Pourquoi haïssons-nous nos voisins ?

80% des Français rêvent d'un pavillon, et sans mur mitoyen, pour échapper aux tourments de la promiscuité. La philosophe et psychanalyste Hélène L'Heuillet analyse les racines d'une telle défiance.

Dans un monde où les dieux un à un se retirent, il n'est pas étonnant que le voisin peu à peu ait remplacé le prochain. Sonder les raisons pour lesquelles il est impossible d'aimer son voisin comme soi-même est, au fond, le sujet d'Hélène L'Heuillet, psychanalyste et maître de conférences en philosophie, et l'objet de son essai (1) sur ce lien si particulier.

« Le voisinage est un lien par le lieu », écrit-elle pour définir cette forme de coexistence où s'observent toutes les complexités de la relation sociale. En France, la condition pavillonnaire («le cauchemar pavillonnaire», dirait Jean-Luc Debry) est un idéal: 80% des Français sondés en 2009 rêvaient d'un pavillon, et sans mur mitoyen, pour échapper aux tourments de la promiscuité. Le voisin est plus que jamais redouté, sans que ce phénomène soit scruté à la hauteur de son intérêt.

suite de l'article

http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20161007.OBS9518/pourquoi-haissons-nous-nos-voisins.html

"Le voisinage serait donc en crise, avec une perception de plus en plus paradoxale. D'un côté, la confiance. Qu'un enfant oublie ses clés et le voisin est là, il est celui qui vous dépanne et frappe aux portes des vieilles dames les jours de canicule"

Je me situe dans le côté de la confiance, même s'il a fallu quelques temps pour me faire "adopter" :D

C'est bien agréable d'avoir des voisins qui prennent votre colis au facteur quand vous n'êtes pas là, ou à qui vous pouviez confier vos clés pour un dépannage urgent fixé à une heure où vous ne pouvez vous libérer

Il semble que ce soit le voisin d'en face qui soit le plus détesté, parce qu'il peut nous voir. Les bruits (sons qui ne sont pas souhaités) sont ressentis comme une intrusion chez soi. De même pour les odeurs. "Il est plus pénible d'être obligé de vivre en compagnie que d'être obligé de vivre seul." Montaigne. Les résidents des prisons seront d'accord.

Ne nous mentons pas, parce qu' ils représentent autant d' entraves à tisser des liens de plus profond voisinage avec nos chères voisines...

Le voisinage est un lien par le lieu

Le voisinage devrait être un lien par le lieu. Malheureusement, quand les voisins sont irrespectueux, antipathiques, médisants, haineux, qu'ils sont la bêtise crasse ou l'impolitesse personnifiée, mais que vous êtes tout le contraire, aucun lien ne peut se tisser : le voisinage devient enfer. C'est surtout pour cela que beaucoup détestent leurs voisins, qu'ils rêvent de leur propre pavillon entouré de murs assez hauts pour ne plus voir ces autres qui ne vous veulent pas du bien. Je pense notamment aux cités hlm honteusement bâties comme des clapiers, où les gens sont les uns sur les autres dans des logements même pas insonorisés. Nous traversons également une conjoncture qui fait qu'une majorité vit dans la peur du chômage. Il en découle que les rancoeurs ravalées au travail se déversent une fois de retour chez soi, sur ses proches et ses voisins. Bonjour l'ambiance. En ce qui me concerne, le rêve ce n'est plus le pavillon, c'est l'île déserte !

Il semble que ce soit le voisin d'en face qui soit le plus détesté, parce qu'il peut nous voir.

c'est vrai, vue directe, mais ça peut aussi devenir mignon :)

exemple, ma voisine d'en face (justement le plus souvent celle qui m'a pris des colis où à qui j'ai confié la clé), me voit un jour arroser mes fleurs en pot devant la maison avec une grosse bouteille jaune de 3 l (ex bouteille à huile), peu de temps plus tard, elle avait la même, j'ai trouvé ça mignon de lui avoir soufflé l'idée :D

Je ne deteste pas mes voisins. Il arrive qu'on se rende des services mais je prefére ne pas avoir de liens amicaux avec eux pour garder ma tranquillité. Je n'aime pas l'envahissement ni les histoires.

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80% des Français rêvent d'un pavillon, et sans mur mitoyen, pour échapper aux tourments de la promiscuité. La philosophe et psychanalyste Hélène L'Heuillet analyse les racines d'une telle défiance.

Dans un monde où les dieux un à un se retirent, il n'est pas étonnant que le voisin peu à peu ait remplacé le prochain. Sonder les raisons pour lesquelles il est impossible d'aimer son voisin comme soi-même est, au fond, le sujet d'Hélène L'Heuillet, psychanalyste et maître de conférences en philosophie, et l'objet de son essai (1) sur ce lien si particulier.

« Le voisinage est un lien par le lieu », écrit-elle pour définir cette forme de coexistence où s'observent toutes les complexités de la relation sociale. En France, la condition pavillonnaire («le cauchemar pavillonnaire», dirait Jean-Luc Debry) est un idéal: 80% des Français sondés en 2009 rêvaient d'un pavillon, et sans mur mitoyen, pour échapper aux tourments de la promiscuité. Le voisin est plus que jamais redouté, sans que ce phénomène soit scruté à la hauteur de son intérêt.

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http://bibliobs.nouv...os-voisins.html

Tout d'abord, je dirai que l'on ne choisit pas ses voisins, et donc on peut se retrouver avec des personnes avec lesquelles, nous n'avons aucune affinités. De plus, si l'on tombe sur des voisins, qui n'ont aucun respect pour les autres, qui font du bruit etc, c'est la "haine" assurée. J'ai fait construire une maison proche de la ville, mais à la campagne, pour éviter les voisins.Et bingo, malgré les 2 000 m2 de terrain, je suis quand même emmerdé par mes nouveaux voisins, enfin pas tous heureusement. Je réalise la chance que j'ai eu de vivre dans ce lieu pendant 17 ans au calme, et je rêve maintenant de partir, pour un coin où je n'aurais pas de voisin, ou alors loin, très loin.Vivre dans une maison sans mitoyenneté, n'est pas le gage, d'un bonheur où l'on a la possibilé d'ignorer ses voisins. J'étais beaucoup plus tranquille, quand j'habitais Paris, je ne connaissait aucun de mes voisins, et je ne les entendais jamais. Comme quoi, le rêve du pavillon ...

Problème d'affichage sur ma tablette, je ne peux accéder à tout mon commentaire, et rectifier la faute de frappe, connaissais, et non connait

C'est bien agréable d'avoir des voisins qui prennent votre colis au facteur quand vous n'êtes pas là, ou à qui vous pouviez confier vos clés

Tu es un véritable rêve, en proposant la livraison à domicile pour le visionnage préalable des DVD que tu avais commandés sur Amazon et qui te seront rendus lorsque j'y penserai. Excuse pour le dernier, mais il était vraiment trop nul et, du coup, j'en ai profité pour m'exercer au tir au pigeon.

Merci beaucoup pour tes clefs, aussi. Tu m'ôtes une épine du pied. Ca ne te dérange pas si je referme la serrure derrière ma belle-mère ? C'est juste pour un séjour de trois semaines.

Bisou, bisou voisine.

Comme quoi, le rêve du pavillon ...

Je confirme !

Je préfère mille fois un très vague arrière-bruit de fête estudiantine, dans l'appart du 4e dont on ne sait même plus quelle tronche l'occupe, tant ça défile, que les voisins invasifs de l'horreur concentrationnaire de la banlieue pavillonnaire, où vous vous coltinerez leurs barbecues du dimanche, leur tondeuse à gazon et leurs cours d'apprenti mécanicien.

Vive le centre-ville ! :D

Tu es un véritable rêve, en proposant la livraison à domicile pour le visionnage préalable des DVD que tu avais commandés sur Amazon et qui te seront rendus lorsque j'y penserai. Excuse pour le dernier, mais il était vraiment trop nul et, du coup, j'en ai profité pour m'exercer au tir au pigeon.

Merci beaucoup pour tes clefs, aussi. Tu m'ôtes une épine du pied. Ca ne te dérange pas si je referme la serrure derrière ma belle-mère ? C'est juste pour un séjour de trois semaines.

Bisou, bisou voisine.

Je confirme !

Je préfère mille fois un très vague arrière-bruit de fête estudiantine, dans l'appart du 4e dont on ne sait même plus quelle tronche l'occupe, tant ça défile, que les voisins invasifs de l'horreur concentrationnaire de la banlieue pavillonnaire, où vous vous coltinerez leurs barbecues du dimanche, leur tondeuse à gazon et leurs cours d'apprenti mécanicien.

Vive le centre-ville ! :D

:D J'adoôore ! Idem...

remarque on peux pas blairer les pays voisins non plus alors bon ....

Ah si les voisins n'étaient que des voisines...

Les gens oublient souvent qu'ils ne sont pas les seuls habitants de l'immeuble et doivent donc faire attention aux autres. Ce n'est pas compliqué de baisser le volume passé une certaine heure, enlever ses chaussures, ne pas claquer les portes, éviter de parler fort dans les communs quand on rentre à 4h du mat', etc... Alors oui, une fois de temps en temps qu'il y ait une fête ce n'est pas le problème, mais pas tous les jours, et c'est bien aussi de prévenir les voisins.

J'en vois qui s'en cognent comme de l'an 40, et forcément, ça favorise pas la bonne entente.

Perso, je ne connais pas mes voisins. Avec certains c'est bonjour / bonsoir, d'autres à force de me prendre des vents, j'ai arrêté d'être polie et si j'ai un problème, je me débrouille.

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Tu es un véritable rêve, en proposant la livraison à domicile pour le visionnage préalable des DVD que tu avais commandés sur Amazon et qui te seront rendus lorsque j'y penserai. Excuse pour le dernier, mais il était vraiment trop nul et, du coup, j'en ai profité pour m'exercer au tir au pigeon.

Merci beaucoup pour tes clefs, aussi. Tu m'ôtes une épine du pied. Ca ne te dérange pas si je referme la serrure derrière ma belle-mère ? C'est juste pour un séjour de trois semaines.

Bisou, bisou voisine.

Je confirme !

Je préfère mille fois un très vague arrière-bruit de fête estudiantine, dans l'appart du 4e dont on ne sait même plus quelle tronche l'occupe, tant ça défile, que les voisins invasifs de l'horreur concentrationnaire de la banlieue pavillonnaire, où vous vous coltinerez leurs barbecues du dimanche, leur tondeuse à gazon et leurs cours d'apprenti mécanicien.

Vive le centre-ville ! :D

Heu non, j'ai le souvenir d'une voisine, qui mettait la musique tellement fort, que je n'avais pas d'autre moyen que de faire disjoncter son compteur pour aller lui demander de baisser le volume, car elle ne pouvait pas entendre la sonnette ni les coups frappés sur sa porte Et cerise sur le gâteau, quand je lui demandais de baisser le volume, elle me répondait que je n'avais qu'à aller dans une maison de retraite. À 30 ans, bien sûr, je ne l'ai pas fait.

Non, l'idéal, c'est d'avoir des voisins comme nous, qui font en sorte que l'on ne les remarque pas, ou alors, une maison au fin fond du plateau du Larzac. Car partout la ville grignote la campagne environnante, comme ça a été le cas pour moi.

Heu non, j'ai le souvenir d'une voisine, qui mettait la musique tellement fort, que je n'avais pas d'autre moyen que de faire disjoncter son compteur pour aller lui demander de baisser le volume, car elle ne pouvait pas entendre la sonnette ni les coups frappés sur sa porte Et cerise sur le gâteau, quand je lui demandais de baisser le volume, elle me répondait que je n'avais qu'à aller dans une maison de retraite. À 30 ans, bien sûr, je ne l'ai pas fait.

Non, l'idéal, c'est d'avoir des voisins comme nous, qui font en sorte que l'on ne les remarque pas, ou alors, une maison au fin fond du plateau du Larzac. Car partout la ville grignote la campagne environnante, comme ça a été le cas pour moi.

Pour répondre un peu sérieusement, toute copropriété peut, par définition, contenir un ensemble de gens tellement disparates qu'il y aura toujours une probabilité pour disposer d'un ou deux chieurs dans la collection. Et l'effondrement de la maîtrise des basiques de la politesse, qui va de pair avec l'individualisme acharné (si moi j'aime le hard rock à fond à 2h du mat, fuck ceux qui n'apprécient pas) rend cette probabilité autre que nulle.

Néanmoins, et à moins comme tu le soulignes d'aller vivre au fond des bois seul à plusieurs kilomètres à la ronde, j'affirme qu'il est faux de croire que les immeubles sont par nature plus bruyants que les quartiers de maisons. C'est même souvent l'inverse, car la taille des apparts incitera souvent à sortir pour la réunion de grosses bandes, lorsque le jardin sera considéré comme lieu naturel de concentration. Il sera rare que le repas de mariage s'organise dans son studio parisien ou son 3 pièces lyonnais, alors que le buffet dans la banlieue pavillonnaire...

Les gens en immeuble feront, pour les pires, du bruit d'intérieur. Avec le sacro-saint jardin, vous collectionnerez les amateurs de bricolage diversifié. Et comme qui dit jardin, ne dit pas parc de plusieurs hectares, ce sera le plus souvent sous votre pif.

Je préfère 100 fois un étudiant bourré qui va tâtonner dans l'escalier de l'immeuble à 4h du mat une fois toutes les 36, que Jojo et Lili qui considèrent qu'à partir des beaux jours, c'est grillade obligatoire sous les fenêtres du voisin, pendant que le chien jappe dans sa niche, pour s'entraîner à hurler de nuit.

Le calme du péri-urbain, c'est l'arnaque immobilière des 50 dernières années. Et en plus, on s'y emmerde grave.

Donc je le redis, vive le centre-ville. :D