Le cabaret L'Enfer : un lieu d'enfer à Paris !

Bonjour,

Au XIXe siècle, la fréquentation des cabarets et des théâtres est un aspect fort important de la culture urbaine, populaire ou petite-bourgeoise. Accusés de favoriser l’ivrognerie, la violence et la prostitution, les cafés populaires et les cabarets sont souvent dénoncés comme des lieux de débauche. Pendant tout le XIXe siècle, le peuple de Paris fréquente des bals publics où l’on danse les dernières danses à la mode.

Ci-dessus : Le cabaret L’Enfer, photographié par Atget en 1898, présente au client ses peintures de femmes nues suppliciées et une gueule de monstre ouverte pour le dévorer : ces figures d’effroi annoncent par dérision les réjouissances et les plaisirs qui l’attendent à l’intérieur. Le boulevard de Clichy, situé à l’emplacement de l’ancien mur des Fermiers-Généraux, comptait, outre les cabarets jumeaux Le Ciel et L’Enfer, de nombreux bals, cabarets et estaminets.

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Créé à la fin du XIXe siècle et situé juste à côté d'un autre cabaret intitulé Le Ciel, ce cabaret subsista jusqu'au milieu du XXe siècle, avant que les autorités ne le considèrent comme un lieu de débauche et de provocation tournant la religion en dérision.

Au 53 boulevard de Clichy à Paris, la façade impressionnait les passants. Un portier leur annonçait d'emblée les réjouissances qui les attendaient à l'intérieur : « Entrez et soyez damnés ! » Les clients, tous habillés très chic, descendaient alors dans une sorte de cave ornée de statuettes obscènes, et buvaient un breuvage satanique, servi par des serveurs déguisés en diables. Là, ils assistaient à des one-man shows et autres chansonnettes scabreuses en tout genre. Encore un lieu malheureusement tombé dans les oubliettes, remplacé depuis par un super magasin... Monoprix.

Source 1

Source 2

Un lieu d'enfer ou de culture ?

Le sexe, la prostitution attirent souvent les grands pensants, ainsi la notion péjorative qui s'en découle peut parfois être perçue d'une manière bien différente.

Un lieu qui devait être en réalité formidable... un lieu d'enfer quoi ! :smile2:

A priori, ça ressemblerait à ça aujourd'hui :

C'est sûr que ça a moins de gueule ! (sans jeu de mots) :D

C'est sure brendan, mais je pense que ça devait puer le moisi dans ce lieu vu la conception. Un moment donné, il vaut mieux tout casser qu'essayer de restaurer ce qui ne peut pas l'être. Les statuettes ne semblaient pas être en pierre, mais peut être que je me trompe, sinon ça aurait été dommage de tout casser.

Intéressant surtout de constater qu'un tel lieu ait pu ne jamais se voir fermer par la censure pour des raisons d'outrage aux bonnes mœurs ou d'hygiène publique...

La tolérance, souvent supposée faible, ne l'était pas tant que ça, même sous le second empire.

Ça semblait sympa :)

Une idée à retenir !