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L'Assemblée vote la suppression du délai de réflexion avant une IVG

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Savonarol

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

Et là, sur un sujet aussi sensible, il faudrait éviter toute réflexion?

Merci de montrer en quoi ce délai est condescendant et méprisant. Il est donc nécessaire pour que la femme "réfléchisse" selon toi? Une femme qui vient à son premier rendez vous décidée à avorter n'a pas réfléchi avant? De quel droit te permet tu de décréter ça?

Une femme peut très bien changer d'avis. Mais c'est SON choix on a pas à lui imposer de réfléchir ENCORE si ça décision est prise.

Sans le délai de réflexion, il y aura toujours ces informations, ce suivi pour une contraception future etc... Ce qui change, c'est qu'une femme aura désormais la Liberté, de prendre le temps de réfléchir ou non. La Liberté, mince, ça ne se discute pas. Avec ce délai, on te "force la main", on te dit " non non non vous n'avez pas assez réfléchi, pensez-y encore !" Ben voyons, en gros, on pense à ta place...

Bah de toute façon il y aura toujours plusieurs rendez vous et le même suivi, normal cela ne change pas. Sauf que la femme pourra DECIDER, comme une grande fille mature et responsable, d'un délai plus ou moins long entre les deux selon le fait qu'elle soit décidée ou non.

Modifié par Fafaluna
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Membre, 65ans Posté(e)
pila Membre 18 571 messages
Baby Forumeur‚ 65ans‚
Posté(e)

Oui à une VERITABLE politique de contraception, commençant à 13 ans.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Bah, sachant que j'approuve un bon 90% de tes interventions sur ce forum, il faut bien que de temps tes mots me révoltent un peu :p

Et que dire des femmes qui ont révisé leur position pendant cette période imposée de 7 jours et qui aujourd'hui ne reviendraient pour rien au monde en arrière ? Chaque est particulier, en dehors des cas extrêmes (comme le viol par exemple) rien ne justifie de donner priorité au vécu personnel des unes par rapport aux autres !

D'un côté tu estimes que lorsqu'une femme consulte c'est qu'elle a fait son choix, et qu'elle n'a pas à subir cette longue attente supplémentaire de 7 jours ; d'un autre tu reconnais que des "pauvrettes" pourraient changer d'avis parce qu'influencées par leur entourage...

Mais tu oublies que tout choix personnel est nécessairement soumis à influence ! celui de celle qui est déterminée à J-7 autant que celui de l'autre qui le sera à J+7 !

Non je pense que c'est une erreur de ramener cette loi à des cas personnels, c'est aussi une erreur de ne ramener l'ivg qu'à un "acte médical". Toute loi a une portée symbolique et sur ce plan, celui de l'inconscient collectif, qu'il faut la considérer. Ce délai imposé de réflexion informée sera de toutes façon vécu différemment d'une femme à l'autre. Mais il dit une chose : l'avortement n'est pas qu'un "acte médical", c'est aussi un acte responsable qui non seulement m'engage personnellement mais il engage symboliquement tous mes semblables.

Non, les gens sacralisent la vie humaine (un peu moins les dents de sagesse), et c'est heureux, sinon rien ne s'opposera à ce que dans 50 ans on trouve normal de jeter un nouveau-né indésirable dans une poubelle.

Oui on peut jouer à se fritter un peu y a pas de mal ;)

Que dire des femmes qui ont révisé leur position dans les 7 jours? et bien qu'elles auraient pu aussi réviser leur position dans les 2 semaines avant de prendre la décision de ne pas continuer l'aventure avec un gamin d'un père immature... ou qu'elle auraient pu aussi réviser leur position si on leur avait accordé 7 jours de plus... Il n'y a pas de bonne ou mauvaise décision, il n'y a que 2 mauvaises décisions et il faut en prendre une. Y a t'il un choix plus "raisonnable" que l'autre? Peut être... Je suis justement en train de bouquiner Matière à décision (Thomas Boraud) suite à un sujet de January, bouquin pas évident mais voilà deux passages "Si la notion de libre arbitre émerge des querelles religieuses du moyen age, il faudra attendre que l'humanisme réinterprète les sources antiques à travers le prisme du christianisme pour que les héros de la littérature prennent enfin leur destin en main (...) Nous sommes donc imprégné par une véritable mystique du choix. Ceci implique que nos décisions soient parfaitement rationnelles et raisonnées. Or rien n'est moins sur."

En gros tu pourrais avoir 7 siècles devant toi pour prendre une décision que ce ne serait pas suffisant pour "savoir" quelle est la décision la plus raisonnable et rationnelle. Pil ou face serait à la limite moins terrible.

Donc oui, on peut faire un choix, on peut changer d'avis, et puis on peut rechanger d'avis... un peu à l'image d'un artiste qui va peindre une peindre et qui, chaque jour, va rajouter une couche parce qu'il estime qu'elle ne sera pas terminé. Sauf qu'il faut bien à un moment arrêter sa décision et décréter que l'oeuvre est terminée.

Enfin, je ne parlais pas de la sacralité de la vie humaine mais d'un amas de cellules... au même titre que je ne m'effondre pas en sanglot à chaque éjaculation... à l'inverse j'ai connu des filles qui tenait le bide de douleur en perdant leur ovule, mais je crois que ça n'a pas grand chose à voir avec la perte d'une vie sacrée dans un flot de sang caillé. Il y a une frontière (propre à chaque individu) où le sacré va naitre... pour certains ça commence avec du sperme... pour d'autre ça commence avec l'accouchement...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Il est normal d'informer des risques d'une intervention, mais obliger la personne à réfléchir là dessus pendant 7 jours, non. Théia...Ce délai n'était pas là pour ça. Il était vraiment là pour tout tenter afin que les femmes reviennent sur leur décision bel et bien pour une autre dimension que des risques d'intervention. Le paragraphe qui me fait le plus bondir c'est celui du rdv avec la conseillère conjugale, non mais, de quoi je me mêle ? Etre obligée de "raconter sa vie", de se justifier, du fait qu'on ne veut pas d'enfant ? Non. Je connais des femmes qui ont changé d'avis parce-qu'elles étaient mortes de trouille à l'idée de l'intervention comme on la leur avait présentée et à l'idée de se faire littéralement dégommer au deuxième rendez-vous, ce n'est pas une catastrophe ça ? Est ce que c'est une bonne raison d'avoir un enfant ?

Bien-sûr que c'est dramatique et que ce n'est en rien "une bonne raison d'avoir un enfant". mais ça ne justifie pas la suppression de ce délai de 7 jours. En revanche ça justifie de changer ce que certains professionnels de la santé en faisaient ; je ne suis pas dupe, il y en a qui abusent de leur pouvoir pour culpabiliser les femmes, c'est ça qui est inadmissible, pas ce délai.

D'ailleurs, sais-tu que certains médecins ont un discours hyper culpabilisant dès la première consultation ? Dans ce cas, pourquoi la loi conserverait-elle cette consultation obligatoire d'information ? Selon votre logique on devrait aussi la supprimer puisque les femmes y ont déjà bien réfléchi avant ?

Et pourquoi négligez-vous les exemples de ces femmes qui, sans ce délai n'auraient jamais changé d'avis et qui aujourd'hui sont des mères heureuses ? Seraient-elles des "sous-femmes" ? des traitresses à la condition féminine ?

Avec ce délai, on te "force la main", on te dit " non non non vous n'avez pas assez réfléchi, pensez-y encore !" Ben voyons, en gros, on pense à ta place...

C'est le principe de TOUS les délais obligatoires de réflexion. Quand tu te décides à une chirurgie esthétique => 15 jours de délai obligatoire de réflexion entre deux consultations. Quand tu signes une promesse d'achat immobilier et que tu élabores ton projet d'emprunt avec ton banquier => 10 jours obligatoires de réflexion avant d'accepter le prêt. Déterminé ou pas, tu n'as pas le droit de le signer avant. Des exemples il y en a d'autres comme ceux-là.

Alors ? ces délais obligatoires de réflexion sont-ils une marque de "mépris" (dixit fafaluna) à l'égard de ceux qui sont capables de réfléchir "comme des grands" (redixit fafaluna), ou plutôt de prudence et de respect de l'individu ?

Tu veux dire que le sens symbolique de la loi est aboli en même temps que la suppression du délai ? Seulement je ne crois pas que les femmes vont se faire avorter sans saisir du tout cette dimension de l'acte. C'est peut être sur ce point que nos avis divergent ?

Oui je le pense, je pense que ce sens est considérablement diminué. J'en suis même sûre. Et sincèrement ça m'attriste qu'on ne mesure pas l'enjeu du "discours des lois" sur les esprits (donc sur l'éthique et la morale) des générations à venir. Symboliquement, déclarer officiellement que le choix d'avorter ne nécessite pas 7 (petits) jours de réflexion obligatoire, revient à déclarer que ce n'est qu'un acte médical banal. La dimension d'un acte est celle que la société en fait. Il y a 50 ans, jamais on aurait pu lire nulle part qu'un foetus n'est "qu'un amas de cellules" ou pire encore "une dent pourrie" (désolée Crabe) dont on peut se débarrasser comme on va chez le dentiste.

Quant aux ivg, sans même tenir compte du fait que son taux est en augmentation ces dernières années, une femme sur trois y a toujours recours au moins une fois dans sa vie malgré la vulgarisation des méthodes contraceptives. Comment expliquer ce paradoxe, sinon par une "vulgarisation" de l'ivg elle-même ?

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Juste pour anecdote, ça vaut ce que ça vaut... il y a 50 ans (et plus) y avait la queue chez ma grand mère qui était une faiseuse d'ange comme on disait pudiquement. Quand on était gosse avec mes cousins on nous interdisait d'aller jouer à tel ou tel endroit, et c'est plus tard qu'on avait appris que c'était là où ces "amas de cellules" étaient enterrés. Donc si, il y a 50 ans on considérait le foetus comme une dent pourrie à se faire enlever: il fallait juste le faire le plus discrètement possible parce que la plupart des braves gens pensaient le contraire. Et discrétion pour discrétion, la faiseuse d'ange risquait la peine de mort pour libérer ses femmes.

Alors on va me dire que je manque d'objectivité et que j'épouse forcément le point de vue de ma famille, et bien peut être...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Juste pour anecdote, ça vaut ce que ça vaut... il y a 50 ans (et plus) y avait la queue chez ma grand mère qui était une faiseuse d'ange comme on disait pudiquement. Quand on était gosse avec mes cousins on nous interdisait d'aller jouer à tel ou tel endroit, et c'est plus tard qu'on avait appris que c'était là où ces "amas de cellules" étaient enterrés. Donc si, il y a 50 ans on considérait le foetus comme une dent pourrie à se faire enlever: il fallait juste le faire le plus discrètement possible parce que la plupart des braves gens pensaient le contraire. Et discrétion pour discrétion, la faiseuse d'ange risquait la peine de mort pour libérer ses femmes.

Alors on va me dire que je manque d'objectivité et que j'épouse forcément le point de vue de ma famille, et bien peut être...

Désolée mais on n'enterre pas un amas de cellules ni une dent pourrie ;) S'il y avait enterrement, c'est bien parce que le foetus avait un statut particulier (et n'était pas considéré comme un simple "amas de cellules") et qu'on mesurait la dimension éthique d'un tel acte.

Et s'il te plait, ne dévie pas le sujet sur la légalisation de l'avortement (qui là n'est pas l'objet de la discussion). Légalisation avant laquelle des milliers de femmes désespérées mourraient comme des animaux.

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Modérateur, ©, 108ans Posté(e)
January Modérateur 61 900 messages
108ans‚ ©,
Posté(e)

C'est vrai, c'est "ça" qui est inadmissible. Le vent a beaucoup tourné puisqu'aujourd'hui on conseille à bien des patientes, surtout les plus jeunes, d'avorter. Ce qui était quasiment inconcevable il y a vingt ans.

Il y a des "accidents heureux", mais je ne sais pas si on peut les imputer au seul délai de réflexion de 7 jours, peut-être, mon doute est subjectif bien sûr, mais je suis de l'avis de crabe lorsqu'il explique la mécanique d'une décision.

Si tu penses qu'il y a banalisation de l'IVG, alors tu penses qu'il y a une banalisation à être enceinte, est-ce envisageable ?

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
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Désolée mais on n'enterre pas un amas de cellules ni une dent pourrie ;) S'il y avait enterrement, c'est bien parce que le foetus avait un statut particulier (et n'était pas considéré comme un simple "amas de cellules") et qu'on mesurait la dimension éthique d'un tel acte.

Désolé mais c'était plus une question d’hygiène parce que ça brule super mal en fait... tu ajoutes un peu de chaux pour être sur que les maladies ne se développent pas et hop le tour est joué. On peut y voir une symbolique, pourquoi pas... mais quand on habite à la campagne c'est vraiment l'aspect pratique qui fait qu'on choisit plutôt la terre que le feu ou la rivière. Après je dis ça mais peut être que d'autres balançaient les restes aux cochons... là au moins t'es sur de ne plus avoir de trace, mais on avait pas de cochon... et ça touche peut être un peu plus au symbolisme dans le sens où je me vois pas non plus balancer mes dents pourries aux cochons, ni même un jambe gangrénée... ça reste des cellules humaines. C'est un peu comme des poules qui vont prendre gout à te piquer les croutes de sang que t'as au genou après une chute, t'évite, au moins parce qu'elles y reviendront.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

Enfin, je ne parlais pas de la sacralité de la vie humaine mais d'un amas de cellules... au même titre que je ne m'effondre pas en sanglot à chaque éjaculation... à l'inverse j'ai connu des filles qui tenait le bide de douleur en perdant leur ovule, mais je crois que ça n'a pas grand chose à voir avec la perte d'une vie sacrée dans un flot de sang caillé. Il y a une frontière (propre à chaque individu) où le sacré va naitre... pour certains ça commence avec du sperme... pour d'autre ça commence avec l'accouchement...

Justement Crabe, parce que cette frontière est propre à chaque individu, le discours que portent nos lois a d'autant plus d'importance. Dans notre société ce n'est plus la loi de dieu qui forme notre morale, ce sont nos lois, celles qui nous régissent. Ce sont elles qui dictent le "sacré", nos principes et nos valeurs, et qui donnent le cadre éducatif des générations présentes et à venir.

C'est essentiellement la dessus que j'insiste en essayant de ne pas me laisser influencer par les cas particuliers pour lesquels la suppression de ce délai serait soulageant.

Ce sont nos lois (et rien d'autre) qui fixent par exemple le délai au delà duquel il n'est plus possible d'avorter. En disant 12 semaines, la loi dicte le seuil à partir duquel le foetus est un Etre Humain. Elle enseigne, lentement, aux générations à venir qu'en deçà de 12 semaines le foetus n'est qu'un amas de cellules, et qu'au delà c'est un Etre "sacré".

Simplement ce seuil est totalement arbitraire ! il change d'un pays à l'autre, d'une période à une autre. Aucune loi divine n'empeche que ce seuil soit un jour porté à 5 mois de grossesse, 9 mois, la naissance, ... sans que ça heurte le sacré de quiconque puisque c'est la Loi qui influence les Valeurs des individus...

(c'est une discussion que j'avais déjà ouverte ici : http://www.forumfr.com/sujet606609-qu-est-ce-qu-un-etre-humain-a-part-entiere.html )

--------

Si tu penses qu'il y a banalisation de l'IVG, alors tu penses qu'il y a une banalisation à être enceinte, est-ce envisageable ?

Comment dire... je ne sais pas s'il y a "banalisation à être enceinte", mais en quelque sorte oui, car je vois bien autour de moi qu'être enceinte n'est plus un problème puisqu'il y a l'IVG...

Donc négliger la contraception n'est plus trop un problème non plus. En plus, les premiers mois de grossesse c'est facile, il suffit de prendre quelques gélules et le tour est joué. Tout progrès a un effet pervers qu'il faut anticiper. Regarde le Sida. Depuis l'efficacité des traitements du VIH, la tendance est à la négligence des rapports protégés.

Enfin bref, la loi disait : "délai obligatoire de réflexion de 7 jours", en imposant ce délai elle rappelait que c'est un acte responsable qui ne saurait être pris "à la légère" pour ce qu'il engage l'ensemble de la société en termes de Valeurs. Aujourd'hui elle dit qu'il n'est plus indispensable... Pour les raisons que je redis à Crabe juste au dessus, moi je trouve ça vraiment dramatique... Elle aurait dû faire en sorte que ce délai soit encadré et mieux accompagné plutôt que de le supprimer.

=======

PS : Je voudrais juste rappeler que nous ne sommes tous que "des amas de cellules". Et qu'en l'absence d'un dieu qui dicte nos lois, c'est nous qui décidons du sort et donc de la valeur de ces amas de cellules que nous sommes. C'est une responsabilité que nous partageons tous.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Mais est ce qu'on ne peut pas envisager que la disparition des lois devienne l'apparition d'une morale? On estime que les femmes savent le douleur d'une IVG alors on a plus besoin d'encadrer l'IVG? Idem pour le sida où les progrès des trithérapies nous pousse au contraire vers plus de prudence parce qu'on n'a pas envie de passer sa vie à bouffer des médocs... Surtout dans une époque paranoïaque où les industriels pharmaceutiques sont des empoisonneurs cupides...

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Mais est ce qu'on ne peut pas envisager que la disparition des lois devienne l'apparition d'une morale?

En l'absence de lois c'est toujours la loi du plus fort qui finit par s'installer. Tu parles d'une "morale". C'est pas très humaniste comme concept =) Ca m'étonne de toi.

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Membre, Marchombre, 33ans Posté(e)
Serguei Zoubatov Membre 4 440 messages
33ans‚ Marchombre,
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En l'absence de lois c'est toujours la loi du plus fort qui finit par s'installer. Tu parles d'une "morale". C'est pas très humaniste comme concept =) Ca m'étonne de toi.

Qu'est-ce que la démocratie, sinon la loi des plus nombreux et donc des plus forts?

Merci de montrer en quoi ce délai est condescendant et méprisant. Il est donc nécessaire pour que la femme "réfléchisse" selon toi? Une femme qui vient à son premier rendez vous décidée à avorter n'a pas réfléchi avant? De quel droit te permet tu de décréter ça?

Comment pouvez-vous être certain qu'elle ai réfléchit à tous les aspects de la chose? Qu'elle était parfaitement informée de tous les tenants et aboutissants de l'affaire?

Faudrait arrêter de jouer au con, vous savez. Tout le monde n'arrive pas parfaitement préparé. Donc, un temps de réflexion s'impose. Et comme une loi se doit d'être générale, ce temps doit l'être.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

Qu'est-ce que la démocratie, sinon la loi des plus nombreux et donc des plus forts?

Bon, ça se discute mais ce n'est pas le sujet ici. Mais tu fais bien de poser la question puisque l'absence de lois impliquerait AUSSI la chute d'un système démocratique organisé, au profit de lois naturelles et de morales individuelles. Retour à l'âge de cro-magnon quoi. Et je ne crois pas que ce soit le souhait de Crabe fantome (ni de ceux/celles qui le plussoient en silence).

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

En l'absence de lois c'est toujours la loi du plus fort qui finit par s'installer. Tu parles d'une "morale". C'est pas très humaniste comme concept =) Ca m'étonne de toi.

Parce que je n'ai pas d'autres mots pour illustrer un concept où une loi deviendrait orthopédique et où on estime que le citoyen n'a plus besoin de cette loi pour évoluer parce qu'il aura "moralisé" cette loi. Il l'aura fait sienne...

Bon, ça se discute mais ce n'est pas le sujet ici. Mais tu fais bien de poser la question puisque l'absence de lois impliquerait AUSSI la chute d'un système démocratique organisé, au profit de lois naturelles et de morales individuelles. Retour à l'âge de cro-magnon quoi. Et je ne crois pas que ce soit le souhait de Crabe fantome (ni de ceux/celles qui le plussoient en silence).

Après je ne parle pas de supprimer la limitation de vitesse en ville, l'interdiction de tuer (une vraie personne) ou de violer... on est sur un registre de loi différent. En admettant que le mariage disparaisse, la société ne basculera pas dans un épisode de walking dead.

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Invité
Invités, Posté(e)
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Posté(e)

Parce que je n'ai pas d'autres mots pour illustrer un concept où une loi deviendrait orthopédique et où on estime que le citoyen n'a plus besoin de cette loi pour évoluer parce qu'il aura "moralisé" cette loi. Il l'aura fait sienne...

Mais, je me répète, en l'absence de lois édictées, celle qui FINIT par s'installer est toujours la loi du plus fort. Ce que j'essaie d'expliquer depuis un moment, c'est que justement la loi (donc la morale) qu'on a "fait sienne" aujourd'hui - en l'absence d'un consensus incontestable ou d'un écrit à respecter - ne peut que disparaitre au fil du temps et des générations, au profit de la loi naturelle, celle du plus fort.

Après je ne parle pas de supprimer la limitation de vitesse en ville, l'interdiction de tuer (une vraie personne) ou de violer... on est sur un registre de loi différent. En admettant que le mariage disparaisse, la société ne basculera pas dans un épisode de walking dead.

Peu importe ce dont tu parles, peu importe de quel domaine il s'agit. Aujourd'hui nos lois et notre morale, celle qu'on a intégrée, porte encore les valeurs de la loi divine, celle des dix commandements. Mais en l'absence d'un dieu ces valeurs ne peuvent qu'évoluer (ce qui est déjà le cas) et ce sont les hommes qui ont la responsabilité de construire ensemble la morale au travers de leurs lois et qui fixent les limites du sacré. Même l'interdiction de tuer ou de violer est une loi qui n'a aucune garantie de perdurer !

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Membre, Posté(e)
chouki Membre 972 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

à ceux qui disent que lorsqu'on se présente à une consultation, on a bien réfléchi et qu'on est sur de soi, sont à côté de la plaque.. Pour ma part, lorsque j'ai pris la décision d'avorter c’était plus si je puis dire le choix de mon conjoint que le mien propre, mais comme j'étais amoureuse et que je ne voulais pas le perdre, j'avais si je puis dire accepté de le faire.. J'ai donc été à la consultation en m'étant répété tous les jours que c’était ce qu'il fallait faire, sauf que le personne qui m'a reçu s'est aperçue que ce n’était pas véritablement mon choix et m'a dit de réfléchir encore . Au bout de trois jours ,j'ai annoncé à mon conjoint que je ne voulais pas avorté et même si il a fait ce qu'il a dit (il m'a quitté) et que j'ai galéré par la suite, je ne regrette rien, car aujourd’hui, j'ai un super garçon de 25 ans qui va se marier dans 10 jours..

Les femmes qui culpabilisent d'avoir avorté sont souvent celles qui l'ont fait plus pour répondre aux choix d'autrui et non pour elle même.

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Membre, 52ans Posté(e)
Crabe_fantome Membre 47 126 messages
Maitre des forums‚ 52ans‚
Posté(e)

Mais, je me répète, en l'absence de lois édictées, celle qui FINIT par s'installer est toujours la loi du plus fort. Ce que j'essaie d'expliquer depuis un moment, c'est que justement la loi (donc la morale) qu'on a "fait sienne" aujourd'hui - en l'absence d'un consensus incontestable ou d'un écrit à respecter - ne peut que disparaitre au fil du temps et des générations, au profit de la loi naturelle, celle du plus fort.

Peu importe ce dont tu parles, peu importe de quel domaine il s'agit. Aujourd'hui nos lois et notre morale, celle qu'on a intégrée, porte encore les valeurs de la loi divine, celle des dix commandements. Mais en l'absence d'un dieu ces valeurs ne peuvent qu'évoluer (ce qui est déjà le cas) et ce sont les hommes qui ont la responsabilité de construire ensemble la morale au travers de leurs lois et qui fixent les limites du sacré. Même l'interdiction de tuer ou de violer est une loi qui n'a aucune garantie de perdurer !

En l'occurrence cette loi n'était plus adapté dans le sens où la réflexion est faite avant de prendre son premier rendez vous et où le médecin va toujours "proposer" et non "imposer" un délai de réflexion supplémentaire. La disparition de ne la loi ne va pas toucher les femmes encore indécises qui pourront toujours réfléchir 3 jours, 7 jours, 10 jours... Mais elle va pouvoir satisfaire les femmes qui savent déjà ce qu'elles veulent. Ces femmes indécises sont toujours protégées par leur médecin qui va continuer de leur conseiller de reprendre rendez vous... Quand à celles qui vont refuser, et bien elle seront libre. Y avait pas de délai pour la pilule du lendemain et personne n'en était scandalisé.

à ceux qui disent que lorsqu'on se présente à une consultation, on a bien réfléchi et qu'on est sur de soi, sont à côté de la plaque.. Pour ma part, lorsque j'ai pris la décision d'avorter c’était plus si je puis dire le choix de mon conjoint que le mien propre, mais comme j'étais amoureuse et que je ne voulais pas le perdre, j'avais si je puis dire accepté de le faire.. J'ai donc été à la consultation en m'étant répété tous les jours que c’était ce qu'il fallait faire, sauf que le personne qui m'a reçu s'est aperçue que ce n’était pas véritablement mon choix et m'a dit de réfléchir encore . Au bout de trois jours ,j'ai annoncé à mon conjoint que je ne voulais pas avorté et même si il a fait ce qu'il a dit (il m'a quitté) et que j'ai galéré par la suite, je ne regrette rien, car aujourd’hui, j'ai un super garçon de 25 ans qui va se marier dans 10 jours..

Les femmes qui culpabilisent d'avoir avorté sont souvent celles qui l'ont fait plus pour répondre aux choix d'autrui et non pour elle même.

Ce qui prouve bien que les femmes ont la volonté et le jugement pour pouvoir décider par elle si elles souhaitent le garder ou non. Il t'a fallu 3 jours, comme quoi 7 c'était trop... Aujourd'hui les médecins font toujours pour le meilleur de leurs patients, et ils vont continuer de voir que ces femmes ne souhaitent pas vraiment avorter pour leur conseiller de réfléchir encore. Quitte à donner tord au conjoint qui insistera parce qu'au final ce n'est pas lui qui décide: il donne son avis, il prévient et la femme décide en conséquence.

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

Comment pouvez-vous être certain qu'elle ai réfléchit à tous les aspects de la chose? Qu'elle était parfaitement informée de tous les tenants et aboutissants de l'affaire?

Faudrait arrêter de jouer au con, vous savez. Tout le monde n'arrive pas parfaitement préparé. Donc, un temps de réflexion s'impose. Et comme une loi se doit d'être générale, ce temps doit l'être.

Mais... personne n'a dit que TOUTES les femmes savaient ce qu'elles voulaient, étaient parfaitement préparée. Je le répète: une femme pourra toujours changer d'avis. La suppression de ce délai ne changera rien à cela.

Le problème n'est pas un délai de réflexion supplémentaire, le problème est le fait qu'il soit imposé.

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Invités, Posté(e)
Invité
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Posté(e)

En l'occurrence cette loi n'était plus adapté dans le sens où la réflexion est faite avant de prendre son premier rendez vous et où le médecin va toujours "proposer" et non "imposer" un délai de réflexion supplémentaire. La disparition de ne la loi ne va pas toucher les femmes encore indécises qui pourront toujours réfléchir 3 jours, 7 jours, 10 jours... Mais elle va pouvoir satisfaire les femmes qui savent déjà ce qu'elles veulent. Ces femmes indécises sont toujours protégées par leur médecin qui va continuer de leur conseiller de reprendre rendez vous... Quand à celles qui vont refuser, et bien elle seront libre. Y avait pas de délai pour la pilule du lendemain et personne n'en était scandalisé.

En sommes tu ne tiens pas du tout compte de ce dont je parle depuis le début. Autant dire que j'ai perdu mon temps à essayer d'étendre le débat au sens de cette loi.

Ce qui prouve bien que les femmes ont la volonté et le jugement pour pouvoir décider par elle si elles souhaitent le garder ou non. Il t'a fallu 3 jours, comme quoi 7 c'était trop...

Ce qui prouve sans ces 7 jours imposés, elle n'aurait pas disposé de ces 3 jours de réflexion supplémentaires qui l'ont conduite à changer d'avis...

Aujourd'hui les médecins font toujours pour le meilleur de leurs patients,

Ah bon, je croyais qu'ils avaient un discours culpabilisant, faudrait vous mettre d'accord.

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Membre, Esprit de contradiction, 48ans Posté(e)
Savonarol Membre 10 346 messages
48ans‚ Esprit de contradiction,
Posté(e)

Qu'est-ce que la démocratie, sinon la loi des plus nombreux et donc des plus forts?

Ca a l'air bien dites-donc, dommage qu'il faille aller en Russie pour voir une vraie démocratie à l'oeuvre.

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