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De la haine de soi à la haine de l'autre

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DroitDeRéponse

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

De la haine de soi à la haine de l'autre

La xénophobie est elle le rejeton de la haine de soi ?

.............

<

c'est le sujet,non? ....

au départ tu assimiles déjà une peur à une haine ..la xénophobie est une peur, comme essaie de te le faire comprendre une intervenante ....

Est ce que cette confusion est intentionnelle ?

si elle l'est ,cela signifie qu'il y a une espèce de sous entendu intégrant la xénophobie à un trouble psychiatrique ...un piège tendu à ceux qui s'aventureraient à essayer de comprendre ses mécanismes ...

on ne peut pas aimer ou détester une personne que l'on n'a jamais vu ,entendu ,avec qui on ne partage qu'une chose:l'aspect ....

les choses commencent à changer avec une proximité immédiate suivant des critères "primaires"

les traits, qui correspondent aux critères de beauté en vigueur.

la couleur de la peau ,ne faisant pas tâche dans le paysage.

la façon d'être habillé ,

l'odeur aussi est très importante ,ce qui démontre bien que ce sont des critères inconscients qui ne peuvent être surmontés que par un effort sur soi même ...plus il y a d'efforts à faire plus la tentation du renoncement est forte ....

je vois dans cette démarche un manque de tolérance,d'humanité ,d'empathie mais toujours pas de la haine de soi ...

ensuite il y a le volet "intellectuel" ...celui qui arrive avec une autre culture a le choix entre prendre celle du pays d'accueil ou garder la sienne ..

tant qu'il adopte la première solution il n'y a aucun problème .

S'il adopte la seconde c'est là où ça se corse ,soit il se replie dans le communautarisme ,soit il demande/exige que le pays d’accueil adopte ou partage la sienne ...

c'est le refus de partager ,d'adopter ou de céder aux exigences qu'on assimile maintenant à de la xénophobie ...

je ne vois toujours pas où se situe la haine de soi ....

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

<

c'est le sujet,non? ....

au départ tu assimiles déjà une peur à une haine ..la xénophobie est une peur, comme essaie de te le faire comprendre une intervenante ....

Est ce que cette confusion est intentionnelle ?

si elle l'est ,cela signifie qu'il y a une espèce de sous entendu intégrant la xénophobie à un trouble psychiatrique ...un piège tendu à ceux qui s'aventureraient à essayer de comprendre ses mécanismes ...

on ne peut pas aimer ou détester une personne que l'on n'a jamais vu ,entendu ,avec qui on ne partage qu'une chose:l'aspect ....

les choses commencent à changer avec une proximité immédiate suivant des critères "primaires"

les traits, qui correspondent aux critères de beauté en vigueur.

la couleur de la peau ,ne faisant pas tâche dans le paysage.

la façon d'être habillé ,

l'odeur aussi est très importante ,ce qui démontre bien que ce sont des critères inconscients qui ne peuvent être surmontés que par un effort sur soi même ...plus il y a d'efforts à faire plus la tentation du renoncement est forte ....

je vois dans cette démarche un manque de tolérance,d'humanité ,d'empathie mais toujours pas de la haine de soi ...

ensuite il y a le volet "intellectuel" ...celui qui arrive avec une autre culture a le choix entre prendre celle du pays d'accueil ou garder la sienne ..

tant qu'il adopte la première solution il n'y a aucun problème .

S'il adopte la seconde c'est là où ça se corse ,soit il se replie dans le communautarisme ,soit il demande/exige que le pays d’accueil adopte ou partage la sienne ...

c'est le refus de partager ,d'adopter ou de céder aux exigences qu'on assimile maintenant à de la xénophobie ...

je ne vois toujours pas où se situe la haine de soi ....

Pas de biais dans mon propos , je pars du titre d'un bouquin dont l'idée principale est le mépris de soi engendre le mépris de l'autre .

Le sujet est en terme neutre quels sont les ressorts du rejet de l'autre ?

Pour le reste je relis tranquillou votre post avant d'y répondre .

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

<

c'est le sujet,non? ....

au départ tu assimiles déjà une peur à une haine ..la xénophobie est une peur, comme essaie de te le faire comprendre une intervenante ....

Réponse dans le post précédent .

Autre piste :

http://www.cnrtl.fr/...x%C3%A9nophobie

I. − Adj. et subst. (Personne) qui manifeste de l'hostilité à l'égard des étrangers, de ce qui vient de l'étranger. Anton. xénophile.[Les journalistes japonais] sont souvent xénophobes et font des campagnes fréquentes contre les étrangers (Civilis. écr., 1939, p. 40-4).II. − Adj. Qui dénote de l'hostilité, de l'antipathie à l'égard des étrangers. Déclaration, haine, réaction xénophobe. Le sport est (...) considéré comme l'exutoire noble des impulsions tribales, mais en même temps il est le prétexte d'intolérances et d'intempestivités xénophobes (Jeux et sports, 1967, p. 1231).

Le sens d'un mot ne s'arrête pas à son étymologie, et l'arachnophobe demande généralement à un tiers d'écraser l'araignée.

Une peur panique génère généralement une réaction.

Sur ce sujet les deux acceptions peuvent être considérées, il suffit de préciser laquelle on prend .

Est ce que cette confusion est intentionnelle ?

Comme de nombreux forumeurs vous reprenez des textes en disant TU dis ci ou ça.

C'est faux , JE propose généralement un sujet avec sa thèse et souvent son antithèse, ensuite j'émets une opinion.

Donc vires le TU, mon opinion n'est pas encore totalement faite . C'est l'intérêt pour moi de débattre d'un sujet .

Par ailleurs il n'y a aucune confusion, comme l'a dit Maître Yoda l'a haine est le corolaire de le peur.

si elle l'est ,cela signifie qu'il y a une espèce de sous entendu intégrant la xénophobie à un trouble psychiatrique ...un piège tendu à ceux qui s'aventureraient à essayer de comprendre ses mécanismes ...

Pas de piège , thèse et antithèse ensuite on débat , avec un peu de matériau ( voir réponse à Renard ) .

on ne peut pas aimer ou détester une personne que l'on n'a jamais vu ,entendu ,avec qui on ne partage qu'une chose:l'aspect ....

Si on ne l'a jamais vu , on n'en connait même pas l'aspect , donc au final on en connaît rien.

Effectivement on pourrait se dire que l'on ne peut avoir de sentiments pour un autre dont on ne sait rien .

Mais sans aller plus loin car le sujet est déjà assez vaste , je ne suis pas sur que cette simple allégation soit juste. La subjectivité et l'hétéronomie sont des sujets difficiles.

http://ghansel.free.fr/tilliette.html

les choses commencent à changer avec une proximité immédiate suivant des critères "primaires"

les traits, qui correspondent aux critères de beauté en vigueur.

la couleur de la peau ,ne faisant pas tâche dans le paysage.

la façon d'être habillé ,

l'odeur aussi est très importante ,ce qui démontre bien que ce sont des critères inconscients qui ne peuvent être surmontés que par un effort sur soi même ...plus il y a d'efforts à faire plus la tentation du renoncement est forte ....

je vois dans cette démarche un manque de tolérance,d'humanité ,d'empathie mais toujours pas de la haine de soi ...

Vous tentez de développer une antithèse, mais elle n'est pas du tout générale, c'est un exemple. Dans le texte posté à Renard , il y a un exemple de thèse également . L'idée générale est simplissime, le mépris de soi peut se muer en mépris de l'autre . Par ailleurs dans votre antithèse je ne vois pas où est la contre argumentation ?

OK un tel n'aime pas la différence vestimentaire d'un autre , rien ne me dit si c'est par mépris de lui même ou pas, si c'est par désir ou pas .

ensuite il y a le volet "intellectuel" ...celui qui arrive avec une autre culture a le choix entre prendre celle du pays d'accueil ou garder la sienne ..

tant qu'il adopte la première solution il n'y a aucun problème .

Juifs allemands, espagnols et italiens en France souhaitaient garder leur culture et ne pas s'intégrer ?

Arendt pointe pourtant que de nombreux juifs étaient prêts à s'intégrer dans la société du 3ème Reich .

Par ailleurs votre choix est binaire, pourquoi ne pas avoir évoqué la possibilité d 'épouser celle du pays d'accueil tout en gardant la sienne ?

S'il adopte la seconde c'est là où ça se corse ,soit il se replie dans le communautarisme ,soit il demande/exige que le pays d’accueil adopte ou partage la sienne ...

c'est le refus de partager ,d'adopter ou de céder aux exigences qu'on assimile maintenant à de la xénophobie ...

je ne vois toujours pas où se situe la haine de soi ....

Vous êtes toujours dans le binarisme . Les espagnols, portos , juifs , maghrébins pour la plupart ne se sont pas repliés dans le communautarisme, ont conservé pour partie une identité autre, et ne demandent rien , non ?

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

oui bien sûr on est toujours dans les définitions ,les cas particuliers ,mais loin du sujet ...je ne vois qu'une phrase qui y fait allusion ..

"L'idée générale est simplissime, le mépris de soi peut se muer en mépris de l'autre . Par ailleurs dans votre antithèse je ne vois pas où est la contre argumentation ?"

c'est également une affirmation ou plutôt une supposition "le mépris de soi peut se muer en mépris de l'autre "

Il n'y a pas non plus une argumentation rendant cette allégation crédible ..c'est difficile de donner une preuve indéniable à un argument traitant d'un sentiment que l'autre est susceptible d'éprouver ...

je remarque simplement que le mot haine a été remplacé par mépris ,enlevant toute dimension pathologique ,mais la ramenant vers le social ...vers la définition de l'invisible ...

si je me méprise, ma préoccupation est de devenir invisible et si je méprise l'autre je ne le regarde pas je l'estime inférieur à moi (si c'est encore possible) ..

Ce n'est pas cohérent non plus ....

ça te va bien de parler de binarisme smile.gif ..

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

oui bien sûr on est toujours dans les définitions ,les cas particuliers ,mais loin du sujet ...je ne vois qu'une phrase qui y fait allusion ..

http://www.forumfr.com/sujet683242-de-la-haine-de-soi-a-la-haine-de-l-autre.html?view,findpost,p,9855792

"L'idée générale est simplissime, le mépris de soi peut se muer en mépris de l'autre . Par ailleurs dans votre antithèse je ne vois pas où est la contre argumentation ?"

c'est également une affirmation ou plutôt une supposition "le mépris de soi peut se muer en mépris de l'autre "

Je parle d'idée, j'expose la thèse , donc la supposition .

Il n'y a pas non plus une argumentation rendant cette allégation crédible ..c'est difficile de donner une preuve indéniable à un argument traitant d'un sentiment que l'autre est susceptible d'éprouver ...

Voir le lien sur le post concernant la thèse .

Ce n'est pas une allégation, c'est la thèse donc une supposition .

je remarque simplement que le mot haine a été remplacé par mépris ,enlevant toute dimension pathologique ,mais la ramenant vers le social ...vers la définition de l'invisible ...

si je me méprise, ma préoccupation est de devenir invisible et si je méprise l'autre je ne le regarde pas je l'estime inférieur à moi (si c'est encore possible) ..

Ce n'est pas cohérent non plus ....

Qui a dit que la haine était pathologique ?

http://www.cnrtl.fr/lexicographie/haine

Sentiment de profonde antipathie à l'égard de quelqu'un, conduisant parfois à souhaiter l'abaissement ou la mort de celui-ci. Synon. exécration, ressentiment; anton. amour.Une haine invisible (...) m'enveloppe (Dumas père, Mllede Belle-Isle,1839, III, 3, p. 62).Je vais enfin dire ma manière de penser, exhaler mon ressentiment, vomir ma haine, expectorer mon fiel, éjaculer ma colère, déterger mon indignation (Flaub., Corresp.,1872, p. 57).J'ai voulu vivre ainsi sans amour et sans haine (Ménard, Rêv. païen,1876, p. 85).Amour engendre haine (Alain, Propos,1921, p. 339).Le silence était insupportable. La haine y montait. Une haine qui avait ses profondes racines dans le passé de l'enfance (Aragon, Beaux quart.,1936, p. 372) :1. ... il faisait un circuit éternel, de la haine à l'amour, de l'amour à la haine : tantôt, enragé d'en finir, de porter au vif le couteau, jusqu'au fond même de sa passion, et l'instant d'après, espérant un temps moins orageux, et plus pur. Bourges, Crépusc. dieux,1884, p. 271.− Loc. verb.Être un/l'objet de (la) haine. Inspirer de la haine (à quelqu'un). Le courage du désespoir me rendit redoutable, mais je fus un objet de haine (Balzac, Lys,1836, p. 9).♦ Avoir/prendre qqn en haine. Haïr. Il y en avait un surtout, nommé Laurent Dupuy, qu'elle avait en grande haine (Barante, Hist. ducs Bourg., t. 4, 1821-24, p. 151).

ça te va bien de parler de binarisme smile.gif ..

Thèses et antithèses , de Girard à Freud ( qui sont antithétiques ) en passant par Marx. Où est le binarisme ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Name Membre 2 076 messages
Forumeur Débutant‚ 34ans‚
Posté(e)

Vous parliez de l'ensemble des possibilités , c'est assez différent .

La mixité dans sa globalité est composée de l'ensemble des mixités particulières.

Quant à l'identité elle peut être en constante evolution sans pour autant être une illusion non ?

Personnellement mon sentiment identitaire est très fort il n'en est pas pour autant figé .

Je pense que s'il était plus faible , les racines moins profondes , j'en ressentirai une insécurité qui me rendrait moins ouvert à autrui.

L'illusion ne porte pas sur l'identité elle-même mais sur son caractère soi-disant figé. L'identité étant en constante évolution, elle porte aujourd'hui ses racines d'avenir. Nos racines sont donc elles aussi en constante évolution. C'est ce qui fait leur force et leur faiblesse.

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)
Qui a dit que la haine était pathologique ?

je sous entendais" la haine de soi ",comme exposé en première partie du sujet .....

l'auteur que tu cites en parle ...c'est une pathologie ,soignable comme beaucoup ...

"Autant d'orientations qui éviteraient des recours aux professionnels spécialisés de l'enfance ,qu'ils soient psychologues ,psychiatre ,psychanalystes,car la haine de soi ,si elle ne s'installe pas a toujours quelques chances d' être réversible.... "(page 16)

De la haine de soi à la haine de l'autre

Par Didier Lauru )

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

La mixité dans sa globalité est composée de l'ensemble des mixités particulières.

Est-ce à dire que vous pourriez épouser TOUTES les mixités ?

L'illusion ne porte pas sur l'identité elle-même mais sur son caractère soi-disant figé. L'identité étant en constante évolution, elle porte aujourd'hui ses racines d'avenir. Nos racines sont donc elles aussi en constante évolution. C'est ce qui fait leur force et leur faiblesse.

Tout à fait .

Si l'identité n'est pas une illusion , la perte même partielle de celle-ci , ou sa faiblesse , ne peut elle pas être à l'origine d'une détestation de soi ?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

je sous entendais" la haine de soi ",comme exposé en première partie du sujet .....

l'auteur que tu cites en parle ...c'est une pathologie ,soignable comme beaucoup ...

"Autant d'orientations qui éviteraient des recours aux professionnels spécialisés de l'enfance ,qu'ils soient psychologues ,psychiatre ,psychanalystes,car la haine de soi ,si elle ne s'installe pas a toujours quelques chances d' être réversible.... "(page 16)

De la haine de soi à la haine de l'autre

Par Didier Lauru )

OK.

Le bouquin c'est ce qui a initié le sujet , ils en ont parlé hier à télématin :D

Amis philosophes bonjour, là vous venez de découvrir les fondements culturels du gars à l'origine du topic .

Le titre m'a interpellé : de la haine de soi à la haine de l'autre => le sujet ( en lien avec d'autres topics du forum ça a fait masse ) .

Maintenant la haine de soi n'est pas forcément à prendre au sens pathologique , perso l'interprétation de l'Oedipe ou de totem et tabou est douteuse pour moi ( je préfère la thèse Girardienne ) donc prenez du champ avec l'aspect psy .

Le sujet porte plus sur est ce que le mépris / haine / rejet de l'autre est une conséquence / a un lien / avec un mépris / rejet / haine de moi-même ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Name Membre 2 076 messages
Forumeur Débutant‚ 34ans‚
Posté(e)

Je pars du texte proposé pour échanger plus avant :

Une remarque finale concernant le racisme. Je trouve étonnant que, pour autant que je sache, la caractéristique principale et déterminante du racisme, visible immédiatement à l'oeil nu, n'ait pas été remarquée par les écrivains qui s'en sont occupés. Cette caractéristique est l'inconvertibilité essentielle de l'autre. Tout fanatique religieux accepterait avec joie la conversion des infidèles; tout nationaliste"rationnel" devrait se réjouir lorsque des territoires étrangers sont annexés et leurs habitants"assimilés". Mais tel n'est pas le cas du raciste. Les juifs allemands auraient été contents de rester des citoyens du Troisième Reich; la plupart d'entre eux l'auraient demandé et accepté. Mais les nazis n'en voulaient rien savoir.

------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

La haine du juif allemand était elle liée à un peur identitaire ?

---------------------------------------------------------------------

Précisément. il y a une incompatibilité irrémédiable entre l'identité juive et l'identité nazie. L'un se définit comme peuple Élu, l'autre comme race pure. Deux identités génériques inconciliables. Un juif, assimilé à quelque culture que ce soit, reste juif. Le peuple juif, d'Israel ou de la diaspora, est un peuple défini par son identité générique religieuse, Il est, dans l'histoire, le peuple de Dieu. L'antisémitisme est une réaction à ce fait précis. Pour un nazi, tout ce qui n'est pas exclusivement consacré à la pureté de la race prédéfinie est à détruire. L'identité nazie est une identité générique ethnique fantasmée. Ce n'est pas un hasard si cette idéologie a ses racines dans la crise économique d'après guerre, dans une Allemagne vaincue. Il faut prendre en compte que l'Allemagne n'est un État à part entière qu'à partir de 1871, après avoir été longtemps un ensemble disparate et morcelé. L'identité allemande est donc en construction, et déjà menacée, économiquement et territorialement, par la défaite de 1918. On verra d'ailleurs cette identité de nouveau morcelée après la seconde guerre mondiale. Le nazisme, sa volonté de conquête territoriale et de purification raciale est donc précisément lié à une peur identitaire.

C'est précisément parce que dans le cas du racisme, l'objet de la haine doit demeurer inconvertible que l'imaginaire raciste doit invoquer ou inventer des caractéristiques prétendument physiques (biologiques), donc irréversibles, chez les objets de sa haine; la couleur de la peau, les traits du visage, sont l'étayage le plus approprié de cette haine à la fois parce qu'ils signeraient l'étrangeté irréductible de l'objet et élimineraient tout risque de confusion entre lui et le sujet. D'où aussi la répulsion particulièrement forte à l'égard du métissage, qui brouille les frontières entre les purs et les impurs et montre au raciste qu'il s'en faudrait de peu pour qu'il se trouve de l'autre c™té de la barrière de la haine. Enfin, il serait certainement justifié de lier cette forme extrême de la haine de l'autre à la forme la plus obscure, la plus sombre et la plus refoulée de la haine : la haine de soi.

--------------------------------------------------------------------------------------------------------

Il y a du vrai, non ?

Dans le cas du racisme, il y a une peur viscérale de ne plus être soi, donc rejet du métissage. Mais pourquoi préserver ce que l'on aime pas? La haine de l'autre précisément définie comme rejet de ce qui n'est pas soi semble incompatible avec la volonté de préserver une identité qui nous inspire de la haine. Refuser de se voir dans l'autre, c'est plutôt une volonté narcissique de rester soi.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Précisément. il y a une incompatibilité irrémédiable entre l'identité juive et l'identité nazie. L'un se définit comme peuple Élu, l'autre comme race pure. Deux identités génériques inconciliables. Un juif, assimilé à quelque culture que ce soit, reste juif. Le peuple juif, d'Israel ou de la diaspora, est un peuple défini par son identité générique religieuse, Il est, dans l'histoire, le peuple de Dieu. L'antisémitisme est une réaction à ce fait précis. Pour un nazi, tout ce qui n'est pas exclusivement consacré à la pureté de la race prédéfinie est à détruire. L'identité nazie est une identité générique ethnique fantasmée. Ce n'est pas un hasard si cette idéologie a ses racines dans la crise économique d'après guerre, dans une Allemagne vaincue. Il faut prendre en compte que l'Allemagne n'est un État à part entière qu'à partir de 1871, après avoir été longtemps un ensemble disparate et morcelé. L'identité allemande est donc en construction, et déjà menacée, économiquement et territorialement, par la défaite de 1918. On verra d'ailleurs cette identité de nouveau morcelée après la seconde guerre mondiale. Le nazisme, sa volonté de conquête territoriale et de purification raciale est donc précisément lié à une peur identitaire.

Dans le cas du racisme, il y a une peur viscérale de ne plus être soi, donc rejet du métissage. Mais pourquoi préserver ce que l'on aime pas? La haine de l'autre précisément définie comme rejet de ce qui n'est pas soi semble incompatible avec la volonté de préserver une identité qui nous inspire de la haine. Refuser de se voir dans l'autre, c'est plutôt une volonté narcissique de rester soi.

L'identité juive n'est pas partagée par tous les juifs :mef:

Arendt sépare les juifs en deux groupes, les bourgeois et les prolétaires juifs des pays de l'Est , elle indique clairement que le premier groupe n'est pas incompatible ...

Je vous réponds de façon plus circonstanciée ultérieurement .

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Membre, 34ans Posté(e)
Name Membre 2 076 messages
Forumeur Débutant‚ 34ans‚
Posté(e)

L'identité juive n'est pas partagée par tous les juifs :mef:

Dans l'esprit, non. Mais à partir du moment où on nait juif, cette composante, même rejetée, n'est pas absente.

Arendt sépare les juifs en deux groupes, les bourgeois et les prolétaires juifs des pays de l'Est , elle indique clairement que le premier groupe n'est pas incompatible ...

Je vous réponds de façon plus circonstanciée ultérieurement .

L'Allemagne nazie a traité avec le mouvement sioniste, qui avait sa "sympathie" en tant que mouvement national. Eichmann et les autorités juives allemandes ont collaboré pour faire émigrer un maximum de juifs allemands vers la Palestine. Les juifs ayant refusé l'émigration ont été persécutés et déportés. Ne confondons pas collaboration et compatibilité. Pour les nazis, les juifs sont incompatibles avec la race aryenne fantasmée. Il est évident que les juifs issus de la diaspora veulent s'assimiler au pays d'accueil. Ils s'assimilent tellement bien qu'il sont souvent les principales richesses économiques et culturelles de ces pays. Mais si assimilés soient-ils, c'est leur identité juive, préservée justement parce que sans identité territoriale propre, qui les définit. C'est la cause principale de l'antisémitisme: quel que soit l'apport au pays d'accueil, c'est l'identité juive qui est rejetée. plus encore aujourd'hui avec Israel, identité physique territoriale. Il peut donc y avoir collaboration et volonté d'assimilation du côté juif, mais il ne peut y avoir collaboration qu'en vue de séparation pour éviter le mélange côté nazi. Il ne suffit pas que les juifs aient bien voulu s'intégrer. Il fallait aussi que les nazis acceptent cette intégration, ce qui ne fut pas le cas.

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 480 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

Le plus souvent ,il y a eu refus de mariage exogamique ,ils fréquentaient des magasins tenus par leurs coreligionnaires (casher)et portaient des signes d'appartenance religieuse distinctifs dans leurs costumes ce qui a eu pour conséquence de les stigmatiser encore davantage car ils ne se sont pas fondus dans la population d'accueil: ni par la consommation ,ni par le métissage ,ni par leur apparence .

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Dans l'esprit, non. Mais à partir du moment où on nait juif, cette composante, même rejetée, n'est pas absente.

?

Il fallait aussi que les nazis acceptent cette intégration, ce qui ne fut pas le cas.

OK

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

On est pas juif seulement par éducation, on nait juif.

Innéité est islamique pas juive si .

Concernant le peuple élu :

http://www.akadem.org/medias/documents/election-VERBATIM.pdf

Est ce bien ainsi que vous l'entendiez ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Name Membre 2 076 messages
Forumeur Débutant‚ 34ans‚
Posté(e)

Innéité est islamique pas juive si .

Est juif tout individu né de mère juive ou converti au judaïsme. Donc, hors conversion, on nait juif dans l'immense majorité des cas.

Concernant le peuple élu :

http://www.akadem.or...on-VERBATIM.pdf

Est ce bien ainsi que vous l'entendiez ?

À peu près. L'élection n'est pas à prendre au sens de préférence instaurant une supériorité, mais dans le sens d'une mandature, d'une responsabilité devant Dieu.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 836 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Est juif tout individu né de mère juive ou converti au judaïsme. Donc, hors conversion, on nait juif dans l'immense majorité des cas.

À peu près. L'élection n'est pas à prendre au sens de préférence instaurant une supériorité, mais dans le sens d'une mandature, d'une responsabilité devant Dieu.

D'une responsabilité devant Yahvé . A ce compte là les musulmans ne sont ils pas les élus d'Allah ? Et les chrétiens du fils ?

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Membre, 34ans Posté(e)
Name Membre 2 076 messages
Forumeur Débutant‚ 34ans‚
Posté(e)

D'une responsabilité devant Yahvé . A ce compte là les musulmans ne sont ils pas les élus d'Allah ? Et les chrétiens du fils ?

Les religions chrétiennes et musulmanes sont les universalisations de la religion juive. L a religion juive a une histoire particulière, de par sa qualité de fondatrice de la religion monothéiste, et de par sa diaspora: Longtemps, et de nos jours encore, le peuple juif se définit par sa communion spirituelle par delà le temps et l'espace. "Un peuple sans terre." Chrétiens ou musulmans forment une communauté religieuse. Les juifs forment à la fois une communauté et un peuple religieux. D'où l'amalgame antisémite par rapport au "peuple élu."

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Invité s
Invité s Invités 0 message
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Bonjour, je prendrais le temps de lire le sujet plus tard et d'y répondre ensuite.

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