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Pensée obscure 3


Titsta

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 35 352 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)
il y a une heure, Titsta a dit :

La question du sens de la vie est assez troublante.

Note que je n'ai pas spécifiquement parlé "d'échec", même si cette notion est assez prégnante dans le sentiments que j'essaye de développer. ( d'où le fait que je ne l'ai pas invalidé quand vous parler d'échec )

Se rendre compte, après de nombreux efforts, que notre vie n'a pas de sens est aussi, à mon avis, une manière de se rendre compte qu'on l'a foutu en l'air. Pas nécessairement, mais sommes nous assez sage pour avoir toujours vécu l'instant, sans jamais considérer être passé à côté de quelque chose qui aurait nécessité de nous investir un peu plus dans le temps ( un couple, un enfant… )

 

Mais c'est vrai que ce sens que nous lui donnons peut aussi changer en cours de vie, d'où le sentiment de basculement lors de cette prise de conscience.

Je crois que tu touches à quelque chose d'important avec cette notion du "sens" que nous donnons à nos vies.

 

Nul besoin d'efforts ou de sensation d'échec(s) pour penser que la vie n'a aucun sens.

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)
il y a 22 minutes, Mite_Railleuse a dit :

Nul besoin d'efforts ou de sensation d'échec(s) pour penser que la vie n'a aucun sens.

Je pensais aux jugements que nous pourrions poser, à postériori, sur les efforts et sacrifices passés, après une prise de conscience de l'absence de sens de notre vie.

La vie foutu en l'air n'est pas forcément celle du présent et de notre avenir, il peut aussi s'agir de notre vie passée jusqu'alors.

 

il y a 28 minutes, Gouderien a dit :

C'est sympa, les images de chatons. En tous cas je préfère ça à tes pensées nauséeuses. Il y a beaucoup de gens qui se croient maudits, qui en fait sont juste cons (rassure-toi, je me compte dans le lot).

ça ne me rassure pas, et je ne le pense pas. ^^

Mais si j'aime (aussi) les chatons, je ne suis pas un ange pour autant, et n'essaye pas de paraître en être un. Il est vrai que, contrairement à beaucoup, je peux aussi m'exalter devant la prise de conscience de la noirceur de notre propre humanité. Je le revendique et l'assume. C'est mon côté démon.

Je serais peut être difficile à suivre sur ce chemin. Mais je n'y vois pas nécessairement une tare ou une malédiction. Je pense que notre imperfection et nos noirceurs sont aussi une des plus belles choses que nous possédions : notre humanité même, dans toute sa crasse et son imperfection.

Et si je penses que nous sommes définis par ce qui nous approche de Tantale, je n'y vois pour autant pas une nausée ou une dépréciation.

Je t'avoue que la nausée et les jugements de perversion malsaine me proviennent bien plus au regard de l'abrutissement ou de l'enfouissement dans la pensée positive, dont peuvent être victime certains.

 

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Membre, Obsédé textuel, 71ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 538 messages
71ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Tout le monde a une part de noirceur en soi. Dire ça ce n'est pas annoncer une grande vérité, c'est plutôt proférer un lieu commun. Faut vivre avec, l'apprivoiser si possible, sans s'y complaire.

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Il y a la noirceur mauvaise, qui peut acquérir une forme de noblesse et de grandeur dans la perversion. Tu as raison, s'y complaire n'est qu'une vantardise de puissance visant à abreuver notre égo et soigner nos frustrations dans notre double vie imaginaire (ou non).

Mais il y a aussi une noirceur honteuse, humaine, dont nous parlons moins : celle de notre impuissance. De notre lutte perpétuelle, de notre bêtise crasse à construire nous-même et en toute conscience notre propre ruine, ou de notre incapacité à faire ce qui nous ferait vivre pour nous complaire dans l'image sociale acquise et la vie virtuelle ou imaginaire.

Il est plus rare, il me semble, de dire que c'est cette noirceur là, cette crasse, cette boue, cette merde, qui fait de nous des êtres humains, et que je trouve paradoxalement belle, parce qu'humaine.

 

Tu parlais de malédiction, Tantale me semble une bonne image, si ce n'est que nous ne sommes éternels.

 

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Pour préciser l'idée, car il est toujours plus facile de projeter la noirceur crasse sur les autres que sur nous même, nous pouvons être fasciné par la noirceur sublime et orgueilleuse de quelqu'un.

Mais l'intimité réelle et l'amour que nous pouvons porter à nos amis, nous fait plutôt accepter la noirceur honteuse qui les caractérises. Et qui, elle, n'a rien d'aussi puissante et reluisante.

C'est au fond ce qui les rends vraiment humains, et ce qui nous les rends intime. C'est dans ce sens là que je pense que cette noirceur crasse est une belle chose : elle est ce qui nous rend humain et intime.

Alors que la pensée positive est un masque (ou le trou d'une autruche pour rester polis), et la noirceur puissante et perverse l'illusion d'un égo blessé.

 

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Membre, Obsédé textuel, 71ans Posté(e)
Gouderien Membre 34 538 messages
71ans‚ Obsédé textuel,
Posté(e)

Tu sembles fasciné par ta propre impuissance. Si ça t'amuse...

 

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Je tenais à te remercier @Gouderien pour les directions dans lesquelles tu mènes la discussion, et les retranchements dans lesquels tu me pousse en toute humilité. ;)

 

Par contre, tu te trompe comme les autres tout à l'heure, ça n'est pas ma propre personne qui m'intéresse, mais plus la communion dans ce que nous sommes tous.

Et ce n'est pas une fascination, mais plus de l'amour et de l'intimité. Oui, un sentiment d'amour de son prochain plus humble et intime que ce que l'autre gugus trop célèbre à pu vouloir indiquer. ( du moins dans l'appréciation catholique dudis guguss. )

 

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 673 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)
Citation

"cette noirceur crasse est une belle chose : elle est ce qui nous rend humain et intime. "

ça reste flou comme sens, mais d'instinct, je dis oui !

Peut-être qu'on fout sa vie en l'air tant qu'on croit qu'elle a un sens ?... Et que c'est ça croire qu'elle a un sens. Une noirceur qu'on veut appeler lumière. C'est pas des grands mots. Juste l'impression d'une inversion des "valeurs". Non, pas des valeurs, des espoirs.

En ce moment, on constate ce problème grandeur nature avec les "jeunes" de la France en Marche ! C'est comme les francs-maçons ! (je crois!) y'a ceux qui y croient vraiment et ceux qui ont les dents longues à rayer les parquets !!! Je ne sais pas comment le dire, mais quand je les vois, je pouffe de rire ! j'essaie au fil des interviews de deviner lequel ou laquelle appartient à l'une ou l'autre équipe !!! Quoi qu'il en soit, il ne restera que les malins. MAIS POUR UN TEMPS SEULEMENT ! Et même ces malins-là (y compris Macron -qui doit un peu se prendre pour Alexandre le Grand !!!) à la fin ils auront quoi ? Comme Hollande ! l'illusion d'avoir été exceptionnels. Pensée obscure ! (=pensée névrotique). Bien qu'humain, on n'est pas tenus de rester toujours à côté de la plaque... de SA plaque !...

Ce néant me donne un peu le vertige...

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

"inversion des espoirs" houu elle est belle celle là ! Je la garde, elle est bonne !

( je répondrai plus tard, là je vais me coucher ^^ )

 

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 841 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Le ‎2017‎-‎06‎-‎07 à 14:45, Titsta a dit :

Effectivement, "foutre sa vie en l'air" est un concept mal défini. Et votre question très pertinente.

Je ne parle pas ici d'un jugement extérieur (des autres sur ce que devrait être notre vie), mais bien intérieur, sur notre propre vie.

Je pense à l'aspect destructeurs que peuvent avoir nos passions sur nous-même et sur nos liens avec les autres.

Ou sur les illusions dont nous ne voulons pas démordre, bien que sachant qu'il s'agit d'illusions qui nous mènerons à plus de malheur. Les dénis de réalité en tout genre.

Ou notre égo qui nous mène à casser des choses essentielles par pure fierté, lorsque nous savons bel et bien qu'il s'agit d'une connerie.

Les fuites dans la drogues, l'alcoolisme…

L'engouffrement dans le monde professionnel en jouant l'autruche sur l'état de notre vie réelle.

Notre incapacité à nous satisfaire du bonheur. À nous créer, voir à nous inventer toujours plus de difficultés, jusqu'à rendre notre vie impossible.

De façon plus illustrée, à la petite questions posé au diable dans je ne sais plus quel film :

— Comment faite vous pour toujours avoir des idées aussi tordues pour détruire les gens ?

— Moi ? Je n'ai pas besoin d'imagination. Il suffit d'offrir aux gens ce qu'ils veulent pour qu'ils finissent par se détruire tout seul.

Corrige-moi si je me trompe, mais il me semble que cela concerne la propension que nous avons de mal évaluer le cours de nos forces et de nos faiblesses et par suite de nous fixer des objectifs qui n'y sont pas adaptés. Ou, pour le dire autrement, la propension que nous avons à vouloir être autre chose que ce que nous sommes réellement. Nous foutons nos vies en l'air lorsque c'est le costume qui nous possède, et non l'inverse. Voilà pour l'angle psychologique.

Plus essentiellement, nous pourrions dire que chacun cherche à être autre chose que ce qu'il est, que cela est inscrit au cœur de la nature humaine, que l'homme ne peut s'empêcher de rêver, et à plus forte raison de se rêver. Et alors, lorsque l'appel du rêve est trop puissant, l'homme fait le saut dans le vide de l'inconnu, dans lequel il se met à risque - à risque de foutre sa vie en l'air ou bien de remporter une petite victoire. Même celui qui ne fait rien, parce que son jugement étouffe toutes les possibilités d'expression de sa faculté rêveuse, se met à risque. Le risque que son inaction ne le rende complètement dingue, ou bien de remporter la veule victoire de la tranquillité. Au fond, l'inactif aussi se rêve - ne serait-ce que le rêve de demeurer dans l'inchangé, le rêve que le bonheur puisse effectivement exister, et conséquemment, lui aussi fait le saut dans l'inconnu. Et il est fort possible qu'il ne finisse lui aussi par foutre sa vie en l'air.

L'histoire de nos errements raconte d'une manière négative l'histoire de nos aspirations. Mais d'une manière négative seulement. Ils disent ce que nous ne sommes pas. Pour savoir réellement ce que nous sommes, il faut connaître nos aspirations. L'amour et l'intimité deviennent possible lorsque nous partageons une commune aspiration avec autrui. "Partager", et non pas seulement "se reconnaître une aspiration commune", auquel cas il ne pourrait s'agir que d'une relation purement utilitaire. Je pense que celui qui fonderait son amour seulement sur une connaissance négative d'autrui ne pourrait faire autrement que de devenir un cynique. L'amour est-il compatible avec le cynisme ? Je ne crois pas.

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Membre, 76ans Posté(e)
Blaquière Membre 18 673 messages
Maitre des forums‚ 76ans‚
Posté(e)

Il est bien entendu que "se reconnaître une aspiration commune" avec autrui est plus une connaissance partielle d'autrui que négative.

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Membre, Chien Fou forumeur, 89ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
89ans‚ Chien Fou forumeur,
Posté(e)
Le 07/06/2017 à 00:04, Titsta a dit :

On fout tous sa vie en l’air, d’une façon ou d’une autre.

Nous le savons tous, et nous savons tous comment.

Mais nous essayons tous de le cacher aux autres, et même de faire de cette tare une vertu. Voir une religion.

Mais je pense que nous savons tous ce qu’il en est réellement.

 

C’est quelque chose de profond. Un comportement que nous ne pouvons contrôler, auquel nous ne pouvons résister longtemps.

C’est une grandeur noire et profonde, une force qui côtoie nos instincts les plus primaires, de destruction.

Mais une force sourde, subtile, emprunte de notre vie dans toute sa longueur.

Dans toute notre histoire personnelle. Ce que n'est pas un simple instinct, une simple pulsion.

C’est une de ces choses les plus intimes qui soient.

 

Rares, ou faibles sont ceux qui ne le cachent pas.

Encore plus rares sont ceux qui l’assument et l’épousent.

« Nous menons tous une double vie, au moins dans nos têtes. »

 

Quelque part, c’est une Paroles les plus puissante. De celle qui conditionne, déforme, et définie nos vies.

Oui, plus que toute autre chose, nous sommes définis par la façon dont nous foutons nos vies en l’air.

 

On ne connait vraiment quelqu’un que lorsqu’on sait comment.

 

Et l'intimité, c'est quand on le laisse faire, et qu’on ne le lui dit pas…

Parce que nous savons qu’il le sait déjà.

 

Bonjour Titsta, poigne de mains.

J'ai beaucoup aimé ce que tu dis, car c'est très juste. J'ai eu une réflexions de la même nature par une nuit de novembre à 8 ans ou j'ai pleurer toute la nuit. En faite cela à duré trois nuits ou je pensais au illusions, aux mensonges, aux erreurs de la vie adulte et ou j'ai choisi ma vie, et ma philosophie le cynisme. Quand j'en ai parlé aux adultes m'ont traité de fou, de mystique, et d'imbécile, tu verras quand tu serra grand.

Tu es un garçon je pense très honnête, conscient de certaines réalité de la vie, et qui peut avoir un dévelloppement intérieur qui est rare voir très rare, tu prends conscience d'une vraie richesse, celle qui est intérieure, celle pour laquelle on vit, et qui ne sera jamais fini lors de notre dernier souffle.  Le chemin est dur, parsemé de braise et d'épines, mais c'est le chemin de la lumière intérieure comme de la liberté.

Ton discours est assez proche en esprit que Démocrite dit à Hippocrate.

Après quelques moments de silence, le philosophe commença un discours merveilleux sur les bizarreries et les disparités du genre humain. Il fit voir que rien n'est plus comique ni plus risible que toute la vie ; qu'elle s'emploie à chercher des biens imaginaires, à former des projets qui demanderaient plusieurs vies ajoutées l'une à l'autre ; qu'elle échappe au moment même où l'on ose le plus compter sur ses forces, où l'on s'appuie davantage sur la durée, qu'elle n'est enfin qu'une illusion perpétuelle qui séduit d'autant plus vite, qui séduit d'autant plus aisément, qu'on porte avec soi-même le principe de la séduction.

« Je voudrais, continua Démocrite, que l'Univers entier se dévoilât tout d'un coup à nos yeux. Qu'y verrions-nous, que des hommes faibles, légers, inquiets, passionnés pour des bagatelles, pour des grains de sable ; que des inclinations basses et ridicules, qu'on masque du nom de vertu ; que de petits intérêts, des démêlés de famille, des négociations pleines de tromperie, dont on se félicite en secret et qu'on n'oserait produire au grand jour ; que des liaisons formées par hasard, des ressemblances de goût qui passent pour une suite de réflexions ; que des choses que notre faiblesse, notre extrême ignorance nous portent à regarder comme belles, héroïques, éclatantes, quoiqu'au fond elles ne soient dignes que de mépris ! Et après cela, nous cesserions de rire des hommes, de nous moquer de leur prétendue sagesse et de tout ce qu'ils vantent si fort. »

« Ce discours que j'ai abrégé exprès, remplit Hippocrate de surprise et d'admiration. II s'aperçut que, pour être véritablement philosophe, il fallait se convaincre en détail qu'il n'y a presque dans le monde, que des fous et des enfants. Des fous plus dignes de pitié que de colère ; des enfants qu'on doit plaindre et contre lesquels il n'est jamais permis de s'aigrir, ni de se fâcher ».

Après examen, Hippocrate déclara Démocrite « sage entre les sages, seul capable d’assagir les hommes ».

Après que te dire, oui beaucoup et encore plus,  mais chacun son chemin, il ne sert à rien à vouloir changer le monde, il ne sert à rien à faire prendre conscience autrui si c'est pas sa volonté, si c'est pas son plaisir, tous portent ses guenilles sous la très lourde armure de l'apparence cette armure de certitudes qui le protège du vide qu'il aurait découvrant la vérité dans sa nudité la plus pure. Nous avons tous besoin d'une base stable, pour nous construire, qui que nous soyons.

Les croyances ou erreurs d'autrui ne dépendent absolument pas de nous, nous devons les accepter, et nous abstenir de leur perversions, c'est leur voies.

 

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Membre, 43ans Posté(e)
Titsta Membre 6 722 messages
Forumeur Débutant‚ 43ans‚
Posté(e)

Je ne savais pas où placer ce message (société, divers… ), à postériori je suis très content de l'avoir placé dans "philosophie".

@Dompteur de mots

Merci pour ce message. Tu mérites bien ton pseudo !

Objectif inadaptés à ce que nous sommes, costume ayant le pouvoir de nous posséder. Rêver et se rêver faisant partit de notre nature humaine. Nous faisant prendre des risques. Mais sans lesquels, en déniant notre nature, nous risquerions plus encore.

Tu as mis un doit précis et pertinent sur le dilemme. Dilemme expliquant la cause de cette connotation de fatalité, au sentiment que je souhaitais partager. J'ai l'impression aussi que tu as mis un doit plus inconscient sur la solution à ce dilemn, l'égo qui nous fais nous poser (nous imposer à nous même) ces objectifs inadaptés.

 

Je comprend la volonté d'une approche plus positive de la description de l'individu par ses aspirations, plus que par ses errements, mais j'aurai quelques réserves. Car j'y vois la trace du mal de notre siècle : s'attacher plus au potentiel qu'au réel.

Nos aspirations sont bien à l'origine de nos errements, elles sont en ce sens plus "originelles", plus "primitives" effectivement. Aspirer n'est pas qu'un avenir, c'est aussi un désir, un sentiment profond. Donc représente bien quelque chose de présent en nous. Et ne présenter quelqu'un que par ses limitations, sans tenir compte et partager ses espoirs, conduit au cynisme et éloigne de l'amour. Je partage ton analyse là dessus.

Toutefois, nos aspirations seule ne disent rien sur nos faiblesses ou nos capacités réelles à les atteindre. Elle décrivent ce que nous voulons, (et donc un peu où nous en sommes, en négatif) Mais ne disent rien de ce que nous sommes. C'est même bien le problème, car si nous connaissons bien nos propres aspirations, elles ne nous rappellent en revanche rien de nos capacités. Elles ne comportent aucune limite, aucune mesure de nous même. Elles définissent finalement notre égo bien mieux que notre personne, logique que ce dernier nous les fasse apparaitre comme plus agréables, plus "positives".

Alors que nos luttes perpétuelles, (voir nos échecs) contiennent en eux-même tant nos aspirations, nos espoirs, que la limite de nos capacités. Ils contiennent de surcroit même en partit notre environnement, et notre vécu, à travers notre histoire personnelle.

Les aspirations, par le partage avec l'autre, peuvent amener à la communion. C'est un sentiment puissant, proche de l'amour effectivement. Mais je crains qu'elle n'aveugle et n'efface, à travers le désir commun, la personne elle-même.

Tu as raison de préciser que cet amour que je tente de décrire, ne pourrait se contenter d'une vision en négatif des capacités de l'autre, sous peine de sombrer dans le cynisme. Et que pour mériter ce nom, elle se doit de partager, à travers cette connaissance et cette acceptation, ses espoirs et ses aspirations.

Mais avec le sentiment salutaire dont nous parlions avec Blaquière, derrière le fait de reconnaitre que nous sommes tous sur le même plan, au même niveau dans cette fatalité, est un partage profond. Une forme de communion.

À la condition toutefois de ne pas renoncer pour autant à cette lutte perpétuelle.

 

@Promethee_Hades Merci beaucoup d'avoir partager cette citation ! Je ne la connaissais pas et l'aime beaucoup !

J'ai un peu dis ce que je voulais dire plus haut.

Il me semble important, et ça n'est pas précisé dans le passage que tu nous as cité, de conserver cette vision non seulement sur les autres personnes, mais sur nous même également. Le philosophe, prenant les être humains pour des fous ou des enfants, pourrait succomber à la tentation de se croire, lui, différent.

J'insisterai un peu plus que Démocrite sur la communions nécessaire dans cette vision et la nécessité de ne pas cesser de nous comporter pareillement. Et à sa place, j'aurai renvoyé le compliment d'Hippocrate d'où il venait. Lui rétorquant que s'il ne me voyait ni comme un fou, ni comme un enfant, c'est qu'il se laissait encore prendre à l'illusion, et n'avait encore rien compris à l'idée évoquée.

C'est une chose de penser que nous sommes tous des fous et des enfants, c'en est une autre que d'ériger en père celui qui le lui a fait remarquer.

^^

 

 

Je voulais ajouter à ce pavé (désolé) une remarque sur la solution abordé par Dompteur de mots.

Derrière les objectifs inadaptés, mal estimés par notre trop grand égo. En plus d'un manque d'humilité, il y a peut être conjointement un désamour de nous même.

Si nous rêvons au point de nous croire capable de l'absurdité de nous hisser au dessus de nous même. C'est peut-être aussi quelque part que nous ne nous aimons pas assez nous-même, pour vouloir le faire.

C'est une curieuse combinaison, subtile et paradoxale, de manquer d'humilité tout en ne s'aimant pas assez nous-même.

 

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