnel » et « racisme d’État », soit le racisme dans l’État et le racisme de l’État. C’est le cas de Michel Wieviorka, dont les travaux ont contribué à faire reconnaître le racisme institutionnel au début des années 1990 : « Il y a racisme d’État quand le phénomène se hisse au niveau de l’État. Ce qui n’est pas du tout la même chose que s’il s’agit de mécanismes inacceptables qui existent certes au sein de l’État. » En effet, selon lui, « il n’y a pas de volonté explicite, ni même l’acceptation de telles logiques de la part de l’État. Au contraire, la République donne tous les signes d’une forte mobilisation contre le racisme. » Bref, le racisme dans l’État existerait malgré l’État.

Beaucoup de personnes racisées auront du mal à partager l’optimisme du sociologue. Et le risque, c’est qu’aujourd’hui on oppose, à l’expérience des victimes du racisme, le savoir des spécialistes, soit une manière d’oublier que les premières sont parfois des chercheurs, et de souligner qu’on a tendance à se représenter les seconds comme Blancs. Le sociologue et militant antiraciste Saïd Bouamama l’a souligné lors du Forum de Reprenons l’initiative contre les politiques de racialisation à Saint-Denis, consacré en 2016 à « l’antiracisme politique (convergences et divergences) » : tout se passe comme si les mots des racisés – de l’islamophobie au racisme d’État – étaient systématiquement frappés d’illégitimité.

Le point Godwin

Si, pour ma part, j’utilise assez peu l’expression « racisme d’État », c’est parce qu’elle peut prêter à confusion : aussitôt s’engage une discussion sur les intentions des divers acteurs et sur l’idéologie revendiquée par l’État. Il me paraît donc plus efficace de mettre l’accent sur des politiques particulières (de racialisation, ou de la race). La distinction me paraît d’autant plus utile qu’on peut dénoncer devant la justice des politiques publiques, autrement dit, jouer l’État contre l’État. Toutefois, à mon sens, il est des cas où l’on peut légitimement parler de racisme d’État aujourd’hui sans pour autant effacer les différences avec l’Afrique du Sud de l’apartheid ou la ségrégation aux États-Unis, avec le régime de Vichy ou le nazisme, et même avec le colonialisme.

On se rappelle la controverse de l’été 2010, après le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à Grenoble, autour de la question rom. Après avoir découvert une circulaire du ministère de l’Intérieur visant en priorité les « campements roms », la commissaire européenne Viviane Reding, en charge de la justice, des droits fondamentaux et de la citoyenneté déclare le 14 septembre : « J’ai été personnellement choquée par des circonstances qui donnent l’impression que des personnes sont renvoyées d’un État membre juste parce qu’elles appartiennent à une certaine minorité ethnique. Je pensais que l’Europe ne serait plus le témoin de ce genre de situation après la Seconde Guerre mondiale. »

Le président français parvient aussitôt à renverser le scandale. Dès le lendemain, la commissaire est contrainte de reculer : « Je n’ai en aucun cas voulu établir un parallèle entre la Deuxième guerre mondiale et les actions du gouvernement français. » Or il ne s’agissait effectivement pas de confondre Nicolas Sarkozy avec Adolf Hitler, mais de tirer les leçons de l’histoire : viser une population sur un critère « ethnique », c’est bien une politique de la race – avec ou sans le mot. La réaction contre les propos de Viviane Reding, plutôt que contre la politique française à l’égard des Roms, traduit l’usage paradoxal du fameux point Godwin que j’avais analysé en 2012 dans l’essai introductif de mon livre Démocratie précaire (p. 42-48) : « ce ne sont pas seulement les invocations évidemment hors de propos qui relèveraient du “point Godwin” ; en réalité, toute référence à la Seconde Guerre mondiale, à Vichy, voire aux années 1930, est jugée a priori abusive. C’est ainsi qu’il devient illégitime de juger que l’Europe aurait dû être vaccinée contre les dérives du racisme d’État par l’expérience du nazisme. »

Casuistique étatique de la race

La question s’est posée à nouveau avec les propos de Manuel Valls contre les Roms. On s’en souvient aussi, le ministre de l’Intérieur déclarait en 2013 que ceux-ci « ne souhaitent pas s’intégrer dans notre pays pour des raisons culturelles ou parce qu’ils sont entre les mains de réseaux versés dans la mendicité ou la prostitution », ajoutant qu’ils « ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation » : « nous le savons tous, la proximité de ces campements provoque de la mendicité et aussi des vols, et donc de la délinquance. » Et de conclure : « les Roms ont vocation à revenir en Roumanie ou en Bulgarie ».

Ces propos lui ont valu deux plaintes. La première a été portée par le MRAP devant la Cour de justice de la République, réservée aux politiques, qui l’a classée fin 2013 : Manuel Valls aurait « essentiellement exposé que les pouvoirs publics tentaient de mettre en œuvre une politique permettant d’aboutir à des solutions acceptables et viables, dans le respect de ces populations et de leur mode de vie »… Une deuxième plainte, déposée par la Voix des Rroms devant le Tribunal de grande instance, tente de contourner l’obstacle : « la République française ne reconnaissant pas la notion de race », Manuel Valls ne « pourrait être dans l’exercice de ses fonctions lorsqu’il prône un traitement différencié concernant des personnes à raison de leur origine ». Le tribunal s’est pourtant déclaré incompétent fin 2014 ; et l’appel a été rejeté le 8 octobre 2015. À la différence d’un Brice Hortefeux plaisantant lors d’une réunion politique (« quand il y en a un, ça va… »), le ministre socialiste s’exprimait donc bien en tant que tel.

Autrement dit, si les propos de Manuel Valls ne sont pas condamnés, c’est qu’ils expriment la politique de la France. Sans doute la justice ne s’est-elle pas prononcée sur le fond : cette politique à l’égard des Roms est-elle raciste ou pas ? Mais c’est l’État lui-même qui donne la réponse. Le 15 mai 2015, le Comité de l’ONU pour l’élimination de la discrimination raciale (CERD) s’est inquiété de « la stigmatisation croissante des Roms par le discours de haine raciale, y compris par des élus politiques », mais aussi de leur « exclusion massive » ; la France réplique alors, non seulement que « la justice condamne les propos discriminatoires tenus à leur égard », mais aussi que « l’action du gouvernement ne vise pas des populations particulières mais vise les campements en tant que tels ». La réponse contredit la défense du ministre, mais c’est pour défendre la France : sinon, sa politique pourrait légitimement être qualifiée de raciste.

Il est au moins un autre exemple, plus explicite encore, où l’expression « racisme d’État » paraît appropriée. Il s’agit des contrôles au faciès, soit une réalité avérée – depuis l’enquête sociologique de l’Open Society et du CNRS à la fin des années 2000 jusqu’à celle du Défenseur des droits sur les relations entre police et population publiée début 2017. On sait que l’État ne fait rien pour les combattre : la promesse de récépissés pour les contrôles d’identité reste lettre morte ; et aucune circulaire n’est venue rappeler aux forces de l’ordre l’interdiction des contrôles au faciès. Cela ne doit évidemment rien au hasard.

Lorsque l’État est condamné par la justice pour faute lourde en 2015, il fait appel. Et sa défense mérite d’être soulignée : l’État plaide qu’il n’est pas besoin de respecter la règle de non-discrimination dans les contrôles d’identité. Comme Mediapart l’a révélé, à défaut de pouvoir nier les faits, un mémoire remis à la justice les justifie. « La circonstance que, à ce moment de la journée, les officiers de police n’auraient contrôlé que des personnes d’apparence étrangère ne peut pourtant démontrer que le contrôle n’aurait pas été réalisé dans des conditions respectueuses des libertés individuelles et du principe d’égalité. En effet, les policiers étaient chargés d’enquêter notamment sur la législation sur les étrangers. »

L’État justifie les contrôles au faciès au nom de l’idée que les Noirs et les Arabes sont « d’apparence étrangère », impliquant ainsi que la France serait d’apparence blanche… Autrement dit, il ne s’agit pas seulement de racisme institutionnel, soit de la perméabilité de la police au racisme de la société ; il est bien question de racisme d’État. Comment dire aux personnes racisées qui subissent ces violences répétées d’agents de l’État qu’il s’agit seulement de racisme institutionnel, et qu’il leur est interdit de dénoncer un racisme d’État, quand l’État, non seulement laisse faire, mais va jusqu’à les revendiquer ouvertement ?

Sans doute en 2016 la justice a-t-elle confirmé en appel la condamnation de l’État : celui-ci ne parle donc pas d’une seule voix. C’est pourquoi on peut, comme le sociologue Abdellali Hajjat, discuter les limites de l’expression « racisme d’État » : à quel point s’applique-t-elle à la situation française aujourd’hui ? Mais on voit mal de quel droit on pourrait l’interdire – qui plus est pour un stage syndical sur l’antiracisme. On l’a vu, le front républicain (contre le Front national) est mort. Vive le front républicain (contre l’antiracisme politique), s’écrie la représentation nationale, comme un seul homme. Dans un pays qui n’a jamais interdit le Front national, le gouvernement va-t-il, avec le soutien de toute la classe politique, bannir le vocabulaire qui permet de nommer les politiques de la race en France ?

En outre, si l’État parvenait à censurer le vocabulaire politique, il faut supposer que la recherche sociologique serait également touchée. Plus jamais ça ? L’expression changerait de sens : on n’aurait plus le droit de parler de racisme d’État qu’au passé. On peine donc à comprendre que, à l’instar des députés, des universitaires, et même des sociologues, applaudissent le ministre. On s’étonnait déjà de la rareté des protestations contre la censure qui se répand dans le monde académique ; faudra-t-il maintenant s’habituer à ce que nos collègues s’en fassent les défenseurs ? Tout se passe comme si l’on s’accommodait aujourd’hui en France, peut-être sous prétexte d’état d’urgence, des renoncements démocratiques les plus graves. Étrange défaite…

 

https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/291117/racisme-d-etat-22-politiques-de-l-antiracisme

Histoire de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain et de ne pas tout vouloir réduire à Houria Bouteldja :)

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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On passe son temps à rejeter le mot « islamophobie » au lieu de combattre le racisme anti-musulman.

Nous disent les mêmes qui passent leur temps à rejeter le mot « anti-musulman «  au lieu de combattre ce racisme en promouvant un Islam révolutionnaire decolonial indigeniste . La mouvance joue des mots pour venir ensuite s’en plaindre :sleep:

 

Citation

On prétend s’engager contre le racisme en décidant, à défaut d’autres actions, de supprimer le mot « race » de la Constitution ou du droit français – alors que c’est une arme contre la discrimination raciale. Et cela, au moment même où s’en saisissent des antiracistes, souvent des personnes racisées, que Libération qualifiait en une, le 3 avril 2016, de « nouveaux antiracistes ».

Un autre exemple s’il en fallait de la mouvance qui d’un côté veut supprimer un mot de la constitution pour mieux le confisquer , en jouer et en abuse « supprimons race de la constitution et remplaçons la par la parole racialisee « :crazy:

 

Citation

Le ministre lutte pareillement contre un lexique : « On parle de “non-mixité raciale”, on parle de “blanchité”, on parle de “racisés”, c’est-à-dire les mots les plus épouvantables du vocabulaire politique sont utilisés au nom soi-disant de l’antiracisme alors qu’en fait ils véhiculent évidemment un racisme. » Les images montrent d’ailleurs, au passage, les quelques figures « non-blanches » de l’Assemblée nationale, comme pour appuyer la logique color-blind d’un discours républicain indifférent aux différences raciales.

Vi les sous-chiens taisez vous .

Citation

Dès lors qu’il s’agit d’un stage antiraciste organisé par SUD Éducation, et non de journées du Front national, l’évidence pourtant n’a rien d’évident ; c’est bien pourquoi il faut l’affirmer avec force, « évidemment », contre ces nouveaux racistes que seraient les nouveaux antiracistes. Dans sa question, Cécile Rilhac était beaucoup plus modérée, puisque, si elle « condamn[ait] la méthode », la députée de la majorité rappelait l’importance du « combat contre le racisme », mais aussi le droit des enseignants d’« exprimer leur point de vue en toute liberté » ;

Apprendre comment enseigner l’histoire decoloniale , n’est pas un point de vue . C’est de l’entrisme .

Citation

« en même temps », elle mettait en garde contre « une forme d’hystérisation et d’instrumentalisation de cette polémique par une partie de l’extrême droite et de la fachosphère ».

Le ministre n’a pas cette exigence : ce n’est pas le risque de récupération qui l’inquiète, et il n’évoque pas davantage la liberté des enseignants.

Les enseignants sont libres hors du cadre de leur fonction . Ils n’ont pas la liberté d’apprendre à enseigner ce qui n’est pas aux programmes . Par contre libre à eux d’aller au club masoch pour interroger leur blanchitude dominante .

 

 

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Les trois âges de l’antiracisme

Qu’est-ce que l’antiracisme politique ? Pour le comprendre, il convient de revenir à l’histoire du racisme depuis le retour de l’extrême droite sur la scène politique, et en réponse à ce que j’ai proposé d’appeler les trois âges de l’antiracisme. Dans les années 1980, les premiers succès du Front national ont servi de catalyseur à un antiracisme idéologique : pendant ce premier âge, il s’agissait de mener le combat contre un parti xénophobe et raciste sur le terrain des idées et des valeurs, soit d’opposer l’universalisme républicain au culturalisme identitaire de l’extrême droite renouvelée.

En acceptant à Creil un nouveau culturalisme identitaire . Malek boutih a raison : une faute historique.

 

 

Citation

https://blogs.mediapart.fr/eric-fassin/blog/291117/racisme-d-etat-22-politiques-de-l-antiracisme

Histoire de ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain et de ne pas tout vouloir réduire à Houria Bouteldja :)

Rappelons que les dits ateliers voient graviter autour d’eux des personnalités de la mouvance du PIR , tout comme l’histoire decoloniale qu’on apprendra à apprendre aux enseignants , est elle même issue de l’entrisme universitaire du PIR . Houria Bouteldja es tu là ?

Pour les noms lire les articles en amont . Maintenant tu as raison il n’y a pas que Stirbois et Mr zyklon B au FN . Sud 93 part apparemment de ce principe sain , les principes c’est important . Sauf bien sur celui auquel est supposé s’astreindre un fonctionnaire .

On pourra également hurler de rire à la victimisation conduisant à se plaindre d’etre Réduit à Bouteldja alors même que ses partisans sont bel et bien là tout en réduisant toute contestation de cet antiracisme raciste à la fachosphere :smile2: 

Les atavismes de cette gauche rance ont la vie dure . Son mimétisme avec la fachosphere n’est jamais aussi visible que dans ce réductionnisme qu’elle adore en faisant mine de l’abhorrer .

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Sans doute dira-t-on que la religion n’est pas une race. Mais il en va de même du judaïsme ; or l’antisémitisme peut porter indifféremment sur la religion ou l’origine supposées. Faudrait-il donc croire à l’existence des races pour parler de racisme ? Ne vaut-il mieux pas penser « un racisme sans race » ? D’ailleurs, même celles et ceux qui refusent de parler d’islamophobie ne s’y trompent pas : avec d’autres, la LICRA choisit de parler de « racisme anti-musulman ».

Ah finalement on revient à la charge « anti musulman «  ça plait pas je veux mon islamophobie . On n’est pas à une contradiction près à 10 phrases d’intervalle . L’antisemitisme comme son nom l’indique n’est pas la judaismophobie. On comprend que la mouvance cherche un équivalent ça lui permet de caricaturer Hollande en distributeur de croissant jaune pour mieux faire passer le suppo. La mouvance adore le point Godwin, mais à son avantage :)

 

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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La ségrégation spatiale et scolaire en est une indication importante. La justification de la loi de 2004 sur les signes religieux est certes universaliste ; il n’empêche : dans ses effets, tout le monde le sait bien, elle vise le voile, et donc les musulmanes. On est ici dans une logique de discrimination indirecte : des mesures apparemment neutres affectent inégalement des groupes différents.

C’est la logique de Sud 93 ?

Hopla sousoupe Au culturalisme identitaire qu’on prétendait combattre 10 lignes avant . Certains sont mieux que d’autres :sleep:

 

Mimétisme avec la fachosphere une fois encore , miroir mon beau miroir qui est le plus beau ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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@gloup-gloup les ateliers comportaient ils un volet décolonisation de la loi 2004 de laïcité ?

http://sudeducation75.org/IMG/pdf/laicite_vf_site.pdf

 

Dans la lignée de sa position en 2003 contre la loi sur les signes ostentatoires religieux votée l'année suivante en 2004, Sud éducation Paris réclame l'abrogation de cette loi et soutient toutes les initiatives en ce sens, dans la mesure où le contenu des textes et appels correspond à ses positions.

 

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Membre, 60ans Posté(e)
italove Membre 9 294 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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Dans mon lycée, il n'y a pas de racisme, de bizutage, de téléphone en classe. Comment peut-on y arriver ?

C'est très simple, un règlement de service intérieur de l'établissement, signé par les parents et les élèves. S'il y a dérogation, il y a sanction, celà peu aller jusqu'à l'exclusion définitive. Mais c'est extrêmement rare.

Pour les religions, elles sont tolérées dans l'établissement (et oui) à la seule condition c'est que cela ne perturbe pas les cours et les autres élèves. Les élèves musulmans peuvent prier à l'eccard en dehors des cours par exemple. Il n'y a aucun signe extérieur religieux. Une seule tenue pour tous les élèves. Certaines familles nous demandent si le voile ou le foulard sont tolérés à l’intérieur de l'enceinte, c'est strictement interdit.

Il n'y a donc aucun problème et les élèves peuvent ainsi se consacrer à leurs études.

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 11 minutes, italove a dit :

Dans mon lycée, il n'y a pas de racisme, de bizutage, de téléphone en classe. Comment peut-on y arriver ?

C'est très simple, un règlement de service intérieur de l'établissement, signé par les parents et les élèves. S'il y a dérogation, il y a sanction, celà peu aller jusqu'à l'exclusion définitive. Mais c'est extrêmement rare.

Pour les religions, elles sont tolérées dans l'établissement (et oui) à la seule condition c'est que cela ne perturbe pas les cours et les autres élèves. Les élèves musulmans peuvent prier à l'eccard en dehors des cours par exemple. Il n'y a aucun signe extérieur religieux. Une seule tenue pour tous les élèves. Certaines familles nous demandent si le voile ou le foulard sont tolérés à l’intérieur de l'enceinte, c'est strictement interdit.

Il n'y a donc aucun problème et les élèves peuvent ainsi se consacrer à leurs études.

 

Le collège de Creil et bien d’autres avaient aussi un règlement intérieur. Il n’a pas force de loi dans des établissements scolaires publics.

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Membre, 60ans Posté(e)
italove Membre 9 294 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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il y a 12 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Le collège de Creil et bien d’autres avaient aussi un règlement intérieur. Il n’a pas force de loi dans des établissements scolaires publics.

Mon lycée est public et le règlement est la loi, il suffit juste de l'appliquer et comme tous le monde le signe et donc l'accepte, il n'y a pas de polémique.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 23 minutes, italove a dit :

Mon lycée est public et le règlement est la loi, il suffit juste de l'appliquer et comme tous le monde le signe et donc l'accepte, il n'y a pas de polémique.

Faux la loi 2004 est bien là parce que le règlement intérieur n’a pas force de loi . Confirmé à l’époque par le conseil d’etat . Si votre lycée est public les étudiants ne sont pas libres d’y pratiquer leur religion .

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Membre, 60ans Posté(e)
italove Membre 9 294 messages
Maitre des forums‚ 60ans‚
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il y a 1 minute, DroitDeRéponse a dit :

Faux la loi 2004 est bien là parce que le règlement intérieur n’a pas force de loi . Confirmé à l’époque par le conseil d’etat . Si votre lycée est public les étudiants ne sont pas libres d’y pratiquer leur religion .

Alors j'aimerai savoir comment vous faite lorsque vous êtes interne ?

En dehors des cours, à l'internat, pratiquer sa religion sans déranger les autres élèves est toléré.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 823 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a 14 minutes, italove a dit :

Alors j'aimerai savoir comment vous faite lorsque vous êtes interne ?

En dehors des cours, à l'internat, pratiquer sa religion sans déranger les autres élèves est toléré.

Taratata l’internat pas plus que l’aumônerie scolaire ne s’adresse à des élèves . L’internat est un service public s’adressant aux familles , la loi 2004 ne s’y applique pas plus qu’à un usager de la mairie de quartier .

 

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