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Bahaïsme


azed1967

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azed1967 Membre 4 597 messages
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Bahaïsme

Le bahaïsme, ou baha’isme, aussi connu sous le nom de foi bahá’íe (prononcer [baˈ.haː.ʔ.iː] ou [ba.hɑː.i]) ou béhaïsme (vieille graphie) est une religion abrahamique et monothéiste, proclamant l’unité spirituelle de l’humanité. Les membres de cette communauté religieuse internationale1 se décrivent comme les adhérents d’une « religion mondiale indépendante »2,3. Elle a été fondée par le Persan Mīrzā Ḥusayn-ʿAlī Nūrī (1817-1892) en 1863Note 1. Ce nom est dérivé du surnom donné à son fondateur : Bahāʾ-Allāh (en arabe, « Gloire de Dieu » ou « splendeur de Dieu ») — Bahá’u’lláh en translittération baha’ie. Les baha’is sont les disciples de Bahāʾ-Allāh. Ils s’organisent autour de plus de 100 000 centres (répertoriés par le centre mondial de Haïfa) à travers le monde. En 2011, cette religion met en avant dans ses documents le chiffre de 7 millions de membres appartenant à plus de 2 100 groupes ethniques, répartis dans plus de 189 pays4,Note 2. Son centre spirituel (lieu de pèlerinage — ziyarat) et administratif est situé à Haïfa et Acre, en Israël.

Histoire

Chronologie baha’ie 1844 Le Bāb déclare sa mission à Chiraz, en Iran

1850 Le Bāb est exécuté en public à Tabriz, en Iran

1852 Des milliers de babis sont exécutés

Bahāʾ-Allāh est emprisonné et forcé à l’exil

1863 Bahāʾ-Allāh fait la déclaration publique de sa mission, à Bagdad

Il est forcé à l’exil de Baghdad vers Constantinople, puis Edirne

1868 Bahāʾ-Allāh est enfermé dans la ville-prison de Acre, wilaya de Damas

1892 Bahāʾ-Allāh décède dans les environs de Acre

Son testament nomme ʿAbd-al-Bahāʾ en tant que successeur à la tête de la foi et interprète autorisé

1908 ʿAbd-al-Bahāʾ est libre de ses mouvements en entame ses voyages en Occident

1921 ʿAbd-al-Bahāʾ décède à Haïfa

Son testament nomme Shoghi Effendi en tant que Gardien de la foi et interprète autorisé

1957 Shoghi Effendi décède à Londres

1963 La Maison Universelle de Justice est élue pour la 1re fois

L’histoire de la foi baha’ie suit la séquence historique de ses dirigeants spirituels, commençant le soir du 22 mai 1844 par la déclaration du Bāb à Chiraz, en Iran et se fondant toujours sur les bases d’un ordre administratif établi par les figures historiques centrales de la foi. La communauté baha’ie resta confinée aux empires iranien et ottoman jusqu’au décès de Bahāʾ-Allāh en 1892. Sous la direction de son fils ʿAbd-al-Bahāʾ, la religion se développa en Europe et en Amérique du Nord, et se consolida en Iran, où elle subit encore actuellement d’intenses persécutions. À la mort de ʿAbd-al-Bahāʾ en 1921, la direction spirituelle de la communauté entra dans une nouvelle phase, évoluant d’une direction par un individu, à un ordre administratif composé d’institutions élues et d’individus nommés.

Le Bāb

Au début des années 1790 en Iran naît un mouvement chiite ésotérique et mystique sous la conduite de Šayḫ Aḥmad Aḥsāʾī. Ses disciples, appelés shaykhis, focalisaient leur enseignement sur les aspects métaphysiques du chiisme et critiquaient le juridisme excessif du clergé majoritaire.

À la mort de Sayyid Kāẓim, le successeur de Šayḫ Aḥmad à la tête de l’école, certains de ses disciples partirent à la recherche d’un nouveau maître pour prendre la direction du mouvement. Selon la croyance, l’un de ces fidèles, Mullā Ḥusayn, partit dans ce but pour Chiraz après 40 jours de prière et de jeûne.

À son arrivée, le 23 mai 1844, Mullā Ḥusayn est accueilli par un habitant qui l’invite chez lui. Après avoir demandé à son invité la raison de son voyage, il lui annonce être celui qu’il cherche. سيد علی محمد شیرازی (Sayyid ʿAlī Muḥammad Šīrāzī) (20 octobre 1819 - 9 juillet 1850), était un marchand de Chiraz, en Iran, qui à l’âge de 25 ans déclara être une manifestation nouvelle de Dieu et le Mahdi attendu (ou Qāʾim). Il prit dès lors le titre de باب (Bāb) (« porte »), et fut fusillé par les autorités d’Iran, sous la pression du clergé chiite, 6 ans plus tard à Tabriz.

Mullā Ḥusayn est le premier disciple du Bāb. En peu de temps, dix-sept autres disciples (dont une femme, Tahira) le rejoignent. Le babisme naît à ce moment. Les dix-huit premiers disciples seront dès lors connus dans le babisme comme les « Lettres du Vivant ».

Le cœur du message du Bāb est l’arrivée imminente de « Celui que Dieu rendra manifeste » (man yuẓhiruh Allāh), le promis annoncé par des religions du passé.

Bahāʾ-Allāh, le prophète fondateur de la religion baha’ie, était un des disciples du Bāb et a annoncé être la réalisation de sa prophétie.

Bahāʾ-Allāh

Le fondateur de la foi baha’ie, Mīrzā Ḥusayn-ʿAlī Nūrī, naît à Nur, dans la province iranienne du Mazanderan, le 12 novembre 1817, dans une famille noble. Son père travaillait pour le gouvernement du shah d’Iran. À 27 ans, lorsque son père meurt, on lui propose de le remplacer à la cour du roi. Mais il refuse, afin de consacrer son temps à aider les opprimés, les malades et les pauvres, à soutenir la cause de la justice. À trente ans, il adhère au babisme. En 1852, il est arrêté puis envoyé en exil à Bagdad, qui dépend alors de l’Empire ottoman. Au terme de 10 années d’exil dans cette ville, c’est au cours des 12 jours du « festival de Riḍvān », du 22 avril 1863 au 3 mai 1863, qu’il révèle à son entourage sa revendication d’être celui dont l’avènement a été annoncé par le Bāb — cette manifestation suprême de Dieu attendue par certaines religions monothéistes. Il commence alors à regrouper autour de lui des adeptes, avec l’intention de donner le jour à une religion mondiale, qui représenterait le « couronnement de toutes les religions ayant jusqu’alors existé » et serait sur terre la pierre angulaire d’un royaume de paix, de justice, de liberté et d’humanité. Il est alors contraint de quitter Bagdad pour se rendre à Constantinople, puis en 1864 à Edirne et enfin en 1868 à Acre, alors dans le vilayet de Damas.

Bahāʾ-Allāh exerce sa prédication essentiellement par des écrits. Il écrit son ouvrage principal (le Kitāb-i Aqdas) dans la prison d’Acre. À Edirne en 1868, il adresse des messages écrits aux dirigeants les plus éminents de son temps, parmi lesquels le shah d’Iran, le tsar de Russie Alexandre II, la reine Victoria, l’empereur Guillaume Ier, Napoléon III et le pape Pie IX, qu’il exhorte à limiter leurs armements et à réaliser une paix mondiale généralisée et durable.

Bahāʾ-Allāh passe les quarante dernières années de sa vie en exil ou en prison. Ainsi, d’août 1868 jusqu’en 1877, il est enfermé dans la ville turque d’internement d’Acre, près de Haïfa. Puis il s’installe en dehors de cette ville, à la campagne, au manoir de Bahjī, où il s’éteint et est enterré le 29 mai 1892. Ce lieu est devenu le point de la qibla pour les baha’is, la direction vers laquelle ils se tournent pour accomplir le rite de la prière obligatoire (ṣalāt).

Abd-al-Bahā

Après la mort de Bahāʾ-Allāh, la direction de la communauté baha’ie est assurée par son fils aîné, ʿAbbās Effendi (1844-1921), né à Téhéran et proclamé ʿAbd-al-Bahāʾ (« esclave au service de la splendeur de Dieu »).

Il a été surnommé le « centre de l’Alliance » et la « tête de la Foi », interprète autorisé du message apporté par son père, qui l’avait désigné comme seul interprète d’autorité de ses écrits5.

Il connut avec son père l’exil et la prison, où il fut enfermé jusqu’en 1908, date à laquelle les Jeunes-Turcs le libérèrent. Ensuite, il établit à Haïfa, suivant les directives de son père, le siège principal du mouvement baha’i.

En août 1911, il quitta la Terre Sainte pour se rendre en Europe où il séjourna quatre mois, notamment à Londres et à Paris. Il y rencontra à nouveau les croyants occidentaux et donna chaque jour des conférences sur la Foi baha’ie et ses principes. Au printemps 1912, ʿAbd-al-Bahāʾ entama un long voyage d’un an, à nouveau en Europe, aux États-Unis et au Canada. Cela aida considérablement à la propagation de la Foi baha’ie en Occident et, sous son influence, elle enregistra une progression considérable, notamment en Inde, aux États-Unis et en Europe.

Il s’éteignit à Haïfa le 28 novembre 1921, non sans avoir désigné comme successeur, dans la fonction de Gardien de la Foi baha’ie, son petit-fils Shoghi Effendi (1897-1957). Sa dépouille repose actuellement dans le mausolée du Bāb sur le Mont Carmel à Haïfa, en attendant la construction prévue de son propre mausolée.

Shoghi Effendi Rabbānī

Le successeur de ʿAbd-al-Bahāʾ à la tête du mouvement fut son petit-fils Shoghi Effendi Rabbānī (1897-1957), dont la mère était la fille ainée de ʿAbd-al-Bahāʾ, et à qui fut décerné le titre de « Gardien de la Cause de Dieu » (Walīy-i amr Allāh). Éduqué à Oxford, il s’efforça de traduire en anglais les principaux écrits baha’is et de développer l’Ordre administratif baha’i. Sous son impulsion et sa direction, secondé par d’éminents disciples nommés les Mains de la Cause de Dieu, il lança la Croisade de dix ans (ǧihād) en 1953, qui amènera la Foi baha’ie à être présente dans tous les pays du monde lors de son achèvement en 1963. Entre sa nomination en 1921 et sa mort en 1957, le nombre de baha’is a quadruplé de 100 000 à 400 000 et les pays ouverts à la Foi passèrent de 35 à 250. Il fonda six nouvelles Assemblées spirituelles nationales, qui vinrent s’ajouter à celles qui existaient déjà en Iran et aux États-Unis.

À la suite de son décès inopiné le 4 novembre 1957 dans des conditions ne permettant pas de désigner son successeur, c’est un directoire composé de neuf personnes choisies parmi les « Mains de la Cause », qui prit en charge la direction de la communauté jusqu’à l’élection en 1963 de la première Maison Universelle de Justice, Conseil suprême de la communauté dont le rôle est présenté comme étant purement administratif et comme ne constituant pas un clergéNote 3.

Administration baha’ie

Le Kitāb-i Aqdas de Bahāʾ-Allāh et La volonté et le testament de ʿAbd-al-Bahāʾ sont les documents fondateurs de l’administration baha’ie. Bahāʾ-Allāh a établi la Maison Universelle de Justice, un corps élu. ʿAbd-al-Bahāʾ a établi le principe du Gardiennat héréditaire et défini les relations entre ces deux institutions. Dans son testament, ʿAbd-al-Bahāʾ a nommé l’ainé de ses petits-fils, Shoghi Effendi, comme le premier « Gardien de la Cause de Dieu », qui fut l’artisan du développement de cette administration.

Cet Ordre Administratif baha’i est constitué d’un corps « élu » et d’un corps « nommé ». Aux niveaux locaux, régionaux et nationaux, les baha’is élisent annuellement des « assemblées spirituelles » de neuf membres pour s’occuper des affaires de la communauté à ces différents échelons selon le principe de subsidiarité. Les membres de l’institution du « Corps des Conseillers » (hayʾāt-i mušāwirīn) ne sont pas élus mais nommés à différents niveaux, locaux et internationaux, pour propager la foi et protéger la communauté (c’est-à-dire réfuter les opposants et veiller au respect de l’orthodoxie parmi les fidèlesNote 4). Ceux-ci sont présentés comme n’ayant pas le rôle d’un clergé, puisque la position officielle est qu’il n’existe pas de clergé dans la foi baha’ieNote 3.

La Maison Universelle de Justice reste aujourd’hui le corps gouvernant suprême de la foi baha’ie et ses 9 membres sont élus tous les cinq ans par les membres de toutes les assemblées spirituelles nationales. Seuls les hommes baha’is de plus de 21 ans sont éligibles à la Maison Universelle de Justice, alors que dans le baha’isme contemporain (ce qui n’était pas le cas dans les communautés occidentales avant la venue sur place de ʿAbd-al-Bahāʾ et jusqu’au milieu du XXe siècle pour les communautés du Moyen-Orient) tous les autres postes sont accessibles aux hommes comme aux femmesNote 5.

En Iran

Depuis l’avènement de la République islamique en 1979, les supposés 300 000 baha’is d’Iran, sont considérés comme des « infidèles non protégés, (…) des non-personnes, [qui] n’ont ni droits, ni protection », indique la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) dans son rapport de 2003 sur les discriminations religieuses en Iran15. Ils n’ont pas le droit de percevoir de retraite, d’inscrire un nom sur la tombe de leurs défunts, d’hériter, de se réunir pour pratiquer leur religion, leurs lieux sacrés et leurs cimetières sont détruits. Les biens de nombreux baha’is sont confisqués15. Des pressions sont exercées sur les employeurs pour licencier les salariés baha’is15. Leur foi étant postérieure à l’islam, elle n’est à ce titre pas considérée comme une religion par le régime.

Dans les années qui ont suivi la révolution, la répression contre les baha’is a été féroce et a suscitée un élan de sympathie en Occident qui fut mis à profit dans l’œuvre missionnaire baha’ie. Au début des années 1980, plus de 200 baha’is, parmi les membres les plus actifs, ont été exécutés pour avoir refusé de se convertir à l’Islam. L’indignation de la communauté internationale a ralenti cette répression. Mais elle n’a jamais réussi à la stopper : la lutte contre les baha’is est désormais larvée.

Un document interne signé en 1991 de la main d’Ali Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, détaille une série de recommandations pour régler ce que les autorités appellent « la question baha’ie » :

« Le gouvernement traitera les baha’is de telle sorte que leur progrès et leur développement soient bloqués. (…) Il faut les expulser des universités, soit lors du processus d’admission, soit au cours de leurs études. (…) L’accès à l’emploi, s’ils s’affichent comme baha’is, doit leur être refusé. »

La Maison Universelle de Justice, l’organe dirigeant de la communauté baha’ie, n’offrit pas d’aide aux baha’is esssayant de fuir le pays et punit même certains qui réussirent16.

En Égypte

Les baha’is, communauté de 2 000 personnes17, ont obtenu le droit, par le tribunal de première instance d’Alexandrie, d’inscrire leur confession sur leur carte d’identité18. Ce droit leur a été enlevé par la Cour suprême administrative égyptienne en décembre 200619, les obligeant soit de choisir entre les trois religions officiellement reconnues (christianisme, islam et judaïsme) soit de renoncer à leur carte d’identité, les privant alors de la plupart des droits citoyens en Égypte.

Dans les pays du golfe Persique, les sites Internet baha’is sont désormais accessibles.

Reconnaissance internationale

La Communauté Internationale Bahá’íe a depuis 1948 le statut d’ONG auprès de l’Organisation des Nations unies. Depuis 1970, elle est dotée d’un statut consultatif auprès du Conseil économique et social (ECOSOC) et du Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF). Elle entretient également des relations de travail avec l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et est associée au Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).

Les lieux saints baha’is à Haïfa et en Galilée occidentale ont été intégrés en 2008 à la liste du Patrimoine mondial de l'UNESCO20.

Système de développement

Plans internationaux

En 1939, Shoghi Effendi a lancé un plan septennal de mission et de développement interne, suivi par un autre en 194621. En 1953, il a lancé la croisade (ǧihād) mondiale décennale, avec des buts ambitieux pour l’expansion de la communauté et des institutions, la traduction de la littérature baha’ie dans de nouvelles langues, et l’envoi de pionniers baha’is dans des pays qui n’avaient pas été atteints jusque là22. Il a annoncé par des lettres pendant la croisade décennale que celle-ci serait suivie d’autres plans, sous la direction de la Maison Universelle de Justice, qui a été élue en 1963 à la fin de la croisade. La maison de Justice a ensuite lancé un plan en 1964, et une série de plans de durée et aux objectifs variables ont suivi, permettant de guider la communauté baha’ie dans ses méthodes d’enseignement (enseignement étant le terme pour désigner le travail missionnaire et de catéchèse)23.

Plan international actuel

Lieu de culte baha’i à Panama.

Depuis la fin des années 1990, la Maison Universelle de Justice a préparé les communautés à une expansion à grande échelle, organisant les localités en « groupements », créant de nouvelles institutions comme les conseils régionaux et renforçant les multiples « instituts de formation »24. Le récent plan quinquennal (2001-2006) s’est concentré sur les institutions en développement et la création des moyens permettant de « soutenir une expansion à grande échelle et la consolidation » (Riḍvān 158). Depuis 2001, les baha’is du monde entier ont été encouragés à se concentrer sur les classes pour enfants, les rassemblements de dévotion, et une étude systématique de la religion, connue sous le nom de « cercle d’étude »24. En décembre 2005, un nouveau système a été mis en place, des classes pour les jeunes, qui se consacrent à l’éducation religieuse des enfants entre 11 et 14 ans25.

Le second plan quinquennal (2006-2011) a été lancé par la Maison universelle de justice en avril 2006. Il appelle de ses vœux l’établissement de modèles avancés de croissance et de développement de la communauté dans plus de 1 500 « groupements » dans le monde25. Ce plan fait référence à la procédure habituelle d’élections pour les assemblées spirituelles locales dans les villes qui accueillent de nombreux baha’is. Les années entre 2001 et 2021 représentent 4 plans quinquennaux, dont le terme coïncide avec l’anniversaire de la mort de ʿAbd-al-Bahāʾ25,26.

Cercles d’études

Parallèlement à la consolidation, une approche systématique de l’éducation et du développement de la communauté a vu le jour. Les « cercles d’études » sont destinés à être des groupes durables à grande échelle. Les participants étudient des séquences de livres en petits groupes, aidés par un tuteur. Quand un participant a fini une séquence, il peut aller aider d’autres cercles d’études.

Le programme le plus populaire est le Ruhi Institute, un cours conçu à l’origine pour être utilisé en Colombie, mais qui a largement été utilisé. Le premier livre permet l’étude de trois thèmes : les écrits baha’is, la prière et, la vie et la mort. Les thèmes suivants incluent l’éducation des enfants, la vie du Bāb et de Bahāʾ-Allāh, les services religieux et d’autres.

Quelques baha’is célèbres

Voir l'article anglophone List of Bahá'ís

Dizzy Gillespie27 – trompettiste américain

Buffy Sainte-Marie – auteur-compositeur-interprète canadienne

Celeste Buckingham – auteur-compositeur-interprète américano-suisse

Carole Lombard28 – actrice américaine

Alex Rocco29 – acteur américain

Eva LaRue30 – actrice américaine

André Brugiroux31 – écrivain français

Bahiyyih Nakhjavani – écrivain britannique

Auguste Forel32 – myrmicologue suisse

Nelson Évora33 – athlète portugais

Marie Alexandra Victoria de Saxe-Cobourg-Gotha34 – reine de Roumanie

Croyances

Dieu

Les baha’is croient en un Dieu unique et éternel, créateur de toutes choses, dont les créatures et les forces de l’univers. Ils pensent que Dieu est intemporel et n’a ni commencement, ni fin. Ils le décrivent comme un « Dieu personnel, inconnaissable, inaccessible, source de toute révélation, éternel, omniscient, omniprésent et tout puissant »35. Bien qu’inaccessible directement, Dieu est néanmoins considéré comme conscient de sa création, avec un but et une volonté. Les baha’is croient que Dieu exprime sa volonté par de nombreuses manières, par exemple à travers une série de messagers divins appelés Manifestations de Dieu (maẓhar-i ilāhī) ou parfois divins éducateurs. En exprimant les intentions de Dieu, ces manifestations servent à établir la religion dans le monde.

Les enseignements baha’i déclarent que Dieu est bien trop grand pour que les humains puissent l’appréhender, ni en créer une image complète et précise36. Dans la religion baha’ie, Dieu est souvent désigné par des titres (par ex. le tout-puissant) et il y a une emphase substantielle sur le monothéisme.

Religion

La foi baha’ie est parfois résumée par le concept des trois « unités » : unité de Dieu, unité de la religion, unité de l’humanité.

Les notions baha’ies de révélations (wahī (en)) religieuses progressives leur font accepter la validité de la plupart des religions du monde, dont les fondateurs ou figures centrales sont considérées comme des manifestations de Dieu. Ces manifestations sont, par exemple : Moïse, Jésus, Muḥammad, Krishna, Zoroastre et Bouddha. Les baha’is pensent aussi que les autres personnages religieux, comme Adam, Abraham, Noé et Houd ont réellement existé et sont des prophètes de Dieu. L’histoire religieuse est interprétée comme des dispensations, dans lesquelles chaque manifestation amène une révélation plus large et plus avancée, adaptée au temps et à l’époque à laquelle elle est exprimée. Les enseignements sociaux spécifiques à une religion (par ex. la direction de la prière (qibla), ou les restrictions alimentaires) peuvent être révoquées par des manifestations ultérieures afin qu’une règle plus appropriée au temps et au lieu soit établie. Inversement, certains principes généraux (charité ou bonnes relations entre les hommes), sont considérés comme universels et permanents. Les baha’is ne croient pas que ce principe de révélation progressive s’arrêtera. Cependant, ils pensent que ce processus est cyclique. Les baha’is n’attendent pas de nouvelle manifestation de Dieu dans les 1 000 ans suivant la révélation de Bahāʾ-Allāh37.

Les croyances baha’ies sont parfois décrites comme des combinaisons syncrétiques des croyances antérieures. Les baha’is, cependant, affirment que leur religion est une tradition distincte, avec ses propres écritures, enseignements, lois et histoire. Les emprunts culturels et religieux à l’islam chiite sont considérés comme analogues au contexte socio-religieux juif dans lequel le christianisme a été établi. Les baha’is décrivent leur foi comme une religion indépendante mondiale, différant des autres traditions seulement par sa relative nouveauté et par les enseignements de Bahāʾ-Allāh appropriés au contexte moderne. Bahāʾ-Allāh est considéré comme remplissant les attentes messianiques des religions antérieures au baha’isme. Les baha’is pensent que d’autres révélations viendront après celle émise par Bahāʾ-Allāh. La première de celles-ci ne devrait arriver que 1 000 ans après la révélation de Bahāʾ-Allāh.

Êtres humains

Les baha’is croient que les êtres humains possèdent une « âme rationnelle » (nafs-i nāṭiqa ou rūḥ (en)), et que cela donne à l’espèce une capacité unique à reconnaître la position de Dieu et la relation entre l’humanité et son créateur. Selon la foi baha’ie, chaque homme a le devoir de reconnaître Dieu et ses manifestations, et de se conformer à leurs enseignements38. À travers la reconnaissance et l’obéissance, le service aux autres êtres humains, la prière et la pratique spirituelle régulière, les baha’is croient que l’âme devient plus proche de Dieu, l’idéal spirituel dans la croyance baha’ie. Quand un homme meurt, l’âme passe dans un autre monde, où le développement spirituel de celle-ci dans le monde physique devient une base pour le jugement et la place dans le monde spirituel38. Le paradis et l’enfer sont décrits comme des états spirituels de proximité ou de distance à Dieu qui décrivent les relations dans ce monde et dans l’autre, et non des endroits de récompense ou de punition après la mort38.

Les écrits baha’is mettent l’accent sur l’égalité essentielle des êtres humains, et sur l’abolition des injustices. L’humanité est vue comme unique, bien que très variée : la diversité des ethnies et des cultures sont dignes d’appréciation et de tolérance. Le racisme, le nationalisme, les castes et les classes sociales sont considérées comme des barrières à l’unité de l’humanité. Les enseignements baha’is déclarent que l’unification de l’humanité est un sujet primordial dans les conditions politiques et religieuses présentes.

Enseignements

Principes sociaux

Durant ses voyages en 1911-1913 en Europe et en Amérique du Nord, ʿAbd-al-Bahāʾ a plusieurs fois donné une liste des principes de base du baha’isme39. Une liste assez typique comprend :

Unité de la race humaine.

Recherche indépendante, personnelle et individuelle de la vérité (taḥarrī-i ḥaqīqat, l’opposé du taqlīd). Les baha’is considèrent qu’un des problèmes majeurs de l’humanité est que les gens suivent aveuglément ce qu’on leur apprend. Ceci est strictement prohibé par Bahāʾ-Allāh, il faut mener sa vie en accord avec ses propres principes et idéaux, ce qui interdit sans appel les concepts de « foi aveugle », « imitation aveugle », ou « lavage de cerveau ». Il faut cependant noter que les décisions de la Maison Universelle de Justice, ainsi que les exégèses des écrits sacrés faites par ʿAbd-al-Bahāʾ et Shoghi Effendi, bénéficient d’une autorité s’imposant à tous les baha’is. Ce qui a conduit depuis les années 1980-1990 à ce que plusieurs intellectuels et universitaires, historiens ou sociologues, soient chassés de la communauté baha’ie pour leurs vues jugées divergentes sur des questions-clefs (l’exclusion des femmes de la Maison Universelle de Justice ; l’obligation de soumettre toute publication, même universitaire, à un comité de censure ; l’homosexualité ; un système électoral qui favorise les sortants ; l’interdiction de participer à un parti politique ou à une organisation comme Amnesty International, etc., et surtout le sujet central de l’infaillibilité des institutions)40.

Toutes les religions ont une base commune (unité de la religion). Il est communément rajouté au terme « religion » le terme « philosophie » et aussi style de vie, pour ce qui concerne les modes de pensée en provenance notamment d’Inde, de Chine et du Japon.

La religion doit être la cause de l’union et de l’harmonie entre tous les êtres humains.

Harmonie entre science et religion, ayant pour but d’amener les gens à se cultiver en faisant appel à la science.

Égalité de l’homme et de la femme, mais avec cependant des exceptions à cette règle. La principale exception, depuis l’arrêt du soutien de la bigamie41,42, est l’inéligibilité des femmes comme membres de la Maison Universelle de JusticeNote 5. De plus, le pèlerinage (ḥajj) n'est une obligation religieuse que pour les hommes43 à condition de ne pas prendre en compte le principe de mutatis mutandi (ce qui est applicable aux hommes l’est aussi aux femmes) expliqué par Shoghi Effendi. Enfin, en l’absence de testament, dont la rédaction est pourtant une obligation religieuse pour les baha’is44 et dans lequel ils sont libres de distribuer leurs biens comme bon leur semble après paiement des dettes et du Ḥuqūq Allāh45, le Kitāb-i Aqdas prévoit un système de répartition de l’héritage variant selon la nature du bien, le sexe du défunt et celui des héritiers46,47.

Refus des préjugés de toutes sortes (savoir si l’homophobie en fait partie est un point de débat48,49).

Paix universelle (concept de non-violence et même de non-résistance, mais aussi de citoyenneté mondiale).

Éducation universelle, obligatoire et adaptée. Nouvelle allusion à la nécessité de se cultiver. Par ailleurs, les deux sexes doivent recevoir la meilleure éducation possible, scientifique, littéraire, humaine, spirituelle et morale. Si les parents n'ont pas les moyens d'envoyer tous leurs enfants à l'école, ils doivent faire la priorité aux filles.

Résolution des questions sociales et économiques (entre autres par des méthodes spirituelles).

Introduction d’une langue internationale et d’une écriture commune à toute l’humanité, ceci sans faire disparaître aucune langue, aucune culture et aucune ethnie, conformément à ce que les baha’is appellent l’unité dans la diversité.

Mise en place d’une Cour permanente d’arbitrage au niveau mondial.

Enseignements mystiques

Bien qu’ils se concentrent sur des sujets sociaux et éthiques, certains des textes fondateurs de la foi baha’ie peuvent être décrits comme étant mystiques. Shoghi Effendi a écrit : « comme toutes les religions d'origine divine, la foi baha'ie a donc un caractère fondamentalement mystique. Son objet principal est le développement de l'individu et de la société, par l'acquisition de qualités et de pouvoirs spirituels »50. Le texte : Sept Vallées (Haft wādī)51 est désigné par Shoghi Effendi comme étant la « plus grande composition mystique » de Bahāʾ-Allāh. Ce texte a été écrit comme réponse à un disciple du soufisme, une tradition mystique et ésotérique de l’Islam52. Il a été traduit pour la première fois en anglais en 1906, étant un des premiers textes de Bahāʾ-Allāh disponible en Occident. Les Paroles cachées (Kalimāt-i maknūna)53 est un autre livre écrit par Bahāʾ-Allāh pendant la même période, contenant 153 courts passages décrits par ʿAbd-al-Bahāʾ comme « un trésor de mystères divins ».

L’Alliance

Les baha’is considèrent qu’il existe deux types d’alliances entre les humains et Dieu. Il y a l’« Alliance majeure », qu’ils considèrent comme universelle en nature54. Dieu s’engage à envoyer à l’humanité ses Manifestations de Dieu (Krishna, Abraham, Moïse, Bouddha, Zoroastre, Jésus, Muḥammad, le Bāb et Bahāʾ-Allāh) afin de la guider et lui apporter prospérité et l’homme doit en contrepartie suivre ces enseignements.

Ils croient également à l’existence de l’« Alliance mineure », qui est considérée comme un accord entre une Manifestation de Dieu et ses disciples particulier à chaque révélation55. L’Alliance mineure des baha’is leur demande notamment de respecter l’autorité et les interprétations du « centre de l’Alliance » prévu par Bahāʾ-Allāh et ainsi d’éviter tout schisme. La « fermeté dans l’Alliance » (respect de l’orthodoxie et de la hiérarchie) est primordiale dans la communauté baha’ie55. Les fidèles perçus comme contrevenant à cette obligation risquent des sanctions, différentes selon les époquesNote 6.

L’unité de la foi baha’ie constitue un principe essentiel et est protégée par « l’Alliance mineure », qui est un élément fondamental de stabilité pour la communautéNote 4. Cette religion a en effet, depuis la mort de Bahāʾ-Allāh, connu de nombreuses tentatives de scissions par des membres éminents de sa communauté mais aucune de celle-ci n’a été soutenue par un nombre conséquent de croyants et la plupart se sont révélées vaines à la mort de ceux qui en étaient à l’origine56.

Pratiques sociales

Lois

Les lois régissant la foi baha’ie viennent principalement du Kitāb-i Aqdas qui est le livre saint des baha’is. Alors que certaines lois sont applicables à l’époque actuelle, Bahāʾ-Allāh a aussi fourni un cadre pour l’application progressive de lois à la condition d’existence d’une société majoritairement baha’ie, ce pour quoi les fidèles œuvrent57. Les lois, quand elles ne sont pas en conflit direct avec les lois civiles du pays de résidence, s’appliquent à tous les baha’is. Bien qu’étant une obligation universelle, le respect des lois personnelles, comme la prière, est du ressort de chaque individu58. La Maison universelle de Justice se doit aussi de faire respecter certaines règles59.

Voici un exemple de quelques lois et préceptes religieux tirés du Kitāb-i Aqdas. Elles ont été codifiées par Shoghi Effendi, interprète désigné des écrits baha’is de 1921 à 1957 :

réciter une prière obligatoire (ṣalāt) chaque jour après avoir atteint l’âge de la maturité spirituelle, qui est fixé à 15 ans. Il y a le choix entre trois prières.

prier (munājāt) et méditer de manière quotidienne.

la médisance et le fait de répandre des rumeurs est interdit.

abolition des préjugés

les baha’is de plus de 15 ans et en bonne santé doivent jeûner (ṣawm) pendant le mois de ʿAlāʾ (du 2 au 20 mars).

il est interdit aux baha’is de boire de l’alcool ou de prendre des drogues à usage récréatif, sauf si c’est prescrit par un médecin.

les relations sexuelles sont permises seulement entre mari et femme ;

le jeu de hasard est strictement interdit.

Lieux de culte

La plupart des rencontres baha’ies ont lieu dans des maisons individuelles, des centres baha’is locaux (ḥaẓīrat al-quds) ou des installations louées pour l’occasion. Il y a actuellement dans le monde entier sept maisons de culte, au moins une par continent, et une huitième est en construction au Chili60.

Les temples érigés par la communauté sont appelés « Maison d’adoration », arabe : مشرق اﻻذكار (Mašriq al-Aḏkār) (« L’Orient des invocations» ou « lieu où se lève à l’aube la mention du nom de Dieu »). Ils doivent être construits selon des critères particuliers, liés au nombre 9 qui doit apparaître comme un « symbole évident pour tous ». Aussi, tous les temples baha’is doivent-ils avoir neuf entrées. Les règles relatives à l’édification des temples furent fixées par ʿAbd-al-Bahāʾ lui-même : « Le temple mère doit avoir neuf côtés et portes ainsi que des fontaines, des allées, des portes, des colonnes et des jardins, puis une cour, des balcons et une coupole, et le tout doit être majestueux. » Le sanctuaire central, qui se trouve à Haïfa, ainsi que les autres temples ont en effet une coupole. La Maison d’adoration de Wilmette près de Chicago (1931) aux États-Unis, la Maison d’adoration de New Delhi (Inde, 1986), la Maison d’adoration de Sydney (Australie, 1961) offrent d’autres exemples de ce type de temple. En Europe, on connaît le temple principal d’Allemagne à Hofhein-Langenhaim (1964) près de Francfort-sur-le-Main ; cette construction à coupole de 28 mètres de haut peut accueillir près de 500 fidèles.

Les écrits baha’is se réfèrent aussi à une institution appelée Mašriq al-Aḏkār, qui est destiné à former un centre d’institutions complexes, dont un hôpital, une université, etc. Seule la première et unique Mašriq al-Aḏkār à Ashgabat au Turkménistan a été conçue ainsi en 1908.

Liturgie

Du point de vue liturgique, la méditation dans les temples est accompagnée de lectures choisies dans les textes sacrés des autres religions. Ces textes — par exemple le Pentateuque des juifs, le Nouveau Testament des chrétiens, le Coran des musulmans, le Bayān des babis, etc. — ont annoncé successivement, par paliers de perfection croissante, l’incessante révélation divine ou message de Dieu. En ce sens, le livre sacré liant tous les textes sur la révélation qui le précèdent est logiquement le dernier dans l’ordre chronologique, à savoir le Kitāb-i Aqdas (« Le plus saint livre »). Il a été rédigé vers 1873 par Bahāʾ-Allāh et est complété par différentes tablettes (lawḥ) révélées ensuite ; pour les baha’is, c’est le texte de référence bien qu’il ne soit pas plus important que les autres, ni le livre le plus lu par les baha’is eux-mêmes sur la foi. Le livre ne fut d’ailleurs accessible que très tard aux croyants occidentaux puisque la première traduction officielle en anglais date de 1992. Comme il est affirmé l’égalité et l’unité de la race humaine, de Dieu et des religions, il est établi une conception similaire pour tous les livres existant sur la planète. Cependant, le Kitāb-i Aqdas a une place primordiale car il est la première œuvre dans l’histoire de l’humanité à dresser un lien entre toutes les religions et tous les peuples de l’humanité.

Sexualité

Concernant la sexualité, la foi baha’ie préconise une vie chaste. Avant le mariage, la vie doit être absolument chaste et après le mariage, absolument fidèle au compagnon choisiNote 7.

Bahāʾ-Allāh a écrit dans son Kitāb-i Aqdas au sujet des « garçons » (ġilmān). Ce qui, de par le contexte de la coutume iranienne de bača bāzī, peut être interprété comme une référence à la pédérastie, voire au viol ritualiséNote 8. Shoghi Effendi a interprété cette référence comme une interdiction de toutes relations homosexuellesNote 5.

Mariage

Le mariage baha’i est l’union d’un homme et d’une femme. Originellement la bigamie était autorisée mais cette licence disparut sous Shoghi Effendi41,42. Son but est principalement spirituel et destiné à répandre l’harmonie, la camaraderie et l’unité entre les deux partenaires61. Les enseignements baha’is sur le mariage l’appellent la « forteresse pour le bien-être et le salut » et considèrent le mariage et la famille comme la fondation de la société humaine. Bahāʾ-Allāh tenait le mariage en grande estime. Le présentant comme un commandement éternel de Dieu, il décourageait aussi le divorce et prônait la chasteté en dehors du mariage. Bahāʾ-Allāh enseignait qu’un mari et une femme se devaient d’améliorer mutuellement leur vie spirituelle61.

Une fois que deux individus ont décidé de se marier, ils doivent recevoir le consentement des parents encore vivants, même si un des partenaires n’est pas baha’i.

La cérémonie de mariage est simple ; la seule partie obligatoire est la lecture des vœux prescrits par Bahāʾ-Allāh qui sont lus par les mariés en présence de deux témoins. Les vœux sont :

« Nous demeurerons, tous et complètement, soumis à la volonté de Dieu »

La dot (mahr) :

«

# Le mariage est subordonné au versement d’une dot du marié à la mariée. # La dot est fixée à 19 miṯqāls62 d’or pur pour les citadins63, et à 19 miṯqāls d’argent pour les villageois64, la qualité de citadin ou de villageois dépend de la résidence permanente du mari et non de celle de la femme. # Il est interdit de verser plus de 95 miṯqāls. # Il est préférable qu’un homme se contente du paiement de 19 miṯqāls d’argent. # Si la dot ne peut être versée en une fois, il est permis d’établir une promesse écrite. k) Si, après avoir récité le verset spécifiquement révélé et payé la dot, l’une des parties concevait une antipathie pour l’autre avant la consommation du mariage, la période d’attente n’est pas nécessaire avant un divorce mais il n’est pas permis de reprendre la dot65. »

Cependant, toutes ces dispositions ne sont pas applicables universellement à l’heure actuelle.

Travail

Le monachisme est interdit, et les croyants doivent s’efforcer d’ancrer leur spiritualité dans leur vie quotidienne ordinaire. Faire un travail utile, par exemple, n’est pas seulement requis mais considéré comme une forme d’adoration. Bahāʾ-Allāh a interdit la mendicité et l’ascétisme, encourageant chaque baha’i à être « anxieusement concerné par les besoins de l’âge dans lequel il vit »66. L’importance de l’effort personnel et du service à l’humanité dans la vie spirituelle des hommes est soulignée dans les écrits de Bahāʾ-Allāh, où il explique que chaque travail fait dans un esprit de service à l’humanité a un rang égal à la prière et à l’adoration aux yeux de Dieu.

Symboles religieux

Une étoile stylisée à neuf branches, avec la calligraphie « Yā Bahāʾ al-Abhā ».

Sceau gravé sur les bagues et les édifices baha’is

Le symbole fréquemment rencontré de la foi baha’ie est une étoile à neuf branches58, parfois accompagnée d’une calligraphie du « Plus Grand Nom » يا بهاء الأبهى (Yā Bahāʾ al-Abhā') (« Ô Gloire du plus glorieux ! »).

Un autre symbole se retrouve gravé sur la bagues et les édifices baha’is. C’est une sorte de sceau qui consiste en deux étoiles à cinq branches représentant le Bāb et Bahāʾ-Allāh et encadrant le mot stylisé (بهاء (Bahāʾ) (« splendeur » ou « gloire »), dont la forme est censée rappeler les trois unités : l’unicité ((aḥadīya) de Dieu, l’unité des religions et l’unité de l’humanité67.

Mais d’après le Gardien Shoghi Effendi Rabbānī, le véritable symbole de la Foi baha’ie est cette étoile à 5 branches et non pas l’étoile à 9 pointes : « Strictly speaking the 5-pointed star is the symbol of our Faith, as used by the Báb and explained by Him »68.

La Maison Universelle de Justice donne quelques explications sur le symbolisme de l’étoile à neuf branches69 :

L’étoile à neuf pointes n’est pas le symbole de la Foi baha’ie, qui est l’étoile à cinq branches pointée vers le haut (Haykal, symbolisant le « Temple Humain » où se manifestent les qualités divines).

L’étoile à neuf pointes fut inventée par l’architecte de la Maison d’adoration de Wilmette, Jean-Baptiste Louis Bourgeois (1856-1930), et son usage sur les pierres tombales baha’ies fut approuvé par le Gardien Shoghi Effendi Rabbānī.

Le chiffre neuf est la valeur du mot Bahāʾ (2+0+5+1+1) selon la numération Abjad, il symbolise la perfection et contient tous les autres chiffres… c’est aussi une référence aux neuf grandes éducateurs de l’humanité (Krishna, Abraham, Moïse, Bouddha, Zoroastre, Jésus, Muḥammad, le Bāb et Bahāʾ-Allāh) reconnus par les baha’is, ainsi qu’au passage au stade de maturité pour l’humanité.

Calendrier

Les baha’is, comme les babis, considèrent le 21 mars 1844 comme le point de départ de leur calendrier annuel. Ce dernier s’articule en 19 mois de 19 jours entre lesquels s’intercalent 4 jours. L’année commence à l’équinoxe de printemps de l'hémisphère nord (habituellement le 21 mars du calendrier grégorien). Les dix-neuf jours précédents, un jeûne (ṣawm) est observé. La foi baha’ie proclame neuf jours sacrés (le chiffre 9 a une valeur symbolique toute particulière en référence aux 9 religions du monde connues de Bahāʾ-Allāh). Le premier jour du festival de رضوان (Riḍvān) (« paradis ») est notamment consacré au repos. Les baha’is le célèbrent du 13 Ǧalāl au 5 Ǧamāl (approximativement égal au 21 avril et au 2 mai) en mémoire de la période durant laquelle le fondateur, en 1863, parcourut le jardin de Riḍvān, près de Bagdad, en révélant à ses disciples sa haute mission, c’est surtout la journée du 13 Ǧalāl qui est importante.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Baha%C3%AFsme

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Invité elbaid
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Invité elbaid
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ce doit etre un mouvement proche du Baba - Orum ....

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Invité vieilledame
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Invité vieilledame
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J'ai envie de fonder ma religion... Le Nematisme, du nom d'un "né-réalisé" avec pour dieu la "Force de Vie".

Qui veut devenir mon premier adepte?

Pas de prêtres, pas de dogmes.

Juste "Ne faire de mal à personne". :)

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Invité elbaid
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Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

ok j'en suis.....

je fais trésorier .

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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
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Quand ça finit par "isme", j'evite de m'approcher...

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Invité elbaid
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Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
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oui en général tout ce qui fini en "isme" mieux vaut s'en méfier .

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Membre, 90ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 90ans‚
Posté(e)

Si je fondais une religion, elle aurait pour premier principe: " N'engendre un enfant que si tu es sûr de subvenir à ses besoins matériels et spirituels "

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Invité vieilledame
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ok j'en suis.....

je fais trésorier .

Oh, je suis désolée, c'est une religion sans argent!

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Membre, Posté(e)
'moiselle jeanne Membre 4 675 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)
oui en général tout ce qui fini en "isme" mieux vaut s'en méfier .

Ceci dit, religion pour religion, vu que tant de gens semblent ne pouvoir s'en passer... pas mal de les autres gagneraient beaucoup à appliquer leurs enseignements...

http://www.bahai.fr/la-foi-bahaie/enseignements-essentiels/

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Membre, Chien Fou forumeur, 90ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
90ans‚ Chien Fou forumeur,
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J'en ai rencontré des membres de cette croyance sur le net, sont tous très sympathiques et fort ouvert.

Je dois reconnaître que je connais assez mal ce mouvement, il y a des points qui m'ont dérangé cependant. Mais je pense qu'il est voué à un avenir certain car répondant à une certaine demande.

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Membre, 57ans Posté(e)
azed1967 Membre 4 597 messages
Forumeur expérimenté‚ 57ans‚
Posté(e)

j'en ai rencontré une fille jeune dont les parents l'étaient et elle aussi.

et un autre sur un forum mmusulman, un médecin hyper cultivé et était ancien catholique romain

en fait cette secte ou culte selon, adopte neuf religions. leur temple à haifa a neuf portes

pas de problème pour l'autorisation d'ouverte de ce lieu pour les pompiers, il y a assez de sorties de secours :)

mais sinon ils se sont fait persécuté dans le monde musulman

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Membre, Chien Fou forumeur, 90ans Posté(e)
Promethee_Hades Membre 25 564 messages
90ans‚ Chien Fou forumeur,
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Hélas et dramatique pour eux. Mais faut partir d'une idée simple, une croyance qu'elle qu'elle soit importe peu, du moment qu'elle persécute n'est pas de Dieu dans la mesure ou Dieu existe et dans l'erreur ou le mensonge dans tout les cas.

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Invité vieilledame
Invités, Posté(e)
Invité vieilledame
Invité vieilledame Invités 0 message
Posté(e)

j'en ai rencontré une fille jeune dont les parents l'étaient et elle aussi.

et un autre sur un forum mmusulman, un médecin hyper cultivé et était ancien catholique romain

en fait cette secte ou culte selon, adopte neuf religions. leur temple à haifa a neuf portes

pas de problème pour l'autorisation d'ouverte de ce lieu pour les pompiers, il y a assez de sorties de secours :)

mais sinon ils se sont fait persécuté dans le monde musulman

Vous connaissez des adeptes de croyances que les musulmans ne persécutent pas? Il n'y en a pas. Tout ce qui n'est pas musulman en terre d'islam doit être anéanti.

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