"Ce que vous voyez, c'est ce que vous êtes"

Revenons-y grandi(e)s. J'avais bien l'intention de revenir plus sérieusement sur cette question de projection personnelle qui me semble essentielle. En forçant le trait, je ne faisais que donner l'exemple d'un délire schizoïde (ou paranoïde), nommé apophénie : tendance à voir des connexions entre des objets ou des idées qui sont a priori sans rapport.

Ce que nous appelons réalité est en fait une construction imaginaire que chacun percoit à sa manière, en la teintant de son etat psychique interieur. Le verre est il à moitié vide? A moitié plein? Il n'y a pas de réelle reponse...

Oui mais si on va par la, on peut aller jusqu'a s'interroger sur la réalité de toutes choses, et en arriver a la vacuité ultime ( vacuité du moi, du soi, des phénomènes )

Rien a percevoir, personne pour percevoir.

Je crois que ce sujet relève quand meme d'une réalité plus conventionnelle ou il faut supposer que chacun de nous a la possibilité d'appréhender les autres, mais dans la mesure de ses moyens et sa maturité.

Il y a le fait brut et les motivations de celui qui agit.C'est la vision la plus objective de la scène.Ce qui s'est véritablement passé.

Et il y a ce même fait interprété par le ou les spectateurs.La subjectivité de l'interprétation du spectateur est un miroir déformant qui reflète la scène mais en ne la restituant pas et ne la resituant pas de manière fidèle.

Pour interpréter le fait on ne peut que se perdre en conjectures dont certaines approcheront des faits et de la motivation initiaux.(la vérité?) mais cela peut encore aller au delà:

Il y a ceux auxquels on a rapporté le fait et qui le grossissent et le déforment.Ainsi naissent les cabales, les rumeurs ,les médisances,les manipulations de l'opinion publique, ,les taupinières qui deviennent des montagnes!

Démonstration:Vieille dame a exposé une scène sans analyser les motivations de l'actant,

vous vous êtes perdu(e)s en conjectures déformantes ou non,j'ai déformé le fait et retourné les paroles contre elle,elle a aussitôt riposté en médisant ,attirant autour d'elle quelques partisans ,opposants et rieurs...La boucle est bouclée!

Et tout cela à partir d'une vision partiale ,partielle,tronquée,partisane,de la réalité!

Lu récemment:

"Vous me jugez d’après ce que vous êtes. Si un voisin me surprenait à minuit en train de descendre l’escalier mes chaussures à la main il penserait : « Cet homme a fait quelque chose de mal. Il voulait s’éclipser discrètement ! », ou bien « Ses chaussures lui font mal aux pieds, c’est pourquoi il ne les met qu’au dernier moment ! », ou encore « Ses chaussures sont crottées et il ne voulait pas salir les marches ! » ou peut-être : « C’est pour ne pas réveiller les locataires endormis qu’il supporte le froid des marches ! » Ce que vous voyez, c’est ce que vous êtes."

Vos commentaires! Essayez s'il-vous-plaît de ne pas ironiser, ça gâche parfois le plaisir de l'échange ou même le bloque. Merci

Bonjour Vieilledame,

En lisant votre topic, il y a deux niveaux de réponses qui viennent : d’une part le sujet en lui-même, et d’autre part la façon dont vous désirez que ce sujet soit débattu. Dès lors, avant même de chercher à répondre au sujet, ce 2ème niveau amène diverses questions par les présupposés qu’il suggère.

Lorsque vous demandez de ne pas ironiser …

- cela présuppose que vous vous attendez à ce que certains le fassent

>>> d’où la question : comment vivez-vous votre propre confrontation à l’ironie ?

>>> comment vivez-vous le regard que les autres peuvent poser sur le sujet que vous mettez en ligne ?

- cette interdiction laisse présupposer que l’ironie est pour vous d’office bloquant

>>> En quoi et à quels niveaux est-elle bloquante ?

- cette demande suggère que vous souhaitez installer les limites d’un cadre très bien défini

>>> en quoi est-ce important d’avoir la maîtrise de ce cadre ?

>>> et si vous laissiez votre sujet naviguer librement sur le forum, qu’est-ce que cela changerait pour vous et pour votre sujet ?

Vous demandez de ne pas ironiser pour ne pas gâcher le plaisir de l’échange, voire ne pas le bloquer …. Or c’est précisément ce qui a commencé de se produire, pourquoi ?

>>> en vieille dame vous devez sûrement savoir :

- qu’une chose interdite devient très intéressante à braver ! …. En fait l’interdiction enferme, d’où le désir de se libérer …. Pour parfois aller dans l’excès inverse…

- Toutefois, prendre le sujet à contrepied, à la rigolade, permet de le voir sous un autre angle ;

- En soi-même, introduire l’ironie peut justement donner une autre coloration qui peut être positive pour faire avancer la réflexion … c’est peut-être ce que Quérida a voulu vous amener à prendre conscience (?)….

Pour répondre à votre sujet :

Non, nous ne sommes pas ce que nous voyons, mais nous sommes ce que nous pensons de ce que nous voyons. Epictète l’a déjà mis en évidence lorsqu’il dit que ce n’est pas la mort qui est effroyable, mais c’est ce que nous nous disons sur la mort qui est effroyable….

Est-il nécessaire de chaque fois porter un jugement sur ce que l’on voit ? Ce que nous voyons peut s’arrêter à une simple constatation « le voisin descend les chaussures à la main » …

Nous avons ainsi le choix entre 3 positions :

1. en rester à la constatation

2. nous faire des films en fonction de notre ennui, de nos problèmes, etc.

3. nous voulons savoir pourquoi il descend les chaussures à la main …. Dans ce cas, le mieux est d’aller le lui demander …

La réponse coopérative ou la résistance que nous recevons renseignent sur ce que nous avons mis en place, sur comment nous l’avons mis en place et non sur ce qu’a dit ou fait l’autre…..

… alors cool ! au fond, vous ne risquez de toute façon pas grand-chose derrière votre écran et l’anonymat de votre pseudo …. :)

Bravo Orbe Claire pour toutes ces précisions... :-) ...

mais j'apporte une petite nuance : nous ne sommes pas ce que nous voyons, nous ne sommes pas ce que nous pensons, nous sommes ce que nous croyons...

Bravo Orbe Claire pour toutes ces précisions... :-) ...

mais j'apporte une petite nuance : nous ne sommes pas ce que nous voyons, nous ne sommes pas ce que nous pensons, nous sommes ce que nous croyons...

Vous avez raison Cricri,

il eut été plus juste de dire que nous devenons ce que nous pensons, et ces pensées deviennent des croyances qui façonnent notre vision du monde .... :)

Je vois des enfantillages... suis-je une gamine ?

Non, vous avez une bonne vue, des enfantillages et des bruits de bouche.

Enfin non, puisque les enfantillages n'appartiennent qu'à l'enfance, que sont les adultes qui reproduisent ce que font les enfants ?

Il y a le fait brut et les motivations de celui qui agit.C'est la vision la plus objective de la scène.Ce qui s'est véritablement passé.

Et il y a ce même fait interprété par le ou les spectateurs.La subjectivité de l'interprétation du spectateur est un miroir déformant qui reflète la scène mais en ne la restituant pas et ne la resituant pas de manière fidèle.

Pour interpréter le fait on ne peut que se perdre en conjectures dont certaines approcheront des faits et de la motivation initiaux.(la vérité?) mais cela peut encore aller au delà:

Il y a ceux auxquels on a rapporté le fait et qui le grossissent et le déforment.Ainsi naissent les cabales, les rumeurs ,les médisances,les manipulations de l'opinion publique, ,les taupinières qui deviennent des montagnes!

Démonstration:Vieille dame a exposé une scène sans analyser les motivations de l'actant,

vous vous êtes perdu(e)s en conjectures déformantes ou non,j'ai déformé le fait et retourné les paroles contre elle,elle a aussitôt riposté en médisant ,attirant autour d'elle quelques partisans ,opposants et rieurs...La boucle est bouclée!

Et tout cela à partir d'une vision partiale ,partielle,tronquée,partisane,de la réalité!

Je ne sais pas pourquoi j'ai tant envie d'être méchant avec toi ?

Sans doute un jugement, un jugement à partir de ce que je suis, ou de ce qui me fait.

Ah qu'il est bon de juger !!

On ne juge pas que subjectivement, bien que la subjectivité puisse participer au jugement. Mais juger subjectivement ne signifie pas confondre savoir et hypothèse, ça signifie plutôt juger en utilisant son propre et unique ressenti, sans pour autant en abuser forcément.

Ce qu'on voit, c'est ce qu'on est si c'est soi qu'on regarde. Si on croit se voir soi quand on regarde un autre c'est qu'on se voit à travers un autre, ce qu'on est par rapport à lui, y compris par rapport à ce qu'on pense de lui, mais on n'est évidemment pas tout ce qu'on peut voir en l'autre.

Super le Rorschach , il représente une vieille chouette, non?C'est un qualificatif pour Vieilledame ou alors il est pour moi? :smile2:

Ca y est elle va me retomber dessus, tous aux abris!!!!

J'y vois un coyote moi, celui qui court après beep beep, :smile2:

Remarque que j'hésitais avec un chasseur de loups!Ou de vampires!Ou une sorcière qui chasse les démons,ou les chauves souris!(Pourrait mieux dessiner quand même après avoir fait tant d'heures d'arts plastiques à l'école!)

Ca me rapelle une blague,:)

Sur les conseils d’un ami, un homme va consulter un psychiatre. Le psychiatre lui présente une série d’illustrations qu’il demande à son client de commenter.

Le premier dessin représente un carré rouge :

- Qu’est-ce que cela évoque pour vous ? demande le docteur.

- C’est un couple en train de faire l’amour… répond le patient.

Le psychiatre, un peu surpris, poursuit sa consultation en présentant un second dessin, un cercle bleu :

- Et ceci ? demande-t-il

- Ca, c’est un homme qui pratique la masturbation.

Le docteur, troublé, montre alors un triangle vert à son patient qui lui déclare spontannément :

- Ca, ce sont deux femmes nues qui s’embrassent.

Le psychiatre conclue alors :

- Monsieur, votre problème est simple… Vous êtes tout simplement un obsédé sexuel !

Et l’homme répond :

- Moi ? Mais c’est vous qui m’obligez à regarder toutes ces photos cochonnes !!

Lu récemment:

"Vous me jugez d’après ce que vous êtes. Si un voisin me surprenait à minuit en train de descendre l’escalier mes chaussures à la main il penserait : « Cet homme a fait quelque chose de mal. Il voulait s’éclipser discrètement ! », ou bien « Ses chaussures lui font mal aux pieds, c’est pourquoi il ne les met qu’au dernier moment ! », ou encore « Ses chaussures sont crottées et il ne voulait pas salir les marches ! » ou peut-être : « C’est pour ne pas réveiller les locataires endormis qu’il supporte le froid des marches ! » Ce que vous voyez, c’est ce que vous êtes."

Vos commentaires! Essayez s'il-vous-plaît de ne pas ironiser, ça gâche parfois le plaisir de l'échange ou même le bloque. Merci

En voyant cette personne, je me dirais qu'il doit avoir ses raisons propres et que celles ci ne me regardent pas.

L'autre est seulement le reflet miroir de ce qui est défectueux et dissonant dans nos programmes inconscients.

Il est récepteur ou réceptacle pour nous, c'est un miroir dont nous pouvons disposer comme bon nous semble, puisque nous restons maîtres de nous-mêmes. Ce que je peux voir aujourd'hui peut ne plus être vrai demain . Je vois uniquement ce que je crois.

C'est pourquoi il est essentiel de nous construire à partir de notre propre expérience et non à partir de raisonnements abstraits ou de raisonnements d'autres personnes.

Pour être capable d'avoir une idée de l'autre ou même de nous mêmes il faut en avoir eu la perception ..

Autre exemple d'un délire de référence (p. 458, "Une défense logique du modèle de Maher pour les délires polythématiques", Philosophiques, 2008, Paul Franceschi) :

http://www.erudit.org/revue/philoso/2008/v35/n2/000437ar.pdf

• (R1) En T1 je buvais un apéritif.
• (R2) En T2 le présentateur de l’émission a dit : « Il ne faut pas boire ! ».
• (R3) En T2 le présentateur a dit : « Il ne faut pas boire ! » parce qu’en T1 je buvais un apéritif.
• (R4) En T3 j’étais tendu et anxieux.
• (R5) En T4 l’animateur de l’émission a dit « Ne stressez pas ! ».
• (R6) En T4 l’animateur de l’émission a dit « Ne stressez pas ! » parce qu’en T3 j’étais tendu et anxieux.
• (R7) En T5 je fumais une cigarette.
• (R8) En T6 j’ai entendu le présentateur dire « Ce n’est pas bien ! ».
• (R9) En T6 le présentateur a dit « Ce n’est pas bien ! » parce qu’en T5 je fumais une cigarette.
• (R10) En T7 je me sentais lucide et serein et j’étais détendu.
• (R11) En T8 l’animateur de l’émission a dit « C’est la grande forme ! ».
• (R12) En T8 l’animateur a dit « C’est la grande forme ! » parce qu’en T7 je me sentais lucide et serein et que j’étais détendu.
• (R...) ...
• (R13) Les présentateurs des émissions parlent en fonction de ceque je fais ou de ce que je ressens.
• (R14) La télévision parle de moi.

(R15) Je me sentais traquée et en lisant ce post, j'aperçois le coyote de Bip-Bip.

(R16) Ce forum sait tout de ma vie émotive.

:blush:

(R17) J'ai pas encore vu le loup

(R18) C'est fou ce que le temps passe.

Autre exemple d'un délire de référence (p. 458, "Une défense logique du modèle de Maher pour les délires polythématiques", Philosophiques, 2008, Paul Franceschi) :

http://www.erudit.org/revue/philoso/2008/v35/n2/000437ar.pdf

• (R1) En T1 je buvais un apéritif.
• (R2) En T2 le présentateur de l’émission a dit : « Il ne faut pas boire ! ».
• (R3) En T2 le présentateur a dit : « Il ne faut pas boire ! » parce qu’en T1 je buvais un apéritif.
• (R4) En T3 j’étais tendu et anxieux.
• (R5) En T4 l’animateur de l’émission a dit « Ne stressez pas ! ».
• (R6) En T4 l’animateur de l’émission a dit « Ne stressez pas ! » parce qu’en T3 j’étais tendu et anxieux.
• (R7) En T5 je fumais une cigarette.
• (R8) En T6 j’ai entendu le présentateur dire « Ce n’est pas bien ! ».
• (R9) En T6 le présentateur a dit « Ce n’est pas bien ! » parce qu’en T5 je fumais une cigarette.
• (R10) En T7 je me sentais lucide et serein et j’étais détendu.
• (R11) En T8 l’animateur de l’émission a dit « C’est la grande forme ! ».
• (R12) En T8 l’animateur a dit « C’est la grande forme ! » parce qu’en T7 je me sentais lucide et serein et que j’étais détendu.
• (R...) ...
• (R13) Les présentateurs des émissions parlent en fonction de ceque je fais ou de ce que je ressens.
• (R14) La télévision parle de moi.

La télévision parle de vous... et comme elle est la baraque de foire où le peuple vient voir les merveilles du monde, vous êtes donc la 8e merveille du monde :)

Un papillon !? :smile2:

Ou un fénèque longeant un plan d'eau... :

Un peu d'initiative, que diable ! Ne restons pas prisonnier des modalités du test.

Une fractale:

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