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De l'étude de la philosophie

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

[...]

il faudra avant tout trouver les questions avant de vouloir en comprendre les réponses.

[...]

Tu l'auras compris, je pense, je fais de la philosophie davantage un moyen qu'une fin en soi.

Oui...

"Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions." [Confucius]

Formuler une interrogation nous plonge bien davantage dans la philosophie qu'une tentative de réponse et nous ne le savons qu'au moment même de répondre.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui...

"Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions." [Confucius]

Formuler une interrogation nous plonge bien davantage dans la philosophie qu'une tentative de réponse et nous ne le savons qu'au moment même de répondre.

Apprendre la philosophie à l'école

notamment, cela permet à chacun de

réfléchir, de penser, de conceptualiser

des questions sur le monde et l'humanité !

Connaitre l'histoire de la pensée

cela permet de ne pas enfoncer des

"portes ouvertes " !

En effet, quand on n'a aucune notion,

on perd un temps fou sur des questions depuis

longtemps résolues ! :mef2:

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Si il ne parvient pas à mémoriser, ce doit être qu'il a reçu un coup sur la tête étant petit. Je ne vois que cela comme explication.

Comment explique-tu, dans ce cas, l'incapacité à mémoriser le nom d'une personne ou d'un lieu, d'une date, etc. sans "coup sur la tête" dont nous pouvons tous être 'victimes'?

Il existe d'autres explications aux déficits mnésiques. Dans son ouvrage "Psychopathologie de la vie quotidienne", Freud nous fournit quelques lanternes acceptables et j'ai sous le coude un exemple qui devrait te permettre de revoir ta position.

Il s'agit d'une personne qui communiquait énormément par écrit via les conversations instantanées (skype, tchat forum, etc.). Elle faisait beaucoup de fautes de syntaxe, d'orthographe et de français en général, usant d'un vocabulaire assez pauvre.

Mais, lorsque cette personne se connectait en étant ivre, c'était strictement l'inverse ! Syntaxe parfaite, orthographe et français irréprochable ainsi qu'un vocabulaire quasi-encyclopédique.

Cette personne avait tout appris durant ses années d'école... ni plus ni moins.

Sa mémoire était simplement inhibée (pour quelles raisons ? Pas de trauma crânien en tout cas) d'où l'effet de l'alcool sur ses capacités à restituer son savoir.

Dans le cas de l'étudiant, il se peut que son incapacité à mémoriser touche un affect qui paralyse cette fonction... alors, ne lui jette pas trop vite la pierre (à la tête ! ^^ ).

Le questionnement et surtout la recherche de formulation du questionnement l'aidera certainement à libérer ses potentialités...

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

( http://www.forumfr.c...dpost,p,9331017 )

nothing.pngdeja-utilise, le 17 juillet 2014 - 21:54, dit :

L'inutilité qu'elle a, c'est lorsqu'elle est "enseignée" à l'école, puisque on n'enseigne pas la philosophie, on peut juste inciter à philosopher, ce n'est pas une matière, c'est un état d'esprit!

Oui, un état d'esprit, ok... mais, comment inciter à philosopher sans mise en culture préalable ?

Il y a nécessairement une 'règle du jeu'.

Est-ce que cette règle s'appelle Philosophie ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mais, lorsque cette personne se connectait en étant ivre, c'était strictement l'inverse ! Syntaxe parfaite, orthographe et français irréprochable ainsi qu'un vocabulaire quasi-encyclopédique.

Le questionnement et surtout la recherche de formulation du questionnement l'aidera certainement à libérer ses potentialités...

Es tu ivre ce soir? :smile2:

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Apprendre la philosophie à l'école

notamment, cela permet à chacun de

réfléchir, de penser, de conceptualiser

des questions sur le monde et l'humanité !

Connaitre l'histoire de la pensée

cela permet de ne pas enfoncer des

"portes ouvertes " !

En effet, quand on n'a aucune notion,

on perd un temps fou sur des questions depuis

longtemps résolues ! :mef2:

"La philosophie à l'école" s'apprend à partir du cycle secondaire.

Il me semble qu'à cet âge là, l'élève a déjà réfléchi, pensé et conceptualisé le monde et l'humanité, bien avant de se retrouver en cours de philo.

Tu généralises trop les questions dites 'résolues'. Résolues pour qui ?

Le questionnement philosophique ne devrait-il pas être la clé de nos propres portes ?

Es tu ivre ce soir? :smile2:

Ivre de fatigue, oui ! ^^

Mets se nétay pat de mois kil sage-issait dent les xamples. :blush:

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Oui, un état d'esprit, ok... mais, comment inciter à philosopher sans mise en culture préalable ?

Il y a nécessairement une 'règle du jeu'.

Est-ce que cette règle s'appelle Philosophie ?

Oui, la règle, c'est donné goût au questionnement, car si il n'y a pas de questionnement, point de possibilité d'en venir à philosopher, néanmoins tout questionnement, intrinsèquement lié à la curiosité, ne conduit pas nécessairement à celle-ci, il faut aussi chercher au-delà d'un premier jet, dit autrement c'est le mouvement entretenu du questionnement qui constitue l'essence du philosophe, là où monsieur/madame tout le monde s'arrête à la résorption de la première question par une ébauche de réponse juste ou fausse, simplement en clamant le "doute"/trésaillement/inquiétude initial.

Ça te plait?

Ivre de fatigue, oui ! ^^

Mets se nétay pat de mois kil sage-issait dent les xamples. :blush:

Cela sonnait pourtant bien l'autobiographie, bon finalement si t'es pas saoul, tu n'es pas "saoulante" pour autant... :D

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

"La philosophie à l'école" s'apprend à partir du cycle secondaire.

Il me semble qu'à cet âge là, l'élève a déjà réfléchi, pensé et conceptualisé le monde et l'humanité, bien avant de se retrouver en cours de philo.

Tu généralises trop les questions dites 'résolues'. Résolues pour qui ?

Le questionnement philosophique ne devrait-il pas être la clé de nos propres portes ?

Ivre de fatigue, oui ! ^^

Mets se nétay pat de mois kil sage-issait dent les xamples. :blush:

Faut-il que chaque être humain apprenne

par lui-même la somme des connaissances

humaines ? Plus de leçons de maths ?

Chacun doit redécouvrir "le théorème de Pythagore" ?

Plus de cours de physique ? de chimie ? de philo ?...

Plus de transmission ? Et cela au nom de la liberté ?

Chacun serait libre de comprendre comme il veut !

On peut apprendre, lire l'histoire de la pensée !

Cela me semble pratique d'apprendre ce

nos prédécesseurs ont découvert !

Platon (315 avant JC)La République , Pythagore (580 avant JC)...

Lire ce que des profs écrivent pour nous faciliter la tâche,

ce serait manquer de liberté et d'esprit critique ? !

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Oui, la règle, c'est donné goût au questionnement, car si il n'y a pas de questionnement, point de possibilité d'en venir à philosopher, néanmoins tout questionnement, intrinsèquement lié à la curiosité, ne conduit pas nécessairement à celle-ci, il faut aussi chercher au-delà d'un premier jet, dit autrement c'est le mouvement entretenu du questionnement qui constitue l'essence du philosophe, là où monsieur/madame tout le monde s'arrête à la résorption de la première question par une ébauche de réponse juste ou fausse, simplement en clamant le "doute"/trésaillement/inquiétude initial.

Ça te plait?

Bah... non ! Tu ne réponds pas franchement.

**Se sert un martini blanc**

Inciter à philosopher dépend, selon toi, de la règle du "donner goût au questionnement" qui elle-même pourrait être nommée Philosophie.

Mais, l'incitation prend bien naissance quelque part, non ?

Ou alors, Dentelle de mots a raison lorsqu'il prétend être doué...

Ou est-ce que ce goût du questionnement peut "se forcer" ?

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Oui...

"Je ne cherche pas à connaître les réponses, je cherche à comprendre les questions." [Confucius]

Formuler une interrogation nous plonge bien davantage dans la philosophie qu'une tentative de réponse et nous ne le savons qu'au moment même de répondre.

Confucius: 500 avant JC !

Cela fait 2500 ans de recherches, de découvertes,

de théories ....Il faudrait tout recommencer ?

Se poser des questions, c'est poser aussi une hypothèse

et la suivre ...et chercher des réponses !

Autant partir des découvertes de Confucius,

plutôt que recommencer tout le processus de recherche, non ?

D'autant qu'après Confucius, il y eut tant d'autres

philosophes...

Cela pose la question de la transmission des savoirs, non ?

Oui, la règle, c'est donné goût au questionnement, car si il n'y a pas de questionnement, point de possibilité d'en venir à philosopher, néanmoins tout questionnement, intrinsèquement lié à la curiosité, ne conduit pas nécessairement à celle-ci, il faut aussi chercher au-delà d'un premier jet, dit autrement c'est le mouvement entretenu du questionnement qui constitue l'essence du philosophe, là où monsieur/madame tout le monde s'arrête à la résorption de la première question par une ébauche de réponse juste ou fausse, simplement en clamant le "doute"/trésaillement/inquiétude initial.

Ça te plait?

Cela sonnait pourtant bien l'autobiographie, bon finalement si t'es pas saoul, tu n'es pas "saoulante" pour autant... :D

Pour apprendre, il faut accepter de penser qu'on ne sait pas !

Celui qui croit tout savoir tout seul, n'apprendra jamais rien

ou pas grand chose !

Tout seul, on se demande pourquoi le soleil brille,

pourquoi il y a la nuit, pourquoi il y a de la pluie,

du tonnerre, pourquoi suis-je là ? Comment Est-ce possible ?

C'est dommage de vouloir tout apprendre tout seul !

C'est même idiot, non ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mais, l'incitation prend bien naissance quelque part, non ?

Ou alors, Dentelle de mots a raison lorsqu'il prétend être doué...

Ou est-ce que ce goût du questionnement peut "se forcer" ?

On ne peut que révéler cet état, pas le forcer à mon sens, pas plus la bosse des maths ou l'esprit sportif!

Après d'être doué est une autre question qui n'est pas complètement décorrélée, je te l'accorde, puisque l'on mettra tout en oeuvre si on se passionne pour une chose, pour approfondir/s'améliorer, ce qui nous rendra "bon" par la force des choses, sauf handicap particulier.

C'est t-y mieux?

:drinks:

Modifié par deja-utilise
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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

Faut-il que chaque être humain apprenne

par lui-même la somme des connaissances

humaines ? Plus de leçons de maths ?

Chacun doit redécouvrir "le théorème de Pythagore" ?

Plus de cours de physique ? de chimie ? de philo ?...

Plus de transmission ? Et cela au nom de la liberté ?

Chacun serait libre de comprendre comme il veut !

On peut apprendre, lire l'histoire de la pensée !

Cela me semble pratique d'apprendre ce

nos prédécesseurs ont découvert !

Platon (315 avant JC)La République , Pythagore (580 avant JC)...

Lire ce que des profs écrivent pour nous faciliter la tâche,

ce serait manquer de liberté et d'esprit critique ? !

Je ne comprends pas vraiment que tu en viennes à généraliser de cette façon, encore une fois.

J'évoque le questionnement dans son aspect philosophique et non la connaissance bouillie et refroidie à température ambiante pour donner la becquée à nos chers enfants de la République.

Si l'apprentissage de la philosophie doit passer par faire du par-coeur et être capable de ressortir les biographies et bibliographies des plus grands philosophes, je pense que c'est vomitif et anti-esprit critique, en effet.

Répondre : "Le monde est comme ceci car Platon ou Nietzsche ou Socrate et tous ces potes réunis nous l'ont appris."

C'est être (pardonne-moi l'expression simpliste) bête à manger du foin, autrement dit, sans volonté et donc sans liberté d'esprit. Rien à voir, donc, avec la philosophie.

S'interroger : "Le monde est-il réellement comme Platon ou Nietzsche ou Socrate et tous ces potes réunis nous l'ont appris ? D'ailleurs, pourquoi nous ont-ils enseigné cela ? Comment en sont-ils venus à répondre ainsi au monde ?"

C'est être dans un axe philosophique, dans une liberté critique qui devient davantage intime que cette fameuse généralité dont tu uses à vau l'eau.

Est-ce que ces exemples nuancent mieux ce que j'écrivais plus haut, LouiseAragon ?

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 995 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Pour apprendre, il faut accepter de penser qu'on ne sait pas !

Celui qui croit tout savoir tout seul, n'apprendra jamais rien

ou pas grand chose !

Tout seul, on se demande pourquoi le soleil brille,

pourquoi il y a la nuit, pourquoi il y a de la pluie,

du tonnerre, pourquoi suis-je là ? Comment Est-ce possible ?

C'est dommage de vouloir tout apprendre tout seul !

C'est même idiot, non ?

Mais est ce que la philosophie s'apprend? J'en doute, je pense même que tout un chacun à son niveau philosophe, mais ne développe pas ou bifurque.

Les cours que prend DdM, lui permettent d'approfondir, gagner du temps, explorer des pistes ou se découvrir mieux lui même, en aucun cas pour savoir comment pratiquer la philo.

On peut si on est curieux, apprendre avec les autres, par les autres, ou seul, il n'y a aucune hiérarchisation à mettre en place, ce sont des approches différentes, qui doivent correspondre à la personne qui en fait usage.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Mais est ce que la philosophie s'apprend? J'en doute, je pense même que tout un chacun à son niveau philosophe, mais ne développe pas ou bifurque.

Les cours que prend DdM, lui permettent d'approfondir, gagner du temps, explorer des pistes ou se découvrir mieux lui même, en aucun cas pour savoir comment pratiquer la philo.

On peut si on est curieux, apprendre avec les autres, par les autres, ou seul, il n'y a aucune hiérarchisation à mettre en place, ce sont des approches différentes, qui doivent correspondre à la personne qui en fait usage.

Apprendre seul, comment ?

Peux-tu m'expliquer ?

Dès que tu ouvres un livre, tu n'es plus tout seul !

Pourquoi ne pourrait-on pas étudier la philosophie ?

Crois-tu que tes idées sont juste tes idées ? Tu les aurais inventées

à partir de quoi, de qui ?

Tu ne dialogues pas, tu ne regardes pas la TV, ou des films,

tu vis en ermite ? Sans lien aucun ?

Pas de journaux ? Pas de radio ? Pas de livre ?

C'est toi qui as inventé la douche, le poêle,

et la casserole, le moteur ....et la République,

la citoyenneté, la démocratie ....

Tu penses tout seul ?

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Membre, [Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible], Posté(e)
Anna Kronisme Membre 2 134 messages
[Sans sous-titre - Version Originale Intraduisible],
Posté(e)

On ne peut que révéler cet état, pas le forcer à mon sens, pas plus la bosse des maths ou l'esprit sportif!

Après d'être doué est une autre question qui n'est pas complètement décorrélée, je te l'accorde, puisque l'on mettra tout en oeuvre si on se passionne pour une chose, pour approfondir/s'améliorer, ce qui nous rendra "bon" par la force des choses, sauf handicap particulier.

C'est t-y mieux?

:drinks:

Donc, la règle du "donner goût au questionnement" n'est valable que pour les êtres doués en philosophie (mais qui s'ignorent).

Les autres n'ont plus qu'à apprendre à dormir les yeux ouverts durant les heures de cours...

Si nous revenons au questionnement de Dentelle de mots, nous pourrions donc lui proposer de répondre à "son" étudiant que la philo, c'est comme la classe, soit on l'a, soit on l'a pas ! :8):

J'ai comme l'impression qu'il ne va pas être content...

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Membre, 49ans Posté(e)
Frelser Membre 5 507 messages
Forumeur inspiré‚ 49ans‚
Posté(e)

Unique, je ne dis pas le contraire. Mais il est "connu" que plus une aptitude est développée (surtout si elle est "surdéveloppée"), plus en général cela a un coût ailleurs. Par exemple, l'autiste pourra avoir une mémoire extraordinaire, avoir un don pour la musique, etc. On pourrait penser que tout fonctionne par simple accumulation, alors qu'en fait il y a un stade où il y a aussi une certaine perte parce que le cerveau, bien qu'illimité dans son potentiel, est limité dans les faits et par les faits. Maintenant, nous parlons plus précisément d'une tentative de quelque chose : la motivation joue un rôle, mais elle n'est pas forcément la seule explication, à terme, d'un échec, et ceci malgré des efforts soutenus pour tenter de réaliser cette chose. Il peut très bien y avoir une mauvaise "méthode" dans l'apprentissage et/ou la réalisation, tout comme il peut y avoir également une mauvaise approche qui ne permet pas d'y arriver (je songe par exemple au fait de ne pas voir l'ensemble des besoins ou du problème).

Je crois juste que c'est un rapport entre la plasticité neuro-organique et le niveau de motivation, mais bon je n'instiste pas.
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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)
Je vois deux cas bien précis dans la situation donnée : celui qui se pose des questions existentielles avant de rencontrer la philosophie, et celui qui s'en pose lors de sa rencontre (ou après) avec elle. Dans le premier cas, elle répond à une attente : ainsi, elle devient un moyen de répondre à des questions qui entrent parfaitement dans son champ. Dans le deuxième cas, à condition qu'elle ne laisse pas indifférente (et je n'irai pas dire que c'est une mauvaise chose forcément, personnellement), il faudra avant tout trouver les questions avant de vouloir en comprendre les réponses.

C’est une remarque fort judicieuse. Ma curiosité pour ces choses ayant été établie avant que je ne prenne contact avec la littérature philosophique, je n’ai pas une compréhension naturelle de celui qui est dans le deuxième cas. Cela dit, il ne s’agit pas tant de questions précises que d’une soif – de sens, de compréhension, de plénitude, etc. Or, cette soif, nous l’avons tous, mais à des degrés différents, ou du moins je le pense. S’agit-il alors de l’attiser chez ces esprits qui ne savent trop que faire de la philosophie ? Est-il seulement possible d’attiser une telle soif ? La philosophie peut-elle se donner pour mission d’édifier les individus jusque dans l’intimité même de leur volonté ? Ou alors ne doit-elle prétendre qu’à un ouvrage de canalisation des volontés ?

Bref, qu'importe le choix fait finalement dans le moyen d'arriver de la question à la réponse, l'essentiel réside dans le fait de parvenir à en formuler une.

Je ne suis pas certain. Je n’ai jamais navigué au moyen de questions, mais seulement à l’instinct. Je suppose qu’il y a deux types de navigateurs : ceux qui cherchent la route des Indes, et ceux qui cherchent l’aventure elle-même.

C’est plutôt dans le partage, dans ce que la philosophie a de collectif que la formulation de questions précises devient utile. Tout comme il est beaucoup plus facile d’embarquer un équipage de matelot lorsqu’on leur propose une destination et qu’on leur fait miroiter une rétribution possible que lorsqu’on les convie à une entreprise de pure aventure.

Tu l'auras compris, je pense, je fais de la philosophie davantage un moyen qu'une fin en soi.

Un moyen en vue de quelle fin ?

:smile2: Je t'adore !

:cool:

La réponse est dans ta question, non^^ ? Sans talent naturel, le pauvre homme est condamné à galérer toute sa vie. Du moins en philosophie. =D

A priori, c'est tout à fait exact. Mais j'ai une telle confiance et un tel amour pour la nature humaine que je ne peux m'empêcher de me demander de quelle façon il serait possible de lui apporter la charité, de le pousser vers les lumières de la compréhension.

A titre perso, j'y crois pas une seule seconde

C'est aussi une bien grossière erreur qui pousse le dispositif de formation à faire d'une sous chèvre une chèvre par le travail inefficace quant on tient pour la même personne et dans un autre domaine un pur sang rare par le travail efficace.

Enfin... je suppose que le travail est encouragé et facilité par l'aisance qui accompagne le talent.

Cela me fait penser au film Amadeus de Peter Schaeffer, où le médiocre compositeur Salieri devient littéralement fou de jalousie et d'amertume lorsqu'il découvre le talent divin du jeune Mozart, lequel parvient à accumuler les chefs d'oeuvres par un minimum d'efforts et malgré la légèreté de ses moeurs.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

@ jedino. Mais non, au contraire on est en plein au coeur du sujet. Puisque la question est l'explication du problème de mémorisation dans l'étude de la philosophie et les issues possibles.

Si une personne est motivée, alors elle montrera la concentration requise pour apprendre, la motivation doit néanmoins être personelle, et non pas une fausse-motivation sous l'influence d'autrui. Comme le fait de vouloir resembler à quelqu'un. Si la motivation est personelle, les efforts fournis seront proportionels au degré de motivation, et l'avancement dépendra de la qualité de la méthode d'apprentissage et de l'ingéniosité dans la recherche des moyens les plus efficaces. Ingéniosité elle-même motivée par le désir d'avancer. On ne devient pas ingénieur en biochimie du jour au lendemain, mais à moins de perdre la motivation en chemin, toute personne normalement constituée atteindra son objectif. A condition de rester motivée.

Il conviendrait ici de distinguer la mémoire du souvenir, tel que le fait Kierkegaard dans son In vino veritas (mais j'en fais ici une restitution libre):

- La mémoire comme faculté de reconstituer le déroulement causal des choses. En philosophie, je puis ainsi par exemple avoir une excellente mémoire de la progression conceptuelle des raisonnements d'une philosophie, tout en étant dénué de souvenirs forts de cette même philosophie;

- Le souvenir comme propriété de l'être de s'imprégner du déroulement des choses, d'en tirer une substance telle qu'elle puisse participer à ce que je suis. Nous avons par exemple souvent des souvenirs tirés de notre enfance dont l'agencement causal que nous leur donnons est peut-être en bonne partie erroné, mais cela n'importe guère puisque l'essentiel est que cette représentation est liée à quelque chose qui fait désormais partie de nous. Les rêves fonctionnent d'ailleurs uniquement sur ce mode: les agencements causaux que l'on y trouve sont absolument farfelus, mais les représentations qu'ils contiennent n'en sont pas moins absolument significatives.

Or, le point est que la philosophie ne saurait certainement pas se limiter au seul usage de la mémoire.

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Membre, Posté(e)
Dompteur de mots Membre 1 842 messages
Forumeur activiste‚
Posté(e)

@ jedino. Toute personne normalement constituée et motivée peut réaliser toute chose matériellement possible. Si une personne parvient à réaliser une chose, alors, en principe toute personne en est capable. Même si le degré de réussite ne sera pas identique.

Mais il y a encore autre chose, le temps d'effort nécessaire à l'aboutissement, qui est déterminé par le degré de motivation.

Je me vois mal répondre à l'étudiant: "veuille-le, et sois motivé". Peut-être tes observations sont-elles valables d'un point de vue scientifique Frelser, ou d'un point de vue extérieur, contemplatif, où nous observerions la corrélation entre la volonté et les oeuvres humaines. Peut-être en effet que tout ce qui se joue dans les oeuvres humaines est un problème lié à la motivation et à la volonté.

Mais ici, nous sommes bien concrètement engagés dans le problème, dans la mesure où nous sommes tous, pour le bien de la discussion, collègues de cet étudiant, et donc solidaires de son désarroi. Nous n'avons donc pas le luxe de nous abstraire de la situation. Il nous faut répondre à ce désarroi de la manière la plus concrète et la plus probante. La question devient alors de savoir s'il est possible de susciter ou d'inspirer la soif qui est inhérente à l'étude fructueuse de la philosophie, ou du moins de suggérer les contours que peuvent avoir une telle soif.

De la même façon au fond que, devant un ami dépressif, je pourrais fort bien y aller de considérations sur la volonté de vivre et sur la détermination à régler ses problèmes. Mais encore là, ce serait un acte de désolidarisation. De toute façon, il est probable que cet ami soit au fait de ces considérations. La question est plutôt de voir s'il n'y aurait pas une façon de lui faire retrouver le fil de son goût de vivre, en s'intéressant à sa situation particulière et en s'y plongeant.

Et toute approche taxinomique, consistant à mettre en boîtes concepts et théories philosophiques, semblerait peu judicieuse dans la mesure où il manquera le frissonnement originaire ressenti par le philosophe au moment du surgissement de l'idée et de l'agencement de concepts. Seule une lecture attentive du texte permettrait déjà de retrouver/ressentir cette fluidité dans l'expression de suites d'idées, et donc de mieux mémoriser le chemin du questionnement emprunté par les grands philosophes, ainsi que le chemin de la réponse.

Tout à fait d'accord. Ce frissonnement est précisément la manifestation physiologique de la faculté de souvenir.

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Membre, Posté(e)
LouiseAragon Membre 14 351 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Je ne comprends pas vraiment que tu en viennes à généraliser de cette façon, encore une fois.

J'évoque le questionnement dans son aspect philosophique et non la connaissance bouillie et refroidie à température ambiante pour donner la becquée à nos chers enfants de la République.

Si l'apprentissage de la philosophie doit passer par faire du par-coeur et être capable de ressortir les biographies et bibliographies des plus grands philosophes, je pense que c'est vomitif et anti-esprit critique, en effet.

Répondre : "Le monde est comme ceci car Platon ou Nietzsche ou Socrate et tous ces potes réunis nous l'ont appris."

C'est être (pardonne-moi l'expression simpliste) bête à manger du foin, autrement dit, sans volonté et donc sans liberté d'esprit. Rien à voir, donc, avec la philosophie.

S'interroger : "Le monde est-il réellement comme Platon ou Nietzsche ou Socrate et tous ces potes réunis nous l'ont appris ? D'ailleurs, pourquoi nous ont-ils enseigné cela ? Comment en sont-ils venus à répondre ainsi au monde ?"

C'est être dans un axe philosophique, dans une liberté critique qui devient davantage intime que cette fameuse généralité dont tu uses à vau l'eau.

Est-ce que ces exemples nuancent mieux ce que j'écrivais plus haut, LouiseAragon ?

:smile2: à lire cette inter, je ne vois pas de NUANCE ! :smile2:

Je ne vois pas pourquoi ce procès d'intention !

Tu as dû confondre mes propos avec d'autres !

Ai-je parlé d'apprentissage bouilli de biographies ou de bibliographies

et de par cœur ? Si oui, cite !

Mais ce n'est pas grave, je retiendrai que tu m'as choisie pour

passer tes nerfs ! :smile2:

Il n'en reste pas moins que pour "philosopher"

il faut savoir lire, et entendre l'autre ! :smile2:

Mais il est vrai, le forum tourne sur la question

de la mémoire, du don , de l'esprit critique

et de l'"apprendre " tout seul comme gage de liberté ...

Après tout, la philosophie, ça peut se prendre par n'importe

quel bout ! On arrive forcément quelque part ! :smile2:

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