Rester marqué à vie par sa première déception amoureuse?

. Est-ce que vous pensez vraiment qu'on est marqué à vie par un premier chagrin d'amour, que celui-ci conditionne notre comportement amoureux? Sinon, comment change-t-on? Grâce à la personne, grâce à une thérapie, grâce à une reconstruction personnelle?

Oui, un premier chagrin d'amour peut vous marquer à vie, surtout s'il est entouré de circonstances un peu exceptionnelles. Comment change-t-on? Très difficilement. Je ne crois pas beaucoup à la thérapie, mais plutôt à une reconstruction personnelle. L'important est de comprendre exactement ce qui s'est passé. Et ça, ça peut prendre des années, vu qu'on a une tendance naturelle à recommencer les mêmes erreurs.

Le pire est de se prendre pour une victime, alors qu'en fait on est le coupable. Si je rencontrais aujourd'hui celui que j'étais à 20 ans, je crois que je commencerais par lui mettre une bonne paire de claques, avant d'expliquer à ce crétin qui se croyait très savant (moi) comment la vie fonctionne réellement (enfin, du moins selon ce que j'ai cru comprendre depuis).

Personnellement, je pense que c'est pareil qu'une chute à cheval.

Faut rapidement en remonter un.

Parce qu'à force de se demander pourquoi on est tombé, on apprend pas à savoir comment rester sur une selle.

Hey m'dame :)

Moi je crois que la thérapie peut t'aider. Ce n'est pas une mince affaire de se débarrasser de mauvais schémas, si auprès de toi il y a quelqu'un pour t'expliquer leurs mécanismes, si tu peux les comprendre donc, tu t'en débarrasseras plus facilement.

Imagine que tu montes un meuble très compliqué avec ou sans notice, et bien c'est un peu la même chose. Sauf que sans notice t'as des risques hein, ce sera peut être pas bien stable ton truc, alors qu'avec la notice, un plan détaillé bien suivi, ce sera solide, durable

Tu vois ce que je veux dire ?

Ce qu'il faut éviter, anéantir, ce sont les "pollutions" au quotidien qui sont générées par cette situation passée. Et ça, c'est possible. Tu seras marquée oui, tu t'en souviendras, bien sûr, mais ce sera terminé, ça ne conditionnera plus ton comportement.

Vraiment merci à tous pour vos réponses! :) En effet, on m'avait déjà parlé de thérapie dans un précédent sujet, je vais sérieusement commencer à me remuer je crois...

Je viens justement de parler avec mon conjoint: avec les infidélités de mon ex, j'ai eu tendance à espionner, comme pour me donner le sentiment de tout contrôler, alors que ça me bouffe de l'intérieur. On en a parlé. Je vais dans un premier temps essayer de prendre du recul par rapport à tout ça, et bien me mettre dans la tête que le téléphone ou les réseaux sociaux sont nuisibles pour moi (à part ce forum!^^)

Sympa la métaphore de la chute à cheval :D Mais justement, je suis remontée assez vite sur un autre cheval et cette fois, j'ai peur de le faire tomber, ou de nous faire tomber ensemble...Alors que je l'aime bien plus que le précédent <3

Tu ne m'as pas offusqué Robin dubois, au contraire, tu as raison, je devrais vraiment en parler à quelqu'un de "neutre"... Merci à vous :)

Je dirai oui. Notre première déception amoureuse est la plus marquante. Forcément j'ai envie de dire. En général, on vit notre premier amour à 20ans, ou peut être plus jeune. A cet âge là, on est tous idéaliste plus ou moins.

C'est pas tant l'échec en réalité qui nous traumatise, c'est le fait d'être ramené brutalement à la réalité. Non l'amour, c'est pas un conte de fée, non les sentiments ne sont pas magiques, et non on ne déplacerait pas des montagnes par amour.

Quand on réalise, qu'amoureux ou pas, chacun pense qu'à soi, et qu'à ses intérêts propres, c'est soit on l'accepte et on fait avec, soit on accepte pas, et on passe sa vie à lutter contre cette idée, et au final, on se rend compte qu'on a gaché son temps et laissé passer des occasions...

L'amour n'est pas un conte de fées, mais si on n'y croit pas ça ne risque pas d'arriver!

En effet, je suis d'accord, au début de la vingtaine, on idéalise excessivement la personne qu'on aime...pour le reste, je pense que les grosses déceptions viennent d'une mauvaise intention de l'un, ou d'une divergence de la vision de couple qui devient insoutenable avec le temps...D'où l'importance de tomber sur la bonne personne.

faut vraiment avoir un un sacré choc pour être conditionné à vie dès la 1ère relation...

je dirais que c'est l'expérience qui fait qu'on s'endurcit et qu'on apprend plus facilement en évitant de refaire les mêmes erreurs (et encore, par moment on en refait, mais l'erreur est humaine)

Signifie que vous avez un bon coeur et que vous êtes aimables quoiqu'un peu naïf sur les bords.

Oui, ça doit être une question de choc et de ressenti, car à la première relation amoureuse, on a tendance à tout amplifier...

Naïve? Oui certainement^^ Bon cœur? Disons qu'à force, il se noircit...

faut vraiment avoir un un sacré choc pour être conditionné à vie dès la 1ère relation...

Ca arrive. Mais "conditionné" n'est pas le mot qui convient.

Je dirais aussi que ça dépend des rencontres que l'on fait. On peut rencontrer la bonne personne... mais au mauvais moment.

Signifie que vous avez un bon coeur et que vous êtes aimables quoiqu'un peu naïf sur les bords.

A 18 ans on est toujours un peu naïf. Enfin on l'était surtout il y a une quarantaine d'années. Aujourd'hui, avec Internet etc., les choses sont un peu différentes.

Ce qu'on peut être con à 18 ans. On ne se connaît pas du tout, alors comment connaître les autres? On prend ses faiblesses pour des forces... et inversement. Il faut des années pour faire le tri. Après on se dit "Ah si seulement je pouvais tout recommencer à zéro, je ne referais pas les même conneries." Certainement. Mais on en ferait d'autres.

Les jeunes d'aujourd'hui sont-ils moins cons? Pas sûr. Ils ont à leur disposition tout un tas de gadgets dont nous ne disposions pas. Mais ils manquent totalement de recul face à Internet, Facebook etc. De là certains drames qui arrivent de temps en temps. En fait c'est à peine si on peut comparer les deux époques, tellement les choses sont différentes. Certes, l'essentiel ne change pas. "La vie est la même partout", disait l'écrivain italien César Pavese. Partout et tout le temps - même si l'arrivée de l'ordinateur, plus qu'un changement d'époque, a marqué un changement d'ère.