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Les dogmes de la science moderne

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TheRealBishop

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 6 minutes, saxopap a dit :

Quelque soit sa destination, l'axiome reste une "propriété" évidente. le dogme étant un choix dont les prélats sont responsables.

Pour les croyants, et spécialement ceux qui professent de façon sincère leur religion, l'existence de Dieu n'est-elle pas à la fois un axiome et un dogme ?

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Membre, SaXo, 104ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
104ans‚ SaXo,
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il y a 13 minutes, Francis-Charles a dit :

Pour les croyants, et spécialement ceux qui professent de façon sincère leur religion, l'existence de Dieu n'est-elle pas à la fois un axiome et un dogme ?

Sorry mais non. la croyance est un acte intime, un chemin. Le dogmatisme ( je pense) ne concerne pas "l'intime conviction". Ces règles seront appliquées et/ou interprétées par les croyants...

L'existence de Dieu n'est pas une " vérité incontestable jusqu'a preuve du contraire". C'est une conviction intime qui n'a pas lieu d'être discutée, au même titre que l'amour que tu portes à ta femme ou tes enfants. rien à discuter, rien à prouver, cela ne regarde que ton affect. 

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 242 messages
scientifique,
Posté(e)
Il y a 1 heure, saxopap a dit :

 

L'axiome est valide jusqu'a preuve du contraire. 

Veux tu bien nous expliquer? Merci ( ainsi que la "longueur du mètre )

 

un axiome est une proposition mathématique indémontrable mais qui est à l'origine d'une mathématiques bien réelle avec théorèmes et conséquences.

le 5° axiome d'Euclide est célèbre : Par un point extérieur à une droite il ne passe qu'une seule parallèle à cette droite" la conséquence est la géométrie "plane" dite d'Euclide en particulier la somme des angles intérieurs d'un triangle vaut 180° parallèle à cette droite.

En conséquence la somme des angles intérieurs d'un triangle est supérieure à 180°.

Pour Riemann il ne passe aucune parallèle  la géométrie fait que la somme des angles est  >180°

tout se passe comme si on évoluait sur une sphère.

 

Pour Lobatchevsky c'est l'opposé il passe une infinité de parallèles ! La somme des angles intérieurs d'un triangle est inférieure à 180°. Tout se passe comme si la géométrie se déroulait sur un hyperboloïde ( coquetier ou selle de cheval)

La géométrie de Riemann est bien vérifiée par les cartographes.

Une carte (plane) est une portion du plan tangent à la Terre.

Essayez de fixer au mur 2 cartes ( Michelin ou IGN) en faisant coïncider les méridiens :  1 méridien coincide mais pas les deux suivants. La Terre est sphérique et aucune carte plane ne peut la couvrir sans déchirure. Donc on triche un peu et on parle de la "projection Lambert et de ses variantes.

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 14 heures, saxopap a dit :

L'existence de Dieu n'est pas une " vérité incontestable jusqu'a preuve du contraire".

Pour un croyant "pur et dur" de n'importe quelle religion l'existence de Dieu n'est pas une vérité évidente et incontestable ? Vu l'engagement qui peut aller jusqu'au radicalisme intégral de certains, je me permets d'avoir des doutes. Et qui a jamais prouvé ou prouvera un jour la non-existence de Dieu ?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 43 minutes, Francis-Charles a dit :

Pour un croyant "pur et dur" de n'importe quelle religion l'existence de Dieu n'est pas une vérité évidente et incontestable ? Vu l'engagement qui peut aller jusqu'au radicalisme intégral de certains, je me permets d'avoir des doutes. Et qui a jamais prouvé ou prouvera un jour la non-existence de Dieu ?

Et qui a jamais prouvé ou prouveras la non existence de la licorne rose invisible ou de la théière de Russel?

la non-existence de Zeus, d'Osiris, d'Athéna, d'Odin, de Thor, de Vénus, de Toutatis, du dieu cheval-poisson celte, de Shiva, de Mythra, de Vulcain etc etc....? (on peut y ajouter tous les dieux ou déesses adorées par l'humanité)

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a une heure, dubandelaroche a dit :

Et qui a jamais prouvé ou prouveras la non existence de la licorne rose invisible ou de la théière de Russel?

la non-existence de Zeus, d'Osiris, d'Athéna, d'Odin, de Thor, de Vénus, de Toutatis, du dieu cheval-poisson celte, de Shiva, de Mythra, de Vulcain etc etc....? (on peut y ajouter tous les dieux ou déesses adorées par l'humanité)

Sans oublier bien sûr le pastafarisme et son Monstre en spaghetti volant... :rolle:

Sinon, pour glisser à nouveau sur le sol scientifique, je pense que tout le monde est finalement d'accord pour dire que certains axiomes sont indubitables alors que d'autres sont acceptés et acceptables jusqu'à preuve du contraire.

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  • 2 semaines après...
Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Le ‎23‎/‎07‎/‎2017 à 22:40, TheRealBishop a dit :

La science moderne s'est définie comme n'ayant aucuns dogmes, je dirais même plus, comme combattant les dogmes.

Cependant cette même science possède bel et bien des dogmes, des idées indiscutables sous peine d'être railler, le ridicule étant la nouvelle arme pour décrédibiliser quelqu'un.

Alors, seriez vous reconnaitre ces dogmes de la science ?

Les sciences dites exactes, mais les autres aussi, fonctionnent au moyen de modèles. Les modèles ne sont pas des vérités en soi. Ces modèles sont scientifiques en ce qu'ils sont falsifiables, c'est-à-dire qu'il est toujours loisible de les infirmer en découvrant une seule observation qui les contredise. Un modèle dit "vrai" est vrai tant qu'il n' a pas été trouvé une seule observation contredisant ce modèle ou cette théorie. Mais dans l'esprit d'un scientifique une observation qui contredise une théorie ou un modèle, fussent-ils en place depuis des siècles est toujours possible, en cela le scientifique n'est pas dogmatique. Enfin je parle là du scientifique versé dans la recherche.

Bien sûr un modèle est fixé comme étant "vrai" tant qu'il permet d'expliquer les faits observés. Par exemple le modèle de l'électron est un modèle utile pour expliquer les traces dans les chambres à bulle. Nous serions tentés de dire et nous le faisons que les traces observées dans une chambre à bulles prouve l'existence de l'électron. En fait cela prouve l'existence de "quelque chose" dont ne savons rien mais, par analogie avec une particule, qui aurait les mêmes effets que ceux observés dans la chambre à bulle, nous concluons à l'existence de l'électron comme particule dotée d'une certaine énergie. En vérité nous ne savons pas si, ce qui "existe", est bien une particule. Mais si c'était une particule dotée de certaines caractéristiques alors nous aurions les effets observés.

Nous devenons dogmatiques si nous affirmons : oui l'électron existe tel que je le décris. Nous restons scientifiques tant que nous disons : si l'électron est une particule dotée de telles caractéristiques alors cela explique tel ou tel phénomène observé.

Nous voyons la différence ente dogmatisme et théorie. Un dogme n'est pas falsifiable (au sens que Popper donne à ce mot) une théorie si.

Mais parfois certains scientifiques deviennent dogmatiques. L'idée que le temps est un absolu a longtemps été un dogme, c'est-à-dire une vérité qu'il était interdit d'enfreindre. C'est en se débarrassant non seulement du temps absolu mais du temps lui-même que les physiciens ont fini par comprendre en quoi les indications données par les instruments de mesure des durées étaient relatives. Mais le retour dans les manuels de physique pour lycéens et étudiants d'expressions comme contraction du temps ou dilatation du temps, même si elles aident l'imaginaire à comprendre ce qui se passe, sonnent le retour d'un dogmatisme récurrent : l'existence du temps comme étant une chose, un objet, donc l'existence du temps comme étant une vérité infalsifiable.

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour et bienvenue à aliochaverkiev.

Je trouve votre texte globalement proche de mes représentations. Quelques questions :

Citation

En vérité nous ne savons pas si, ce qui "existe", est bien une particule. Mais si c'était une particule dotée de certaines caractéristiques alors nous aurions les effets observés.

Est-ce que ce que nous observons existe ? C'est une question métaphysique. Mais le scientifique n'a pour activité que la description d'une réalité. Sans réalité, la science est sans objet. Alors est-ce que ce qui existe est une particule ? La seule question qui se pose, d'après moi, est "ce qui existe se comporte-t-il comme l'objet "particule" que la théorie décrit ?". Je crois que c'est ce que vous vouliez dire, mais je ne suis pas sûr.

 

Citation

L'idée que le temps est un absolu a longtemps été un dogme,

Bizarre de l'écrire. Un dogme est intouchable. Comme vous le dites, on ne revient pas dessus. Alors que pour le temps, on est revenu dessus. Pour ma part, je n'ai pas vu de différence de traitement entre le temps ou les autres objets décrits en physique.

 

Citation

C'est en se débarrassant non seulement du temps absolu mais du temps lui-même

Je n'ai pas connaissance de théories se débarrassant du temps. Parlez-vous de la théorie de la gravitation quantique à boucle ?

 

A+

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a dans votre réponse des éléments polémiques, d'autres qui ne le sont pas.

Débattre sur cette idée : un dogme reste éternellement un dogme c'est, pour moi, désirer jouer. Vous savez aussi bien que moi que les certitudes tombent progressivement au cours de développement de l'histoire des hommes. 

Est-ce que ce qui est observé existe c'est intéressant mais c'est de l'ordre de la métaphysique, pas de la science. La science part du principe que, ce qui est observé, est par définition de l'ordre de la réalité, dans la mesure bien sûr où l'objet observé a le caractère de l'objectivité.

Cela dit, pour moi, même ce que certains appellent apparence, est une réalité, car cela est-là, cela m'apparaît. Tout ce qui apparaît, pour moi, est réalité. Le rêve est réalité. Dieu, même si je n'y crois pas, est une réalité. 

Si je sors de moi et que je plonge dans la vie quotidienne alors je constate que la réalité est ce qui s'impose à nous, sans que l'on y puisse d'abord rien, même si nous pouvons ensuite agir ou réagir. Nous ne nous posons pas de question sur la réalité des objets, dans le sens le plus large du terme, qui s'imposent à nous. La science s'intéresse à la réalité qui s'impose à nous, justement pour nous permettre d'en renverser le pouvoir, ce pouvoir d'agir sur nous malgré nous.

Le temps dont je conteste l'existence n'est pas le temps des physiciens ou des mathématiciens car ce temps-là est tout simplement une durée associée à un mouvement, que ce soit celui des aiguilles d'une horloge ou celui d'une vibration atomique, peu importe. Le temps, considéré comme des indications données par un instrument de mesure existe bien sûr (prudemment dans son petit opuscule sur la théorie de la relativité Einstein se garde bien de partir sur de grandes considérations sur le temps en soi et il limite le temps à des observations relevées sur les horloges, même si ensuite il emploie le mot "temps" par simplification de langage, comme condensation de séries d'observations) . Mais quand je lis certains physiciens (pas tous, loin de là) parler d'un temps qui se dilate ou se contracte en finissant par y croire (ou plutôt en tentant d'y faire croire) cela est navrant; que l'on utilise ce genre d'image pour figurer l'accélération ou le ralentissement d'instruments de mesures d'accord, mais que certains finissent par croire que ces images n'en sont pas mais sont une réalité observable, une réalité objective qui provoquerait l'accélération ou la ralentissement des horloges c'est vraiment irritant. Il n'existe rien de tangible qui s'appellerait : le temps. Il n' y a pas de temps qui se dilate ou se contracte , il y a des horloges qui fonctionnent différemment selon le point de vue et le mouvement propres aux observateurs, selon les champs de pesanteur, etc. Bien sûr je ne parle pas là du temps psychologique, car nous sortirions là du champ de l'objectivité, champ dans lequel je me situe quand je parle ici du temps.

 

Les modèles que pensent les physiciens n'ont pas comme vous le pensez pour fonction de décrire une réalité en soi, ces modèles sont pensés pour décrire des processus observés. Quand Einstein conceptualise le photon (qui fut appelé photon bien plus tard) il ne cherche pas à décrire une réalité en soi, il cherche à se doter d'un instrument conceptuel qui permette de rendre compte de processus observés. En créant ce concept, le photon, en imaginant l'existence d'une particule chargée d'une énergie donné (le quantum) il n'a pas dans son champ de vision mental la description d'une réalité en soi mais la description d'un processus observé, lequel devient explicable à partir de cet objet imaginé. Que cet objet imaginé existe ou pas cela n'intéresse pas d'abord Einstein. C'est un imaginatif. Si un objet imaginé (la théorie) fournit une clé d'explication de phénomènes observés cela suffit au physicien. Cela ne dérange absolument pas un physicien d'identifier la lumière soit à un rayon rectiligne (optique classique) soit à une onde soit à une particule. Il emploie le modèle qui lui convient pour rendre compte de processus réels, de mécanismes observés. 

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 242 messages
scientifique,
Posté(e)

Le principes et les grandes théories qui font l'unanimité ne sont pas des dogmes, mais résultent d'expériences et d'observations dûment consignées et commentées.

Vues de l'extérieur elles apparaissent comme des dogmes, mais vue de l'intérieur avec des arguments logiques et non pas idéologiques, cela ressemble aux axiomes des mathématiques : les conséquences sont logiques.

Mais en sciences, on se plait a admettre qu'une vérité que l'on croyait inébranlable tant qu'elle apparaît logique peut être remise en cause par l'observation et l'expérimentation de faits nouveaux.

Donc le mot "dogme" est absolument inadapté !

 

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aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 4 heures, Répy a dit :

Le principes et les grandes théories qui font l'unanimité ne sont pas des dogmes, mais résultent d'expériences et d'observations dûment consignées et commentées.

Vues de l'extérieur elles apparaissent comme des dogmes, mais vue de l'intérieur avec des arguments logiques et non pas idéologiques, cela ressemble aux axiomes des mathématiques : les conséquences sont logiques.

Mais en sciences, on se plait a admettre qu'une vérité que l'on croyait inébranlable tant qu'elle apparaît logique peut être remise en cause par l'observation et l'expérimentation de faits nouveaux.

Donc le mot "dogme" est absolument inadapté !

 

Si votre intention est d'avoir raison, je vous offre la raison. J'aurais aimé que vous discutiez du fond mais je récolte selon la terre où je viens semer.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 24 242 messages
scientifique,
Posté(e)
Il y a 1 heure, aliochaverkiev a dit :

Si votre intention est d'avoir raison, je vous offre la raison. J'aurais aimé que vous discutiez du fond mais je récolte selon la terre où je viens semer.

je pense que dans le langage courant, le mot "dogmatisme" d'éloigne un peu de la conception du "dogme".

Un dogme, (mot relatif à une religion) est une vérité "absolue" qui ne supporte pas l'exception.

si on réfute un dogme, on devient un hérétique qu'il faut exclure.

Employer le mot dogme en science est une erreur. tout simplement parce que les "principes les plus forts, résultent d'un consensus basé sur des observations incontestables ou des raisonnements dont les conséquences sont prouvées.

Si par la suite d'autres faits sont observés ou d'autres raisonnements logiques conduisent à déclarer "faux ou incomplets les principes antérieurs, il n'y aura pas d'exclusion de leurs auteurs pour hérésie ! Certes il y aura des contre-expériences, des discussions parfois véhémentes, mais seules les résultats expérimentaux trancheront.

ex1 : l'optique. Elle fut avec Newton une pluie de grains lumineux. Puis avec Fresnel ce fut une onde et depuis Einstein elle est les deux à la fois ! Newton avec sa conception énergétique et Fresnel avec sa conception ondulatoire avaient raison chacun pour des raisons différentes. La lumière étant une onde électromagnétique possède les deux aspects et toutes les propriétés de ces deux aspects.

ex2 : l'énergie.  Pour Newton c'est un paramètre qui dépend essentiellement de la vitesse ou des potentialités thermodynamiques du système. Pour Einstein, en plus il faut ajouter une inertie de la masse qui conduit à la relation   delta m = delta E/c². Cela explique à la fois l'énergie des étoiles et l'énergie nucléaire

La physique a certes connu des "révolutions conceptuelles" mais les nouvelles théories ayant été déduites d'expériences incontestables, les physiciens les adoptent parfois en maugréant.

Ainsi Einstein qui était "déterministe" a toujours été rebelle à la mécanique "quantique" et on cite souvent la formule lancée à Niels Bohr : "Dieu ne joue pas aux dés" . (au passage, Einstein était agnostique).

Si j'observe les religions, dans aucune, les hérétiques restent dans la même "chapelle" les dogmes sont exclusifs tandis que que les principes en physique sont plutôt inclusifs !

 

 

Modifié par Répy
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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Je vous en prie, Répy et Aliochaverkiev, ne relancez pas la bataille du dogme contre le postulat, ce n'est là  qu'une affaire de terminologie et d’étymologie. Le meilleur moyen est de s'accorder sur la définition même de ces deux mots et pour cela référez-vous à vos dictionnaires.

J'ai cru comprendre que Répy, que je côtoie parfois, a de ces deux mots la même acceptation que celle que j'ai. Si donc il utilise l'un de ces mots, je sais (ou je crois savoir) de quoi il parle.

Dans son intervention, Aliochaverkiev parle principalement du temps, ce qui ne peut que nous plonger directement dans la métaphysique . Tant de questions peuvent se poser sur ce simple petit mot, dont tout le monde use chacun à sa façon. Est-il pertinent d'imaginer qu'il puisse exister "un temps du monde" ? Ou d'accorder la moindre consistance objective ou réalité au temps ? Les plus grands, de Plotin à Aristote en passant par Augustin, on tous plus ou moins éludé cette question fondamentale conscients qu’ils étaient que le temps ne pouvait être intelligible à la raison.

Mais je vais m’arrêter là car mon intervention risque fort d’être considérée comme un « hors sujet »

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Membre, Posté(e)
aliochaverkiev Membre 1 978 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 9 heures, azad2B a dit :

Je vous en prie, Répy et Aliochaverkiev, ne relancez pas la bataille du dogme contre le postulat, ce n'est là  qu'une affaire de terminologie et d’étymologie. Le meilleur moyen est de s'accorder sur la définition même de ces deux mots et pour cela référez-vous à vos dictionnaires.

J'ai cru comprendre que Répy, que je côtoie parfois, a de ces deux mots la même acceptation que celle que j'ai. Si donc il utilise l'un de ces mots, je sais (ou je crois savoir) de quoi il parle.

Dans son intervention, Aliochaverkiev parle principalement du temps, ce qui ne peut que nous plonger directement dans la métaphysique . Tant de questions peuvent se poser sur ce simple petit mot, dont tout le monde use chacun à sa façon. Est-il pertinent d'imaginer qu'il puisse exister "un temps du monde" ? Ou d'accorder la moindre consistance objective ou réalité au temps ? Les plus grands, de Plotin à Aristote en passant par Augustin, on tous plus ou moins éludé cette question fondamentale conscients qu’ils étaient que le temps ne pouvait être intelligible à la raison.

Mais je vais m’arrêter là car mon intervention risque fort d’être considérée comme un « hors sujet »

Exact azad2B. je me suis demandé pourquoi j'étais exaspéré par certaines réponses et je me suis rendu compte que je ne participais pas de la même culture que mes contradicteurs. C'est d'ailleurs la raison majeure de mes différents, ce fait que je suis issu d'une culture autre que celle de la majorité des Français.

Je m'emploie pas le mot "dogme" dans le sens religieux des chrétiens mais dans son sens philosophique.

Le dogme, pour Kant, est une proposition directement synthétique par concepts, ce qui signifie qu'un dogme (dogma exactement) est une vérité construite sur de seuls concepts purs, qui s'affirme elle même sûre et certaine. Le dogme est donc une vérité déclarée comme telle dans le cadre de la seule métaphysique.

Quand je dis que le temps absolu était un dogme je signifiais que l'idée du temps absolu fut construite sur la seule base de concepts et non sur la base de l'expérience et que c'était un dogme en ce sens qu'il s'imposait à la pensée dans son caractère apodictique. C'est en cela que je disais que le dogme du temps absolu était tombé. Je ne parlais évidemment pas du dogme pris dans le contexte religieux.

Quant à la question du temps je me plaçais sur le seul plan des sciences dites exactes, mathématique et physique. Le temps est une variable comme une autre, associée ou donnée par des instruments de mesure. C'est l'œil rivé à son instrument de mesure que le physicien réfère. Pour lui le temps est avant tout une durée, ou plus exactement une mesure de changement, de mouvement. Tant que le dogme du temps absolu prévalait nul ne pensait qu'il fallait remettre en cause la fiabilité absolue des indications relevées sur une horloge.

Qu'une horloge aille par exemple plus ou moins vite selon qu'elle est plongée dans un champ de pesanteur d'intensité différente est une constatation (une horloge située à 1000 mètres d'altitude ne fonctionne pas à la même vitesse qu'une horloge située à terre). Mais invoquer un temps métaphysique pour expliquer cela ne sert à rien. Non seulement ça ne sert à rien mais pour un physicien cette hypothèse  n'a aucun intérêt scientifique. Pour l'instant nous savons qu'un champ de pesanteur variable agit sur le fonctionnement des instruments de mesure, point barre. Le recours à la métaphysique ou à la religion n'est pas une attitude scientifique. Le scientifique accepte de ne pas connaître certains mécanismes en attendant de les comprendre un jour.

Maintenant que certains scientifiques et non des moindres, je pense à Feynman, tente d'accréditer que le temps est une réalité métaphysique qui agit sur le réel observé c'est là une vanité propre à tous les hommes qui savent et qui cèdent au plaisir de séduire l'autre. La volonté de puissance possède tous les hommes y compris les plus grands scientifiques.

Il reste le temps comme ressenti. Là c'est une autre paire de manche. Le temps tel que Proust en parle. Bien sûr que ce temps là existe mais il existe dans l'intériorité mentale des femmes et des hommes. C'est un autre domaine. Nous sommes ici dans une subjectivité qui interdit d'affirmer des vérités apodictiques, puisque, dès que nous sommes dans la subjectivité, nous entrons dans des mondes inédits, inouïs, les mondes que chacun crée en soi. Nous ne pouvons que juxtaposer la manière dont chacun ressent le temps. Nous sommes alors dans le monde de la création, dans le monde propre à l'activité artistique que chacun entretient en soi, dans son intimité.

 

Modifié par aliochaverkiev
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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 12 heures, azad2B a dit :

Les plus grands, de Plotin à Aristote en passant par Augustin, on tous plus ou moins éludé cette question fondamentale conscients qu’ils étaient que le temps ne pouvait être intelligible à la raison.

Je pense qu'on a quand même une meilleure compréhension du temps depuis les travaux d'Einstein sur la relativité, mais il est vrai que définir (objectivement) ce qu'est le temps une bonne fois pour toutes reste impossible, vu qu'on peut le considérer sous des tas d'angles différents. Le temps d'Einstein est différent du temps vu par la physique quantique, du temps imaginaire proposé par Stephen Hawking et l'on n'a certainement pas fini de tourner autour du pot et de proposer d'autres théories ou points de vue. On pourrait en conclure que chacun a peut-être à la fois un peu raison et un peu tort dans sa façon de voir les choses.

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
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Bonjour.

 

Encore une fois, aliochaverkiev, je vous suis, globalement et selon ce que je comprends de ce que vous écrivez.

Sauf peut-être que vous voyez une différence de traitement (par la science) entre le temps et le reste (par exemple l'espace, l'énergie, etc...). Mais c'est un détail.

 

Sinon :

Citation

Maintenant que certains scientifiques et non des moindres, je pense à Feynman, tente d'accréditer que le temps est une réalité métaphysique qui agit sur le réel observé c'est là une vanité propre à tous les hommes qui savent et qui cèdent au plaisir de séduire l'autre. La volonté de puissance possède tous les hommes y compris les plus grands scientifiques.

N'est-ce pas simplement que Feynman essaye de philosopher ? C'est bien d'avoir un avis et de le donner. Enfin c'est mon avis, que je donne.

A+

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
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C’est vrai aussi qu’il faut se méfier comme de la peste des scientifiques quand ils se mettent à philosopher. Mais on ne peut pas leur en vouloir vraiment, les pauvres n’ont, comme tout un chacun, qu’une seule vie, et il faut au moins une vie entière pour acquérir le droit à porter le nom de philosophe (bien que certains, que je ne citerais pas, s’approprient ce titre sans vergogne).

Heureusement, les physiciens sont sages, et c’est sans états d’âme qu’ils utilisent t dans leurs équations. Ils peuvent même quand les circonstances le permettent, changer t en -t, histoire d’aller faire un tour dans le passé. Chose qu’un philosophe ne peut pas faire.

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Membre, SaXo, 104ans Posté(e)
saxopap Membre 7 391 messages
104ans‚ SaXo,
Posté(e)
Il y a 11 heures, azad2B a dit :

C’est vrai aussi qu’il faut se méfier comme de la peste des scientifiques quand ils se mettent à philosopher.

C'est pourtant eux qui remettent en question de façon permanente leurs certitudes, objet fondamental de la philosophie. ( remettre en question ce qui est évident)

Il y a 11 heures, azad2B a dit :

 

Mais on ne peut pas leur en vouloir vraiment, les pauvres n’ont, comme tout un chacun, qu’une seule vie, et il faut au moins une vie entière pour acquérir le droit à porter le nom de philosophe

En es tu certain? ainsi nos jeunes Platon et Aristote, élèves du merveilleux Socrate ne pouvaient pas être considéré comme philosophe? Lol, il n'y a pas d'âge pour penser juste!

Il y a 11 heures, azad2B a dit :

 

(bien que certains, que je ne citerais pas, s’approprient ce titre sans vergogne).

Heureusement, les physiciens sont sages, et c’est sans états d’âme qu’ils utilisent t dans leurs équations. Ils peuvent même quand les circonstances le permettent, changer t en -t, histoire d’aller faire un tour dans le passé. Chose qu’un philosophe ne peut pas faire.

le "temps de l'esprit" est largement utilisé en physique. je ne comprends pas que tu réduises à ce point les aptitudes des uns et des autres. Je comprends encore moins que tu classes les scientifiques et les philosophes dans des tiroirs aussi distincts. Ils participent tous au progrès social et se respectent . Merci 

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
Posté(e)

Tu as raison, saxopap, ou plutôt, tu aurais eu raison il y a 1000 ou 2000 ans. En ce temps là, étaient philosophes ceux qui avaient pu accumuler la presque intégralité du savoir de leur époque. Médecins, mathématiciens, alchimistes, astronomes, astrologues, physiciens, ils étaient tout cela. Ces temps sont révolus; comme je le disais plus haut, il faut maintenant une vie entière pour émerger du lot des savants et encore, en se cantonnant dans une seule discipline. C’est vrai aussi qu’il n’y a pas d’âge pour penser juste et rien n’interdit de penser qu’il puisse exister en Amazonie un chasseur de mygale, illettré qui aurait du Monde une vision tout à fait conforme à la réalité (si ce mot, a un sens). Mais voilà, comme le disait Pasteur : « dans le domaine de la science, le hasard ne favorise que les esprits qui ont étés préparés ».

Et puis, n’étant moi-même, ni physicien, ni philosophe, je ne fais que me cantonner dans le rôle du Candide qui voudrait bien savoir, et cela en faisant le moins d’effort possible. (J’habite en Corse, ne l’oublies pas :smile2: ) Et ce rêve  de savoir avec un minimum d’effort, vient chez moi de cette idée puérile que le Monde, dans son intégralité, devrait pouvoir s’expliquer le plus simplement possible.

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Membre, Posté(e)
Francis-Charles Membre 3 995 messages
Baby Forumeur‚
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il y a 5 minutes, azad2B a dit :

Et puis, n’étant moi-même, ni physicien, ni philosophe, je ne fais que me cantonner dans le rôle du Candide qui voudrait bien savoir, et cela en faisant le moins d’effort possible. (J’habite en Corse, ne l’oublies pas :smile2: ) Et ce rêve  de savoir avec un minimum d’effort, vient chez moi de cette idée puérile que le Monde, dans son intégralité, devrait pouvoir s’expliquer le plus simplement possible.

"Nous sommes de l'étoffe dont sont faits les rêves, et notre petite vie est entourée de sommeil."

William Shakespeare

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