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S'integrer est ce renoncer a cultiver son individualité ?


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Le titre est suffisamment explicite, me semble t-il.

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Membre, Obsédé textuel, 73ans Posté(e)
Gouderien Membre 38 422 messages
73ans‚ Obsédé textuel,
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Ça dépend s'intégrer à quoi!

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Ah, tiens, mon contradicteur préféré !

Le désir de s'intégrer a un groupe, une communauté, une société,la peur de la solitude, de sa vulnérabilité, le désir de se faire accepter qui prime sur tout,

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Invité vieilledame
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Invité vieilledame
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On peut s'intégrer quand on est à l'extérieur (se comporter comme les natifs du pays: habillement, politesse, respect des lois...) mais rien n'empêche de garder sa langue, ses habitudes viestimentaires, sa facon de cuisiner etc.) quand on est chez soi. C'est ce que font très bien la plupart des asiatiques.

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Oui, mais dans ce cas il s'agit plus de respect que d'intégration.

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Invité vieilledame
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Invité vieilledame
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Posté(e)

Si on demande aux migrants d'oublier leur langue, leur culture, leurs plats nationaux, leurs fêtes et tout et tout, il est clair qu'ils résisteront.

Je suis une expatriée... qui a toujours parlé francais avec ses enfants, cuisiné comme elle le faisait en France... Je me suis farouchement rebellée quand on me demandait d'adopter chez moi les habitudes culinaires, éventuelemnt vestimentaires et festives etc de mon pays d'adotion. A l'extérieur, oui, mes enfants et moi ne parlions pas francais et nous mangions ce que les autres mangent.

Là où il y a un problème, c'est quand les migrants imposent au pays d'accueil leur mode de vie.

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Membre, 107ans Posté(e)
eclipsepartielle Membre 4 565 messages
Baby Forumeur‚ 107ans‚
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C'est marrant c'est une question que je me pose souvent :)

Il faut surement trouver le juste milieu. S'adapter suffisamment pour pouvoir faire avec les autres mais garder également son individualité pour ne pas se perdre. Je pense qu'il faut être honnête aussi, expliquer ses besoins, ses difficultés, ...expliquer ça facilite l'intégration par les autres.

Le problème de la solitude c'est qu'on peut aussi la ressentir lorsqu'on est en groupe.

Et pour une fois je suis assez d'accord avec vieille dame, l'intégration ça peut aussi être une forme de respect. Accepter de se fondre dans la masse mais pas tout le temps parce que sinon ça devient vite épuisant.

Enfin tout ça c'est de la théorie.......

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
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S'intégrer ne consiste-t-il pas précisément à créer des ponts qui rendent possible l'échange entre l'individu et le groupe ?

Si on renonce à son individualité, alors ce n'est plus de l'intégration, c'est de l'abnégation. Si au contraire on fait primer unilatéralement son individualité sur le groupe, c'est de l'égotisme.

On peut faire un parallèle avec la notion d'intégration culturelle qui est si chère au multiculturalisme.

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Invité
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Il me semble qu'il y a forcément un moment ou il faut choisir entre garder son individualité ou appartenir/s'identifier a un groupe, et c'est problématique.

Ce que l'on gagne d'un coté on le perd de l'autre.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

Les deux sont complémentaires et non nécessairement opposés. C'est notamment ce qu'enseigne la sociologie depuis un paquet d'années.

L'homme est toujours en toute circonstance partagé entre la part d'autonomie individuelle et la part d'intégration dans une structure sociale. Mais il a nécessairement besoin d'autonomie et d'intégration en même temps, l'un sans l'autre étant soit l'isolement social qui est une forme d'aliénation, soit l'uniformisation qui est aussi une forme d'aliénation.

En somme, l'individu a besoin de se construire une identité propre, pour être à la fois identifié, reconnu et détenteur d'un libre-arbitre. Par ailleurs, cette identité propre s'affirme nécessairement par les différences imposées à lui-même : ses caractéristiques physiques, psychologiques, etc. Font de lui nécessairement une personne singulière, qui ne ressemble à aucune autre et qu'on favorise son identification et sa personnalisation.

Mais en même temps, il a besoin d'un minimum d'intégration à une structure sociale : un quartier, un milieu professionnel, une famille, etc. Pour être socialement reconnu également. L'appartenance au groupe confère aussi une identité qui caractérise l'individu et lui permet de s'identifier à des valeurs communes qu'il partage avec d'autres tout en se distinguant de d'autres groupes sociaux ayant une identité et des valeurs différentes. Et pour ça, il doit adopter en partie les codes du groupe pour pouvoir agir sur le groupe et dans le groupe tout en restant conforme à ce dernier.

L'excès d'intégration ou d'autonomie conduit dans les deux cas à une aliénation. L'excès d'autonomie favorise l'isolement social, carr il est l'expression d'un individualisme trop prononcé et qui conduit paradoxalement par cette autonomie à une perte de libre-arbitre : être seul, isolé socialement - bien qu'autonome - réduit drastiquement ses capacités d'actions nécessitant l'aide de ses contemporains, tout particulièrement dans une société comme la nôtre ou la complémentarité des rôles sociaux est très importante.

A l'inverse, l'excès d'intégration conduit l'individu a disparaître dans une identité collective et donc à agir en absolue conformité avec cette collectivité. Le risque est clairement que l'individu devienne un clone, un automate similaire aux autres, se contentant de singer ses semblables, pour le meilleur comme pour le pire. C'est notamment ce qu'on pouvait observer dans les régimes totalitaires qui avaient pour ambition d'uniformiser la société : créer des individus en tout point similaires, qui agissent tous par conformisme et perdent tout libre-arbitre au profit du collectif, dont l'autorité s'incarne dans un structure politique unique détentrice du droit de dire qui est intégré ou non.

Mais ces deux excès ne peuvent jamais devenir une norme définitivement. L'absence de cadre social intégrateur ou son incapacité d'accepter de nouveaux éléments pousse à en construire un pour regrouper des individus dans la même situation et créer un minimum d'intégration. A l'inverse l'excès d'intégration pousse à une rébellion chez certains, au refus de suivre sans réfléchir les injonctions du groupe. Il n'y a jamais de totale intégration ou de totale indépendance.

La question au final n'est pas tant de savoir lequel des deux on doit privilégier, mais comment bien équilibrer les deux pour qu'ils soient utiles l'un dans l'autre et permettent à l'individu de trouver son bonheur.

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Invité
Invités, Posté(e)
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Invité Invités 0 message
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The Black Cat,

Je trouve ton intervention vraiment excellente !

( Faire des compliments relève t-il d'un désir d'intégration ? )

Le seul point qui m'interpelle encore c'est quand tu parles de reconnaissance sociale, est-il si important, voir nécessaire, d'etre reconnu par les autres ?

Ne peut-on pas s'épanouir dans l'anonymat ?

Entre faire parti étroitement d'un groupe et cultiver son individualité, il me semble qu'il y a point milieu.

Ce point milieu c'est pour moi la capacité a dialoguer.

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Membre, Talon 1, 79ans Posté(e)
Talon 1 Membre 24 294 messages
79ans‚ Talon 1,
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Faire partie d'une communauté est un souci constant chez l'humain. Il faut donc accepter ses règles. Mais il faut aussi se distinguer pour être quelqu'un, un élément de la communauté. La paradoxe est que nous sommes à la fois tous différents et tous semblables. Pourquoi se distinguer ? Pensez-vous qu'un sauvage solitaire soigne sa vêture ? Non, bien sûr, c'est l'homme à l'état civil, social qui cherche à être reconnu des autres. Quand il n'y a pas d'autres que soi, on perd beaucoup de sa propre personnalité. A qui se comparer ?

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

The Black Cat,

Je trouve ton intervention vraiment excellente !

( Faire des compliments relève t-il d'un désir d'intégration ? )

Le seul point qui m'interpelle encore c'est quand tu parles de reconnaissance sociale, est-il si important, voir nécessaire, d'etre reconnu par les autres ?

Ne peut-on pas s'épanouir dans l'anonymat ?

On peut, mais pas totalement : il y a toujours quelqu'un qui nous connaît et avec qui on partage un peu de soi. Et oui c'est important d'avoir forcément une forme de reconnaissance des autres, car la reconnaissance s'exerce à la fois, comme je l'explique, au niveau individuel et collectif : il permet à l'individu d'avoir une identité propre et d'être intégré. Sans identité propre, on n'est non seulement pas reconnaissable pour les autres, mais y compris pour soi-même.

Si on ne peut pas se définir selon des caractéristiques particulières, alors on est rien, tant pour soi que pour les autres. Et si une chose angoissante existe, c'est de n'être rien aux yeux de la société à laquelle nous sommes censé appartenir et de se sentir étranger à soi-même. Ce n'est pas pour rien que les sociétés modernes sont toutes ou presque confrontées à un taux de suicide remarquablement fort à cause d'un réel déséquilibre dans les rapports qu'ont les individus et la collectivité. ;)

Seuls quelques individus peuvent subsister dans l'anonymat et la solitude. Mais ils ne constituent jamais une majorité. Aucune société ne peut se construire sur cette base, puisqu'une société est, par définition, une construction collective.

Entre faire parti étroitement d'un groupe et cultiver son individualité, il me semble qu'il y a point milieu.

Ce point milieu c'est pour moi la capacité a dialoguer.

Ça va même au-delà de ça : c'est pas qu'une question de dialogue, mais aussi de compréhension. On peut toujours dialoguer sans nécessairement se comprendre. Et pour qu'un dialogue soit réciproquement compréhensif, il faut un langage commun, un socle commun de valeurs, etc. Faute de quoi, on dialoguera tout en restant relativement étranger les uns des autres et sans jamais vraiment se comprendre.

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Surtout pas. S'integrer c'est faire la demarche d'accepter la règles en vigeur dans le groupe que l'on veut integrer, sans pour autant renoncer à être ce que l'on est.

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Invité
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Invité Invités 0 message
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On peut, mais pas totalement : il y a toujours quelqu'un qui nous connaît et avec qui on partage un peu de soi. Et oui c'est important d'avoir forcément une forme de reconnaissance des autres, car la reconnaissance s'exerce à la fois, comme je l'explique, au niveau individuel et collectif : il permet à l'individu d'avoir une identité propre et d'être intégré. Sans identité propre, on n'est non seulement pas reconnaissable pour les autres, mais y compris pour soi-même.

Si on ne peut pas se définir selon des caractéristiques particulières, alors on est rien, tant pour soi que pour les autres. Et si une chose angoissante existe, c'est de n'être rien aux yeux de la société à laquelle nous sommes censé appartenir et de se sentir étranger à soi-même. Ce n'est pas pour rien que les sociétés modernes sont toutes ou presque confrontées à un taux de suicide remarquablement fort à cause d'un réel déséquilibre dans les rapports qu'ont les individus et la collectivité. ;)

Seuls quelques individus peuvent subsister dans l'anonymat et la solitude. Mais ils ne constituent jamais une majorité. Aucune société ne peut se construire sur cette base, puisqu'une société est, par définition, une construction collective.

Ça va même au-delà de ça : c'est pas qu'une question de dialogue, mais aussi de compréhension. On peut toujours dialoguer sans nécessairement se comprendre. Et pour qu'un dialogue soit réciproquement compréhensif, il faut un langage commun, un socle commun de valeurs, etc. Faute de quoi, on dialoguera tout en restant relativement étranger les uns des autres et sans jamais vraiment se comprendre.

La question est:

Est ce que ce sont vraiment les autres qui nous font exister ?

Sans doute il y a la motivation qui demande de pouvoir participer un minimum des autres.

Par exemple si on prend un empathique, il n'a pas besoin de se confronter aux autres pour les ressentir ou se ressentir, mais il peut souffrir d'un manque de participation ou d'inadaptation.

Et pour ce qui est du dialogue, quand la compréhension mutuelle est absente, il tombe trés vite a plat.

Surtout pas. S'integrer c'est faire la demarche d'accepter la règles en vigeur dans le groupe que l'on veut integrer, sans pour autant renoncer à être ce que l'on est.

Mais le groupe a tendance a capter les individualités ( le cas extreme etant la dérive sectaire )

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Membre, 57ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 57ans‚
Posté(e)

Oui, c'est vrai, plus le groupe est important, plus le niveau de conscience individuelle baisse. Mais il n'en reste pas moins qu'un individu aura fatalement à s'integrer dans le groupe. Se pose alors la question du juste equilibre entre aliènation par le groupe et individualisme forcené.

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Membre, 36ans Posté(e)
Sony nedgy Membre 268 messages
Baby Forumeur‚ 36ans‚
Posté(e)

Question difficile.

"Quand on est à Rome, on fait comme les romains."

Cependant c'est une expression un peu extrême, est presque vrai.

mais toute culture n'a pas que du bon, est c'est pour çà que lorsque l'on va dans un autre endroit qui appartient déjà à quelqu'un, tu accepte de t’adaptai à cet endroit sans pour autant t’oubliai toi même.

la réponse se trouve selon moi entre s'adapter et resté soi-même. dans le respect des habitants qui te reçoivent.

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Invité The Black Cat
Invités, Posté(e)
Invité The Black Cat
Invité The Black Cat Invités 0 message
Posté(e)

La question est:

Est ce que ce sont vraiment les autres qui nous font exister ?

Sans doute il y a la motivation qui demande de pouvoir participer un minimum des autres.

Par exemple si on prend un empathique, il n'a pas besoin de se confronter aux autres pour les ressentir ou se ressentir, mais il peut souffrir d'un manque de participation ou d'inadaptation.

Les autres participent à notre propre existence, oui. Ils ont un rôle à jouer bien sûr, à commencer par les parents, premier cercle social et premiers artisans de notre identité. Viennent ensuite les autres membres de la famille, puis les amis, les camarades d'école, les collègues, les militants politiques avec qui on agit, les membres d'une religion avec qui ont pris ensemble à l'église, à la mosquée ou à la synagogue, etc.

La souffrance que ressent la personne par son inadaptation ou son manque de participation ne relève pas tellement de l'empathie (qui est le ressenti des émotions d'autrui) mais du jugement qu'il a pour lui-même et du jugement qu'à la société de lui. Il s'agit d'estime de soi plutôt. On ne peut pas définir sa propre échelle de valeur et donc la valeur qu'on a par soi-même et pour soi-même. Elle passe nécessairement par ce que perçoivent les autres et la société, qui définie notamment les principes qui régissent notre vie et juge ce qui est bien et mal, juste et faux, etc.

Et pour ce qui est du dialogue, quand la compréhension mutuelle est absente, il tombe trés vite a plat.

On est d'accord.

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Posté(e)

Les autres participent à notre propre existence, oui. Ils ont un rôle à jouer bien sûr, à commencer par les parents, premier cercle social et premiers artisans de notre identité. Viennent ensuite les autres membres de la famille, puis les amis, les camarades d'école, les collègues, les militants politiques avec qui on agit, les membres d'une religion avec qui ont pris ensemble à l'église, à la mosquée ou à la synagogue, etc.

La souffrance que ressent la personne par son inadaptation ou son manque de participation ne relève pas tellement de l'empathie (qui est le ressenti des émotions d'autrui) mais du jugement qu'il a pour lui-même et du jugement qu'à la société de lui. Il s'agit d'estime de soi plutôt. On ne peut pas définir sa propre échelle de valeur et donc la valeur qu'on a par soi-même et pour soi-même. Elle passe nécessairement par ce que perçoivent les autres et la société, qui définie notamment les principes qui régissent notre vie et juge ce qui est bien et mal, juste et faux, etc.

Et si on disait que les autres contribuent a notre affinement ( quand ils le contrarient pas ) par les comportements qu'ils nous obligent a prendre et les émotions qu'ils nous procurent ?

Il faut s'adapter tant bien que mal a ce qu'ils nous font éprouver.

L'estime de soi c'est important mais la limite avec l'orgueil est assez floue.

Apres, pouvoir se situer par rapport aux autres, c'est sans doute trés important.

Norbert Elias, "La Société des Individus" : https://fr.wikipedia...9_des_individus

Oui, ça me semble etre un livre a lire.

Il y aurait beaucoup de choses a commenter.

Le débat est ancien entre ceux qui pensent que c'est la société qui façonne les individus, et ceux qui pensent que ce sont les individus qui font la société.

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