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"Comment connaître ce qui est juste"


Lara.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
Il y a 2 heures, Don Juan a dit :

Mais comment faut-il comprendre l'expression : un esprit juste ?

Faut-il entendre le terme comme un synonyme de "correct" ?

Un esprit qui raisonne ou pense d'une façon correcte ?

Il va falloir développer le sens de correct aussi, je le crains.

Mais nous nous écartons du sujet...

 

Je pense que premièrement, ce qui est juste doit être le bien commun et y compris pour soi-même, qui s'applique à tous dans ce but,

et deuxièmement, ne doit pas être déraisonnable et absurde, et/ou guidé par des pensées "folles" qui iraient à l'encontre de tous et ainsi que soi.

Je vais prendre l'exemple le plus extrême qui soit :

Imaginons qu'un individu imagine que ce qui est juste c'est de tuer tous les être humains, mais alors tous sans exception,

déjà, évidemment, il ne peut se tuer en premier sinon il ne pourras pas aller au bout de sa macabre idée,  

 admettons qu'il arrive à ses fins et qu'il ne reste plus que lui, s'il veut vraiment être "juste", en accord avec le fait que cela doit s'appliquer à tous,  loyal avec lui même, il doit se tuer ensuite, et s'il le fait, non seulement ses actes de meurtres, son génocide et son suicide, ne seront que totalement déraisonnables , inconsidérés et pure folie .

Donc on peut écarter les pensées "folles" et actes "fous" de ce qui peut être considéré comme juste et de la même manière raisonnée, on peut estimer que le meurtre d'une seule personne n'est pas juste car si cela n'était pas le cas, la pure folie de l' exemple de l'individu que j'ai cité plus en avant, serait juste  .

Ce qui est juste doit s'appliquer à tous sans exception .

 

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

La question intéressante (et à gros enjeu) serait surtout : la Justice est-elle possible sur Terre? :D

Le minimum pour que la justice soit vraiment rendue serait qu'il y ait le respect pour ceux qui font valoir leurs droits.

Mais la contestation possible de toute conception du juste rend ce respect exigé comme un voeux pieux.

Cela se voit bien dans une société comme la nôtre où de nombreuses conceptions du juste se font concurrence : celui qui fait valoir son droit est trop souvent considéré comme voulant extraire du pognon, celui qui dit un mot de trop est perçu comme un connard (liberté d'expression?), etc.. etc..

Celui qui perçoit des aides est un assisté, celui qui pratique l'évasion fiscale est un investisseur qu'il s'agit surtout de ne pas faire fuir :p

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 9 minutes, pascalin a dit :

Imaginons qu'un individu imagine que ce qui est juste c'est de tuer tous les être humains, mais alors tous sans exception,

déjà, évidemment, il ne peut se tuer en premier sinon il ne pourras pas aller au bout de sa macabre idée,  

 admettons qu'il arrive à ses fins et qu'il ne reste plus que lui, s'il veut vraiment être "juste", en accord avec le fait que cela doit s'appliquer à tous,  loyal avec lui même, il doit se tuer ensuite, et s'il le fait, non seulement ses actes de meurtres, son génocide et son suicide, ne seront que totalement déraisonnables , inconsidérés et pure folie .

Donc on peut écarter les pensées "folles" et actes "fous" de ce qui peut être considéré comme juste et de la même manière raisonnée, on peut estimer que le meurtre d'une seule personne n'est pas juste car si cela n'était pas le cas, la pure folie de l' exemple de l'individu que j'ai cité plus en avant, serait juste  .

Ce qui est juste doit s'appliquer à tous sans exception .

 

Le point faible dans cette proposition est celui-ci : tout homme songeant à détruire l'ensemble des humains ne se considérera pas lui-même comme un humain, mais comme un dieu. Dans ce cas, il ne poussera pas la logique jusqu'au point de de voir se tuer lui-même mais appliquera l'adage des dieux qui dit : mieux vaut être seul que mal accompagné.:)

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Invité
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Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 4 minutes, Quasi-Modo a dit :

En dehors de l'argument d'autorité de Dostoïevski, en quoi serions-nous chacun responsables de ce que d'autres font?

L'argument de Dostoïevski n'est pas d'autorité, mais je l'évoque parce que je suis d'accord avec lui. Nous sommes responsables dans le sens où nous ne choisissons pas les conditions, le contexte de notre naissance. Nous aurions pu naitre ailleurs, dans des conditions meilleures ou pires. Pour que des gens naissent dans de bonnes conditions, il faut que d'autres naissent dans de mauvaises. Nous portons par là le poids de l'injustice, qui a fait naitre quelqu'un dans de bonnes conditions, et quelqu'un d'autre dans de mauvaises. Nous ne sommes pas responsables individuellement de cette injustice, puisque nous ne choisissons pas. Mais le simple fait de vivre dans une condition ou l'autre est par essence injuste mais nécessaire. C'est le sens de la citation de Dostoïevski...

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 18 minutes, pascalin a dit :

Ce qui est juste doit s'appliquer à tous sans exception .

 

Je sais bien qu'il est malvenu de donner son avis personnel dans cette rubrique, et qu'il vaut mieux mille fois donner l'avis de personnes illustres, décédées de préférence, mais je prends le risque malgré tout : Ce qui est juste restera juste même après que la planète soit devenue sèche et stérile, inhabitée et abandonnée. Ce qui est juste ne dépend pas de nous.

Les pierres sont plus bas.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
il y a 17 minutes, Henri a dit :

L'argument de Dostoïevski n'est pas d'autorité, mais je l'évoque parce que je suis d'accord avec lui. Nous sommes responsables dans le sens où nous ne choisissons pas les conditions, le contexte de notre naissance. Nous aurions pu naitre ailleurs, dans des conditions meilleures ou pires. Pour que des gens naissent dans de bonnes conditions, il faut que d'autres naissent dans de mauvaises. Nous portons par là le poids de l'injustice, qui a fait naitre quelqu'un dans de bonnes conditions, et quelqu'un d'autre dans de mauvaises. Nous ne sommes pas responsables individuellement de cette injustice, puisque nous ne choisissons pas. Mais le simple fait de vivre dans une condition ou l'autre est par essence injuste mais nécessaire. C'est le sens de la citation de Dostoïevski...

Très intéressant, merci pour l'explication.

Dirais-tu - ou serait-ce un abus d'interprétation - que le bonheur des uns fait le malheur des autres (et vice-versa)?

Mais tout cela n'est-ce pas lié à notre condition économique avant tout?

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 40 minutes, Quasi-Modo a dit :

En dehors de l'argument d'autorité de Dostoïevski, en quoi serions-nous chacun responsables de ce que d'autres font?

Il est moins question pour moi de dignité que des attentes que nous sommes en droit d'avoir les uns envers les autres.

La Loi c'est moi! :ange2:

... Et l'ordre! :smile2:

Ben oui, l’ordre symbolique, cui de Levi-Strauss, ( pas cui des jean’s hein...)

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Don Juan a dit :

Le point faible dans cette proposition est celui-ci : tout homme songeant à détruire l'ensemble des humains ne se considérera pas lui-même comme un humain, mais comme un dieu. Dans ce cas, il ne poussera pas la logique jusqu'au point de de voir se tuer lui-même mais appliquera l'adage des dieux qui dit : mieux vaut être seul que mal accompagné.:)

Qu'il se considère comme il veut, et de surcroit en un dieu fait de lui un fou, donc il ne peut être juste, j'ai insisté sur ce point, à savoir que les pensées, idées folles, actes déraisonnables peuvent être écartées de l'appréhension que l'on peut envisager de ce qui est juste .

et de plus, qu'il se prenne pour ce qu'il veut, ne change pas le fait que son acte n'est pas juste puisqu'il ne l'applique pas à tous, y compris à lui même, c'est pourquoi j'ai insisté sur ce point aussi dans la considération et l'appréhension que l'on peut avoir de ce qui est juste .

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

La notion d'ordre symbolique développé dans les travaux de Lévi-Strauss et de ses héritiers permet à ceux qui en feront l'usage le plus rétrograde de s'engouffrer dans une impasse théorique et pratique : juristes, pyschanalystes et anthropologues qui, à sa suite revendiqueront le glissement progressif et subtil de cet ordre symbolique là vers sa version eschatologique et mythologique. Car si la culture n'est que l'autre face de la nature humaine (comme le soutient subtilement Claude Lévi-Strauss tout au long de ses travaux), alors les fins qui furent assignées à cette dernière deviennent assignables à la première : il appartient dès lors à la culture d'accomplir une humanité pensée comme projet, comme destination et comme dessein, devenue garante d'un ordre immuable des choses. Or que dit Lévi-Strauss dans son œuvre-phare "Les structures élémentaires de la parenté" sinon que toute culture humaine est définie par l'organisation et la régulation des échanges matrimoniaux considérés comme des modèles de communication des hommes entre eux, définissant ainsi la société comme un système de signes au sein duquel l'identité des individus-signes dépend totalement de leur place dans le système ? En plaquant le schème de la linguistique structurale sur son observation singulière de certaines sociétés (en nombre très limité et présentes sur l'unique territoire américain), Lévi-Strauss affirmera dès lors que ces systèmes fonctionnent selon des oppositions-clés dominées par l'opposition masculin/féminin.

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a 15 minutes, pascalin a dit :

Qu'il se considère comme il veut, et de surcroit en un dieu fait de lui un fou, donc il ne peut être juste, j'ai insisté sur ce point, à savoir que les pensées, idées folles, actes déraisonnables peuvent être écartées de l'appréhension que l'on peut envisager de ce qui est juste .

et de plus, qu'il se prenne pour ce qu'il veut, ne change pas le fait que son acte n'est pas juste puisqu'il ne l'applique pas à tous, y compris à lui même, c'est pourquoi j'ai insisté sur ce point aussi dans la considération et l'appréhension que l'on peut avoir de ce qui est juste .

Il me semble que nous parlons là d'une cohérence et non du "juste". L'application ne peut avoir de rapport avec ce qui est juste, ce qui est juste est au-delà de nos jugements.

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
il y a 13 minutes, Don Juan a dit :

Il me semble que nous parlons là d'une cohérence et non du "juste". L'application ne peut avoir de rapport avec ce qui est juste, ce qui est juste est au-delà de nos jugements.

Ce qui est juste peut-il être incohérent et déraisonnable ? je ne le pense pas .

 

Qu'entends-tu par "au delà de nos jugements" ? Que ça existe mais nous ne pouvons en avoir connaissance ?

Ou qu'il n'existe quoi que ce soit de juste ou d'injuste ?

 

Même si des injustices existent et que de plus nous en avons connaissance, nous pouvons avoir la vision inverse de reconnaitre ce qui est juste par le même biais du bien commun et de soi-même .

Ou alors tout les actes sont égaux et équivalents, ni justes ni injustes, neutres et aucune justice n'est possible et aucune vie en société non plus ; ce serait la loi de la jungle ou tout le monde pourrait faire ce qu'il veut, sans être inquiété mais en faisant souffrir les autres de toutes les manières possibles ( physiquement, moralement )  . 

Est-ce que de faire souffrir quelqu'un est juste ?

Je pense que nous avons , pour la plupart, une petite idée de ce qui convient de penser, et ce encore une foi, pour le bien de tous, sinon ce serait l'enfer sur Terre si la majeur partie de l'humanité penser que de faire souffrir, de faire du mal aux autres serait juste, car ceux qui sont hors de tout cadre de raisonnement, qui commettent crimes, meurtres, faits graves et autres injustices, ne sont heureusement qu'une minorité et que nous avons conscience de cela donc nous avons la faculté de percevoir ce qui est juste ou non, pas dans tout les cas, bien sur, mais pour les cas les plus graves, nous avons ce discernement en nous .

 

 

 

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

De l'innéité de la justice:

 

Science et vie n°1077 ( juin 2007 ):

p52. " On a trouvé les bases innées de la morale: C'est la découverte de récents travaux en science cognitives, notre cerveau est doté de deux prédispositions morales héritées de notre évolution: l'aversion à faire souffrir autrui et le sens de l'équité. "

p53. " Les psychologues en concluent que l'humain dispose d'un sens naturel de l'équité ... que les neurobiologistes sont parvenus à élucider grâce, là encore, à l'imagerie cérébrale. Car l'IRM a mis en évidence le rôle prépondérant joué ici par une aire cérébrale associée à la production d'émotions telles que la douleur ou la colère: l'aire dite insula antérieure .... "

p57 " Nous distinguons le bien et le mal...avant même de savoir parler "

 

http://www.psychoweb.fr/news/actualites-de-la-recherche/587-bebe-sait-ce-qui-est-juste.html

 

https://blog.santelog.com/2012/03/10/psycho-a-2-ans-les-bebes-ont-deja-le-sens-de-la-justice-psychological-science/

 

http://www.rcinet.ca/francais/archives/chronique/tam-tam--reportage-de-lorn-curry/15-10_2011-12-07-la-notion-de-justice-est-elle-inneer/

 

http://www1.alliancefr.com/actualites/le-sens-de-la-justice-serait-innee-chez-lhomme-6022618

 

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-chiens-sensibles-a-l-injustice_5861

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 20 minutes, deja-utilise a dit :

De l'innéité de la justice:

 

Science et vie n°1077 ( juin 2007 ):

p52. " On a trouvé les bases innées de la morale: C'est la découverte de récents travaux en science cognitives, notre cerveau est doté de deux prédispositions morales héritées de notre évolution: l'aversion à faire souffrir autrui et le sens de l'équité. "

p53. " Les psychologues en concluent que l'humain dispose d'un sens naturel de l'équité ... que les neurobiologistes sont parvenus à élucider grâce, là encore, à l'imagerie cérébrale. Car l'IRM a mis en évidence le rôle prépondérant joué ici par une aire cérébrale associée à la production d'émotions telles que la douleur ou la colère: l'aire dite insula antérieure .... "

p57 " Nous distinguons le bien et le mal...avant même de savoir parler "

 

http://www.psychoweb.fr/news/actualites-de-la-recherche/587-bebe-sait-ce-qui-est-juste.html

 

https://blog.santelog.com/2012/03/10/psycho-a-2-ans-les-bebes-ont-deja-le-sens-de-la-justice-psychological-science/

 

http://www.rcinet.ca/francais/archives/chronique/tam-tam--reportage-de-lorn-curry/15-10_2011-12-07-la-notion-de-justice-est-elle-inneer/

 

http://www1.alliancefr.com/actualites/le-sens-de-la-justice-serait-innee-chez-lhomme-6022618

 

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-chiens-sensibles-a-l-injustice_5861

Tout ça confirme qu'un bébé ne nait pas "tabula rasa" mais bel et bien inscrit dans un ordre symbolique. On peut appeler un chat un chien ça restera toujours un chat. 

https://philosciences.com/Pss/philosophie-et-humanite/homme-humain-et-humanite/29-ordre-symbolique-loi-commune

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, deja-utilise a dit :

De l'innéité de la justice:

 

Science et vie n°1077 ( juin 2007 ):

p52. " On a trouvé les bases innées de la morale: C'est la découverte de récents travaux en science cognitives, notre cerveau est doté de deux prédispositions morales héritées de notre évolution: l'aversion à faire souffrir autrui et le sens de l'équité. "

p53. " Les psychologues en concluent que l'humain dispose d'un sens naturel de l'équité ... que les neurobiologistes sont parvenus à élucider grâce, là encore, à l'imagerie cérébrale. Car l'IRM a mis en évidence le rôle prépondérant joué ici par une aire cérébrale associée à la production d'émotions telles que la douleur ou la colère: l'aire dite insula antérieure .... "

p57 " Nous distinguons le bien et le mal...avant même de savoir parler "

 

http://www.psychoweb.fr/news/actualites-de-la-recherche/587-bebe-sait-ce-qui-est-juste.html

 

https://blog.santelog.com/2012/03/10/psycho-a-2-ans-les-bebes-ont-deja-le-sens-de-la-justice-psychological-science/

 

http://www.rcinet.ca/francais/archives/chronique/tam-tam--reportage-de-lorn-curry/15-10_2011-12-07-la-notion-de-justice-est-elle-inneer/

 

http://www1.alliancefr.com/actualites/le-sens-de-la-justice-serait-innee-chez-lhomme-6022618

 

https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/les-chiens-sensibles-a-l-injustice_5861

Non, ce ne sont pas là des études scientifiques, c'est n'est pas cela  "une preuve". Ce n'est pas cela la science. Ici les protocoles sont douteux et il n' y a absolument pas d'observation cérébrale de ce qui se passe. Nous ne sommes pas dans la science nous sommes dans la manipulation. Une de plus. Un enfant de deux ans est déjà, bien entendu, formaté par son milieu. Quiconque est père, ou mère, le sait. L'enfant commence à être formaté dès sa conception, à l'intérieur même du ventre de sa mère, Napoléon le savait déjà ! Ces expériences ne valent rien elles ne disent rien sur rien, sinon qu'il est possible de formater les représentations de l'enfant dès sa conception. 

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Invité fx.
Invités, Posté(e)
Invité fx.
Invité fx. Invités 0 message
Posté(e)

Cette crispation sur l'ordre symbolique ainsi entendu par Lévi-Strauss et ses épigones vise à verrouiller efficacement toute tentative d'effraction de ce système bien ordonné censé épuiser la totalité des formes de sociabilité humaine possibles. Par lui en effet il devient impossible d'affirmer (ce qui est pourtant le cas) que même si la hiérarchisation des sexes était universellement observée sur la planète et à travers l'Histoire (ce qui est loin d'être le cas), cela ne prouverait aucunement qu'elle soit un indépassable mais simplement qu'elle correspond à un état particulier et provisoire de l'évolution de nos cultures et de nos sociétés. De la même manière, le fait que l'esclavage ait été durant plusieurs millénaires un fait universellement accepté et une pratique normale ne signifie aucunement que l'esclavage ait une valeur ni une signification universelle c'est-à-dire qu'il puisse être considéré comme un invariant structurel, ce que, si l'on chausse les lunettes structuralistes, il devrait être au titre de pratique reposant sur un système de signes marqué par la différenciation et l'opposition fondamentale (elle-même issu du schème linguistique) blanc/noir.

https://genrehistoire.revues.org/769

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
Posté(e)
il y a une heure, pascalin a dit :

Ce qui est juste peut-il être incohérent et déraisonnable ? je ne le pense pas .

Je pense que la cohérence humaine a ses limites devant ce que je nomme "le juste". Mais comprenez-moi, je me suis prononcé sur ce point, la justice des hommes est autre chose que la "chose juste", et je ne fais pas allusion à un sens du juste divin, non, j'entends le terme avec un sens supérieur à l'entendement humain, c'est pourquoi après cette précision, je m'accordais à moi-même et à mon intention intime le caractère "hors sujet".

Qu'entends-tu par "au delà de nos jugements" ? Que ça existe mais nous ne pouvons en avoir connaissance ?

Nous pouvons en avoir probablement une certaine intuition parfois, sinon cela ne servirait à rien d'en parler.

Ou qu'il n'existe quoi que ce soit de juste ou d'injuste ?

Je pense que le "juste" existe et que l'injustice n'est pas son contraire.

Est-ce que de faire souffrir quelqu'un est juste ?

Faire souffrir ne peut être juste en aucun cas, mais la souffrance peut être juste, sans qu'il nous appartienne d'en juger.

 

 

 

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Il y a 4 heures, Quasi-Modo a dit :

Très intéressant, merci pour l'explication.

Dirais-tu - ou serait-ce un abus d'interprétation - que le bonheur des uns fait le malheur des autres (et vice-versa)?

Mais tout cela n'est-ce pas lié à notre condition économique avant tout?

Je ne dirais pas ça. Je dirais que le juste côtoie l'injuste. Le juste étant arbitraire, puisqu'un moyen plutôt qu'une fin, il est injuste par essence, parce qu'il ne peut s'appliquer à tout...

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Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 54ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
54ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)
Il y a 6 heures, Don Juan a dit :

Je pense que la cohérence humaine a ses limites devant ce que je nomme "le juste". Mais comprenez-moi, je me suis prononcé sur ce point, la justice des hommes est autre chose que la "chose juste",

je n'ai jamais prétendu le contraire et le système judiciaire n'est pas parfait loin s'en faut, non pas dans le fait d'appréhender ce qui est juste, car nous en avons la faculté, mais dans la sentence prononcée, qui elle n'est pas toujours juste .

 

 

et je ne fais pas allusion à un sens du juste divin, non, j'entends le terme avec un sens supérieur à l'entendement humain, c'est pourquoi après cette précision, je m'accordais à moi-même et à mon intention intime le caractère "hors sujet".

Ne serait-ce ce pour quoi nous sommes sur Terre, pour la pérennité et celle-ci implique que nous nous préservions.

 

 

Je pense que le "juste" existe et que l'injustice n'est pas son contraire.

J'ai parlé de juste et d'injuste et les injustices sont ce qui n'est pas juste

https://www.littre.org/definition/injuste

https://www.littre.org/definition/injustice

 

Faire souffrir ne peut être juste en aucun cas, mais la souffrance peut être juste

Tu vois que tu as connaissance de ce qui est juste et de ce qui ne l'est pas, et que ça n'a rien de supérieur c'est juste que l'on est programmé pour la pérennité, il faut que l'on survive et donc ne pas se détruire .

Mais en quoi la souffrance pourrait être juste selon toi ?

 

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 3 heures, Henri a dit :

Sont-ce les critères qui font le juste ou le juste qui fait les critères..? 

Un professeur de chant à son élève:

- Maintenant, essaie de chanter l'Ave Maria en atteignant toutes les notes.

La chanteuse s'exécute. Une fois l'interprétation terminée, le professeur dit:

- Ce n'était pas très juste.

Pourrait-on dire que le mot "juste", utilisé après l'exécution, recouvre ici la même signification que l'énumération du critère, faite avant l'exécution ? Le professeur de chant aurait pu dire, au début: "Maintenant, essaie de chanter juste", comme il aurait pu dire, après, "Tu n'as pas atteint toutes les notes", sans que cela ne change le sens de la conversation.

***

Imaginons maintenant une pièce de musique contemporaine pour laquelle le compositeur fournit une partition musicale accompagnée de notes d'interprétation qui intiment la chanteuse à chanter faux, à certains endroits, afin de créer une certaine dissonance. Le chef d'orchestre pourrait alors utiliser le mot "juste" d'une toute autre façon. Peut-être aura-t-il donner à l'interprète des instructions sur le genre de sentiment qu'il s'agit de susciter, ou sur le genre de modulations vocales qu'il s'agit de produire.

***

On peut ensuite se représenter la chanteuse, de retour à la maison, s'assoyant dans son salon, perplexe à la pensée des différents usages du mot "juste", poser la question à son mari, un sympathique philosophe: qu'est-ce que le juste ? Puis-je le connaître ?

Que s'est-il passé pour que ce questionnement lui passe par la tête ? Elle semble désirer trouver une vérité du juste. S'est-elle prise de lassitude à l'idée de devoir alterner entre deux définitions du juste ? Ressent-elle le besoin de donner de l'unité à sa conception du chant ? Se sent-elle éparpillée ? Cherche-t-elle à retrouver le sens profond de sa conviction musicale ? Ou veut-elle élargir ses horizons ? Prendre connaissance d'autres conceptions musicales du juste ? (Elle pourrait avoir posé la question d'une façon maniérée, par pure pédanterie, mais ce cas ne nous intéresse pas.)

Cette recherche identitaire peut certainement être tout à fait légitime. En revanche, il est possible que tout ce questionnement émane de la lassitude dont je parlais plus haut. A-t-elle un moment de vague à l'âme tel qu'elle n'en puisse plus de se jeter dans le particulier de chaque interprétation et qu'elle veuille plutôt, plus ou moins inconsciemment, fuir sa besogne dans les brumes de considérations abstraites ?

***

On peut imaginer deux attitudes différentes au philosophe:

1) Il se lance dans une nomenclature savante des différents usages du juste en musique, en les plaçant dans un contexte historique, en expliquant leur émergence, leur pourquoi, etc.;

2) Il demande à la chanteuse: "cela dépend: de quelle pièce ou de quel auteur parlons-nous ?"

***

Dans le cas no. 1, le philosophe risque d'amener la chanteuse à affiner sa connaissance quant à ses propres préférences en matière de juste musical, à retrouver le sens de son identité d'interprète - ce sens qui a le pouvoir d'en unifier l'oeuvre.

Dans le cas no. 2, le philosophe risque d'amener la chanteuse à sortir de son vague à l'âme et à retrouver le sens du travail, de l'élan vers le particulier.

***

Les critères et le juste viennent ensemble. Ils sont inséparables. Mais l'abondance des critères font un autre juste qui n'est autre que l'abîme où tous les autres viennent se jeter.

Il faut parfois passer par l'abîme pour se donner des critères et partant, le juste. Mais parfois, on ne fait que tomber dans l'abîme.

***

Maintenant, nous avons examiné la situation du point de vue de l'interprétation mais il resterait sans doute le point de vue de la création. Qu'est-ce qui peut pousser le compositeur à faire évoluer sa conception du juste musical ? 

Tout d'abord, il me semble que la question est mal formulée. Le compositeur ne fait pas évoluer sa conception du juste musical. Les propositions qui font intervenir le juste musical ne sont finalement que des instruments de communication entre créateurs et interprètes. Il faudrait donc tout simplement dire que la musique du compositeur évolue. Par suite, sa conception du juste s'adapte à la nouveauté dont est porteuse la musique. Et pourquoi la musique du compositeur évolue-t-elle ? Sans doute parce que les conditions de sa vie évoluent elles aussi.

***

Ici donc, une force obscure qui a certainement une parenté avec l'obscurité de l'abîme dont nous parlions plus haut rend nécessaires les critères et le juste à la fois, en tant qu'instruments de communication. L'obscurité est ici parente mais elle n'est pas identique, de même que l'obscurité vue par les yeux d'un enfant (par exemple celle du placard de sa chambre entrouvert la nuit) est parente mais non-identique à celle qui est vue par les yeux d'un adulte.

Le créateur se perd dans la nuit, embrasse l'obscurité, y trouve peut-être l'extase, tandis que l'homme de la lassitude sombre dans la nuit, hait l'obscurité et y recherche la lumière qui peut annihiler la nuit.

Le juste qui fait les critères risque de relever du deuxième genre. Du premier genre émane plutôt le "juste et les critères", qui s'élèvent graduellement d'un espace de recherche organique.

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Membre, 154ans Posté(e)
Don Juan Membre 2 461 messages
Forumeur expérimenté‚ 154ans‚
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Il y a 9 heures, pascalin a dit :

Mais en quoi la souffrance pourrait être juste selon toi ?

La souffrance est à sa juste place dans la vie, le monde nous touche, et nous touchons le monde, il nous touche avec tout ce qu'il est, nous répondons avec tout ce que nous sommes. Ainsi, le monde peut changer de forme chaque matin, et parce que nous sommes liés par une chaîne d'actions, nous changeons chaque matin avec le monde.

Darwin aurait sûrement dit : comme la fonction crée l'organe, il est important pour la fonction qu'elle en ressente la nécessité. La joie et la souffrance sont une même nécessité, ainsi que tout notre arsenal de communication, d’interdépendance, de sensibilité. Nous sommes le monde, la fourmi est le monde, si la fourmi souffre, le monde souffre avec elle, si le monde souffre, l'homme souffre avec lui et par là souffre aussi avec la fourmi.

Vous semblez encore faire un lien avec l'emploi que je fais du mot "juste" et la ou les justices. Mais il n' y en a pas en vérité. Je pose un regard décalé.

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