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Peut-on vraiment se passer de métaphysique?

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Invité Quasi-Modo

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 4 minutes, deja-utilise a dit :

Et cette curiosité aura la fâcheuse tendance à nous pousser à nous demander pourquoi, et tôt ou tard un profond malaise s'en suivra, car nous finirons par buter contre un obstacle, un point incompressible, cet état on le voit bien plus nettement chez le jeune enfant, qui nous questionne sans cesse, jusqu'au jour où nous ne savons plus quoi lui répondre ou à côté de ses attentes, mais lui il a toujours besoin de résorber son questionnement, ce qui le perturbe, ce qui l'angoisse, qui le dérange, alors il en vient naturellement à construire un édifice explicatif de bric et de broc, qui rend le(son) monde compréhensible, intelligible, ayant un sens, une signification, déjà à son petit niveau, mais les adultes que nous sommes, n'avons pas vraiment créé de rupture avec cette façon de faire pour faire cesser le trouble, lorsque cela a marché dans notre tendre enfance; comme en toute chose, lorsque l'on tient une recette gagnante on a une forte propension à la reproduire, on peut aussi simplement parler de conditionnement, de type opérant, ou dit autrement, un auto-conditionnement.

Et je suis d'accord avec toi. Je rappelle simplement que le fait de se poser la question ne veut pas dire qu'une réponse existe, trop persuadés que nous sommes qu'il doit y en avoir, sans quoi tout ceci perdrait le sens que nous aimerions que cela ait. Or, toute question dont la réponse n'existe pas ou à laquelle il n'est pas possible de répondre tend à en faire une fausse question, quand bien même nous construisons, en effet, une réponse qui tend à nous convenir personnellement.

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
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Et bien on peut dire que vous êtes pires qu'une marmite sur le feu! : il suffit de tourner un peu le dos et ça déborde de vos cervelles en ébullition... :smile2:

Je repasserai donner mon avis sur certains passages de la discussion. En attendant, bonne fête des pères!

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 22 minutes, Quasi-Modo a dit :

Et bien on peut dire que vous êtes pires qu'une marmite sur le feu! : il suffit de tourner un peu le dos et ça déborde de vos cervelles en ébullition... :smile2:

Je repasserai donner mon avis sur certains passages de la discussion. En attendant, bonne fête des pères!

Merci, c'est gentil....:happy:

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Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Jedino a dit :

Et je suis d'accord avec toi. Je rappelle simplement que le fait de se poser la question ne veut pas dire qu'une réponse existe, trop persuadés que nous sommes qu'il doit y en avoir, sans quoi tout ceci perdrait le sens que nous aimerions que cela ait. Or, toute question dont la réponse n'existe pas ou à laquelle il n'est pas possible de répondre tend à en faire une fausse question, quand bien même nous construisons, en effet, une réponse qui tend à nous convenir personnellement.

Oui mais attention, comment d'une part saurait-on qu'il n'existe pas de réponse avant ou même alors que la question se pose, comment d'autre part se débarrasserait-on pour autant du questionnement, et enfin plus radicalement ces questions, au sens qui nous intéresse ici, en sont précisément parce qu'il n'y a pas de réponse ou de solution. 

Le bricolage dont parle DU et qui s'observe admirablement chez l'enfant s'appelle en termes anthropo la pensée sauvage. La question aujourd'hui, ce qui pose problèmes véritablement, est la place et le devenir de cette pensée sauvage : elle n'en a plus, de place, elle ne peut plus aboutir qu'en des "réponses qui nous satisfont personnellement." 

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
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il y a 45 minutes, Petitpepin a dit :

Oui mais attention, comment d'une part saurait-on qu'il n'existe pas de réponse avant ou même alors que la question se pose, comment d'autre part se débarrasserait-on pour autant du questionnement, et enfin plus radicalement ces questions, au sens qui nous intéresse ici, en sont précisément parce qu'il n'y a pas de réponse ou de solution. 

Le bricolage dont parle DU et qui s'observe admirablement chez l'enfant s'appelle en termes anthropo la pensée sauvage. La question aujourd'hui, ce qui pose problèmes véritablement, est la place et le devenir de cette pensée sauvage : elle n'en a plus, de place, elle ne peut plus aboutir qu'en des "réponses qui nous satisfont personnellement." 

Tu as raison, dans l'absolu, toute question peut avoir une réponse. Dans l'absolu, donc, tout questionnement peut atteindre sa fin, à savoir être élucidé par quelques raisons ou raisonnements. Mais dans les faits, toutes nos questions ne le sont pas, et c'est là que je vois la différence qui peut être faite entre, d'une part, la question à un problème observé, relativement concret et, d'autre part, un problème supposé et relativement abstrait. Autrement dit, et il est sans doute plus juste de le dire ainsi, ce n'est pas que les questions sont sans réponses, c'est que les moyens pour y apporter une réponse (positive ou négative) sont au mieux inconnus, au pire inexistants. Nos seules armes sur ces problèmes restent notre raisonnement, mais notre raisonnement pur, métaphysique, ne suffit pas à apporter une réponse qui puisse faire consensus.

Pour être plus clair : lorsque nous nous demandons si une énergie noire existe, c'est là une spéculation faite sur le constat très simple que nous avons un problème irrésolu et que rien en l'état de nos connaissances ne permet de l'expliquer. Le problème est ici concret, à savoir qu'il est observable/observé ou, éventuellement, déductible d'une théorie (typiquement, les questions qui se posent sur ce qui se passe dans un trou noir) et, surtout, sa réponse sera tout aussi concrète. Un problème abstrait, que j'appellerais plus volontiers questionnement, au contraire, est davantage de l'ordre de l'existentiel : pourquoi la vie est-elle apparue ? Pourquoi l'humanité est-elle apparue ? Quel est son rôle ? Quel est mon rôle en son sein ? Toutes ces questions, ce sont en effet des constats, observables, généralement sans le moindre fondement théorique et dont la réponse ne pourra pas être concrète. Que je le justifie par une quelconque croyance personnelle ou collective, le degré de vérité de cette réponse n'atteindra jamais celle à laquelle la science prétend lorsqu'elle étudie le monde physique.

Après, et je m'exprime peut-être mal, la pensée sauvage, comme tu l'appelles, n'est pas illégitime et a tout à fait sa place dans nos existences puisqu'elle semble y être nécessaire. Toutefois, il n'est pas correct de penser que la réponse que nous formulons à de telles questions peut être aussi exacte, c'est-à-dire universellement vraie, qu'une réponse plus "froide" que la science pourrait formuler sur des problèmes plus "froids".

D'autre part, avoir des questions existentielles ne signifie pas qu'elles soient correctes car, en réalité, elles sont infinies. Elles sont infinies pour la raison simple qu'elles font des constats et questionnent ces constats, et ne s'appuient en rien sur des problèmes résolubles, le fameux "comment." Le "pourquoi" entend donner du sens à une question qui n'en a peut-être pas, et il entend un problème qui n'en est peut-être pas un. C'est toute la différence que j'y vois, mais je ne sais pas si je suis clair.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

A la question " peut-on se passer de la métaphysique ?", je réponds, oui, et d'ailleurs la plupart des gens s'en passent trés bien, il est vrai que la religion n'y incite pas trop.

On pourrait peut etre se demander plutot, a partir de quand ne peut-on plus se passer de la métaphysique.

 

Le sens le plus courant de la métaphysique c'est la question du fondement, qu'est ce qui est sous jacent, premier.

Si Nietzsche n'a pas fait de métaphysique c'est qu'il a jugé vain toutes tentatives d'explications ( quoique avec la notion de l'éternel retour"...) il a préféré se concentrer sur ce qui pouvait rendre l'homme heureux et dénoncer ce qui l'affaiblissait.

 

On peut raisonner de deux manières:

- Les choses sont ce qu'elles sont, elles ne changeront pas, alors qu'est ce que je fais, de quelle manière faut-il vivre ? (pas de métaphysique)

-J'ai besoin du sens pour vivre, il me faut donc découvrir si les choses ont un fondement, une justification ( métaphysique ), est ce que ça vaut la peine.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Le 17/06/2017 à 08:45, hdbecon a dit :

Ton prosaïsme décrit parfaitement la condition métaphysique humaine. Nous naissons, vivons, mourons avec ces questions, malgré nous. Il existe une autre question métaphysique fondamentale à poser : si nous avions les réponses, comment vivrions-nous..?

En les oubliant !

Il suffit de se dire que les réponses si on les a, on ne les a pas quand même !

Je fais mon méaculpa je n'ai lu qu'une partie de la première page. Je suis sûr que sur les autres y'avait des choses intéressantes.

Quand j'ai lu le sujet, j'y ai tout de suite pensé à une réponse.

 "Peut-on de passer le la métaphysique". c'est bien ça ?

Je procède par substitutions pour le comprendre. La métaphysique a ça de bien qu'elle a gardé tout son potentiel étymologique. "Au delà de la Nature" ou du réel !!! on dirait une série TV d'anticipation ! Ce qui est au delà de la nature, de la réalité matérielle, on pige ça tout de suite. On y entrevoit tout de suite les religions, le magnétisme, l'astrologie, et, et et... la magie ! Et : le végétarisme, le végétalisme, l'écologie ! le ... (là j'hésite!) LE DEVELOPPEMENT DURABLE ! En fait, la métaphysique, dans un monde (le notre) qui est devenu hyper rationnel, hyper scientifique, hyper précis, la métaphysique, ce qui est au delà de la nature (autrement dit de la vie ordinaire !) c'est l'irrationnel, le flou, l'incertain, l'indécis.

Tout ce qui est irrationnel, flou, incertain, indécis, choquant, incompréhensible EST métaphysique !

L'obésité est métaphysique, l'anorexie aussi ! Le désir, l'est ! L'ambition ! Le caprice ! Le FN ! "Ni de droite ni de gauche", c'est métaphysique !... la métaphysique c'est l'envie de ne plus chercher à comprendre.

Donc oui, l'homme (l'humain) a besoin de métaphysique parce qu'il est persuadé, se persuade lui-même qu'elle est une porte ouverte sur sa liberté. C'est faux ? Bien sûr ! Mais en matière psychologique, la vérité absolue n'a pas de sens. Puisque être libre c'est se sentir libre.

Si on se sent libre sans l'être, on l'est quand même ! C'est ça la métaphysique.

DDM avait bien vu "qu'au début", la raison était l'essence de la métaphysique. Dans un monde irrationnel, l'au delà du monde c'était la raison. Maintenant après une longue hégémonie de l'esprit scientifique c'est le contraire.

Il n'empêche que les assoiffés d'irrationnels risquent d'être les victimes de "gourous" bigrement réalistes. En religion, en politique... Je me méfie de l'irrationnel servi à la louche. Qu'il soit Daesh, En Marche, ou garanti sans gluten.

"Métaphysique", c'est un synonyme de "spiritualité" : ça ne veut strictement rien dire !

Modifié par Blaquière
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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
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Je n'adhère pas à ton développement. Bien au contraire, la métaphysique c'est chercher toujours plus loin au delà des apparences, des pseudos solutions/explications, des résignations...S'arrêter à un principe ou à une/des conviction(s) est, en l'état actuel du savoir , contraire à la métaphysique. Elle est par nos questionnements , nos doutes et nos possibles provisoirement envisagés et elle le serait même sans.

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
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il y a 41 minutes, Blaquière a dit :

"Métaphysique", c'est un synonyme de "spiritualité"

Pas forcément, il y a bien d'autres problèmes métaphysiques qui se posent à nous ( bon, disons à certains) qui ne relèvent pas de la spiritualité. Sauf à tout ramener à "Dieu"....l'univers, les univers en fait, soulèvent des questions métaphysiques plutôt de l'ordre de la physique et de la compréhension ( incompréhension en l’occurrence) des origines et des systèmes que du spirituel.

Chercher à comprendre ces systèmes n'équivaut pas à chercher des solutions spirituelles, loin s'en faut.

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)
il y a 56 minutes, Blaquière a dit :

Il n'empêche que les assoiffés d'irrationnels risquent d'être les victimes de "gourous" bigrement réalistes. En religion, en politique... Je me méfie de l'irrationnel servi à la louche. Qu'il soit Daesh, En Marche, ou garanti sans gluten.

:mef2:...Avec Daesh et avec sa connotation d'extrémisme religieux comme exutoire, solution de certains désespérés victimes de  "gourous bigrement réalistes" je peux suivre ton raisonnement..mais Macron et le sans gluten,, 'faut pas pousser non plus ! 

Pour Macron, n'étant pas en section politique je m’abstiendrai de tout commentaire hors qu'il soit le fruit bien matériel et pas du tout métaphysique de trente années de gouvernements précédents ( à tort ou à raison, 'm'en fous). Mais , tu vois, si tu me fais bouffer du gluten, alors , dans les 10 heures qui suivent tu vas me trouver par terre, évanouie. La gueule éclatée au sol ( déjà expérimenté), je te promets que ça n'a rien de métaphysique, sauf à se dire "et si je ne m'étais pas réveillée ?".

Modifié par Petit pois
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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 822 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Il y a 7 heures, Petit pois a dit :

Pas forcément, il y a bien d'autres problèmes métaphysiques qui se posent à nous ( bon, disons à certains) qui ne relèvent pas de la spiritualité. Sauf à tout ramener à "Dieu"....l'univers, les univers en fait, soulèvent des questions métaphysiques plutôt de l'ordre de la physique et de la compréhension ( incompréhension en l’occurrence) des origines et des systèmes que du spirituel.

Chercher à comprendre ces systèmes n'équivaut pas à chercher des solutions spirituelles, loin s'en faut.

Je te fais une grosse bise !

Pour ce qui est du gluten, je te suis !

Je sais qu'il y a des gens vraiment allergiques au gluten, et pour eux c'est un vrai problème. j'ai une copine dans ce cas et je sais un peu ce que c'est, mais la "métaphysique" c'est (irrationnel) c'est  la généralisation illégitime du problème. On fait du "non gluten" (j'aurais pu dire autre chose) une vertu. C'est effectivement une vertu (une nécessité vitale) pour un ou deux pour cents des gens. C'est absurde, si le gluten ne te fait pas de mal, ça n'a aucun intérêt de manger sans gluten. ça devient un argument de vente sur des produit. Moi, j'en ai rien ç cirer du gluten, mais quand je vois sur un produit "sans gluten", qu'est-ce que je dis ? Ah oui ! ça c'est bien "sans gluten" ! ça fait très "développement durable" ! Très réchauffement de la planète !  Tu vois ? C'est ça la métaphysique : ça ratisse large ! Tiens, la métaphysique, c'est... le "réchauffement durable " !

Je dis n'importe quoi : c'est l'inspiration !

Vous avez la chance d'assister à une création poétique en direct ! Moi je dis, et vous, débrouillez-vous de lui trouver du sens...

(Non je blague !)

Le sens de la vie, c'est une question métaphysique , Peut-être, mais c'est une question de repus. Pour ce qui est de la question de la vie, j'en reste plutôt à celle de la survie.

Pourquoi je suis sur terre ? Pour essayer de survivre au mieux et le plus longtemps possible. Est-ce que c'est de la métaphysique, ça ?

Est-ce que j'ai une "mission" ? Un but ? OUI ! Est-ce que j'ai les capacités pour les réaliser ? OUI ! Mais tout le monde s'en fout !

(Et moi aussi -à la limite !- )

Citation

Pour le sans gluten faut pas pousser non plus ?

Mais oui ! (je vois que tu as compris)! Moi, mon métier c'est de pousser justement, jusqu'à ce que ça tombe !

Modifié par Blaquière
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Invité
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Invité
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Il y a 18 heures, Blaquière a dit :

En les oubliant !

Le peut-on..?

Je pense que la simple faculté de penser fait de l'homme une créature métaphysique. " Je est un autre." Rimbaud nous indique que l'homme est plus grand que lui-même. "Je pense donc je suis." Descartes nous indique que l'homme est une créature métaphysique, qui choisi de s'affirmer comme tel ou non: "Je suis", du verbe être : je m'accomplis. "Je suis", du verbe suivre, je choisis la passivité.

On peut à nouveau évoquer la première phrase de la métamorphose de Kafka, dont on a jamais fini d'épuiser la richesse de l'œuvre :

"Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin, au sortir de rêves agités, il se trouva dans son lit métamorphosé, en un monstrueux insecte (...) Qu'est-il advenu de moi..?

Si l'homme ne prends pas en compte sa composante métaphysique, alors il n'est pas différent de l'animal, il ne vit que pour l'instant. C'est tout le génie du christianisme d'avoir proposé une métaphysique en miroir, où Dieu s'accomplit en l'homme, et l'homme s'accomplit en Dieu, au delà de la doctrine morale et religieuse, dans l'absolu...

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
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Posté(e)
il y a 56 minutes, hdbecon a dit :

Le peut-on..?

Je pense que la simple faculté de penser fait de l'homme une créature métaphysique. " Je est un autre." Rimbaud nous indique que l'homme est plus grand que lui-même. "Je pense donc je suis." Descartes nous indique que l'homme est une créature métaphysique, qui choisi de s'affirmer comme tel ou non: "Je suis", du verbe être : je m'accomplis. "Je suis", du verbe suivre, je choisis la passivité.

On peut à nouveau évoquer la première phrase de la métamorphose de Kafka, dont on a jamais fini d'épuiser la richesse de l'œuvre :

"Lorsque Gregor Samsa s'éveilla un matin, au sortir de rêves agités, il se trouva dans son lit métamorphosé, en un monstrueux insecte (...) Qu'est-il advenu de moi..?

Si l'homme ne prends pas en compte sa composante métaphysique, alors il n'est pas différent de l'animal, il ne vit que pour l'instant. C'est tout le génie du christianisme d'avoir proposé une métaphysique en miroir, où Dieu s'accomplit en l'homme, et l'homme s'accomplit en Dieu, au delà de la doctrine morale et religieuse, dans l'absolu...

C'est certainement bien stupide et prétentieux de ma part, mais je me suis toujours dit au sujet de cette affirmation : il faut aussi et avant tout être pour pouvoir, ensuite, penser. Genre "je suis donc je peux penser,et là alors, si je pense, je suis" . Mais un "je suis" beaucoup plus basique, primaire/primitif. En gros, pas besoin de penser pour être, même si seule la pensée te permet de savoir que tu es... f-0-073.gif?w=550

 

(Punaise ! je n'aurais jamais du m'aventurer par ici, y'a surchauffe, en plus de la canicule ! )

 

"Si l'homme ne prends pas en compte sa composante métaphysique, alors il n'est pas différent de l'animal, il ne vit que pour l'instant. C'est tout le génie du christianisme d'avoir proposé une métaphysique en miroir, où Dieu s'accomplit en l'homme, et l'homme s'accomplit en Dieu, au delà de la doctrine morale et religieuse, dans l'absolu..."

Et c'est là qu'il peut vivre en animal, au jour le jour. :mouai:

 

 

 

Il y a 12 heures, Blaquière a dit :

Le sens de la vie, c'est une question métaphysique , Peut-être, mais c'est une question de repus. Pour ce qui est de la question de la vie, j'en reste plutôt à celle de la survie.

Pas sûr : les peuples les plus démunis, tout occupés à juste survivre ont aussi des Dieux qu'ils vénèrent. Il me semble même (ni source ni certitude) que ce sont les plus miséreux qui ont une fervente croyance quelle qu'elle soit. Ces croyances justifient leurs souffrances terrestres et se limitent à les rassurer sur l'échec de leurs tentatives de survie. Certes, ils ont peut-être moins de questions existentielles sur l'univers et son fonctionnement....

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Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
Il y a 22 heures, Jedino a dit :

Tu as raison, dans l'absolu, toute question peut avoir une réponse. Dans l'absolu, donc, tout questionnement peut atteindre sa fin, à savoir être élucidé par quelques raisons ou raisonnements. Mais dans les faits, toutes nos questions ne le sont pas, et c'est là que je vois la différence qui peut être faite entre, d'une part, la question à un problème observé, relativement concret et, d'autre part, un problème supposé et relativement abstrait. Autrement dit, et il est sans doute plus juste de le dire ainsi, ce n'est pas que les questions sont sans réponses, c'est que les moyens pour y apporter une réponse (positive ou négative) sont au mieux inconnus, au pire inexistants. Nos seules armes sur ces problèmes restent notre raisonnement, mais notre raisonnement pur, métaphysique, ne suffit pas à apporter une réponse qui puisse faire consensus.

Je pense à toute une bordée de questions qui échappent à ceci. Et d'où viennent nos questions ? La question "que se passe-t-il dans un trou noir", j'ai souvenir de discussions le soir couché, sous les étoiles à l'aborder. Mais non pas parce que ce serait un problème concret - ça ne l'est pas du tout pour nous néophytes, au mieux amateurs (mais jamais dans un rapport immédiat aux dispositifs (dont théoriques) qui, en rendant ce problème effectivement accessible en définissent aussi très rigoureusement la réalité : la "condition" réelle du problème). Simplement il existe, ce questionnement, autour de nous et, quel que soit l'origine et les modalités de sa présence et représentation par nous, nous nous en sommes saisis.

Le regard porté vers le ciel et le sentiment qui l'accompagne - sentiment... pas le même pour tous a priori, mais le fait de ce que déclenche cette perspective-là, ce sentiment, les réflexions et questionnements ou même fantasmes qu'il inspire ont ils plus ou moins de valeur selon qu'ils aboutissent à une certitude universelle ?

Mais ce n'est pas même à ce genre de questions que je pensais. Plutôt aux dilemmes moraux et éthiques, aux choix de vie, aux décisions (politiques, etc.). Tu évoquais plus tôt le fait de vivre la réponse apportée par telle ou telle philosophie, plutôt que de la formuler abstraitement. Ceci évoque de mon côté le fait de vivre les questions apportées par l'existence et dont la résolution implique quelque chose (le futur, un choix) qui par définition n'est pas et ne se pose pas d'abord comme présent ou accessible mais justement comme, problématique... D'où le questionnement, d'où la recherche, d'où aussi qu'on "vive" la réponse, ça part de là. Il est donné avec le "problème" de n'être pas résoluble, ou pas dans ce sens, comme tu l'indiques plus bas. Ces problèmes existent. Que faire alors ? Peut-on se passer de métaphysique ?

Il y a 22 heures, Jedino a dit :

Après, et je m'exprime peut-être mal, la pensée sauvage, comme tu l'appelles, n'est pas illégitime et a tout à fait sa place dans nos existences puisqu'elle semble y être nécessaire. Toutefois, il n'est pas correct de penser que la réponse que nous formulons à de telles questions peut être aussi exacte, c'est-à-dire universellement vraie, qu'une réponse plus "froide" que la science pourrait formuler sur des problèmes plus "froids".

La pensée sauvage est mise en question d'une façon inouîe dans nos milieux de vie (le système tend par lui-même à la neutraliser, et l'instrumentalise). Mais elle existe. Ceci est source d'un grand malaise je crois.. Mais c'est hs.

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
il y a 3 minutes, Petit pois a dit :

C'est certainement bien stupide et prétentieux de ma part, mais je me suis toujours dit au sujet de cette affirmation : il faut aussi et avant tout être pour pouvoir, ensuite, penser. Genre "je suis donc je peux penser,et là alors, si je pense, je suis" . Mais un "je suis" beaucoup plus basique, primaire/primitif. En gros, pas besoin de penser pour être, même si seule la pensée te permet de savoir que tu es... f-0-073.gif?w=550

 

(Punaise ! je n'aurais jamais du m'aventurer par ici, y'a surchauffe, en plus de la canicule ! )

 

"Je pense là où je ne suis pas." .

Ce que tu "pressens" c'est que la pensée n'est pas la source ( je ne suis pas parce-que je pense), mais qu'elle est topologiquement en dehors de l'être tout en y prenant racine. Un truc comme ça...:mef2:

 

 

 

 

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Invité Petit pois
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Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
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à l’instant, ping a dit :

 

Voilà, un truc comme ça ( 'prends pas cet air, ça me vexe :sleep:)....disons que "être" ne nécessite pas de penser. Alors que penser nécessite "d'être" en amont. Etre au sens "exister", "être né"....même si Pascal parlait de l'humain, même si je ne saurai contester son raisonnement, il n'empêche que sans être il n'y a pas de pensée possible. ( je dis de grosses âneries ?  f-0-151.gif?w=550)

...mais nous nous éloignons du sujet initial. 

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Membre, 55ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)
à l’instant, Petit pois a dit :

Voilà, un truc comme ça ( 'prends pas cet air, ça me vexe :sleep:)....disons que "être" ne nécessite pas de penser. Alors que penser nécessite "d'être" en amont. Etre au sens "exister", "être né"....même si Pascal parlait de l'humain, même si je ne saurai contester son raisonnement, il n'empêche que sans être il n'y a pas de pensée possible. ( je dis de grosses âneries ?  f-0-151.gif?w=550)

Non, du tout, au contraire, je suis d'accord avec ça. Le moi, ( ce avec quoi nous interpretons, imaginons le monde) a tendance à se percevoir comme le soi ( l'être, la totalité), ce qu'il n'est pas. Donc quand je dis je, je parle de moi, mais pas de qui je suis. :p

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)
Le 16/06/2017 à 20:19, Petit pois a dit :

Comme dit plus haut, j'aimerais bien me passer de toutes ces questions sans réponse parce que ces non réponses génèrent angoisse et/ou anxiété pour moi, et cependant elles se posent/s'imposent à moi !

Pour conclure , je dirai que oui, on pourrait s'en passer puisqu'en l'instant la métaphysique n'engendre que questions, suppositions mais sur ces suppositions, d'autres questions....ça me fout le vertige et c'est un ressenti très inconfortable.

( pardon aux "philosophes pour mon post très prosaïque :sleep:)

En même temps cette incertitude omniprésente montre que tu as assez bien cerné l'enjeu à mon avis : il en va de toute conception du monde, de toutes les pensées humaines ainsi que de leurs limites...

Le 17/06/2017 à 12:16, ping a dit :

Les questions métaphysiques etant définitivement sans réponse, qu'est-ce qui pousse l'humain à se les poser? Ben, l'illusion qu'il peut capturer le réel dans la cage du savoir. Tu peux puiser de l'eau d'un fleuve, ce que tu auras dans ton seau ne sera jamais le fleuve, mais qu'un peu de flotte.

Attention à ne pas confondre religion et métaphysique parce que j'ai l'impression que la confusion est omniprésente et implicite chez certains. Ou alors c'est la définition de la métaphysique qui pèche.

Comment comptes-tu (dé)montrer que toutes les questions métaphysiques seraient définitivement sans réponse (sans faire de la philosophie, donc de la métaphysique!) ?

Toute explication véritable implique déjà une forme de métaphysique (comme dans les sciences!).

Le 16/06/2017 à 19:42, Jedino a dit :

Deux définitions existent pour la métaphysique. Parlons-nous de celle qui consiste à poser, finalement, des questions existentielles, du type pourquoi la vie, l'Univers, etc. ? Ou bien parlons-nous de la spéculation théorique (conjectures, hypothèses) propre à toute science cherchant à comprendre un problème qu'elle a pu observer ?

Je pense que cette distinction ne tient pas jusqu'au bout, tout comme hdbecon te l'a aussi fait remarquer.

Si j'ai bien compris, tu souhaites valoriser ce que tu appelles la "spéculation théorique", que tu vois notamment à l'oeuvre dans les sciences, face aux questionnements existentiels associés plus ou moins consciemment à la religion, sans voir que les deux questionnements se recoupent. Max Planck par exemple dont je me sens plutôt proche sur cette question écrivait :

“Both religion and science need for their activities the belief in God, and moreover God stands for the former in the beginning, and for the latter at the end of the whole thinking. For the former, God represents the basis, for the latter – the crown of any reasoning concerning the world-view.”

"La religion est la science ont besoin de la croyance en Dieu dans leurs activités, de plus Dieu se tient pour la première à l'origine, pour la seconde à la fin du processus de la pensée. Pour la première Dieu représente la base, pour la seconde, le couronnement de tout raisonnement concernant la vision scientifique du monde."

Modifié par Quasi-Modo
Mauvaise traduction
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Les pierres savent-elles qu'elles existent ? Qu'est ce qui existe pour les pierres ?

Exister est un terme qui n'a de sens que pour la pensée.

C'est la pensée qui dit ce qui existe ou non.

 

Pour Schopenhauer par exemple, le monde est non seulement représentation mais aussi volonté.

 

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Rien ne prouve encore que les pierres pensent que je sache ( et d'ailleurs pourquoi pas, en métaphysique les possibilités sont aussi infinies que l'imagination de chacun). Cependant, elles sont. Je n'ai jamais dit qu'il suffisait d'être ( en occurrence une pierre) pour être capable de penser. je dis seulement que pour penser il faut déjà être.

Après, si ça te fait plaisir, rien n'existe, tout est illusion, tout est représentation et pourquoi pas ? A chacun ses délires métaphysiques.

 

La prédiction d'ondes gravitationnelles d'Einstein est en passe d'être démontrée, elle sera peut-être sujet à réajustement dans l'avenir...en  attendant ce qui pouvait paraître comme une volonté représentative est devenue réalité.

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