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Le communisme dans la société française

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Maxence22

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Quoiqu'un des fondements du communisme marxiste c'est un peu de t'apprendre ce qu'est le vrai bonheur

de l'homme nouveau grâce à un collectif qui juge quels sont les besoins de l'individu, par exemple

si tu as envie de serrer une femme dans tes bras tout ça tout ça contre monnaie sonnante et trébuchante,

c'est pas à toi d'en décider car c'est le prolétariat qui pourvoit à tes besoins :sleep:

Allez DDR, citez nous l'auteur et le livre, le journal, où vous auriez lu pareilles

assertions ... Ne vous défilez pas DDR !

Merci beaucoup de nous donner le lien ... des sources, quoi ! :)

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 358 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

Non. La financiarisation du capitalisme n'a aucun rapport avec la "captation" et l'accumulation du capital, en fait, c'est plutôt tout l'inverse. Les derniers grands actionnaires et patrons, tel Bill Gates, Josh Bayliss, sont des créateurs. Le probléme est que la logique de la financiarisation (licenciements boursiers, délocalisations, OPA hostiles, etc), a phagocyté le capitalisme même, jusqu'à le cannibaliser totalement.

Le capitalisme dont il parle, et dont tu parle, n'existe pour ainsi plus. Aujourd'hui on a même plus de grands actionnaires, on a des banques, des fonds de pensions, des tradeurs fous qui inventent des produits financier obscur spéculant sur les dettes. Marx ne connaissait rien de tout celà, ni des subprimes, ni des CDS, ni de la situation des banques et des assurances qui actuellement sont assis sur des stocks d'explosifs prets à sauter.

Venu d'un mec qui se contente de dire "il y a les dominantes et les dominés, les patrons sont des méchants qui veulent exploiter et accaparer le travail des autres, l'empire romain a craqué parce qu'il était trop grand et qu'on avait plus assez d'armées pour le défendre, foucault c'est génial meme si il était fou du libéralisme et que moi j'en suis encore à me triturer l'asticot sur les théories périmées de Marx" dans le genre poncifs ultras éculés et cuistres,, je prends ça comme un compliment

Ca s'appelle la concurrence. tu le retrouve partout dans la société, des plus grandes multinationales ud type googles fesse book, jusqu'au camion pizza et la pizzeria familiale, jusqu'au gens qui sont à 30 sur le même job. Pour ça que la lutte des classes c'est une connerie. On est en compétition avec son vis à vis, pas avec Bill Gates ou Bettancourt.

Là je suis d'accord, et c'est à la démocratie, au peuple, de faire respecter son état de droit, malheureusement, dans une méta structure européenne et avec la corruption des élites, le rayon démocratique ne fonctionne plus vraiment. D'où l'interet de récupérer...Récupérer...Devine quoi ?

Les FRONTIERES, la MONNAIE, la SOUVERAINETE, les choses dont tu penses qu'elles n'ont aucune valeurs, tu sais.C'est sur que deux blaireaux qui taguent des banques et cassent les vitres d'un hopital c'est tellement plus intelligent et efficace.

:plus:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 415 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Allez DDR, citez nous l'auteur et le livre, le journal, où vous auriez lu pareilles

assertions ... Ne vous défilez pas DDR !

Merci beaucoup de nous donner le lien ... des sources, quoi ! :)

Heu ça devient lassant , cf la def du monde diplo, le lien vous l'avez eue 2 fois :). Qui pourvoit à tes besoins ? Le prolétariat.

Il ne pourrait en être autrement puisque les ressources appartiennent au prolétariat et les moyens de production sont collectifs . Si la production est collective il faut ensuite redistribuer sur la base des besoins de chacun n'est ce pas ? Qui décide des besoins, l'individu ?

Ben non le collectif qui produit, ah mais oui je suis bête une seule classe, l'Homme donc les besoins de l'individus sont forcément en adéquation avec ceux décrétés par le collectif.

Du coup pour @chapati ça craint , son besoin de serrer une femme dans ses bras contre ressource va devoir matcher ton collectif .

C'est tout de même la logique du communisme et du kolkhoze

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Heu ça devient lassant , cf la def du monde diplo. Qui pourvoit à tes besoins ? Le prolétariat .

Quel monde diplo, met le lien du journal où tu as trouvé ça ...

Merci beaucoup !

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 415 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Quel monde diplo, met le lien du journal où tu as trouvé ça ...

Merci beaucoup !

https://www.monde-di...ujet/communisme

3ème tour !!!!

"basé sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange au profit de la propriété collective et sur la répartition des biens produits suivant les besoins de chacun"

@chapati se verra allouer des ressources suivant ses besoins . Est-ce lui qui définira quels sont ces besoins ?

Pour les biens affectifs produits pour @chapati ça se passe comment ?

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

https://www.monde-di...ujet/communisme

Le communisme est la conception d’un mode d’organisation sociale sans classes sociales, sans salariat et sans Etat,

basé sur l’abolition de la propriété privée des moyens de production et d’échange au profit de la propriété

collective et sur la répartition des biens produits suivant les besoins de chacun.

Dans le Manifeste du Parti communiste (1848), Karl Marx et Friedrich Engels le décrivent comme

« une association où le libre développement de chacun est la condition du libre développement de tous »

C'est cette citation que vous commentiez ? :blush:

Et pourquoi ne pas la citer ? C'est plus simple pour tous ! Merci ! ;)

Modifié par LouiseAragon
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Membre, Posté(e)
J-Moriarty Membre 3 640 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

.....Voilà voilà , effectivement y a que du bon , j'invite le lecteur à tout lire, c'est édifiant et ce n'est pas un lien de droite !

Une vison de l'histoire à la DDR? à charge donc.....comme dab....pourquoi donc la commencer en 47 DDR?????

Est ce que les communistes résistants vous dérangent tant que ça?

Je suppose que vous ne connaissez pas la thèse de Stéphane Courtois, publiée par la suite, le "PCF dans la guerre".

Je ne vais pas tout passer en revue, mais on peut noter le rôle essentiel du colonel Fabien dans la résistance de Paris(avec une balle qui lui a traversé la tête, sa famille fusillée etc) et la prise du palais du Luxembourg, siège de la l'état major de la Luftwaffe .....

Paris a eu chaud .....elle n'a pas connu le sort de Varsovie rasée juste avant la libération.

On peut citer aussi les maquis et notamment celui du Limousin dirigé par Guingouin ....avec un rôle du parti communiste essentiel.

Excusez moi encore une fois de ne pas accepter votre accusation à charge.

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Absurde, utopique, sans doute, mais surtout d'un incroyable mépris. Pourquoi vouloir constituer un patrimoine et le léguer à ses enfants pour leur donner un maximum de chance dans la vie serait mal ? Pourquoi vouloir s’élever de sa condition, se donner des opportunités parce qu'on a réussi, un meilleur cadre de vie, serait mauvais ? C'est ne pas limiter son expérience de vie au temps qu'on passe sur terre mais essayer de donner du mieux pour les nôtres, qui resteront lorsque nous passerons le relais. C'est ainsi que la France a été constituée au fil des generations et des familles, et c'est ainsi que les civilisation ce sont créer, derriere les apparats de la culture, il y à la base, le ciment, et se sont les familles qui se transmettent leur travail, leur savoir, et leur patrimoine à chaque generation qui en prend soin parce qu'il sait qu'il vient de loin, de la sueur du front des aieux, de leur génie, et parfois de leur sang.

Peu de chose mérite autant de respect que cela. Et surement pas une définition illusoire du bonheur qui serait définie collectivement et dont celui qui s'en éloignerait serait un salopard de frustré d'exploiteur.

Non mais je comprends ce que tu prônes, ça ne me choque pas du tout d'ailleurs. Je suis d'autre part plutôt favorable à un certain respect des traditions, qu'effectivement on ne les lâche pas pour n'importe quoi, n'importe quelle utopie, fut-elle engageante.

Ma question (#264) était juste pour chercher a savoir si tu comprenais qu'on puisse se questionner sur la légitimité des possessions. Que ce soit un mode de vie, le notre, pourquoi pas... mais qu'il puisse en exister d'autres tout aussi envisageables.

Ca m'intéresse de savoir si un type largement à droite comme toi (c'est ce que je pense) peut simplement imaginer que la possession (d'objets materiels) n'est pas forcement inscrite dans les gènes de l'homme... ou si tu tiens comme beaucoup un discours de type : il y a en l'homme quelque chose qui veut posseder, qui veut plus que son voisin, c'est comme ca etc.

C'est ce genre de truc qu'il m'intéresse de comprendre chez les gens de droite...

Qui te parle de plus de possession ?

Le capitalisme...

Modifié par chapati
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Membre, Posté(e)
J-Moriarty Membre 3 640 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Heu ça devient lassant , cf la def du monde diplo, le lien vous l'avez eue 2 fois :). Qui pourvoit à tes besoins ? Le prolétariat.

Il ne pourrait en être autrement puisque les ressources appartiennent au prolétariat et les moyens de production sont collectifs . Si la production est collective il faut ensuite redistribuer sur la base des besoins de chacun n'est ce pas ? Qui décide des besoins, l'individu ?

Ben non le collectif qui produit, ah mais oui je suis bête une seule classe, l'Homme donc les besoins de l'individus sont forcément en adéquation avec ceux décrétés par le collectif.

Du coup pour @chapati ça craint , son besoin de serrer une femme dans ses bras contre ressource va devoir matcher ton collectif .

C'est tout de même la logique du communisme et du kolkhoze

C'était quoi le contexte à l'époque? le code civil de la définition de propriété par ex?

Vous restez accroché sur la propriété privée comme un toutou avec son nonos...

Mais encore une fois....ne faites vous pas un contre sens?

Expliquez moi donc ce qu'est la propriété privée selon Marx??? c'est la propriété de votre maison?????

Je vous donne un indice; Marx distinguait la propriété privée de la propriété individuelle; ça veut dire quoi ça DDR?????

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Heu ça devient lassant , cf la def du monde diplo, le lien vous l'avez eue 2 fois :). Qui pourvoit à tes besoins ? Le prolétariat.

Il ne pourrait en être autrement puisque les ressources appartiennent au prolétariat et les moyens de production sont collectifs . Si la production est collective il faut ensuite redistribuer sur la base des besoins de chacun n'est ce pas ? Qui décide des besoins, l'individu ?

Ben non le collectif qui produit, ah mais oui je suis bête une seule classe, l'Homme donc les besoins de l'individus sont forcément en adéquation avec ceux décrétés par le collectif.

Du coup pour @chapati ça craint , son besoin de serrer une femme dans ses bras contre ressource va devoir matcher ton collectif .

C'est tout de même la logique du communisme et du kolkhoze

Peut-être que tes enfants sortiront un jour de cette logique binaire dans laquelle tu es enferré... ou les enfants de tes enfants. Passe-leur l'ordi, les échanges seront plus fructueux !

Les besoins, c'est déjà manger boire dormir... et sous un toit si possible. C'est trop demander monseigneur, dans un monde riche à péter ?

Hein quoi, demain ? Ah bon...

Je te laisse assimiler ca et reviendrai vers toi quand tu aura digéré ces prémisses pour poursuivre mes réponses.

Prend ton temps et reviens-nous guéri de ton mâchouillis idéologique, j'ai confiance en ta puissance de reflexion.

Pour les biens affectifs produits pour @chapati ça se passe comment ?

Essaie de rationaliser, tu parles de biens ou de besoins ?

Tu possèdes ta femme, tes enfants, toi ?

Courage, ca fait pas si mal de se concentrer un peu...

Modifié par chapati
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Membre, Posté(e)
PASCOU Membre 92 138 messages
Maitre des forums‚
Posté(e)

http://www.monde-dip...01/MISCHI/51938par Julian Mischi

logofficiel-mini.pngComment un appareil s’éloigne de sa base↑ Janvier 2014. Nous arrivons au siège du Parti communiste français (PCF), place du Colonel-Fabien à Paris, pour demander des données sur les adhérents. Combien sont-ils ? Mais surtout, qui sont-ils ? D’après tous les indicateurs, les catégories populaires sont de moins en moins présentes au sommet de l’organisation. Mais qu’en est-il à la base ? La réponse devrait être facile à obtenir. Le département « Vie du parti » centralise depuis 2009 les nombreux renseignements que la formation possède sur ses membres : âge, sexe, lieu d’habitation, secteur d’activité... Mais nul mot sur la catégorie socioprofessionnelle. On peut savoir que tel militant travaille à la Société nationale des chemins de fer français (SNCF) ou dans l’aéronautique, mais pas s’il est cadre ou ouvrier. Ce manque d’intérêt pour la condition sociale des adhérents illustre une tendance à l’œuvre au sein du PCF depuis trente ans : jadis centrale, la question de la représentation des classes populaires est devenue secondaire.

De la Libération aux années 1970, au temps où il était le premier parti de gauche en France, le PCF pouvait se présenter comme le porte-parole de la classe ouvrière, car ses responsables étaient majoritairement issus des milieux populaires : ancien mineur comme Maurice Thorez, dirigeant du parti de 1930 à 1964 ; « petit maraîcher » comme son successeur Waldeck Rochet ; apprenti pâtissier comme Jacques Duclos, candidat à l’élection présidentielle de 1969, où il obtint 21 % des voix. Il en allait de même à l’échelon local : avant de devenir maire d’Aubervilliers entre 1945 et 1953, Charles Tillon était ajusteur ; ses successeurs Emile Dubois (1953-1957) et André Karman (1957-1984), respectivement gazier et fraiseur. En propulsant des militants d’origine modeste dans des instances de pouvoir jusque-là réservées aux représentants de la bourgeoisie, le Parti communiste est parvenu, un temps, à bouleverser l’ordre social de la vie politique française. Le caractère populaire de l’organisation était alors perçu comme une nécessité pour inscrire le projet d’émancipation des travailleurs dans les pratiques militantes.

La base du PCF a été frappée de plein fouet par les transformations socio-économiques que connaissent les milieux populaires depuis les années 1970. Confronté à la précarité et au développement du chômage, le monde ouvrier a perdu en cohésion sociale. Pourtant, la crise du parti ne peut être attribuée à une hypothétique disparition des ouvriers : ceux-ci représentent toujours près d’un quart de la population active, et la décrue des effectifs du PCF est bien plus rapide que l’érosion de la classe ouvrière. La France comptait huit millions deux cent mille ouvriers en 1975 et encore sept millions en 1999, alors que, dans le même temps, le PCF perdait plus de la moitié de ses adhérents, passant de cinq cent mille à deux cent mille encartés. En outre, aux côtés des ouvriers, de nouvelles figures populaires ont émergé, dans les services notamment, avec l’essor du groupe des employés. Les ouvriers et les employés demeurent majoritaires dans la population active française, mais les mutations de leurs conditions de vie (relégation spatiale) et de travail (division des collectifs de travail) ont fragilisé leur entrée dans l’action politique. L’affaiblissement du PCF reflète ainsi les profondes transformations sociales et culturelles subies par les classes populaires ; il exprime le reflux du mouvement ouvrier. Ce déclin, qui marque l’épuisement d’une séquence d’intense politisation de la société française durant les « années 1968 », s’explique également par les bouleversements de l’ordre international, en particulier par l’implosion du système soviétique, ou encore par l’évolution du régime politique vers un système présidentiel et bipartisan.

Au cœur du quartier de la Défense, le choix de l’humanisme et de la démocratie

Mais ces explications externes au parti ne suffisent pas, et il serait réducteur d’envisager le déclin du PCF sous l’aspect d’une évolution mécanique, programmée, dont il n’y aurait aucune leçon à tirer.

Pour comprendre l’éloignement du PCF vis-à-vis des classes populaires et son effondrement électoral (il passe de 15,3 % lors de la présidentielle de 1981 à 1,9 % en 2007), il faut analyser les évolutions de son discours et de son organisation. A partir des années 1980 et surtout 1990, le PCF entend représenter non plus seulement les classes populaires, mais la France dans sa « diversité ». La lecture de la société en termes de classes s’efface derrière des thématiques comme la « participation citoyenne » ou la recréation du « lien social ». A l’image de la ville de Montreuil, les municipalités communistes de banlieue adoptent largement la thématique de l’« exclusion » dans les « quartiers » et entérinent sa dimension dépolitisante (1). Les élus communistes se font les chantres d’une « démocratie locale » censée combler le fossé entre la classe politique et les « citoyens ».

Le projet initial du parti, d’inspiration marxiste, laisse alors place à une rhétorique humaniste largement partagée dans le monde associatif et politique. « Association, partage, mise en commun, coopération, intervention, concertation : ces exigences prennent une vitalité inédite, en lien avec le développement de la révolution technologique et informationnelle et la complexification de la société, l’évolution du travail, le besoin de citoyenneté, de nouvelles relations humaines respectant l’autonomie des individus... », proclame par exemple le document adopté lors du XXIXe congrès de 1996. Ce congrès, qui fait le « choix de l’humanisme et de la démocratie », de la « révolution humaine, citoyenne, solidaire » pour répondre au fait que « c’est la civilisation humaine tout entière qui est en péril », se déroule pour la première fois dans le quartier des affaires de la Défense.

Douze ans plus tard, dans le texte proposé par le Conseil national du PCF comme « base commune » pour le XXXIVe congrès de 2008, le mot « ouvrier » n’apparaît qu’une seule fois, et comme un groupe social au même titre que beaucoup d’autres : il s’agit en effet de rassembler « ouvriers, techniciens, employés ou cadres, femmes et hommes salariés de toutes catégories, précaires, intellectuels, sans-papiers, sans-emploi, paysans, créateurs, étudiants, retraités, artisans ». En rejetant l’ouvriérisme associé au stalinisme, les représentants du PCF ont tendance à abandonner la priorité accordée au rôle des ouvriers et des classes populaires dans le combat politique. Ayant délaissé la réflexion sur les rapports de classe et sur l’organisation de la lutte par ceux-là mêmes qui subissent la domination, ils ont naturellement éprouvé des difficultés à prendre en compte l’essor des nouvelles figures populaires — les employés des services et les descendants des travailleurs immigrés du Maghreb notamment.

L’entreprise de rénovation du communisme français passe par une transformation des modes d’organisation du parti. Les dispositifs de sélection et de formation de cadres militants d’origine populaire sont abandonnés dans les années 1990 et 2000 sous l’effet de la baisse des effectifs, mais aussi d’une remise en cause des pratiques autoritaires du centralisme démocratique (lire « A l’école des militants »). Les écoles, par exemple, disparaissent ou perdent leur fonction d’éducation populaire. La « politique des cadres » — un système de formation qui favorisait les militants ouvriers des entreprises — s’éteint progressivement. Pour le renouvellement du parti, on discute désormais surtout de rajeunissement et de féminisation. Quand il est question de « mixité », il ne s’agit jamais de la promotion explicite des militants issus des classes populaires.

Aux permanents d’origine ouvrière, formés dans les écoles du parti, succèdent des responsables dont la trajectoire (scolaire, professionnelle et militante) est étroitement associée au monde des collectivités territoriales. C’est autour de ces administrations locales que se restructure et survit le communisme contemporain et non, comme jadis, autour des réseaux syndicaux. En 2013, sur l’ensemble des adhérents répertoriés par le département « Vie du parti », 75 % indiquent travailler dans le secteur public, dont 23 % dans une collectivité territoriale. Et il en va de même au sommet de l’appareil. Le dernier dirigeant national passé par des fonctions au sein de la Confédération générale du travail (CGT) fut Georges Marchais : ajusteur de profession, il fut responsable syndical dans la métallurgie avant d’occuper la tête du parti de 1970 à 1994. Ses successeurs, eux, ont partie liée à la gestion des collectivités locales. M. Robert Hue fut le premier édile à devenir le secrétaire national du PCF, en 1994 ; il était alors maire de Montigny-lès-Cormeilles, conseiller général, conseiller régional et surtout président de l’Association nationale des élus communistes et républicains. Mme Marie-George Buffet lui a succédé en 2001. Elle fut d’abord employée à la mairie du Plessis-Robinson avant d’être maire adjointe dans une autre municipalité, puis élue au conseil régional d’Ile-de-France.

Quand les nouveaux dirigeants du PCF passent par le syndicalisme, il s’agit du syndicalisme étudiant. Mme Buffet a fait partie du bureau national de l’Union nationale des étudiants de France (UNEF). Secrétaire national du PCF depuis 2010, M. Pierre Laurent, lui, a dirigé l’Union des étudiants communistes (UEC). Titulaire d’une maîtrise de sciences économiques de la Sorbonne, cet ancien journaliste et directeur de la rédaction de L’Humanité symbolise la puissance de l’engagement familial au sein du communisme contemporain. Fils de Paul Laurent, député et cadre de l’appareil dans les années 1970-1980, il est aussi le frère de M. Michel Laurent, autre dirigeant national qui fut responsable de la fédération de Seine-Saint-Denis. Les nouveaux dirigeants deviennent communistes davantage par héritage local et par fidélité familiale qu’en faisant l’expérience des inégalités sur leur lieu de travail.

La recherche de sources de financement par les permanents, qui ne peuvent plus être rétribués par un parti en perte de vitesse et cherchent à se salarier sur des postes électifs, explique aussi l’évolution du PCF. En 2013, selon le rapport financier présenté au congrès, la contribution des élus s’établit à 46 % des ressources totales du parti (contre 26 % au Parti socialiste et 3 % à l’Union pour un mouvement populaire). Ainsi, partout en France, les dirigeants communistes ont été appelés à entrer dans les assemblées électives. Il existait jusqu’ici une distinction forte entre les responsables d’appareil et les élus, les premiers étant chargés de « surveiller » les seconds en évitant leur « notabilisation » et en assurant la vitalité des réseaux militants. Or les responsables départementaux du parti ont eu pour consigne d’entrer dans leurs conseils régionaux à partir de 1998. Grâce à une alliance avec le Parti socialiste (PS), beaucoup ont pris des responsabilités dans les exécutifs de leur région. La notabilisation élective des cadres d’appareil est en marche.

Les experts en communication aux manettes lors des campagnes électorales

M. Hue entendait en 1995 libérer « de toute “tutelle” ombrageuse du parti les élus qui détiennent leur mandat non des seuls communistes mais du suffrage universel (2) ». Dès lors, les dirigeants nationaux eux-mêmes peuvent dévaloriser les ressources militantes au profit des élus et des expériences gestionnaires. Sur le terrain, les militants voient leur rôle se réduire, et l’activité électorale devient prioritaire. Les nouveaux adhérents ne restent pas longtemps de simples militants, mais sont rapidement sollicités pour se présenter aux élections municipales, avec pour conséquence un affaiblissement récurrent du militantisme local — d’autant que les élus, cumulant les mandats, délaissent rapidement les réunions du parti. Aux sièges des fédérations départementales, la présence militante s’efface, les réunions se tiennent avant 18 heures, et les militants « bénévoles » laissent la place à des professionnels (permanents, collaborateurs des groupes d’élus, personnel administratif, etc.) absents le week-end.

Or les élus ont leurs propres préoccupations. Pour préparer la prochaine campagne électorale, ils embauchent des experts en communication ; du fait de la technicisation croissante de l’action locale, ils s’entourent de cadres de la gestion publique (3). Ils peuvent délaisser les relais militants ou associatifs au profit de professionnels, qui leur ressemblent socialement. Résultat : l’univers social des élus communistes se détache de celui de leurs administrés, et les catégories populaires jouent un rôle plus effacé dans la vie politique locale.

Cet éloignement des responsables communistes à l’égard des groupes sociaux qu’ils ont vocation à défendre affecte les pratiques militantes. Pendant longtemps, le PCF a impulsé une sociabilité politique étoffée dans les territoires où il était bien implanté (les « banlieues rouges », certaines communes rurales...). Ses militants animaient un ensemble d’organisations « amies » (Union des femmes françaises, Confédération nationale des locataires, Mouvement de la paix, Fédération sportive et gymnique du travail, etc.), mais aussi des cellules de quartier ou d’entreprise. Au cours des années 1980 et 1990, à mesure que la base militante se réduit et que les responsables se focalisent sur les enjeux électoraux, le militantisme local au PCF se limite de plus en plus à des actions de type associatif. L’essentiel des activités de masse est alors consacré à l’organisation de rassemblements festifs et commémoratifs, à l’image des traditionnels banquets du 1er-Mai ou du 14-Juillet.

Pris au piège de la droitisation de l’allié socialiste

Les communistes tirent en quelque sorte les leçons du moindre impact des réunions politiques d’autrefois, d’autant plus que cette dimension festive a traditionnellement constitué une force du communisme français, à l’image du succès continu de la Fête de L’Humanité au-delà des rangs du parti. Ainsi, au niveau local, la sociabilité autour de rendez-vous festifs perd son caractère politique, car les associations et les municipalités prennent le pas sur le parti dans l’organisation. Dans le village de Treban (Allier), par exemple, trois instances se substituent progressivement au PCF dans l’animation locale : l’amicale laïque, le comité des fêtes et le club du troisième âge. Les adhérents, une cinquantaine dans les années 1960-1970, ne sont plus qu’une dizaine dans les années 1990, essentiellement des agriculteurs à la retraite. Ils ne se rassemblent qu’une fois par an, lors de la remise des cartes organisée par le maire — un enseignant à la retraite — et son épouse. La réduction continue du nombre des travailleurs de la terre et de l’industrie, les déceptions vis-à-vis de la participation du PCF au gouvernement (d’abord en 1981-1984, puis en 1997-2002), la fin de l’Union soviétique : un ensemble de processus contrarie le maintien de l’organisation, qui a pourtant vu différentes générations de communistes se succéder depuis les années 1920. Faute de renouvellement militant, la mairie, communiste depuis l’entre-deux-guerres, est finalement perdue en 2001.

Les élus PCF de cette région rurale axent leurs politiques sur les thèmes de la vitalité associative : à la « citadelle rouge » succèdent des communes à la pointe dans le domaine de l’animation et de la promotion de la vie associative, sans référence à la défense d’une identité populaire ou politique. Dans l’éditorial du journal municipal de Bourbon-l’Archambault (deux mille cinq cents habitants) du début de l’année 2014, le maire communiste remercie « le monde associatif bourbonnais et les acteurs économiques locaux [qui] ont travaillé pour défendre et développer l’activité locale (...). Qu’ils soient commerçants, artisans, agriculteurs, chefs d’entreprise, membres de professions libérales, salariés ou agents de l’administration, retraités ou tout simplement concitoyens, les habitants de notre commune méritent remerciements et encouragements ».

Sur le plan pratique, la thématique de la lutte des classes perd sa position centrale pour les militants et laisse peu à peu place à une multitude de combats ciblés : répartition des richesses, féminisme, environnement, diversité, mondialisation. Il s’agit moins de s’engager au PCF au nom de la société socialiste future que de rejoindre certains réseaux à thème (éducation, immigration, Europe, etc.) qui se développent avec des comités propres et des manifestations particulières. Les militants sélectionnent les domaines qu’ils investissent sans se reconnaître forcément dans l’ensemble du message partisan. Cette segmentation de l’engagement contraste avec la place centrale qu’occupaient le parti et l’idéologie marxiste dans l’univers communiste. Dans ces conditions, certains militants ouvriers investissent la CGT mais se détournent du PCF ; d’autres, souvent plus diplômés, participent aux activités de l’Association pour la taxation des transactions financières et pour l’action citoyenne (Attac) ; d’autres encore se consacrent exclusivement à leurs tâches d’élu local. Le parti a progressivement perdu sa position centrale dans les réseaux militants de la gauche du PS.

Néanmoins, après une longue période de léthargie et de vieillissement, un certain renouvellement des réseaux militants est intervenu depuis quelques années. D’abord lors de la campagne victorieuse contre le traité constitutionnel européen de 2005, puis dans le cadre du Front de gauche, la coalition électorale mise en place en 2008 entre le PCF et d’autres formations de gauche. Pour la première fois depuis 1980, les effectifs militants annoncés par la direction se sont stabilisés autour de soixante-dix mille adhérents (4), et la part des moins de 30 ans a légèrement augmenté. La campagne présidentielle de 2012 a tout particulièrement remobilisé les rangs communistes. A cette occasion, le PCF a soutenu M. Jean-Luc Mélenchon, responsable du Parti de gauche (PG), qui a obtenu 11,1 % des suffrages. Ce dernier, ancien socialiste, a opéré une certaine radicalisation du discours avec un retour de la thématique des antagonismes sociaux, alors que les campagnes précédentes étaient marquées par une euphémisation des référents communistes et anticapitalistes.

Si la stratégie du Front de gauche a freiné le déclin électoral du PCF aux élections présidentielle (2012) et européennes (2009, 2014), la décrue s’est poursuivie lors des élections législatives (2012) et municipales (2014), c’est-à-dire lors de scrutins où le PCF, plus que le Front de gauche, était en première ligne. Cette stratégie a mis au premier plan le problème de l’influence des élus dans l’appareil communiste et de leur dépendance à l’égard du PS. Le Front de gauche a en effet impulsé une dynamique qui s’accorde mal avec la poursuite d’une configuration classique d’union de la gauche PCF-PS. Les élections municipales de mars 2014 ont d’ailleurs donné lieu à des tensions très fortes entre le PCF et le PG, favorable à des listes autonomes du PS dans les grandes villes dès le premier tour. Elles ont également suscité des contestations internes au PCF, de la part de nouveaux adhérents qui s’opposent à la reconduction de l’alliance avec le PS. Mais, pour les élus et pour une part significative de la direction du PCF, conserver les municipalités à direction communiste avec le soutien du PS et les postes d’adjoint dans les autres mairies d’union de la gauche reste une priorité, au risque, selon certains, d’alimenter le lent déclin du militantisme.

L’équilibre semble compliqué à trouver pour les militants. Les élus locaux ont permis indéniablement le maintien d’une certaine influence du PCF alors que son audience nationale s’est effondrée. Par le passé, les municipalités communistes étaient en outre au cœur de l’implantation du PCF dans les milieux populaires : point d’appui à la diffusion des idées, elles constituaient des bases pratiques d’organisation militante et de résistance aux élites politiques et sociales. Plus que la bolchevisation de 1924-1934, ce sont les compromis du « communisme municipal », tout comme la stratégie du Front populaire d’alliance avec le frère ennemi socialiste, qui ont favorisé l’ancrage populaire du PCF. Néanmoins, dans le contexte contemporain de droitisation du PS, de professionnalisation des collectivités territoriales et de faiblesse des réseaux militants, ce qui fut une force pour le PCF peut parfois constituer un frein à son renouvellement.

Julian Mischi

Chercheur en sociologie à l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), auteur de l’ouvrage

Modifié par PASCOU
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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

C'était quoi le contexte à l'époque? le code civil de la définition de propriété par ex?

Vous restez accroché sur la propriété privée comme un toutou avec son nonos...

Mais encore une fois....ne faites vous pas un contre sens?

Expliquez moi donc ce qu'est la propriété privée selon Marx??? c'est la propriété de votre maison?????

Je vous donne un indice; Marx distinguait la propriété privée de la propriété individuelle; ça veut dire quoi ça DDR?????

Ca veut dire qu'en ce qui concerne l'éthique, ça laisse à désirer ... :smile2:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 415 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

C'était quoi le contexte à l'époque? le code civil de la définition de propriété par ex?

Vous restez accroché sur la propriété privée comme un toutou avec son nonos...

Mais encore une fois....ne faites vous pas un contre sens?

Expliquez moi donc ce qu'est la propriété privée selon Marx??? c'est la propriété de votre maison?????

Je vous donne un indice; Marx distinguait la propriété privée de la propriété individuelle; ça veut dire quoi ça DDR?????

Hmmm pour le code ma maison ou mon four à pain c'est ma propriété .

Sinon depuis le début je ne parle QUE des moyens de production et de redistribution.

Mais de fait ca a un impact sur votre maison , car le pouvoir du proletariat décidera de votre besoin . A priori ça donne belle datcha pour le parti du proletariat et tout venant pour vous .

Dès lors que les moyens de production sont collectifs vous ne décidez plus de vos besoins , la ressource qui vous est alloué dépend du collectif et c'est bien comme ça que ca s'est passé dans la vraie vie .

Peut-être que tes enfants sortiront un jour de cette logique binaire dans laquelle tu es enferré... ou les enfants de tes enfants. Passe-leur l'ordi, les échanges seront plus fructueux !

Les besoins, c'est déjà manger boire dormir... et sous un toit si possible. C'est trop demander monseigneur, dans un monde riche à péter ?

Hein quoi, demain ? Ah bon...

Je te laisse assimiler ca et reviendrai vers toi quand tu aura digéré ces prémisses pour poursuivre mes réponses.

Prend ton temps et reviens-nous guéri de ton mâchouillis idéologique, j'ai confiance en ta puissance de reflexion.

Essaie de rationaliser, tu parles de biens ou de besoins ?

Tu possèdes ta femme, tes enfants, toi ?

Courage, ca fait pas si mal de se concentrer un peu...

Si le moyen de production appartient au proletariat et qu'il redistribue selon ton besoin ( voir def monde diplo ) , la question que je te pose est

1-Qui gere le moyen de production de biens affectifs produits par la prostituee ?

Les services font partie des moyens de production si il y a monétisation du point de vue marxiste

2-pour ton besoin affectif il te faudra alors l'accord de la collectivité .

Si le chef de kholkoze est Louise bon courage :D

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Membre, 74ans Posté(e)
Morfou Membre 62 358 messages
Maitre des forums‚ 74ans‚
Posté(e)

Une vison de l'histoire à la DDR? à charge donc.....comme dab....pourquoi donc la commencer en 47 DDR?????

Est ce que les communistes résistants vous dérangent tant que ça?

Je suppose que vous ne connaissez pas la thèse de Stéphane Courtois, publiée par la suite, le "PCF dans la guerre".

Je ne vais pas tout passer en revue, mais on peut noter le rôle essentiel du colonel Fabien dans la résistance de Paris(avec une balle qui lui a traversé la tête, sa famille fusillée etc) et la prise du palais du Luxembourg, siège de la l'état major de la Luftwaffe .....

Paris a eu chaud .....elle n'a pas connu le sort de Varsovie rasée juste avant la libération.

On peut citer aussi les maquis et notamment celui du Limousin dirigé par Guingouin ....avec un rôle du parti communiste essentiel.

Excusez moi encore une fois de ne pas accepter votre accusation à charge.

Des résistants communistes qui jouaient la carte de la Russie communiste en France!

Ce ne sont pas les américains qu'ils attendaient à défiler sur les Champs...

Durant les deux premières années de guerres ils ont suivi la Russie dans l'Axe..

Faut dire que l'URSS a payé jusqu'en :

Enquête réalisée par l'Observatoire du Gaspillage!

De sa création en 1920, lors du fameux congrès de Tours, jusqu’à l’effondrement de l’Union soviétique, en 1989, le Parti communiste français a touché tous les ans sa (grosse) gamelle du « grand frère » moscovite. C’est le Politburo, sanctuaire du pouvoir, présidé par le Premier secrétaire et « chef suprême » de l’URSS en personne, qui décidait des sommes à attribuer. Celles-ci étaient transférées la plupart du temps de la Gosbank (banque d’état soviétique) au PC via des valises de liquide ou de lingots d’or remises par le KGB. Ainsi, comme l’a révélé l’ouverture d’archives, ces 6 M$ délivrés par le PCUS au PCF, juste avant l’invasion de l’Afghanistan, « étant donné la situation extrêmement difficile du Parti ».

Le 13 octobre 1983, c’est Gaston Plissonnier, l’un des pontes du PC français, qui reçoit la valise ainsi qu’en témoigne un compte-rendu à en-tête « très secret » du KGB : « Conformément à vos instructions du 23 septembre dernier, la rencontre a eu lieu à Berlin avec le camarade Plissonnier et son homme de confiance, lors de laquelle nous avons remis aux amis français la somme de 1M$ qui leur a été assignée. »

En 1988, a aussi révélé L’Express, la campagne présidentielle du candidat du PC, André Lajoinie, a été entièrement financée par l’URSS. à raison, moyenne estimée, de 5 M$ par an, ce n’est pas moins de 350 M$ dont a bénéficié le Parti communiste français entre 1920 et 1989. Un quart de cette somme aurait été attribuée à la CGT et à ses satellites, soit près de 90 M€ dans les caisses de la Centrale ! Laquelle, en outre, va aussi se servir directement à Moscou si nécessaire.

En témoigne notamment cet autre « relevé » d’une « réunion de dotation » du Politburo (mars 1985) : « Le

secrétaire général de la CGT Henri Krasucki, membre du bureau politique du PCF, a demandé au conseil central des syndicats de l’URSS d’accorder à son syndicat une aide urgente de 10 millions de francs (1 million de

roubles convertibles). Cette demande a un caractère strictement confidentiel et seuls les dirigeants de la CGT membres du comité central du PCF ont été informés de cette demande. Cette aide sera accordée en deux versements en 1985 et 1986 de 500 000 roubles provenant du Comité du tourisme et d’excursion. » En l’occurrence, une excursion en eau trouble…

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Hmmm pour le code ma maison ou mon four à pain c'est ma propriété .

Sinon depuis le début je ne parle QUE des moyens de production et de redistribution.

Mais de fait ca a un impact sur votre maison , car le pouvoir du proletariat décidera de votre besoin . A priori ça donne belle datcha pour le parti du proletariat et tout venant pour vous .

Dès lors que les moyens de production sont collectifs vous ne décidez plus de vos besoins , la ressource qui vous est alloué dépend du collectif et c'est bien comme ça que ca s'est passé dans la vraie vie .

DDR nous en sommes là :"Le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde dépassera en 2016 celui des 99% restants"

1% possède plus que 99% et de + ont le POUVOIR : Est-ce ça la démocratie ?

Marx utilise l'expression "dictature du prolétariat" pour ces 99% justement qui sont dépossédés

de tout Argent et aussi du Pouvoir... c'est une image, comprenez-vous ?

Pourquoi voudriez-vous que le prolétariat décide de vos besoins à votre place ?

Par quel raisonnement en arrivez-vous à cette conclusion ? :smile2:

Si le moyen de production appartient au proletariat et qu'il redistribue selon ton besoin ( voir def monde diplo ) , la question que je te pose est

1-Qui gere le moyen de production de biens affectifs produits par la prostituee ?

Les services font partie des moyens de production si il y a monétisation du point de vue marxiste

2-pour ton besoin affectif il te faudra alors l'accord de la collectivité .

Si le chef de kholkoze est Louise bon courage :D

:pleasantry: :pleasantry: :clapping::crazy::lol:

Votre raisonnement est vraiment très surprenant ... Excusez-moi ...

de ne savoir comment juger ce qui précède ... :hi:

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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

Si le moyen de production appartient au proletariat et qu'il redistribue selon ton besoin ( voir def monde diplo ) , la question que je te pose est

1-Qui gere le moyen de production de biens affectifs produits par la prostituee ?

Les services font partie des moyens de production si il y a monétisation du point de vue marxiste

Hum, la question que tu me poses...

Moi j'ai parlé de biens "matériels", et tu débarques avec des biens "affectifs"... je crois pas que Marx légifère sur le spirituel, si ? Bref, ta question est truquée... et tu te gardes bien de répondre a la mienne, mais il est vrai que tu n'as pas l'habitude de répondre quand ca te dérange, j'ai bien pris note. J'ai pris note que le fait que des types dorment dans la rue dans les plus riches sociétés capitalistes, tu t'en cognes comme de l'an quarante, ok vu, ça c'est fait.

Je prend encore note que tu parles de "kholkoze", et donc que tu persiste a assimiler le marxisme a Staline et ses potes, vu (c'est enrichissant de discuter avec toi).

Donc...

Deja je refuse de considérer que se laisser prendre par les bras d'un homme soit un "service". En tous cas, ca n'a rien d'un "moyen de production" (mon pauvre ami tu racontes n'importe quoi.

Qu'est-ce que ça produit ?

Rien, un peu d'amour camarade... y'a bien qu'un putain de capitaliste a deux balles qui puisse inventorier l'amour dans une rubrique de "services sociaux", pauvre gars tu fais pitié :blush:

Dans notre société révolutionnaire, on fera l'amour dans la rue !

Donc JE et madame décidons de concert qu'un câlin nous arrange tous les deux. Et si la chef de kholkoze a quelque chose a y redire, je lui offre gracieusement une nuit d'amour en ma compagnie et tu verras le résultat des arrangements entre humains, gentil robot schizophrène, la portée, la magie de l'humain... quand l'amour est autre chose que tes tortillements à base de film X, non sans blague :o° !

2-pour ton besoin affectif il te faudra alors l'accord de la collectivité .

Si le chef de kholkoze est Louise bon courage :D

C'est moche ce que tu fais DDR, non là c'est pas bô tu me fais flipper.

Tu devrais avoir honte !

(je retire immediatement tout ce que je viens de dire)

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 415 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

DDR nous en sommes là :"Le patrimoine cumulé des 1% les plus riches du monde dépassera en 2016 celui des 99% restants"

1% possède plus que 99% et de + ont le POUVOIR : Est-ce ça la démocratie ?

Marx utilise l'expression "dictature du prolétariat" pour ces 99% justement qui sont dépossédés

de tout Argent et aussi du Pouvoir... c'est une image, comprenez-vous ?

Pourquoi voudriez-vous que le prolétariat décide de vos besoins à votre place ?

Par quel raisonnement en arrivez-vous à cette conclusion ? :smile2:

:pleasantry: :pleasantry: :clapping::crazy::lol:

Votre raisonnement est vraiment très surprenant ... Excusez-moi ...

de ne savoir comment juger ce qui précède ... :hi:

Louise

Si les moyens de production appartiennent à la collectivité qui redistribue selon les besoins de chacun , pourriez vous m'expliquer qui décide des besoins ?

Vous ne répondez pas à cette question pourtant centrale .

Je note que dans tous les régimes communistes connus , c'est la collectivité qui en décide donc au final le leader maximo.

@chapati le sujet : le communisme en France , lire mon long lien , nous parlons donc essentiellement Pcf celui qui fut le dernier à reconnaître les méfaits du soviétisme , je suis donc tout à fait dans le sujet . Le sujet n'est pas ce que le communisme amènera de bon au futur .

Modifié par DroitDeRéponse
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Membre, 158ans Posté(e)
chapati Membre 6 957 messages
Baby Forumeur‚ 158ans‚
Posté(e)

@chapati le sujet : le communisme en France , lire mon long lien , nous parlons donc essentiellement Pcf celui qui fut le dernier à reconnaître les méfaits du soviétisme , je suis donc tout à fait dans le sujet . Le sujet n'est pas ce que le communisme amènera de bon au futur .

Au bon, le sujet c'est le PCF ?

Donc quand tu demandes comment se fait la répartition t'attends la réponse du PCF ?

Qui décide de prendre les femmes dans ses bras, c'est une question adressée au PCF ?

Ben écris-leur alors...

Moi j'avais compris le communisme en France...

Et j'ai repondu a la question initiale sans le moindre commentaire derrière, donc je cause de ce sur quoi on cause, et voilà.

Sinon les besoins j'ai repondu : manger boire dormir (se soigner etc).

Mais toi tu aimes les SDF dans les rues, donc pourquoi continuer ?

Tout est dit !

Chacun sa façon de voir les choses...

Modifié par chapati
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