Un adulte qui vit chez ses parents.

bonjour,

il y a deux aspects, l'aspect économique : c'est sûr, cela reviens moins cher que de prendre un appartement tout seul ( loyer, électricité, eau, assurances,nourriture, etc ....) et l’aspect que je qualifierais d'humain .

certes je suppose que vos parents sont heureux de vous savoir là, mais votre présence doit fortement influer sur leur intimité.

depuis que nos enfants se sont envoler, nous avons mon épouse et moi créé notre petite vie à deux et même si nous sommes plus que ravis de recevoir nos enfants ( et petits enfants ) je suis certain que la cohabitation avec l'un d'eux serait assez difficile.

pour vous même, votre intimité est toujours limité par la présence de vos parents

alors , si vous posez la question, c'est sans doute que quelque part cela vous pose un problème ( je suppose que vous participez aux frais)

pour ma part, je ne crois pas que j'en aurais été capable.

bonne journée

La plupart de mes amis qui ont décidé de quitter le domicile familial l'ont fait vers les 20-22 ans. La plupart ont un job d'ailleurs. Mais, parvenant à trouver à mon tour du boulot, les conseils furent aussi rapides que radicaux : "Si tu t'entends bien avec tes parents, reste chez eux le temps de bien te poser financièrement et surtout de t'éclater."

Il ne faut pas comprendre qu'ils regrettent complètement ce choix d'indépendance, qui confère certains avantages évidemment, mais que vu le coût de la vie, l'instabilité du travail parfois, etc. Il peut être nécessaire de garder un filet de sécurité avant tout départ. Bien évidemment, chaque cas est particulier ayant ses propres conditions. Mais vu notre époque, il n'est pas illogique que la solidarité familiale soit le premier moyen de combattre ou prévenir une précarité quelconque...

On se moquait effectivement, il y a peu de temps encore, des Tanguy. Entre temps, la crise a frappé, un choc dans les esprits s'est opéré (il n'est plus aussi facile de trouver du boulot et d'être indépendant, etc.), les parents réalisant que leurs enfants ne bénéficieront plus d'avantages et d'opportunités qui datent d'une autre époque.

Après, vivre chez ses parents demande, si on est actif, d'être plus impliqué éventuellement dans le budget de la famille : on partage certaines dépenses (loyer, factures électricité/eau/FAI, etc.). Pour ne pas représenter une charge non plus. La solidarité ne doit pas être à sens unique dans la mesure du possible.

Je pense que ça doit venir de soi :usure de la vie en collectivité,envie d'intimité ,refus des règles parentales imposées ,envie de vivre sa vie ,sa sexualité,quitte à être un peu à l'étroit , envie de fonder un foyer sont de bonnes motivations .

Maintenant si ta motivation est de faire des éconocroques ,pour acheter plus tard ton logement car en ce moment le prix des apparts est haut ,je comprends aussi ta démarche mais dis toi aussi que tu soulagerais tes parents du poids de ton entretien (courses ,ménage ,entretien du linge ,préparation des repas ...)et ménagerais un peu tes vieux en te prenant en charge .

Sauf que je n'ai pas précisé si je vis ou non chez mes parents actuellement. :D J'ai juste fait état des conseils d'amis proches lorsque j'ai eu mon job (ça remonte à deux ans maintenant... Donc bon... Il s'est passé un peu de temps). L'histoire ne raconte pas ma situation personnelle actuelle, mais l'avis de proches amis sur la question.

Donc merci pour les conseils et leçons (foutrement mal placés quand on ignore tout de l'autre, mais bon, j'vais pas être sévère ce coup-ci), mais ils sont hors de propos.

Je connais aussi des gens qui ont passé la quarantaine et qui vivent sous le même toit que leurs parents, avec eux ou un appartement à l'étage du dessus. J'ai même un ami qui a fait construire une maison juste à côté de chez eux...

Honnêtement je le ferais et comme l'a dit pic et repic, même si je suis content d'aller les voir, même si quand je les vois pas 15 jours ils se posent des questions à savoir si ça va et insistent pour que j'aille les voir.

Malgré tout ceci et cet amour de lien, je pense que si on reste trop longtemps chez nos parents c'est non seulement un gros bémol pour notre vie privée et notre intimité car il est difficile d'inviter du monde sans les déranger, mais aussi c'est une barrière assez importante à notre construction, quand on est gamin les parents nous aident à grandir mais une fois adulte ils deviennent un frein à notre développement personnel puisque les parents jouent à la base un rôle de protecteur et veulent continuer à jouer ce rôle de protecteur même lorsqu'on est adulte qui fait qu'il est très difficile d'avancer. Pour reprendre mon cas personnel, je m'étais aperçu à 24-26 ans que j'étais mal dans ma peau. J'étais pourtant bien chez mes parents, j'avais tout le confort nécessaire, mais quand j'ai décidé de prendre un appartement, je me suis rendu compte que j'allais bien mieux, ne plus devoir leur rendre des comptes m'avait soulagé. Il faut dire aussi que quand j'étais revenu chez mes parents à 21 ans alors que de 15 à 21 ans je ne vivais quasiment plus chez eux ça avait déjà été difficile.

Enfin la crise ne doit pas être un moyen pour rester chez ses parents. C'est certes une protection financière mais en même temps ce n'est pas une aide. Plus on reste chez nos parents, plus on va avoir tendance à y rester pour le côté sécurité, hors la vie c'est aussi une prise de risque pour un meilleur accomplissement de soi même.

Cette logique est plutôt récente et typique de l'individualisme. Mais elle n'a rien de meilleure qu'une autre.

En Italie, un tiers des adultes vivent avec leurs parents par exemple. A la fois héritage culturel (l'importance des liens familiaux dans les cultures méditerranéennes) et très fortement renforcée par la situation économique difficile, ce type de réaction solidaire est tout sauf anormale. Au contraire, il révèle une attitude de solidarité et un lien intergénérationnel solide en dépit de l'individualisme croissant de nos sociétés et qui démontre l'importance de la famille dans notre société. Même aux USA, un quart des personnes de 18 à 30 ans vivent chez leurs parents...

Ce phénomène n'est donc pas anormal. Ce n'est qu'une manifestation structurelle et conjoncturelle d'une solidarité élémentaire. Plutôt bon signe d'ailleurs sur le plan social, nettement moins sur le plan économique évidemment. Dans un monde idéal, l'indépendance serait évidemment choisie pour des raisons d'intimité, de liberté, etc. Mais on vit pas dans un monde idéal.

Maintenant si j'en avais les moyens et si je n'étais pas moi -même près de la retraite ,je crois que j'achèterais bien un grand terrain en leur construisant à chacun une maison T3 type mobilhome pour que chacun de mes deux fils ait un espace à lui indépendant de leur père et moi .Quelque chose dans lequel ils assumeraient l'intendance ,les factures ,la gestion de leur linge ,leur vie privée ,leur bouffe ...Sans que je m'en mêle.Parce que cela gène notre vie privée à mon mari et à moi de cohabiter avec d'autres adultes ,parce que j'ai méchamment marre de subvenir aux besoins de grands nourrissons ,parce que cette expérience serait formatrice pour eux ,parce que mes revenus vont bientôt baisser et que j'estime moi aussi avoir droit au repos bien mérité après avoir bossé quarante ans à temps double (foyer/boulot)

Pour ma part à mon âge, pas grand chose n'a changé par rapport à quand j'avais 19 ou 20 ans. Si ce n'est qu'aujourd'hui, je crois un peu moins mes parents qu'avant. Je me laisse beaucoup moins influencer. Et eux c'est pareil, ils ne me prennent plus non plus pour un ado de 15 ans.

Par contre c'est vrai que parfois c'est un peu chiant. Mais bon je préfère quand même ça que de m'endetter pour me retrouver dans un deux pièces minuscule où je n'aurai pas tout ce que je voudrais pour me faire plaisir.

J'ai un frangin, lui c'était pareil, il est parti de la maison à 28 ans, mais qu'est ce qu'il était devenu lourd quand il avait 26 27 ans, on ne le supportait plus. ^^

Me concernant je vis dans un deux pièces assez minuscule, et j'ai tout ce qu'il faut.

Quand j'étais chez mes parents j'avais l'impression de vivre dans une seule pièce (ma chambre), les autres pièces étant des pièces communes et surtout c'était chez mes parents. Un moment donné c'était même devenu agaçant de regarder la télé et de devoir systématiquement regarder le programme de mon père.

Cette logique est plutôt récente et typique de l'individualisme. Mais elle n'a rien de meilleure qu'une autre.

En Italie, un tiers des adultes vivent avec leurs parents par exemple. A la fois héritage culturel (l'importance des liens familiaux dans les cultures méditerranéennes) et très fortement renforcée par la situation économique difficile, ce type de réaction solidaire est tout sauf anormale. Au contraire, il révèle une attitude de solidarité et un lien intergénérationnel solide en dépit de l'individualisme croissant de nos sociétés et qui démontre l'importance de la famille dans notre société. Même aux USA, un quart des personnes de 18 à 30 ans vivent chez leurs parents...

Ce phénomène n'est donc pas anormal. Ce n'est qu'une manifestation structurelle et conjoncturelle d'une solidarité élémentaire. Plutôt bon signe d'ailleurs sur le plan social, nettement moins sur le plan économique évidemment. Dans un monde idéal, l'indépendance serait évidemment choisie pour des raisons d'intimité, de liberté, etc. Mais on vit pas dans un monde idéal.

On vit en communauté pour des raisons surtout économiques. Dans certains pays ils vivent avec la tante, l'oncle, la grand-mère, les cousins, tous réunis dans une maison pas particulièrement grande, c'est pas un choix de vie mais ça le devient. Disons que certaines personnes sont tellement habituées à vivre comme ça que ça ne les choque pas. Ce qui n'est pas encore le cas en France ou les gens ont malgré tout l'habitude de vivre de manière individuelle.

L'avantage c'est évidemment le relationnel et l'ouverture, les gens sont beaucoup plus ouverts.