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Croyez vous à la thérapie par le jeûne?


Fistone

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Membre, 118ans Posté(e)
nerelucia Membre 12 886 messages
Baby Forumeur‚ 118ans‚
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Le Dr Jean-Michel Cohen ne préconise pas le jeûne, il dédramatise les effets du jeûne, ce n'est pas pareil.

Sa méthode est très douce, perdre 10 kgs en 6 mois soit 1.5 kg par mois, c'est plus que raisonnable et sans jeûner.

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Membre, 42ans Posté(e)
Yoannbzh Membre 11 816 messages
Baby Forumeur‚ 42ans‚
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Jeûne thérapeutique : quels effets sur la santé ?

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Le jeûne consiste en une privation de nourriture. Il existe différents types de jeûne : le jeûne "hydrique" où l'on ne consomme que de l'eau, ou des jeûnes dits "modifiés", où l'on maintient une alimentation liquide, à base de jus de fruits ou de légumes en général (apport représentant en général 250 calories par jour).

Le jeûne a longtemps fait partie de l'arsenal thérapeutique, avant d'être abandonné par la médecine moderne. Il est cependant à nouveau proposé aujourd'hui à certains patients, en Allemagne et dans les pays de l'Est. Ainsi, une dizaine d'hôpitaux publics en Allemagne incluent des cures de jeûne dans les traitements de certaines pathologies.

De nombreux travaux ont évoqué des effets positifs du jeûne sur la santé. "En particulier, des études menées en Union soviétique dans les années 1960 à 1990, sur des dizaines de milliers de patients, ont permis de dresser une liste d'indications et de contre-indications au jeûne thérapeutique. Il est apparu au cours de ces travaux que le jeûne pouvait avoir un effet positif sur les maladies de peau, l' hypertension , les maladies inflammatoires chroniques, les allergies , les maladies des bronches (asthme) ou encore les maladies digestives ...", informe Thierry de Lestrade, auteur du livre "Le jeûne : une nouvelle thérapie ?"1,2.

L'étude des paramètres biologiques d'une personne en période de jeûne a montré que celui-ci entraînait des changements dans les paramètres sanguins et hormonaux - hausse du cortisol (effet anti-inflammatoire), baisse de l'insuline et des hormones thyroïdiennes T3 et T4, hausse de la dopamine et de la sérotonine....- qui expliqueraient notamment les effets sur l'inflammation et les changements au niveau émotionnel (sensation de calme, de plénitude...).

De récents travaux en biologie moléculaire sont allés plus loin et ont prouvé que le jeûne change même l'expression des gènes à l'intérieur des cellules3. "Cependant, les médecins qui conduisent ces études en Occident se plaignent du manque de crédits pour effectuer ces études à grande échelle sur l'homme", admet Thierry de Lestrade. Et c'est pourtant la condition sine qua non pour que la médecine conventionnelle reconnaisse le jeûne comme thérapie à part entière.

Témoignage : "Ma chimio a provoqué moins d'effets secondaires"

Jane, traitée pour un cancer du sein, a pratiqué un jeûne avant sa chimiothérapie

"En 2011, j'ai appris que je souffrais d'un cancer du sein. J'ai immédiatement commencé une chimiothérapie. Après ma première séance, j'ai eu des effets secondaires assez violents : forts maux de tête, nausées, étourdissements pendant 5 ou 6 jours. Une amie m'a parlé des travaux de Valter Longo (biochimiste américain qui a effectué des recherches sur les effets du jeûne sur les cellules cancéreuses traitées par chimiothérapie NDLR). Selon ces travaux, le jeûne pourrait atténuer les effets secondaires des chimios et augmenter la sensibilité des cellules cancéreuses au traitement. J'ai choisi d'essayer, sans m'être rendue compte que les travaux portaient sur des rongueurs et pas sur des humains…et de suivre son protocole : 48 heures de jeûne avant une séance et 24 heures après. Pour éviter la dénutrition et les carences, j'ai pris des compléments alimentaires. Lors de ma deuxième séance, les effets secondaires ont été considérablement diminués. Est-ce grâce au jeûne ? Je ne peux pas l'affirmer. Mais le fait de reprendre le contrôle de mon corps m'a au moins aidé psychologiquement."

En décidant de suivre elle-même le protocole de Valter Longo, Jane reconnaît ne pas avoir eu connaissance que ces travaux portaient uniquement sur des rongeurs et non des êtres humains. L'état embryonnaire des connaissances scientifiques sur le jeûne thérapeutique incite à la plus grande prudence quant à cette pratique, qui doit toujours être encadrée par le corps médical.

Encadrement médical et jeûne thérapeutique

"Le jeûne entrepris dans un but de traitement ne doit absolument pas se faire sans un suivi médical strict, avec une surveillance des paramètres biologiques", avertit Corinne Peirano, diététicienne-nutritionniste4. L'experte insiste aussi sur le fait que le jeûne ne doit pas venir en remplacement de l'arsenal de soins, mais en complément5. Un médecin qui connaît la pratique du jeûne saura vous dire si votre état vous permet ou pas de jeûner. "Le jeûne est contre-indiqué chez les patients cancéreux très amaigris par exemple", prévient ainsi le Dr Lionel Coudron, médecin nutritionniste6. Le jeûne risque en effet d'aggraver encore la perte de masse musculaire et la dénutrition.

Autres risques possibles du jeûne ? Hypoglycémie, carences nutritionnelles en cas de jeûne prolongé, hypotension… En outre, si vous souffrez d'une pathologie qui nécessite un traitement (hypotenseurs, antidiabétiques par exemple), il se peut que celui-ci doive être adapté au cours du jeûne, voire que le jeûne soit complètement contre-indiqué. Ainsi, l'idéal est d'effectuer une cure de jeûne thérapeutique dans une clinique spécialisée. A minima, il faut toujours se faire suivre par un médecin si l'on veut pratiquer un tel jeûne chez soi.

"Le jeûne avait été progressivement éliminé au nom de la médecine scientifique. Mais des travaux effectués par le biochimiste américain Valter Longo7, publiés dans une revue de réputation mondiale, ont réintégré le jeûne dans la sphère de la science "officielle". On peut parier que ces études en annoncent d'autres sur l'action du jeûne, non seulement dans le traitement du cancer, mais également dans le vaste champ des maladies chroniques ", conclut Thierry de Lestrade. Pour l'heure, les recherches restent embryonnaires. Elles se sont concentrées majoritairement sur des souris. D'autres études effectuées chez les humains, à grande échelle, seront nécessaires afin de confirmer ou non les effets du jeûne thérapeutique chez l'Homme.

Jeûne thérapeutique

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