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Éloge du silence

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Dompteur de mots

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Membre, 41ans Posté(e)
Simplet2501 Membre 19 messages
Baby Forumeur‚ 41ans‚
Posté(e)

Paradoxalement, on caresse dans le sens du poil ce qui savent se taire. Crions haut et fort que l' inéffable n'a pas grand chose à nous raconter. Entendons nous bien, on se repose mieux lorsque les voisins se convertisse à l'absence de commentaire. Mais bien mal acquis ne profite jamais et une tempête en sommeil fait des dégats qui nous laissent bouche bée. En effet, le silence des moutons indique soit leur repos soit le festin du loup. Et ce dernier n'hurle pas son plaisir à moins que la lune n'éveil son attention.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

 

Quasi-Modo a dit :

La justesse des catégories est ce qu'il y a de plus important si on veut penser juste et loin : et c'est très certainement l'enjeu de la gymnastique philosophique que de devenir précisément conscient des enjeux sous-jacents lors d'un débat : le philosophe c'est celui qui peut écouter une conversation en silence, engranger les informations par une analyse rigoureuse et synthétiser par la suite les points de vue associés selon des catégories pertinentes et permettant une dialectique. Philosopher c'est en quelque sorte factoriser la pensée humaine (avec donc la recherche des facteurs communs) de sorte à rendre plus limpide une réflexion sur le sujet.

« Penser juste et loin », « rendre plus limpide une réflexion » : il me semble que tout ce que tu racontes – qui du reste est fort cohérent et fort pertinent – se ramène à la question de savoir ce qu’est exactement une pensée juste, limpide et qui va loin. Un homme pourrait bien avoir analysé tous les textes sur un sujet donné et en avoir régurgité une synthèse parfaite, il n’en demeurerait pas moins philosophiquement aussi pauvre qu’au début de son œuvre s’il n’a jamais pris la peine de s’adonner à une remise en question radicale de ce « penser juste et loin » qui lui sert d’idéal. Ou plutôt, s’il ne s’adonne pas constamment à cette remise en question radicale.

Il est éminemment utile, sinon essentiel de factoriser la pensée, de maîtriser les concepts qui sont en jeu, de la même manière qu'il est éminemment essentiel pour le musicien de connaître la technique de son instrument ainsi que la technique de l’œuvre qu'il entend jouer. Mais ici comme là, les gens sérieux se dédient à la technique parce qu'ils savent pertinemment qu'une technique maîtrisée est une technique dans laquelle on ne se prend pas les pieds : le musicien qui maîtrise son instrument et sa partition pourra se dédier à ce qui compte vraiment, de même que le philosophe qui maîtrise l'art conceptuel pourra se dédier à ce qui compte vraiment. Et c'est justement parce que la technique n'est pas ce qui compte vraiment que meilleur des interprètes ne sera pas forcément le meilleur technicien-instrumentiste.

Pour distinguer de manière plus concrète la différence entre la technique et ce que j'ai appelé jusqu'ici l' « essentiel », nous pourrions piocher du côté du monde académique, où l'on fait la différence entre les formations qui visent à faire apprendre aux étudiants des processus déterminés et à les appliquer selon les situations – ce qui correspond à la technique, et les formations qui visent à développer le jugement ou la sensibilité de l'étudiant. Sensibilité et jugement : voilà deux termes qui constituent un bon point de départ pour déterminer en quoi consiste notre « essentiel ».

Le terme de tout parcours philosophique, dans l’idéal, est un homme qui pense par lui-même. Or, nous pouvons certainement affirmer que le jugement et la sensibilité sont les socles sur lesquels se bâtit l’autonomie de l’individu. La sensibilité assure la richesse de la matière au sein de laquelle s’exerce le jugement, tandis que le jugement est l’acte par lequel l’individu façonne l’œuvre de sa propre personne.

Comment peut-on développer sa sensibilité philosophique ? Voilà une question qui pourrait faire l’objet d’un ouvrage en soi. Contentons-nous ici d’affirmer que l’art assure souvent cette fonction. Les œuvres d’art ont en effet cette propriété de provoquer des petits big-bang dans notre esprit, engendrant des espaces insoupçonnés au sein desquels nous avons tout le loisir par la suite de nous attarder, munis de notre lumière philosophique. Et justement, le néant dans lequel surviennent ces explosions fondatrices n'est nul autre que celui du silence. Quoique je ne devrais sans doute pas qualifier le silence de « néant », entendu qu'il s'y trame bien des choses invisibles. Avant toute déflagration, il y a une myriade d'activités qui se déroulent en filigrane, où les conditions nécessaires à l'explosion sont lentement et péniblement réunies. C'est ce qui se passe dans le silence de la contemplation artistique. Éventuellement, l'esprit acquiert la faculté de se passer des œuvres d'art – ou du moins de ne pas se reposer exclusivement sur elles – et d'extraire de la réalité elle-même les étincelles qui le bouleverseront.

Quant au jugement, n'est-ce pas par la discussion qu'il se développe, par la confrontation de ses propres pensées avec celles d'autrui? Mais comme il est beaucoup plus facile de parler à tous vents que d'écouter, l'impératif silencieux est ici encore à mettre de l'avant. Les livres, par le silence qu'ils imposent, se prêtent bien à l'exercice de la discussion. Nous ne pouvons que les écouter religieusement. Le danger de la lecture philosophique vient du fait que nous pouvons facilement y perdre l'engagement vital que requiert toute discussion de ce type, entendu que d'avoir pour vis-à-vis un tas de papier porte plus au détachement contemplatif que s'il s'agit d'un visage humain. Il y a ce paradoxe dans l'écriture qu'elle rend possible une plus grande intimité – car elle allonge le temps et amplifie le silence, tout en étirant la distance qu'il y a entre soi et son interlocuteur.

Un homme peut bien avoir analysé tous les textes sur un sujet donné et en avoir régurgité une synthèse parfaite, s'il n'a jamais osé s'abandonner au silence de son propre cosmos intérieur et des longueurs infinies qui le sépare des autres, il n'en demeurera pas moins philosophiquement aussi pauvre qu'au début de son œuvre.

Modifié par Dompteur de mots
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  • 2 mois après...
Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 943 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)
Le 05/12/2016 à 02:40, Dompteur de mots a dit :

J’ai déjà largement exprimé ma position là-dessus dans ton topic portant sur le libre-arbitre, à savoir que liberté et déterminisme sont en quelque sorte les deux facettes d’une même médaille, aussi paradoxal que cela puisse paraître au premier abord.

Je suis d'accord Dompteur sur le lien d'apparence contradictoire entre déterminisme et libre-arbitre, et pourtant, je suis de ton avis également, comme je l'ai soulevé sur ce topic en particulier de mémoire, l'un ne va pas sans l'autre.

 

Citation

On peut charcuter le personnage de Descartes autant qu’on le veut pour extraire les multiples causes qui ont participé à le façonner mais de la sorte, on ne parviendra jamais à l’appréhension intuitive dont je parle. C’est la même chose qu’apprendre à connaître quelqu’un : je peux me renseigner à son sujet, accumuler les informations sur son historique, sur sa provenance sociale, sur les conditions familiales et éducatives au sein desquelles il s’est développé; supposons aussi, pour le bien de l’exemple, que je puisse accéder à un portrait psychologique de cette personne – et bien tout cela me la fera assurément connaître, mais d’une connaissance qui n’a aucun équivalent avec celle que je puis me faire en rencontrant la personne, en tissant une relation dans laquelle je m’investis personnellement, au sein de laquelle il y a un échange.

Cela dépend de ce que l'on recherche vraiment dans nos lectures ou nos rencontres, même si je ne me sens pas porté par ce que l'auteur a voulu mettre en place, ceci ne signifie pas pour autant qu'il ne se produira rien, même à partir de bribes, car ce que ça enclenche en moi, les cascades qui se produisent en mon for intérieur sont aussi précieux que ce qui se trame dans le cerveau de l'émetteur finalement, j'oserai dire que peu importe que ce soit ce qu'il disait ou ce qu'il voulait réellement dire, mais ce que ça a initié en ma personne est tout aussi crucial ou de la plus haute importance.  Nous ne vivons pas le monde par procuration, nous le vivons nous-même par notre propre porte d'entrée somatique et spirituelle, je propose donc que nous empruntions notre propre cheminement de vie, et que les jalons posés par d'autres peuvent servir différemment pour nous, voire même baliser le sens du parcours différemment.

 

Citation

De plus, j’affirme que cette connaissance intuitive ne se ramène pas à une connaissance factuelle qui serait tout simplement plus vaste que celle que je puis me faire sans rencontrer la personne. La pensée intuitive n’est pas réductible à une pensée factuelle, peu importe le degré de complexité que puisse atteindre cette dernière. Et ce qui fait que la pensée intuitive n’est pas réductible de la sorte, c’est qu’elle inclut une composante d’engagement. Lorsque je pense intuitivement, je me vis comme être-engagé-dans-le-monde, ce qui suppose un abandon au moins partiel de moi-même dans la fluidité du temps. Alors que lorsque je charcute la trame des choses pour en extraire des schémas causaux, je me place dans une sorte d’état de suspension; je me vis comme être-devant-le-monde. Or, peu importe l’ampleur et l’acuité de ma vision, je ne peux pas reconstituer mon engagement dans le monde si je reste dans la position d’observateur.

 

Je ne dis pas de rester dans une position observationnelle, mais de vivre, d'être acteur de ses pensées, et que les idées des autres ne sont en fin de compte que des amorces, qui n'ont pas nécessité à nous mener exactement là où autrui est passé, mais que c'est avant tout une invitation au voyage. L'intuition peut être stimulée par bien des voies, et déclencher des parcours disjoints à partir des mêmes cartes en main, car on ne les interprète pas identiquement, on ne les combine pas semblablement, on ne les agrémente pas pareillement non plus puisque c'est dépendant de notre propre passé aussi, ce qui donne une nouvelle structuration spécifique à notre personne, une autre imprégnation, une autre lecture, ou encore une autre aventure...

 

Citation

La pensée intuitive, au sein de laquelle l'on se vit comme être-engagé-dans-le-monde, permet précisément l'accès à la teneur de l'engagement d'autrui. Au contraire, en me renseignant sur autrui, en n’accumulant que des informations factuelles sur son compte, je n'arrive seulement à me figurer que sa situation d'être-devant-le-monde.

Comme lorsque l’on fait l’amour – du moins pour ceux qui s’abandonnent pour le faire : il y a alors un passage dans la fluidité du temps. Ou devrais-je plutôt dire la fluidité du désir ? Enfin, peut-être les deux sont-ils intimement liés. La tension aiguë propre au désir sexuel révèle bien la pauvreté et la tristesse qu’il y a à faire l’amour sans s’abandonner, sans s’y engager. L’amant sérieux doit parvenir à se glisser entre les lignes du texte de sa relation, afin de parvenir jusqu’à son souffle premier. Et peu importe les moyens mis en œuvre pour pallier à cette absence d’abandon – accessoires, produits aphrodisiaques, mises en scène, etc., cet abandon n’est justement pas réductible à quelque mécanique que ce soit, aussi imaginative soit-elle.

 

Je pense que l'on dit sensiblement la même chose, qui pourrait se résumer par un investissement corps et âme dans notre manière de philosopher, même si elle reste quelque peu dissemblable, ce n'est pas un simple passe-temps, mais un engagement vital dirais-je. C'est pour cela que j'ai dit à maintes reprises sur le topic d'Orbes-Claire, que c'est avant tout un état d'esprit, qui ne peut pas être insufflé, mais seulement révélé, il aura beau s'exprimer sur un mode singulier pour toi et moi, il n'en demeure pas moins que nous sommes profondément investis par la philosophie, comme un feu qui nous habite, ou un sentiment d'amour effectivement passionnel et pas simplement manichéen.

 

Citation

Certains concepteurs de logiciels de musique, toujours soucieux de démocratiser la manière de faire de la musique, essayent parfois d’intégrer des fonctions d’ « humanisation », censées donner à une partition électroniquement conçue les accents impondérables qui sont propres à une interprétation humaine. Mais cela est peine perdue, car ces accents sont justement impondérables, tout comme le sont les accents de la performance sexuelle de l’amant sérieux, de même que ceux de la réflexion du philosophe sérieux.

 

Aparté: il semble bien que pour au moins la voix à ce jour, les concepteurs de logiciels soient parvenus à rendre les voix synthétiques chaleureuses, ou dit autrement humaine pour une oreille anthropique. Je pense que l'on pourra à terme en faire de même avec la musique, puisque si tu te rappelles, j'avais émis l'idée qu'il y avait un lien fondamentale entre voix, comme les autres sons biologiques, et musicalité.

 

 

Citation

La relation au silence est importante ici : autant l’amant, que le musicien et le philosophe doivent savoir se taire afin de parvenir à s’extirper des vicissitudes propres à leur labeur ordinaire et de plonger dans la fluidité du temps qui leur confère cette puissance supérieure que l’on appelle amour, beauté esthétique et sagesse, selon les cas.

 

À partir du moment où l'on fait les choses avec convictions, ses tripes, en s'engageant vraiment, on ne peut qu'aller dans le bon sens, et cela ne se limite pas au cas envisagés. Il est bien évident que le " silence " est ce qui permet de bien discerner les mots et les phrases entre eux, il existe manifestement par besoin, sinononperdenfacilitédecomprehensioncommeongagneendésagrément !

 

Citation

Les hommes d’aujourd’hui ont en général une habileté formidable à saisir la technicité des choses qui les entourent. Mais ils ont en revanche oublié l’art de s’engager dans le monde.

Oui, mais il faudrait préciser, car je vois bien des humains fortement engagés dans l'accroissement sans cesse de l'hédonisme, sous toute ses formes, avec grande inspiration. À l'inverse, son esprit est sans doute le parent pauvre de cette quête de progression, il n'est vu que comme un outil ou comme un réceptacle à son plaisir.

 

Citation

Pour moi, celui qui n'habite un discours philosophique que dans sa dimension logique est semblable au touriste qui vit son voyage au travers de la lentille de son appareil-photo.

Je vois aussi les choses ainsi, d'ailleurs les différents topics récents le confirment de manière patente, il me semble, la philosophie ne peut en aucun cas se limiter à la logique, mais comprendre ou réfléchir - comme tu l'exposes sur ton site - ou encore se positionner à tout point de vue sont aussi des facettes incontournables, ce que je peux nommer avec concision par: une hygiène spirituelle, au même titre qu'il existe une hygiène corporelle.

 

Citation

Mais pourquoi se livrer à de telles contorsions? Peut-être pour que le voyage n'ait pas seulement été une diversion destinée à faire oublier le cours habituel des choses dont on aurait accepté la fatalité, mais pour l'inscrire, ce voyage, dans le cours même de son existence. Et quelle meilleure façon de le faire que de déballer de ses bagages sa propre trivialité, sa solitude, son insignifiance propres et aller la porter fièrement au milieu d'autres solitudes, d'autres trivialités.

Ne ferions-nous dès lors que répondre à un besoin de trouver d'autres " extra-terrestres " comme je me désigne moi-même parfois ? D'autres semblables pour le dire autrement, à côté de l'écrasante majorité, quoique ton grand humanisme puisse ne pas te laisser abonder en ce sens !

 

Citation

Pourquoi pas? Il y a des romans qui réfléchissent beaucoup mieux que des traités de philosophie. Il n'y a rien de plus puissant (désolé HD) qu'un discours philosophique qui allie la profondeur de l'intériorité avec la précision de l'extériorité. En revanche, le roman qui manifeste de l'intériorité – et c'est la tâche d'un roman que de la manifester – est plus puissant que n'importe quel traité de philosophie qui n'a pas la profondeur de l'intériorité

 

 

Venant de toi, je ne suis pas surpris, mais personnellement je n'y trouve pas mon compte, par rapport à mes propres aspirations, ce qui me fait résonner, ce qui excite mon esprit, je ne te cache pas que ça ressemble dans mon cas à une perte de temps, ou alors si c'est dans une perspective d'évasion, j'use d'autres moyens qui me parlent plus, même si c'est somme toute banal/commun.

 

 

Au plaisir, D-U

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Invité
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Le ‎05‎/‎12‎/‎2016 à 02:40, Dompteur de mots a dit :

Pourquoi pas? Il y a des romans qui réfléchissent beaucoup mieux que des traités de philosophie. Il n'y a rien de plus puissant (désolé HD) qu'un discours philosophique qui allie la profondeur de l'intériorité avec la précision de l'extériorité. En revanche, le roman qui manifeste de l'intériorité – et c'est la tâche d'un roman que de la manifester – est plus puissant que n'importe quel traité de philosophie qui n'a pas la profondeur de l'intériorité

Sur cet article, désolé, @Dompteur de mots , nous serons en désaccord. Je pense que la puissance vient primordialement de l'évocation, et que la précision l'amoindrit, en lui donnant une forme, fut-elle au plus proche du parfait. La précision, paradoxalement, en donnant à l'évocation une forme quasi-définitive, Quasi parce que s'approchant au plus près du parfait sans jamais l'atteindre, met un terme à la puissance évocatrice de l'objet. L'art sous toutes ses formes est puissance d'évocation. Le silence, que tu écris avec tant de beauté, est la plus puissante source d'évocation : il n'est rien et il peut tout. C'est dans cette source infinie d'évocation que le philosophe peut travailler à la précision. "Il y a plus de choses au ciel et sur la terre, Horatio, que dans toute votre philosophie." La philosophie, par sa volonté de précision d'explication, s'apparente à la science. Elle n'est pas dénuée de puissance, mais Shakespeare, Dostoïevski, De Vinci, Michel-Ange, Rimbaud ("J'écrivais des silences, des nuits, j'exprimais l'inexprimable, je fixais des vertiges.") et tant d'autres évoquent le monde au-delà de toute philosophie...

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

"prout" !!!

 j'ai pété ..... c'est la base de tout échange gazeux .... ça commence toujours comme ça après le silence..... l'univers a commencé par un "pet" .

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)
il y a 21 minutes, elbaid a dit :

 j'ai pété ..... c'est la base de tout échange gazeux .... ça commence toujours comme ça après le silence..... l'univers a commencé par un "pet" .

pourtant il y a quelque chose qui ne gaze pas dans votre explication, sans expérience personnelle de ce moment premier, je suis obligé de faire confiance à celles et ceux qui ont avancé cette vérité, ce qui me place en dépendance "quasi dogmatique" de croire à ce qu'il disent, mais ne me sert pas immédiatement à comprendre en quoi cette vérité est utile dans mes choix de tous les jours, c'est bien beau de péter plus haut que son cul, mais reste que ça isole des autres une fois sur deux...:p

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)

:) mon pépé un vieux sage me disait "mieux vaut péter en compagnie que crever tt seul " .

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Membre, 56ans Posté(e)
ping Membre 6 305 messages
Baby Forumeur‚ 56ans‚
Posté(e)

On dit que pire que le bruit des bottes il y a le silence des pantoufles...

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Membre, Agitateur Post Synaptique, 56ans Posté(e)
zenalpha Membre 21 902 messages
56ans‚ Agitateur Post Synaptique,
Posté(e)

Je suis le seul ici à vraiment faire l'éloge du silence 

 

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Invité elbaid
Invités, Posté(e)
Invité elbaid
Invité elbaid Invités 0 message
Posté(e)
il y a 26 minutes, zenalpha a dit :

Je suis le seul ici à vraiment faire l'éloge du silence 

 

AH oui super film , j'ai bien aimé .

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Membre, Posté(e)
zeugma Membre 670 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

 Dernier jour

A ce froid crépuscule la vigueur ne sied plus,
ne trompant dans l'absurde aucun regard ami
mais tenant, comme ultime secours, un début
dans le silence atteint de cette heure infinie...

Au regret de la vie tout un bazar d'images
et pour remord l'écho de nos colères sombres
si triste ces secondes brûlées sans un partage,
et les rêves bafoués et les désirs sans nombres...

tenir encore la lampe pour un sourire furtif,
pour fuir le néant, mesure de notre orgueil 
dressé depuis l'enfance en bastion possessif
il faut rendre les armes à l'approche du seuil...

aurais-je aussi la peur au soir de ma vie
aurais-je encore envie du réveil des oiseaux ,
si comme vous l'inconnu m'a déjà envahi
en me fermant les yeux, il posera le sceau...

 

bonjours à vous, aujourd'hui un petit poème ouvre ma participation, non pas que la qualité du silence nécessite que pour l'évoquer complètement nous fussions obligé de nous mettre face à la mort, mais bien que le silence de la non-vie nous donnant la"frontière phonique de nos paroles", nous puissions distinguer, ce qui est vie dans le silence et ce qui est mourant dans la parole...

car toute parole n'est pas vivante ni vitale, tout comme le silence de l'absence de son n'est pas mort...

c'est, vous l'aurez deviné un éloge du silence de l'écriture que je propose ici...

l'écriture c'est l'externalisation de quelque chose de notre vie, d'une des qualités de notre présence au monde, et pas moins que celle qui fait nous reproduire physiologiquement, pas contraire à celle qui nous permet de parler, pas différente de la pensée, pas autre que l'empreinte de nos pas sur la terre...

l'écriture a une existence à ce point polymorphe, que de la trace pariétale au fanion sur la lune, elle compose quelque chose de notre présence, c'est sa double qualités d'évocation et d'invocation...

pas étonnant qu'elle soit le réceptacle de la foi pour les croyants, de la conviction pour l'homme d'esprit et de la mise en demeure pour l'huissier, car elle est astreignante mais non contraignante, elle prédispose mais n'oppose point, elle suggère sans gérer, conseil sans surveiller, décrit mais ne prescrit pas etc...car la contrainte, l'opposition, la gestion, la surveillante et les prescriptions viennent de notre mise en acte de l'écriture, mais pas de ce qu'elle est...

ainsi elle est un silence, car après la parole intérieur qui l'a produite et le geste qui la manifestation, elle reste posée comme un sceau, comme une épitaphe sur la tombe de notre voix...

 

Modifié par zeugma
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