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De la haine de soi à la haine de l'autre

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DroitDeRéponse

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.albin-mic...01509/LAURU.pdf

https://books.google...20lauru&f=false

La xénophobie est elle le rejeton de la haine de soi ?

L'auteur part sur la psychanalise qui n'est pas ma tasse de thé, mais finalement même en prenant la thèse du double mimétique, on arriverait rapidement à se poser cette même question .

Qu'en pensez vous ?

Si c'est le cas , nous ne sommes pas sortis de l'auberge ( vu la haine de soi dont semblent affligés une partie de mes concitoyens ) :(

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Un article de Castoriadis paru dans le monde

http://www.roudel.or...castoriadis.htm

Haine de soi, haine de l'autre par Cornelius Castoriadis

Il existe deux expressions psychiques de la haine : la haine de l'autre et la haine de soi, celle-ci n'apparaissant pas en général comme telle. Mais il faut comprendre que les deux ont une racine commune, le refus de la monade psychique d'accepter ce qui, pour elle, est, au même titre, étranger: l'individu socialisé dont elle a été forcée de revêtir la forme, les individus sociaux dont elle est obligée d'accepter la coexistence (toujours, profondément, moins réelle que son existence propre pour elle-même -donc aussi, beaucoup plus facilement sacrifiable). Cette structure ontologique de l'être humain impose des contraintes indépassables à toute organisation sociale et à tout projet politique. Elle condamne irrévocablement toute idée d'une société"transparente", tout projet politique qui viserait la réconciliation universelle immédiate en prétendant court-circuiter l'institution.

Pendant le processus de socialisation, les deux dimensions de la haine sont domptées à un degré important; du moins, le sont leurs manifestations les plus dramatiques. Pour une partie, cela est fait par le moyen d'une diversion permanente de la tendance destructive vers des fins sociales plus ou moins"constructives"; l'exploitation de la nature, la compétition interindividuelle de différentes formes (potlatch, activités agonistiques"pacifiques" telles que jeux athlétiques ou autres, compétition économique, politique, de prestige, luttes intra-bureaucratiques, etc.), ou bien simplement vers la malveillance intersubjective banale.

Tous ces débouchés canalisent, dans toutes les sociétés connues, une part de la haine et de l'énergie destructive"disponible", mais jamais sa totalité.

Mais, jusqu'à maintenant, tout se passe comme si cette canalisation n'était possible qu'à condition de garder, pour ainsi dire, la partie restante de la haine et de la destructivité dans un réservoir, prête à être transformée, à des intervalles réguliers ou irréguliers, en des activités destructives formalisées et institutionnalisées contre d'autres collectivités - c'est à dire en guerre. Cela ne veut pas dire que la haine psychique est la"cause" des guerres; ce n'est pas là une question à discuter ici. Il est clair que l'on trouvera dans l'histoire de nombreuses guerres - depuis les invasions germaniques ou mongoles jusqu'aux"guerres en dentelles" du XIIIè siècle, sans parler des guerres civiles - qui ne trouvent pas leur source première dans la haine. Mais la haine est sans doute une condition non seulement nécessaire mais essentielle des guerres. J'appelle condition essentielle une condition qui entretient un rapport intrinsèque avec ce qu'elle conditionne.

La haine conditionne la guerre et s'exprime dans la guerre. La phrase d'André Malraux, dans Les noyers d'Altenburg :" Que la victoire dans cette guerre reste à ceux qui l'auront faite sans l'aimer ", exprime un souhait contredit par la réalité de presque toutes les guerres. Autrement, on ne comprendrait pas comment il aurait été possible pour des millions et des millions de gens à travers toute l'histoire connue de l'espèce humaine d'être prêts d'une seconde à l'autre, à tuer des personnes inconnues et à être tués par elles. Et, lorsque les ressources de ce réservoir de haine ne sont pas activement mobilisées, elles se manifestent sourdement sous les formes du mépris, de la xénophobie et du racisme.

Les psychanalystes parlent souvent du tabou du meurtre d'une façon superficielle. En vérité, seul le meurtre intraclanique est en cause dans le mythe freudien de Totem et tabou, et lui seul est sanctionné socialement, alors que le meurtre pendant une guerre ou lors d'une vendetta est titre de gloire.Il y a ici une conjonction fatale. Les tendances destructives des individus s'accordent admirablement à la quasi-nécessité pour l'institution de se clore, de renforcer la position de ses propres lois, valeurs, règles, significations comme uniques dans leur excellence et les seules vraies, par l'affirmation que les lois, les croyances, les dieux, les normes, les coutumes des autres sont inférieurs, faux, mauvais, dégoûtants, abominables, diaboliques.

Et cela à son tour est en harmonie complète avec les besoins de l'organisation identificatoire de la psyché de l'individu. Car, pour celle-ci, tout ce qui se trouve au-delà du cercla de significations qu'elle a si péniblement investies le long de son chemin vers la socialisation est faux, mauvais, a-sensé.Et ces significations sont pour elle, coextensives à la collectivité et au réseau de collectivités auxquelles elle appartient : le clan, la tribu, le village, la nation, la religion. Des conflits entre ces divers p™les de référence sont certes possibles; on sait aussi qu'ils surgissent beaucoup moins dans des environnements archa•ques que dans des environnements modernes. En tout cas, ce qui doit être clairement compris, comme base de tout le reste, est que, en première approximation et en principe, toute menace aux principales collectivités instituées auxquelles les individus appartiennent est vécue par eux comme plus sérieuse qu'une menace contre leur propre vie.

Ces traitas peuvent être observés avec la plus grande intensité et la plus grande pureté dans les sociétés pleinement closes : les sociétés archa•ques et traditionnelles, mais aussi, encore plus, les sociétés totalitaires modernes. La fallace capitale est toujours : nos normes sont le bien; le bien c'est nos normes; leurs normes ne sont pas les n™tres; donc leurs normes ne sont pas le bien. De même : notre Dieu est vrai; la vérité est notre Dieu; donc leur Dieu n'est pas un vrai Dieu.

Il a toujours semblé presqu'impossible pour les collectivités humaines de considérer l'altérité comme précisément cela : de l'altérité, simplement. De même, il leur a été presqu'impossible de considérer les institutions des autres comme ni inférieures ni supérieures mais simplement des institutions autres et en vérité, pour la plupart, incomparables avec les leurs propres. La rencontre d'une société avec les autres en général ouvre trois possibilités d'évaluation : ces autres sont nos supérieurs, nos égaux, nos inférieurs. Si nous acceptions qu'ils nous soient supérieurs, nous devrions renoncer à nos propres institutions et adopter les leurs. S'ils étaient égaux, il serait tout simplement indifférent d'être un Yankee plut™t qu'un Indien Crow, un chrétien plut™t qu'un pa•en. Les deux possibilités sont intolérables. Car les deux impliquent, ou paraissent impliquer, que l'individu devrait abandonner ses propres repères identificatoires - qu'il devrait abandonner, ou du moins mettre en question, sa propre identité si chèrement acquise le long du processus de socialisation.Ne reste donc que la troisième possibilité : les autres sont inférieurs. Certes, cela écarte l'éventualité que les autres puissent être nos égaux au sens que leurs institutions et les n™tres seraient, à première vue et globalement, incomparables. Il n'est pas difficile de voir pourquoi l'émergence d'une telle vue est historiquement improbable. Elle conduirait à accepter chez les autres ce qui est pour nous abominable, ce qui est en principe impossible pour toute culture religieuse.

Même dans le cas des cultures"non religieuses", cela soulèverait parfois des questions insolubles au n niveau purement théorique : que faites-vous face à des sociétés qui ne reconnaissent pas les droits humains, infligent à leurs sujets des peines cruelles ou pratiquent des coutumes horrifiantes (l'excision et l'infibulation des femmes, par exemple)? Accéder à l'idée d'une possible comparaison des cultures n'est possible que dans une société pour laquelle, quelle que soit l'intensité de son adhésion à ses institutions, une première déhiscence interne s'est déjà produite, rendant possible une prise de distance à l'égard de l'institué.

C'est pourquoi le mouvement vers la reconnaissance de cette altérité essentielle commence en même temps et avec les mêmes motivations profondes que le mouvement vers la rupture de la cl™ture de la signification, c'est à dire vers la mise en question de l'institution donnée de la société, la fin de l'hétéronomie pleine, la libération des pensées et des actes, en somme la naissance de la démocratie et de la philosophie.

Dès lors, l'idée que les autres ne sont ni pervers ni inférieurs commence à se frayer sa voie : Homère, Hérodote, Montaigne, Swift, Montesquieu... Il serait tentant, et encourageant, de pouvoir dire que l'ouverture de la pensée et la démocratisation partielle et relative des régimes politiques en Occident ont marché au même rythme que le déclin du chauvinisme, de la xénophobie et du racisme. Mais, même en laissant de c™té les explosions terrifiantes de la barbarie xénophobe et raciste pendant le XXè siècle, on ne pourrait accepter cette idée qu'au prix de plusieurs restrictions très fortes. Il y a lieu en particulier, de réfléchir sur l'extrème virulence de la résurgence du nationalisme, de la xénophobie et du racisme pendant le XXè siècle, dans des pays"civilisés" et"démocratiques". Quant au monde non occidental, l'effrayante situation actuelle se passe de commentaires.

Il faut ajouter qu'ici encore l'insondable multiplicité et hétérogénéité des formes historiques d'institutions défie tout schéma simple de compréhension. L'hostilité à l'égard des étrangers parcourt pratiquement tout le spectre des possibles, depuis le meurtre immédiat jusqu'à l'hospitalité la plus généreuse. La xenia (NDLR : qualité d'étranger) était commune à tous les Grecs, cependant que les Lacédémoniens avaient institué la xenélasia (NDLR : bannissement des étrangers), expulsant après un séjour minimal. Mais il faut noter que cette variété instituée et la bienveillance qu'elle peut parfois comporter, concernent exclusivement les individus étrangers, jamais les institutions comme telles, et les étrangers"de passage", presque jamais leur installation. (Les empires multi-ethniques forment une classe à part, pour des raisons évidentes: ici, l'autorité centrale impose la tolérance des alogènes, ce qui, comme on sait n'a pas empêché les pogroms des juifs et les massacres des Arméniens.)

Tout ce qui a été dit jusqu'ici rend compte de l'exclusion de l'extérieur. Il ne suffit pas à"expliquer" pourquoi cette exclusion devient discrimination, mépris, confinement et finalement haine, rage et folie meurtrière. Considérant les formes très variées, mais aussi extrêmes, que ces comportements peuvent revêtir, et leurs explosions aigu‘s à des moments spécifiques de l'histoire, je ne crois pas qu'il puisse y en avoir une"explication" générale; seules les enquêtes historiques peuvent rendre en partie compréhensibles les faits correspondants dans leur diversité extraordinaire. Mais cette compréhension requiert en premier lieu que nous soyons capables de reconna”tre et d'estimer correctement l'extraordinaire quantité de haine contenue dans le réservoir psychique, que l'institution sociale n'a pas pu, ou n'a pas voulu, canaliser vers d'autres objets.

Un facteur peut cependant être mentionné concernant les explosions massives de haine nationale et raciale dans l'époque moderne. La dissolution, dans les sociétés capitalistes, de presque toutes les instances de collectivités intermédiaires signifiantes, et, par là, des possibilités d'identification alternative pour les individus, a certainement eu pour effet une crispation identificatoire sur les entités"religion","nation", ou"race" et exacerbé immensément la misoxénie au sens le plus vaste du terme. La situation n'est pas essentiellement différente dans les sociétés non européennes qui subissent de plein fouet le choc dew l'invasion de la modernité et donc de la pulvérisation de leurs repères identificatoires traditionnels, et réagissent par un surcro”t de fanatisme religieux et/ou national.

Une remarque finale concernant le racisme. Je trouve étonnant que, pour autant que je sache, la caractéristique principale et déterminante du racisme, visible immédiatement à l'oeil nu, n'ait pas été remarquée par les écrivains qui s'en sont occupés. Cette caractéristique est l'inconvertibilité essentielle de l'autre. Tout fanatique religieux accepterait avec joie la conversion des infidèles; tout nationaliste"rationnel" devrait se réjouir lorsque des territoires étrangers sont annexés et leurs habitants"assimilés". Mais tel n'est pas le cas du raciste. Les juifs allemands auraient été contents de rester des citoyens du Troisième Reich; la plupart d'entre eux l'auraient demandé et accepté. Mais les nazis n'en voulaient rien savoir.

C'est précisément parce que dans le cas du racisme, l'objet de la haine doit demeurer inconvertible que l'imaginaire raciste doit invoquer ou inventer des caractéristiques prétendument physiques (biologiques), donc irréversibles, chez les objets de sa haine; la couleur de la peau, les traits du visage, sont l'étayage le plus approprié de cette haine à la fois parce qu'ils signeraient l'étrangeté irréductible de l'objet et élimineraient tout risque de confusion entre lui et le sujet. D'où aussi la répulsion particulièrement forte à l'égard du métissage, qui brouille les frontières entre les purs et les impurs et montre au raciste qu'il s'en faudrait de peu pour qu'il se trouve de l'autre c™té de la barrière de la haine. Enfin, il serait certainement justifié de lier cette forme extrême de la haine de l'autre à la forme la plus obscure, la plus sombre et la plus refoulée de la haine : la haine de soi.

L'hétéronomie et la haine de l'autre ont une racine commune : le quasi-"besoin", la quasi-nécessité de la cl™ture du sens, qui dérivent des tendances intrinsèques à l'institution et de la quête des certitudes ultimes de la part de la psyché singulière qui conduit des identifications extrêmement fortes à des corps de croyances étanches, partagées et soutenues par des collectivités réelles.

L'autonomie, c'est à dire la pleine démocratie, et l'acceptation de l'autre ne forment pas la pente naturelle de l'humanité. Elles rencontrent toutes deux des obstacles énormes. Nous savons par l'histoire que la lutte pour la démocratie a rencontré jusqu'ici, marginalement, plus de succès que la lutte contre le chauvinisme, la xénophobie et le racisme. Mais, pour ceux qui sont engagés dans le seul projet politique défendable, le projet de la liberté universelle, la seule voie ouverte est la continuation de la lutte à contre-pente.

in Le Monde du 9. 01. 1999

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Sujet en marge, car la haine de l'autre ne découle pas de la haine de soi, mais chacune procède du même réservoir .

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Membre, 59ans Posté(e)
essayeur Membre 3 422 messages
Baby Forumeur‚ 59ans‚
Posté(e)

L'adversité n'est pas la haine, qu'un psychanalyste ne fasse pas la différence montre à quel point cette pseudo science est douteuse... pour moi la haine c'est le rejet total, absolu, sans espoir, de quelqu'un qui en général nous a fait quelque chose qu'on juge impardonnable...

L'adversité avec les musulmans par exemple, moi ici à Marseille je la vis, je peux dire que leurs valeurs me gênent, de là à parler de haine, je pense qu'il faut comprendre le français et utiliser les mots adaptés. Leurs valeurs me gênent quand ils crachent sur les combats féministes, mais le reste du temps je m'en contrefous, j'ai de l'argent, je peux vivre n'importe où, ils ne m'empêchent aucunement de vivre. J'ai déjà haï quelqu'un c'était bien plus fort que ça.

Quand on parle de "haine" au FN je suis pas d'accord, ou il ne s'applique pas à tous... C'est quoi le FN ? C'est l'équivalent de ces indiens d'Amazonie qui veulent vivre tranquilles et qu'on arrête de les emmerder avec une prétendue "civilisation"... est-ce que cette aspiration est plus laide quand elle vient des européens que quand elle vient des indiens ? Non pour moi c'est la même.

Tout ce qu'on peut dire c'est que c'est une aspiration anachronique, mais parler de haine et de haine de soi, est à côté, c'est plutôt au contraire l'admiration de son nombril, qui pousse les gens à ne pas vouloir se mélanger avec d'autres qu'ils jugent incompatibles.

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

http://www.cnrtl.fr/...cographie/haine

Sentiment de profonde antipathie à l'égard de quelqu'un, conduisant parfois à souhaiter l'abaissement ou la mort de celui-ci. Synon. exécration, ressentiment;

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Promenez vous sur d'autres forums. Ce sentiment de profonde antipathie peut se croiser, et aux deux extrêmes .

Des morts à Médine génèrent des commentaires y compris sur ce forum , allant plus loin que l'inimitié , à moins que ce ne soit un défaut total d'empathie.

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Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Lorsque des responsables politiques tiennent des propos irresponsables, il est évident que cela génère de la haine entre les concitoyens. La haine de soi part en général d'un sentiment de manque de confiance en soi (généré aussi par ces irresponsables hommes politiques).

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 482 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

L'homme comme tous les animaux est un animal terrestre qui défend son territoire ;Et même si les lieux de chasse ,de pêche de bois ont été privatisés et la nourriture est payée sous la forme symbolique de l'argent ,il sait que dès qu'arrive l'autre ,il va devoir se serrer et que l'autre pèsera lui aussi sur son territoire et sur l'écosystème de sa terre.

Tant que la nature est généreuse ,il tolère l'étranger ...Mais en temps de crise ..L'allemand tue le juif ,les juifs et les palestiniens s'entretuent et les hutus assassinent les tutsis,le croyant attaque l'incroyant ou l'inverse.

Comme la haine de l'autre est dans nos gènes -la bible ne relate t-elle pas qu'alors que les hommes n'étaient qu'une poignée sur terre Abel fut tué par son frère Caïn ?'paix et sécurité ne sont que des mots encore pour très longtemps .

Modifié par querida13
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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Lorsque des responsables politiques tiennent des propos irresponsables, il est évident que cela génère de la haine entre les concitoyens. La haine de soi part en général d'un sentiment de manque de confiance en soi (généré aussi par ces irresponsables hommes politiques).

Vous affublez nos politiques de tous nos maux .

Mais sont ils l'antithèse de ce que nous sommes ?

Par ailleurs ne confondez vous pas la cause et la conséquence ?

N'est ce pas nous qui induisons le discours politique ?

Si ce n'est pas le cas nous sommes déjà dans un état totalitaire .

Je ne le pense pas , nos hommes politiques sont à notre image, les sujets qu'ils évoquent sont ceux qui sont débattus par les forumeurs non pas parce que nous sommes dans la matrice mais bien parce que nous sommes dans une crise identitaire , voire mimétique .

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Membre, forumeuse acharnée, Posté(e)
querida13 Membre 48 482 messages
forumeuse acharnée,
Posté(e)

les hommes politiques sont directement concernés par la défense du territoire puisqu'ils disposent des forces armées et des moyens de les rémunérer .De plus ,ils sont censés connaître l'état des ressources du pays .

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Navré je n'ai pas compris le lien avec le sujet.

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Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Vous affublez nos politiques de tous nos maux .

Mais sont ils l'antithèse de ce que nous sommes ?

Non, ça reste des êtres humains. Mais des êtres humains irresponsables :smile2:

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

L'homme comme tous les animaux est un animal terrestre qui défend son territoire ;Et même si les lieux de chasse ,de pêche de bois ont été privatisés et la nourriture est payée sous la forme symbolique de l'argent ,il sait que dès qu'arrive l'autre ,il va devoir se serrer et que l'autre pèsera lui aussi sur son territoire et sur l'écosystème de sa terre.

Tant que la nature est généreuse ,il tolère l'étranger ...Mais en temps de crise ..L'allemand tue le juif ,les juifs et les palestiniens s'entretuent et les hutus assassinent les tutsis,le croyant attaque l'incroyant ou l'inverse.

Comme la haine de l'autre est dans nos gènes -la bible ne relate t-elle pas qu'alors que les hommes n'étaient qu'une poignée sur terre Abel fut tué par son frère Caïn ?'paix et sécurité ne sont que des mots encore pour très longtemps .

Concernant le génocide juif ou tutsi je pense que vous faites fausse route.

Ils n'étaient pas l'étranger et leur extermination n'est pas liée à une problématique de ressources .

Votre référence à Caïn et Abel me fait penser à la théorie de la violence mimétique de Girard , et la haine que portait Caïn à Abel venait bien de la haine de l'autre , mais également de lui même , il n'est pas anodin qu'ils soient frères , tout comme remus et romulus , Joseph et ses frères ...

C'est bien par manque d'estime de lui même que Caïn a tué , s'il s'était senti l'égal d'abel il n'aurait pas commis l'irréparable .

Non, ça reste des êtres humains. Mais des êtres humains irresponsables :smile2:

Qui sont issus de notre société , ont été élus par nous et qui représentaient l'offre politique que notre collectif a pu fournir.

D'un coup d'un seul mon estime de moi même est dans le caniveau.

La dénonciation des politiques est parfois l'alibi , le masque de notre propre irresponsabilité .

Concernant la haine la thèse est un peu similaire , pour masquer la détestation de nous même qui est insupportable nous la projetons sur l'autre .

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Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
Posté(e)

Comme on dit souvent aussi, le peuple a le gouvernement qu'il mérite :o° même si les français n'ont pas mérité d'avoir des responsables politiques aussi manipulateur, escrocs mais sachant parfaitement ce qu'ils font... On ne me fera pas croire qu'un énarque peut être à ce point stupide... Cette situation est voulue, c'est sûr. Donc, cela génère incompréhension dans le peuple. Et qui dit incompréhension dit commencement de la haine...

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Membre, Animal sauvage, Posté(e)
Mr_Fox Membre 18 189 messages
Animal sauvage,
Posté(e)

La xénophobie est elle le rejeton de la haine de soi ?

L'auteur part sur la psychanalise qui n'est pas ma tasse de thé, mais finalement même en prenant la thèse du double mimétique, on arriverait rapidement à se poser cette même question .

Qu'en pensez vous ?

Si c'est le cas , nous ne sommes pas sortis de l'auberge ( vu la haine de soi dont semblent affligés une partie de mes concitoyens ) :(

Le lien entre les deux est très sensé, ce qui nous conduit à des questionnements bien plus opérationnels tels que :

Pourquoi le pouvoir a-t-il créé et continue-t-il depuis des années d'entretenir la haine de soi chez le peuple de France (immigré et non-immigré).

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Comme on dit souvent aussi, le peuple a le gouvernement qu'il mérite :o° même si les français n'ont pas mérité d'avoir des responsables politiques aussi manipulateur, escrocs mais sachant parfaitement ce qu'ils font... On ne me fera pas croire qu'un énarque peut être à ce point stupide... Cette situation est voulue, c'est sûr. Donc, cela génère incompréhension dans le peuple. Et qui dit incompréhension dit commencement de la haine...

Le lien entre les deux est très sensé, ce qui nous conduit à des questionnements bien plus opérationnels tels que :

Pourquoi le pouvoir a-t-il créé et continue-t-il depuis des années d'entretenir la haine de soi chez le peuple de France (immigré et non-immigré).

Je ne suis pas fan des processus victimaires , il en existent déjà bien assez comme cela .

Le pouvoir est exercé en notre nom et par notre vote .

Quant aux différents processus victimaires ils sont bien plus le fait de la société civile que de nos politicards .

Bref dans tous les cas tout comme la haine de soi peut par commodité muer en haine de l'autre , les pourquoi qui dérangent peuvent parfois être portés par ceux qui nous représentent.

René Girard reprenant les travails d'ethnologues mets d'ailleurs à jour le fait que dans de nombreuses tribus, c'est le roi qui sert de victime émissaire ( ie si ca va pas , c'est de sa faute ).

https://books.google.fr/books?id=dSVIRIpaVEIC&pg=PT243&lpg=PT243&dq=ethnologie+roi+victime+%C3%A9missaire&source=bl&ots=qqB-ePeorM&sig=_SiAajF6017rp6jIpyqyfWpncJ8&hl=fr&sa=X&ved=0CCsQ6AEwAmoVChMIkNSf4tSZyAIVQhYeCh386gSw#v=onepage&q=ethnologie%20roi%20victime%20%C3%A9missaire&f=false

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Pas vraiment relisez moi , de votre shuss habituel vers les politicards , nous avons évoqué la haine de soi et introduit la victime émissaire au sens Girardien :D

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Membre, 46ans Posté(e)
renard79 Membre 3 212 messages
Baby Forumeur‚ 46ans‚
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Oui, enfin, je ne sais pas trop où tu veux emmener ton sujet : sur le terrain psychologique ou politique?

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Psychologique bien sûr .

Je pense que le topic est suffisamment clair , mais comme tu es parti sur la politique j'en ai profité pour évacuer cet aspect. De mon point de vue les politiques ne diffèrent en rien de toi et moi, ils jouent donc sur les ressorts qui nous chatouillent tous et qui sont bien d'ordre identitaire , pour faire plus psy , je dirai qui titille notre psychée .

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

c'est encore de la psychologie de comptoir ....même s'il n'y a qu'un vague rapport entre la souffrance d'un borderline ou d'un schizophrène

Il suffit d'adopter le raisonnement inverse et d'y réfléchir un peu pour s'apercevoir que cette idée est fausse...

si je hais quelqu'un qui m'a fait du mal ,je vais obligatoirement me haïr moi même ?...c'est absurde ... si je suis xénophobe d'après ce raisonnement ,c'est que je me hais ,que je suis borderline et donc que j'ai des tendances suicidaires ....

Et on vient de nous démontrer qu'un narcissique ne sera jamais xénophobe wacko.gif.....

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Membre, Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis, 53ans Posté(e)
DroitDeRéponse Membre 90 841 messages
53ans‚ Un con qui marche ira plus loin qu'un intellectuel assis,
Posté(e)

Navré votre raisonnement est logiquement faux .

Apagogie positive

On parle d'apagogie positive ou de démonstration par l'absurde simple quand la conclusion affirme la vérité d'une proposition, non en l'établissant directement par une démonstration tirée de la nature même de la chose, mais indirectement, en faisant voir que la proposition contraire est absurde. On conclut de la fausseté de l'une à la vérité de l'autre.

Par exemple, Spinoza démontre par l'absurde que « la production d'une substance est chose absolument impossible » (Éthique I, proposition VI, corollaire). En effet, si une substance pouvait être produite, la connaissance de cette substance devrait dépendre de la connaissance de sa cause (sachant que la connaissance de l'effet suppose celle de la cause) et ainsi elle ne serait plus une substance, puisqu'une substance est précisément ce qui est en soi et est conçu par soi.

Limites de ce mode de raisonnement

Ce raisonnement n'est légitime que lorsqu'il n'y a que deux propositions contradictoires possibles, dont l'une est nécessairement fausse si l'autre est vraie, et réciproquement ; autrement il dégénère en sophisme s'appuyant sur un faux dilemme. Ou alors, il faut effectivement prouver la fausseté de toutes les autres thèses alternatives : soit A, B ou C considérées comme hypothèses possibles, on prouve que B et C sont fausses, A est donc vraie (il s'agit classiquement de ce qu'on appelle aussi le raisonnement disjonctif (modus tollendo-ponens).

D'un point de vue épistémologique, cette preuve reste toujours inférieure à la démonstration directe, parce que, si elle contraint l'esprit, elle ne l'éclaire pas et ne donne pas la raison des choses, comme le fait la preuve directe ou ostensive. Il est donc préférable de ne l'employer que quand on ne peut faire autrement : si, par exemple, dans la discussion, on a affaire à un contradicteur qui se refuse à toute preuve directe ou qui nie les principes. C'est le cas pour la réfutation de certaines doctrines, comme le scepticisme.

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