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Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel.


Con testeur

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
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Par Jacques Clouteau.

Publié le 4 février 2015 dans Contrepoints.

Mon nom est Alcide Repart, j’ai 53 printemps au compteur de ma vie. Après de nombreuses années passées en Australie, je suis revenu voici quelques mois afin de reprendre la petite entreprise de mon père, qui était fabricant de brouettes. Chacun se souvient de ce célèbre slogan des années 1960 : «Quand toutes les autres s’arrêtent, seule la brouette Repart… »

En fin d’année 2014, j’ai mis au point une nouvelle brouette, plus légère et plus stable, avec laquelle je pense augmenter mon revenu, qui sinon demeurera bien modeste. Si les ventes suivent, je ne pourrai pas assumer seul la fabrication, et il me faudra embaucher un compagnon dans l’atelier. J’avais pensé demander à Marcel, qui est un brave gars du village et qui recherche justement du travail. Mais ne connaissant rien aux lois françaises, car je suis resté longtemps loin du pays, j’ai parlé avec des amis artisans, je suis allé à la chambre des métiers, j’ai consulté internet, et je vais vous expliquer pourquoi je n’embaucherai pas Marcel.

Je pensais donner à Marcel 100 euros par jour, s’il me fabrique quatre brouettes. Enfin moi je peux en construire quatre, parce que je ne compte pas mes heures. Mais j’ai appris qu’une loi interdisait de faire travailler un employé plus de sept heures. Alors je ne comprends pas pourquoi Marcel, travaillant moins que moi, et fabriquant donc moins, gagnerait plus que moi sans avoir aucune responsabilité.

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas philanthrope.

Ces 100 euros journaliers, je comptais lui donner chaque vendredi soir, à l’issue de la semaine de travail, comme le faisait mon père autrefois, soit 500 euros tout rond s’il travaillait du lundi au vendredi, et 400 euros si la semaine compte un jour férié. Mais j’ai appris que désormais, on devait payer les salariés chaque mois, ce qui est totalement niais vu que, chacun le sait bien, les mois n’ont pas le même nombre de jours et sont semés de jours fériés… Ce n’est peut-être pas la faute de Marcel, mais en tous cas pas de la mienne. Je ne vois pas pourquoi je lui donnerais la même somme en février qu’en janvier, car mon père m’a toujours appris qu’à tout salaire doit d’abord correspondre un travail.

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur debrouettes, pas une banque chargée de compenser les bosses du calendrier.

Je croyais aussi qu’il suffisait de lui donner cet argent, et de le déclarer aux Impôts, pour être en règle avec la loi. Mais j’ai appris qu’il fallait écrire un bulletin, avec une bonne vingtaine de lignes, et prendre à Marcel, sur l’argent que je lui dois, un certain pourcentage, pour aller le donner à une palanquée d’organismes divers aux noms exotiques : Urssaf, pôle emploi, etc. Sur les 500 euros hebdomadaires que je comptais donner à Marcel, une fois servis ces organismes, il lui en restera moins de la moitié. J’ai objecté qu’alors, il ne pourrait pas vivre. On m’a répondu que certes il ne vivrait pas bien du tout, mais que par contre il était assuré contre tous les accidents de la vie : la maladie, la vieillesse, les coupures de doigts, la maternité (pour ceux qui n’ont pas suivi, Marcel est un mâle…), le chômage, la petite et la grande vérole (la petite c’est en standard, mais la grande c’est avec supplément), la grippe espagnole,et même le décès…

Alors j’ai dit que tout ça était idiot, puisque Marcel pouvait très bien s’assurer lui-même pour ce qu’il voulait et que sa vie privée ne me regardait pas. En outre son grand-père possède un joli vignoble, donc il ne sera jamais dans le besoin en cas de chômage car il héritera bientôt de cette vigne. En outre, sa grand-mère va lui léguer deux ou trois maisons qu’il pourra louer, donc cotiser pour la retraite ne servira à rien. Et cotiser pour le décès ne veut rien dire non plus puisqu’il est célibataire et que s’il meurt il ne pourra toucher cet argent.

Et enfin j’ai argué que je ne comprenais rigoureusement rien à leurs paperasses et que j’avais autre chose à faire le soir, après avoir assemblé mes quatre brouettes, que de remplir des papiers et faire des chèques pour des risques qui ne me concernaient pas. On m’a méchamment répondu que c’était comme ça la solidarité en France depuis la guerre et que c’était pas autrement, et que si je ne payais pas tout ça on me traînerait devant une cour de justice et on me prendrait cet argent de force.

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas scribouillard et redistributeur d’argent. Et que la nuit, j’ai besoin de me reposer. Et que, pour avoir donné un travail à quelqu’un de mon village, je ne veux pas courir le risque de finir devant un tribunal.

J’ai toutefois demandé ce qui se passerait, si j’étais assez fou pour m’occuper de ces problèmes, au cas où Marcel se trouverait immobilisé par une brutale lombalgie après avoir riveté toute la journée. Avec un tel montant de cotisations, je ne doutais pas que Marcel fut choyé comme un prince, et que ladite assurance me fournirait pronto un Marcel bis pour continuer le travail. On m’expliqua alors que Marcel percevrait 80% de son salaire, puisque ce n’était pas de sa faute s’il était sans revenu, mais que moi, par contre, je devrais fournir les 20% restant, soit quasiment 300 euros par mois, jusqu’à ce que le Rhône se jette dans l’Euphrate, au nom d’une mystérieuse convention signée autrefois par une secte très occulte qu’on appelle partenaires sociaux. J’objectais que si Marcel avait une lombalgie, ce n’était pas ma faute non plus et que son assurance n’avait qu’à s’en occuper (c’est d’ailleurs à ça que ça sert, une assurance…). Et que si moi, je devais construire encore plus de brouettes pour payer ces 300 euros,c’est moi qui aurais la colonne vertébrale en quenouille. On me rétorqua alors que je n’aurais droit à rien du tout, vu que la colonne vertébrale d’un patron, c’était son problème à lui et pas celui de la solidarité nationale.

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas assureur ni réassureur. Et que si je travaille, comme la majorité des gens, c’est pour moi et ma famille, et pas pour les autres.

Je me suis aussi inquiété de ce que je ferais de Marcel si mes brouettes ne se vendent plus un jour et si je dois me séparer de lui. On m’a alors imprimé un document décrivant par le menu la procédure de licenciement. Je l’ai lue trois fois, avant d’abandonner. J’ai seulement compris que Marcel serait payé à ne rien faire un certain nombre de mois, et que l’argent pour le payer à ne rien faire sortirait de ma poche,alors même que je n’aurais plus de rentrées. Et pour pimenter la sauce, il faudrait que je lui verse une indemnité de licenciement, au moment où l’entreprise n’aurait plus d’argent, et moi les poches vides et plus de boulot…

J’ai objecté que si les clients ne veulent plus de mes brouettes, ce n’est bigrement pas ma faute, et que s’ils ne les achètent plus, je n’ai donc plus de trésorerie, donc je ne vois pas, sauf à puiser dans mes économies, comment je pourrais rémunérer Marcel, qui ne fabrique plus, avec de l’argent que je n’ai pas. On m’a rétorqué qu’un contrat c’est un contrat, et que je dois le respecter et qu’un patron se doit de fournir à ses salariés un minimum de sécurité. À quoi j’ai répondu ne pas comprendre comment je pourrais fournir à Marcel une sécurité que moi je n’aurais jamais… Je leur susurrais aussi que si je voulais embaucher Marcel, c’était pour lui donner un travail, pas pour lui assurer un salaire…

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas nounou sociale.

Un monsieur, se prétendant contrôleur du travail, avec des mains bien trop blanches pour savoir vraiment ce qu’était le travail, est venu visiter l’atelier de mon père. Il a poussé des cris de choucas en rut devant l’emboutisseuse, hurlant qu’elle n’était pas aux normes, et que si je mettais un employé devant cette machine, j’irais droit en prison. J’ai répondu que mon père avait travaillé 40 ans sur cette machine vénérable, et qu’il était seulement mort d’être trop vieux. Que de toute façon je n’avais pas le premier sou pour acquérir une nouvelle emboutisseuse, et qu’il y avait mille autres possibilités pour se blesser dans un atelier que d’aller mettre la main sous cette satanée machine.

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas ange gardien.

Puis un jour, quelques mois après mon retour en France, un gentil courrier m’a annoncé que j’allais devoir,moi aussi, donner plus de la moitié de mon bénéfice, après avoir rémunéré Marcel, afin de bénéficier d’une protection sociale contre une montagne de calamités (curieux le lapsus légal qui vous fait « bénéficier » de choses diverses avec votre propre bénéfice…). J’ai décliné l’invitation, puisque j’avais, durant ma vie dans le Pacifique, économisé suffisamment pour être à l’abri. On m’a répondu que la protection, dans le doux pays de France, n’était pas une option personnelle, mais obligatoire, sous peine des pires sanctions financières et même de la prison.

Voilà pourquoi je ne vais sans doute pas continuer l’entreprise, et donc pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas un coffre-fort où vont puiser des gens que je ne connais pas pour me garantir des choses dont je n’ai nul besoin.

À cet instant de mes réflexions sur l’avenir de cette petite entreprise familiale, j’ai regardé l’allure des bâtiments où créchaient ces gens qui voulaient ma peau, je les aitrouvés tristes et laids. J’ai regardé la tête des employés de ces machines bureaucratiques auxquelles je m’adressais, je les ai trouvés déprimés et déprimants. J’ai regardé les imprimés que j’avais reçus, je les ai trouvés illisibles et incompréhensibles. Et j’ai pensé à mon grand-père et à mon père, fiers de leurs brouettes et heureux de satisfaire leurs clients. J’ai pensé au rêve que j’avais, en revenant en France, de retrouver ce bonheur simple durant une dizaine d’années, avant de goûter aux joies de la pêche à la ligne. Je me suis demandé pour quelles obscures raisons j’irais me crever le derrière pour faire vivre cette armée de parasites et entretenir un système qui est à l’absolu opposé de mes valeurs les plus sacrées. Parce que, voyez-vous, le travail a toujours été pour moi synonyme de bonheur. Et ce bonheur-là, tous ces organismes en ont fait un bagne…

Le problème dans tout ça, c’est que nous sommes cinq millions de petits artisans dans ce pays qui n’embaucherons pas Marcel… C’est ballot, n’est-ce pas… Mais après tout est-ce vraiment un problème ? Ne pas embaucher Marcel, ça fera plein de boulot pour les assistantes sociales, les pôlemployistes, les distributeurs de revenus minima, et bien sûr les fabricants de brouettes chinoises… Et la France, vue d’Australie, passera encore un peu plus pour le dernier pays communiste d’Europe de l’ouest.

Quant à Marcel, il se demandera longtemps pourquoi je ne l’ai pas embauché. Il se trouvera bien quelques bonnes âmes pour lui susurrer que les patrons sont tous les mêmes, ils préfèrent se dorer la pilule dans le Pacifique que de jouer en France un rôle social de solidarité. Je n’ai jamais voulu jouer de rôle social, moi, parce que, voyez-vous, je suis un simple constructeur de brouettes… Et les autres,là-haut, les hauts fonctionnaires qui savent tout sur tout alors qu’ils n’ont jamais travaillé de toute leur vie (dans le sens où mon père entendait le mot« travail »), ils se demanderont longtemps pourquoi je suis reparti. Pas le temps de leur expliquer… Si à Bac+20 ils n’ont toujours pas compris, il est définitivement trop tard…

Dans quelques jours, je vais cesser de riveter des brouettes et je vais repartir dans le bush australien. Je vais fermer la porte du vieil atelier, qui a fait vivre ma famille pendant deux générations, et jeter la clé dans la rivière. J’aime toujours ce pays où je suis né, mais je n’ai pas le courage d’apprendre à devenir aussi abruti que ceux qui le dirigent aujourd’hui.

Con testeur.

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Membre, Zigbu, 77ans Posté(e)
Zigbu Membre 6 639 messages
77ans‚ Zigbu,
Posté(e)

Elle est marrante cette histoire. En plus, elle reflète bien les difficultés des petites entreprises.

:plus:

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Membre, Dégonfleur de baudruches, 68ans Posté(e)
Dinosaure marin Membre 24 125 messages
68ans‚ Dégonfleur de baudruches,
Posté(e)

Et c'est reparti dans le story-telling made in MEDEF !

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Membre, Voyageur, 36ans Posté(e)
Timo-I Membre 28 589 messages
36ans‚ Voyageur,
Posté(e)

Moi si il veut me payer 100 euros par jours, il n'y a pas de soucis. biggrin.gif

Mais bon faut pas que ça dure toute l'année non plus. Juste le temps de pouvoir retrouver un boulot déclaré. biggrin.gif

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Membre, Serial shooter, 58ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
58ans‚ Serial shooter,
Posté(e)

J'en conclue que l'atelier qui a fait vivre 2 générations va fermer car la troisième génération n'a pas le courage des précédents.

Mais c'est de la faute des autres.

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'en conclue que l'atelier qui a fait vivre 2 générations va fermer car la troisième génération n'a pas le courage des précédents.

Conclusion hâtive. L’auteur est Français et s’adresse à un public français familier d’un Code du travail de 3 500 pages et des humeurs administratives d’une France qui fait tout pour décourager l’idée d’entreprendre.

Il y a combien d’artisans en France qui redoutent de franchir la ligne fatidique du 5e employé? Ou du 50e si l’entreprise est un peu plus prospère?

La première et la seconde génération des Repart étaient maitre de leur atelier et n’avaient pas à composer avec un tel Code. Ni à produire une montagne de paperasse, ni à s’improviser avocat, ni à la jouer comptable, ni à dénouer les arcanes d’une administration gargantuesque, affamée de sous paragraphes et d’alinéas dont même une chatte n’y retrouve pas ses petits.

Con testeur.

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 559 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

Mon nom est Alcide Repart,

Ben repars en Australie, on pourra vivre sans tes brouettes et tes pleurnicheries! :)

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Vive les brouettes chinoises alors!!

Con testeur.

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Membre, Serial shooter, 58ans Posté(e)
Mr Wolfe Membre 5 564 messages
58ans‚ Serial shooter,
Posté(e)

Purée... je dois être exceptionnellement balaise... j'ai été pour la première fois à mon compte à 21 ans... et je le suis encore et même pas dégouté.

Tous les patrons que je connais et qui pleurent sont des gros cons plein de tune et qui n'en n'ont jamais assez.

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Membre, Greuh, 44ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
44ans‚ Greuh,
Posté(e)

Dis moi, Con testeur, tu vis ou pour info ?

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 559 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

Vive les brouettes chinoises alors!!

Con testeur.

Ben non, Haemmerlin c'est un très gros fabriquant Français de brouettes, leader Européen, il ne pleurniche pas, il bosse! ;)

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Membre, 114ans Posté(e)
stvi Membre 20 709 messages
Mentor‚ 114ans‚
Posté(e)

dans les premières lignes tu avais déjà donné la raison du "pourquoi je n'embauche pas Marcel "

si je fabrique 4 brouettes par jour pour 400 euros de valeur ajoutée ,ça me fait 12.000 euros par mois ( car bien sûr en tant que patron je travaille le samedi et dimanche ,sans vacances )

pourquoi j'irai en fabriquer huit ...alors que je gagne assez d'argent pour vivre ,et que je n'ai pas le loisir de dépenser mes 8000 euros net que me rapporte mon activité ....

je peux donc être patron et ouvrier à temps plein et richissime ....

Ma femme et mes enfants disposeront de la carte bleue à volonté et viendront me voir de temps en temps à l'atelier ....

j'ai déjà pensé à acheter un robot qui fasse mes brouettes à ma place ,mais je serai encore obligé d'être là pour le surveiller ,pour répondre au téléphone et faire les factures ...

En revanche si je laisse Marcel travailler à ma place et fabriquer les 4 brouettes en mon nom ,je partage avec lui équitablement les 12.000 euros de valeur ajoutée( 8000 euros pour moi et 4000 pour lui ) ça me laissera tout le temps pour dépenser mes 4000 euros net ,et lui aura un peu moins de temps pour dépenser son SMIG net ...

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Membre, Posté(e)
Mauvaizherbe Membre 58 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

J'en conclue que l'atelier qui a fait vivre 2 générations va fermer car la troisième génération n'a pas le courage des précédents.

Mais c'est de la faute des autres.

Tout est dit là dedans. Déjà pourquoi tu reviens en France sit t'es pas au courant des nouvelles mesures ? Restes-y, en Australie. Ok, la France a du retard et tout n'est pas mauvais à prendre dans ce texte, mais on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le cul d'la crèmière ainsi qu'son bol quoi. Faut arrêter, quand tu veux faire perdurer une boite et que c'est vrraiment quelque chose qui te tient à coeur, Marcel ou pas Marcel, tu y vas coûte que coûte. Et non, Marcel ne se posera pas la question de pourquoi on ne l'a pas engagé car Marcel aura bien compris qu'il pourra avoir un taff avec des taxes comme tout le monde qui lui fourniront une protection sociale et de bonnes conditions de vie. Tout évolue, avoir une boîte c'est aussi tout tenter pour la faire perdurer.

Et si ton entreprise se casse la gueule parce que tu n'embauches personne, tu seras quoi? Et pourquoi avant de revenir t'en avais rien à foutre ? T'as bien raison patron, retourne en Australie et fais toi aussi un compte en Suisse, qui sait, tu trouveras bien une banque, vu qu'c'est la lubie à la mode.

[rageuz-off]

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Membre+, 27ans Posté(e)
metal guru Membre+ 33 559 messages
Maitre des forums‚ 27ans‚
Posté(e)

Tout est dit là dedans. Déjà pourquoi tu reviens en France sit t'es pas au courant des nouvelles mesures ? Restes-y, en Australie. Ok, la France a du retard et tout n'est pas mauvais à prendre dans ce texte, mais on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et le cul d'la crèmière ainsi qu'son bol quoi. Faut arrêter, quand tu veux faire perdurer une boite et que c'est vrraiment quelque chose qui te tient à coeur, Marcel ou pas Marcel, tu y vas coûte que coûte. Et non, Marcel ne se posera pas la question de pourquoi on ne l'a pas engagé car Marcel aura bien compris qu'il pourra avoir un taff avec des taxes comme tout le monde qui lui fourniront une protection sociale et de bonnes conditions de vie. Tout évolue, avoir une boîte c'est aussi tout tenter pour la faire perdurer.

Et si ton entreprise se casse la gueule parce que tu n'embauches personne, tu seras quoi? Et pourquoi avant de revenir t'en avais rien à foutre ? T'as bien raison patron, retourne en Australie et fais toi aussi un compte en Suisse, qui sait, tu trouveras bien une banque, vu qu'c'est la lubie à la mode.

[rageuz-off]

J'aime bien le style [rageuz/on], tu le devrais le laisser tourner! :)

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Invité Magus
Invités, Posté(e)
Invité Magus
Invité Magus Invités 0 message
Posté(e)

Un départ qui a sans doute fait le bonheur de l'usine française Haemmerlin dans le Bas-Rhin, leadeur mondial de la construction de brouettes. Comme quoi, il ne faut pas s'arrêter aux tracts bon marché.

Il y eut plus de 500 000 entreprises de créées en France en 2014, soit plus de 2% qu'en 2013, malgré le contexte économique difficile.

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Dis moi, Con testeur, tu vis ou pourinfo ?

Ma résidence principale est à 640 kms au nord de Montréal (même latitude qu’Anvers). Une ville de 45 000 habitants dans une région du Québec où les principales activités économiques sont l’extraction minière et l’exploitation de la forêt boréale.

Par contre je travaille à temps plein à Montréal en santé/sécurité du travail dans le bâtiment. Il y a moins d'un an j'étais charpentier-menuisier depuis plus de 30 ans.

Je vais chez moi 10-12 fois /an pour prendre soins de ma propriété.

Con testeur.

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Membre, Greuh, 44ans Posté(e)
The_Dalek Membre 21 012 messages
44ans‚ Greuh,
Posté(e)

alors d'ou te vient ce besoin irrépressible de cracher sur la France et les français a longueur de posts ?

Pourquoi un tel dénigrement alors que tu vis a quelque 6000 Km ?

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Membre, 63ans Posté(e)
Aglaglae Membre 2 503 messages
Baby Forumeur‚ 63ans‚
Posté(e)

Par Jacques Clouteau.

Publié le 4 février 2015 dans Contrepoints.

Mon nom est Alcide Repart, j’ai 53 printemps au compteur de ma vie. Après de nombreuses années passées en Australie, je suis revenu voici quelques mois afin de reprendre la petite entreprise de mon père, qui était fabricant de brouettes. Chacun se souvient de ce célèbre slogan des années 1960 : «Quand toutes les autres s’arrêtent, seule la brouette Repart… »

En fin d’année 2014, j’ai mis au point une nouvelle brouette, plus légère et plus stable, avec laquelle je pense augmenter mon revenu, qui sinon demeurera bien modeste. Si les ventes suivent, je ne pourrai pas assumer seul la fabrication, et il me faudra embaucher un compagnon dans l’atelier. J’avais pensé demander à Marcel, qui est un brave gars du village et qui recherche justement du travail. Mais ne connaissant rien aux lois françaises, car je suis resté longtemps loin du pays, j’ai parlé avec des amis artisans, je suis allé à la chambre des métiers, j’ai consulté internet, et je vais vous expliquer pourquoi je n’embaucherai pas Marcel.

Je pensais donner à Marcel 100 euros par jour, s’il me fabrique quatre brouettes. Enfin moi je peux en construire quatre, parce que je ne compte pas mes heures. Mais j’ai appris qu’une loi interdisait de faire travailler un employé plus de sept heures. Alors je ne comprends pas pourquoi Marcel, travaillant moins que moi, et fabriquant donc moins, gagnerait plus que moi sans avoir aucune responsabilité.

Voilà pourquoi je n’embaucherai pas Marcel, parce que, voyez-vous, je suis constructeur de brouettes, pas philanthrope.

....

Con testeur.

L'australien d'origine française est un grand neuneu ? lazy.gif

Dis moi, Con testeur, tu vis ou pourinfo ?

Ma résidence principale est à 640 kms au nord de Montréal (même latitude qu’Anvers). Une ville de 45 000 habitants dans une région du Québec où les principales activités économiques sont l’extraction minière et l’exploitation de la forêt boréale.

Par contre je travaille à temps plein à Montréal en santé/sécurité du travail dans le bâtiment. Il y a moins d'un an j'étais charpentier-menuisier depuis plus de 30 ans.

Je vais chez moi 10-12 fois /an pour prendre soins de ma propriété.

Con testeur.

Visiblement alors, tu n'as pas compris qu'on ne vivait plus au temps des cavernes. Faudrait te mettre à la page mon gars ! Front Pop, avancées sociales, tout ça... on n'est plus au XIXe....

Enfin bon, ta residence canadienne, c'est toi qui le dis... On dirait du Murat, en encore plus banane :D

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Invité Tar Baby
Invités, Posté(e)
Invité Tar Baby
Invité Tar Baby Invités 0 message
Posté(e)

Elle est peut-être rigolote votre histoire comme ça mais vous exagérez, ce n'est pas la réalité.

Par exemple, vous parlez de Marcel qui ne va travailler que cinq jours par semaine mais que vous devrez le payer au mois, qui plus est le même salaire tous les mois de l'année, et que bien sûr vous ne voulez pas payer pour les jours où il ne travaille pas.

Ce que vous dites est faux, je m'explique : un salarié est embauché pour faire 35 heures par semaine pour une rémunération de 10€ brut de l'heure. Son salaire mensuel sera calculé de la façon suivante 35h multipliés par 10€ multipliés par 52 semaines divisé par 12 mois égale le salaire mensuel brut pour des heures effectivement travaillées, cela s'appelle l'annualisation. Mais bien sûr les jours de congés ainsi que les jours fériés sont inclus dans cette rémunération.

Je pourrais ainsi relever d'autres erreurs mais je n'en prendrais pas la peine, il vaut effectivement mieux pour vous et pour nous que vous repartiez en Australie, parce qu'il existe en France ce que l'on appelle le droit social, et que nous n'avons pas l'intention de perdre ces acquis afin que des personnes comme vous s'engraissent.

Bien le bonjour aux kangourous.

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Membre, Posté(e)
Con testeur Membre 1 356 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pourquoi un tel dénigrement alors quetu vis a quelque 6000 Km ?

La distance n’a pas d’importance. Ce qui donne vie à un Forum de discussions c’est la pluralité des opinions. De plus le Québec fait partie de la francophonie.

Ma dissidence n’est pas négociable.

Enfin bon, ta residence canadienne,c'est toi qui le dis...

Si je ne suis pas Canadien pourquoi alors devrais-je croire que vous êtes Française?

Con testeur.

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