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"La nature aime l'équilibre" - Discussion thermodynamique


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Membre, Anarchiste épistémologique, 50ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 691 messages
50ans‚ Anarchiste épistémologique,
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@Merryh Desole, mais est-ce que tu pourrais definir de maniere plus concise le but de sujet? J'ai franchement du mal a te suivre entre tes alles retours entre des notions vagues concernant l'etre humain et certaines expressions precises de physique (ne le prend pas mal, ce n'est pas une critique, mais je n'arrive pas a comprendre ou tu veux en venir).

Si ta question est de savoir pourquoi tous les phenomenes tendent vers l'equilibre, il me semble que tu as deja repondu toi meme a cette question. La seconde loi de la thermodynamique est juste une reformulation d'une loi mathematique qui stipule que les etats a faible probabilite d'existence tendent a devenir des etats a forte probabilite d'existence. Et donc ton liquide dans ton sirop en vient a etre dispersee tout simplement parce que la probabilite de trouve un verre d'eau avec du sirop qui ne soit pas dispersee est infiniment faible.

Ce qui est vrai et plutot controversial, c'est que l'existence meme de la vie sur notre planete, l'existence des differents cycle qui entretiennent la vie (cycle de l'eau, cycle de l'azote, etc), etc.. vont a l'encontre de ce que l'on peut s'attendre a trouver dans un systeme laisse a lui meme. C'est controversiales parce que les lois physiques expliquent pourquoi un systeme passe d'un etat peu probable a un etat fort probable (entropy). Mais elles n'expliquent pas l'inverse.

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
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Je n'ai pas de but précis. Ceci est une discussion, elle a vocation à ouvrir le champ des possibles et l'esprit humain, j'espère.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Le vide n'en est pas un au sens profane du terme (excusez-moi encore ce caprice linguistique, je parle de la distinction sciences-commun). Il est plein d'un champ quantique d'énergie globalement nul, mais dont chaque localité est gouverné par une fluctuation non nulle d'énergie.

Seulement, là où je voulais en venir, par cette question ouverte (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, encore une fois !), c'est qu'il semble que la nature veuille couvrir l'espace qui lui est disponible en énergie. Le vide est ainsi, semble-t-il, rempli d'une énergie noire dont la nature nous est encore cachée.

Tout est mouvement, mais là où de l'énergie est apportée à un système, celui-ci tendra toujours à le restituer et revenir dans une situation de repos. Si l'on regarde les mouvements géologiques, la géosphère peut être considérée en premier temps comme un système à part entière où les mouvements suivent des cycles de manière globale. L'énergie accordée à un sous-système est restituée au reste pour que le mouvement perdure. Un terme source fournit cette énergie, qui tend à disparaître du système par dissipation énergétique vers l'environnement (espace). Il y a conservation.

J'ai déjà répondu à l'équilibre de la vie d'un être :) Nous vivons et nous mourrons pour que l'énergie qui nous constitue aille alimenter l'ensemble de la biosphère.

Cette approche est donc selon la conservation de l'énergie, et on peut effectivement toujours mettre en "boite" un système pour y déceler cette conservation, et donc la notion d'équilibre telle que conçue comme conservation de l'énergie ne peut-être prise en défaut, néanmoins, tu ne réponds pas à l'approche de l'ordre-désordre, celle de l'entropie sur ces mêmes exemples? L'ordre/organisation d'un organisme vivant s'oppose à celle de désordre, il y a équilibre, mais lorsque l'être meurt, le désordre prend l'avantage, rompant/brisant l'équilibre précaire!

Un équilibre qui est en permanence en mouvement, n'en est pas un pour moi! ( géologie )

Qui dit équilibre, dit stabilité et opposition de forces contraires, or dans l'expansion de l'Univers, il ne semble pas il y avoir de force de même intensité qui l'empêche de "s'étendre", et il ne sera sans doute jamais stable, même si la matière est complétement distillée/dispersée et que le densité de matière tende vers zéro.

Si "l'équilibre" est une succession d'états intermédiaires, comme l'évolution darwinienne, je pense que le terme est donc improprement choisi, car tant qu'un système évolue, on ne peut pas parler d'équilibre, ou alors on se restreint à une échelle de temps où on peut l'approximer par commodité, les seuls équilibres qui existent ne sont que temporaires, il y a la même distinction entre une photo et une vidéo, et la réalité n'est pas figée comme un cliché.

Quand tu prends l'exemple de la diffusion, il ne faut pas oublier le moteur de celle-ci, la chaleur du système, autrement dit l'agitation thermique, mais si l'on prend un liquide suffisamment visqueux, la diffusion sera très lente ou impossible. Qui a déjà vu un verre ( l'objet ) coulé sur une table, et pourtant le verre ( la matière ) est un liquide très visqueux! Ils ne sont donc pas très miscible même à température ambiante.

Un autre cas, celui du béton, qui n'est jamais complètement en équilibre, puisqu'il évolue continuellement, il durcit avec le temps, et pas uniquement les trois premières semaines de séchage/prise.

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
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Cette approche est donc selon la conservation de l'énergie, et on peut effectivement toujours mettre en "boite" un système pour y déceler cette conservation, et donc la notion d'équilibre telle que conçue comme conservation de l'énergie ne peut-être prise en défaut, néanmoins, tu ne réponds pas à l'approche de l'ordre-désordre, celle de l'entropie sur ces mêmes exemples? L'ordre/organisation d'un organisme vivant s'oppose à celle de désordre, il y a équilibre, mais lorsque l'être meurt, le désordre prend l'avantage, rompant/brisant l'équilibre précaire!

Un équilibre qui est en permanence en mouvement, n'en est pas un pour moi! ( géologie )

Qui dit équilibre, dit stabilité et opposition de forces contraires, or dans l'expansion de l'Univers, il ne semble pas il y avoir de force de même intensité qui l'empêche de "s'étendre", et il ne sera sans doute jamais stable, même si la matière est complétement distillée/dispersée et que le densité de matière tende vers zéro.

Si "l'équilibre" est une succession d'états intermédiaires, comme l'évolution darwinienne, je pense que le terme est donc improprement choisi, car tant qu'un système évolue, on ne peut pas parler d'équilibre, ou alors on se restreint à une échelle de temps où on peut l'approximer par commodité, les seuls équilibres qui existent ne sont que temporaires, il y a la même distinction entre une photo et une vidéo, et la réalité n'est pas figée comme un cliché.

Quand tu prends l'exemple de la diffusion, il ne faut pas oublier le moteur de celle-ci, la chaleur du système, autrement dit l'agitation thermique, mais si l'on prend un liquide suffisamment visqueux, la diffusion sera très lente ou impossible. Qui a déjà vu un verre ( l'objet ) coulé sur une table, et pourtant le verre ( la matière ) est un liquide très visqueux! Ils ne sont donc pas très miscible même à température ambiante.

Un autre cas, celui du béton, qui n'est jamais complètement en équilibre, puisqu'il évolue continuellement, il durcit avec le temps, et pas uniquement les trois premières semaines de séchage/prise.

Tu n'as pas pris en compte l'hypothèse que l'Univers est un système isolé. Bien que son expansion interdise l'équilibre thermodynamique, son énergie reste constante et se dilue de plus en plus. L'équilibre, je ne le prends plus au sens thermo mais au sens commun (la raison pour laquelle je ne parle pas tout le temps d'équilibre thermodynamique). Il s'agit d'une opposition d'actions, comme tu parles, qui se compensent. Et on l'observe d'une part dans les fluctuations du vide, mais également dans tous les processus énergétiques qui nous entourent. Si l'on considère que l'Univers est un réservoir d'énergie constante, chaque corps (inclus dans ce système) en interaction avec les autres parties de ce système vient y puiser de l'énergie et la retransmet par la suite à l'ensemble du système. C'est le bilan d'une part positif, puis négatif, comptabilisé pour chaque corps constituant l'Univers, qui motive ma définition d'harmonie et d'équilibre.

Attention, la diffusion n'est pas uniquement la conséquence d'une agitation thermique ! C'est en particulier vrai pour ce qu'on appelle la diffusion de chaleur (équation de la chaleur) dont le moteur est l'agitation brownienne. Mais l'idée sous-jacente de tout phénomène de diffusion est qu'il existe un gradient non nul dans le champ scalaire, c'est-à-dire une non homogénéité dans ce champ. Des particules diffusent donc lorsque leur concentration dans le milieu n'est pas homogène, par exemple.

Attention de nouveau, la diffusion a toujours lieu lorsqu'il y a inhomogénéité (de chaleur, de particules) dans un fluide. En réalité, je doute qu'il existe un milieu dont les caractéristiques sont parfaitement homogènes partout en son sein, donc le phénomène est toujours plus ou moins observé. Mais il n'est pas impossible.

Attention encore, le verre est un liquide. Il s'agit d'un milieu continu qui se déforme dans le temps sous l'effet d'un champ de gravité. On ne parle plus de diffusion dans ce cas, mais simplement de déformations dues à un champ tensoriel de contraintes de cisaillement (contraintes visqueuses). On observera ainsi des vitraux couler dans certaines églises.

Je t'invite à lire cet article pour en avoir le coeur net : http://www.lamav.ufscar.br/artpdf/ajp66.pdf

Je n'ai pas réussi à trouver de photos de vitraux qui coulent sur le web, mais il y a quelques années de cela, mon prof de physique nous avait montré que les vitraux se déformaient bel et bien au cours du temps. Et à l'époque, je croyais toujours que le verre était solide.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 739 messages
If you don't want, you Kant...,
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Tu n'as pas pris en compte l'hypothèse que l'Univers est un système isolé. Bien que son expansion interdise l'équilibre thermodynamique, son énergie reste constante et se dilue de plus en plus. L'équilibre, je ne le prends plus au sens thermo mais au sens commun (la raison pour laquelle je ne parle pas tout le temps d'équilibre thermodynamique). Il s'agit d'une opposition d'actions, comme tu parles, qui se compensent. Et on l'observe d'une part dans les fluctuations du vide, mais également dans tous les processus énergétiques qui nous entourent. Si l'on considère que l'Univers est un réservoir d'énergie constante, chaque corps (inclus dans ce système) en interaction avec les autres parties de ce système vient y puiser de l'énergie et la retransmet par la suite à l'ensemble du système. C'est le bilan d'une part positif, puis négatif, comptabilisé pour chaque corps constituant l'Univers, qui motive ma définition d'harmonie et d'équilibre.

Dans les fluctuations du vide, c'est un autre sujet qui intervient, celui du respect des incertitudes d'Heisenberg, j'ai bien écrit incertitude volontairement, car des fluctuations sont possibles à conditions qu'elles ne durent qu'un temps compatibles avec les fameuses incertitudes, mais comme le vide n'est pas si vide que ça, on pourrait presque faire le rapprochement avec une approche statistique d'un gaz comme Boltzmann, à température donnée, il est improbable de trouver une particule avec une vitesse supérieure à une certaine vitesse, mais en dessous on peut avoir des particules qui vont plus vites que la vitesse moyenne, il y a des fluctuations, et la particule rapide transfèrera une partie de son énergie à une autre, et inversement, etc, l'équilibre n'est qu'apparent, si nous pouvions avoir la taille des molécules, nous verrions l'anarchie la plus complète au sein du gaz, l'équilibre n'est que statistique, dit autrement il est global, mais localement il n'en est point.

Maintenant dans la mesure où rien ne peut être complètement isolé du reste de l'univers tôt ou tard l'équilibre général, finira par disparaitre, ce n'est donc qu'une question d'échelle de temps. Il y a de l'ordre effectivement dans l'univers, qui se "matérialise" par des lois universelles, mais aussi issu du hasard, qui se neutralise globalement, et les différentes forces coévoluent, parfois l'évolution est lente, parfois elle est contrariée par des phénomènes opposés, donnant la fausse impression d'une harmonie ou d'équilibre, il y a eu des petites expériences ludiques, à partir de vidéos tournées à vitesse réelle, puis visionnées en accéléré, il est patent de voir, lorsque le facteur est de 10, 100, 1 000 ou 10 000, que notre vision à notre échelle et à notre rythme est trompeur.

Attention, la diffusion n'est pas uniquement la conséquence d'une agitation thermique ! C'est en particulier vrai pour ce qu'on appelle la diffusion de chaleur (équation de la chaleur) dont le moteur est l'agitation brownienne. Mais l'idée sous-jacente de tout phénomène de diffusion est qu'il existe un gradient non nul dans le champ scalaire, c'est-à-dire une non homogénéité dans ce champ. Des particules diffusent donc lorsque leur concentration dans le milieu n'est pas homogène, par exemple.

Mais même pour la diffusion d'une odeur, le moteur est l'énergie thermique, le gradient dont tu parles est dû à l'agitation thermique, il y a d'autres phénomènes comme l'osmose, l'électrophorèse ou la capillarité qui permettent une migration d'un produit, mais on ne peut pas véritablement parler de diffusion, puisque la diffusion repose sur un phénomène indépendant des matières mises ensemble et laissé évoluer librement, je ferai la même distinction entre un pendule laissé à lui même et celui forcé. Donc dans la diffusion "libre" l'agitation thermique est seule responsable de la répartition des éléments.

Attention de nouveau, la diffusion a toujours lieu lorsqu'il y a inhomogénéité (de chaleur, de particules) dans un fluide. En réalité, je doute qu'il existe un milieu dont les caractéristiques sont parfaitement homogènes partout en son sein, donc le phénomène est toujours plus ou moins observé. Mais il n'est pas impossible.

C'est parce que tu ne fais pas de distinction entre la particule A identique à la particule B, mais comme elles sont sans arrêt en mouvement, la place qu'occupe la particule A ou B, peut se retrouver complètement inversée, il y a bien eu une diffusion de la particule A en lieu et place de la particule B, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'elle se remplace quasi toutes les une les autres, elles ont toutes évoluées, même dans un espace confiné, et ce serait plus parlant, si avec un piston on les pousser d'un coté, puis qu'on les laisser évoluer librement, et étant donné qu'elles interagissent très peu ensemble, on peut virtuellement imaginé la même chose simultanément avec un piston poussant dans l'autre coté, et voir les particules se précipitaient à l'opposé, cette expérience de pensée tu peux la faire pour te convaincre qu'il y a en permanence diffusion du gaz dans lui même, tout ceci dû à l'agitation thermique, car refroidi à 0°K, chacun reste dans son coin.

Attention encore, le verre est un liquide. Il s'agit d'un milieu continu qui se déforme dans le temps sous l'effet d'un champ de gravité. On ne parle plus de diffusion dans ce cas, mais simplement de déformations dues à un champ tensoriel de contraintes de cisaillement (contraintes visqueuses). On observera ainsi des vitraux couler dans certaines églises.

Je t'invite à lire cet article pour en avoir le coeur net : http://www.lamav.ufs...rtpdf/ajp66.pdf

Je n'ai pas réussi à trouver de photos de vitraux qui coulent sur le web, mais il y a quelques années de cela, mon prof de physique nous avait montré que les vitraux se déformaient bel et bien au cours du temps. Et à l'époque, je croyais toujours que le verre était solide.

Nous sommes bien d'accord que le verre est un liquide très visqueux, et il le sera d'autant plus qu'on aura mis plus de fondant dedans, pour abaisser son point de fusion, c'est un peu comme avec le beurre, si on ajoute un autre élément on peut l'avoir presque liquide ou très ramolli même froid, comme les margarines.

Et les vitrocéramiques ne couleront pas, par exemple.

Le verre est un solide amorphe, non cristallin, ce qui lui procure ses propriétés:

http://fr.wikipedia....C3%A8re_amorphe

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Membre, Jedi pas oui, jedi pas no, 31ans Posté(e)
Jedino Membre 47 968 messages
31ans‚ Jedi pas oui, jedi pas no,
Posté(e)

En bref, il existe un paradoxe entre harmonie globale de la Nature et désordre inexpliqué dans ses sphères les plus mystérieuses.

Tout dépend comment tu comprends le terme d'harmonie. Si tu entends par là qu'il soit nécessaire d'avoir à toutes les échelles quelque chose qui fait sens de façon linéaire dès que tu passes d'une échelle à une autre, ce qui peut avoir du sens dans la mesure où l'une constitue l'autre, il y a effectivement un problème.

Maintenant, si tu entends le fait que l'harmonie est le résultat de différentes échelles cohérentes et en lien entre elles, tu n'en as pas vraiment. Nous parvenons bien à transformer la seconde en minute et la minute en heure, alors que la façon de fonctionner de chaque échelle de temps n'est pas la même (elles ne se comptent pas de la même façon). Elles sont différentes, mais elles s'intègrent pourtant les unes dans les autres : de même qu'une minute est soixante secondes, une cellule est une multitude de particules plus petites qu'elle.

De même, tu peux comprendre l'ordre et le désordre de la même façon, faisant de ces choses-là des propriétés d'une échelle ou d'une autre (quoi que comme je l'ai dit, ça n'a pas forcément grand sens de parler ainsi : ce que nous trouvons chaotique n'est qu'une impression que nous avons, habitués à des choses plus ordonnées en apparence) . Et ça, il me semble que tu l'as dit. Reprenons notre exemple de l'horloge : quand une minute est passée sur ta montre, tu sais qu'en la regardant, l'aiguille des secondes est plus rapide, ayant fait le tour du cadran. L'un semble plus "mouvementé" que l'autre, et pourtant les deux sont profondément liés. De même, si tu prenais une échelle de temps plus petite encore, tu aurais une aiguille encore plus rapide, semblant encore plus "chaotique" parce que rapide.

Je crois qu'il en est de même pour ce que nous voyons. Tout est affaire d'impression, et nous classons selon nos impressions des choses qui sont toutes en mouvement.

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Membre, scientifique, Posté(e)
Répy Membre 22 468 messages
scientifique,
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La Vie ne suit pas la thermodynamique seule la mort la suit.

En effet la vie c'est de l'ordre qui est le contraire du désordre donc un être vivant a une entropie plus faible que sa matière en décomposition après sa mort.

Au labo de chimie il est difficile de synthétiser car il faut assembler des atomes ou des petites molécules pour en fabriquer une plus grosse. ainsi l'entropie décroît quand on synthétise une molécule de benzène C6H6 à partir de 3 molécules d'acétylène C2H2.

Pour fabriquer de la cellulose (sucres), les plantes partent du carbone du CO² atmosphérique et de l'eau apportée par les racines.

les sucres (cellulose et amidon) sont des structures plus ordonnées que les CO² et l'eau.

Donc la synthèse de la matière vivante va à l'encontre de l'augmentation de l'entropie des systèmes inertes.

La vraie question : comment est apparue la vie et son pouvoir de synthèse ?

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
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Les sucres sont des structures plus ordonnées, mais plus une molécule est grosse, plus elle est fragile, par l'affaiblissement des forces de polarisation et des effets inductifs. Ceci fait qu'elle sera moins stable thermodynamiquement et cinétiquement parlant.

Ca, c'était le point chimie. En ce qui concerne ta remarque du début, "la Vie ne suit pas la thermodynamique seule la mort la suit", je ne suis pas d'accord. Durant la vie, le corps est un système ouvert (il échange de la masse), aux parois diathermanes (nous rayonnons de la chaleur et donc nous en perdons, en général plus que nous en gagnons par échanges thermiques), souples et mobiles (notre peau, nos muqueuses, nos tissus en général).

A chaque instant de notre vie, le corps échange de l'énergie, de la masse et du travail avec son environnement. L'énergie que nous acquérons est en grande partie issue de notre alimentation, et il s'agit donc d'une énergie que nous recevons et que nous rendrons pour grande partie à l'environnement sous forme de chaleur, de travail (vers le sol, lorsque nous marchons) et une partie à notre métabolisme, pour que les cellules puissent vivre et se développer.

Tout ceci est tout sauf non thermodynamique. Pour tourner la phrase de façon moins barbare, c'est de la thermodynamique pure.

@deja_utilise : Ok pour la diffusion, je vois enfin de quoi tu veux parler. Mécanisme lié à "l'énergie thermique des particules", c'est un peu mal dit et je dirais plutôt "mécanisme lié à l'énergie cinétique des particules, qui obéissent à une loi de répartition statistique dite Brownienne", mécanisme qu'on relie encore à la définition statistique de l'entropie : S = kB*ln(Ω)

On ne parle jamais d'énergie thermique, en thermodynamique. On parlera toujours d'énergie interne à un système. Et son énergie totale est liée à son énergie interne, à son énergie cinétique et à ses énergies potentielles, si on la considère comme un système fermé. S'il s'agit d'un système ouvert, il faudra considérer le premier principe généralisé écrit de manière enthalpique (et éventuellement les potentiels chimiques si variation de masse il y a).

Pour répondre au point juste en-dessous, il y a toujours diffusion comme je te l'ai dit, car quelle que soit la température du système (tant qu'elle est strictement supérieure à 0K), il y a, comme tu le dis, agitation thermique (que je préfère appeler agitation brownienne car les novices confondent usuellement température et effets thermiques qui sont, eux, la manifestation d'une énergie, la chaleur). En moyenne, la vitesse statistique de chaque particule vaut 0 si l'on suit l'hypothèse ergodique. Mais, dans un intervalle de temps assez court, chaque particule s'est déplacée et il existe en chaque instant des discontinuités de densité dans le volume. Si l'on peut considérer que certains milieux sont "incompressibles", ils ne le sont pas exactement dans la réalité, au vu de la capacité qu'ont les particules de laisser des endroits un peu plus vides que d'autres dans un laps de temps très court.

Le verre est un matériau assez atypique dans la nature. Les vitrocéramiques dont tu me parles sont des matériaux différents encore, car ils sont traités de telle manière que certaines molécules aient microcristallisé (ce qui apporte une certaine cohérence à la matière) dans une matrice partiellement vitreuse. La viscosité du tout doit être énormément amplifiée. Ne reste plus qu'à voir si le matériau est assez résistant pour s'opposer aux contraintes qui s'appliqueront de "son vivant", démontrer en quelque sorte qu'il coule, ou ne coule pas. A partir de ce moment, nous ne pouvons que spéculer.

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Membre, Anarchiste épistémologique, 50ans Posté(e)
kyrilluk Membre 7 691 messages
50ans‚ Anarchiste épistémologique,
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En ce qui concerne ta remarque du début, "la Vie ne suit pas la thermodynamique seule la mort la suit", je ne suis pas d'accord. Durant la vie, le corps est un système ouvert (il échange de la masse), aux parois diathermanes (nous rayonnons de la chaleur et donc nous en perdons, en général plus que nous en gagnons par échanges thermiques), souples et mobiles (notre peau, nos muqueuses, nos tissus en général).

A chaque instant de notre vie, le corps échange de l'énergie, de la masse et du travail avec son environnement. L'énergie que nous acquérons est en grande partie issue de notre alimentation, et il s'agit donc d'une énergie que nous recevons et que nous rendrons pour grande partie à l'environnement sous forme de chaleur, de travail (vers le sol, lorsque nous marchons) et une partie à notre métabolisme, pour que les cellules puissent vivre et se développer.

Tout ceci est tout sauf non thermodynamique. Pour tourner la phrase de façon moins barbare, c'est de la thermodynamique pure.

Et pourtant, les organismes vivant on une entropie moindre vivant que mort...

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
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Ne confondez pas entropie et énergie ;) L'entropie n'est qu'un indicateur de la répartition d'énergie au sein d'un système, mais ne comptabilise pas l'énergie totale de celui-ci !

Un homme mort a souvent moins d'énergie qu'un homme vivant...

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Membre, Posté(e)
Kristyal Membre 24 messages
Baby Forumeur‚
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Je n'ai pas de but précis. Ceci est une discussion, elle a vocation à ouvrir le champ des possibles et l'esprit humain, j'espère.

Salut, est-ce que l'expansion (en négligeant son accélération) de l'univers a un lien avec le second principe de la thermodynamique ? Je voudrais en fait en savoir plus sur cette "impulsion initiale", plus précisément je ne vois pas pourquoi l'espace serait en expansion (ce qui impliquerait qu'il y est application d'une force sur l'espace, ce qui n'a pas de sens car une force s'exprime en Newtons), de plus je vois encore moins pourquoi ça serait naturel vu que les conditions physiques au delà du mur de Planck sont inaccessibles. Je veux dire, que je ne remets pas en cause l'expansion de l'espace mais je ne vois pas pourquoi c'est si "naturel" qu'il y est une expansion, après tout, il y aurait pu y avoir le Big Bang puis plus rien, pas d'expansion de l'espace, l'univers serait resté dans son état initial.

Je voulais juste savoir si ça avait un lien avec l'entropie (l'entropie d'un système physique ne peut que croître).

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
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Selon moi, l'expansion de l'Univers n'a rien de naturel. Nous sommes conditionnés à le penser, car la théorie a déjà été creusée avant notre naissance. Mais elle semble également intuitive car il faut forcément un point de départ. Dans l'imaginaire commun, il y a eu un début, dans la religion, il y a aussi un début. L'esprit humain, en général, ne peut être assez large pour envisager de lui-même qu'il y ait eu la possibilité que le monde n'ait pas de début ni de fin. Seulement, que se passe-t-il avant des poussières de seconde ?

D'une théorie à l'autre, il reste toujours des points sombres, qui semblent contredire l'intuition au fur et à mesure qu'on les creuse.

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Membre, Posté(e)
Kristyal Membre 24 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Une fois j'ai lu que les équations d'Einstein impliquait que l'univers ne pouvait être statique mais comme je ne connais pas ces équations je ne comprends pas quel phénomène physique (voire quelle contrainte mathématique) est responsable de cette conclusion. Il me semble qu'historiquement Einstein pensait que l'univers était statique, qu'il a ajouté un terme de constante cosmologique dans ses équations pour compenser et que ultérieurement on a trancher (entre expansion et récession) grâce aux observations, me semble.

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Membre, Baby Forumeur, 29ans Posté(e)
Eventuellement Membre 3 422 messages
29ans‚ Baby Forumeur,
Posté(e)

Peut-être une équation avec des opérateurs de Ricci (je te rassure, je ne sais pas encore ce que c'est...) ?

Vaguement, il me semble que c'est une équation fondamentale issue de la relativité générale, qui parle de courbure de l'espace-temps. Je te recommande de voir une certaine vidéo de DrPhysicsA. Il y explique, en une certaine vidéo, l'établissement (non rigoureuse) de l'équation.

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Membre, Posté(e)
Kristyal Membre 24 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je ne pense franchement pas avoir les connaissances pour comprendre ça surtout que c'est assez rébarbatif.

Je ne connaissais pas DrPhysics mais ça a l'air pas mal ! Je pense qu'en parallèle avec le cours de Richard Taillet, ça ne peut que se compléter ;)

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