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Ne pas tout mélanger


Maroudiji

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Bien sûr que le terme est au sens figuré mais, il n'empêche pas moins de laisser penser que l'humain agissant de façon démoniaque serait irresponsable... D'ailleurs, la langue française regorge d'expressions, outre "démoniaque", permettant de libérer certains actes de leur humanité. Nous entendons "pris d'un coup de folie", "il n'était plus lui-même", "déconnecté de la réalité", "comme possédé", etc. Certains avocats s'en servent même pour amoindrir les faits et gestes de certains de leurs clients.

Nous ne voulons pas admettre que l'humanité soit capable d'atrocités...

Je comprends bien ce que tu dis là, c'est tout à fait vrai. Personnellement, j'utilise le terme "démoniaque" pour faire un effet de style, pour marquer ce qui est extrêmement méchant, barbare, sauvage (encore un mot du même ordre).

Quand je dis vrai, cela signifie que lorsqu'un type commet un crime abominable, il faut qu'il soit un peu déconnecté, qu'il ait perdu le bon sens et la maîtrise de soi. Cependant, de mon point de vue, cela ne le dispense pas de sa responsabilité. Seuls les animaux, les vrais (pas les humains) ne sont pas responsables de leurs actes. Que ce soit sous l'effet de la drogue, de la jalousie, de la peur, de l'ignorance ou que sais-je, l'humain est responsable de son crime.

Pour ce qui est de la phrase que je souligne, je ne vois pas ce que tu veux dire, l'histoire montre que les humains commettent d'horribles massacres. Par contre, on ne reconnaît pas que nous nous en soyons capables, mais les autres peuples, c'est toujours les autres les monstres. Or ils sont partout.

Mais cela ne signifie pas que tout le monde est méchant. Il y a les gentils et les méchants, et cela depuis le début du monde jusqu'à aujourd'hui. Seulement, l'écart entre les deux se réduit, il a tendance à se mêler et les gentils à devenir de plus en plus minoritaires.

Je ne comprends pas...

Je te félicitais pour ta bonne conduite. Sinon il n'y a rien d'important...

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
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La « banalité du mal » désigne d’abord la propension d’Eichmann à ne parler que par clichés. Il ne s’approprie pas ce qu’il dit et les règles de langage inventées par les nazis contribuent à le priver de la conscience de ses actes. Tout ce qui concerne l’extermination est exprimé par des euphémismes : « solution finale », « traitement spécial », comptabilisation des « pièces », « regroupement », « changement de domicile », etc. Ces règles de langage ont constitué des facteurs qui ont permis le « maintien de l’ordre et de l’équilibre mental dans les nombreux services spécialisés dans les fonctions les plus diverses dont la coopération était indispensable en la matière » [5]. Victor Klemperer explique que « le nazisme s’insinua dans la chair et le sang du grand nombre à travers des expressions isolées, des tournures, des formes syntaxiques qui s’imposaient à des millions d’exemplaires et qui furent adoptées de façon mécanique et inconsciente » [6]. L’avocat d’Eichmann, Servatius, laissa lui-même échapper l’expression « procédé médical » pour parler des chambres à gaz.

La « banalité du mal » se caractérise par l’incapacité d’être affecté par ce que l’on fait et le refus de juger. Elle révèle une absence d’imagination, cette aptitude à se mettre à la place d’autrui. Lors de son interrogatoire à Jérusalem, Eichmann explique pendant des mois à l’officier de police qui l’interroge (un Juif allemand) la terrible injustice qu’il a subie en ne dépassant jamais le grade de lieutenant-colonel, avec la certitude d’éveiller chez lui une légitime sympathie. Cette inaptitude à se représenter les autres est décrite en ces termes par Arendt : « Plus on l’écoutait, plus on se rendait à l’évidence que son incapacité à parler était étroitement liée à son incapacité à penser — à penser notamment du point de vue de quelqu’un d’autre. Il était impossible de communiquer avec lui, non parce qu’il mentait, mais parce qu’il s’entourait du plus efficace des mécanismes de défense contre les mots et la présence des autres et, partant, contre la réalité en tant que telle. » [7]

Et moi qui ignorais que "banalité du mal" était le synonyme de "politiquement correct".

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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pour qu'il y ait pardon, il faut que l'auteur d'atrocités accepte ce qu'il est et le fasse savoir... sinon, c'est comme pisser dans un stradivarius! et pour ma part, je ne pardonne jamais rien. bonne journée, anna! jacky.

il n'y a rien de "démoniaque" à brûler des corps, ce n'est pas l'action qui révulse, c'est le pourquoi, maroudji... le pourquoi. jacky.

pour anna

dis bonjour à notre "husky"... qui nous fit ce beau film de "la guerre du feu". jacky.

Il n'y a aucune nécessité de repentance pour donner le pardon.

Pardonner = donner (de l'amour) par delà (malgré) la faute.

Serait-ce impossible d'aimer un fils après qu'il ait volé, juré, assassiné, etc. ?

Pour le "husky", tout ça, je te pardonne d'être incompréhensible.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Je comprends bien ce que tu dis là, c'est tout à fait vrai. Personnellement, j'utilise le terme "démoniaque" pour faire un effet de style, pour marquer ce qui est extrêmement méchant, barbare, sauvage (encore un mot du même ordre).

Quand je dis vrai, cela signifie que lorsqu'un type commet un crime abominable, il faut qu'il soit un peu déconnecté, qu'il ait perdu le bon sens et la maîtrise de soi. Cependant, de mon point de vue, cela ne le dispense pas de sa responsabilité. Seuls les animaux, les vrais (pas les humains) ne sont pas responsables de leurs actes. Que ce soit sous l'effet de la drogue, de la jalousie, de la peur, de l'ignorance ou que sais-je, l'humain est responsable de son crime.

Pour ce qui est de la phrase que je souligne, je ne vois pas ce que tu veux dire, l'histoire montre que les humains commettent d'horribles massacres. Par contre, on ne reconnaît pas que nous nous en soyons capables, mais les autres peuples, c'est toujours les autres les monstres. Or ils sont partout.

Mais cela ne signifie pas que tout le monde est méchant. Il y a les gentils et les méchants, et cela depuis le début du monde jusqu'à aujourd'hui. Seulement, l'écart entre les deux se réduit, il a tendance à se mêler et les gentils à devenir de plus en plus minoritaires.

Ce que je veux dire, c'est que nous rejetons l'atrocité comme si elle était étrangère de notre humanité.

Tu le soulignes bien avec ces termes de "sauvage" et "Seuls les animaux, les vrais (pas les humains)" comme si nous devions, par essence, avoir un comportement exempt de pulsions, d'instincts et finalement de sauvagerie.

Or, nous sommes de simples mammifères et si nous devions vivre hors de toutes sociétés, nous ne trouverions rien d'atroce à assassiner celui qui s'immisce sur notre territoire ou qui vient voler nos vivres et nos biens.

Notre jugement se heurte à la loi du "vivre ensemble" qui n'a strictement rien à voir avec ce que nous sommes en réalité.

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Ce que je veux dire, c'est que nous rejetons l'atrocité comme si elle était étrangère de notre humanité.

Le fil de cette discussion commence avec le témoignage de quelqu'un qui assume sa méchanceté, il conclue que "c'est la norme."

Tu le soulignes bien avec ces termes de "sauvage" et "Seuls les animaux, les vrais (pas les humains)" comme si nous devions, par essence, avoir un comportement exempt de pulsions, d'instincts et finalement de sauvagerie.

Je n'ai jamais pensé que moi et mes amis étions de simples mammifères. Nous avons reçu une éducation de mentors civilisés pour nous-mêmes le devenir, une éducation qui nous différencie des animaux.

Or, nous sommes de simples mammifères et si nous devions vivre hors de toutes sociétés, nous ne trouverions rien d'atroce à assassiner celui qui s'immisce sur notre territoire ou qui vient voler nos vivres et nos biens.

Ce que tu décris-là ce sont des hommes des bois et des cavernes, rien à voir avec la civilisation.

Notre jugement se heurte à la loi du "vivre ensemble" qui n'a strictement rien à voir avec ce que nous sommes en réalité.

Il faudrait que tu développes, si tu veux, car je ne comprends pas ce langage. Je ne sais pas ce que tu entends en fin de phrase. Si tu me parles de Darwin et de Coppens comme histoire de l'homme, tu viens de me perdre. Je ne suis pas dans le scientisme, l'idéologie, le New-Age ou, comme je le disais plus haut, l'ésotérisme.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Le fil de cette discussion commence avec le témoignage de quelqu'un qui assume sa méchanceté, il conclue que "c'est la norme."

Je n'ai jamais pensé que moi et mes amis étions de simples mammifères. Nous avons reçu une éducation de mentors civilisés pour nous-mêmes le devenir, une éducation qui nous différencie des animaux.

Ce que tu décris-là ce sont des hommes des bois et des cavernes, rien à voir avec la civilisation.

Il faudrait que tu développes, si tu veux, car je ne comprends pas ce langage. Je ne sais pas ce que tu entends en fin de phrase. Si tu me parles de Darwin et de Coppens comme histoire de l'homme, tu viens de me perdre. Je ne suis pas dans le scientisme, l'idéologie, le New-Age ou, comme je le disais plus haut, l'ésotérisme.

Le fil de cette discussion commence avec le témoignage de quelqu'un qui a probablement un regard lucide sur l'humanité et je n'y trouve rien de choquant puisque je développe également la thèse que l'atrocité n'a rien d'inhumain. "La norme" est restrictive, par contre... L'agissement humain étant sans cesse fluctuant selon le contexte...

Pour la suite, si ton éducation te différencie des autres espèces (et heureusement, d'ailleurs), j'entends également qu'elle te positionne au dessus d'elles (tu te vis comme supérieur à elles) alors, effectivement, nos points de vue vont se heurter.

Bonne continuation.

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Membre, 68ans Posté(e)
Maroudiji Membre 6 485 messages
Forumeur expérimenté‚ 68ans‚
Posté(e)

Pour la suite, si ton éducation te différencie des autres espèces (et heureusement, d'ailleurs), j'entends également qu'elle te positionne au dessus d'elles (tu te vis comme supérieur à elles) alors, effectivement, nos points de vue vont se heurter.

Bonne continuation.

Ce que tu entends c'est l'écho de ta culture et de ton éducation.

Moi je défends le fait que les humains ne se comportent pas tous comme des barbares, qu'il y en a parmi eux qui vont toujours défendre les sociétés et les plus faibles contre la barbarie des "conquérants", qui tuent sans discrimination femmes et enfants parce que c'est normal, qui volent et pillent les citoyens, parce que soi-disant les humains sont ainsi faits. Qu'il y a les supérieurs qui peuvent tout se permettre au nom de leur pouvoir et leur cruauté.

Je suis fier d'appartenir à une humanité qui voit que les êtres ne sont pas des bêtes que l'on peut exploiter ou égorger parce que la loi du plus fort l'autorise. Je crois malgré la sauvagerie et la cruauté qui se banalisent que l'on peut espérer mieux pour les générations futures.

Chacun se couche comme il fait son lit.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Ce que tu entends c'est l'écho de ta culture et de ton éducation.

Moi je défends le fait que les humains ne se comportent pas tous comme des barbares, qu'il y en a parmi eux qui vont toujours défendre les sociétés et les plus faibles contre la barbarie des "conquérants", qui tuent sans discrimination femmes et enfants parce que c'est normal, qui volent et pillent les citoyens, parce que soi-disant les humains sont ainsi faits. Qu'il y a les supérieurs qui peuvent tout se permettre au nom de leur pouvoir et leur cruauté.

Je suis fier d'appartenir à une humanité qui voit que les êtres ne sont pas des bêtes que l'on peut exploiter ou égorger parce que la loi du plus fort l'autorise. Je crois malgré la sauvagerie et la cruauté qui se banalisent que l'on peut espérer mieux pour les générations futures.

Chacun se couche comme il fait son lit.

Meme les betes, on ne devrait pas s'autoriser a les exploiter et a les égorger.

Tant qu'une religion considerera l'homme comme le maitre des créatutes elle aura encore beaucoup de chemin a parcourir vers l'évolution spirituelle.

Mais s'arrete t-il jamais ce chemin ?

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Membre, 70ans Posté(e)
jacky29 Membre 38 077 messages
Maitre des forums‚ 70ans‚
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Il n'y a aucune nécessité de repentance pour donner le pardon.

Pardonner = donner (de l'amour) par delà (malgré) la faute.

Serait-ce impossible d'aimer un fils après qu'il ait volé, juré, assassiné, etc. ?

Pour le "husky", tout ça, je te pardonne d'être incompréhensible.

c'était le surnom de Jean-Jacques Annaud, tu as pris comme avatar la photo de son héroïne de la Guerre du Feu, film magnifique s'il en est!!! mettre sur un écran l'oeuvre de Rosny-Aîné était une véritable gageure!!!! jacky.

pour maroudji:

"Ce que tu décris-là ce sont des hommes des bois et des cavernes, rien à voir avec la civilisation."

peux-tu me définir ce qu'est une civilisation, maroudji, merci. jacky.

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