«Bamboula» et «négro» vont changer de nom

négro a toujours été un mot péjoratif, hommage mes fesses oui !

Le concept de négritude qui a quand même été initié par ce monsieur aux alentours des années folles...

Le concept de négritude qui a quand même été initié par ce monsieur aux alentours des années folles...

Césaire, ce n'est pas pareil. Il a tenté une réappropriation/destruction du terme "nègre" dans son acception originelle (une insulte mais aussi une idéologie) pour en faire un élément identitaire revendicatif et positif (fierté noire). Cette négritude, elle est né d'un refus mais elle n'a cependant pas supplanté le mépris raciste qui hante les mots nègre, négro et bamboula. En fait, sans recontextualisation, ils restent l'expression du mépris raciste.

Le racisme envers les noirs a été pratiqué à grande échelle dans les sociétés blanches occidentales, de l'esclavage aux colonies, de la ségrégation aux résidus culturels de l'exposition universelle, des théories du sous-homme à celle du sauvage à machette. Ce racisme a eu une forte pénétration sociale. Ça a profondément marqué les blancs comme les noirs. C'est pour ça que ça fait réagir.

Il y a eu une sorte de candeur autour de l'exotisme des savanes, les peuplades au mode de vie dit primitif, l'Afrique mystérieuse qui pouvait colporter encore quelques bribes de l'idéologie racialiste mais qui n'est pas résumable qu'à ça. Le temps de ces clichés est passé, on dirait, ou ils sont remplacés par d'autres.

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Et la réappropriation des insultes est chose courante. PD pour les homosexuels, gouine pour les lesbiennes, Fou pour les personnes avec troubles psys, nègre pour les noirs.

Se réapproprier une insulte est courant. Ça n'en reste pas moins une insulte quand ça vient de quelqu'un d'autre que d'un concerné.

-1 : le sens du post consistait à nuancer l' analyse qui veuille que ce vocable ne couvre qu' un champ à connotation péjorative, ce qui n' est nullement le cas, celui-ci selon les périodes d' usage pouvant tout aussi bien ne consister qu' à une fonction purement descriptive sans arrière pensée racialiste...

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Et la réappropriation des insultes est chose courante. PD pour les homosexuels, gouine pour les lesbiennes, Fou pour les personnes avec troubles psys, nègre pour les noirs.

Se réapproprier une insulte est courant. Ça n'en reste pas moins une insulte quand ça vient de quelqu'un d'autre que d'un concerné.

La réappropriation dont l'étape suivante est la banalisation d'ailleurs...

-1 : le sens du post consistait à nuancer l' analyse qui veuille que ce vocable ne couvre qu' un champ à connotation péjorative, ce qui n' est nullement le cas, celui-ci selon les périodes d' usage pouvant tout aussi bien ne consister qu' à une fonction purement descriptive sans arrière pensée racialiste...

Il fallait être plus précis dans ton propos alors, mais même là, je ne suis que peu d'accord. Je le redis : sans une contextualisation, des termes comme nègre ou bamboula (surtout s'ils désignent des gens ou des choses représentant symboliquement le noir) reviennent vers leur sens premier.

Et puis, il n'y a pas eu de courant de la "bamboulite". Pour ce terme là, c'est assez clair. Pour négro - qui n'est pas exactement le terme nègre- ça me paraît clair aussi : c'est actuellement terme raciste (il faudrait creuser pour l'emploi passé mais à mon avis, ce n'est pas forcément le terme espagnol voulant simplement dire "de couleur noire").

Pour ce qui est du terme purement descriptif, le mot nègre a été inventé dans un monde qui pratiquait l'esclavage et situait le noir entre le singe et le blanc. C'est un mot qui, en prenant en compte la chronologie de son sens au cours de l'histoire, ne peut pas être neutre. Le regard actuel est encore plus dur puisqu'on est revenu du bain culturel qui nous faisait tolérer plus facilement ce mot. On parle plus d'art nègre mais d'art traditionnel africain. On change parfois le nom tête-de-nègre. Seul le nègre littéraire semble passer entre les gouttes mais il fait quand même tiquer.

Ça ne veut pas dire que tous les emplois aient été ouvertement racistes. Les carictures de noir africain étaient peut-être simplement puériles et comiques, ne pensant pas à mal mais ne pensant pas non plus à la réception du message. C'est là l'erreur. Les mots ont une portée.

Je persiste, le vocable "nègre" n' est pas étymologiquement une insulte, quand bien même celui-ci aurait été l' objet d' une réappropriation à visée raciste...Pour contenter tout son monde, proposons comme néologisme ségoléniste "noiritude"...

Et bien je dois t'annoncer un truc : tu ne connais pas bien l'étymologie du mot nègre, qui a été associé dès le début à des notions raciales, taxonomiques et hiérarchiques en plus de l'analogie avec la couleur de peau. Son utilisation était peut-être le fait de gens ne pensant pas à mal MAIS dans un contexte de racisme généralisé (tellement généralisé qu'il était normal : on a probablement quasiment tous un ancêtre raciste).

De plus, tu peux invoquer l'étymologie mais tu ne peux pas faire fi du sens accumulé par ce mot et du changement de perception et de tolérance envers lui. L'usage fait aussi le sens.

Pour la négritude, elle désigne une idéologie bien ciblée et ne souffre pas d'ambiguïté. A mon avis, le Bamboula ne sert pas à revendiquer le respect de l'homme noir. Ce n'est pas non plus hyper choquant à mes yeux, mais je ne suis pas noir. Je pense qu'on peut très bien se passer de termes du genre.

Je persiste, le vocable "nègre" n' est pas étymologiquement une insulte, quand bien même celui-ci aurait été l' objet d' une réappropriation à visée raciste...Pour contenter tout son monde, proposons comme néologisme ségoléniste "noiritude"...

Tu sais, on se fout royalement qu'étymologiquement ce soit ou pas une insulte. Le terme nègre est une insulte de par l'usage qu'il a eu et ce n'est pas à toi, blanc, de décider ce qui est ou pas une insulte envers une population noire, tu vois

Erreur que de penser qu' il appartient seul à quelques communautés, groupes, ou individus, de décider de ce qu' il en doit-être pour d' autres me semble t-il ...Sinon, l' on pourrait bien me traiter de quelques noms d' oiseaux que ce soit, qu'en aurai-je à faire (pour ma part ce serait donc un combo Fromage/Spaghetti/Couscous)...L' exacerbation émotionnelle au feu du racisme ne peut qu' alimenter celui-ci, sachons raison garder...

Sachons raison garder... Et raison garder c'est donc s'insurger que des pâtisseries portant un nom raciste, faite par des blancs, dans un pays qui a une histoire (encore continuant d'ailleurs) de génocide, de colonisation, d'appropriation et d'esclavage longue comme un film d'auteur soit retirée ?

À un moment faut quand même regarder. Ces noms sont issus d'une époque où on considérait comme totalement normal d'appeler des choses à manger par des insultes qu'on balançait, principalement aux noirs. Ils en sont issus. Venir chouiner que c'est pas normal, c'est quand même d'une indécence monstrueuse...

Ce n'est pas faire preuve d' indécence mais de stérilité que de se préoccuper du nom de quelques friandises alors que son indignation devrait plus légitimement se porter sur des sujets plus adultes tels quel représentativité des composantes de la population nationale dans les institutions républicaines, à chacun ses combats...

Ce n'est pas faire preuve d' indécence mais de stérilité que de se préoccuper du nom de quelques friandises alors que son indignation devrait plus légitimement se porter sur des sujets plus adultes tels quel représentativité des composantes de la population nationale dans les institutions républicaines, à chacun ses combats...

Curieusement, à chaque fois que quelqu'un écrit "à chacun ses combats", il est toujours dans ceux qui ne les mènent pas, les dits combats.

On appelle ça l'évitement. Toujours une méthode pour refuser d'avancer, toujours un "sujet plus important" ou un "c'est pas grave" ou un "rho, mais c'est extrémiste".

Si ça n'est rien... alors pourquoi le défendre avec autant d'acharnement ? :)

Ce n'est pas faire preuve d' indécence mais de stérilité que de se préoccuper du nom de quelques friandises alors que son indignation devrait plus légitimement se porter sur des sujets plus adultes tels quel représentativité des composantes de la population nationale dans les institutions républicaines, à chacun ses combats...

Ah, tu utilises ce non-argument de la fuite ? Le fameux "y'a quand même autre chose à faire ! ".

On peut mener ces deux combats, le premier étant un petit, le second un combat de fond. Rien ne dit que le premier n'aide pas. En tout cas, je ne vois pas en quoi c'est nuisible de faire tomber ces termes d'un autre âge, si toutefois on n'instrumentalise pas cette histoire pour monter la tête des gens.

Nulle évitement ou fuite, mais une grand méfiance dans l' usage de ce séduisant outil à vous faire pleurer toutes les Margot de la terre dans les chaumières, à savoir celui de la victimisation...

Dépenser son énergie à amender le nom d' une friandise ne fera avancer en rien l' éveil des consciences ; dépenser son énergie à exiger de l' Education Nationale qu' elle dépoussière son enseignement de l' Histoire afin qu ' elle se révèle dans toute sa complétude et hors toute idéologie, permettra de faire évoluer la société...

Sinon, vous en connaissez beaucoup ? Des bamboulas ?

Par ce que mes négros, ils trouvent pas ça drôle du tout. C'est facile de rejeter la victimisation, mais moins quand on à une longue histoire d'esclavage enchaînée aux pieds.

«Bamboula» et «négro» vont changer de nom Mardi 02 septembre - 16:41 Une chocolaterie d'Auxerre, dans le centre de la France, va devoir changer le nom de deux de ses spécialités, le «bamboula» et le «'négro», vendues depuis plusieurs années. Ces appellations pas très heureuses ont suscité depuis lundi les protestations de deux associations antiracistes.

Il y a vraiment des types qui n'ont rien à branler dans ce pays, pour passer leur temps à faire le tours des commerces et emmerder le monde. Je te foutrais ça au boulot moi.

Oui, ça s'appelle le respect.

Faut avouer que c'est inadmissible de demander du respect quoi. C'est quand même plus important les pâtisseries que les individus.

*facepalm*

Oui, ça s'appelle le respect.