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Le jeu trouble de Vladimir Poutine en Libye menace l'Europe


DroitDeRéponse

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Le jeu trouble de Vladimir Poutine en Libye menace l'Europe

Alors que l’ONU soutient le gouvernement de Fayez el-Sarraj, sis à Tripoli, censé rassembler les différentes composantes de la Libye et mettre en place un nouveau système politique, le pouvoir russe, si prompt par ailleurs à se référer à la légalité internationale et au principe d’intégrité territoriale, sauf lorsque cela concerne la Géorgie (Abkhazie et Ossétie du Sud) ou l’Ukraine (Crimée et Donbass), soutient ouvertement le général Khalifa Haftar. Maître de la Cyrénaïque, ce dernier fait obstruction aux efforts internationaux et à l’application des accords de Skhirat (Maroc, 17 décembre 2015). Le double jeu de la Russie ne doit pas être traité à la légère. De la mer Noire au littoral de la « Syrie utile » et au golfe de Syrte, Moscou déploie une stratégie d’ensemble en Méditerranée tournée contre le proche Occident (l’Europe), vaste entreprise géopolitique sur laquelle on ne saurait faire l’impasse.

 

Un vieux cheval de bataille

 

En Libye, le Conseil National de Transition (CNT) a échoué et ce vaste ensemble spatial au peuplement ténu (6,5 millions d’habitants sur 1,7 million de km²) se fragmente sous l’effet de forces centrifuges de différentes natures (divisions ethniques et tribales, appartenances régionales, inimitiés théologico-idéologiques), autrefois occultées par le discours panarabe faisant l’impasse sur les Berbères et les Toubou. Si les milices armées sont multiples, une grande fracture oppose la Cyrénaïque Tripolitaine (l’est et l’ouest de la Libye), au point de provoquer une « deuxième guerre de Libye », déclenchée en 2014. La situation a été mise à profit par des groupes djihadistes, se réclamant de l’« Etat islamique », qui ont un temps dominé 300 km de littoral dans le bassin de Syrte. Au sud-ouest, les groupes armés du Fezzan sont parties prenantes des involutions de l’Afrique sahélienne (Niger, Mali, Burkina-Faso et Tchad).

Le général Haftar a émergé dans ce contexte chaotique et s’est affirmé comme l’une des principales personnalités politiques et militaires de la « nouvelle Libye », qui n’est pas sans rappeler la situation précoloniale, avant que les Italiens ne réunissent la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan. Au vrai, Khalifa Haftar est un vieux cheval de bataille. Âgé de 73 ans, l’homme a suivi une formation d’officier à l’Académie militaire de Benghazi, à l’époque de la monarchie sénoussiste, puis il a complété cette formation dans l’Egypte nassérienne ainsi qu’en URSS. En 1969, il participe au coup d’Etat de Mouammar Kadhafi qui renverse le monarque et institue la République arabe de Libye. Compagnon au long cours du « Trotsky des sables », Khalifa Haftar est à la tête du corps libyen engagé dans la guerre du Kippour (1973) et de celui qui attaque le nord du Tchad (1986).

C’est alors que son destin bascule. L’expédition kadhafiste tourne au désastre et Khalifa Haftar est fait prisonnier. Il se retourne contre le « raïs » (le chef) de la Libye et rejoint le Front de Salut National de la Libye (FSNL), appuyé par les services américains. Ensuite exfiltré par les soins de la CIA, il transite par le Zaïre et le Kenya avant de rejoindre les Etats-Unis où il séjourne une vingtaine d’années. L’homme perd de sa valeur lorsque Kadhafi ouvre ses arsenaux aux Etats-Unis et renonce à son programme d’armes de destruction massive (2003). Khalifa Haftar regagne son pays, lors de la « première guerre de Libye » (2011), mais c’est après la chute de Kadhafi qu’il monte en puissance. Il combat les forces de Tripolitaine, s’empare de la Cyrénaïque et refuse la solution de réconciliation appuyée par l’ONU. A l’été 2014, quand les milices de Misrata combattent l’« Etat islamique », l’armée du général Haftar conquiert le « croissant pétrolier » de Syrte, un complexe pétrolier par où s’exporte en temps normal la moitié du pétrole libyen. L’homme est désormais incontournable.

 

Une « pièce » dans le dispositif russe en Méditerranée

..................

Une ambitieuse stratégie navale

 

On comprend donc que la prise de la Crimée, en 2014, et la mise en place d’un « bastion stratégique sud » en mer Noire ne relèvent pas d’une logique de défense contre un Occident faussement présenté comme unitaire et expansionniste. De fait, l’ancien Pont-Euxin n’est pas une simple mer intérieure et les détroits turcs mènent à « la plus grande Méditerranée », selon l’expression d’Yves Lacoste. La base de Sébastopol et la Crimée constituent une plateforme de projection de puissance dans le bassin pontico-méditerranéen, les unités navales qui transitent par le Bosphore étant renforcées par celles dépêchées depuis Mourmansk et la Baltique, à travers le détroit de Gibraltar (voir le périple du Kouznetsov). Le volet méditerranéen de la stratégie navale russe est le pendant d’une plus grande affirmation en Baltique, dans l’Atlantique et ses annexes (mer du Nord et Manche) ainsi que dans l’océan Arctique.

Au total, la rhétorique du panslavisme et de l’Eurasisme ne doit pas dissimuler la place de la mer et des enjeux navals dans la grande stratégie russe et la « guerre froide à sens unique » menée contre l’Occident. La Russie de Poutine n’est certainement pas réductible à un Etat terrien cherchant à reconstituer le glacis continental perdu lors de la dislocation de l’URSS. Si les moyens ne sont pas encore à la hauteur des ambitions, la volonté russe de reconstituer une flotte digne de ce nom et la capacité à prendre des initiatives sur les approches maritimes de l’Europe attestent d’une vision d’ensemble portée par une stratégie océanique qui s’inscrit dans la durée. Assurément, les rapports de puissance se joueront aussi en haute mer. Une vérité à méditer alors que le porte-avions français Charles de Gaulle sera indisponible dans les dix-huit mois à venir.

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Membre, 74ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

A "Jeu Trouble" réponse Trouble contre les "Troubleurs" de la rive Ouest "Otaniste" .....................C'est ce qu'on appel Démocratiquement aujourd’hui entre les "Deux Puissances" la "Guerre Froide" 

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 24 minutes, Pales a dit :

A "Jeu Trouble" réponse Trouble contre les "Troubleurs" de la rive Ouest "Otaniste" .....................C'est ce qu'on appel Démocratiquement aujourd’hui entre les "Deux Puissances" la "Guerre Froide" 

Surtout après avoir complètement ruiné ce pays, on a l'air malin de venir pleurnicher.

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Membre, 74ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 30 minutes, PASCOU a dit :

Surtout après avoir complètement ruiné ce pays, on a l'air malin de venir pleurnicher.

:hum:..............Qui Pleurniche et Pourquoi ?

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 1 heure, Pales a dit :

:hum:..............Qui Pleurniche et Pourquoi ?

Si  certains se plaignent que la Russie prenne le dessus sur les pays comme la Syrie, la Lybie , peut être aussi parce que notre diplomatie a échoué dans ces mêmes pays, venir s'en plaindre n'est pas un peu venir pleurnicher?

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, PASCOU a dit :

Si  certains se plaignent que la Russie prenne le dessus sur les pays comme la Syrie, la Lybie , peut être aussi parce que notre diplomatie a échoué dans ces mêmes pays, venir s'en plaindre n'est pas un peu venir pleurnicher?

Revenons un peu en arrière...

http://www.lefigaro.fr/vox/politique/2015/10/30/31001-20151030ARTFIG00348-libye-syrie-ukraine-le-waterloo-de-la-diplomatie-francaise.php

FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Alors que Nicolas Sarkozy vient de rendre visite à Vladimir Poutine, Jean-Michel Quatrepoint compare deux diplomaties, la française et la russe. Il déplore l'absence de vision de la France sur le dossier syrien.


Jean-Michel Quatrepoint est journaliste économiste. Il a travaillé entre autres au Monde, à La Tribune et au Nouvel Economiste. Il a écrit de nombreux ouvrages, dont La crise globale en 2008 qui annonçait la crise financière à venir.

Dans son livre, Le Choc des empires. Etats-Unis, Chine, Allemagne: qui dominera l'économie-monde? (Le Débat, Gallimard, 2014), il analyse la guerre économique que se livrent les trois grands empires qui règnent en maîtres sur la mondialisation.


LE FIGARO. - Nicolas Sarkozy a rendu visite à Vladimir Poutine dans sa datcha proche de Moscou, jeudi 29 octobre, et a prôné le dialogue entre la France et la Russie. Ce virage de celui qui a fait rentrer la France dans le commandement intégré de l'OTAN en 2007 vous surprend-elle?

L'ancien président de la République devrait commencer par reconnaître ses deux erreurs. La première est la guerre de Libye: il est responsable de sa déstabilisation. Deuxièmement, c'est sous son quinquennat que son ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, et le Quai d'Orsay, ont tout fait pour faire partir Bachar el-Assad. Par la suite, François Hollande, Laurent Fabius et le Quai ont aggravé cet échec diplomatique. Ceci dit, Nicolas Sarkozy peut se féliciter de ses relations anciennes avec Vladimir Poutine. Lors de la crise géorgienne, il avait su maintenir le contact avec celui qui était alors Premier ministre, n'hésitant pas, déjà, à se rendre à Moscou.

Comment qualifier l'attitude de la France en Syrie?

C'est le Waterloo de la diplomatie française. Nous avons été exclus des dernières négociations. Les autres puissances se moquent de la voix de la France. Nous disposons, au même titre que l'Union européenne, l'Allemagne et l'Italie, d'un strapontin à la conférence de Vienne sur la Syrie ce vendredi. Les vrais décideurs sont en réalité la Russie et les Etats-Unis. Avec la réinsertion de cet Iran que la diplomatie française a tant ostracisé. Car le problème est bien plus complexe que la désignation des bons et des méchants. Si Assad est un dirigeant peu fréquentable, il est loin d'être le seul…

Toute la diplomatie française s'est retrouvée en porte-à-faux ; sa tradition était de parler avec tout le monde et d'être un entre-deux, un médiateur qui facilite la résolution des problèmes de façon équitable.

D'autres pays avec lesquels la France entretient d'excellentes relations sont également dirigés par des «infréquentables». Dans cet Orient compliqué, prendre parti unilatéralement avec des idées simplistes comme nous l'avons fait était une erreur. Toute la diplomatie française s'est retrouvée en porte-à-faux ; sa tradition était de parler avec tout le monde et d'être un entre-deux, un médiateur qui facilite la résolution des problèmes de façon équitable. Là, nous avons choisi le camp le plus extrême qui soit puisque nous avons choisi comme alliés l'Arabie saoudite et le Qatar. On a adopté sans nuances la cause qatarie et saoudienne contre l'Iran et la Syrie. Aujourd'hui, l'Arabie saoudite, réaliste, s'asseoit à la même table que les Iraniens et discute avec les gens de Bachar. Nous sommes les dindons de cette farce tragique.

Quel bilan dresser de l'action diplomatique de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères?

Laurent Fabius a tout fait pour faire échouer les négociations sur le nucléaire iranien. Il a une part de responsabilité dans la crise ukrainienne. Il n'a pas veillé à ce que l'accord signé à Maïdan entre les Russes et les Ukrainiens soit respecté. On peut critiquer Fabius, mais la responsabilité incombe largement au Quai d'Orsay. La diplomatie gaullo-mitterandienne a connu son chant du cygne, en 2003, avec Dominique de Villepin. Beaucoup des diplomates du Quai, largement imprégnés par le courant néo-conservateur américain, n'ont pas apprécié le discours du Premier ministre à l'ONU sur la guerre d'Irak. En ce moment, ceux qui sont à la manœuvre sont les néo-conservateurs, qui ont dépassé leurs modèles américains! À vouloir imiter et servir les Américains et les Saoudiens, ils ne se font jamais respecter.

Il est par ailleurs absurde de privilégier une relation avec un pays aussi petit sur le plan démographique et culturel que le Qatar, au détriment d'un pays de 80 millions d'habitants tel que l'Iran. Le développement économique de l'Iran comparé à celui du Qatar est sans commune mesure.

Il se murmure que Laurent Fabius pourrait être nommé président du Conseil constitutionnel. Ségolène Royal est pressentie pour le remplacer. Ce choix paraît-il approprié?

Mais il y a aujourd'hui un autre candidat pour le Conseil constitutionnel, Lionel Jospin. Et des négociations sont en cours en ce moment entre François Hollande et Jean-Louis Debré. Ségolène Royal était à Moscou en même temps que Nicolas Sarkozy, même si elle n'a pas été reçue par Vladimir Poutine à qui elle portait une invitation pour la Cop21…

En réalité, le problème n'est pas le ministre des Affaires étrangères, mais l'administration qui le soutient et le président de la République. C'est ce dernier qui donne l'impulsion diplomatique. Il a choisi de nommer un ambassadeur à Moscou qui, bien que membre de la promotion Voltaire à l'ENA, n'est ni russophone ni russophile.

La politique étrangère française se réduit-elle aujourd'hui à la diplomatie du climat?

On a abandonné la diplomatie des droits de l'Homme puisque on a bien vu que tous les pays auxquels nous avons tenté d'apporter la démocratie ont été ravagés (Libye, Syrie…). Et qu'en Egypte, le maréchal Sissi a sauvé le pays des Frères musulmans en faisant peu de cas des droits de l'homme. Il a tout simplement appliqué le principe: pas de liberté pour les ennemis de la liberté. On a l'impression qu'après les droits de l'homme on s'est rabattu sur la diplomatie du développement durable. Il s'agit certes d'un enjeu important, mais on ne saurait limiter notre diplomatie à ce seul aspect des choses. Quand à la politique énergétique, on ferait mieux de valoriser ce qui reste un de nos points forts: le nucléaire. Et à relancer les recherches sur les futures générations de centrales.

Quelle est la stratégie de la Russie en Syrie?

La diplomatie russe emmenée par Sergueï Lavrov est réelle, réaliste et réfléchie. Après la crise ukrainienne qui les a mis en difficulté, les Russes ont réussi à se repositionner avec habileté sur la Syrie.

À la fin du printemps, les Russes se sont rendu compte que l'armée d'Assad était exsangue. Des 300 000 soldats du départ, il n'en restait plus que 150 000. Cette armée a été minée par les désertions des sunnites, passés dans les rangs de Daech, al Nosra ou de l'Armée syrienne libre, et les morts. Les 250 000 morts dont on nous parle sont dans tous les camps: l'armée régulière, les groupes djihadistes et les civils. Le flux migratoire que l'on connaît en Europe s'est accéléré à partir de juin 2015. Une partie des Syriens favorable au régime craignant alors que Bachar el-Assad soit défait, a choisi de s'exiler.

Les Russes ont choisi de ne pas lâcher Assad pour plusieurs raisons. Dans les rangs de Daech, il y a 5 000 Tchétchènes, peuple musulman qui vit au Sud-Ouest de la Russie aux tendances séparatistes et islamistes. Si l'État islamique installe son califat, il y un risque majeur de déstabilisation de tout le Caucase. Ensuite, les Russes perdraient la base navale de Tartous qui leur est essentielle pour assurer leur présence en Méditerranée. Tout comme il était vital pour eux d'avoir une large ouverture sur la mer Noire. L'annexion de la Crimée visait d'abord à récupérer la base navale de Sébastopol.

Mais Moscou venait de resigner une concession de trente ans avec l'Ukraine pour sa base navale…

Oui, mais les Russes n'avaient plus confiance. L'évolution en Ukraine, le jeu trouble des États-Unis et de certains États européens leur ont donné à penser que cet accord pouvait être rompu du jour au lendemain. Ils ont donc préféré se servir avant d'être éventuellement mis à la porte. Par cet accès à la mer Noire, les Russes conservent une ouverture sur la mer Méditerranée. Il y a également une explication religieuse au soutien affiché à Assad. Bachar et son père ont protégé les minorités religieuses chrétiennes, orthodoxes, comme Saddam Hussein en Irak. Hussein, qui était sunnite - une minorité sunnite dirigeait d'une main de fer l'Irak, à majorité chiite - a préservé le million de chrétiens irakiens. Son ministre des Affaires étrangères, Tarek Aziz était précisément un chrétien. A contrario en Syrie, une minorité alaouite, variante du chiisme, gouverne, avec l'appui des chrétiens (5% de la population), une majorité de sunnites. Mais les Assad, comme Sadam Hussein, venaient du parti Baas, où les influences socialistes et les liens avec l'URSS étaient importants. La Russie de Poutine ne veut pas être exclue d'un Proche-Orient où l'URSS avait des alliés, au premier rang desquels la Syrie.

Comment les Russes ont-ils procédé?

La prise de Palmyre par Daech en mai a accéléré le cours des choses ; même si cette prise est d'une importance stratégique secondaire, le poids symbolique s'est lourdement fait sentir. Le mouvement diplomatique opéré par le Kremlin a consisté à traiter avec les Saoudiens, avec le discret appui de Washington, et à les amener à rediscuter avec le régime syrien. Le 18 juin dernier, Poutine a reçu à Moscou le prince Mohammed ben Salmane, ministre de la Défense et vice-Premier ministre saoudien. Ils se sont mis d'accord sur une reprise du dialogue avec la Syrie. Les Saoudiens ont posé comme condition que la rencontre avec les Syriens se déroule à Riyad. Ces derniers ont accepté et envoyé leur numéro deux, le patron des services de renseignement, Ali Mamlouk, pour rencontrer Ben Salmane à Riyad. Chacun a vidé son sac. Les Syriens ont reproché aux Saoudiens de ne plus privilégier un comportement collectif — comme au temps où Egypte, Syrie et Arabie saoudite étaient les meneurs de la diplomatie du monde arabe -, d'armer leurs opposants et de briser ce lien qui les unissait en leur préférant les Qataris. Les Saoudiens, de leur côté, ont reproché aux Syriens leur proximité avec le régime iranien. Mais ils s'étaient reparlés ce qui était l'essentiel.

Les Russes ont ensuite préparé conjointement une habile stratégie diplomatique, pour se garantir un maximum d'alliés, et une offensive militaire dans la région.

Les Russes ont ensuite préparé conjointement une habile stratégie diplomatique, pour se garantir un maximum d'alliés, et une offensive militaire dans la région. Leur but était de dégager l'étau qui enserrait Assad. Par conséquent, ils ont frappé d'abord ceux qui étaient directement à son contact, en l'espèce al Qaïda et al Nosra, et non Daech. Il est logique qu'ils aient frappé en premier lieu ceux qui menaçaient directement le régime syrien. Puis dans un deuxième temps, ils se sont plus largement attaqués à Daech.

Les Russes ont-ils une solution de rechange s'ils ne parviennent pas à maintenir Assad au pouvoir?

Effectivement, leur idée initiale est de former un bloc uni - États-Unis, Turquie, Arabie saoudite, régime syrien, Iran - contre Daech. À l'évidence, ils ont expliqué à Assad, lors de sa récente visite à Moscou, qu'à terme il devrait quitter le pouvoir, si c'était la condition d'un accord politique, du maintien de l'intégrité du pays et d'un front uni contre Daech. Mais si ce plan A échoue, leur plan B consiste en une création d'un réduit alaouite sur la bordure méditerranéenne, autour de Lattaquié et Tartous, dont ils protègeraient les frontières contre l'EI. Les Russes soutiendraient le réduit alaouite comme les Américains ont soutenu Israël.

Ce qu'il faut souligner c'est que les Russes, bien que touchés par la crise économique, sont encore capables de déployer une stratégie diplomatique de grande ampleur. La Russie compte peu économiquement, c'est l'échec de Poutine ; il n'a pas réussi à reconvertir une économie de rente pétrolière et minière en une économie moderne. Mais diplomatiquement, elle a complètement repris pied sur le champ diplomatique depuis la fin de l'URSS.

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)
Il y a 18 heures, DroitDeRéponse a dit :

Le jeu trouble de Vladimir Poutine en Libye menace l'Europe

T'es pas censé nous fournir le lien de la source ? J'ai lu quelque part que ça violait les CGU la loi sur le copyright et pouvait tous nous faire terminer au goulag.

 

https://www.challenges.fr/tribunes/le-jeu-trouble-de-vladimir-poutine-en-libye-menace-l-europe_454705

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 34 minutes, Roger_Lococo a dit :

T'es pas censé nous fournir le lien de la source ? J'ai lu quelque part que ça violait les CGU la loi sur le copyright et pouvait tous nous faire terminer au goulag.

 

https://www.challenges.fr/tribunes/le-jeu-trouble-de-vladimir-poutine-en-libye-menace-l-europe_454705

Simple raté de ma part. Je te présente toutes mes excuses . À tous , le lien se trouve dans le post de Roger.

 

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 2 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Simple raté de ma part. Je te présente toutes mes excuses . 

 

 

il y a 36 minutes, Roger_Lococo a dit :

T'es pas censé nous fournir le lien de la source ? J'ai lu quelque part que ça violait les CGU la loi sur le copyright et pouvait tous nous faire terminer au goulag.

https://www.challenges.fr/tribunes/le-jeu-trouble-de-vladimir-poutine-en-libye-menace-l-europe_454705

DDR et ses longs et illisibles C/C !  C'est ainsi, il livre d'interminables  C/C et exige des autres les liens ! :smile2:

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

Mouais bon bref tout ça pour dire quoi exactement ? 

Qu'on a été coller des missiles nucléaires à ses frontières et que c'est un scandale tant celles-ci sont proches de nos missiles ?

On aurait la possibilité de ne pas être les ennemis de la Russie, on l'a toujours eu, simplement on ne veut pas.

Les idéologues américains qui rédigent notre doctrine tant militaire que diplomatique, que sont les intégristes Brzezinski, Kissinger et leurs potes Karl Rove, Oliver North et compagnie veulent l'anéantissement total et définitif de la Russie comme Caton et son delenda carthago.

Le monde se divise en deux catégories, il y a les docteurs Folamour, et les autres qu'on appelle les fascistes.

 

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Membre, 74ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

Poutine la Russie les Russes n'ont ne sont et ne seront jamais une Menace pour le Monde,le G de G proclamais déjà en son temps vouloir une Union d'une Europe allant de l'Atlantique a l'Oural...............Se Méfiant des Yankees

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Membre, 63ans Posté(e)
S.A.S Membre 3 368 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)
il y a 7 minutes, Pales a dit :

Poutine la Russie les Russes n'ont ne sont et ne seront jamais une Menace pour le Monde,le G de G proclamais déjà en son temps vouloir une Union d'une Europe allant de l'Atlantique a l'Oural...............Se Méfiant des Yankees

Je ne partage pas ce point de vue .

La Russie et la Chine demeure deux nations qui représentent des dangers potentiels pour la stabilité et la sécurité dans le monde .

Sans oublier la Corée du nord qui joue le fou du roi dans le jeu d'échec mondial ...

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Membre, 74ans Posté(e)
Pales Membre 23 646 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)
il y a 6 minutes, S.A.S a dit :

Je ne partage pas ce point de vue .

La Russie et la Chine demeure deux nations qui représentent des dangers potentiels pour la stabilité et la sécurité dans le monde .

Sans oublier la Corée du nord qui joue le fou du roi dans le jeu d'échec mondial ...

Pour Toi comme pour beaucoup ici ,se sont toujours les Autres qui sont les Dangereux...............Sinon les PLUS Dangereux

Qui Fabrique Vend Commercialise Utilise des  ADM et ont  l'AN

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 52 minutes, Roger_Lococo a dit :

Mouais bon bref tout ça pour dire quoi exactement ? 

Qu'on a été coller des missiles nucléaires à ses frontières et que c'est un scandale tant celles-ci sont proches de nos missiles ?

On aurait la possibilité de ne pas être les ennemis de la Russie, on l'a toujours eu, simplement on ne veut pas.

Les idéologues américains qui rédigent notre doctrine tant militaire que diplomatique, que sont les intégristes Brzezinski, Kissinger et leurs potes Karl Rove, Oliver North et compagnie veulent l'anéantissement total et définitif de la Russie comme Caton et son delenda carthago.

Le monde se divise en deux catégories, il y a les docteurs Folamour, et les autres qu'on appelle les fascistes.

 

Il suffit de voir où notre diplomatie va prendre sa feuille de route pour comprendre!

Le peuple français est vraiment de plus en plus cocu je trouve!

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Invité centurion
Invités, Posté(e)
Invité centurion
Invité centurion Invités 0 message
Posté(e)
Le ‎17‎/‎02‎/‎2017 à 13:18, PASCOU a dit :

Si  certains se plaignent que la Russie prenne le dessus sur les pays comme la Syrie, la Lybie , peut être aussi parce que notre diplomatie a échoué dans ces mêmes pays, venir s'en plaindre n'est pas un peu venir pleurnicher?

Les occidentaux ont-ils vraiment voulu privilégier la diplomatie ? Peut-être qu'en réalité c'est eux qui foutent le bordel partout, non ?

Le ‎17‎/‎02‎/‎2017 à 20:13, PASCOU a dit :

Il suffit de voir où notre diplomatie va prendre sa feuille de route pour comprendre!

Le peuple français est vraiment de plus en plus cocu je trouve!

Il n'y a pas de peuple français: il n'y a que des peuples en France.

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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
il y a 33 minutes, centurion a dit :

Les occidentaux ont-ils vraiment voulu privilégier la diplomatie ? Peut-être qu'en réalité c'est eux qui foutent le bordel partout, non ?

Il n'y a pas de peuple français: il n'y a que des peuples en France.

C'est vrai on a divisé le peuple français en communautés pour le diluer plus facilement dans l' UE;

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Membre, Posté(e)
Abu nuwas Membre 9 355 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)
Le ‎16‎/‎02‎/‎2017 à 20:48, DroitDeRéponse a dit :

Le jeu trouble de Vladimir Poutine en Libye menace l'Europe

Alors que l’ONU soutient le gouvernement de Fayez el-Sarraj, sis à Tripoli, censé rassembler les différentes composantes de la Libye et mettre en place un nouveau système politique, le pouvoir russe, si prompt par ailleurs à se référer à la légalité internationale et au principe d’intégrité territoriale, sauf lorsque cela concerne la Géorgie (Abkhazie et Ossétie du Sud) ou l’Ukraine (Crimée et Donbass), soutient ouvertement le général Khalifa Haftar. Maître de la Cyrénaïque, ce dernier fait obstruction aux efforts internationaux et à l’application des accords de Skhirat (Maroc, 17 décembre 2015). Le double jeu de la Russie ne doit pas être traité à la légère. De la mer Noire au littoral de la « Syrie utile » et au golfe de Syrte, Moscou déploie une stratégie d’ensemble en Méditerranée tournée contre le proche Occident (l’Europe), vaste entreprise géopolitique sur laquelle on ne saurait faire l’impasse.

 

Un vieux cheval de bataille

 

En Libye, le Conseil National de Transition (CNT) a échoué et ce vaste ensemble spatial au peuplement ténu (6,5 millions d’habitants sur 1,7 million de km²) se fragmente sous l’effet de forces centrifuges de différentes natures (divisions ethniques et tribales, appartenances régionales, inimitiés théologico-idéologiques), autrefois occultées par le discours panarabe faisant l’impasse sur les Berbères et les Toubou. Si les milices armées sont multiples, une grande fracture oppose la Cyrénaïque Tripolitaine (l’est et l’ouest de la Libye), au point de provoquer une « deuxième guerre de Libye », déclenchée en 2014. La situation a été mise à profit par des groupes djihadistes, se réclamant de l’« Etat islamique », qui ont un temps dominé 300 km de littoral dans le bassin de Syrte. Au sud-ouest, les groupes armés du Fezzan sont parties prenantes des involutions de l’Afrique sahélienne (Niger, Mali, Burkina-Faso et Tchad).

Le général Haftar a émergé dans ce contexte chaotique et s’est affirmé comme l’une des principales personnalités politiques et militaires de la « nouvelle Libye », qui n’est pas sans rappeler la situation précoloniale, avant que les Italiens ne réunissent la Tripolitaine, la Cyrénaïque et le Fezzan. Au vrai, Khalifa Haftar est un vieux cheval de bataille. Âgé de 73 ans, l’homme a suivi une formation d’officier à l’Académie militaire de Benghazi, à l’époque de la monarchie sénoussiste, puis il a complété cette formation dans l’Egypte nassérienne ainsi qu’en URSS. En 1969, il participe au coup d’Etat de Mouammar Kadhafi qui renverse le monarque et institue la République arabe de Libye. Compagnon au long cours du « Trotsky des sables », Khalifa Haftar est à la tête du corps libyen engagé dans la guerre du Kippour (1973) et de celui qui attaque le nord du Tchad (1986).

C’est alors que son destin bascule. L’expédition kadhafiste tourne au désastre et Khalifa Haftar est fait prisonnier. Il se retourne contre le « raïs » (le chef) de la Libye et rejoint le Front de Salut National de la Libye (FSNL), appuyé par les services américains. Ensuite exfiltré par les soins de la CIA, il transite par le Zaïre et le Kenya avant de rejoindre les Etats-Unis où il séjourne une vingtaine d’années. L’homme perd de sa valeur lorsque Kadhafi ouvre ses arsenaux aux Etats-Unis et renonce à son programme d’armes de destruction massive (2003). Khalifa Haftar regagne son pays, lors de la « première guerre de Libye » (2011), mais c’est après la chute de Kadhafi qu’il monte en puissance. Il combat les forces de Tripolitaine, s’empare de la Cyrénaïque et refuse la solution de réconciliation appuyée par l’ONU. A l’été 2014, quand les milices de Misrata combattent l’« Etat islamique », l’armée du général Haftar conquiert le « croissant pétrolier » de Syrte, un complexe pétrolier par où s’exporte en temps normal la moitié du pétrole libyen. L’homme est désormais incontournable.

 

Une « pièce » dans le dispositif russe en Méditerranée

..................

Une ambitieuse stratégie navale

 

On comprend donc que la prise de la Crimée, en 2014, et la mise en place d’un « bastion stratégique sud » en mer Noire ne relèvent pas d’une logique de défense contre un Occident faussement présenté comme unitaire et expansionniste. De fait, l’ancien Pont-Euxin n’est pas une simple mer intérieure et les détroits turcs mènent à « la plus grande Méditerranée », selon l’expression d’Yves Lacoste. La base de Sébastopol et la Crimée constituent une plateforme de projection de puissance dans le bassin pontico-méditerranéen, les unités navales qui transitent par le Bosphore étant renforcées par celles dépêchées depuis Mourmansk et la Baltique, à travers le détroit de Gibraltar (voir le périple du Kouznetsov). Le volet méditerranéen de la stratégie navale russe est le pendant d’une plus grande affirmation en Baltique, dans l’Atlantique et ses annexes (mer du Nord et Manche) ainsi que dans l’océan Arctique.

Au total, la rhétorique du panslavisme et de l’Eurasisme ne doit pas dissimuler la place de la mer et des enjeux navals dans la grande stratégie russe et la « guerre froide à sens unique » menée contre l’Occident. La Russie de Poutine n’est certainement pas réductible à un Etat terrien cherchant à reconstituer le glacis continental perdu lors de la dislocation de l’URSS. Si les moyens ne sont pas encore à la hauteur des ambitions, la volonté russe de reconstituer une flotte digne de ce nom et la capacité à prendre des initiatives sur les approches maritimes de l’Europe attestent d’une vision d’ensemble portée par une stratégie océanique qui s’inscrit dans la durée. Assurément, les rapports de puissance se joueront aussi en haute mer. Une vérité à méditer alors que le porte-avions français Charles de Gaulle sera indisponible dans les dix-huit mois à venir.

Bjr DroitDeRéponse,

 

A Vrai dire, c'est un jeu aussi limpide qu'une eau de source. Poutine avance concrètement, la ou l'Europe a échoué a de multiple reprise: sur le bassin méditerranéen. Chapeau bas Poutine.

 

a+

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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Le 17 février 2017 à 16:13, LouiseAragon a dit :

 

DDR et ses longs et illisibles C/C !  C'est ainsi, il livre d'interminables  C/C et exige des autres les liens ! :smile2:

Simple oubli , je pensais l'avoir fait, bien vite répare par @Roger_Lococo, le tout avec mes excuses . Prenez en de la graine :D

Oui donner le lien est nécessaire Louise.

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 52ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 86 815 messages
52ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
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il y a une heure, Abu nuwas a dit :

Bjr DroitDeRéponse,

 

A Vrai dire, c'est un jeu aussi limpide qu'une eau de source. Poutine avance concrètement, la ou l'Europe a échoué a de multiple reprise: sur le bassin méditerranéen. Chapeau bas Poutine.

 

a+

J'entends bien , mais ce n'est pas satisfaisant .Ca pourrait à terme nuire à nos intérêts et à la soft power Européenne . Lol 

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