Maxime, 37 ans, raconte sa vie d'homme battu

Il semblerait que personne n'eût rien à faire sur un tel sujet à moins de se morfondre en niaise compassion.

Une héroïne qui redonne du souffle à la République.

Maxime est surpris. Nadia, un peu vulgaire, a des manières grossières et parle un peu comme un charretier. « Mike Tyson avec une perruque », plaisante-t-il.

Il ne croyait pas si bien dire.

Après quelques verres et joints, Nadia s'énerve. Se rue sur Maxime, enchaîne les claques et met sa chemise en lambeaux. Maxime ne frappe pas les femmes, il reste stoïque.

Ou comment déguiser sa couardise en principe moral.

Maxime est prêt, il sait ce qu'il va entendre : ce n'est pas un « vrai homme », « un vrai homme se serait défendu ». Or lui ne se sent pas « moins homme » mais « plus complet ».

Un homme « plus complet » : en somme un homme qui cumule les tares féminines.

Il peut être utile d'évoquer la capacité des uns et des autres à avoir conscience du problème et à pouvoir comprendre ceux qui en sont les victimes ainsi que les agresseurs. C'est ainsi qu'on sert à la prévention et qu'on trouve des solutions.

Il est aussi précisé à raison que s'il avait frappé la femme, il se serait peut-être retrouvé en prison et pas elle qui aurait pu prétendre avoir utilisé la légitime défense d'autant plus qu'elle comptait l'accuser de pédophilie et il est probable qu'elle aurait été crue. Il a donc su réagir avec intelligence et sans violence en protégeant les enfants qui l'ont donc aidé en retour et qui ont été mis à l'abri grâce à lui car seuls, ils seraient sans doute encore avec leur mère maltraitante et dangereuse.

Il a donc su réagir avec intelligence et sans violence

Il n'a pas réagi : il s'est mis en boule jusqu'à ce que l'on finisse par venir le chercher. C'est l'intelligence du lapin qui reste au milieu de la route les yeux pris dans les phares.

et encore un jo la science qui prétend tout savoir mieux que les autres et pose ses idées reçues comme des vérités universelles

Il n'a pas réagi : il s'est mis en boule jusqu'à ce que l'on finisse par venir le chercher. C'est l'intelligence du lapin qui reste au milieu de la route les yeux pris dans les phares.

Il a saisi l'occasion qui se présentait d'alerter sa famille et celle-ci ne se serait pas présentée s'il n'avait pas aidé les enfants qui au départ, sous l'influence de leur mère, le maltraitaient aussi. Il a ensuite rusé pour persuader son agresseur d'aller elle-même rattraper la police alors qu'il était séquestré. Il a apprivoisé ses agresseurs et a réussit à se libérer grâce à ça.

Il ne pouvait pas faire appel aux voisins, ni à l'hôpital, ni à la police au début car il n'avait pas assez de preuves et qu'il risquait avec parole contre parole, d'être le condamné car les violences masculines sont plus courantes que les féminines et que les premiers temps les enfants auraient soutenu leur mère.

Il a saisi l'occasion qui se présentait d'alerter sa famille

Nous n'avons pas lu la même histoire. Dans celle que j'ai lu il s'est fait photographié par surprise dans la rue par son beau-frère alors qu'il se rendait au supermarché en brave bobonne. C'est donc sa belle famille prise de pitié qui a appelé sa famille ; lui n'a pas pris davantage d'initiative qu'un chien battu paralysé de l’arrière train.

Nous n'avons pas lu la même histoire. Dans celle que j'ai lu il s'est fait photographié par surprise dans la rue par son beau-frère alors qu'il se rendait au supermarché en brave bobonne. C'est donc sa belle famille prise de pitié qui a appelé sa famille ; lui n'a pas pris davantage d'initiative qu'un chien battu paralysé de l’arrière train.

En effet, j'avais mal lu, il pouvait sortir mais n'osait pas en parler, quoi qu'il en soit il était victime de menaces et a quand même rusé auprès de la femme pour pouvoir alerter la police. Et ce n'était pas par surprise, les enfants l'avaient "prévenu" car ils s'étaient alliés à lui. Il est évident qu'il serait au moins parti s'il n'y avait pas eu d'enfants, qui donc étaient à protéger (il l'a dit lui-même). Les menaces étaient liées à eux aussi.

Est ce vraiment ne pas réagir de porter plainte, de vouloir protéger les enfants et d'écrire un livre pour aider les autres victimes?

Nadia, un peu vulgaire, a des manières grossières et parle un peu comme un charretier. « Mike Tyson avec une perruque », plaisante-t-il.

Donc elle n'est même pas jolie ! Le pauvre ! Quel cauchemar !

si il n'est pas fautif envers la loi il reste quand même coupable de ne pas s'être responsabilisé à temps, le résultat est là : La vie lui a mis des coups en pleine figure. Tout ceci aurait pu être évité si il avait mieux travaillé sur lui même.

Pour moi cet homme n'est pas assez adulte.

"fautif" et "coupable" ne sont pas des mots adequat

J'ai un peu de mal avec cette vision des choses, qui paraît évidente à beaucoup.

Il y aurait donc les victime par nature, et les bourreaux, instrinsèquement dominant et fort (et donc, certains comprennent pas qu'un homme qui n'en est pas soit réellement un homme).

Dans la vie, y a des moments, c'est toi le plus fort, et d'autres où on te pète la gueule. T'es pas victime ou bourreaux, et si aujourd'hui t'es aucun des deux, tant mieux, mais je pense que c'est toujours possible de tomber sur quelqu'un de mal intentionné.

"Par nature" je ne crois pas, comme toi. En revanche, un "terrain" particulier favorise ce genre de chose et on retrouve souvent le même profil de personne.

Un homme « plus complet » : en somme un homme qui cumule les tares féminines.

Bonjour Loana, en voilà un joli prénom.

Ca me fait rire tous les mecs qui disent "Oh bah dit...moi elle l'aurait fait une fois pas deux".

Parce que vous croyez que c'est pas la même chose pour les femmes battues ?

J'ai connu des femmes battues, et quand elles te racontent, te dit pareil "oh bah moi je me serais barrée, j'aurais cramé ses fringues et je lui aurais tapé dans les couilles"

Sauf que dans la vie, il n'y a pas que les moyen, la force...il ya l'emprise psychologique qui ronge les victimes de violence.

C'est progressif, c'est insidieux, les bourreaux soufflent le chaud et le froid, et les victimes sont comme "lobotomisés", c'est d'ailleurs ce qu'il dit "j'étais comme un zombie".

Alors, personnellement je n'ai jamais été victime de violence dans un couple, parce que jusqu'à aujourd'hui, je me suis toujours barrée, vengée....et suis tombée aussi souvent sur des gens parfaitement normaux. Donc j'ai du mal à comprendre qu'on reste, mais il doit y avoir un truc, une faille psychologique, une detresse qui fait que pour certain(e)s ce n'est pas si simple que ça de dire merde et d'aller chercher de l'aide.

On peut ne pas comprendre, s'énerver devant ces gens qui se laissent détruire...mais dire qu'ils aiment ça et l'ont bien mérité c'est juste gerbant.

Oh Merci! ça fait du bien de lire un message intelligent et qui recadre après toutes les conneries déshumanisante qu'on a pu lire sur ce topic. Oui c'est assez difficile à comprendre, rationnellement, qu'une personne homme ou femme, puisse rester avec son bourreau. Mais c'est impossible de juger! Car il s'agit d'emprise et chacun peut un jour en être victime, ou bien d'une arnaque, d'une secte... bref vivre des événements déstabilisants dont des vautours peuvent profiter. Pour aider ces personnes à quitter leur conjoint(e) il faut le déclic, l'aide mais pas le jugement. Rien de dit qu'on sera pas un jour à leur place.

Quand je lis les conneries sexistes: lol c'est pas un vrai homme, la honte... etc... c'est quoi le message? La maltraitance c'est bon "pour les gonzesses" c'est ça?

La maltraitance est un rapport d'emprise/dépendance destructrice et n'a pas de sexe.

On ne peut pas mettre tous les délires psychotiques au même niveau tout simplement parce qu'ils n'ont pas la même incidence, pas les même conséquences et surtout, ne se traitent pas de la même manière.

De manière générale, les violences exercées sur un homme sont plus de l'ordre psychologique, l'homme pouvant plus facilement s'extraire des griffes d'une furie (puisqu'il est censé être plus fort physiquement). C'est pour cette raison qu'on ne les traite pas de la même manière.

Cette histoire nous rappelle que bien souvent, les rôles sont inversés. Avant dans les familles, l'homme tenait le rôle du patriarche, et représentait donc l'autorité à laquelle tout le monde devait se soumettre. Je remarque que souvent, dans les familles, les pères démissionnent, se mettent à agir et réagir comme des femmes et inversement.

( Bien sûr, je ne juge pas le cas qui nous est exposé parce que je ne connais pas tout le contexte, mais je voulais juste faire un parallèle avec ce que j'observe dans notre société.)

Cette histoire nous rappelle que bien souvent, les rôles sont inversés. Avant dans les familles, l'homme tenait le rôle du patriarche, et représentait donc l'autorité à laquelle tout le monde devait se soumettre. Je remarque que souvent, dans les familles, les pères démissionnent, se mettent à agir et réagir comme des femmes et inversement.

C'est quoi réagir "comme des femmes?"

Les femmes se laissent plus guider par leurs ressentis, sont vite enfermées dans leurs émotions, mais en même temps, ont une certaine intelligence émotionnelle qui leur permettent d'aborder les problèmes avec plus de sensibilité.

Ouais je sentais venir les âneries sexistes, j'aurais dû parier.

Il n'y a rien de sexiste. Je considère juste que nous avons une intelligence différente des hommes.

Ah non, pitié, pour les femmes. Pas de "nous" qui tienne lorsque tu parles de ton intelligence. N'implique pas les autres femmes là dedans, ça n'a rien à voir avec tes chromosomes XX. ;D

20 pages , j'ai pas lu les commentaires.

Mais mince alors, l'histoire de cet homme est bouleversante , non pas que je me réveille d'un coup, la violence est pour certain(e)s au quotidien, mais j'admire cependant son courage d'avoir pu s'exprimer et révéler son enfer.

@falafuna: Tu ne me prouves pas le contraire.

20 pages , j'ai pas lu les commentaires.

Mais mince alors, l'histoire de cet homme est bouleversante , non pas que je me réveille d'un coup, la violence est pour certain(e)s au quotidien, mais j'admire cependant son courage d'avoir pu s'exprimer et révéler son enfer.

En effet. Courageux pour un homme.