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Les mots pour le dire comme pour le faire.


Invité Hermeneutique

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Invité Hermeneutique
Invités, Posté(e)
Invité Hermeneutique
Invité Hermeneutique Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour,

D'où vient le sens des mots ? Qu'est ce qui peut nous faire dire que ceci est cela sans que cela ne soit vraiment ceci et de manière exclusive. Le sens est-il une limite à l'entendement profond ou en est-il le produit, la conséquence perfectible ? Je veux dire au moment où l'on parle, sommes nous systématique compris ? Quand bien même on use des termes de langue commune. N'entend-t-on pas que ce que l'on peut comprendre sans savoir qu'on ignore la portée de notre propre ignorance à propos de ce qui est donné d'entendre. Est-ce donc l'impression du savoir qui fait le sens ? Qu'en serait-il alors de la vérité, de l'essence des choses ?

Faisons un test avec la question suivante : Selon vous qu'est ce que cet objet de forme galbée, longiligne, creux en son sein, au col évasé ?

Essac etêt sionich.

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Membre, Biscotte, 39ans Posté(e)
zera Membre 6 819 messages
39ans‚ Biscotte,
Posté(e)

On peut aussi savoir que l'on ne sait pas tout. Laisser une ouverture. Que l'autre en face n'a pas la même perception des choses, des mots.

C'est une devinette ? Tu pourrais tout simplement donner la réponse et l'image de cet objet ce ferait directement dans notre cerveau.

Nous ne savons pas quelle est l'utilité de cet objet, sa matière, sa couleur...

"Entre

Ce que je pense

Ce que je veux dire

Ce que je crois dire

Ce que je dis

Ce que vous avez envie d'entendre

Ce que vous croyez entendre

Ce que vous entendez

Ce que vous avez envie de comprendre

Ce que vous croyez comprendre

Ce que vous comprenez

Il y a dix possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer

Mais essayons quand même..."

Bernard Werber

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Membre, Baby Forumeur, 31ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
31ans‚ Baby Forumeur,
Posté(e)

Mais je ne peux savoir, plein d'autres objets pourraient être longilignes, à col évasé, creux et de forme galbée.

Le mot est ce qui contient le sens, ce que le vase est à l'eau, et certaines notions sorties de l'imagination humaine sont indicibles, complètement hors de portée d'une communication de leur sens concret. Rimbaud parmi d'autres s'était essayé à transcender le langage, lier et fusionner les mots à la pensée. Il en est devenu fou.

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Membre, Posté(e)
Scénon Membre 3 641 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

D'où vient le sens des mots? Qu'est-ce qui peut nous faire dire que ceci est cela sans que cela ne soit vraiment ceci et de manière exclusive.

Je vous recommande la lecture du Cratyle de Platon, où la question de l'origine des mots et de leur sens est traitée à fond.

Le sens traditionnel des mots est défini par leur étymologie, entendons-nous: par leur étymologie traditionnelle (qui n'est souvent pas celle des linguistes modernes).

Essac etêt sionich.

Une énigme qui donne des maux de tête! ;)

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Invité Hermeneutique
Invités, Posté(e)
Invité Hermeneutique
Invité Hermeneutique Invités 0 message
Posté(e)

En réalité par ce sujet, je vise les médias et le traitement de l'information. Comment dans le contexte actuel de l'immédiateté rendre rigoureusement la vérité d'un fait, d'un événement, en se contentant de la simplicité de l'usage des termes souvent induits ou orientés par l'émotivité. Le mot, reflet de l'esprit, n'est-il pas affaire de complexité de la pensée, comme le suggère Edgar Morin ?

Je suis amoureuse de la citation de Bernard Weber, un grand merci Zera.

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Membre, Posté(e)
Scénon Membre 3 641 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

En réalité par ce sujet, je vise les médias et le traitement de l'information.

Ah?... Alors, je ne peux (hélas) pas vous aider. Leurs objectifs et soucis sont à mille lieues de ceux de la philosophie.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

D'où vient le sens des mots ? Qu'est ce qui peut nous faire dire que ceci est cela sans que cela ne soit vraiment ceci et de manière exclusive. Le sens est-il une limite à l'entendement profond ou en est-il le produit, la conséquence perfectible ? Je veux dire au moment où l'on parle, sommes nous systématique compris ? Quand bien même on use des termes de langue commune. N'entend-t-on pas que ce que l'on peut comprendre sans savoir qu'on ignore la portée de notre propre ignorance à propos de ce qui est donné d'entendre. Est-ce donc l'impression du savoir qui fait le sens ? Qu'en serait-il alors de la vérité, de l'essence des choses ?

http://www.forumfr.c...dpost,p,8779430 :

" Oui, les mots vont plus loin que leurs simples définitions ( et les phrases plus qu'une juxtaposition de définitions ), c'est le cas des expressions par exemple, ce qui compte n'est pas ce que l'on dit, ni exprime, mais ce que l'on signifie à l'autre, le message à faire passer.

La même phrase dite par telle personne, ou dans tel lieu, ou dans telle circonstance n'aurait pas la même signification! Sans parler de l'intonation, le rythme, l'intensité, le timbre etc...

Nous ne pouvons pas faire l'économie de la charge historique d'un mot, pas plus que l'on peut faire l'impasse de la situation dans laquelle nous sommes, ou avec quelles personnes, le langage est un tout, qui se "résume" à du traitement d'informations, et ce quelles qu'elles soient.

Ce n'est donc pas de l'harmonie, mais un traitement adéquat, plus ou moins pertinent, des dites informations, selon des intentions, des principes de vie, des convictions, des besoins, des croyances, des peurs, etc... "

Faisons un test avec la question suivante : Selon vous qu'est ce que cet objet de forme galbée, longiligne, creux en son sein, au col évasé ?

Essac etêt sionich. "Casse tête chinois"

Un vase chinois!

vase-chinois-laques.jpg

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Membre, Biscotte, 39ans Posté(e)
zera Membre 6 819 messages
39ans‚ Biscotte,
Posté(e)
Je suis amoureuse de la citation de Bernard Weber, un grand merci Zera.

Moi aussi wink1.gif

et pourquoi pas ce genre de vase ?

vase-en-plastique-pliable-p.jpg

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Invité Hermeneutique
Invités, Posté(e)
Invité Hermeneutique
Invité Hermeneutique Invités 0 message
Posté(e)

Ah?... Alors, je ne peux (hélas) pas vous aider. Leurs objectifs et soucis sont à mille lieues de ceux de la philosophie.

Soit, mais la philosophie du langage est belle et bien existante. L'acte de dire comme l'acte de faire sont des objets de la philosophie, chez Searl comme chez Chomsky, qui d'ailleurs décode bien le mécanisme du langage, des mots et leurs usages dans les médias et la politique.

" Oui, les mots vont plus loin que leurs simples définitions ( et les phrases plus qu'une juxtaposition de définitions ), c'est le cas des expressions par exemple, ce qui compte n'est pas ce que l'on dit, ni exprime, mais ce que l'on signifie à l'autre, le message à faire passer.

La même phrase dite par telle personne, ou dans tel lieu, ou dans telle circonstance n'aurait pas la même signification! Sans parler de l'intonation, le rythme, l'intensité, le timbre etc...

Nous ne pouvons pas faire l'économie de la charge historique d'un mot, pas plus que l'on peut faire l'impasse de la situation dans laquelle nous sommes, ou avec quelles personnes, le langage est un tout, qui se "résume" à du traitement d'informations, et ce quelles qu'elles soient.

Ce n'est donc pas de l'harmonie, mais un traitement adéquat, plus ou moins pertinent, des dites informations, selon des intentions, des principes de vie, des convictions, des besoins, des croyances, des peurs, etc... "

Je suis assez d'accord avec ce point de vue. Du coup, cela pose une autre question. Peut-on donc englober réellement l'univers dans ses parties, l’implémenter en une pensée structurée. Ca me fait penser au théorème d'incomplétude de Gödel. La vérité n'est pas accessible dans sa totalité, à partir du moment où le langage n'est pas infini et est limité.

Pour ce qui est du Vase, effectivement, il y en a pléthore....

Bravo à Déjà-utilise :)

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

La parole est vent qui porte au dehors,

Quand l’espace vient à manquer

Qu’il s’enroule sur lui-même et se love,

Comme ce chien fatigué d’une nuit d’errance.

Elle va son chemin, plus loin que la mort.

Les mots s’égrènent comme cailloux de collier,

Nous accompagnent jusque dans l’alcôve,

Font éclore parfois un sourire de l’enfance.

L’énergie des mots ? Les mots en eux-mêmes sont des

traîtres, personne ne leur donne le même sens et c’est dans

leur nature de trahir celui qui les émet comme celui qui les

reçoit.

De plus, ils trahissent aussi l’objet dont ils ont la charge

comme le miroir trahit l’objet qui se tient devant lui, ren-

voyant ses côtés en opposé en ne donnant que l’illusion de

sa volumétrie.

Mais les mots ne sont pas inutiles, leur pouvoir n’est

pas d’eux, il est en leur capacité de contenir et de lier.

Qu’est-ce qu’une seule note de musique ? Qu’est-ce que

plusieurs notes différentes mais non liées entre elles au

sein d’une mélodie ? Seulement du bruit !

Si l’esprit du musicien est en cohérence avec la vie qui

est dans son corps, il transpose en sons son état intérieur,

sa vérité. Et son instrument de musique, sa langue, produi-

ra ses sons à lui. Mais ces sons seront vivants par le lien

qui les unit, ils bâtiront une mélodie qui charmera les

montagnes.

Tu vois, dans le silence particulier des cathédrales, il y

a quelque chose de grand et de fort qui n’est pas Dieu, qui

n’est aucun Dieu.

C’est le silence qui est plus grand que Dieu.

De même la mélodie comporte une armature solide,

c’est elle que l’on peut transcrire en portée sur le papier,

mais à l’intérieur, presque imperceptible, presque inaudi-

ble respire le silence qui donne vie. Il s’insinue jusqu’au

plus profond de nous, là où aucun scalpel ne peut inciser,

aucun microscope espionner.

L’homme a inventé des mots pour se mentir et mentir

aux autres.

Pour oublier qu’il n’est que de passage...

Pour parvenir à voir le monde tout à fait autrement qu’il

est, et ainsi il a dû mentir à ses enfants dès leur naissance,

leur raconter des histoires...

Le paysage qui s’étend devant mes « yeux » est d’une

beauté pure et cristalline, tout est rempli de sérénité, même

la mort.

La souffrance y est inconnue, parce que la peur en a été

chassée. Le vivant parle sans bruit, les sons n’ont une utili-

té que dans les territoires des prédateurs.

On dit que le verbe est action, mais que sont les mots ?

Ils ne sont pas « verbe ». Ils sont peur et douleur, c’est-à-

dire la paralysie de l’action.

Alors comment continuer à les utiliser sans se trom-

per ?

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

« Essac etêt sionich. »

Casse tête chinois.

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Invité Hermeneutique
Invités, Posté(e)
Invité Hermeneutique
Invité Hermeneutique Invités 0 message
Posté(e)

La parole est vent qui porte au dehors,

Quand l’espace vient à manquer

Qu’il s’enroule sur lui-même et se love,

Comme ce chien fatigué d’une nuit d’errance.

Elle va son chemin, plus loin que la mort.

Les mots s’égrènent comme cailloux de collier,

Nous accompagnent jusque dans l’alcôve,

Font éclore parfois un sourire de l’enfance.

L’énergie des mots ? Les mots en eux-mêmes sont des

traîtres, personne ne leur donne le même sens et c’est dans

leur nature de trahir celui qui les émet comme celui qui les

reçoit.

De plus, ils trahissent aussi l’objet dont ils ont la charge

comme le miroir trahit l’objet qui se tient devant lui, ren-

voyant ses côtés en opposé en ne donnant que l’illusion de

sa volumétrie.

Mais les mots ne sont pas inutiles, leur pouvoir n’est

pas d’eux, il est en leur capacité de contenir et de lier.

Qu’est-ce qu’une seule note de musique ? Qu’est-ce que

plusieurs notes différentes mais non liées entre elles au

sein d’une mélodie ? Seulement du bruit !

Si l’esprit du musicien est en cohérence avec la vie qui

est dans son corps, il transpose en sons son état intérieur,

sa vérité. Et son instrument de musique, sa langue, produi-

ra ses sons à lui. Mais ces sons seront vivants par le lien

qui les unit, ils bâtiront une mélodie qui charmera les

montagnes.

Tu vois, dans le silence particulier des cathédrales, il y

a quelque chose de grand et de fort qui n’est pas Dieu, qui

n’est aucun Dieu.

C’est le silence qui est plus grand que Dieu.

De même la mélodie comporte une armature solide,

c’est elle que l’on peut transcrire en portée sur le papier,

mais à l’intérieur, presque imperceptible, presque inaudi-

ble respire le silence qui donne vie. Il s’insinue jusqu’au

plus profond de nous, là où aucun scalpel ne peut inciser,

aucun microscope espionner.

L’homme a inventé des mots pour se mentir et mentir

aux autres.

Pour oublier qu’il n’est que de passage...

Pour parvenir à voir le monde tout à fait autrement qu’il

est, et ainsi il a dû mentir à ses enfants dès leur naissance,

leur raconter des histoires...

Le paysage qui s’étend devant mes « yeux » est d’une

beauté pure et cristalline, tout est rempli de sérénité, même

la mort.

La souffrance y est inconnue, parce que la peur en a été

chassée. Le vivant parle sans bruit, les sons n’ont une utili-

té que dans les territoires des prédateurs.

On dit que le verbe est action, mais que sont les mots ?

Ils ne sont pas « verbe ». Ils sont peur et douleur, c’est-à-

dire la paralysie de l’action.

Alors comment continuer à les utiliser sans se trom-

per ?

Je suis admirative, mais je conteste deux choses "Il y a quelque chose de grand et fort qui n'est pas Dieu" et "C'est le silence qui est plus grand que Dieu"...

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Invité Leveilleur
Invités, Posté(e)
Invité Leveilleur
Invité Leveilleur Invités 0 message
Posté(e)

C'est que la contestation est peut-être elle aussi plus grande que dieu.

Sourire

Je suis admirative, mais je conteste deux choses "Il y a quelque chose de grand et fort qui n'est pas Dieu" et "C'est le silence qui est plus grand que Dieu"...

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Membre, Posté(e)
nolibar Membre 1 217 messages
Forumeur survitaminé‚
Posté(e)

Le langage humain est un code de transmission de la pensée très peu fiable car exigeant que beaucoup trop de conditions complexes à remplir soient réunies et donc que très rarement réunies pour que la transmission et la réception s'effectuent à peu près correctement…

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Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Selon vous qu'est ce que cet objet de forme galbée, longiligne, creux en son sein, au col évasé ?

Galbée ?

Des fesses !

Longiligne ?

Ma queue !

Creux en son sein ?

Creux : Une chatte, sein : des nichons !

Au col évasé ?

Un utérus !

(Excusez-moi, j'ai pas pu me retenir : je le ferai plus !

mais j'ai une excuse : des vases, j'en fais tous les jours,

Alors... "On ne fait pas la grande cruche pour ses débuts dans la poterie" (Platon) ...)

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