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Comment les femmes astronautes gèrent-elles leurs règles ?


azed1967

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Membre, 57ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

comment les femmes astronautes gèrent-elles leurs règles ?

 

Le magazine "The Atlantic" s'est penché sur la question taboue des menstruations dans l'espace.

À moins d'être une femme et d'avoir déjà été confrontée à la délicate question de la gestion de vos règles alors que vous vous trouvez en orbite à des centaines de kilomètres de la Terre, c'est un problème qui ne vous a sans doute jamais traversé l'esprit. Il s'agit pourtant d'une question fondamentale pour les femmes astronautes qui, depuis les débuts de la conquête de l'espace, ont eu à effectuer des missions spatiales pouvant durer des semaines, voire des mois entiers.

D'autant plus taboue que le milieu spatial est largement masculin, la question de la gestion des règles dans l'espace s'est posée pour la première fois en 1983 lorsque Sally Ride a été choisie pour effectuer une mission spatiale. Première Américaine à aller dans l'espace, l'astronaute a été confrontée à la méconnaissance totale qu'avaient alors les ingénieurs de la NASA sur les menstruations. The Atlantic rapporte qu'en dressant la liste des fournitures dont elle aurait besoin lors de sa mission d'une semaine, les ingénieurs avaient proposé d'inclure dans son bagage cent tampons hygiéniques. Sally Ride avait alors dû leur préciser que ce nombre était bien trop élevé. "Vous pouvez le réduire par deux sans problème", leur a expliqué l'astronaute, qui a déclaré que dans "sa sagesse infinie", la NASA avait pensé à lui offrir un kit de maquillage spécial pour l'espace.

Une méconnaissance du corps féminin

L'article de The Atlantic est édifiant car il montre à quel point les hommes de la NASA ne sont pas préparés à apporter des solutions aux femmes astronautes face au problème des règles. Et pour cause : parce qu'ils sont des hommes et n'ont jamais été confrontés à cette problématique, ils ignorent tout de la façon dont les femmes réglées gèrent chaque mois le sang menstruel. Cette méconnaissance pourrait prêter à sourire si elle ne constituait pas un frein à la carrière des femmes astronautes.

En 1964, un rapport publié par le programme Woman in Space soulignait ainsi que "le potentiel du cycle menstruel pouvait modifier la performance pendant le vol spatial". Pour les ingénieurs spatiaux, les femmes astronautes pouvaient donc clairement compromettre la mission spatiale à cause de leurs règles. Pourtant, aucun élément scientifique ne vient étayer une telle thèse. Parmi les 19 femmes ayant subi des examens médicaux avant les missions, 13 les ont réussis sans "aucune réserve médicale". Les femmes ont d'ailleurs réussi ces tests avec une moyenne de 68% contre 56% pour les hommes. "Cette suggestion ressemble davantage à du sexisme démodé qu'à des préoccupations médicales réelles", souligne The Atlantic.

L'astronaute américaine Mae Jemison
L'astronaute américaine Mae Jemison

Une suppression pure et simple des règles

Si les règles ne constituent pas une entrave au bon déroulement des missions spatiales, peuvent-elles mettre en danger les femmes lorsqu'elles sont dans l'espace ? D'un point de vue médical, c'est en effet une possibilité car l'apesanteur pourrait créer ce qui s'appelle une menstruation rétrograde : au lieu de s'écouler en dehors de l'utérus par le vagin, le sang menstruel s'insinue dans les trompes de Fallope, la cavité pelvienne puis l'abdomen. D'après les médecins, ce problème est l'une des causes de l'endométriose, une affection qui cause de fortes douleurs au moment des règles et peut conduire à l'infertilité. Toutefois, notent les spécialistes, aucune preuve n'a pour le moment apportée que l'absence de gravité dans l'espace entraînait une menstruation rétrograde.

D'un point de vue médical, donc, il n'a pas été prouvé que les règles étaient dangereuses pour les femmes. Mais, pour des raisons pratiques, nombreuses sont les femmes à préférer les stopper le temps de leur mission dans l'espace. Dans un article publié dans la revue Microgravity, la chercheuse et gynécologue Varsha Jain explique avoir recueilli de nombreux témoignages de femmes astronautes à la NASA choisissant de supprimer leurs règles le temps de leur vol dans l'espace. Lorsque leurs missions sont de courte durée (quelques semaines tout au plus), il leur est possible d'enchaîner deux plaquettes de pilules contraceptives.

Pour les missions plus longues en revanche, Varsha Jain préconise la contraception réversible à longue durée de vie (LARC) tels que les dispositifs intra-utérins et les implants, qui ont la capacité à supprimer les menstruations. Pour un hypothétique voyage de trois ans sur Mars, le poids des pilules (1 100 pilules contraceptives seraient nécessaires) et la nécessité d'éliminer leur emballage pourraient constituer un inconvénient prohibitif à la participation de femmes à la mission.

 

 

 

Des équipements spaciaux pas adaptés

Il existe aussi des femmes astronautes qui refusent de voir leurs règles comme un problème. "Elles estiment que leurs menstruations étaient quelque chose qu'elles ne souhaitaient pas abandonner et qui n'avaient pas à entraver leur formation", explique la gynécologue. D'après elle, "des équipements complets" sont aujourd'hui disponibles à bord des navettes spatiales pour les femmes qui continuent à avoir leurs règles. Mais tout n'est pas encore au point : le système d'élimination des déchets des États-Unis sur la Station spatiale internationale n'est ainsi pas conçu pour traiter le sang menstruel, de sorte que l'urine contenant du sang ne peut être traitée et recyclée comme c'est habituellement le cas. Encore un exemple flagrant du manque d'attention portée par la NASA aux considérations corporelles des femmes.
Mais Varsha Jain ne désespère pas que les règles soient un jour mieux prises en considération par les ingénieurs chargés de préparer les vols spatiaux. "Je pense qu'il faut beaucoup plus recherche en ce qui concerne la santé des femmes lors des missions spatiales." Cela sera peut-être le cas lors des futures missions de la NASA. À moins que ce ne soient les vols spatiaux commerciaux qui ouvrent la voie à une meilleure prise en charge de la santé des femmes dans l'espace.

 

http://www.terrafemina.com/article/comment-les-femmes-astronautes-gerent-elles-leurs-regles_a330499/1

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Invité Yokkie
Invités, Posté(e)
Invité Yokkie
Invité Yokkie Invités 0 message
Posté(e)

Erci pour cette information scientifique.... :witch:

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Invité Psaume
Invités, Posté(e)
Invité Psaume
Invité Psaume Invités 0 message
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Ien vu,@Yokkie! (;

 

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 46 831 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Il n'y a qu'à envoyer des ménopausées!

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Membre, Posté(e)
shyiro Membre 15 609 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

et pour les autres besoins du corps ?

Je me demande s'il est tres tres difficile de defequer en apesanteur ... on doit pousser tres tres fort sans l'aide de la pesanteur, non ? 

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 23 428 messages
scientifique,
Posté(e)
il y a une heure, shyiro a dit :

et pour les autres besoins du corps ?

Je me demande s'il est tres tres difficile de defequer en apesanteur ... on doit pousser tres tres fort sans l'aide de la pesanteur, non ? 

non !

 cen'est jamais le poids du colombin qui est le facteur premier de l'expulsion. C'est toujours une contraction abdominale !

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 61ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 217 messages
61ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

"Une femme astronaute, c' est tout simplement menstrueux...!".

(une communication de la fédération des spationautes misogynes anonymes).

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Membre, Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé, Posté(e)
azad2B Membre 5 932 messages
Le prendre au sérieux, nuit gravement à la santé,
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Inventeurs, à vos planches à dessin.

Je propose,

Le tampon magnétique. Attiré par un aimant puissant collé à l’arrière de la station il la traversera à la vitesse de l’éclair plutôt que d’aller se nicher sur l’écran des oscilloscopes ou tout autre appareil de mesure. A l’avertissement de sa propriétaire (je préconise un «  attention, chaud devant ») les astronautes devront éviter de se trouver sur la trajectoire ….

Le tampon « mission impossible » reconnaissable à son emballage annoté de l’information « Ce tampon s’auto-détruira dans les quinze secondes »

Le tampon « écolo » qui se colore en vert, et contre tous.

Je note toutefois que la solution triviale qui consisterait à les jeter bêtement par la fenêtre n’est pas très prudente. A la prochaine révolution de la navette celle ci les les récupérera sur ses hublots. Mais au moins cela aura un résultat appréciable : notre Thomas Pesquet national, ne pourra plus nous envoyer ses photos complètement inutiles.

Bref, je m’en tamponne et je sors.

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Membre, 74ans Posté(e)
boeingue Membre 23 346 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
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l'espéce humaine est capable d'envoyer des gens dans l'espace ,mais les "petits" problémes d'hygiéne posent toujours ... probléme !!! marrant !!!

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Invité Spontzy
Invités, Posté(e)
Invité Spontzy
Invité Spontzy Invités 0 message
Posté(e)
Citation

l'espéce humaine est capable d'envoyer des gens dans l'espace ,mais les "petits" problémes d'hygiéne posent toujours ... probléme !!! marrant !!!

Bonjour,

et en même temps le quidam se moque de ceux qui cherchent une solution pour construire des briques avec des matériaux dispo sur Mars...

C'est le jeu ma pauv' Lucette...

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