perfectionnisme pathologique

Je suis perfectionniste mais je ne m'étais pas encore rendue compte à quel point ça pouvait me handicaper. En fait lorsque je dois effectuer un travail qui me passionne, je fignole chaque détail. Là je dirais c'est plutôt le côté positif.

Le côté négatif c'est que quand je sais que pour une raison ou une autre, je ne pourrais pas faire un travail excellent.....et bien je ne fais aucun effort, voir je ne fais rien du tout. Je suis dans le tout ou rien.

Par exemple les travaux de groupe, je ne m'implique pas puisque je sais que le travail ne dépend pas uniquement de moi. Je perds alors toute motivation.

Est ce qu'il y des personnes ici qui ont vécu ce problème ?

Bonjour,j'étais exactement pareil quand j'exerçais encore mon métier de cuisinier.Sauf qu'il fallait quand même envoyer les plats :(

A la maison,c'est différent,on peut recommencer,rattraper le coup.Je suis très dur avec moi-même.

Par exemple les travaux de groupe, je ne m'implique pas puisque je sais que le travail ne dépend pas uniquement de moi.

Là,pas le choix en cuisine quand on dirige des apprentis ou des commis,il faut déléguer tout en restant aux aguets,surveiller que les "loulous" n'envoient pas n'importe quoi ^^

A Éclipsepartielle :

Pour moi tu n'es qu'à moitié perfectionniste. Le vrai perfectionniste s'attache à réaliser au mieux tout travail auquel il participe, même si c'est en coopération avec d'autres - dans ce cas, il s'efforce de faire partager son point de vue (qui est forcément le meilleur! )

C'est une des hypothèses de la procrastination; repousser les choses parce que les choses ne seront pas faites correctement. En ce moment je suis en train de tester plusieurs choses:

- pourrir le travail à la base en me disant que ça ne pourrait pas être pire

- ne pas m'attendre à quelque chose de parfait.

La première technique permet d'avoir un brouillon, une vue d'ensemble tout en acceptant de travailler "dans la boue". La seconde technique est décrite notamment par Francis Bacon (le peintre) qui se confie sur son processus créatif: commencer une peinture avec une petite idée de ce qu'on veut mais finalement laisser la peinture l'emporter et la laisser nous guider. Le résultat nous surprendra parce qu'il ne correspond pas à ce qu'on avait dans la tête. Aimer les surprises et se faire confiance devrait être la clé pour faire les choses.

A Éclipsepartielle :

Pour moi tu n'es qu'à moitié perfectionniste. Le vrai perfectionniste s'attache à réaliser au mieux tout travail auquel il participe, même si c'est en coopération avec d'autres - dans ce cas, il s'efforce de faire partager son point de vue (qui est forcément le meilleur! )

Je suis ultra perfectionniste d'après des tests de personnalité réalisés auprès d'un psychologue pour des raisons personnelles

C'est une des hypothèses de la procrastination; repousser les choses parce que les choses ne seront pas faites correctement. En ce moment je suis en train de tester plusieurs choses:

- pourrir le travail à la base en me disant que ça ne pourrait pas être pire

- ne pas m'attendre à quelque chose de parfait.

La première technique permet d'avoir un brouillon, une vue d'ensemble tout en acceptant de travailler "dans la boue". La seconde technique est décrite notamment par Francis Bacon (le peintre) qui se confie sur son processus créatif: commencer une peinture avec une petite idée de ce qu'on veut mais finalement laisser la peinture l'emporter et la laisser nous guider. Le résultat nous surprendra parce qu'il ne correspond pas à ce qu'on avait dans la tête. Aimer les surprises et se faire confiance devrait être la clé pour faire les choses.

C'est très intéressant ce que tu dis et oui la procrastination doit également être un problème très handicapant. Heureusement pour moi je n'ai pas ce trait de caractère et je peux en voir les bénéfices. Quand je suis passionnée je fais tout tout de suite et j'ai une énergie considérable qui me permet de pouvoir rester concentrée des journées entières sur un sujet.

Bonjour,j'étais exactement pareil quand j'exerçais encore mon métier de cuisinier.Sauf qu'il fallait quand même envoyer les plats :(

A la maison,c'est différent,on peut recommencer,rattraper le coup.Je suis très dur avec moi-même.

Là,pas le choix en cuisine quand on dirige des apprentis ou des commis,il faut déléguer tout en restant aux aguets,surveiller que les "loulous" n'envoient pas n'importe quoi ^^

Oui mais quand "pas le choix" est ce que tu t'impliques autant ?

C'est à mettre en correlation avec les résultats des test...les deux sont liés...

quoi ?

C'est à mettre en correlation avec les résultats des test...les deux sont liés...

"d'après des tests de personnalité réalisés auprès d'un psychologue pour des raisons personnelles" ....je sais ce que ces tests peuvent révéler et je pense que l'ultraperfectionnisme tel que décrit est a correler aux resultats...

J'étais un peu comme ça et en plus j'aime bien diriger.

J(ai mis de l'eau dans mon vin,avec toutes les tâches que j'ai à réaliser,je me contente que tout soit déjà proprement fait;et surtout j'essaie de ne pas perdre mon énergie en route car on se surmène vite en

menant tout toute seule!Alors j'ai appris à déléguer et aussi à m'entourer de personnes de confiance.de plus j'ai le nez pour voir le meilleur en chacun...

Oui mais quand "pas le choix" est ce que tu t'impliques autant ?

Ah bin là oui,forcément puisque j'aimais mon métier ! Fallait que ça sorte "à mon idée" sans y participer car j'étais pris par autre chose en plein service pendant le coup de bourre,donc pas le choix quand on a que 2 bras et 2 jambes (j'aurais voulu être un poulpe à certains moments) :D

...Ou la déesse Shiva avec plusieurs paires de bras...Je connais ça aussi!

"d'après des tests de personnalité réalisés auprès d'un psychologue pour des raisons personnelles" ....je sais ce que ces tests peuvent révéler et je pense que l'ultraperfectionnisme tel que décrit est a correler aux resultats...

D'accord, oui je pense que tu as raison tout à une logique. Maintenant entre prendre conscience de ces points faibles et les dépasser.....

Je distingue deux niveaux de perfectionnisme :

- Le perfectionnisme dans le "faire".

- Le perfectionnisme dans "l'etre".

Le premier c'est l'artiste qui déchire sans arret sa toile pour la recommencer ( comme dans "l'oeuvre" de Zola).

Le second c'est celui qui considere que le summum de l'oeuvre d'art c'est de faire de sa vie une oeuvre d'art ( Comme César qui se lamentait a 25 ans de n'avoir rien accompli alors qu'a cet age la Alexandre avait déja conquis le monde ).

Mais dans les 2 cas je vois le perfectionnisme comme un verrou posé sur une sensibilité.

Qu'il doit etre difficile et frustrant de vivre avec un(e) perfectionniste !

Surtout en amour ou on peut avoir l'impression d'entrevoir toute la beauté et la richesse d'une personne, tout en ayant seulement acces qu'a une petite partie de cette personne ( et pas forcément la meilleure ) a cause de ce verrou.

J'étais un peu comme ça et en plus j'aime bien diriger.

J(ai mis de l'eau dans mon vin,avec toutes les tâches que j'ai à réaliser,je me contente que tout soit déjà proprement fait;et surtout j'essaie de ne pas perdre mon énergie en route car on se surmène vite en

menant tout toute seule!Alors j'ai appris à déléguer et aussi à m'entourer de personnes de confiance.de plus j'ai le nez pour voir le meilleur en chacun...

Tout le monde ne perd pas d'énergie à faire ce pour quoi il prend du plaisir, même en s'y donnant à fond. La passion est elle même génératrice d'énergie. Donc je pense que ça dépend des individus.

La perte d'énergie elle vient plutôt de l'effort fournis lorsqu'on n'est pas motivé (c'est juste mon point de vue). Dans l'idéal il faudrait donc pouvoir trouver un intérêt à tout.

Qu'est ce qui fait que tu aimes diriger ? est ce que tu comprends d'où vient ce goût ?

Moi je n'aime que les relations d'égalité en fait donc ça m'intrigue le fait que l'on puisse avoir envie de dominer ou au contraire de se soumettre.

Je distingue deux niveaux de perfectionnisme :

- Le perfectionnisme dans le "faire".

- Le perfectionnisme dans "l'etre".

Le premier c'est l'artiste qui déchire sans arret sa toile pour la recommencer ( comme dans "l'oeuvre" de Zola).

Le second c'est celui qui considere que le summum de l'oeuvre d'art c'est de faire de sa vie une oeuvre d'art ( Comme César qui se lamentait a 25 ans de n'avoir rien accompli alors qu'a cet age la Alexandre avait déja conquis le monde ).

Mais dans les 2 cas je vois le perfectionnisme comme un verrou posé sur une sensibilité.

Qu'il doit etre difficile et frustrant de vivre avec un(e) perfectionniste !

Surtout en amour ou on peut avoir l'impression d'entrevoir toute la beauté et la richesse d'une personne, tout en ayant seulement acces qu'a une petite partie de cette personne ( et pas forcément la meilleure ) a cause de ce verrou.

Je ne comprends pas trop pourquoi tu penses qu'il y a un verrou. On peut à la fois être perfectionniste et laisser libre cours à sa sensibilité. D'ailleurs perso je serais incapable de la brider donc ton hypothèse n'est pas pertinente pour moi. Sauf si nous ne percevons pas "sensibilité" de la même manière.

J'ai bien compris tes 2 catégories de perfectionnisme sinon. Ce qu'il serait intéressant de savoir c'est si il y a souvent une corrélation entre le perfectionnisme du faire et celui de l'être........parce que si tel est le cas alors ça voudrait dire que le perfectionnisme pourrait être une conséquence d'un manque d'estime ou de confiance en soi.

Je ne comprends pas trop pourquoi tu penses qu'il y a un verrou. On peut à la fois être perfectionniste et laisser libre cours à sa sensibilité. D'ailleurs perso je serais incapable de la brider donc ton hypothèse n'est pas pertinente pour moi. Sauf si nous ne percevons pas "sensibilité" de la même manière.

J'ai bien compris tes 2 catégories de perfectionnisme sinon. Ce qu'il serait intéressant de savoir c'est si il y a souvent une corrélation entre le perfectionnisme du faire et celui de l'être........parce que si tel est le cas alors ça voudrait dire que le perfectionnisme pourrait être une conséquence d'un manque d'estime ou de confiance en soi.

Dans le Zen il y a quelque chose qui ressemble au perfectionnisme :

L'acte correct, la pensée correcte, mais ça ressemble davantage a une volonté d'harmonie entre les actes et les pensées, les uns influençant les autres.

Est ce que la sensibilité est une volonté de perfection ?

Je ne le pense pas.

La sensibilité est a l'écoute, par définition.

Je ne suis pas sur que le faire et l'etre soient corrélés, plutot une différence de niveau.

Il me semble que les perfectionnistes sont un peu égocentriques.

Mais il est aussi possible que les perfectionnistes veulent se prouver quelque chose a eux-memes et surtout aux autres.

Des personnes qui manquent de confiance en elles voudront peut etre se "soigner" en etant irréprochable et inattaquable.

Le ‎11‎/‎11‎/‎2016 à 12:50, eclipsepartielle a dit :

Je suis perfectionniste mais je ne m'étais pas encore rendue compte à quel point ça pouvait me handicaper. En fait lorsque je dois effectuer un travail qui me passionne, je fignole chaque détail. Là je dirais c'est plutôt le côté positif.

Le côté négatif c'est que quand je sais que pour une raison ou une autre, je ne pourrais pas faire un travail excellent.....et bien je ne fais aucun effort, voir je ne fais rien du tout. Je suis dans le tout ou rien.

Par exemple les travaux de groupe, je ne m'implique pas puisque je sais que le travail ne dépend pas uniquement de moi. Je perds alors toute motivation.

Est ce qu'il y des personnes ici qui ont vécu ce problème ?

Bonjour,

Je déterre le sujet pour dire que j'ai le même problème. Fonctionnement à la noix, soit tout, soit rien. Lorsque je sais que je ne suis pas en mesure d'avoir un bonne note, je préfère avoir 0 plutôt que de rendre un truc moyen. Je vais donc ne pas me présenter à l'examen, par exemple. Et tout le monde me dit : "Mais pourquoi ?! C'est mieux d'avoir 10 que zéro ! ". Je crois que les gens ne comprennent pas ce désamour de la "moyenne". Pardon pour tous ceux qui n'ont pas de problèmes avec la moyenne ou qui ne peuvent faire autrement, j'aimerais être comme vous.

il y a 53 minutes, doremi001 a dit :

Bonjour,

Je déterre le sujet pour dire que j'ai le même problème. Fonctionnement à la noix, soit tout, soit rien. Lorsque je sais que je ne suis pas en mesure d'avoir un bonne note, je préfère avoir 0 plutôt que de rendre un truc moyen. Je vais donc ne pas me présenter à l'examen, par exemple. Et tout le monde me dit : "Mais pourquoi ?! C'est mieux d'avoir 10 que zéro ! ". Je crois que les gens ne comprennent pas ce désamour de la "moyenne". Pardon pour tous ceux qui n'ont pas de problèmes avec la moyenne ou qui ne peuvent faire autrement, j'aimerais être comme vous.

 j'ai l'impression de me lire quand je te lis  

et tu penses que c'est en lien avec une mauvaise estime de soi ?

il y a 1 minute, eclipsepartielle a dit :

 j'ai l'impression de me lire quand je te lis  

et tu penses que c'est en lien avec une mauvaise estime de soi ?

Je ne sais pas, peut-être que oui, le fait de vouloir produire que ce qui nous semble "bon" (sachant que la barre est haute, car on tend vers la perfection, qu'on juge seule comme étant le "minimum") cache une mauvaise estime de soi même car l'on se dit que si l'on rend un bon travail, on se sent valorisé. Moi par exemple, je n'ai que mes bonnes notes pour me sentir valorisée. Et tous les psys seront d'accord sur le fait que j'ai une très faible estime de moi même.