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Encore une belle bavure : un flic shoot un homme à plat ventre.


Clou quantique

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Clou quantique Membre 3 203 messages
Baby Forumeur‚
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http://youtu.be/wsTwC6aUQBo




EXCLUSIF. Bavure policière présumée à Lyon : "Je ne représentais aucune menace"

Omar est l'homme que l'on voit recevoir un coup de pied de la part d'un policier alors qu'il est à terre, dimanche, après la victoire de l'Algérie. Il témoigne.
Omar a 22 ans. Il habite à Vienne, dans l'Isère, et travaille dans le domaine ferroviaire. C'est l'homme au pantalon blanc que l'on voit recevoir un coup de pied de la part d'un policier alors qu'il est allongé sur le sol, sur la droite du pont, dans la vidéo filmée à Lyon, après la victoire de l'Algérie sur la Corée. Le parquet a ouvert une enquête, confiée au pôle disciplinaire de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). Et le jeune homme a porté plainte, après avoir reçu quatre jours d'ITT. En colère et choqué, il confie sa version au "Nouvel Observateur".

Comment votre soirée s'est-elle précisément déroulée ?

- J'étais avec deux amis, dans le centre de Lyon. Nous avions décidé d'aller voir les supporters algériens manifester leur joie. Après avoir effectué une boucle par le pont Wilson, nous longions le Rhône pour rejoindre ma voiture afin de rentrer chez nous. Le pont de la Guillotière était fermé par les CRS. J'ai demandé à l'un d'eux si je pouvais traverser pour gagner mon véhicule, mais il m'a poliment répondu que non. En rebroussant chemin j'ai vu sur le sol une quantité phénoménale de balles de Flashball, ainsi que des morceaux de bombes lacrymogènes tirées par la police. J'étais impressionné. Je me suis dit : "Tiens, je vais en ramener chez moi". Et j'ai pris dans ma main une balle en caoutchouc et les deux morceaux d'une bombe lacrymo utilisée, devant le CRS à qui j'avais parlé, sans qu'il ne me dise quoi que ce soit.

Que s'est-il passé ensuite ?

- On s'engageait dans le pont Lafayette, quand tout à coup, plein de voitures de police débarquent. Un vrai film d'action. L'une d'elle s'étant stoppée à mon niveau, je lève aussitôt les bras en l'air et je m'immobilise. Mes amis, qui marchaient devant moi, prennent peur et s'enfuient. Un policier sort alors de la voiture en hurlant, un gros Flashball à la main : "A genoux, mains sur la tête !"

Vous avez obtempéré ?

- Tout de suite, je m'exécute. Je n'ai opposé aucune résistance, je me suis laissé complètement faire. Il ne pouvait qu'identifier ce que j'avais dans la main. C'était bien visible. Ensuite, il me dit : "Mets-toi à plat ventre, mains sur la tête." Je m'exécute à nouveau, je ne dis rien.

Sur la vidéo, vous n'êtes pas la seule personne couchée au sol sur la droite du pont.

- Non, il y avait trois jeunes qui marchaient derrière moi, ils n'avaient rien dans les mains, ils ne faisaient rien de mal, ils discutaient simplement. Et alors que nous étions par terre, je vois deux policiers qui passent à ma droite avec des matraques télescopique et, là c'est un véritable lynchage : coups de matraques, coups de pompes et tout ce que vous voulez. Ils se sont fait massacrer : je pèse mes mots.

Pourquoi ces coups ?

- J'étais silencieux. Mais eux n'arrêtaient pas de dire : "Pourquoi vous nous tapez ? Qu'est-ce qu'on a fait monsieur ?" Et les policiers redoublaient de coups en leur disant : "Ferme ta gueule".

Et de votre côté ?

- J'étais par terre, mains sur la tête et à ce moment-là, je comprends qu'il n'y a plus de principes, plus de morale, qu'ils sont là pour se défouler. On se serait cru à Bagdad. J'ai pris peur, je me suis dit : "Je vais me faire tuer moi aussi. Ils n'avaient rien, ils sont en train de se faire lyncher, alors qu'est-ce qui va m'arriver à moi ?" Alors, sur le coup de la panique, je décide de lâcher ce que j'ai dans la main.

Le policier me dit : "Ramasse ce que t'as lâché".

J’obéis, je reprends la balle de Flashball et un des deux morceaux de bombe lacrymo, l'autre étant trop loin, en disant : "D'accord, pas de problème, calmez-vous." J'avais peur.

Il me dit : "Rampe vers tes collègues" (que je connais même pas). Je réponds : "Pas de problème". Je commence à ramper. Et là, d'un coup, il me mets un grand coup de pied dans les côtes pour que j'aille plus vite.

Aussitôt, je lâche tout ce que j'ai dans la main, et je me protège la tête. Ensuite il me mets un coup de poing dans le dos et me soulève par le t-shirt pour me faire avancer plus vite.

Comment la scène a-t-elle pris fin ?

- Les policiers ont vu que quelqu'un était en train de filmer. Ils disaient "caméra à droite, caméra à droite." Ils nous ont ordonné de tourner nos tête du côté du pont, vers l'eau, je pense que c'était pour que l'on soit moins visibles. Comme les personnes à ma droite continuaient de protester, les policiers les insultaient :"Ta mère, ta gueule". L'un d'eux a écrasé le pied d'un jeune avec sa chaussure. Moi je restait la tête au sol, je me sentais à leur merci, je me disais : "Qu'est-ce qui va m'arriver ?" Les minutes devenaient des heures. Quand c'est la police qui frappe, qui est-ce que vous appelez au secours ? Puis leur chef est arrivé.

Comment pouvez-vous affirmer que c'était leur chef ?

- Les policiers disaient : "Y'a le grand manitou qui arrive" et ils le vouvoyaient. Il leur a demandé ce qu'ils comptaient faire de nous. Ils ont répondu qu'ils n'allaient pas nous mettre en garde à vue. L'un d'eux a plaisanté en disant : "On leur met les menottes et on les jette par dessus le pont !" Ils ont affirmé qu'on était retenus pour trouble à l'ordre public.

Un policier me dit : "Lève-toi." Il prends mon identité. A ce moment-là, les policiers se mettent à me vouvoyer, ils arrêtent de crier. Son collègue me dit : "On ne vous a pas frappé, vous avez glissé". Je réponds que c'est faux. Il insiste avec une sorte de chantage : eux sont assermentés, ils diront que j'ai glissé. Si je maintiens ma version j'irai en garde à vue. Il hausse le ton en disant qu'ils m'ont "vu en possession des objets", que je suis auteur de trouble à l'ordre public.

Pour être bien clair, vous dites que ça n'est pas le cas.

- C'est totalement faux ! Je leur ai dit : "Le fait de posséder n'est pas l'action de jeter". Si j'avais voulu jeter quelque chose sur un policier, est-ce que j'aurais ramassé un bout de caoutchouc à une dizaine de mètres d'un CRS, à visage découvert ? Je ne représentais aucune menace.

Finalement, ils vous ont laissé partir ?

- Oui. Ma volonté, c'était d'aller en garde à vue pour faire valoir la vérité. Je n'avais rien à me reprocher. Mais je me suis demandé comment mes amis allaient rentrer. Les policiers voyaient bien que j'étais mal en point. Ils m'ont laissé partir ainsi que les trois autres jeunes. J'ai tenté d'avoir des explications de leur part, en vain.

Le policier que l'on voit vous frapper dans la vidéo n'a pas la même version que vous.

- Le lendemain, j'ai été à l'hôpital. On m'a prescrit quatre jours d'ITT. Le mardi, j'ai porté plainte à la gendarmerie de Vienne. Puis aujourd'hui [vendredi, NDLR], j'ai été convoqué à la DDSP pour être auditionné. D'après eux, le policier qui m'a frappé a dit qu'il a vu des objets dans ma main et qu'il m'a donné un coup de pied dans le but de me les faire lâcher. J'ai répondu que c'était faux, que c'est son collègue qui m'a demandé de les ramasser. Ça n'est pas avec du caoutchouc que je vais faire mal à un policier ! D'après lui, il s'est exprimé en me donnant un coup de pied, que je devais interpréter comme un "Lâche !" Mais il prend le temps de me dire "Rampe, tout de suite", c'est ça qui est fou ! Il communique avec des coups. Et pour lui, si l'objet que j'ai dans la main représente une menace, le plus urgent c'est de me dire de ramper ! C'est complètement illogique ! Alors le coup de poing, qu'il m'a donné après que j'ai lâché les objets pour me protéger la tête, c'était pour me dire quoi ? Merci d'avoir écouté ?

Comment réagissez-vous au débat qui a suivi la publication de la vidéo ?

- Qui sont les gens pour dire ce que j'ai fait avant de recevoir ces coups ? Qu'est-ce qu'ils en savent ? Je ne cautionne pas les gens qui cassent les biens d'autrui, qui créent des troubles... Je déteste ça. Je ne veux pas non plus que la vidéo devienne une raison pour dégrader des biens publics et manquer de respect aux forces de l'ordre. Je ne dis pas que tous les policiers sont comme ça. Comme ce ne sont pas tous les supporters qui cassent tout. Je ne cautionne aucune violence. Je suis un Français d'origine algérienne, et fier d'être Français. J'ai eu mon bac avec mention ! Je ne suis pas un voyou.

Propos recueillis par Laura Thouny - Le Nouvel Observateur

Source.

Salut.

La parole d'un flic et de ses collègues contre celle d'un simple citoyen, Monsieur le juge...

Les bavures sont apparemment souvent le fait de policiers et rarement de gendarmes. Le recrutement et la formation doit laisser à désirer.
Quand on pense qu'on recrute des profs avec moins de 5 sur 20 de moyenne... ça laisse songeur sur ce qui peut se passer chez la police...

++
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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
Posté(e)

Bonjour, malheureusement, il n'est pas le seul à subir les agressions de certains policiers qui abusent de leur pouvoir, j'espère que ce policier sera sanctionné.

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Invité cochise38
Invités, Posté(e)
Invité cochise38
Invité cochise38 Invités 0 message
Posté(e)

Pourquoi il serait sanctionné. Les policiers aussi subissent des agressions de la part d'une certaine racaille de banlieue. Regardez les reportages à la télé.

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
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Pourquoi il serait sanctionné. Les policiers aussi subissent des agressions de la part d'une certaine racaille de banlieue. Regardez les reportages à la télé.

Et? Cela légitime cette agression?

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Membre, Procrastinateur, 32ans Posté(e)
FANDENEGI3 Membre 1 518 messages
32ans‚ Procrastinateur,
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Pourquoi il serait sanctionné. Les policiers aussi subissent des agressions de la part d'une certaine racaille de banlieue. Regardez les reportages à la télé.

Bien d'accord avec toi, faut voir ce que les policiers peuvent se prendre dans la gueule aussi, sauf que pour eux, les insultes et les lancer de pierres c'est tous les jours.

Mais ça c'est normal.

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Invité s
Invités, Posté(e)
Invité s
Invité s Invités 0 message
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Que cela ne plaise pas à certains, les policiers sont aussi condamnés quand ils commettent des actes de violences et ce qui me paraît tout à fait justifié.

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Membre, Posté(e)
Joop_The-Dutch Membre 118 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Pourquoi il serait sanctionné. Les policiers aussi subissent des agressions de la part d'une certaine racaille de banlieue. Regardez les reportages à la télé.

Les Policiers sont investis de pouvoirs et de prérogatives, certes, mais ils doivent IMPERATIVEMENT respecter le Code de Déontologie de la Police et de la Gendarmerie d'une part, le Code de Procédure Pénale d'autre part et les droits des citoyens enfin.

Si j'ai bien lu et regardé, RIEN ne légitime qu'on frappe un Homme à terre. Cela dit on ne sait pas ce qui s'est passé AVANT.

Il faut que cette personne agressée saisisse le Procureur de la République par une plainte et idem pour l'IGPN (ex IGS) la Police des Polices, avec si possible le maximum de preuves et de témoignages, contre ce policier violent.

Il est inadmissible que des (ces) policiers, sensés protéger les biens et les personnes, abusent de leur autorité et de leurs outils répressifs et plus encore sur un suspect (donc présumé innocent), à terre ... pour si peu.

On rejoint l'affaire de la bavure du Metro ou la personne qui filmait une arrestation musclée s'est retrouvée elle aussi avec quelques violences au poste.

Voir ICI : http://www.metronews.fr/paris/menottee-et-embarquee-au-commissariat-pour-avoir-voulu-filmer-une-interpellation-violente/mnfp!8jryecjm0Vgc/

En y regardant bien, RIEN ne légitime les coups d'un policier vers un homme à terre et d'autant plus que PERSONNE ne se fait justice soi même, pour tel out tel fait.

Les reportages à la TV sont une chose, cette affaire en est une autre.

Si c'est vous qui étiez abusé par la police que diriez-vous ?

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Invité cochise38
Invités, Posté(e)
Invité cochise38
Invité cochise38 Invités 0 message
Posté(e)

N'allez pas croire que je cautionne ce fait. Mais ce qui me fou les boules, c’est que des qu’il y a une "bavure" policière, on en fait de suite la une des journaux et surtout de certains médias. Par contre personne ne parle du nombre de blessés chez les policiers et du coût des dégâts occasionnés par ces tarés de supporter à l’Algérie qui vont se chiffrer à des centaines de millions d’euros. Mais ça, il ne faut surtout pas en parler.

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Membre, Aux grands mots les grands remèdes, Posté(e)
Fafaluna Membre 7 395 messages
Aux grands mots les grands remèdes,
Posté(e)

On en parle pas?

On en parle pas?

Tu te fous du monde là.:smile2:Même qu'on en parle sacrément en rejetant la faute des pillages et des incendies sur les supporters algériens alors que les responsables sont des racailles qui profitent du bazar comme à chaque match, festival etc...

Cela te fous autant les boules après les dégradations d'autres matchs, festivals, manifs....

Sinon désolée mais en l'état actuel des choses j'ai du mal à adhérer à ton couplet larmoyant sur les pov policiers. Ce n'est pas contres les flics en général car une grande partie fait leur boulot correctement et avec conscience, mais le système est tel que ces agresseurs pourtant censés assurer l'ordre restent être impunis, protégé par leur corps de métier.

Les cas c'est innombrables.

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  • 2 semaines après...
Membre, In girum imus nocte et consumimur igni , 52ans Posté(e)
PASDEPARANOIA Membre 27 326 messages
52ans‚ In girum imus nocte et consumimur igni ,
Posté(e)

Les policiers ne sont jamais condamné, ils ont un permis de tuer.

Il y a 85 mort par an en moyenne, et aucune condamnation.

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Membre, Posté(e)
Joop_The-Dutch Membre 118 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Il est commun de voir des policiers s'opposer à être filmés en invoquant le droit à l'image. D'une part le droit à l'image concerne la publication, d'autre part, il n'est pas interdit de filmer les forces de l'ordre en mission.

voir la Saisine n°2005-29 de la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité:

"Il paraît opportun à la Commission qu’il soit rappelé aux forces d’intervention, notamment aux CRS, qu’elles doivent considérer comme normale l’attention que des citoyens ou des groupes de citoyens peuvent porter à leur mode d’action. Le fait d’être photographiés ou filmés durant leurs interventions ne peut constituer aucune gêne pour des policiers soucieux du respect des règles déontologiques"

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Membre, Posté(e)
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