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Ce que le monothéisme doit au polythéisme


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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

360, dont le portrait de jesus et abraham détruit par mohamed,...

les premiers musulmans étaient chrétiens avant de se convertir

Les premiers musulmans étaient tout et n'importe quoi avant d'être, la plupart du temps, convertis par la force...

Les juifs et ensuite les chrétiens, étaient déjà monothéistes!

Les premiers musulmans étaient d'abord polythéistes!

De toutes façons, je ne reconnais pas à l'Islam d'être la religion descendante d' Abraham!

L'Islam n'est qu'un résidu d'adaptation d'une multitude de religion monothéistes et polythéistes!

On appel cela du syncrétisme me semble t-il?

Une religion bâtarde!

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 251 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)

Les premiers musulmans étaient tout et n'importe quoi avant d'être, la plupart du temps, convertis par la force...

Les juifs et ensuite les chrétiens, étaient déjà monothéistes!

Les premiers musulmans étaient d'abord polythéistes!

De toutes façons, je ne reconnais pas à l'Islam d'être la religion descendante d' Abraham!

L'Islam n'est qu'un résidu d'adaptation d'une multitude de religion monothéistes et polythéistes!

On appel cela du syncrétisme me semble t-il?

Toutes les religions ont des ancêtres ... y compris des païens, et des animistes, sectes etc .... ... toutes ont emprunté a ce qui les précédait ! Qu'on en préfère une a une autre là c'est une tout autre chose mais Abraham a bien eu Ismael avec Agar esclave égyptienne et c'est bien Abraham qui a circoncis sont premier fils : c'est a la naissance d'Isaac qu'il a fichu dehors Agar et son rejeton .... et ça c'est dans la Bible juive, chrétienne et le Coran)....

Bonne soirée Morfou

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

Toutes les religions ont des ancêtres ... y compris des païens, et des animistes, sectes etc .... ... toutes ont emprunté a ce qui les précédait ! Qu'on en préfère une a une autre là c'est une tout autre chose mais Abraham a bien eu Ismael avec Agar esclave égyptienne et c'est bien Abraham qui a circoncis sont premier fils : c'est a la naissance d'Isaac qu'il a fichu dehors Agar et son rejeton .... et ça c'est dans la Bible juive, chrétienne et le Coran)....

Bonne soirée Morfou

Le Coran est "un usurpateur" qui n'a fait que reprendre des choses et d'autres dans l'AT et qui crie au scandale pour le second! :p

Bonne soirée Enobrac!

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Membre, 88ans Posté(e)
ouest35 Membre 28 251 messages
Maitre des forums‚ 88ans‚
Posté(e)

Le Coran est "un usurpateur" qui n'a fait que reprendre des choses et d'autres dans l'AT et qui crie au scandale pour le second! :p

Bonne soirée Enobrac!

"toutes ont emprunté a ce qui les précédait ! "

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Membre, Forumeur autochtone, Posté(e)
Skanderbeg Membre 1 910 messages
Forumeur autochtone,
Posté(e)

Le Coran est "un usurpateur" qui n'a fait que reprendre des choses et d'autres dans l'AT et qui crie au scandale pour le second! :p

Bonne soirée Enobrac!

Les juifs se considèrent en partie usurpés par les chrétiens, et le judaïsme avait lui même usurpé des éléments de la religion sumérienne. La religion est hautement recyclable.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

En tous cas, jamais j'aurais pensé que l'origine du judaïsme soit si peu évidente, voire mal connue etc.

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Membre, Forumeur autochtone, Posté(e)
Skanderbeg Membre 1 910 messages
Forumeur autochtone,
Posté(e)

Il n'est jamais trop tard pour s'instruire. L'origine est un bien grand mot. Je parle d'éléments, plus précisément de récits fondateurs, dans la Genèse tout particulièrement.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Non je vous répondais pas particulièrement. Il semble juste que l'histoire soit floue, on parle même d'une origine égyptienne plutôt que mésopotamienne.

Je me parlais à moi-même en fait...

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Membre, 75ans Posté(e)
Morfou Membre 63 543 messages
Maitre des forums‚ 75ans‚
Posté(e)

On ne sait même pas trop d'où viennent les juifs....

Premières traces, -1200 à -880

Article détaillé : Données archéologiques sur les premiers Israélites.

Ostracon de Khirbet Qeiyafa

En archéologie, on désigne par premiers Israélites, la population nommée Israël sur la stèle de Mérenptah. Après l'exil à Babylone, le royaume de Juda devient une province de l'Empire perse, Yehoud : la Judée. Les Israélites sont désormais appelés Yehoudim, les Judéens, ou Juifs. Les prospections archéologiques menées depuis 1990 sur les hautes terres de Canaan ont permis d'établir la présence, à partir de -1 200, de petites communautés de nomades qui se sédentarisent. Selon Pierre de Miroschedji les premiers Israélites sont d'origine cananéenne mais contrairement à leurs voisins ils n'élèvent pas de porc et n'en mangent pas, comme cela est prescrit dans la Torah; leurs habitations sont de forme ovoïde. Ils ne semblent pas avoir été alphabétisés et on ne les connaît que par les écrits d'autres peuples, égyptien et assyrien notamment. La plus ancienne inscription connue en hébreu ancien, bien que cela soit contesté, est l'ostracon de Khirbet Qeiyafa trouvé dans une strate datée du Xe siècle av. J.-C. (entre -1050 et -970, selon des mesures au carbone 14) près de Bet Shemesh une ville située à environ 30 kilomètres à l'ouest de Jérusalem.Monarchie unifiée d'Israël et Juda

Article détaillé : Monarchie unifiée d'Israël et Juda.

Représentation des territoires des tribus d'Israël (carte de 1759)

Selon la Bible, le Royaume d'Israël, ou Monarchie unifiée d'Israël et Juda est le royaume proclamé par les Israélites. On fixe généralement l'émergence de ce royaume au XIe siècle av. J.-C. La Bible le situe après l'époque des Juges d'Israël. La Bible dit que Saül, issu de la tribu de Benjamin, est désigné roi d'Israël par le prophète Samuel. Saül réunifie les 12 tribus et règne sur le peuple d'Israël. David ne lui succède officiellement qu'à sa mort. Il est issu de la tribu de Juda, et devient roi des douze tribus d'Israël. Ensuite, Salomon, fils de David, est roi d'Israël. La Bible le dépeint comme un roi qui amène le royaume à son apogée dans tous les domaines. Le pays s'enrichit par les échanges régionaux. Sur le plan religieux, Salomon construit le premier Temple de Jérusalem. Après sa mort intervient un schisme qui engendre la création de deux royaumes distincts, les royaumes de Juda et d’Israël.

La majorité des historiens pensent que l'historicité de David est attestée par la stèle de Tel Dan qui mentionne la maison de David, d'où sont issus les rois de Juda. Toutefois, le fait qu'un royaume unifié ait dominé la région du Levant est sérieusement mis en doute par plusieurs d'entre eux, qui voient dans ce récit une image idylique promue par l'entourage du roi Josias2.Royaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

Moyen Âge et Renaissance

Antisémitisme et AntijudaismeRoyaume d’Israël

Article détaillé : Royaume d'Israël.

Toujours selon la Bible, le royaume d'Israël est établi par les Israélites en Samarie. Les historiens situe cela vers -930, et pensent qu'il dure jusque vers -720. Ils le nomment souvent royaume de Samarie ou royaume du Nord pour le différencier du royaume de Juda, au sud. Ce royaume est dirigé par plusieurs dynasties successives. Sa capitale est d'abord Sichem, avant que Jéroboam n'opte pour Tirça. Plus tard, Omri fonde la ville de Samarie qui devient la capitale du royaume jusqu'à sa chute vers -720.

Le premier roi d'Israël dont l'archéologie fait mention est Omri, dont le nom est mentionné dans la stèle de Mesha du VIIIe siècle. Omri a dominé une région plus étendue que le territoire traditionnel des tribus d'Israël. Il a conquis, au moins en partie, Moab3 et le sud de la Syrie4. Finkelstein et Silberman lui attribuent la prospérité du pays et les importantes constructions de Megiddo, Gezer et autres villes que les précédentes théories archéologiques situent à l'époque de Salomon qui n'aurait régné, comme David son père, que sur Juda. Après de nombreux conflits avec ses voisins dont principalement la Syrie et un développement politique, économique et démographique notable (sa population aurait atteint jusqu'à 350 000 habitants5), le royaume d'Israël disparaît vers 720 av. J.-C. avec la conquête assyrienne6.

Royaume de Juda

Articles détaillés : Royaume de Juda et Siège de Jérusalem (-586).

Illustration de Jérusalem à l’époque du Temple de Salomon, 1871

Selon la Bible, le royaume de Juda est établi par les Israélites concomitamment avec le royaume d'Israël, et en rivalité avec lui (vers -931). Il est constitué par deux des tribus d’Israël, la tribu de Juda et la tribu de Benjamin sur les territoires autour de Jérusalem et d'Hébron. Sa disparition intervient en -587 lors d'une campagne menée par Nabuchodonosor II contre Jérusalem qu'il assiège. La ville est pillée et les soldats babyloniens incendient le Temple et les édifices de la ville. Le royaume est détruit et toute sa population est déportée vers les différentes régions de l'empire babylonien.

Exil à Babylone, naissance du monothéisme juif, -587 à -517

Article détaillé : Diaspora juive.

Les réfugiés rencontrent à Babylone les zoroastriens monothéistes et ils écrivent la bible composée : de leur propre histoire, des légendes d’un passé glorieux d’un grand royaume, de légendes babyloniennes comme celle du roi Sargon sauvé des eaux. La nouvelle religion reprend le principe zoroastrien d’un dieu unique mais celui-ci a élu un peuple, le peuple juif, et lui ordonne de retourner à Canaan et d’y refonder le temple de Jérusalem7.

La période du Second Temple

Vignette illustrant la déportation à Babylone des Juifs de Jérusalem

Article détaillé : Période du Second Temple.

La période du Second Temple s'étend de 515 AEC (fin de la construction du second Temple) au Ier siècle (destruction du second Temple en 70 de notre ère). 70 ans après le début de l'Exil à Babylone, les Judéens retournent sur leur terre lors du règne de Cyrus II, sous la conduite d'Ezra, Néhémie et Zorobabel, auxquels succèdent la Grande Assemblée. La reconstruction du second Temple de Jérusalem dure de 520 av. J.-C. à 515 av. J.-C.. C'est une période de réformes religieuses et de "purification ethnique" (voir les réformes d'Ezra et la répudiation des épouses cananéennes). Les habitants du royaume nordiste ne sont pas admis dans l'Assemblée, et forment le samaritanisme. La province de Judée passe par plusieurs dominations successives. Plusieurs groupes religieux se font concurrence, tant pour le pouvoir que pour la détermination de l'orthodoxie. Pendant cette époque, un nouveau groupe religieux juif-messianiste voit le jour: les chrétiens8 qui proclament que Jésus de Nazareth est le Messie. Un courant chrétien, les nazôréens, continue d'observer la Torah et notamment la circoncision, les interdits alimentaires et le sabbat. Ils s'opposent au point de vue de Paul qui pensait nécessaire de propager auprès des non-juifs la foi en la messianité de Jésus. L'histoire ultérieure de ce groupe est obscure.

La Révolte des Maccabées

Article détaillé : Révolte des Maccabées.

La Révolte des Maccabées est à la fois une révolte juive contre la dynastie hellénistique des Séleucides, et un conflit interne au peuple juif opposant des traditionalistes hostiles à l’évolution de la tradition juive au contact de la culture grecque et des Juifs hellénisants plus favorables au métissage culturel. Cet épisode, qui se situe au IIe siècle av. J.-C., entre -175 et -140, est raconté dans les deux premiers livres des Maccabées et a conduit à la fondation de la dynastie des Hasmonéens.

Dynastie des Hasmonéens

Article détaillé : Hasmonéens.

Les Hasmonéens sont une dynastie qui parvient au pouvoir en Judée au cours de l'insurrection des Maccabées que Mattathias un prêtre de la lignée sacerdotale de Yehoyarib initie en 168-167 av. J.-C. et auxquels se joignent les hassidéens. Selon Flavius Josèphe, Mattathias, l'instigateur de la Révolte des Maccabées, est descendant d'un certain Hasmonée (Hashmonaï en hébreu) d'où le nom que prend la dynastie. Simon obtient de Démétrios Nicator l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142,c'est avec lui que commence la dynastie hasmonéenne.

La noblesse sacerdotale : Sadducéens et Boéthusiens

Les Sadducéens et les Boethusiens, classes sacerdotales disciples du prêtre Sadok et de Boethus, proches du pouvoir, ne reconnaissent d'autre autorité que la Torah, prise à la lettre et tiennent des registres extrêmement précis afin d'étayer les lignées sacerdotales. C'est ce souci généalogique qui a conduit les théoriciens de l'hypothèse documentaire à supputer un rédacteur P (Prêtre).

Les Pharisiens

Les Pharisiens, descendants des zougot, s'appuient sur certaines exhortations prophétiques (« Je hais vos fêtes »), pour chercher à appliquer les rites autant dans la lettre que l'esprit, celui-ci ayant parfois préséance. Ils se transmettent pour se faire une exégèse orale du Tanakh de père à fils et de maître à disciple. Ils reçoivent un large soutien du peuple, et dès l'époque de Shimon ben Sheta'h, dominent la vie religieuse, via le Sanhédrin.

Les Esséniens

Les Esséniens, ascètes se repliant dans le désert, prônent une voie de détachement. Ils sont assez proches des Pharisiens, mais développent des idées propres à consonance apocalyptique, parlant, par exemple, d'un combat des fils de la lumière contre ceux de l'obscurité.

Les Zélotes

La forteresse de Massada vue de l’est

Les Zélotes (Sicaires), sont également proches des Pharisiens, mais fort portés à la guérilla contre les envahisseurs, surtout Romains. Instigateurs de la révolte contre Rome, leur mouvement disparaît à la suite du siège de Massada. Cette classification est tributaire du récit de Flavius Josèphe et de ses "quatre sectes". Il est toutefois probable que d'autres mouvements existaient, et que l'hégémonie du judaïsme pharisien mettra plusieurs siècles à s'établir.

Exil après la destruction du second Temple

Diaspora

Article détaillé : Diaspora juive.

La prise de Jérusalem par Pompée en 63 av JC entraîne l'envoi en esclavage de nombreux prisonniers à Rome9. C'est l'élément fondateur de la Diaspora en Occident.

Développement du judaïsme

La page de garde du Talmud

Articles détaillés : Judaïsme, Judaïsme rabbinique et Talmud.

Le développement du judaïsme fut progressif et témoigne de paradigmes successifs et parfois opposés. Après le retour des exilés de Babylone, la religion mosaïque se divisa entre Judéens (Juifs) et Samaritains, ces derniers récusant l'interprétation de la Torah que proposent les Prophètes ainsi que la centralité de Jérusalem.

Le judaïsme du Second Temple fut lui-même l'un des plus diversifié de l'histoire juive : outre les groupes les mieux connus (esséniens, zélotes, pharisiens, sadducéens et les Hérodiens), d'autres courants existaient dont nous ne connaissons guère que le nom : nazaréens, gnostiques, ou encore Minim, terme qui désignait probablement les premiers chrétiens. Le Second Temple de Jérusalem et les grands-prêtres, théoriquement autorité centrale dans le judaïsme, furent rejetés par les Juifs d'Éléphantine et les Esséniens. À la suite de la destruction du Second Temple, le judaïsme pharisien devint progressivement majoritaire. Il imposa largement dans le monde juif sa conception de la Torah orale. L'autorité de cette Loi orale fut néanmoins contestée à l'époque des deux Temples successifs par les Sadducéens, puis à partir du VIIIe siècle de l'ère courante par un courant scripturaliste nommé karaïsme. La Torah orale fut par ailleurs également ignorée par des groupes indépendants tels que les Samaritains ou certaines communautés juives éloignées des centres d'enseignement et de diffusion de cette Loi, comme les juifs de Chine et de l'Inde, et les Beta Israël ou falashas d'Éthiopie.

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C'est ce qui se dit....

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Membre, Forumeur autochtone, Posté(e)
Skanderbeg Membre 1 910 messages
Forumeur autochtone,
Posté(e)

Non je vous répondais pas particulièrement. Il semble juste que l'histoire soit floue, on parle même d'une origine égyptienne plutôt que mésopotamienne.

Je me parlais à moi-même en fait...

Ce documentaire est très intéressant à ce sujet :

(à partir de 28 min)

Les Israélites seraient en fait des Cananéens issus de la classe inférieure de la société et qui se seraient révoltés. Ceux venant d'Égypte ne seraient qu'un petit groupe d'esclaves cananéens qui auraient rejoint les insurgés, mais en ayant une influence idéologique significative.

Les Israélites seraient donc des Cananéens de basse extraction, d'après des découvertes archéologiques fort instructives.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

@Morfou,

Merci d'avoir fait court.

Je sais pas si je lirai tout ça... le truc c'est que j'avais lu (en diagonal) qu'il était question à la fois de Sumer et d'Egypte et j'ai cru que les historiens hésitaient.

Je lirai peut-être hein, mais disons moi ce qui m'intéresse là-dedans c'est les passages entre animisme et polythéisme, puis polythéisme et monothéisme. Les raisons les causes etc. C'est ça qui me motive à savoir comment ça s'est passé...

@ Skanderberg,

Merci aussi. Ma paresse fait qu'écouter me sera plus facile que lire.

a+ à tous deux

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Membre, Forumeur autochtone, Posté(e)
Skanderbeg Membre 1 910 messages
Forumeur autochtone,
Posté(e)
Je lirai peut-être hein, mais disons moi ce qui m'intéresse là-dedans c'est les passages entre animisme et polythéisme, puis polythéisme et monothéisme. Les raisons les causes etc. C'est ça qui me motive à savoir comment ça s'est passé...

La partie des Cananéens en révolte a adopté le dieu monothéiste d'une tribu de nomades, les Shasous, qui vénéraient un certain YHWH.

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Membre, 58ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 58ans‚
Posté(e)

au début, plusieurs dieux, dont un supreme. puis du polythéisme est né le monothéisme, les dieux inférieurs sont devenus des archanges ou des anges.

thoth=hermes=mercure= gabriel.

les hébreux quand à eux viennent d'inde, il y avait un royaume du nom de "yeodeya", la juive en semitique. brama=ibraim, sarasvati=sarah

hebreux veut dire, ceux qui viennent d'au delà de l'euphrate.

et israel dans la bible est la terre de canan

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Plusieurs dieux, dont un suprême, non... y'a pas de dieu suprême dans l'animisme. Et l'animisme c'est le début.

@ Skan, je vois toujours pas le lien logique entre nomadisme et monothéisme.

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 776 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)

Plusieurs dieux, dont un suprême, non... y'a pas de dieu suprême dans l'animisme. Et l'animisme c'est le début.

C'est son petit doigt darwinien qui lui dit cela. :snif:

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Membre, 58ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 58ans‚
Posté(e)

Plusieurs dieux, dont un suprême, non... y'a pas de dieu suprême dans l'animisme. Et l'animisme c'est le début.

@ Skan, je vois toujours pas le lien logique entre nomadisme et monothéisme.

les déesses mères ça te dit ????

iahu est devenu yaweh par exemple

autre chose à l'éPOQUE DE JESUS C'EST à DIRE IL YA 2000 ANS LE MONDE NE COMPTAIT PAS DIX millions d'âmes

aussi avant le soleil était bel et bien le dieu suprême dans toutes les anciennes civilisations même en chine.

alors repasse pour voir !

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Aucun rapport avec Darwin.

Comme d'hab, tu suis tes certitudes...

Juste y'a encore des tribus genre en Amazonie etc, c'est les témoignages les plus fiables qu'on puisse avoir concernant l'animisme. Après on fait au mieux...

les déesses mères ça te dit ????

(...)

alors repasse pour voir !

Même réponse qu'à Djidji, sauf les certitudes, je te connais pas.

Pour le ton, tu baisses d'un cran bonhomme, merci !

Les amazoniens ne vouent pas un culte suprême au soleil...

.

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Membre, 70ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 776 messages
Mentor‚ 70ans‚
Posté(e)

Comme d'hab, tu suis tes certitudes...

C'est mieux que de tâtonner dans le brouillard et de se moquer de ce que l'on ne connaît pas, pour ça tu es un champion. Alors quand on ne sait pas on demande, c'est ça ce que signifie être civilisé.

Pour le ton, tu baisses d'un cran bonhomme, merci !

Les amazoniens ne vouent pas un culte suprême au soleil...

.

Ce qu'il est en train de te dire c'est que toutes les tribus pratiquement adoraient le soleil. Comme d'hab t'es figé dans ton histoire que tu nous sors de derrière ta tête ou de ton pouce darwinien (en plus, il me dit qu'il n'y a aucun rapport...)

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Oui oui, Krishna a créé les castes, avec ses six petits bras bleus etc...

a+ cher savant :noel:

PS : je te dis que le soleil n'a pas de prééminence sur d'autres esprits chez les amazoniens.

Apprends, petit homme, fais preuve d'humilité...

Hare hare aussi

.

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