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Ces profs qui ont changé nos vies : "Elle a su me valoriser et trouver les mots qui ont fait de moi ce que je suis"


Kira

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il y a 9 minutes, apis 32 a dit :

Le système, c'est autre chose, mais je reste convaincue ( sur ce sujet comme sur d'autres ) que la révolution ne peut se faire que par la base, et les expériences qui marchent refusent aujourd'hui de s'enfermer dans des écoles parallèles.

 

C'est précisément la raison pour laquelle glorifier les "exceptions" du système qui ne marche pas me paraît peu pertinent et me met mal à l'aise. 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
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Mon prof d'espagnol

Ma prof de musique

Une de mes profs de français....

Oui, ça a influé sur ma vie...

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Hommage à Monsieur L. , mon prof d'Histoire en première et Terminale. Il était si passionnant (et j'étais si amoureuse) que ma moyenne a grimpé de dix points en quelques mois (c'est dire comme j'étais bonne élève avant lui en Histoire)

à Madame L.B. aussi, ma prof de philo en Terminale. Je ne la remercierai jamais assez, elle a changé ma vie.

:coeur:

 

 

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LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
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Il y a 22 heures, PLS maker a dit :

Tu en es certaine ? 

Des relevés effectués par des universitaires mesurent la proportion de profs innéistes à un tiers des effectifs. Les innéistes, ce sont ceux qui considèrent que l'intelligence est innée à l'élève, et non une chose à construire. 

Par ailleurs, on a l'effet Pygmalion. Ce processus, souvent inconscient, fait qu'un nombre non négligeable (pas de statistique mais un constat sans appel d'équipes de psychologues) d'enseignants influencent le résultats des élèves de façon subtil (remontrances, sévérité dans la notation) en donction des attentes qu'ils ont d'eux a priori. 

Que ce soit lié ou non, on a encore des enseignants qui croivent que la dyslexie peut se régler avec de la rigueur. Rien que ça...

Donc non, tous les enseignants ne seraient pas prompt à aider un jeune, qu'il s'agisse d'un "dys" comme vu dans ce témoignage ou de tout autre jeune particulier, malheureusement. Dans pas mal de cas, encore, et c'est là une tendance qui trouve ses racines dans des temps reculés, ceux-ci seront mis en marge, d'abord du système scolaire, puis à terme, pour ceux qui seront les moins assistés dans leurs difficultés, en marge de la société. 

Tu as certainement raison de souligner que les professeurs ne sont pas suffisamment formés, et ce tout au long de leur carrière, qu'il n'y a pas toujours de temps ou assez de temps pour le travail d'équipe qui permet de dénouer des relations difficiles avec un élève par exemple, mais il n'en reste pas moins que nous avons des souvenirs émus à la pensée de certains professeurs ou maîtres. Il y a, je crois, de vraies 'rencontres' qui se font entre un élève et son prof. , rencontres  qui peuvent changer le cours d'une vie !

19 novembre 1957

Cher Monsieur Germain,

J'ai laissé s'éteindre un peu le bruit qui m'a entouré tous ces jours-ci avant de venir vous parler un peu de tout mon cœur. On vient de me faire un bien trop grand honneur, que je n'ai ni recherché ni sollicité. Mais quand j'ai appris la nouvelle, ma première pensée, après ma mère, a été pour vous. Sans vous, sans cette main affectueuse que vous avez tendue au petit enfant pauvre que j'étais, sans votre enseignement, et votre exemple, rien de tout cela ne serait arrivé. Je ne me fais pas un monde de cette sorte d'honneur mais celui-là est du moins une occasion pour vous dire ce que vous avez été, et êtes toujours pour moi, et pour vous assurer que vos efforts, votre travail et le cœur généreux que vous y mettiez sont toujours vivants chez un de vos petits écoliers qui, malgré l'âge, n'a pas cessé d'être votre reconnaissant élève.

Je vous embrasse, de toutes mes forces.

Albert Camus

30 Avril 1959

Mon cher petit,

(...) Je ne sais t'exprimer la joie que tu m'as faite par ton geste gracieux ni la manière de te remercier. Si c'était possible, je serrerais bien fort le grand garçon que tu es devenu et qui restera toujours pour moi « mon petit Camus».

(...) Qui est Camus ? J'ai l'impression que ceux qui essayent de percer ta personnalité n'y arrivent pas tout à fait. Tu as toujours montré une pudeur instinctive à déceler ta nature, tes sentiments. Tu y arrives d'autant mieux que tu es simple, direct. Et bon par-dessus le marché ! Ces impressions, tu me les a données en classe. Le pédagogue qui veut faire consciencieusement son métier ne néglige aucune occasion de connaître ses élèves, ses enfants, et il s'en présente sans cesse. Une réponse, un geste, une attitude sont amplement révélateurs. Je crois donc bien connaître le gentil petit bonhomme que tu étais, et l'enfant, bien souvent, contient en germe l'homme qu'il deviendra. Ton plaisir d'être en classe éclatait de toutes parts. Ton visage manifestait l'optimisme. Et à t'étudier, je n'ai jamais soupçonné la vraie situation de ta famille, je n'en ai eu qu'un aperçu au moment où ta maman est venue me voir au sujet de ton inscription sur la liste des candidats aux Bourses. D'ailleurs, cela se passait au moment où tu allais me quitter. Mais jusque-là tu me paraissais dans la même situation que tes camarades. Tu avais toujours ce qu'il te fallait. Comme ton frère, tu étais gentiment habillé. Je crois que je ne puis faire un plus bel éloge de ta maman.
J'ai vu la liste sans cesse grandissante des ouvrages qui te sont consacrés ou qui parlent de toi. Et c'est une satisfaction très grande pour moi de constater que ta célébrité (c'est l'exacte vérité) ne t'avait pas tourné la tête. Tu es resté Camus: bravo. J'ai suivi avec intérêt les péripéties multiples de la pièce que tu as adaptée et aussi montée: Les Possédés. Je t'aime trop pour ne pas te souhaiter la plus grande réussite: celle que tu mérites.
Malraux veut, aussi, te donner un théâtre. Je sais que c'est une passion chez toi. Mais.., vas-tu arriver à mener à bien et de front toutes ces activités ? Je crains pour toi que tu n'abuses de tes forces. Et, permets à ton vieil ami de le remarquer, tu as une gentille épouse et deux enfants qui ont besoin de leur mari et papa. A ce sujet, je vais te raconter ce que nous disait parfois notre directeur d'Ecole normale. Il était très, très dur pour nous, ce qui nous empêchait de voir, de sentir, qu'il nous aimait réellement. « La nature tient un grand livre où elle inscrit minutieusement tous les excès que vous commettez.» J'avoue que ce sage avis m'a souventes [sic] fois retenu au moment où j'allais l'oublier. Alors dis, essaye de garder blanche la page qui t'est réservée sur le Grand Livre de la nature.

Andrée me rappelle que nous t'avons vu et entendu à une émission littéraire de la télévision, émission concernant Les Possédés. C'était émouvant de te voir répondre aux questions posées. Et, malgré moi, je faisais la malicieuse remarque que tu ne te doutais pas que, finalement, je te verrai et t'entendrai. Cela a compensé un peu ton absence d'Alger. Nous ne t'avons pas vu depuis pas mal de temps...

Avant de terminer, je veux te dire le mal que j'éprouve en tant qu'instituteur laïc, devant les projets menaçants ourdis contre notre école. Je crois, durant toute ma carrière, avoir respecté ce qu'il y a de plus sacré dans l'enfant: le droit de chercher sa vérité. Je vous ai tous aimés et crois avoir fait tout mon possible pour ne pas manifester mes idées et peser ainsi sur votre jeune intelligence. Lorsqu'il était question de Dieu (c'est dans le programme), je disais que certains y croyaient, d'autres non. Et que dans la plénitude de ses droits, chacun faisait ce qu'il voulait. De même, pour le chapitre des religions, je me bornais à indiquer celles qui existaient, auxquelles appartenaient ceux à qui cela plaisait. Pour être vrai, j'ajoutais qu'il y avait des personnes ne pratiquant aucune religion. Je sais bien que cela ne plaît pas à ceux qui voudraient faire des instituteurs des commis voyageurs en religion et, pour être plus précis, en religion catholique. A l'École normale d'Alger (installée alors au parc de Galland), mon père, comme ses camarades, était obligé d'aller à la messe et de communier chaque dimanche. Un jour, excédé par cette contrainte, il a mis l'hostie « consacrée» dans un livre de messe qu'il a fermé ! Le directeur de l'École a été informé de ce fait et n'a pas hésité à exclure mon père de l'école. Voilà ce que veulent les partisans de « l'École libre » (libre.., de penser comme eux). Avec la composition de la Chambre des députés actuelle, je crains que le mauvais coup n'aboutisse. Le Canard Enchaîné a signalé que, dans un département, une centaine de classes de l'École laïque fonctionnent sous le crucifix accroché au mur. Je vois là un abominable attentat contre la conscience des enfants. Que sera-ce, peut-être, dans quelque temps? Ces pensées m'attristent profondément.

Sache que, même lorsque je n'écris pas, je pense souvent à vous tous.

Madame Germain et moi vous embrassons tous quatre bien fort. Affectueusement à vous.

Germain Louis

:)

 

 

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 20 minutes, LouiseAragon a dit :

 il n'en reste pas moins que nous avons des souvenirs émus à la pensée de certains professeurs ou maîtres. Il y a, je crois, de vraies 'rencontres' qui se font entre un élève et son prof. , rencontres  qui peuvent changer le cours d'une vie !

 

Ce qui n'entre pas en contradiction avec ce que j'ai dis ^^"

Je me permet juste, dans cet élan d'autocélébration des institutions, de redonner un peu de visibilité à ceux qui, pour diverses raison, n'ont que des souvenirs amer ou bien de l'institution ou bien d'un professeur en particulier, parce qu'un système avait inconsciemment décidé que sa mission était de créer, à côté des gagnants, des perdants, et qu'ils en ont fait partie. 

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Membre, bisounourse radicalisée, 71ans Posté(e)
apis 32 Membre 8 192 messages
71ans‚ bisounourse radicalisée,
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Il y a 22 heures, PLS maker a dit :

C'est précisément la raison pour laquelle glorifier les "exceptions" du système qui ne marche pas me paraît peu pertinent et me met mal à l'aise. 

C'est pourtant grâce à ces exceptions plus nombreuses qu'on ne veut bien le dire que le mammouth, malgré de trop nombreux couacs tient encore sa partition.

( ouais, je sais, mais je viens de passer une journée en ateliers de polyphonies gasconnes ... )

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 8 minutes, PLS maker a dit :

Ce qui n'entre pas en contradiction avec ce que j'ai dis ^^"

Je me permet juste, dans cet élan d'autocélébration des institutions, de redonner un peu de visibilité à ceux qui, pour diverses raison, n'ont que des souvenirs amer ou bien de l'institution ou bien d'un professeur en particulier, parce qu'un système avait inconsciemment décidé que sa mission était de créer, à côté des gagnants, des perdants, et qu'ils en ont fait partie. 

Je suis d'accord avec toi, l'école est élitiste et reproduit les classes sociales. Mais, en effet, il y a dans cette école des professeurs et des élèves qui 's'y retrouvent " ! Albert Camus est un exemple ! 

Moi, je garde des souvenirs émus en pensant à certains des professeurs qui égrenèrent ma scolarité et mes universités !

D'ailleurs, certains personnels des écoles luttent pour son amélioration !  Ils ne sont pas tous bornés les profs ! 

 

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 32 minutes, apis 32 a dit :

C'est pourtant grâce à ces exceptions plus nombreuses qu'on ne veut bien le dire que le mammouth, malgré de trop nombreux couacs tient encore sa partition.

Pour ces exceptions, deux précisions :

- les statistiques sur l'échec scolaires nuancent profondément cette idée que ces exceptions sont plus nombreuses qu'on ne veut bien le dire, d'autant que le sujet porte sur une problématique affective, non effective. 

- j'ai mal défini les exceptions en question qui me mettent mal à l'aise : je parle bien des exceptions ancrées dans le système actuel, de ces exceptions qui sont exceptions parce qu'elles ont permis à l'enfant d'aller loin dans les études post-bac alors que ceux-ci avaient l'impression d'être mal à l'aise dans ce système. C'est ce que sous-tend cet article : la majorité des témoignages cités viennent de personnes suivant actuellement un cursus supérieur ou y étant issu. Il en ressort l'idée que le prof exceptionnel est celui qui mène ses élèves loin dans le cursus des études. Quid de l'épanouissement ? Quid des choix en dehors de ce système supérieur ? Dans cet article comme dans la réalité scolaire, on a le droit à un schéma complètement vertical de la réussite, et c'est bien dommage. Mais les dés étaient pipés d'entrée : dans ce genre de sondage libre viendront témoigner, forcément, davantage les gagnants de ce système que ceux rejetés par lui... 

il y a 25 minutes, LouiseAragon a dit :

D'ailleurs, certains personnels des écoles luttent pour son amélioration !  Ils ne sont pas tous bornés les profs ! 

Encore une fois, ce n'est pas contradictoire avec ce que je dis :p 

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)

Il m'est impossible d'accéder à l'article complet.

il y a une heure, PLS maker a dit :

- j'ai mal défini les exceptions en question qui me mettent mal à l'aise : je parle bien des exceptions ancrées dans le système actuel, de ces exceptions qui sont exceptions parce qu'elles ont permis à l'enfant d'aller loin dans les études post-bac alors que ceux-ci avaient l'impression d'être mal à l'aise dans ce système. C'est ce que sous-tend cet article : la majorité des témoignages cités viennent de personnes suivant actuellement un cursus supérieur ou y étant issu.

Donc, en langage simple, que voulez vous dire ?

Vous avez dit "être de la maison". C'est à dire ?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 3 minutes, 120lola120 a dit :

Donc, en langage simple, que voulez vous dire ?

Que réduire, de facto, le caractère "exceptionnel" d'un prof à la seule réussite dans le cursus post-lycée qu'il aurait induit, est révélateur de l'image qui est celle actuelle de la réussite. L'épanouissement, le bien-être, eux, sont absents de cette pensée. Et que cet appel à témoignage est davantage une autocélébration qu'une démonstration de l'efficacité de notre système scolaire. Malheureusement. 

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Membre, Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...", 62ans Posté(e)
BadKarma Membre 14 803 messages
62ans‚ Docteur Honoris Causa es "Patati & Patata ...",
Posté(e)

A défaut d' avoir changé ma vie je me suis quand même bien amusé à leur pourrir la leur, comme quoi l' on ne se refait pas... :D

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Membre, 120 LOLA 120, 106ans Posté(e)
120lola120 Membre 3 108 messages
106ans‚ 120 LOLA 120,
Posté(e)
il y a 11 minutes, PLS maker a dit :

Que réduire, de facto, le caractère "exceptionnel" d'un prof à la seule réussite dans le cursus post-lycée qu'il aurait induit, est révélateur de l'image qui est celle actuelle de la réussite. L'épanouissement, le bien-être, eux, sont absents de cette pensée. Et que cet appel à témoignage est davantage une autocélébration qu'une démonstration de l'efficacité de notre système scolaire. Malheureusement. 

Sans avoir lu l'article, je flotte un peu.

Mais quand vous parlez "d'épanouissement et de bien-être" (des élèves, je suppose), je suis d'accord avec vous.

Tous les enfants ne feront pas de longues études, c'est sûr. Mais les aider à se sentir bien dans leur peau, dans leur groupe, leur apprendre les bases indispensables pour éviter des gênes dans leur vie d'adultes, leur donner le goût d'apprendre par eux mêmes et toute leur vie, ça me semble être très important.

Alors, le prix du super prof, foutaises.

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Invité Petit pois
Invités, Posté(e)
Invité Petit pois
Invité Petit pois Invités 0 message
Posté(e)

C'était un prof de math ( auxquelles je ne comprends rien), en première. 

Il avait fait les camps de concentration et en avait gardé l'aspect sec et cadavérique. 

Il changeait de chaussettes à chaque cours, s'asseyait sur une pile de trois gros livres posés sur sa chaise, bien qu'il soit de haute taille, et se tenait au tuyau brûlant du radiateur en fonte lorsqu'il attendait une réponse de nous.

Il écrivait sur le tableau des nombres, des formules qui devenaient magiques de par sa belle calligraphie , la craie toujours entière au bout de sa longue main. Puis, dos au tableau,  il faisait trois pas militaires en avant et, sans se retourner, jetait la craie en arrière, qui atterrissait immanquablement dans la rigole du tableau.

Il attirait moqueries et quolibets en cachette, car il inspirait  la peur.

Moi, au fur et à mesure de l'année, je me suis retrouvée au premier rang. Je buvais ces paroles et j'étais comme fascinée, aimantée par cet homme. Sa voix posée et monocorde m’envoûtait. 

Lui, il plongeait son regard noir et perçant dans le mien, sans expression aucune, mais qui plongeait dans mon âme et finissait par ne faire cours que pour moi, ne s'adressant qu'à moi, reprenant ses explications quand il voyait que je n'y comprenais rien. Je reformulais ce qu'il venait de dire pour être sûre d'en avoir compris le sens. C'était très étrange, comme un dialogue entre le philosophe et son disciple....une autre communication, silencieuse, tacite, implicite, magnétique se jouait là.

Hormis le fait que ce soit la seule année où j'ai eu la moyenne en math, quelque chose d'humain s'est ouvert en moi, je me suis ouverte à une dimension humaine , de force et de faiblesse, j'ai accédé au statut privilégié d'humain.

Arf ! pas facile à expliquer, mais ça a changé ma vie et ma perception de la vie à jamais.

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MembreN, 125ans Posté(e)
Dan229 MembreN 12 047 messages
Baby Forumeur‚ 125ans‚
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Deux instit super sympa. Une autre, une vache qui maniait la baguette, nous mettait notre goûter au feu pour nous punir, peu de récréations et colles à répétitions.

Un prof de philo qui soliloquait pendant des heures sans nous voir, nous mettait de mauvaises notes sans justification. Un prof de sciences naturelles qui nous dictait les cours, les faisait apprendre par coeur et interrogation à chaque fois (tout le monde a eu d'excellentes notes au bac), un prof de physique-chimie qui n'a jamais enseigné la physique-chimie mais le communisme (heureusement qu'on avait les annales pour apprendre en étude), une prof de musique qui enseignait dans le vide. En général, une discipline très stricte et pourtant 90 % de réussite au bac (dans les années 60). Mais quand même on aimait bien nos profs sauf la peau de vache qu'on appelait "Miss cow-boy".

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Membre, 55ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

"Lui, il plongeait son regard noir et perçant dans le mien, sans expression aucune, mais qui plongeait dans mon âme et finissait par ne faire cours que pour moi, ne s'adressant qu'à moi, reprenant ses explications quand il voyait que je n'y comprenais rien. Je reformulais ce qu'il venait de dire pour être sûre d'en avoir compris le sens. C'était très étrange, comme un dialogue entre le philosophe et son disciple....une autre communication, silencieuse, tacite, implicite, magnétique se jouait là. "

Oui Petit Pois....ça c'est tellment rare que comparativement, la politesse sur un forum en deviendrait banale....

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