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Selon l’OCDE, la France est l’un des pays où le milieu social influe le plus sur le niveau scolaire

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Invité Magus

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il y a 4 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 

"Forcément que votre pâle imitation de l'esprit des réformes voulu par des instances et des universitaires sérieux pique les yeux.  "

 

Cqfd mon cher watson ^^

Quel cqfd ? 

J'ai parlé de tolérance vis-à-vis des usages qui s'écarterait de la norme. Je n'ai jamais dit que l'orthographe devait devenir cacographe. Mais il est largement possible de rapprocher la norme de la pratique langagière, donc de la rendre moins distante, moins incompréhensible, plus accessible.  

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Nouveau, 58ans Posté(e)
JANSON Nouveau 3 messages
Baby Forumeur‚ 58ans‚
Posté(e)

Cette étude de l"OCDE confirme ce que je pensais. Fils d'ouvrier/immigré, j'ai du passer les concours par la filière "étrangers" en 1992 pour obtenir mon diplôme. 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 14 minutes, PLS maker a dit :

Quel cqfd ? 

J'ai parlé de tolérance vis-à-vis des usages qui s'écarterait de la norme. Je n'ai jamais dit que l'orthographe devait devenir cacographe. Mais il est largement possible de rapprocher la norme de la pratique langagière, donc de la rendre moins distante, moins incompréhensible, plus accessible.  

Fesez et croivent sont encore à distance . Laissons les universitaires et instances à distance ^^ , et à l'école corrigeons les fautes d'orthographe et de grammaire dans les copies de toutes les matières , l'interdisciplinarité c'est important . Ainsi nous laisserons toutes les portes ouvertes .

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à l’instant, DroitDeRéponse a dit :

Fesez et croivent sont encore à distance . 

Moins que vous le pensez :D

S'il était encore à distance, l'Académie n'aurait pas consacré un article à cette faute : 

http://www.academie-francaise.fr/croivent-pour-croient

Et le Gorafi n'y aurait pas prêté attention : 

http://www.legorafi.fr/2014/05/21/lacademie-francaise-valide-finalement-ils-croivent-et-faut-quon-voye/

En général, quand l'Académie fait ce genre de recommandation, c'est que la norme est concurrencée de façon courante. 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 9 minutes, PLS maker a dit :

Moins que vous le pensez :D

S'il était encore à distance, l'Académie n'aurait pas consacré un article à cette faute : 

http://www.academie-francaise.fr/croivent-pour-croient

Et le Gorafi n'y aurait pas prêté attention : 

http://www.legorafi.fr/2014/05/21/lacademie-francaise-valide-finalement-ils-croivent-et-faut-quon-voye/

En général, quand l'Académie fait ce genre de recommandation, c'est que la norme est concurrencée de façon courante. 

Non ça veut dire qu'une frange commet l'erreur , on dit "Homère était aveugle" et non "Homère était malvoyant" , passionnant . Ce n'est en rien un argument mais c'est amusant . En général quand Irène sort ce genre d'arguments c'est qu'elle est à court . La ministre a trouvé une solution pour ne pas culpabiliser les élèves .

 

http://www.legorafi.fr/2015/09/24/najat-vallaud-belkacem-veut-instaurer-la-notation-sur-1-et-la-disparition-du-0/

 

On y vient .

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Posté(e)
il y a 15 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Laissons les universitaires et instances à distance ^^ 

Quel mépris :o°

Ces chercheurs ont des propositions parfaitement viable pour rationnaliser notre orthographe, plus viables que de vagues recommandations conservatrices et pas du tout d'usage (cf. après que + subj) émanant d'une Académie dont on peine à trouver une légitimité en la matière. D'autant plus viables qu'elles découlent directement de l'analyse des fautes courantes et de ce qu'elles nous apprennent sur la maitrisabilité de notre orthographe (l'augmentation du phénomène d'hypercorrection, notamment). C'est de l'usage, donc, pur et dur. 

http://erofa.free.fr/ (par exemple)

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il y a 12 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Non ça veut dire qu'une frange commet l'erreur

C'est une erreur d'appréciation. 

Une simple frange n'aurait pas suscité un article dans cette sinistre rubrique "dire, ne pas dire". Il faut que le phénomène ait une certaine importance pour "bénéficier" de ce traitement. 

C'est par exemple le cas de la négation : http://www.academie-francaise.fr/ou-pas

Or ça fait deux siècles que le "ne" disparaît de la pratique !!! 

Je peux multiplier les exemples, mais tous les sujets de cette rubrique ont bien un point commun : un usage déjà conséquent et qui continue à s'étendre. 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 26 minutes, PLS maker a dit :

Quel mépris :o°

Portnawak . Reichnbachfall chute .

Citation

Ces chercheurs ont des propositions parfaitement viable pour rationnaliser notre orthographe, plus viables que de vagues recommandations conservatrices et pas du tout d'usage (cf. après que + subj) émanant d'une Académie dont on peine à trouver une légitimité en la matière.

L'académie a au moins la légitimité d'intégrer l'usage quand ça devient nécessaire, l'académie ce sont des personnalités qui savent ce qu'est le verbe de François Cheng à Dany Laferrière ou Michel Serres, bref des hommes qui ont fait le verbe , une génération suivra , et la langue qui fait vibrer continuera son bonhomme de chemin . Laissez donc vos instances et universitaires à distance, la langue n'est pas qu'une discipline à simplifier dans une perspective sociologique .

Citation

D'autant plus viables qu'elles découlent directement de l'analyse des fautes courantes et de ce qu'elles nous apprennent sur la maitrisabilité de notre orthographe (l'augmentation du phénomène d'hypercorrection, notamment). C'est de l'usage, donc, pur et dur. 

http://erofa.free.fr/ (par exemple)

Corriger les fautes d'orthographe et de grammaire d'une copie d'histoire c'est une interdisciplinarité utile, l'hypercorrection est un nième mot issu d'un pédagogisme qui nous a donné un temps Bourbaki et la globale , et qui aujourd'hui perpétue la maladie française du sociologisme à tous les étages mais ayant perdu cette bataille au détriment de générations de lecteurs en difficulté, rerentre par la fenêtre avec une nouvelle baguette magique dont le jargon sera l'incantation . Quand une génération d'auteurs francophone qui aura porté la quintessence de la langue à son firmament ecrira qu'ils croivent , et que chacun y trouvera son plaisir il sera l'usage . 

 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 19 minutes, PLS maker a dit :

C'est une erreur d'appréciation. 

Une simple frange n'aurait pas suscité un article dans cette sinistre rubrique "dire, ne pas dire". Il faut que le phénomène ait une certaine importance pour "bénéficier" de ce traitement. 

C'est par exemple le cas de la négation : http://www.academie-francaise.fr/ou-pas

Or ça fait deux siècles que le "ne" disparaît de la pratique !!! 

Je peux multiplier les exemples, mais tous les sujets de cette rubrique ont bien un point commun : un usage déjà conséquent et qui continue à s'étendre. 

Et bien laissez le s'étendre , quand il fera vibrer dans les écrits de nos futurs immortels , le fruit sera mur , en attendant que l'EN donne encore sa chance à de futurs écrivains qui nous feront vibrer, sans vouloir par force faire de sympathiques petit Gibus une norme de facilité , ou pire en faisant de la langue une froide logique qui perdrait sa patine et son vibrato . Laissez du temps au temps, quand petit Gibus sera à l'académie la norme sera alors que les si aiment bien les raies .

il y a 24 minutes, PLS maker a dit :

Or ça fait deux siècles que le "ne" disparaît de la pratique !!! 

Ou pas .

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1482486-le-pedagogiste-symbole-de-l-egarement-intellectuel-qui-a-guide-la-reforme-du-college.html

 

La réforme du collège, défendue par Najat Valaud-Belkacem et censée entrer en vigueur à la rentrée 2016, peine toujours à faire l'unanimité du côté des professeurs. Enseignant de lettres classiques dans l'académie de Strasbourg, Didier Jodin dénonce la fascination de la ministre et de ses conseillers pour les dogmes de ce qu'il est convenu d'appeler le "pédagogisme".

 

Les éléments idéologiques destinés à justifier la réforme, à défendre contre tout bon sens ses absurdités et ses incohérences, lui ont été donnés par ses conseillers. Ils n'approchent jamais, ni de près ni de loin, ce qui pourrait ressembler, de près ou de loin, à un élève. Mais ils ont su collecter les dogmes de ce qu'il est convenu d'appeler le "pédagogisme".

 

En suivant le hashtag #College2016 sur Twitter, on voit le terme apparaître souvent. La colère des professeurs y est vive, depuis bientôt un an, et ils utilisent ce néologisme pour synthétiser l'égarement intellectuel qui a guidé cette réforme. Très minoritaires, les pédagogistes utilisent parfois la même balise pour dire leurs louanges au sort jeté sur le collège.

 

De quoi tenter, par ce double éclairage, l'ébauche d'un portrait du pédagogiste.

 

Une passion pour le gadget

 

Le dogme de base, celui auquel se réfère tout pédagogiste digne de ce nom, peut s'énoncer ainsi : ce qui est innovant est bon.

 

Une fascination pour l'informatique

 

La "classe inversée" est une autre de ces modes. Il s’agit de faire les exercices en classe, après que l’élève, chez lui et seul, a lu ou vu la leçon. Le pédagogiste ayant une méfiance naturelle pour les manuels scolaires – structurés, donc suspects –, la leçon, rebaptisée "capsule", devra de préférence prendre la forme d'une vidéo.

 

Avec son esprit de système, le pédagogiste ne fait pas de la "classe inversée" un dispositif ponctuel, mais un rituel dont il serait malvenu de s'écarter.

 

Dans un extraordinaire paradoxe, il cherche l'innovation en renouant avec l'enseignement scolastique dont Rabelais et Montaigne nous avaient débarrassés. Et tant pis pour l'élève qui, chez lui, ne comprend pas pourquoi son professeur de français s'est déguisé en Superman pour sa capsule vidéo sur le superlatif (non, ce n'est pas une caricature, cela existe).

La culture est un tabou

 

Si l'innovation est un totem, la culture est un tabou. Le pédagogiste a lu l'"Émile" sans comprendre qu'Émile n'existait pas, et en ignorant que Rousseau avait abandonné ses cinq enfants.

 

Il a lu Bourdieu et en a tiré la conclusion que tout héritage et toute transmission de connaissances étaient des œuvres du diable. Il a lu "La Pluie d'été" de Marguerite Duras en s'imaginant que le personnage d'Ernesto était un philosophe de l'éducation, lui qui déclare :

 

"Je retournerai plus jamais à l'école parce qu'à l'école on m'apprend des choses que je ne sais pas."

 

Le pédagogiste est donc entré en croisade contre l'idée hérétique que les professeurs seraient là pour apprendre des choses aux élèves. L'UNSA, syndicat autoproclamé "utile" – et vite rebaptisé "futile" –, est le repaire des quelques professeurs favorables à la réforme.

 

Pour minoritaire, groupusculaire et crépusculaire qu'elle soit, cette chapelle permet, grâce aux interventions de ses membres, de révéler une autre ligne de force de leur idéologie : la condamnation du savoir. Un syndiqué futile a ainsi brillé par ce tweet :

 

"Et si on arrêtait de donner aux élèves des réponses à des questions qu'ils ne se posent pas !"

Le pédagogiste n'aime la liberté que corsetée

 

Liée à sa méfiance pour la culture, l'aversion du pédagogiste pour l'enseignement des disciplines trouve un bel écho dans la réforme du collège, elle qui fait de l'interdisciplinarité un saint graal.

 

Chaque professeur, depuis toujours, fait des liens entre sa matière et les autres : un professeur de français situe une œuvre littéraire dans son contexte historique, un professeur de maths dit qui était Pythagore avant d'aborder son théorème. Ils se réunissent aussi, par affinités et librement, sur des projets interdisciplinaires précis et auxquels ils croient, avec un objectif clair et pour une durée limitée.

 

Mais le pédagogiste n'aime la liberté que corsetée, et il se réjouit que tout cela subisse le cadrage bureaucratique d'une réforme qui impose de l'interdisciplinarité quantifiée, sur 20% du temps de l'élève, selon six thèmes parmi les huit qui sont imposés, répartis à raison de deux par année sur 3 ans.

 

Pourquoi 20%, pourquoi six, pourquoi huit, pourquoi deux, pourquoi trois ? Voilà des questions auxquelles le pédagogiste de base aurait tout autant de peine à répondre que ses coreligionnaires ministériels. Peu lui chaut : souvent isolé dans son établissement, il n'aura plus à attendre qu'un collègue le trouve sympathique pour pouvoir travailler avec quelqu'un.

...........

Baisse de niveau et accroissement des inégalités

 

Une étude scientifique, menée rigoureusement et sur le long terme, est parue en 2015 pour évaluer le "Renouveau Pédagogique", réforme qui a commencé chez eux à toucher le secondaire il y a dix ans, et dont la réforme française est jumelle : organisation par cycles, interdisciplinarité et pédagogie de projet, système de notation abscons, acquisition de compétences préférée à la transmission de connaissances. Le constat des Québécois est sans appel : baisse de niveau et accroissement des inégalités.

 

Cela s'explique aisément. Les élèves issus de familles favorisées ont la chance d'avoir la culture à la maison, même quand l'école s'égare et défaille. En revanche, plus un élève est en difficulté, plus il a besoin d'un cadre clair, d'un enseignement structuré, avec une progression connue. C'est tout cela que le pédagogiste lui refuse. Les Québécois recommandent donc maintenant un renforcement de l'enseignement disciplinaire et une élévation du niveau culturel.

 

De leur côté, sur Twitter, les professeurs en colère recommandent aux pédagogistes de terrain et aux pédagogistes ministériels de lire le rapport québécois. En vain. Il faut dire que Florence Robine, conseillère proche de la ministre, en première ligne pour tenter de défendre une réforme indéfendable, a fait cette recommandation :

 

"Faites comme moi, ne lisez rien."

 

Le pédagogiste est docile.

 

 

http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1482486-le-pedagogiste-symbole-de-l-egarement-intellectuel-qui-a-guide-la-reforme-du-college.html

 

La réforme du collège, défendue par Najat Valaud-Belkacem et censée entrer en vigueur à la rentrée 2016, peine toujours à faire l'unanimité du côté des professeurs. Enseignant de lettres classiques dans l'académie de Strasbourg, Didier Jodin dénonce la fascination de la ministre et de ses conseillers pour les dogmes de ce qu'il est convenu d'appeler le "pédagogisme".

 

Les éléments idéologiques destinés à justifier la réforme, à défendre contre tout bon sens ses absurdités et ses incohérences, lui ont été donnés par ses conseillers. Ils n'approchent jamais, ni de près ni de loin, ce qui pourrait ressembler, de près ou de loin, à un élève. Mais ils ont su collecter les dogmes de ce qu'il est convenu d'appeler le "pédagogisme".

 

En suivant le hashtag #College2016 sur Twitter, on voit le terme apparaître souvent. La colère des professeurs y est vive, depuis bientôt un an, et ils utilisent ce néologisme pour synthétiser l'égarement intellectuel qui a guidé cette réforme. Très minoritaires, les pédagogistes utilisent parfois la même balise pour dire leurs louanges au sort jeté sur le collège.

 

De quoi tenter, par ce double éclairage, l'ébauche d'un portrait du pédagogiste.

 

Une passion pour le gadget

 

Le dogme de base, celui auquel se réfère tout pédagogiste digne de ce nom, peut s'énoncer ainsi : ce qui est innovant est bon.

 

Une fascination pour l'informatique

 

La "classe inversée" est une autre de ces modes. Il s’agit de faire les exercices en classe, après que l’élève, chez lui et seul, a lu ou vu la leçon. Le pédagogiste ayant une méfiance naturelle pour les manuels scolaires – structurés, donc suspects –, la leçon, rebaptisée "capsule", devra de préférence prendre la forme d'une vidéo.

 

Avec son esprit de système, le pédagogiste ne fait pas de la "classe inversée" un dispositif ponctuel, mais un rituel dont il serait malvenu de s'écarter.

 

Dans un extraordinaire paradoxe, il cherche l'innovation en renouant avec l'enseignement scolastique dont Rabelais et Montaigne nous avaient débarrassés. Et tant pis pour l'élève qui, chez lui, ne comprend pas pourquoi son professeur de français s'est déguisé en Superman pour sa capsule vidéo sur le superlatif (non, ce n'est pas une caricature, cela existe).

La culture est un tabou

 

Si l'innovation est un totem, la culture est un tabou. Le pédagogiste a lu l'"Émile" sans comprendre qu'Émile n'existait pas, et en ignorant que Rousseau avait abandonné ses cinq enfants.

 

Il a lu Bourdieu et en a tiré la conclusion que tout héritage et toute transmission de connaissances étaient des œuvres du diable. Il a lu "La Pluie d'été" de Marguerite Duras en s'imaginant que le personnage d'Ernesto était un philosophe de l'éducation, lui qui déclare :

 

"Je retournerai plus jamais à l'école parce qu'à l'école on m'apprend des choses que je ne sais pas."

 

Le pédagogiste est donc entré en croisade contre l'idée hérétique que les professeurs seraient là pour apprendre des choses aux élèves. L'UNSA, syndicat autoproclamé "utile" – et vite rebaptisé "futile" –, est le repaire des quelques professeurs favorables à la réforme.

 

Pour minoritaire, groupusculaire et crépusculaire qu'elle soit, cette chapelle permet, grâce aux interventions de ses membres, de révéler une autre ligne de force de leur idéologie : la condamnation du savoir. Un syndiqué futile a ainsi brillé par ce tweet :

 

"Et si on arrêtait de donner aux élèves des réponses à des questions qu'ils ne se posent pas !"

Le pédagogiste n'aime la liberté que corsetée

 

Liée à sa méfiance pour la culture, l'aversion du pédagogiste pour l'enseignement des disciplines trouve un bel écho dans la réforme du collège, elle qui fait de l'interdisciplinarité un saint graal.

 

Chaque professeur, depuis toujours, fait des liens entre sa matière et les autres : un professeur de français situe une œuvre littéraire dans son contexte historique, un professeur de maths dit qui était Pythagore avant d'aborder son théorème. Ils se réunissent aussi, par affinités et librement, sur des projets interdisciplinaires précis et auxquels ils croient, avec un objectif clair et pour une durée limitée.

 

Mais le pédagogiste n'aime la liberté que corsetée, et il se réjouit que tout cela subisse le cadrage bureaucratique d'une réforme qui impose de l'interdisciplinarité quantifiée, sur 20% du temps de l'élève, selon six thèmes parmi les huit qui sont imposés, répartis à raison de deux par année sur 3 ans.

 

Pourquoi 20%, pourquoi six, pourquoi huit, pourquoi deux, pourquoi trois ? Voilà des questions auxquelles le pédagogiste de base aurait tout autant de peine à répondre que ses coreligionnaires ministériels. Peu lui chaut : souvent isolé dans son établissement, il n'aura plus à attendre qu'un collègue le trouve sympathique pour pouvoir travailler avec quelqu'un.

...........

Baisse de niveau et accroissement des inégalités

 

Une étude scientifique, menée rigoureusement et sur le long terme, est parue en 2015 pour évaluer le "Renouveau Pédagogique", réforme qui a commencé chez eux à toucher le secondaire il y a dix ans, et dont la réforme française est jumelle : organisation par cycles, interdisciplinarité et pédagogie de projet, système de notation abscons, acquisition de compétences préférée à la transmission de connaissances. Le constat des Québécois est sans appel : baisse de niveau et accroissement des inégalités.

 

Cela s'explique aisément. Les élèves issus de familles favorisées ont la chance d'avoir la culture à la maison, même quand l'école s'égare et défaille. En revanche, plus un élève est en difficulté, plus il a besoin d'un cadre clair, d'un enseignement structuré, avec une progression connue. C'est tout cela que le pédagogiste lui refuse. Les Québécois recommandent donc maintenant un renforcement de l'enseignement disciplinaire et une élévation du niveau culturel.

 

De leur côté, sur Twitter, les professeurs en colère recommandent aux pédagogistes de terrain et aux pédagogistes ministériels de lire le rapport québécois. En vain. Il faut dire que Florence Robine, conseillère proche de la ministre, en première ligne pour tenter de défendre une réforme indéfendable, a fait cette recommandation :

 

"Faites comme moi, ne lisez rien."

 

Le pédagogiste est docile.

http://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/site_web/documents/PSG/recherche_evaluation/Rapport_ERES.pdf

 

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il y a 3 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 

Ou pas .

Ben si. En l'occurrence, le phénomène est bien quantifié ^^" 

En 1995, le "ne" n'apparaît que dans 18% des phrases négatives à Tours et dans sa région, que dans 1.5% des phrases négatives au Québec, et que dans 2.5% des phrases négatives en Suisse Romande. 

Et pourtant l'Académie maintient mordicus que "ne...pas" reste la norme... 

il y a 11 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 Laissez du temps au temps

Voilà un des prétextes récurrents de l'Académie pour repousser toutes les réformes proposées par les linguistes et les inspecteurs de feu le ministère de l'instruction publique. On attend toujours. 

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Posté(e)
il y a 20 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Laissez donc vos instances et universitaires à distance, la langue n'est pas qu'une discipline à simplifier dans une perspective sociologique .

la langue appartient à ceux qui la parle, pas uniquement à ceux qui la ferait "vibrer". Et ces universitaires, sans forcément de perspectives sociologiques, sont bien plus proche de la réalité de la langue que ceux qui vous font vibrer. 

L'art et la pratique linguistique quotidienne sont deux choses différentes. 

En plus, le plus drôle, c'est de croire que seul cette orthographe pourrait porter un contenu stylistique digne de vous faire vibrer. C'est bien sûr une vaste blague : tout message écrit, quelque soit le code utilisé, à un potentiel stylistique et artistique. 

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 2 minutes, PLS maker a dit :

Ben si. En l'occurrence, le phénomène est bien quantifié ^^" 

En 1995, le "ne" n'apparaît que dans 18% des phrases négatives à Tours et dans sa région, que dans 1.5% des phrases négatives au Québec, et que dans 2.5% des phrases négatives en Suisse Romande. 

A l'oral ou à l'écrit ?

Beaucoup de " ne pas " sur ce forum , peu de fesez ou de croivent .

il y a 2 minutes, PLS maker a dit :

Et pourtant l'Académie maintient mordicus que "ne...pas" reste la norme... 

Voilà un des prétextes récurrents de l'Académie pour repousser toutes les réformes proposées par les linguistes et les inspecteurs de feu le ministère de l'instruction publique. On attend toujours. 

En ce cas pourquoi s'encombrer du linguiste ou pire de l'inspecteur faisons de la stat continue , à 50.1% on change la norme et l'EN enseigne .

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Invité
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Invité
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Posté(e)
il y a 2 minutes, DroitDeRéponse a dit :

A l'oral ou à l'écrit ?

Les deux. L'écrit est moins touché parce qu'exposé à la norme défendue par l'élite, mais le recul y est largement constaté. 

La disparition du "ne" relève déjà de la régularité linguistique, et non d'un épiphénomène qui serait lié au "parler". 

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Membre, 55ans Posté(e)
Foraveur Membre 6 426 messages
Baby Forumeur‚ 55ans‚
Posté(e)

Maaiiss ...vous faites exprès avec ce "croiVent"....par contre je viens de voir un horrible SI + auRait  sur un topic....

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Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
il y a 40 minutes, DroitDeRéponse a dit :

l'hypercorrection est un nième mot issu d'un pédagogisme qui nous a donné un temps Bourbaki et la globale , et qui aujourd'hui perpétue la maladie française du sociologisme à tous les étages mais ayant perdu cette bataille au détriment de générations de lecteurs en difficulté, rerentre par la fenêtre avec une nouvelle baguette magique dont le jargon sera l'incantation . 

 

Pour votre gouverne, l'hypercorrection est une notion recouvrant une attitude orthographique parfaitement identifiable, quantifiable et quantifiée, non seulement en linguistique et en pédagogie, mais aussi en psychologie et en neuroscience. Je sais que vous faites peu de cas de ces sciences, n'empêche que concrètement, cette notion a permi d'identifier, par exemple, pourquoi les surdoués font plus de faute que les autres, et ce que ça nous apprenait sur leur fonctionnement cérébral. Je passe sur les applications en histoire de l'orthographe, j'en ai déjà fait mention. 

Je veux dire, c'est un véritable outil, loin de la présentation tordue que vous faite de ce terme que, visiblement, vous ne maîtrisez pas, et sur lequel, par défaut, vous apposé vos lieux communs qui vous servent de grille de lecture à propos des sciences humaines. C'est juste consternant. 

Modifié par PLS maker
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 872 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)
il y a 2 minutes, PLS maker a dit :

Pour votre gouverne, l'hypercorrection est une notion recouvrant une attitude orthographique parfaitement identifiable, quantifiable et quantifiée, non seulement en linguistique et en pédagogie, mais aussi en psychologie et en neuroscience. Je sais que vous faites peu de cas de ces sciences, n'empêche que concrètement, cette notion a permi d'identifier, par exemple, pourquoi les surdoués font plus de faute que les autres, et ce que ça nous apprenait sur leur fonctionnement cérébral. 

Les surdoués n'existent pas , et des 160 ne font pas forcément de fautes .

il y a 2 minutes, PLS maker a dit :

Je veux dire, c'est un véritable outil, loin de la présentation tordue que vous faite de ce terme que, visiblement, vous ne maîtrisez pas, et sur lequel, par défaut, vous apposé vos lieux communs qui vous servent de grille de lecture à propos des sciences humaines. C'est juste consternant. 

 

il y a 14 minutes, PLS maker a dit :

Pour votre gouverne, l'hypercorrection est une notion recouvrant une attitude orthographique parfaitement identifiable, quantifiable et quantifiée, non seulement en linguistique et en pédagogie, mais aussi en psychologie et en neuroscience. Je sais que vous faites peu de cas de ces sciences, n'empêche que concrètement, cette notion a permi d'identifier, par exemple, pourquoi les surdoués font plus de faute que les autres, et ce que ça nous apprenait sur leur fonctionnement cérébral. 

Je veux dire, c'est un véritable outil, loin de la présentation tordue que vous faite de ce terme que, visiblement, vous ne maîtrisez pas, et sur lequel, par défaut, vous apposé vos lieux communs qui vous servent de grille de lecture à propos des sciences humaines. C'est juste consternant. 

Pour votre gouverne la peur de mal faire entrainant la faute , n'est en rien propre à l'orthographe . Que la notion apporte, très bien , mais ce n'est pas l'hypercorrection consistant à corriger les fautes du devoir d'histoire qui génèrent l'hypercorrection . C'est en laissant l'élève dans l'expectative et en le rendant insécure linguistiquement que l'appreneur hypocorrectif perturbera  l'apprenant hypercorrectif .

il y a 28 minutes, PLS maker a dit :

Les deux. L'écrit est moins touché parce qu'exposé à la norme défendue par l'élite, mais le recul y est largement constaté. 

La disparition du "ne" relève déjà de la régularité linguistique, et non d'un épiphénomène qui serait lié au "parler". 

Non parce que l'on n'écrit pas comme l'on parle . Ce n'est pas d'hier, et nous en faisons certainement pour beaucoup l'expérience .

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il y a 9 minutes, DroitDeRéponse a dit :

 

Non parce que l'on n'écrit pas comme l'on parle . Ce n'est pas d'hier, et nous en faisons certainement pour beaucoup l'expérience .

Mais on s'en fiche.

La disparition du "ne" est laaaargement attestée à l'écrit également ! J'y peux rien, c'est comme ça, et vos attermoiement n'y changent rien !

il y a 9 minutes, DroitDeRéponse a dit :

Les surdoués n'existent pas , et des 160 ne font pas forcément de fautes .

La majorité si. Le phénomène, encore une fois, est clairement identifié. 

Et les surdoués existent. 

Modifié par PLS maker
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