La Corrida

Ils m’ont fait entrer dans l’arène

Et je me prépare au combat

Pour moi, pas de remise de peine

Quel fut mon crime ? Je ne sais pas.

Tant d’hommes tuent, massacrent et violent

Et qui sont libres comme le vent

Moi on me fait jouer le rôle

Du pauvre coupable-innocent.

Aucune issue ne m’est possible

Et je sais que la mort m’attend

L’homme puissant et invincible

Savoure déjà le goût du sang.

Il gesticule et virevolte

Comme pour mieux m’encourager

A le charger, à la révolte…

Un jeu cruel et sans pitié.

Des aiguillons percent mon flanc

Pourtant je suis toujours debout

La fin est proche, je le sens

Mais je me battrai jusqu'au bout.

Ma vie s’échappe peu à peu

Le sable s’abreuve de mon sang

Et déjà se voilent mes yeux

Je suis faible… agonisant…

Il va me porter l’estocade

La foule hurle son impatience

Je lève la tête par bravade

Ma cause était perdue d’avance...

Quel fut mon crime ? Je ne sais pas...

J'aime beaucoup.

Tant d’hommes tuent, massacrent et violent

Et qui sont libres comme le vent

Moi on me fait jouer le rôle

Du pauvre coupable-innocent.

Licence poétique ou accent du sud ? :p

Bonjour, j'aime bien aussi, texte clair, agréable à la lecture.

Joli!

Comme toute poésie engagée : j'aime pas du tout.

Merci à ceux qui aiment ce poème, et tant pis pour ceux qui ne l'apprécient pas,@ Rythme Circadien je n'ai rien d'un poète engagé, j'écris avec mon coeur j'abhorre la corrida et dans la globalité, la souffrance infligée gratuitement, j'avais juste envie de l'écrire.

pour répondre à Konvicted concernant ceci :

Tant d’hommes tuent, massacrent et violent

Et qui sont libres comme le vent

Moi on me fait jouer le rôle

Du pauvre coupable-innocent.

Violent vient du verbe violer donc se prononce "viole" qui rime avec rôle.

Violent vient du verbe violer donc se prononce "viole" qui rime avec rôle.

J'ai quelques restes du cours élémentaire, merci, mais en temps normal viole (o court) et rôle (o long) ne riment pas, à cause de l'accent circonflexe dans rôle.

Merci Konvicted et toutes mes excuses pour n'avoir pas compris ta remarque.

J'aurais bien fait de mettre la phrase de ta signature en application

No problemo. Est-ce que je peux en conclure que la réponse à ma question, c'est un accent du sud ?

Bonjour Konvicted non je serais plutôt de tout là-haut : ch'timi d'origine

Au fait j'adore Pierre Desproges qui, hélas nous a quittés bien trop tôt.

Merci à ceux qui aiment ce poème, et tant pis pour ceux qui ne l'apprécient pas,@ Rythme Circadien je n'ai rien d'un poète engagé, j'écris avec mon coeur j'abhorre la corrida et dans la globalité, la souffrance infligée gratuitement, j'avais juste envie de l'écrire.

pour répondre à Konvicted concernant ceci :

Tant d’hommes tuent, massacrent et violent

Et qui sont libres comme le vent

Moi on me fait jouer le rôle

Du pauvre coupable-innocent.

Violent vient du verbe violer donc se prononce "viole" qui rime avec rôle.

J'adore la corrida car elle est noble. Car le monde est souffrance. La gratuité n'est qu'une question de point de vue. Ta poésie reste engagée et elle perd alors toute sa valeur.

Merci à ceux qui aiment ce poème, et tant pis pour ceux qui ne l'apprécient pas,@ Rythme Circadien je n'ai rien d'un poète engagé, j'écris avec mon coeur j'abhorre la corrida et dans la globalité, la souffrance infligée gratuitement, j'avais juste envie de l'écrire.

Pour ma part, je n'ai pas pris ses écrits pour de l'engagement de la cause animale, je l'ai plus lu comme si cela pouvait avoir plusieurs sens et non se rapporter spécifiquement à la corrida, sinon, j'y aurais mis un article là-dessus mais on voit bien à la lecture de ton texte que cela n'aurait pas été approprié.

Bonjour Konvicted non je serais plutôt de tout là-haut : ch'timi d'origine

Au fait j'adore Pierre Desproges qui, hélas nous a quittés bien trop tôt.

Bonjour, oui, c'est fort dommage qu'il ait comme Brassens eu la mauvaise idée de mourir avant Julio Iglesias, pour détourner un échantillon de son verbe acide dans Vivons heureux en attendant la mort :

Rien au monde ne pourra jamais libérer mon esprit prisonnier de vos charmes inouïs, madame : vos yeux étranges et malicieux, où je m’enfonce comme dans un bain de champagne incroyablement pétillant, votre poitrine amplement arrogante, véritable insulte à l’usage du lait en poudre, et « votre dos qui perd son nom avec si bonne grâce qu’on ne peut s’empêcher de lui donner raison » — ce n’est pas de moi, c’est une image superbe inventée par M. Brassens qui n’eut toute sa vie que des bonnes idées, sauf celle d’être mort avant Julio Iglesias.

J'adore la corrida car elle est noble. Car le monde est souffrance. La gratuité n'est qu'une question de point de vue. Ta poésie reste engagée et elle perd alors toute sa valeur.

Parce qu'elle est engagée ou parce qu'elle est contraire à ta pensée (ridicule mais c'est un autre débat) ?

Parce qu'elle est engagée ou parce qu'elle est contraire à ta pensée (ridicule mais c'est un autre débat) ?

Car elle est engagée. La poésie se doit d'être désengagée de toute revendication. Tout comme tout véritable art, il doit se suffire à lui même et non pas demander.

C'est une opinion, mais engagement et esthétisme sont loin d'être inconciliables. Souvent même, le message n'est pas plus un prétexte qu'un support. Brassens par exemple a écrit quelques textes engagés (dont Le gorille pour la plus connue sans doute, La guerre de 14-18, Les patriotes, La messe au pendu, etc.) mais avec une subtilité telle que sa pensée y est secondaire et que l'on peut, j'ose espérer, les apprécier sans partager ses idées.

@ Rythme Circadien

J'aimerais savoir ce qu'il y a de noble dans le massacre d'un pauvre taureau qui ne demandait rien à personne, sans compter que les chevaux des picadors se font parfois éventrer au passage. Quand j'ai appris que ces spectacles barbares avaient lieu dans mon propre pays j'en ai été horrifiée.

@ Konvicted

Desproges a dit aussi :

Quand j'ai appris la port de Brassens j'ai pleuré comme un gosse,

mais quand j'ai appris la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules :)

Et ça, j'adore...

@ Rythme Circadien

J'aimerais savoir ce qu'il y a de noble dans le massacre d'un pauvre taureau qui ne demandait rien à personne, sans compter que les chevaux des picadors se font parfois éventrer au passage. Quand j'ai appris que ces spectacles barbares avaient lieu dans mon propre pays j'en ai été horrifiée.

@ Konvicted

Desproges a dit aussi :

Quand j'ai appris la port de Brassens j'ai pleuré comme un gosse,

mais quand j'ai appris la mort de Tino Rossi, j'ai repris deux fois des moules :)

Et ça, j'adore...

Je suis aussi sur que tu es contre la souffrance dans le monde etc etc ... A quoi bon s'échiner à expliquer quoi que ce soit quand nos deux univers sont antagonistes. Vouloir éradiquer la souffrance, c'est comme vouloir supprimer tout les arbres pour ne plus avoir d'ombre, c'est aussi en même temps oublier que nous vivons grâce à cette même obscurité.

Donc la poésie et sa pensée engagée peuvent-être transcendées par l'esthétisme. Et la mort du taureau, elle, n'a pas ce droit la?

Comme disait Nietzsche (vu qu'on en est à l'étalage de pédanterie) : "L’homme a besoin de ce qu’il y a de pire en lui s’il veut parvenir à ce qu’il a de meilleur."

Je ne discuterai pas plus longtemps, il y a sur notre Terre, le bien et le mal, l'ombre et la lumière.Voyez-vous, là où je vis un de nos voisins empoisonne et piège tout ce qu'il peut détruire, y compris les oiseaux de la nature, et moi je les nourris l'hiver pour les préserver, ça compense...

De toute façon, quand nous sommes témoins de ce que certains hommes infligent à leurs propres frères, et sont capables d'une barbarie inimaginable, il est évident que la cause animale se retrouve reléguée au second plan. (Non mes initiales ne sont pas BB).

Je voudrais dire avant de clore le débat que ce poème je l'ai publié sur 5 autres forums et c'est la première réaction négative qu'il suscite, il y a un début à tout.

Il n'y a pas de bien et de mal. Il y a juste certaines personnes qui voient du bien et du mal. Qui se fabriquent des conceptions loufoques et totalement absurdes. Tout s'équilibre, alors quoi bon lutter contre le "mal"?

La cause animale est une cause secondaire, mais au delà de ça, elle reflète la misanthropie et son incapacité propre à aimer les hommes et leurs barbaries. Oui, excusez-moi de ne pas être policé, ni même obséquieux. Il faut bien un début à tout. Mais pas de fin à la barbarie.