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Arthur Schopenhauer et son caniche


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La vie amoureuse des philosophes : Arthur Schopenhauer et son caniche

Schopenhauer, dit-on,préférait à la compagnie des hommes, celle de son caniche Atma. Lorsqu'à sa mort il lui lègue une grande partie de son héritage, doit-on y voir un geste d'amour pour la bête ou de haine vis-à-vis de l'homme? Une provocation gratuite ou l'expression du désespoir?

Le podcast (50 min) : http://www.franceculture.fr/emissions/les-nouveaux-chemins-de-la-connaissance/la-vie-amoureuse-des-philosophes-24-arthur#

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 845 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pourquoi les sentiments devraient être réservés à la race humaine ou encore entre personnes humaines ?

Ne peut-on développer une proximité avec un animal, une complicité, voire une amitié que l'on ne retrouvera pas au sein de notre propre espèce !?

À n'en pas douter il y a des causes ou des motifs à de tels agissements, mais est-ce que cela en enlèvera la valeur pour autant ?

Finalement, nos sentiments ne sont-ils pas les archétypes de nos pulsions on ne peut plus animales/bestiales, dès lors pourquoi s'étonner de cette connexion avec les animaux non humains !

La valeur ou le jugement que l'on accorde n'est que le reflet de conventions héritées et presque indéfectibles du passé ou de la masse, pourquoi s'en soucier quand on ressent ce qui nous anime au plus profond de nos entrailles, l'arbitraire collectif n'est rien face aux émanations intérieures qui procurent un bienêtre réconfortant devant l'adversité de la vie, et la sombre issue de celle-ci, d'autant plus quand il n'y a pas d'action directe à l'encontre d'autrui...

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Invité dominette999
Invités, Posté(e)
Invité dominette999
Invité dominette999 Invités 0 message
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Schopenhauer était un type bizarre, totalement associable, quelques idées intéressantes dans ses ouvrage, j'ai pas tout lu non plus hein, il est du genre imbuvable :D

https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthur_Schopenhauer

Mais léguer son héritage à son chien, quand des tas d'associations humanitaires pourraient améliorer leur oeuvre, c'est pour moi le signe d'un désamour de l'humain, mais Schopi n'est pas le seul à l'avoir fait...

http://www.lefigaro.fr/argent/2015/02/26/05010-20150226ARTFIG00128-ces-animaux-qui-heritent-de-millions-d-euros.php

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Membre, Posté(e)
Totolasticot Membre 826 messages
Forumeur accro‚
Posté(e)

On lui doit la formule "l'amour est une ruse de la nature en vue de la procréation" et la parabole des porcs-épics sur la sociabilité humaine. :p

Il est également l'un des précurseurs de la psychanalyse et le maître de jeunesse de Nietzsche.

Son pessimisme est censé être une voie d'accès au bonheur.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
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Si notre langage n'évolue pas vers l'abandon du verbe, les héritiers d'autres espèces seront de plus en plus nombreux.

L'amour souffre du mot.

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 051 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

à Anna,

ces autres espèces le seront, je le crains bien.

A l'instant de la vérité, celui de la grande jouissance ou de la grande souffrance, l'homme abandonne l'usage verbal.

La proximité (oui, Déjà) y est telle qu'elle ne saurait tolérer la moindre transposition falsificatrice du verbe.

"Atma" le bien nommé. Sans doute formé sur le sanskrit védique "atman" signifiant "vie, âme, essence" ? (Faudrait demander à Schopenhauer, très inspiré par le bouddhisme). Cri d'amour.

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Membre, Posté(e)
Don Juan Matus Membre 147 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)

Si notre langage n'évolue pas vers l'abandon du verbe, les héritiers d'autres espèces seront de plus en plus nombreux.

L'amour souffre du mot.

Que voulez-vous dire par "abandon du verbe" ?

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

à Anna,

ces autres espèces le seront, je le crains bien.

A l'instant de la vérité, celui de la grande jouissance ou de la grande souffrance, l'homme abandonne l'usage verbal.

La proximité (oui, Déjà) y est telle qu'elle ne saurait tolérer la moindre transposition falsificatrice du verbe.

"Atma" le bien nommé. Sans doute formé sur le sanskrit védique "atman" signifiant "vie, âme, essence" ? (Faudrait demander à Schopenhauer, très inspiré par le bouddhisme). Cri d'amour.

Oui, Tison2feu, le cri d'amour est un son qui véhicule bien plus qu'aucun mot ne saurait traduire.

Et nous le taisons, l'étouffons, le meurtrissons... Nous sommes les assassins de notre essence.

"Le mot est le meurtre de la chose." Lacan

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Que voulez-vous dire par "abandon du verbe" ?

Je veux dire que le verbe ne devrait servir qu'à transmettre une idée, une connaissance, une science, etc..

Tout ce qui n'est pas émotionnel peut user du verbe mais dès lors que nous l'utilisons pour exprimer ce que nous sentons, nous devenons pauvres et mourants. Nous devenons spectateurs de cette régurgitation car nous n'avons aucune idée de ce dont il s'agit, finalement. Nous la balançons à "l'autre" dans l'espoir qu'il l'identifie et c'est alors que nous tombons dans l'engrenage d'une dépendance inqualifiable, douloureuse et incommodante.

Le verbe nous envenime.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Je veux dire que le verbe ne devrait servir qu'à transmettre une idée, une connaissance, une science, etc..

Tout ce qui n'est pas émotionnel peut user du verbe mais dès lors que nous l'utilisons pour exprimer ce que nous sentons, nous devenons pauvres et mourants. Nous devenons spectateurs de cette régurgitation car nous n'avons aucune idée de ce dont il s'agit, finalement. Nous la balançons à "l'autre" dans l'espoir qu'il l'identifie et c'est alors que nous tombons dans l'engrenage d'une dépendance inqualifiable, douloureuse et incommodante.

Le verbe nous envenime.

Hmmm...

N'y a-t-il pas bien des situations où c'est l'absence d'un langage commun qui mène au désamour ?

Il me semble que tu réduis le langage (j'entends le verbe ici) à sa seule nature signifiante. C'est oublier qu'un langage, ça se tisse organiquement entre les être qui le partagent. Au-delà du sens des mots utilisés, des êtres en viennent à développer des réseaux de significations qui ne sont absolument pas répertoriés dans la codification usuelle. C'est que ces significations-là ont une nature affective. Il y a des mots que j'utilise avec ma conjointe ou avec ma fille dont elles seules peuvent comprendre la pleine signification. Ce sont des mots qui, à force de leur utilisation dans toutes sortes de situations, et couplés avec telles impressions, tels regards, tels gestes, ont acquis cette seconde nature-là. Rendus là, ce ne sont plus seulement des "idées", des symboles d'une "représentation" quelconque. Ce sont... de petits cris d'amour.

Mais comme je l'ai dit, un langage comme ça, ça se tisse au sein d'un bouillon qui doit inclure d'autres formes d'expression. Il s'agit de charger les mots d'amour.

Et alors le verbe nous enjolive, nous égaie, nous magnifie.

L'écrivain ne fait pas différemment, bien que sous une forme beaucoup plus impersonnelle. Par le style qui émane de son travail, il charge son écriture de cette amitié qui lie les lecteurs à leur lecture - de cet amour qui fait exploser le sens de ses mots.

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Oui, Dompteur de mots, tu reformules parfaitement ce que j'ai synthétisé en quelques lignes. Ces "mots" ayant acquis une seconde nature et que tu utilises dans l'initimité de ta famille, ils sont effectivement des cris d'amour, des sons intraduisibles en dehors de ton "bouillon". Ils ne transmettent aucune idée, aucune connaissance, ils véhiculent des émotions... Ce ne sont donc plus des mots.

Toutefois, arrivera un jour où ils seront vidés, purgés, rendus à leur qualité primaire, à leur définition du dictionnaire. Ils ne seront plus des cris mais des mots qui font se souvenir de ces cris, qui permettent d'en parler durant des heures, d'en écrire un roman même, de transmettre cette idée de ce que sont de tels cris...

Lorsque j'écrivais plus haut que l'amour souffre du mot, c'est qu'il faut bien admettre que le mot est son cercueil.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Oui, Dompteur de mots, tu reformules parfaitement ce que j'ai synthétisé en quelques lignes.

Diantre ! Moi qui croyais avoir trouvé une raison de me quereller avec toi !

Ces "mots" ayant acquis une seconde nature et que tu utilises dans l'intimité de ta famille, ils sont effectivement des cris d'amour, des sons intraduisibles en dehors de ton "bouillon". Ils ne transmettent aucune idée, aucune connaissance, ils véhiculent des émotions... Ce ne sont donc plus des mots.

Toutefois, arrivera un jour où ils seront vidés, purgés, rendus à leur qualité primaire, à leur définition du dictionnaire. Ils ne seront plus des cris mais des mots qui font se souvenir de ces cris, qui permettent d'en parler durant des heures, d'en écrire un roman même, de transmettre cette idée de ce que sont de tels cris...

Lorsque j'écrivais plus haut que l'amour souffre du mot, c'est qu'il faut bien admettre que le mot est son cercueil.

Décidément, je ne suis pas sûr de ce que cela signifie. Qu’est-ce que cela implique ? Qu’il faille moins dire l’amour et davantage le faire ou le démontrer par des gestes ? Ou est-ce qu’il s’agit seulement d’une constatation quant à la nature fugitive de l’amour ? Que l’amour finit toujours par mourir et que les mots qui en ressortent demeurent comme une épitaphe ?

L’amour utilise les mots comme un véhicule pour voyager au travers de l’espace qui nous isole les uns des autres mais sa finalité n’est pas de perdurer sous cette forme symbolique. Les mots meurent, bien sûr, sauf pour quelques virtuoses qui réussissent à faire voyager l’amour sur des mots qui résistent aux siècles.

Une autre belle lacanerie ? ;)

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Il ne sert a rien de parler d'amour.

Plus on en parle, plus il s'éloigne de vous.

Il faudrait plutot ne plus y preter attention pour qu'il se rappelle a vous.

L'amour est versatile et cachottier, il faut croire qu'il est féminin.

Si j'étais musicien, j'essaierais d'en faire une chanson.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Il ne sert a rien de parler d'amour.

Plus on en parle, plus il s'éloigne de vous.

Mes années de vie conjugale prouvent le contraire.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Mes années de vie conjugale prouvent le contraire.

Ah oui, mais quand l'amour est installé c'est différent.

Il faut avant tout le faire venir.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

Ah oui, mais quand l'amour est installé c'est différent.

Il faut avant tout le faire venir.

Oui, et comme chacun le sait, on apprend à s'aimer dans le silence.

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Membre, Posté(e)
Don Juan Matus Membre 147 messages
Forumeur Débutant‚
Posté(e)

Toutefois, arrivera un jour où ils seront vidés, purgés, rendus à leur qualité primaire, à leur définition du dictionnaire. Ils ne seront plus des cris mais des mots qui font se souvenir de ces cris, qui permettent d'en parler durant des heures, d'en écrire un roman même, de transmettre cette idée de ce que sont de tels cris...

Lorsque j'écrivais plus haut que l'amour souffre du mot, c'est qu'il faut bien admettre que le mot est son cercueil.

Je saisis ce que vous dites, et bien-sûr, ce n'est pas aisé de voir le cœur tant la peau est épaisse, le mot est peut-être plus encore que le cercueil de l'amour, il en est possiblement aussi l'assassin.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 845 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

@ Anna et Dompteur,

Ce que vous dites n'est pas nécessairement antinomique, les mots peuvent être à la fois une coquille vide de contenu, comme parfois, le reflet d'une émotion à partager !

Rappelez vous l'exemple du trottoir d'en face, bien que les positions soient diamétralement opposées, ils n'en disent pas moins la vérité chacun, d'une manière générale une infime différence permet d'arriver à des conclusions éloignées, bien que similaires au départ.

Les mots sont sans doute impropres à transmettre nos émotions ou nos sentiments avec toute l'intensité, l'ampleur et la richesse vécue, mais avoir tout de même la capacité par endroits de révéler d'être en communion, en symbiose affective avec une autre personne, ces mots ne sont que les représentants, les vecteurs, les indices de cette union, de cet appel ou de ce rappel, ils possèdent ainsi une charge émotionnelle, non pas propre, mais acquise.

Un même objet peut avoir plusieurs facettes parallèles antagonistes, et suivant le point de vue, donner l'illusion, par ce caractère polysémique, qu'il faille choisir de manière dichotomique celui ou celle qui s'approche de la sainte vérité.

Par exemple, le poignard est un instrument destructeur, une arme de guerre, incompatible avec le bien de l'humanité, pourtant un couteau lambda donnera aussi le pouvoir de faire des choses utiles, saines pour la race humaine.

Ou encore, les objets matériels ne sont pas une source sentimentale, ne sont que de la matière inerte, sans âme, vide d'émotion, de conscience, mais il peut arriver qu'un objet particulier se voit affublé d'une propriété étrangère à sa nature, un lien somme toute réservé habituellement aux relations humaines, un pouvoir transcendant sa fonction, tel un fil invisible reliant la personne réceptive à la personne destinée/propriétaire de cet objet, comme un parfum, des boucles d'oreille, une cravate, un service en porcelaine, ou une photo d'un proche...

Les objets ne sont pas l'émotion, ni les sentiments, mais ils la, les, suscitent par la relation qu'ils entretiennent avec une personne particulière.

Les mots ne sont pas non plus nos affects, mais ils peuvent par moments en devenir un réceptacle singulier, grâce à une connexion spéciale entre deux êtres.

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Posté(e)

Les défauts comme:

La malhonneteté, l'orgueil, le mensonge, l'usurpation, la mauvaise foi, le narcissisme, l'exhibitionnisme, le dénigrement, passent trés bien a l'écrit.

Pareil pour les émotions que l'on dit négatives comme :

La colère, la haine, l'envie.

Surtout dans les sujets habituellement polemiques comme la politique et la religion.

Pourquoi c'est plus difficile avec ce qui est positif ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 845 messages
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Posté(e)

Les défauts comme:

La malhonneteté, l'orgueil, le mensonge, l'usurpation, la mauvaise foi, le narcissisme, l'exhibitionnisme, le dénigrement, passent trés bien a l'écrit.

Pareil pour les émotions que l'on dit négatives comme :

La colère, la haine, l'envie.

Pourquoi c'est plus difficile avec ce qui est positif ?

Je te répondrai tout simplement que puisqu'il existe 5 émotions de base: la colère, la tristesse, le dégoût, la peur et la joie, où toutes les autres peuvent se ramener à celles-ci, on voit très clairement qu'il y en a 4 négatives pour 1 seule positive !

Irl la joie est surjouée, ce qui donne la fausse impression de l'omniprésence de sentiments mélioratifs, le plaisir est toujours en filigrane ou en expectative de nos vies, il est donc sur-représenté artificiellement, pour contrer justement les autres émanations péjoratives de nos êtres, plus difficile à mettre en oeuvre à l'écrit, sauf à déborder littéralement de bonheur !

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