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Critiques du scientisme.


deja-utilise

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

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Préambule:

Le scientisme ne fait pas l'hypothèse de vérités philosophiques, religieuses ou morales supérieures hors de ce qui peut être démontré et partagé, la science utilisée pouvant être mathématique, physique, biologique, ou autre. Le politique doit dans cette optique aussi s'effacer devant la gestion scientifique des problèmes sociaux, et les querelles ne pourraient dès lors que relever d'une erreur de , sauf si entrent à la base des intérêts particuliers, voire la volonté de nuire : cette position est voisine de celle de et avant lui qui espéraient arriver à résoudre les divergences entre les hommes par le calcul pour le premier cité (une fois trouvé le modèle adéquat), par ses systèmes de roues logiques pour le second. Cet objectif a été atteint de façon partielle par la , l'examen critique des systèmes de vote (, ...) et particulièrement depuis la fin du par les d', voire d'.

Il est indéniable que la science participe au progrès, mais est ce suffisant pour la gestion de nos vies?

Quelles autres aspirations l'humain peut attendre et qui ne répondent pas à une approche scientifique?

La science comme une aide précieuse, mais pas comme idéal de vie, comme remède miracle, un outil, certes puissant, mais comme un autre, c'est à dire qu'il reste ce que l'on va en faire! Pour quoi? Dans quel sens, but? La science comme moyen en somme. Alors que le scientisme propose ni plus ni moins une position politique de gouvernance des affaires humaines, non?

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Personnellement ( la biologie des comportements humains ) dans leur contexte social m'a beaucoup appris sur le sens de la vie aussi bien en société qu'au niveau du domaine du sens biologique. C'est un livre écrit par un scientifique philosophe qui tient compte dans sa philo du comment et du pourquoi alors que les philosophes classiques c'est uniquement le pourquoi . Je ne connais pas la philosophie car j'ai quitter l'école a 15 ans.

0n peut se demander pourquoi l’homme qui, dans le domaine des sciences expérimentales, est parvenu à une connaissance de plus en plus poussée du monde extérieur et de la partie physique de son être, en est resté, en ce qui concerne son psychisme, au même point qu’il y a des millénaires au temps où l’homme pensait que les éclairs d’orage représentaient une agression des dieux. Parce qu’il ignore les données instinctives de son comportement qui forment la loi de l’espèce, l’homme continue à chevaucher des chimères et à prendre pour de nobles idéaux et de grandes causes ce qui relève en fait des instincts les plus primitifs.

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Membre, Posté(e)
Clou quantique Membre 3 203 messages
Baby Forumeur‚
Posté(e)

Salut.

La science est un moyen. Dans le scientisme, le but n'est pas apparent.

++

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

Il est indéniable que la science participe au progrès, mais est ce suffisant pour la gestion de nos vies?

Quelles autres aspirations l'humain peut attendre et qui ne répondent pas à une approche scientifique?

En guise de réponse, je pense que ce très beau texte de Camus fera l'affaire :

« Voici encore des arbres et je connais leur rugueux, de l'eau et j'éprouve sa saveur. Ces parfums d'herbe et d'étoiles, la nuit, certains soirs où le cœur se détend, comment nierais-je ce monde dont j'éprouve la puissance et les forces ? Pourtant toute la science de cette terre ne me donnera rien qui puisse m'assurer que ce monde est à moi. Vous me le décrivez et vous m'apprenez à le classer. Vous énumérez ses lois et dans ma soif de savoir je consens qu'elles soient vraies. Vous démontez son mécanisme et mon espoir s'accroît. Au terme dernier, vous m'apprenez que cet univers prestigieux et bariolé se réduit à l'atome et que l'atome lui-même se réduit à l'électron. Tout ceci est bon et j'attends que vous continuiez. Mais vous me parlez d'un invisible système planétaire où des électrons gravitent autour d'un noyau. Vous m'expliquez ce monde avec une image. Je reconnais alors que vous en êtes venus à la poésie : je ne connaîtrai jamais. Ai-je le temps de m’en indigner ? Vous avez déjà changé de théorie. Ainsi cette science qui devait tout m'apprendre finit dans l'hypothèse, cette lucidité sombre dans la métaphore, cette incertitude se résout en oeuvre d'art. Qu'avais-je besoin de tant d'efforts ? Les lignes douces de ces collines et la main du soir sur ce cœur agité m'en apprennent bien plus. Je suis revenu à mon commencement. Je comprends que si je puis par la science saisir les phénomènes et les énumérer, je ne puis pour autant appréhender le monde. Quand j'aurais suivi du doigt son relief tout entier, je n'en saurais pas plus. Et vous me donnez à choisir entre une description qui est certaine, mais qui ne m'apprend rien, et des hypothèses qui prétendent m'enseigner, mais qui ne sont point certaines. Etranger à moi-même et à ce monde, armé pour tout secours d'une pensée qui se nie elle-même dès qu'elle affirme, quelle est cette condition où je ne puis avoir la paix qu'en refusant de savoir et de vivre, où l'appétit de conquête se heurte à des murs qui défient ses assauts ? Vouloir, c'est susciter les paradoxes. Tout est ordonné pour que prenne naissance cette paix empoisonnée que donnent l'insouciance, le sommeil du coeur ou les renoncements mortels.

L'intelligence aussi me dit donc à sa manière que ce monde est absurde. Son contraire qui est la raison aveugle a beau prétendre que tout est clair, j'attendais des preuves et je souhaitais qu'elle eût raison. Mais malgré tant de siècles prétentieux et par-dessus tant d'hommes éloquents et persuasifs, je sais que cela est faux. Sur ce plan du moins, il n'y a point de bonheur si je ne puis savoir. Cette raison universelle, pratique ou morale, ce déterminisme, ces catégories qui expliquent tout, ont de quoi faire rire l'homme honnête. Ils n'ont rien à voir avec l'esprit. Ils nient sa vérité profonde qui est d'être enchaîné. Dans cet univers indéchiffrable et limité, le destin de l'homme prend désormais son sens. Un peuple d'irrationnels s'est dressé et l'entoure jusqu'à sa fin dernière. Dans sa clairvoyance reve-

nue et maintenant concertée, le sentiment de l'absurde s'éclaire et se précise. Je disais que le monde est absurde et j'allais trop vite. Ce monde en lui-même n'est pas raisonnable, c'est tout ce qu'on en peut

dire. Mais ce qui est absurde, c'est la confrontation de cet irrationnel et de ce désir éperdu de clarté dont l'appel résonne au plus profond de l'homme. L'absurde dépend autant de l'homme que du monde. Il est

pour le moment leur seul lien. Il les scelle l'un à l'autre comme la haine seule peut river les êtres. C'est tout ce que je puis discerner clairement dans cet univers sans mesure où mon aventure se poursuit. Arrêtons-nous ici. » (Le mythe de Sisyphe, par Camus, pp. 35-37)

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Membre, 58ans Posté(e)
noureddine2 Membre 4 036 messages
Forumeur activiste‚ 58ans‚
Posté(e)

La science comme une aide précieuse, mais pas comme idéal de vie, comme remède miracle, un outil, certes puissant, mais comme un autre, c'est à dire qu'il reste ce que l'on va en faire! Pour quoi? Dans quel sens, but? La science comme moyen en somme. Alors que le scientisme propose ni plus ni moins une position politique de gouvernance des affaires humaines, non?

les connaissances se divisent en plusieurs spécialités .

philosophe - scientifique , juge-policier . etc

chacun se spécialise dans une spécialité .

celui qui veut gouverner doit être un généraliste avec une culture général mais aidé par des spécialistes .

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Membre, 58ans Posté(e)
noureddine2 Membre 4 036 messages
Forumeur activiste‚ 58ans‚
Posté(e)

j'ai vu cette définition du scientisme http://agora.qc.ca/dossiers/Scientisme

Le scientisme est une croyance qui consiste à reporter sur la science les principaux attributs de la religion. C'est le biologiste Félix le Dantec qui lança ce mot dans un article paru en 1911 dans la Grande Revue. «Je crois à l'avenir de la Science : je crois que la Science et la Science seule résoudra toutes les questions qui ont un sens ; je crois qu'elle pénétrera jusqu'aux arcanes de notre vie sentimentale et qu'elle m'expliquera même l'origine et la structure du mysticisme héréditaire anti-scientifique qui cohabite chez moi avec le scientisme le plus absolu. Mais je suis convaincu aussi que les hommes se posent bien des questions qui ne signifient rien. Ces questions, la Science montrera leur absurdité en n'y répondant pas, ce qui prouvera qu'elles ne comportent pas de réponse. »

cette phrase : ( je crois que la Science et la Science seule résoudra toutes les questions qui ont un sens)

je pense qu'il faut d'abord définir ce que c'est la science .

je pense que tout ce qui utilise la logique est une science , comme les maths ,la philosophie , la psychologie .

les sciences physiques sont très importantes car elle peut tester et mesurer toute théorie par l’expérience , et une théorie doit être validée par l'expérience , sinon elle reste considéré comme simple théorie .

la science appliquée n'a pas assez d'imagination , elle a besoin de l'imagination des autres sciences pour avancer .

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Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 165 messages
Forumeur expérimenté‚
Posté(e)

je pense que tout ce qui utilise la logique est une science , comme les maths ,la philosophie , la psychologie .

Tu penses faux. La philosophie n'est pas une science, n'en déplaise aux scientistes de tous poils. Comme si la philosophie se limitait au seul exercice de la logique... !

André Comte-Sponville donne une excellente définition du scientisme :

« SCIENTISME : La religion de la science, ou la science en religion. C’est vouloir que les sciences disent l’absolu, quand elles ne peuvent atteindre que le relatif, et qu’elles commandent, quand elles ne savent que décrire ou (parfois) expliquer. C’est ériger la science en dogme, et le dogme en impératif. Que resterait-il de nos doutes, de notre liberté, de notre responsabilité ? Les sciences ne sont soumises ni à la volonté individuelle ni au suffrage universel. Que resterait-il de nos choix ? Que resterait-il de nos démocraties ? Le mathématicien Henri Poincaré, contre cette niaiserie dangereuse, a dit ce qu'il fallait : "Une science parle toujours à l'indicatif, jamais à l'impératif." Elle dit ce qui est, dans le meilleur des cas, plus souvent ce qui paraît ou peut être, parfois ce qui sera, jamais ce qui doit être. C’est pourquoi elle ne tient pas lieu de morale, ni de politique, ni, encore moins, de religion. C’est ce que le scientisme méconnaît, et qui le condamne. Le positivisme, à tout prendre, vaudrait mieux. »

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Membre, 91ans Posté(e)
Rasibus Membre 4 080 messages
Baby Forumeur‚ 91ans‚
Posté(e)

<< Il est indéniable que la science participe au progrès, >>

J'aimerais que tu nous définisses "le progrès" avant de poser un tel point de départ...

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

0n peut se demander pourquoi l’homme qui, dans le domaine des sciences expérimentales, est parvenu à une connaissance de plus en plus poussée du monde extérieur et de la partie physique de son être, en est resté, en ce qui concerne son psychisme, au même point qu’il y a des millénaires au temps où l’homme pensait que les éclairs d’orage représentaient une agression des dieux.

Parce qu’il ignore les données instinctives de son comportement qui forment la loi de l’espèce, l’homme continue à chevaucher des chimères et à prendre pour de nobles idéaux et de grandes causes ce qui relève en fait des instincts les plus primitifs.

Nous faisons progresser plus vite notre environnement sociétale que notre cerveau/psyché ne se développe/s'acclimate, et c'est d'autant plus vrai que les avancés/modifications sont exponentielles, depuis la révolution industrielle les choses ont pris une tournure historique et ne font qu'accélérer depuis.

L'Homme est encore en grande partie dans la réaction, avant d'être dans la réflexion. Mais gageons que de passer dans l'extrême inverse ne lui apportera que des maux aussi, tout est question d'équilibre, ne pas vivre dans l'excès ou l'exclusivité, soit instinctif soit rationnel, un bon dosage des deux aux moments opportuns semblent la voie la plus sage.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je comprends que si je puis par la science saisir les phénomènes et les énumérer, je ne puis pour autant appréhender le monde. Quand j'aurais suivi du doigt son relief tout entier, je n'en saurais pas plus. Et vous me donnez à choisir entre une description qui est certaine, mais qui ne m'apprend rien, et des hypothèses qui prétendent m'enseigner, mais qui ne sont point certaines

Cette raison universelle, pratique ou morale, ce déterminisme, ces catégories qui expliquent tout, ont de quoi faire rire l'homme honnête. Ils n'ont rien à voir avec l'esprit.

Oui nous ne sommes pas encore des cyborgs dépourvus de toute sensation, il y a des choses à vivre, à sentir et ressentir que la science, même si elle nous en donne une explication, ne saurait remplacer, comme l'amitié ou contempler un paysage envoutant, ou encore écouter une musique qui nous transporte/transperce.

De toute façon la science ne fait que décrire, et prédire les phénomènes, elle a les plus grandes peines à expliquer, si ce n'est en faisant reculer les limites à un point invisibles/inaccessibles pour le profane, donnant une fausse impression de puissance/maitrise. Ce dont les médias sont de plus en plus friands, informant sous forme de scandales l'opinion publique, mais c'est aussi donner mauvaise presse à ce savoir, puisque l'on y prête des vertus qui ne sont pas les siennes. La science est un outil, et comme n'importe quel outil, c'est l'usage que l'on en fait qui est à juger, non l'outil lui même.

L'esprit a besoin de s'évader et ne pas tourner à vide sur des concepts enchainés logiquement les uns avec les autres, la vie ne se résume pas à la compréhension ou à la rationalisation de notre univers, se confronter à d'autres esprits par l'humour, via ses principes de vie, ses expériences sont aussi nécessaires, la vie n'ayant rien de très rationnelle, puisqu'on y trouve de tout, c'est à nous que revient quelque part d'y mettre les éléments importants, et chacun y trouvera/cherchera des ingrédients susceptibles de le satisfaire, que ce soit en partie avec ou sans la raison.

La science ne doit pas nous régir, c'est nous qui devons régir la science! La science n'est pas un remède miracle, elle a été prise comme un élixir sous fond de croyance sans retenue, elle en est presque érigée en religion, par méconnaissance sans doute, quel paradoxe au final, prôner la science pour sortir de l'ignorance tout en faisant l'impasse sur les modalités d'application nous fait plonger dans un monde d'incertitudes, de non réponse.

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