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Le vide, le néant, l'homme et sa vacuité

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zenalpha

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

ping, vous dites :"Ce n'est pas le manque de connaissances qui pose problème à l'humanité. C'est la désespérante stagnation du niveau de conscience individuel et collectif."

 

justement il y a toujours un lien entre la conscience et la connaissance, car si il y a stagnation du niveau de conscience c'est par déperditions d'informations ou saturation d'informations non conformes à ce qui serait bon d'appeler, la conscience unitive...

car les paramètres nécessaires à la prise de conscience personnel et collective, ont trois points d'indispensablement concomitants : 1/ l'évaluation, 2/ l'irréversibilité 3/l'usage...

je m'explique, ce qui permet à la personne et au groupe de se positionner l'une vers l'autre, l'une par l'autre, l'une dans l'autre, c'est l'évaluation...

ce qui permet à la personne et au groupe de considérer une règle/loi comme un acquis, l'une vers l'autre, l'une par l'autre et l'une dans l'autre, c'est l'irréversibilité...

ce qui permet à la personne et au groupe de coopérer et de s'entre-valoriser, l'une vers l'autre, l'une par l'autre,  et l'une dans l'autre, c'est l'usage...

ces trois dimensions forment une conscience unitive,( ou social ), et toutes les connaissances que nous avons acquises, qui sont en usages et ceci de manière irréversible, devraient "normalement" nous faire évoluer vers le bien de chacun et de tous...

 

 

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Le 18/01/2017 à 11:47, zeugma a dit :

                             "  contraire n'équivaut pas à opposé "

 

                                                         images?q=tbn:ANd9GcSes650MoTi5Lo544VeLa-
 

 

 

J'adore ce dessin !

Mais il faut aussi penser que quand tout le monde tire dans la même direction, c'est souvent le meilleur moyen de se casser la figure...

(C'était pour faire avancer le chime chilic... le chemi chelic... le cheli chemi... Enfin, vous voyez !...)

 

 

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

oui c'est pas faux, c'est pourquoi nous essayons de nous entendre et de coopérer ici pour percevoir la meilleur direction vers laquelle tirer nos carcasses et celle du monde...:smile2:

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

L'usage qu'une personne ou un groupe coopère et s'entrevalorise l'une vers l'autre ou l'une par l'autre, je comprends bien

Mais l'une dans l'autre, c'est une proposition que je trouve trop intime pour évoquer le bon usage dans le groupe enfin ça dépend du groupe et meme si de ce point de vue, on me trouve une certaine ressemblance avec l'âne 

Modifié par zenalpha
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

 

Le ‎2017‎-‎01‎-‎17 à 03:15, zenalpha a dit :

- Alors que la science est encadrée par l'épistémologie, qu'est ce qui cadre la philosophie ?

L'épistémologie est elle même une partie de la philosophie. Poser cette question revient donc également à demander ce qui cadre ultimement la science.

Alors, qu'est-ce qui cadre la philosophie ? Peut-être que c'est une mauvaise question. Et peut-être que c'est une mauvaise question parce que les tenants et aboutissants de la philosophie ne peuvent se poser sous une forme opératoire, mais plutôt sous une forme vitale, cela parce que la philosophie est une activité qui se fait en vue d'elle-même si l'on veut, et non en vue d'une visée unique et strictement définie. Si on demande à un scientifique pourquoi il s'adonne à son activité, il pourra dire "pour trouver la vérité des choses matérielles": cela est sa visée unique et strictement définie. Si on lui demande ensuite "pourquoi veux-tu trouver la vérité des choses matérielles ?", alors là on bascule dans le monde de la philosophie, puisqu'il ne s'agit plus de dire ce que peut la science, mais bien plutôt ce qu'elle vaut. Un scientifique ne peut répondre à cette question de par lui-même; il doit aller demander au philosophe ou, pour le dire autrement, il doit retourner aux racines de son aventure dans le fabuleux monde de l'esprit. Et là, il ne s'agit plus de cadre, mais bien de valeur. Ou, ce qui revient plus ou moins au même, de vitalité.

"Pourquoi philosophe-t-on ?" Voilà une meilleure question. Et pour ce qui est de la réponse, on philosophe parce que la pensée est l'expression même de notre vitalité. Le propre de l'homme est de penser le monde, et éventuellement de changer le monde par la pensée. On dira avec raison que les animaux sont également capables de pensée et d'action. Mais aussi, ce qui distingue vraiment l'homme, c'est sa capacité de faire retour sur sa pensée et d'ouvrir un monde là où il n'y a que le passage plus ou moins direct à l'acte chez l'animal. Les artistes font figure de véritables explorateurs de ce monde et nous font rêver de ses étendues. Le philosophe est plutôt semblable à un colonisateur (si seulement ce terme n'était pas aussi négativement chargé...) qui y fait s'installer la civilisation: il organise le voyage, lui donne sa ligne directrice, ses principes (on en revient à l'analogie du navire, dont tu n'as su prendre toute la mesure). Or, comme le territoire de la pensée est immensément grand et que le philosophe ne peut être partout à la fois, il a pour coutume d'assigner des territoires à ses lieutenants. À quelque part à la Renaissance, le pays de la science a été assigné de manière définitive au scientifique. À l'époque moderne, c'est le pays des sciences sociales qui, divisé en multiples provinces, a été confié à de multiples lieutenants.

Si on voulait absolument parler en termes de cadrage, on affirmerait d'abord qu'évidemment, rien ne cadre l'activité de l'artiste, son but étant de nous faire reluire un monde de possibilités (on pourrait dire tout au plus que l'activité de l'artiste est contrainte par la force de résistance propre à une culture envers des formes qui lui sont étrangères - mais cela ne constitue pas un cadre pour autant - le propre de l'artiste étant de lutter contre quelque forme de cadre que ce soit). Tandis que pour le philosophe, c'est l'aventure collective qui fait office de cadre. Le philosophe a quelque chose de l'artiste en ce qu'il introduit de grands dérangements au sein de la civilisation. Coloniser est un grand dérangement en soi. Mais ce grand dérangement ne tient la route qu'en tant qu'il actualise ce que l'art potentialise. Et pour que cette actualisation du monde de la pensée ou de l'esprit ait lieu, il faut que cela demeure une aventure collective. C'est l'attitude philosophique - notamment sa discursivité, qui n'est possible que parce que le philosophe doute et questionne - qui garantit la probité de la philosophie comme discipline. Mais - et c'est le point principal, cette probité est incompréhensible si elle est saisie comme un "cadre" scientifique.

Le ‎2017‎-‎01‎-‎17 à 03:15, zenalpha a dit :

- Comment différencier un dogme d'une thèse philosophique ?

La thèse est soutenue par une argumentation; elle est développée, ce qui rend possible la discussion à son propos. Le dogme est admis sans discussion.

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Toujours dans mon école de pensée, il n'y a aucune mauvaise question excepté dans le formalisme...c'est une énorme divergence de vue entre nous

L'épistémologie est fort justement une branche de la philosophie, ce qui signifie que la science lorsqu'elle s'interroge sur ses méthodes et ses principes sort de son carcan pour interroger le philosophe 

Mais qu'est ce qui vient interroger la philosophie sur ses méthodes ? Rien...au point qu'aucune thèse philosophique n'est jamais refutée meme si elles sont contradictoires. Bien evident qu'un Locke et un Hobbes ont des conclusions parfaitement contradictoires sans jamais que le philosophe contemporain ne sache trancher, ce qui interesse le philosophe n'est jamais une recherche de verité mais un cheminement de pensée qui eclaire sa propre reflexion

Et c'est tellement dans les gènes du philosophe ce point que lorsque la science vient réfuter une thèse philosophique, ce dernier se comporte comme l'inquisition avec copernic et se retrouve sans méthode pour acter qu'elle est à ranger dans les cartons 

Donc la philosophie tourne et tourne et retourne sans direction puisque toutes sont ouvertes 

Quant à ta difference entre la philosophie et le dogme, elle est risible....

Le dogme argumente souvent bien mieux que certaines philosophie et qu'on soit capitaliste, marxiste, fasciste, stalinien ou hitlerien...il y en a des arguments au service de tous les dogmes autant qu'il y en a pour les philosophies...

Ce qui marque le dogme comme le dogme philosophique, c'est de présenter comme étant vraie une thèse non pas parce qu'elles manquent d'arguments parce que n'importe qui peut argumenter n'importe quoi suffit de lire ici....mais parce que la these se presente refutable et partielle et parce qu'elle admet la méthode qui permettrait de la refuter...

En philosophie, faute d'epistemologie de la philosophie et faute de suivre l'avancement de la science, il suffit d'argumenter avec la méthode de la foire a neu neu non pour demontrer mais pour convaincre 

J'attends impatiemment qu'un philosophe ait un gramme d'auto critique sur ce sujet mais même les plus modérés de ce forum dont j'apprécie le bon sens par aillleurs En semblent totalement incapables

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Comment pense un philosophe ?  Enfin un philosophe qui a des idées, qui forme des concepts.

Il me semble qu'il essaye de mettre en relation des intuitions, de les articuler entre elles.

Peut etre est ce un peu pareil avec des scientifiques théoriciens comme Einstein, mais eux s'appuient sur les mathématiques pour les articulations, les mises en relation, les vérifications.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 121 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Tout le problème, me semble-t-il, c'est que tu te bases sur des réflexions de forumeurs pour tirer des conclusions sur les philosophes en général. Je trouve cela consternant. Ne fais-tu pas la différence entre forum généraliste et forum spécialisé ?

Tu répètes à l'envi que rien ne vient interroger la philosophie sur ses méthodes, alors que 1/ les philosophes contemporains n'ont de cesse de le faire en s'interrogeant sur ce qu'est la philosophie, pourquoi philosopher, comment philosopher, notamment après le "tournant linguistique", dont j'ai amplement parlé dans d'autres topics (d'où l'emprunt de méthodes scientifiques en philosophie analytique ; par exemple j'apprécie pour ma part un philosophe analytique, Paul Francesci, qui publie même dans des revues scientifiques médicales). 2/ J'ai donné des pistes de lectures sur ces notions modernes de "critique", etc. (Adorno et d'autres). 3/ Et certains philosophes sont tellement capables d'auto-critique que leurs écrits seront parfois le fruit d'un authentique rigorisme ascétique, qui aura pour conséquence la complète remise en cause, par le philosophe soi-même, de ses premiers écrits - si bien que l'on parlera par exemple du "premier Wittgenstein" ou du second, etc. C'est bien là la preuve que tes propos mériteraient d'être sérieusement nuancés.

 

Modifié par tison2feu
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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

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Si l'on interrogeait une de ces fourmis la réalité qu'elle decrirait serait un monde à une seule face...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Et puis est ce que le propos du philosophe est vraiment de décrire la réalité ?

Dans l'antiquité peut etre, ou science et philosophie étaient confondues, mais aujourd'hui que les disciplines sont séparées, le philosophe n'étudie t-il pas plutot l'adéquation entre son monde intérieur et le monde extérieur ?

Ce qui fait de lui un critique.

La philosophie est étymologiquement l'amour de la sagesse, mais qu'est ce que la sagesse ?

Doit-on par exemple chercher a se conformer a tout prix au monde qui nous entoure, ou essayer de le transformer a partir de sa sensibilité ?

De quel coté penchait Nietzsche  ?

 

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Comment trouver un point de confluence entre la philosophie et la science si on ne recherche pas quels sont leurs objets communs d'études et la possibilité d'unification non pas de leurs méthodes respectives, mais de leur intelligibilité respective du réel...

je partirais du prédicat que ni le philosophe, ni le théologien, ni le scientifique, ni l'artiste, ni le bon sens lambda, n'ont la primeur dans l'intelligibilité du réel, mais que chacune de ces modalités du positionnement interprétatif du réel, se situent en des points diverses parce qu'il y a dans la personne humaine une diversité d’interrogations, correspondant à ces modalités de présence au monde...

-quand le philosophe s'interroge sur l'homme et le réel, voir sur dieu pour certains, sa présence est celle de sa condition de voyageur/explorateur (comme le dit DdM), qui continu et prolonge par la pensée réflexive, le très ancien cheminement évolutif de l'hominisation...

-quand le théologien s'interroge sur "dieu" révélé ou immanent, sur l'homme et sur le réel (création), sa présence est celle du voyageur/ordonnateur (homo viator de St Thomas) cherchant et  suivant dans la transcendance, un sens, une direction vers une finalité bienheureuse, où s'origine son désir d'immortalité, l'origine de son être...

-quant le scientifique s'interroge sur le réel et sur l'homme qui en fait partie, par la physique, la biologie et les science humaines, sa présence est celle de sa condition également de voyageur/topographe de la "couche de complexité" en recherchant à formaliser les lois de la matière, de dresser une "cartographie" précise et exact du réel...

-quand l'artiste interroge le réel et la sensibilité humaine, sa présence est celle de sa condition de voyageur/témoin du monde, et par son oeuvre en restitue la diversité et la multiplicité, dans leur rapport harmonieux, le beau...

-quand au bon sens lambda, bien que son interrogation soit nourrie par les trois autres modes de présences, garde lui aussi sa condition de voyageur, et institue par le travail et la socialisation, une permanence viable à la continuation des générations...

ce qui est étonnant c'est de comprendre quels ont été les moments inauguraux de ces interrogations respectives et donc l’émergence de ces présences significatives de la personne au monde, car là aussi se trouve leur singularité et bien sûr leur capacité à correspondre, à partager leur cheminement...

 

post sciptum...

chacune de ces présences étant avant tout humaine, la question : qu'est-ce que la nature humaine ?

devrait être débattue et constitutive dans sa réponse, d'un agir commun morale et pratique, spirituelle et évolutif, car le pouvoir de chaque intelligibilité est aussi une des parties de l'autorité qu'il nous est proposée d'accepter, ou de subir...

 

 

 

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 121 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a 30 minutes, swam a dit :

Et puis est ce que le propos du philosophe est vraiment de décrire la réalité ?

Dans l'antiquité peut etre, ou science et philosophie étaient confondues, mais aujourd'hui que les disciplines sont séparées, le philosophe n'étudie t-il pas plutot l'adéquation entre son monde intérieur et le monde extérieur ?

Ce qui fait de lui un critique.

La philosophie est étymologiquement l'amour de la sagesse, mais qu'est ce que la sagesse ?

Doit-on par exemple chercher a se conformer a tout prix au monde qui nous entoure, ou essayer de le transformer a partir de sa sensibilité ?

De quel coté penchait Nietzsche  ?

 

Tout à fait, Swam. Voilà pourquoi, j'ai plaisir à découvrir aussi des philosophes contemporains se situant aux antipodes de la démarche analytique, mais dont le discours incroyablement fin et subtile vaut la peine d'être écouté. Par exemple, je t'avais cité, dans un autre topic, cet adepte de la "philosophie sentimentale" qu'est Frédéric Schiffter. Au mot "neurosciences", il précise : "Aucune IRM n'a jamais montré la couleur de soi " (Dictionnaire chic de philosophie, 2014, p. 179). Les préoccupations du philosophe ne sont pas, sauf exception, celles du scientifique. Un point c'est tout !

Modifié par tison2feu
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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

...mais les préoccupations de l'être humain sont aussi celles du philosophe et du scientifique, étant tous deux des humains...

ce qui nous conduit à chercher une autorité spécifique à l'agir morale et pratique de l'être humain, est-ce la personne politique ? comme architecte responsable de la cohésion du vivre ensemble ?

 

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 121 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
il y a une heure, zeugma a dit :

...mais les préoccupations de l'être humain sont aussi celles du philosophe et du scientifique, étant tous deux des humains...

ce qui nous conduit à chercher une autorité spécifique à l'agir morale et pratique de l'être humain, est-ce la personne politique ? comme architecte responsable de la cohésion du vivre ensemble ?

 

Oui, la personne politique n'ayant de formation ni véritablement scientifique, ni même philosophique, sauf exception, il lui incombe de plus en plus d'être à l'écoute des conseils émis par tous les comités d'éthique, seul lieu de rencontre effective entre le chercheur, le philosophe, voire l'homme religieux (le philosophe et le scientifique pouvant se cottoyer également sur les bancs de la fac lors d'un cours de logique).

Le comité d'éthique ne joue-t-il pas désormais le rôle tenu, à lui tout seul dans l'Antiquité, par le philosophe-réflexif, à la fois sage-savant et sage-prudent, chargé d'éduquer le prince/l'homme politique ?

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a une heure, tison2feu a dit :

Le comité d'éthique ne joue-t-il pas désormais le rôle tenu, à lui tout seul dans l'Antiquité, par le philosophe-réflexif, à la fois sage-savant et sage-prudent ?

l'analogie serait tentante, mais leur fonction respective diverge pourtant au niveau de leur responsabilisation...car si pour le philosophe conseillé des rois et potentats de l'antiquité, la conscience commune était relative à une forme d'obéissance du peuple, que l'on appellerait aveugle...

pour les comités d'éthique, le conseil à une fonction de prévention plus que direction de la conscience politique, et donc reste en deçà de la seule responsabilité politique...comme représentante de la volonté du peuple...

et même si nous évoquions des "théoriciens" comme Confucius, leur appartenance à une classe de lettré aurait de nos jours, encore une distanciation avec la responsabilité complexe de nos sociétés...

reste certains groupes de réflexions autonomes, qui ici et là redonne une signification positive à l'agir communautaire, mais bien vite rattrapé par les affairistes, ces solutions temporaires sont de nouveaux diluées dans le maelstrom systémique...

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Toujours dans mon école de pensée, il n'y a aucune mauvaise question excepté dans le formalisme...c'est une énorme divergence de vue entre nous

Zenalpha, tu nous demandes d'argumenter mais tu ne tiens pas compte des arguments qui te sont donnés. Tu ne fais que mesurer la distance qui te sépare de nous.

La différence entre dogme et thèse philosophique est là: dans la manière de vivre avec cette distance. Le philosophe y insère un espace discursif. L'esprit dogmatique ne fait qu'en prendre des mesures.

Le fait qu'elle coïncide avec un refus de la discussion rend certainement ta critique de la philosophie peu crédible.

***

Quand on parle de "mauvaise question", cela ne signifie pas que la question posée n'a aucune utilité. D'ailleurs, il est implicitement admis qu'elle est utile puisqu'elle nous permet de réfléchir et d'en arriver à une question plus raffinée. C'est seulement que la formulation de certaines questions enferme parfois d'emblée l'esprit dans un carcan. Tu n'es pas sans savoir qu'une question peut contenir des postulats.

Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

L'épistémologie est fort justement une branche de la philosophie, ce qui signifie que la science lorsqu'elle s'interroge sur ses méthodes et ses principes sort de son carcan pour interroger le philosophe 

Mais qu'est ce qui vient interroger la philosophie sur ses méthodes ? Rien...au point qu'aucune thèse philosophique n'est jamais refutée meme si elles sont contradictoires.

Lorsque le scientifique remonte jusqu'aux racines philosophiques de son activité, il n'arrive pas de nulle part et ne va pas n'importe où non plus. Sa démarche est fondée par de nouvelles observations, de nouvelles expériences, de nouvelles intuitions, elles-mêmes découlant de ces nouvelles expériences. Et cette démarche, elle est adressée à un corpus d'idées philosophiques qui s'appuie sur une discussion collective qui dure depuis des millénaires. Si cette discussion n'est ultimement pas fondée sur des certitudes absolues, cela ne veut pas dire qu'il ne s'y trouve aucune méthode. La dialectique philosophique est une méthode, de même que la logique. Ce n'est pas rien. Sans compter que la philosophie ne se développe pas en vase clos: elle a plutôt accompagné le développement de la science. On peut penser que les découvertes scientifiques ont alimenté la discussion philosophique sur les principes scientifiques autant que la philosophie a alimenté les découvertes scientifiques. Songe à ce que j'ai dit sur les théories "farfelues" de Thalès ou d'Anaximandre: on y voit bien le mélange de considérations rationnelles et de spéculation intuitive propre à la philosophie. Mais on observe aussi que ce ne sont pas des théories qui tournent à vide. Elles reposaient au final sur des incertitudes, elles étaient invérifiables, mais elle ont néanmoins joué un rôle essentiel pour ce qui est d'ouvrir l'esprit à l'atmosphère de la science. Quoiqu'il est sans doute réducteur de parler seulement d'atmosphère. J'ai déjà fait état des principes fondamentaux qui sont intuitionnés dans ces théories. Mais on attend toujours que tu sortes de ton blockhaus dogmatique et que tu discutes de ces arguments...

Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Bien evident qu'un Locke et un Hobbes ont des conclusions parfaitement contradictoires sans jamais que le philosophe contemporain ne sache trancher, ce qui interesse le philosophe n'est jamais une recherche de verité mais un cheminement de pensée qui eclaire sa propre réflexion

Qu'est-ce que tu veux dire par "éclairer sa propre réflexion" ?

Les contradictions éclairent et nuancent la pensée, c'est pourquoi la philosophie en est friande. Si la vie de la pensée s'est enrichie avec la période moderne, c'est entre autres parce que la pensée a été libérée de ses carcans millénaires. Quand à ce qui est de trancher, la philosophie n'est pas

Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Et c'est tellement dans les gènes du philosophe ce point que lorsque la science vient réfuter une thèse philosophique, ce dernier se comporte comme l'inquisition avec copernic et se retrouve sans méthode pour acter qu'elle est à ranger dans les cartons 

Bien sûr, la collectivité philosophique est composée d'individus dont la conduite est uniforme. Sophisme, quand tu nous tiens ! Mais bon, l'idée de sophisme est philosophique, donc elle n'est pas crédible et alors, tu peux dire n'importe quoi.

Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Donc la philosophie tourne et tourne et retourne sans direction puisque toutes sont ouvertes 

Paradoxalement, c'est toi ici qui tourne et retourne sans direction, qui te coupe de tout dialogue et qui accumule les sophismes.

Sauf pour des domaines précis, la pensée humaine n'avance pas à coups de thèses admises ou non. D'un philosophe comme Nietzsche par exemple, personne, sauf quelques philosophes troglodytes aux yeux globuleux, n'ont admis d'un seul bloc unanime ses thèses à propos de l'existence comme étant vraies. Seulement, tout le monde a réfléchit avec Nietzsche. Et du coup, tout le monde est devenu plus attentif à certains aspects de l'existence et de la pensée dont parle Nietzsche. Ce qui fait que petit à petit, ce philosophe a laissé sa marque indélébile sur l'histoire de la pensée humaine. Et cette marque est considérable ! Pourtant, qui admet comme vraies les thèses du moustachu philosophe ? Je pense qu'il est crucial d'accorder une attention spéciale à ceci dans ce débat: la façon dont la philosophie avance, et la radicale différence qu'il y a avec le mode d'avancée de la science, qui admet ou non des thèses selon la règle de la raison suffisante.

Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Le dogme argumente souvent bien mieux que certaines philosophie et qu'on soit capitaliste, marxiste, fasciste, stalinien ou hitlerien...il y en a des arguments au service de tous les dogmes autant qu'il y en a pour les philosophies...

Un dogme est par définition une vérité que l'on admet comme indiscutable. La religion en est remplie.

Un axiome est une proposition que l'on admettra pour vraie dans un cadre limité: pour l'exposition d'une théorie par exemple.

La marxisme par exemple se fonde sur des axiomes. Marx discute de ses idées. Cela devient un dogme lorsqu'il s'agit de l'enfoncer dans la gorge des individus. Au mieux, on parle de rhétorique, et non d'argumentation. Marx est-il devenu un esprit dogmatique au cours de sa carrière ? C'est possible. Qu'est-ce que ça prouve ?

J'espère vraiment que tu ne me sortiras pas que les idéologies staliniennes ou hitlériennes constituent de la philosophie.

Il y a 5 heures, zenalpha a dit :

Ce qui marque le dogme comme le dogme philosophique, c'est de présenter comme étant vraie une thèse non pas parce qu'elles manquent d'arguments parce que n'importe qui peut argumenter n'importe quoi suffit de lire ici...

Tu vas remarquer que l'action des esprits les plus avisés en matière philosophique ici - je ne les nommerai pas, car tu sais de qui il s'agit (je me bornerai à dire qu'il va de soi que j'en fais partie) - consiste, la plupart du temps, à faire de la critique, à élargir les ornières du débat ou au contraire à le recentrer, précisément parce que parfois, ça part dans tous les sens.

Prends l'exemple de Tison, qui t'as répondu: il n'y a pas dans ses interventions de grande thèse mirobolante et loufoque. Juste une volonté pleine de bon sens de nuancer tes propos.

Et puis, sur ce forum, il y a une question de jeu aussi. Il peut parfois être amusant et formateur de jouer à défendre de grandes thèses. Formateur parce qu'on se heurte nécessairement dans cet exercice, de par la critique qui va inévitablement nous revenir, à la complexité de la discussion philosophique et à la rigueur qu'elle demande.

Tu es d'ailleurs la preuve vivante de ce que je dis. Ne défends-tu pas ici une grande thèse mirobolante ? Et ne reçois-tu pas une volée de critiques qui t'oblige à plus d'humilité ? (bien que le masque de l'orgueil te dissimule encore cette réalité...)

Inversement, cela nous oblige, en contrepartie, à affiner nos arguments et même à nuancer notre propre vision de la chose puisque, dans la discussion, nous devons nécessairement tenir compte de ce que tu avances.

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

la chasse gardée n'existe pas en philosophie, seules les idéologies et les systèmes logiques ont recourt à cette mise à l'index des personnes qui cherchent la vérité, pour justement garder leur pré carré...

c'est le plus souvent une peur de la discussion de fond, une vue du profit à court terme, qui en fin de compte est très improductif, car sans apport extérieurs à un système, le temps réel se charge de faire que la cohérence et la logique d'un moment se retrouvent incomplètes voir dépassées...

maintenant savoir ce qu'il faut soumettre et quand le faire reste une estimation à envisager au cas par cas...

 

si vous avez lu mon dernier post <<< erratum dans la phrase :   ...le conseil à une fonction de prévention plus que de direction pour la conscience politique...

 

Modifié par zeugma
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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 121 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)
Il y a 2 heures, Dompteur de mots a dit :

https://dompteurdemots.wordpress.com/a-propos/

Comment puis-je obtenir des produits dérivés du Dompteur de mots ?

Malheureusement, ce service n’est pas encore disponible mais à terme, nous prévoyons rendre disponible sur le marché toute une série de produits de qualité, amusants et à prix abordable.

Merci, Maître :) (Ouf, j'ai ajouté à temps une majuscule au "M" de Maître. Je te dois bien ça, Dompteur, en toute sincérité : tu m'as fait aimer la philosophie)

Modifié par tison2feu
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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 22 481 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)
Il y a 7 heures, tison2feu a dit :

Tout le problème, me semble-t-il, c'est que tu te bases sur des réflexions de forumeurs pour tirer des conclusions sur les philosophes en général. Je trouve cela consternant. Ne fais-tu pas la différence entre forum généraliste et forum spécialisé ?

Tu répètes à l'envi que rien ne vient interroger la philosophie sur ses méthodes, alors que 1/ les philosophes contemporains n'ont de cesse de le faire en s'interrogeant sur ce qu'est la philosophie, pourquoi philosopher, comment philosopher, notamment après le "tournant linguistique", dont j'ai amplement parlé dans d'autres topics (d'où l'emprunt de méthodes scientifiques en philosophie analytique ; par exemple j'apprécie pour ma part un philosophe analytique, Paul Francesci, qui publie même dans des revues scientifiques médicales). 2/ J'ai donné des pistes de lectures sur ces notions modernes de "critique", etc. (Adorno et d'autres). 3/ Et certains philosophes sont tellement capables d'auto-critique que leurs écrits seront parfois le fruit d'un authentique rigorisme ascétique, qui aura pour conséquence la complète remise en cause, par le philosophe soi-même, de ses premiers écrits - si bien que l'on parlera par exemple du "premier Wittgenstein" ou du second, etc. C'est bien là la preuve que tes propos mériteraient d'être sérieusement nuancés.

 

Tu te méprends tisondefeu

Evidemment qu'un philosophe peut faire preuve d'autocritique sur sa théorie...

Ce n'est pas la nature du problème que je soulève...

Ce que je dis, c'est que je ne vois aucun philosophe ni personne ici qui fasse preuve d'une autocritique sur la méthode générale qu'utilise la philosophie concernant ses méthodes en général.

Du coup, autant la critique peut être une autocritique ou une critique extérieure sur un thème précis qui vaut d'ailleurs ce qu'elle vaut..., mais jamais une méthode philosophique ne vient réfuter définitivement une conception.

Si la conception philosophique d'Aristote concernant le mouvement est fausse, c'est uniquement parce que la science a démontré qu'elle était fausse.

Si le paradoxe philosophique de Zénon sur l'infini est faux, c'est uniquement parce que les mathématiques ont démontré leur limite.

Une thèse scientifique prévoit lorsqu'elle est formalisée des expériences qui peuvent continuer de lui donner crédit ou la mettre en cause ou la réfuter.

En philosophie, l'auteur écrit, les écrits restent et finalement, tout le monde se fiche pas mal de savoir si la thèse est vraie ou fausse tant qu'elle transparait d'un cheminement intellectuel cohérent

En cela, les sciences sont plus limitées que la philosophie mais elles sont particulièrement exactes et jamais la philosophie par elle même ne peut la réfuter sans passer par la méthode expérimentale elle même...

J'aimerai voir un philosophe réfuter le théorème de Pythagore en géométrie euclidienne...arfff

Que tu le veuilles ou non, que tu fasses mine de ne pas le comprendre ne change rien à cet état de fait.

Même avec des expérimentations qui confirment toutes le formalisme, une théorie reste fragile

Alors une théorie sans expérimentation ni la rigueur extrêmement formalisée des mathématiques....

Modifié par zenalpha
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Je ne sais plus qui a dit:

" Critiquer la philosophie c'est philosopher"

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