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la philosophie, une affaire de tous ?

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Invité Orbes claire

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Membre, Posté(e)
Petitpepin Membre 783 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Petites questions Orbes claire : avez-vous lu Karl Marx ? Si oui, trouvez-vous sa pensée accessible ?

Pouvoir être comprise par un enfant de cinq ans, drôle de critère pour estimer la valeur d'une philosophie quand-même...

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Se poser des questions sur ce qu’est l’Homme, sa réelle intelligence, son soi-disant Libre-arbitre, la validité de son organisation, sur le bien-fondé de l’existence de Dieu, etc. et tenter d’y répondre: n’est-ce pas déjà philosopher un peu ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

La philosophie c'est la science avant la méthode expérimentale. Mais son passé long comme 25 siècles a élaboré une abstraction dont les fondements doivent s'acquérir. Le problème est le même pour la science.

La vulgarisation, supposée s'adresser à ceux qui n'ont aucune culture philosophique voire à ceux qui en ont peu, est complexe quand elle ne consiste pas à caricaturer. C'est amener les ingénus sur un chemin sinueux par nécessité mais en prenant des raccourcis efficaces résumant tous les virages décisifs. Et ce n'est pas toujours compatible avec l'esprit autoroute qui prédomine.

Alors je comprends la frustration que peut ressentir un philosophe, si peu valorisé, à marquer des virages que peu verront. Et j'accepte qu'il suive un chemin nécessairement sinueux pour des initiés.

Cette route n'est pas forcément pédante.

Oui, je partage essentiellement cette vision également, même si on peut trouver des exceptions d'individus hors norme, capables de s'approprier le savoir à une vitesse fulgurante, quand bien même il y a tout un langage et son décryptage se mettant au travers du chemin.

La principale limitation, pour prendre le contre-pied d'Orbes Claire, sans rejeter son approche non plus, n'est-elle pas avant tout propre à celui qui cherche à savoir, à comprendre, dans sa motivation, dans sa détermination, dans les moyens qu'il se donne, dans ses objectifs ou ses intérêts, voire de ses capacités innées, de son état d'esprit ou de sa personnalité, de son positionnement éthique ou de ses principes de vie !?

Même si je n'ignore pas la suffisance ou la vanité commune aux hommes, quel que soit leur domaine de prédilection y compris en philosophie, on devrait aussi s'interroger donc tout autant sur celui qui distille des prétendus connaissances ou savoirs, que sur celui qui veut en prendre possession, les faire siens, car comme dans toute interaction humaine, il y a ce que l'on pourrait appeler un émetteur et un autre que l'on peut qualifier de récepteur, ce qui ne signifie pas que cette réception soit passive ou hiérarchique, puisqu'il n'est pas rare que l'élève dépasse le maitre ou que le manque/besoin ne concerne qu'un pan restreint du savoir, et que donc la communication et l'échange qui en découle, quelque soit le sens et pour qui s'est le plus profitable, se fait à minima à deux, à l'instar de la vie de couple, chacun a nécessairement une part de " responsabilité " dans cette union provisoire.

On peut donc certes avoir des critiques à formuler envers l'émetteur, mais il y en aura sans doute à faire aussi du coté du récepteur, c'était donc l'intention de mes interventions que de rééquilibrer, ou d'attirer l'attention sur, l'approche initiale unilatérale !

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je m'excuse d'intervenir à nouveau sur des commentaires qui ne me sont pas adressés, pourtant ils me donnent terriblement envie d'y répondre avant même de le faire aux réponses qui m'étaient plus destinées, car ils me semblent de première importance, enfin pour moi:

Oui il est vrai qu’il y a trop peu d’intérêt pour la philo, mais peut-être est-ce dû au fait qu’on ne prend pas le temps de l’instiller chez les jeunes alors qu’ils ont l’esprit ouvert ?

Disons que la philosophie est un moyen d'ouvrir l'esprit, mais un simple esprit critique est déjà en soi un bon début, surtout si la finalité est d'ordre utilitariste.

Je peux parler succinctement de mes inclinations de développements philosophiques envers mes propres enfants, dont je me rends bien compte que ce ne peut être qu'une ébauche, qu'une préparation de terrain, non réellement faire de la philosophie, en revanche dans leur âge le plus jeune, ils ont un esprit très scientifique.

Encore une fois, l'esprit philosophique n'est pas quelque chose que l'on inculque, mais plutôt quelque chose que l'on aide à faire pousser, que l'on cultive chez l'autre, y compris chez nos chérubins, ce serait pareil avec l'esprit sportif, il y en a qui l'ont et d'autres ne l'ont pas, pas plus que l'esprit de compétition, ou de leader, mais si ils en sont dotés naturellement, alors celui-ci croitra dans un environnement favorable à cet éveil.

Il est clair que j'ai une influence sur mes enfants, de par ma nature singulière, mais les effets ne sont pas les mêmes sur chacun d'eux, puisqu'ils ont leur propre personnalité, leurs propres aspirations, leurs propres besoins, leurs propres passions et autres envies suscitées et acquises, et à ce jeu, il est difficile de rivaliser avec l'attrait hypnotique des écrans et autres objets connectés, et c'est pourtant pas faute d'essayer sous différentes facettes, psychologique, pédagogique ou éducative, les résultats pour l'heure sont assez maigres, mais d'un autre coté, je n'ai pas non plus à les forcer contre leur gré pour des raisons déontologiques ou éthiques, ce serait contraire aux valeurs que je défends, c'est une forme d'incitation régulière, mais force est de constater que leur esprit n'est soit pas encore assez mûr pour y avoir accès, soit quand il pourrait l'être, d'être détourné par d'autres phénomènes bien plus mirobolants, bien que je sais que ce n'est pas totalement inutile, et qu'en son temps, cela pourrait refaire surface éventuellement, en cas de besoin.

D’accord en ce qui concerne la mission de la philosophie de mettre à disposition une base de matériaux riche et étendue : il ne faudrait pas non plus bêtifier sous prétexte que l’autre ne peut pas comprendre ! … en fait il s’agirait plutôt de progresser étape par étape afin d’amener le néophyte à s’approprier l’art d’apprendre à réfléchir de manière rigoureuse et pointue comme vous le dites.

N'est-ce pas à " l'apprenti " de faire les efforts nécessaires, comme le sportif qui s'entraine de faire ce qu'il faut pour progresser, est-ce que tout est dans les mains de l'entraineur, ou celui qui s'entraine n'a-t-il pas lui aussi des engagements vis à vis du premier, si il désire suivre son enseignement ?

De même, si on prémâche trop le travail du jeune mathématicien en formation, on ne forge pas son esprit à chercher par lui même, on ne le renforce pas, on ne le rend pas plus vigoureux, ne faut-il pas qu'il se confronte à l'échec, à la difficulté, à la recherche d'un moyen d'atteindre la solution, bref, de fortifier son esprit mathématique, d'éveiller ses propres capacités, d'exprimer son potentiel ou au contraire se rendre compte de ses limitations, de ses faiblesses, et donc d'y répondre, de les résorber éventuellement ?

N'est-ce pas aussi en laissant nos enfants faire face à une difficulté, qu'on leur apprend indirectement que la vie n'est pas évidente, que tout ne vient pas tout seul, automatiquement, et parfois les laisser se tromper quand bien même nous avions détecter l'impasse, n'est-il pas plus profitable pour eux, que de leur donner la solution, de les accompagner à chaque fois, non ? Comment développer le sens critique philosophique, si nous devons tout décortiquer jusqu'à dénaturer l'essence même de l'esprit philosophique !?

De plus, les idées débattues ne doivent-elles pas être déjà un minimum abordées/pensées par celui qui se questionne, sinon, il se retrouve avec un savoir qu'il ne peut rattacher à rien, à aucune problématique, à aucun désordre, à aucun malêtre, et donc sans vitalité pour lui, ne l'intime pas, sans nécessité, sans besoin, sans perspective, cela ne fait pas sens pour lui, ne lui parle pas, tout comme de parler à un néophyte des fonctions holomorphes ou des racines de l'inertie en physique, ne présente aucun attrait, aucun intérêt immédiat, il faut donc une certaine expérience connexe, un certain vécu pour sentir l'importance, l'intérêt de ce qui peut être dit, écrit !

à propos de la dureté vis-à-vis des intellectuels qui est hélas bien réelle, il me semble que cela pourrait s'amliorer en accordant plus d'attention à l’art de présenter cette remise en question qui nous amène à plus de réflexivité, ainsi qu'à l’art de se donner les moyens d’y arriver.

Mais celui qui se questionne n'a pas réellement besoin des autres penseurs, si il a le coeur dans ce sens là, il continuera quoi qu'il arrive, les autres intellectuels n'étant que des accélérateurs dans son processus, et si un ou quelques uns lui sont inaccessibles ou indigestes, il aura tout loisir de se tourner vers d'autres, avec qui il partage plus d'atomes crochus, sur la manière de présenter, de s'exprimer, sur les sujets abordés, etc... La plupart des idées sont débattus non pas par un seul philosophe, mais reprises/abordées plus ou moins différemment, ou simplement commentées/transmises.

Il serait donc plus question de trouver le bon vecteur, que de reprendre celui avec qui l'harmonie n'est pas optimale, il me semble, il nous incombe à nous de faire l'effort pour parvenir à ce que nous désirons, ce n'est pas comme si c'était une obligation et que l'on ne nous facilitait pas la tâche pour y parvenir, mais n'oublions pas que: celui qui ne veut pas, ne peut pas ! Et qui résume à merveille ce que je pense du rapport au savoir, et plus particulièrement à la compréhension.

C’est, probablement, le travail de « fourmi » qu’opèrent les philosophes vulgarisateurs : préserver le lien tout en apportant du contenu, avec l’espoir de susciter l’envie d’aller plus loin.

Sans doute, mais il n'empêche que le plus gros du travail, il ne faudrait pas l'oublier, incombe/revient au philosophe en herbe, non à l'auteur, qui ne joue que le rôle de guide, la philosophie est une aventure intérieure, personne ne peut la vivre à notre place, comme ce serait le cas de lire des manuels de survie ou sur les expéditions, il nous resterait à notre charge de partir à l'aventure, les livres dans ce cas ne seraient donc qu'un préambule, qu'une préparation, qu'une aide, non un aboutissement ou une finalité !

Espérant ne pas avoir été trop maladroit dans mon propos, dans lequel je me suis investi spirituellement.

Modifié par deja-utilise
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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Se poser des questions sur ce qu’est l’Homme, sa réelle intelligence, son soi-disant Libre-arbitre, la validité de son organisation, sur le bien-fondé de l’existence de Dieu, etc. et tenter d’y répondre: n’est-ce pas déjà philosopher un peu ?

Pour prendre un peu le contrepied de ce que dit Déjà, j'ai envie de dire que oui, tout homme a forcément une dimension philosophique, a quelque chose de philosophique à dire, quand bien même c'est à peine si l'on pourrait dire qu'il "pense "... enfin je veux dire qu'il est capable d'aligner les mots nécessaires pour expliciter sa pensée.

Et c'est pas une question "d'effort ", pas plus que d'acquisition d'un savoir.

(c'est très dangereux de parler d'un savoir sur l'homme)

La limite est bien plus dans l'inaccessibilité d'un langage propre à la philo.

Vulgariser un auteur, c'est une tâche magnifique, essentielle, indispensable.

.

Modifié par chapati
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Surtout ne pas mal prendre ce qui suit, ma fougue m'emportera certainement, mais sans aucune mauvaise arrière pensée:

Il ne s'agit pas de faire de chacun de nous des philosophes, il s'agit plutôt de rendre accessible à un grand nombre la compréhension de propos philosophiques

J'ai envie de demander, pour quelle raison ?

Pourquoi désirer que ce soit accessible et pourquoi au plus grand nombre ? Ne peut-on pas vouloir que le système politique soit mieux appréhender par chacun, ou l'histoire, ou les sciences avec la même ferveur, et donc rendre presque obligatoire quelque chose qui ne sied pas à tout le monde, et si chacun a déjà pour tâche de trouver sa voie en ce bas monde, il est fort peu probable qu'elle soit pile-poil sur le credo de la philosophie, ou des mathématiques ou encore de la physique, or chacune revêt sa propre importance, tant pour le développement de l'esprit, que pour la compréhension du monde, mais par des approches différentes, pourquoi chercher à en privilégier une plus qu'une autre, il fût un temps où la mathématique était cette discipline reine pour l'éveille de l'esprit, ou un autre avec la musique ou la poésie, pourquoi se focaliser sur la philosophie en particulier, et que cela doit toucher le plus de gens possible, quel est le but assigné, à atteindre ? Doit-on éduquer/éveiller coûte que coûte, qu'y a-t-il à gagner ?

Il me semble que le savoir est une arme bien moins pire que le non-savoir, il suffit pour s'en persuader de voir l'actualité! le savoir donne la possibilité de réfléchir, donc de remettre en question les décisions prises pour nous sans nous demander notre avis. Le savoir est un fondement d'une démocratie vraie !

Je n'en doute pas, mais comme je pense aussi que ce savoir est impropre, même entre les mains de soi-disants experts, bien souvent involontairement, il est donc particulièrement délicat d'avoir le recul nécessaire, ou la pleine conscience de ce biais, avant d'agir en conséquence, et c'est d'autant plus vrai entre les mains de personnes encore plus ignorantes des limites, et domaines de validité de leurs connaissances rapportées, la plupart du temps.

Une vraie démocratie n'est pour ma part qu'une vue de l'esprit, ce que l'histoire nous en aura montré jusqu'à présent, quel que soit le lieu ou l'époque, c'est très bien en théorie, mais pratiquement impraticable.

Je ne suis certainement pas contre l'idée de rendre les personnes plus alertes, plus vives d'esprit, mais ce n'est pas de mon ressort, ni d'une campagne éducative, cela doit émaner et de bonne volonté par les personnes concernées elles-mêmes, je suis plus enclin à maintenir leur esprit scientifique et curieux que tout petit d'homme a en sa possession à la naissance, et dont nous prenons grand soin de détruire, d'anéantir, de réduire au silence en général, car si nous faisions ceci, il serait aisé ensuite d'aiguiser leur esprit critique, quel que soit le domaine, au lieu de ça, mille et un périples réduisent à peau de chagrin cet état de faits naturel, et justement par ceux qui détiennent un type de savoir qu'ils comptent bien imposer, consciemment ou pas, par tradition, par habitude, par usage, par moeurs, etc...

Donc pour moi, la priorité serait à donner de ne pas tuer dans l'oeuf ce qui est en germe, lui donner les moyens de s'épanouir harmonieusement, de montrer la multitude, de montrer la complexité, de montrer notre capabilité à comprendre, ensuite l'individu orientera sa vie en fonction de ses propres choix, avec tout un panel/éventail d'outils à sa disposition, soit de poursuivre dans par exemple l'approfondissement philosophique radical, soit dans l'hédonisme, soit dans un subtil équilibre entre nécessité et superflu...

Je ne suis donc pas le moins du monde opposé à toi, simplement je ne procède pas identiquement, i.e.: en y insérant des préalables, si je puis dire.

Prendre du recul n'est pas incompatible avec clarté et accessibilité de propos il me semble ??

Non effectivement, mais l'idée antérieure est que la philosophie n'a pas vocation a être limpide ou accessible, pas plus que la mathématique ou la physique, ce n'est pas son giron d'action, juste une tendance que l'on peut lui donner ou pas, comme être pédagogue ne va pas de paire avec être doué dans une activité, on peut fort bien être un excellent mathématicien ou footballeur, mais inapte à transmettre ou enseigner/éduquer qui que ce soit dans ce même secteur, on peut donc avoir un brillant philosophe, ayant développé une philosophie originale, incompréhensible pour celui qui ne se donne pas la peine de le comprendre, car il se peut qu'il n'en soit pas capable ou qu'il n'avait pas le souhait de l'être, il me semble qu'il n'y a là, aucune obligation, ou contradiction, cela renvoie à un autre registre, à une autre attente, qui sont indépendants de la pratique philosophique.

Si sommairement la philosophie est l'art de se poser des questions, on peut donc selon le style de l'auteur qui s'adresse à un certain public, avoir tout ou son contraire selon sa façon de fonctionner, qui lui est propre, sciemment ou pas.

Si bien sûr que nous philosophons en 1er lieu pour nous mêmes, mais dans ce cas nous ne nous écrivons pas un livre que nous espérons éditer ??

Tout dépend quelles sont les expectatives de l'auteur, je ne peux le deviner d'avance, ou généraliser, pour faire un parallèle simplificateur ou évocateur, on peut aussi se demander si tout sportif cherche à nous rendre accessible quelque chose et/ou au plus grand nombre, quand il s'active à sa passion sous les yeux d'un public !? Est-ce lui qui s'exhibe ou des voyeurs qui sont venus le regarder, aussi par exemple ? Qui fait quoi, que recherche chaque partie ? Et c'est tout autant pertinent pour le lecteur d'un philosophe.

Bonne soirée...

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Pour quelle raison rendre accessible à un grand nombre la compréhension de propos philosophiques ?

Pour que les gens pensent !

Pourquoi ?

Pour qu'ils soient moins cons !

Pourquoi ?

Pour que la vie soit plus douce !

(excuse je fais synthétique)

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Penser ne rend pas moins bête nécessairement, et encore moins heureux il me semble.

On devrait, je pense, inverser le processus, que ce sont ceux qui pensent, qui s'intéressent à des activités intellectives, et non l'inverse, on ne force pas quelqu'un à penser, s'il n'en a pas le désir, pas plus que d'intéresser monsieur tout le monde aux mathématiques ou aux sciences dures, voire à la compétition sportive quand bien même notre gouvernement a réussi à conditionner les individus à faire attention à leur régime alimentaire et les inciter à faire des activités sportives, ça reste superficiel et soumis à un effet de mode, alors que le sportif, qui n'a pas attendu d'être manipulé, a envie sincèrement de faire son activité, pour elle-même, non en vue d'une carotte suspendue au bout de son nez !

L'intelligence n'est pas dépendante d'un niveau d'étude, ni d'un parcours initiatique, ni de méthodes prémâchées, ni d'une façon de penser, ces derniers ne font au mieux que la révéler ou la nourrir...

Crouler sous l'information, est aujourd'hui devenu un véritable problème, et l'heure est plus à la capacité à effectuer des choix judicieux, pertinents, que de continuer le gavage, ce qui compte n'est donc pas de savoir, mais être en mesure de se l'approprier correctement, de manière adaptée, sinon l'effet peut être contraire à celui initialement recherché, tel que l'Internet peut produire sur une masse inculte ou peu motivée, ou encore pressée d'arriver au but, à l'utilité: des éjaculateurs précoces de la connaissance, de l'information utilitariste en somme !

A+

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Non mais on n'a pas la même définition de "penser ".

... et pas la même définition de "l'intelligence " en outre, il me semble !

Complètement d'accord pour dire que ça dépend pas du niveau d'études mais ça suffit pas. Ça suffit pas ça veut dire que pour moi y'a mille formes d'intelligence, ça n'a rien d'un machin quantitatif que par exemple un QI serait susceptible de rendre.

Quant à penser, peut-être que j'ai une définition élitiste, en attendant pour moi c'est pas juste raisonner correctement. Penser pour moi c'est aller au bout de quelque chose, enfin chercher à aller. C'est pas Machin dit quelque chose et tu as / tu aurais un truc un peu malin qui répond. Tout ça c'est des mots, de la logique, du calcul mental à la limite.

On pense pas avec des mots, c'est pas ça l'opération de penser.

Pour moi.

Donc oui penser rend moins bête... penser c'est le contraire de la bêtise, un truc comme ça du coup.

Heureux ça oui ça rend pas heureux... mais ce que je dis c'est que si les gens étaient moins cons, moi je serais plus heureux ! Et j'imagine que ça ferait pareil à tout le monde d'être un peu soulagé du poids de connerie qui étouffe le monde.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Et ça la vulgarisation le fait très mal je trouve. Comme si les types avaient oublié que c'est via ce genre de clef qu'on débloque des pans entiers de philo. Bref : le contexte. Mais un vrai contexte, une perspective... une perspective qui vaille pour un néophyte.

Je suis allé faire des incursions en science sur le forum, c'est pareil : décalage absolu entre "sachants" et éventuels amateurs... no way.

Disons que le petit truc qui fait le déclic chez toi, n'est peut-être pas le même chez un autre, nous ne bloquons pas forcément au même endroit non plus, nous sommes tous différents avec des connaissances acquises différentes. Mais je comprends l'idée.

La pédagogie est tout un art, mais à côté de cela, il n'est pas à exclure que d'une part, ceux qui savent, ne savent pas tant que ça, et d'autre part qu'ils ont peut-être certains intérêts à défendre à jouer comme il le font, ensuite celui qui reçoit peut être dans un état d'esprit peu réceptif aux explications, car il y flotte comme un sentiment de soumission ou de rabaissement, d'infériorité parfois difficile à surmonter.

Et ce qui fascine les philosophes, c'est de l'ordre de ces petits riens qui changent presque tout, un noeud qu'on dénoue et qui relâche ou assouplit la relation, éloignant ou rapprochant par là-même d'autres planètes plus ou moins voisines et ainsi de suite.

Voui, ça me semble intéressant comme explication, je rajoute juste, qu'il n'y a pas que des petits riens, il y aussi de petites révolutions...

Alors vulgariser un tel bazar c'est pas simple... à la rigueur on peut prendre les types un à un et expliquer comment les choses s'agencent chez l'un, donner une idée de quel genre de type fonctionne comme ça, quelle genre de pensée ça met en jeu, mais il aurait fallu un Foucault oui, pour faire une histoire de la philo synthétique qui fasse le "saut " dont je parlais, celui qui balance le lecteur au coeur du problème... problème pourtant lui-même pas si différent que les concepts que la vulgarisation développe et explique, bref : du concret.

Tu sais quand je vois le peu de valeur des livres ou revues de vulgarisation scientifique, je ne suis pas très optimiste sur le branche philo, sauf si la problématique a déjà été entrevue par nos soins et quelque peu traitée au préalable, dans ce cas, l'apport même modeste d'un début de réponse ou d'explication, peut suffire à franchir le pas, je crois que sans travail antérieur personnel, toute lecture est vouée qu'à un traitement superficiel, puisqu'il faut que cette lecture trouve écho en nous, un répondant, si tel n'est pas le cas, l'effet sera minime ou de moindre importance/intensité.

Pour donner une image, si je croise un type bien sapé, je vais sans doute le remarquer et l'oublier quasi-instantanément, mais en revanche si je croise une fille qui met en branle ma biochimie, j'en garderai une trace bien plus tenace, plus intense, plus cohérente/adapté/réceptive à ma personnalité déjà fortement orientée. Ma réaction est proportionnelle à ce que je sais/suis déjà, et insensible ou presque à ce qui diffère ostensiblement, ce qui n'est pas moi ou en moi.

Par contre, tout comme en science j'ai essayé de dire que si mes faibles connaissance faisaient que j'étais incapable de saisir le minimum indispensable pour comprendre les équations et autres raisonnements qui y amènent, il me semble que le scientifique - dans la mesure ou je suis pas bouché - doit être capable de me dire de quoi il est question et ce que la-dite équation amène sur un plan concret, ou, dit autrement, m'expliquer pourquoi je n'arrive pas a relier l'équation au plan concret... ce qui ne peut que me révéler de quoi il est question.

Et si les types comme à l'heure actuelle ne sont pas capables d'expliquer ce genre de chose, soient c'est qu'eux-mêmes sont en pleine abstraction, soient qu'ils sont vraiment pas doués, je veux dire pas doués logiquement et donc scientifiquement parlant !

Tout scientifique n'est pas psychologue ou éducateur, s'il comprend pour lui-même, nous n'avons aucune garantie que ça marchera pour toi ou un autre, sa méthode, son cheminement n'est pas nécessairement transposable, car nous avons affaire à deux êtres singuliers, qui sont dans un état initial divergent au départ, il est même peu probable qu'en suivant les mêmes directives que nous arrivions au final au même point, il faut donc être en mesure de se mettre à la place de l'autre, d'identifier certains indicateurs, comprendre le fonctionnement, les intérêts de l'autre, où sont les failles, tous les manques, donc comme dit au-dessus, être un tantinet psychologue ou pédagogue, qui sont deux métiers à part entière de celui de scientifique ou de sachant.

Parfois une explication had hoc, même imprécise est plus salutaire venant d'un autre béotien que les conseils de l'expérimenté ou du passionné, parce que justement il éprouve des difficultés à savoir où le bât blesse chez l'autre, et son écueil d'antan si il en a eu un, n'est pas ipso facto celui de son correspondant !

Qu'il comprenne et qu'il puisse te faire comprendre sont corrélés, mais pas inclus l'un dans l'autre, il y a donc aussi une forme d'indépendance entre ces deux capacités. Comme il y en a une aussi entre un type doué dans une activité et ses compétences à expliquer comment il le fait.

Maintenant c'est aussi et quand même de tout un système de planètes philo dont il est question, personne ne dit que ce soit simple non plus...

Oui, comme ça ne tombe pas sous le sens lorsque l'on ouvre n'importe quel bouquin de math, y a des prérequis, en philo par exemple, il faut a minima comprendre les mots utilisés, et en avoir une définition assez précise, puis un minimum de vécu ou d'expérience de la vie, et avoir rencontré ou observé quelques problèmes Irl, ce sont les ingrédients de base indispensables, et il y en a d'autres qui viennent se greffer dessus, alourdissant la tâche, comme avoir une confrontation récurrente avec la bête, être motivé/volontaire, être curieux, vouloir comprendre, être critique, se remettre en cause aussi parfois, être observateur, etc, etc...

Non mais on n'a pas la même définition de "penser ".

... et pas la même définition de "l'intelligence " en outre, il me semble !

Complètement d'accord pour dire que ça dépend pas du niveau d'études mais ça suffit pas. Ça suffit pas ça veut dire que pour moi y'a mille formes d'intelligence, ça n'a rien d'un machin quantitatif que par exemple un QI serait susceptible de rendre.

Quant à penser, peut-être que j'ai une définition élitiste, en attendant pour moi c'est pas juste raisonner correctement. Penser pour moi c'est aller au bout de quelque chose, enfin chercher à aller. C'est pas Machin dit quelque chose et tu as / tu aurais un truc un peu malin qui répond. Tout ça c'est des mots, de la logique, du calcul mental à la limite.

On pense pas avec des mots, c'est pas ça l'opération de penser.

Pour moi.

Donc oui penser rend moins bête... penser c'est le contraire de la bêtise, un truc comme ça du coup.

Heureux ça oui ça rend pas heureux... mais ce que je dis c'est que si les gens étaient moins cons, moi je serais plus heureux ! Et j'imagine que ça ferait pareil à tout le monde d'être un peu soulagé du poids de connerie qui étouffe le monde.

Vu comme ça, je comprends et acquiesce ( pas sans réserve, mais bon je vais pas chicaner... )

Modifié par deja-utilise
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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Se poser des questions sur ce qu’est l’Homme, sa réelle intelligence, son soi-disant Libre-arbitre, la validité de son organisation, sur le bien-fondé de l’existence de Dieu, etc. et tenter d’y répondre: n’est-ce pas déjà philosopher un peu ?

Oui pourquoi pas, mais avant, considère-t-on qu'il suffise de courir le dimanche de temps en temps pour être un sportif ? De faire quelques calculs, des Sudoku ou des énigmes logiques pour être un mathématicien ? De regarder les pommes tomber pour être un physicien ? De barbouiller un tableau pour être un artiste ?

Il y a une différence entre avoir des activités physiques et être un sportif, comme il y en a une entre avoir des questionnements à connotations philosophiques et être philosophe, comme aussi il y en a une entre lire de la littérature scientifique, même un tant soi peu spécialisée et être un scientifique, comme déjà-dit en ces lieux, c'est d'abord et avant tout un état d'esprit ( en rapport avec une réelle activité, bien sûr ) !

Tout le monde se pose des questions, mais nous ne sommes pas tous philosophes, ou alors il faut revoir sacrément à la baisse ce que l'on entend pas cet art, selon moi.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
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Pour prendre un peu le contrepied de ce que dit Déjà, j'ai envie de dire que oui, tout homme a forcément une dimension philosophique, a quelque chose de philosophique à dire, quand bien même c'est à peine si l'on pourrait dire qu'il "pense "... enfin je veux dire qu'il est capable d'aligner les mots nécessaires pour expliciter sa pensée.

Je vais donc objecter !

Je vois où tu veux en venir, je ne peux pas nier que je décèle de temps à autres des ébauches de ce genre dans mes différentes rencontres, mais à quasi l'unanimité, ça ne dépasse pas le stade d'un propos à teneur philosophique, et même si cette production est personnelle, voir inattendue, en règle générale celle-ci semble flotter dans les airs de leurs pensées, ne s'appuyant sur rien d'autre qu'un constat, qu'une vague intuition, sans développement, sans recherche en amont, ni aval, juste une idée flottante, indépendante, s'immisçant comme par une sorte de réaction verbale dans la conversation à point nommé. Il y a bien sûr quelques uns qui arrivent quelque fois à la rattacher à quelqu'autre pensée/idée/fait, surtout si je les presse à le faire, mais cela s'estompe malgré tout assez rapidement, l'analyse n'étant que sur un premier ordre, je vois déjà les limites de l'investigation, mais dans cette situation je compense, car au lieu d'espérer trouver un individu avec un passif philosophique, même en autodidacte, je me rabats plus volontiers sur la multiplication des sources de chairs et d'os, certains apportant leur grain à moudre, qui s'additionne avec les autres, produisant comme un seul être polycéphale, au mieux. ( il n'y a bien sûr aucune pédanterie d'aucune sorte dans ce commentaire, simples expériences personnelles convergentes )

Et c'est pas une question "d'effort ", pas plus que d'acquisition d'un savoir.

(c'est très dangereux de parler d'un savoir sur l'homme)

Il est somme toute assez rare d'avoir la science infuse, ce qui fait que le commun des mortels est contraint au travail pour obtenir quelques résultats probants !

Ce travail besogneux ne peut se faire sans une base de construction, comme la maison que l'on veut élever ne peut souffrir d'un manque de fondations, ou que le rang N+1 de parpaings ne s'appuie pas sur le rang N, d'où que n'importe quel penseur appuie nécessairement sa pensée sur un substrat de connaissances, acquises par lui-même ou au travers d'une transmission quelconque par ses semblables présents ou passés, et si il se contente de la première inspiration s'illuminant dans son cerveau, il n'ira bien évidemment pas très loin dans son entreprise, et que donc, si il souhaite/désire poursuivre cette inclination en lui, il devra s'y adonner régulièrement, d'autant plus que la résolution de la question initiale a la bonne réaction d'ouvrir plus de portes que d'en refermer, obligeant donc notre malheureux à une suite sans fin, ce qui correspond assez bien à l'idée de labeur introduite au départ.

La limite est bien plus dans l'inaccessibilité d'un langage propre à la philo.

Vulgariser un auteur, c'est une tâche magnifique, essentielle, indispensable.

.

Oui, je ne crache pas non plus sur les traducteurs, certainement encore plus rare en mathématique à mon plus grand regret, dont le langage spécifique est une vraie plaie ouverte pour moi, bien plus que ce dont il est question en fin de compte après traduction, je comprends donc ce besoin, bien que je la considère néanmoins comme une activité/tâche subalterne, comme le commentateur est une activité subalterne de celui qui est commenté, ou dans un lointain passé, le scribe.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Déjà j'ai juste pris deux points de désaccord...

... je ne peux pas nier que je décèle de temps à autres des ébauches de ce genre dans mes différentes rencontres, mais à quasi l'unanimité, ça ne dépasse pas le stade d'un propos à teneur philosophique, et même si cette production est personnelle, voir inattendue, en règle générale celle-ci semble flotter dans les airs de leurs pensées, ne s'appuyant sur rien d'autre qu'un constat, qu'une vague intuition, sans développement, sans recherche en amont, ni aval, juste une idée flottante, indépendante, s'immisçant comme par une sorte de réaction verbale dans la conversation à point nommé.

Non c'est pas ça que je veux dire ; c'est pas ça que je veux distinguer.

C'est pas de l'ordre de "l'ébauche ", sous prétexte que le type ne sait pas formuler, développer etc. C'est peut-être une "ébauche " en terme de savoir si tu veux, mais tu sais que je n'ai pas grand respect envers le savoir (je développe pas là, je l'ai fait ailleurs). Et la suite de cette réponse ne peut qu'être comprise qu'en dehors des pretentions du savoir... soit donc :

Un "constat ", une "vague intuition ", dis-tu, non. Ce que le type du bistrot philosophe c'est toujours plus que ça et c'est en quoi pour moi tout le monde philosophe : chacun a à dire la spécificité de sa propre vie. Et quelque part les types n'ont de cesse de le dire. Et quand ça se répète comme ça c'est que c'est gravé dans l'epaisseur du bonhomme... c'est pas c'est jamais rien ce qui reste, ce qui insiste comme ça. Et l'intuition y'a que ça. Ça et de la compréhension.

Non c'est pas un vague truc à teneur philosophique non, en tous cas pas que. Le type sans doute comprend moins que Spinoza ou Nietzsche, mais a quelque chose à dire de tout aussi intense, dans le sens qu'il s'agit du poids d'une vie, et plus précisément de sa vie. Et forcément à un moment il a quelque chose à dire.

Alors il témoigne pour tous de la spécificité d'une vie, et en ce sens, forcément, son message devient universel.

Oui, je ne crache pas non plus sur les traducteurs, certainement encore plus rare en mathématique à mon plus grand regret, dont le langage spécifique est une vraie plaie ouverte pour moi, bien plus que ce dont il est question en fin de compte après traduction, je comprends donc ce besoin, bien que je la considère néanmoins comme une activité/tâche subalterne, comme le commentateur est une activité subalterne de celui qui est commenté, ou dans un lointain passé, le scribe.

Une tâche subalterne la vulgarisation ? Pour moi sûrement pas !

Et on rejoint la discussion générale, ou il est pour moi question que les gens "pensent ", soient moins cons... pour arriver à d'autres types de relation, de société du coup.

Le changement le vrai changement - révolutionnaire dans le sens où souhaité désiré à mon avis par tous - est dans la révolution des esprits. Le reste ne peut avoir que peu d'incidence sur notre quotidien, notre vie sociale, notre relation a l'autre, notre vie. Le reste c'est du bricolage...

.

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
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Il ne faut peut-être pas confondre la maitrise de la technique de mise en forme de la pensée, pour la transmettre plus efficacement à l’autre, avec l’efficacité de la compréhension du Monde tel qu’il est.

Certains peuvent bien maitriser la technique de la mise en forme de la pensée pour la transmettre à l’autre sans pour autant posséder une vision du Monde très pertinente et donc très réaliste, et vice-versa.

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Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
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Petites questions Orbes claire : avez-vous lu Karl Marx ? Si oui, trouvez-vous sa pensée accessible ?

Pouvoir être comprise par un enfant de cinq ans, drôle de critère pour estimer la valeur d'une philosophie quand-même...

Bonjour Petitpepin,

Marx n'est pas spécialement mon livre de chevet, et le fait de prendre un enfant de 5 ans voulait simplement dire de tenir clairement des propos de façon à les rendre accessibles à tous.

cela dit, on peut aisément imaginer traduire des idées philosophiques complexes à un enfant (y compris par exemple le matérialisme dialectique) l'enfant ne retiendra évidemment pas ces termes, mais il pourra retenir l'exemple concret qui explique ce terme : l'explication insuflera chez lui une réflexion propre à son niveau de développement..... comme le dit Marx : la philosophie est une praxis ! ... c'est pour cela qu'elle devrait se mettre au niveau de chaque humain.

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Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

...

leurs propres aspirations, leurs propres besoins, leurs propres passions et autres envies suscitées et acquises, et à ce jeu, il est difficile de rivaliser avec l'attrait hypnotique des écrans et autres objets connectés, et c'est pourtant pas faute d'essayer sous différentes facettes, psychologique, pédagogique ou éducative, les résultats pour l'heure sont assez maigres, mais d'un autre coté, je n'ai pas non plus à les forcer contre leur gré pour des raisons déontologiques ou éthiques, ce serait contraire aux valeurs que je défends, c'est une forme d'incitation régulière, mais force est de constater que leur esprit n'est soit pas encore assez mûr pour y avoir accès, soit quand il pourrait l'être, d'être détourné par d'autres phénomènes bien plus mirobolants, bien que je sais que ce n'est pas totalement inutile, et qu'en son temps, cela pourrait refaire surface éventuellement, en cas de besoin.

D-U,

il ne s'agit pas d'inciter mais plutôt, par notre attitude et ce qu'on en dit, leur montrer comment faire, les amener à devenir responsables de leurs actes, et demeurer congruent (entre les actes et le discours)et cohérent.... tout en leur permettant de nous remettre en question.

N'est-ce pas à " l'apprenti " de faire les efforts nécessaires, comme le sportif qui s'entraine de faire ce qu'il faut pour progresser, est-ce que tout est dans les mains de l'entraineur, ou celui qui s'entraine n'a-t-il pas lui aussi des engagements vis à vis du premier, si il désire suivre son enseignement ?

(...)

De plus, les idées débattues ne doivent-elles pas être déjà un minimum abordées/pensées par celui qui se questionne, sinon, il se retrouve avec un savoir qu'il ne peut rattacher à rien, à aucune problématique, à aucun désordre, à aucun malêtre, et donc sans vitalité pour lui, ne l'intime pas, sans nécessité, sans besoin, sans perspective, cela ne fait pas sens pour lui, ne lui parle pas, tout comme de parler à un néophyte des fonctions holomorphes ou des racines de l'inertie en physique, ne présente aucun attrait, aucun intérêt immédiat, il faut donc une certaine expérience connexe, un certain vécu pour sentir l'importance, l'intérêt de ce qui peut être dit, écrit !

Si "l'apprenti" doit faire des efforts, "le maître" doit veiller à ce que les conditions soient favorables pour que des efforts puissent avoir lieu.

Sans doute, mais il n'empêche que le plus gros du travail, il ne faudrait pas l'oublier, incombe/revient au philosophe en herbe, non à l'auteur, qui ne joue que le rôle de guide, la philosophie est une aventure intérieure, personne ne peut la vivre à notre place, comme ce serait le cas de lire des manuels de survie ou sur les expéditions, il nous resterait à notre charge de partir à l'aventure, les livres dans ce cas ne seraient donc qu'un préambule, qu'une préparation, qu'une aide, non un aboutissement ou une finalité !

d'accord, mais la mission de l'auteur est de susciter suffisamment d'attrait et d'insufler un minimum d'aide pour permettre au philosophe en herbe de se mettre en action et acquérir la connaissance. Cela rejoint en quelque sorte la "zone Proximale de Développement" dont parle Vygotsky.

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Invité Orbes claire
Invités, Posté(e)
Invité Orbes claire
Invité Orbes claire Invités 0 message
Posté(e)

(...)

J'ai envie de demander, pour quelle raison ?

Pourquoi désirer que ce soit accessible et pourquoi au plus grand nombre ? Ne peut-on pas vouloir que le système politique soit mieux appréhender par chacun, ou l'histoire, ou les sciences avec la même ferveur, et donc rendre presque obligatoire quelque chose qui ne sied pas à tout le monde, et si chacun a déjà pour tâche de trouver sa voie en ce bas monde, il est fort peu probable qu'elle soit pile-poil sur le credo de la philosophie, ou des mathématiques ou encore de la physique, or chacune revêt sa propre importance, tant pour le développement de l'esprit, que pour la compréhension du monde, mais par des approches différentes, pourquoi chercher à en privilégier une plus qu'une autre, il fût un temps où la mathématique était cette discipline reine pour l'éveille de l'esprit, ou un autre avec la musique ou la poésie, pourquoi se focaliser sur la philosophie en particulier, et que cela doit toucher le plus de gens possible, quel est le but assigné, à atteindre ? Doit-on éduquer/éveiller coûte que coûte, qu'y a-t-il à gagner ?

Je n'en doute pas, mais comme je pense aussi que ce savoir est impropre, même entre les mains de soi-disants experts, bien souvent involontairement, il est donc particulièrement délicat d'avoir le recul nécessaire, ou la pleine conscience de ce biais, avant d'agir en conséquence, et c'est d'autant plus vrai entre les mains de personnes encore plus ignorantes des limites, et domaines de validité de leurs connaissances rapportées, la plupart du temps.

Une vraie démocratie n'est pour ma part qu'une vue de l'esprit, ce que l'histoire nous en aura montré jusqu'à présent, quel que soit le lieu ou l'époque, c'est très bien en théorie, mais pratiquement impraticable.

D-U, je trouve ce discours quelque peu inquiétant et rejoins la réponse que t'a faite Chapati.

Ce n'est pas le savoir qui est impropre, c'est l'objectif poursuivi et l'usage qu'on en fait .

Mais justement, il est écessaire d'amener les "ignorants" à réfléchir à la portée de l'application des savoirs au travers de leurs actions

Je ne suis certainement pas contre l'idée de rendre les personnes plus alertes, plus vives d'esprit, mais ce n'est pas de mon ressort, ni d'une campagne éducative, cela doit émaner et de bonne volonté par les personnes concernées elles-mêmes, je suis plus enclin à maintenir leur esprit scientifique et curieux que tout petit d'homme a en sa possession à la naissance, et dont nous prenons grand soin de détruire, d'anéantir, de réduire au silence en général, car si nous faisions ceci, il serait aisé ensuite d'aiguiser leur esprit critique, quel que soit le domaine, au lieu de ça, mille et un périples réduisent à peau de chagrin cet état de faits naturel, et justement par ceux qui détiennent un type de savoir qu'ils comptent bien imposer, consciemment ou pas, par tradition, par habitude, par usage, par moeurs, etc...

En disant cela, tu envisages l'acquisition d'un savoir ou d'une démarche réflexive dans une perspective oppressive et duelle qui mène à l'affrontement ?

Non effectivement, mais l'idée antérieure est que la philosophie n'a pas vocation a être limpide ou accessible (...)

et pourtant si, la sagesse devrait être au coeur de toute action faite par tout individu indépendamment de son niveau d'instruction ou intellectuel. C'est pour cela que la philosophie doit se mettre au niveau de tous. C'est ce qui garantit la paix sociale et individuelle.

Si sommairement la philosophie est l'art de se poser des questions, on peut donc selon le style de l'auteur qui s'adresse à un certain public, avoir tout ou son contraire selon sa façon de fonctionner, qui lui est propre, sciemment ou pas.

La vocation de la philosophie n'est-elle pas de se poser les questions puis d'agir pour bien vivre avec soi et les autres?

« Le sage est celui qui le 1er met ses paroles en pratique, et ensuite parle conformément à ses actions » Confucius

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 991 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Non c'est pas ça que je veux dire ; c'est pas ça que je veux distinguer.

C'est pas de l'ordre de "l'ébauche ", sous prétexte que le type ne sait pas formuler, développer etc. C'est peut-être une "ébauche " en terme de savoir si tu veux, mais tu sais que je n'ai pas grand respect envers le savoir (je développe pas là, je l'ai fait ailleurs). Et la suite de cette réponse ne peut qu'être comprise qu'en dehors des pretentions du savoir... soit donc :

Oh mais, je n'ai pas sous-entendu que sa formulation était problématique, qu'il s'exprime avec des termes abscons, un langage soutenu ou familier, n'y change rien, le verbiage utilisé n'est qu'un vecteur, qu'il faut décrypter/décoder la plupart du temps, ce qui compte n'est pas le support de la pensée, mais cette dernière elle-même, la qualité de l'expression est donc pour moi, un faux problème, dans notre cas présent.

Dans ma bouche le savoir est à prendre au sens large, non cantonné à celui officiel, répandu ou de bon aloi, ou encore livresques, les expériences personnelles rentrent aussi dans le savoir que j'ai en tête, comme ses propres observations, les échanges eu avec d'autres personnes physiques. Ce qui fait que personne n'est en mesure de penser sans référence à son savoir, à ses connaissances, quels que soient leurs sources, leurs points d'ancrage ou leurs origines.

L'ébauche dont il est question n'est donc pas concomitante au vocable employé ou à son agencement, mais à ce dont il s'agit, à quoi cela renvoie, ce que ça signifie, et comment c'est relié avec le reste, d'où ça provient, et ce que ça implique.

Un "constat ", une "vague intuition ", dis-tu, non. Ce que le type du bistrot philosophe c'est toujours plus que ça et c'est en quoi pour moi tout le monde philosophe : chacun a à dire la spécificité de sa propre vie. Et quelque part les types n'ont de cesse de le dire. Et quand ça se répète comme ça c'est que c'est gravé dans l'epaisseur du bonhomme... c'est pas c'est jamais rien ce qui reste, ce qui insiste comme ça. Et l'intuition y'a que ça. Ça et de la compréhension.

Non c'est pas un vague truc à teneur philosophique non, en tous cas pas que. Le type sans doute comprend moins que Spinoza ou Nietzsche, mais a quelque chose à dire de tout aussi intense, dans le sens qu'il s'agit du poids d'une vie, et plus précisément de sa vie. Et forcément à un moment il a quelque chose à dire.

Alors il témoigne pour tous de la spécificité d'une vie, et en ce sens, forcément, son message devient universel.

Et bien si tu limites la philosophie à une compréhension naturelle sensitive de sa propre existence, on peut sans doute en arriver à la conclusion que tout le monde philosophe.

Pourtant il me semble que méditer/réfléchir/penser va un chouïa plus loin que ça !

Ce n'est pas parce que n'importe qui est capable de tenir un tournevis ou un marteau en main, que chacun sera un bon bricoleur, ou que tout individu encore affublé de ses deux jambes soit un virtuose du ballon rond alors même que n'importe lequel est capable de shooter dedans. Il y a un double saut à la fois qualitatif et quantitatif, et ce n'est pas un choix ou un desiderata de ma part, mais un simple constat, ce qui est vrai pour n'importe quelle activité humaine, l'est tout autant pour la philosophie, il n'y a aucune raison d'avoir une compréhension spontanée des ramifications du monde qui nous entoure, pas plus que je suis naturellement doué pour jongler avec 5 balles, alors même qu'il est aisé/instinctif de la faire avec une ou deux, l'extrapolation n'est pas de mise, n'est pas permise.

Si tout le monde a de l'intuition, c'est ce que l'on fait avec qui crée la différence, comme chacun est pourvu d'yeux, mais certains verront ce que d'innombrables autres n'ont pas vu quand bien même c'était sous leurs sens oculaires, à l'instar également de notre possibilité, partagée/commune, de taper sur des objets qui répondent par du bruit, et bien quelques uns seulement seront en mesure d'en faire de la musique !

On peut voir ça schématiquement comme une répartition statistique autour d'une moyenne, ( telles la taille, la santé, l'intelligence, la fortune ) ce que tout le monde est capable de faire, n'a par convention aucun mérite, aucune aspérité singulière, comme il n'y a rien d'extraordinaire de voler chez les oiseaux, ce qui veut dire, que si tout le monde est en mesure de réfléchir, tout le monde en revanche ne le fait pas avec la même dextérité, ce palier pouvant être incommensurablement grand selon où l'on se positionne sur la courbe de distribution, et puis avouons-le tout de go, réfléchir beaucoup n'intéresse que peu de gens.

( Une tâche subalterne la vulgarisation ? Pour moi sûrement pas ! )

Et on rejoint la discussion générale, ou il est pour moi question que les gens "pensent ", soient moins cons... pour arriver à d'autres types de relation, de société du coup.

Le changement le vrai changement - révolutionnaire dans le sens où souhaité désiré à mon avis par tous - est dans la révolution des esprits. Le reste ne peut avoir que peu d'incidence sur notre quotidien, notre vie sociale, notre relation a l'autre, notre vie. Le reste c'est du bricolage...

( ce n'était qu'un simple avis, non une vérité )

Pour ma part, je crois qu'après plusieurs dizaines de milliers d'années d'évolution, nous n'avons fondamentalement guère changé, et de modifier la couche la plus externe et superficielle, même radicalement, ne changera pas ce qui se passe dans les entrailles de nos cervelles d'animaux et qui nous gouverne, ce n'est pas une révolution qui est nécessaire, mais des électro-chocs sous-cutanés, et pour ma part, ça commence dès le plus jeune âge, après il est déjà trop tard, mais faut-il encore que l'éducateur soit à la hauteur, et l'on rejoint " la république " de Platon, sur qui doit gouverner et éduquer les gens, où l'on sent poindre le cercle vicieux, le paradoxe, car il faut bien évidemment un premier élément qui initie le système: une gageure !

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Et bien si tu limites la philosophie à une compréhension naturelle sensitive de sa propre existence, on peut sans doute en arriver à la conclusion que tout le monde philosophe.

Pourtant il me semble que méditer/réfléchir/penser va un chouïa plus loin que ça !

Bah, si tu crois que c'est ça que je dis, c'est toi qui vois.

Qu'est-ce que tu veux que je te réponde ?

Là j'ai pas d'idée...

Disons que pour moi le problème c'est pas que les gens soient cons, c'est qu'ils ont des conneries plein la tête. Et c'est conneries, elles référent directement à ton cher savoir...

Moi ce que je pense, c'est que si un autre savoir par exemple leur soumettait de bonnes questions, en rapport avec de vrais problèmes, tout un tas de gens simples feraient preuve d'une vraie intelligence.

Donc le plus dur dans la philo, c'est de déconstruire les idéologies en cours qui font référence à ces repères de pensée qui font aujourd'hui savoir... tout en remettant quelque chose pour pas sombrer dans le n'importe quoi.

C'est la juxtaposition qui est difficile.

Enlever les conneries, tout le monde et y compris le type du bistrot a plus ou moins l'intuition que ce serait pas du luxe. Remettre à la place c'est pas forcément si compliqué sauf que.

Sauf que l'habitude la mémoire... autant de trucs qu'il suffit pas de le dire !

La plus grande complexité elle est dans les conneries, dans la critique donc... le reste oui c'en est presque la conséquence directe : si tu comprends pourquoi ça marche pas, tu vois un peu mieux comment ça ne marchait pas et donc comment les trucs s'organisent en vrai.

Pas si compliqué mais tout sauf simple.

La vulgarisation c'est pareil.

Des types qui ont des intuitions, ce genre d'intuition y'en a plein. Plein qui intuitionnaient intuitionnent chez Deleuze, un bout ici un bout là. Le type du bistrot a un max de trucs à dire à Platon, déjà qu'il en a marre de Platon ! :) ah ben si, c'est pas rien !

a+

.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Juste au passage, j'aime bien, en général, ce qu'écrit quasi-modo.

Pourquoi a -t-on envie d'écrire un livre, surtout un livre de philosophie, aujourd'hui ?

Est ce pour (instruire) les autres ou pour soi-meme ( comme thérapie) ?

Enfin, un livre de philosophie qui ne soit pas un éniéme commentaire d'un illustre prédécesseur.

D'un coté il y a Nietzche, et son Zarathoustra, qui écrivait pour les générations futures ( il pensait qu'il ne serait pas compris avant au moins 1 siecle )

De l'autre il y a Cioran, qui écrivait pour lui-meme et qui n'était jamais aussi prolifique et brillant que dans ses moments de désespoir ( "sur les cimes du désespoir")

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