Aller au contenu

Et si tout passait par le regard ?


Invité

Messages recommandés

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Certes. Mais il n'en reste pas moins que certains cèdent à cette frénésie visuelle alors que d'autres y résistent.

La cause est sans doute à rechercher dans un manque à combler autre part. Puisque la vision est une activité primordiale chez l'humain, il est facile d'y avoir recours pour soulager un besoin inassouvi ailleurs, ou pour "s'exciter les neurones" ( se donner des sensations par la vue ), comme certains se ruent sur la nourriture en cas de trouble dans un autre domaine, ou ceux qui passent leur temps devant la télévision pour combler un vide existentiel.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
  • Réponses 61
  • Créé
  • Dernière réponse
Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Ce n'était évidemment pas mon intention de t'ennuyer ou de te sous-estimer, disons que la douce mélodie que tu distilles n'est pas accessible directement à mon entendement, et que j'ai besoin de plus de rigueur lexicale, car une approche trop poétique me cause quelques difficultés d'interprétation, alors que déjà avec un langage moins métaphorique j'ai parfois les plus grandes peines à bien comprendre mon interlocuteur.

Héhé ! Quelle ironie qu'un certain intervenant particulièrement désagréable de ce forum m'ait déjà traité de rationaliste froid et rigide !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Héhé ! Quelle ironie qu'un certain intervenant particulièrement désagréable de ce forum m'ait déjà traité de rationaliste froid et rigide !

Pas exactement, si l'idée est proche, elle s'appliquait non pas à toi, mais à ta façon de concevoir d'aborder la philosophie, en l'occurrence la frénésie:

"

La philosophie et le vulgaire

12 février 2014 - 22:23

Voici une courte étude qui, je le pense, pourra nous profiter à tous, et nous aider à établir les critères de ce que peut être une philosophie élevée, exigeante, sérieuse, bref, une philosophie qui soit digne de ce nom.

Caractères de l’appropriation de la philosophie par le vulgaire* :

a) Frénétisme de la pensée

b) Dégénérescence de l’écriture

Ce message a été modifié par Dompteur de mots - 13 février 2014 - 01:10.

12 février 2014 - 23:11

Vision intéressante, et qui nous en dévoile un peu plus sur toi.

Néanmoins, le philosophie que nous pratiquons ici, est écrite, mais si j'ai l'occasion de vivre celle-ci verbalement et physiquement avec un peu de chance, à défaut une discussion au-delà des conventions de bienséance, et que j'y prenne goût, j'avoue m'emballer, parler jusqu'à perte de souffle, couper la parole, poser des questions, triturer, torturer intellectuellement mon alter-égo, comme une frénésie sentimentale, une ivresse captivante, galopante, jouissive, à l'instar de son homologue charnel.

Dois-je y voir, un manque d'appréciation de la sagesse philosophique? Ou simplement l'expression physiologique d'une émotion, de l'appréciation de ce que je vis intensément, sans retenu, sans modération, quasi-animale de ce que j'aime faire!

Pourquoi vouloir désincarner, dévitalisé la philosophie mon cher Dompteur de mots? Une étreinte amoureuse peut tout autant être sensuel, pleine de retenu, ou au contraire fougueuse, sauvage. Y aurait-il une manière meilleure qu'une autre pour s'exprimer, le style que chacun utilise n'est-il pas le reflet, l'identité, la signature de son auteur, peut-on préjuger la valeur de l'individu à l'apparence de son discours manuscrit, ou à la profondeur du propos? Je sais que l'apparat participe aux jugement de valeur, mais n'est-il pas aussi du devoir du philosophe de s'y soustraire?

N'est ce pas une projection de ta propre approche du sujet, que tu nous fais partager? Bien qu'indéniablement, un texte bourré de fautes, d'idées confuses, d'argumentations farfelues, n'incite pas à prendre pour crédible le propos, pourtant parfois un éclair jaillit de cet apparent maelstrom de mots. Il est évident qu'un style aéré, bien tourné est plus agréable, plaisant à lire, ou si le style est froid et que les idées sont bien agencées, c'est une autre façon d'apprécier la lecture, pour certains une démonstration mathématique est barbare, immonde, pour d'autres elle est belle, profonde, sublime.

Tout dépend en définitive à quoi tu attaches de l'importance, le fond ou la forme, voire les deux!

Moi j'aime ton style, mais j'apprécie aussi celui de Tison2feu moins "poétique" , de Quasi-modo ou de La suggestion beaucoup plus froid/désintéressé, même parfois celui décousu de Nietzsche-junior, et ceux plus pragmatiques de Jedino, Théia ou Jean-Ghislain. À faire le rapprochement avec la musique, cela va de la musique classique à la musique électronique, en passant par la chanson à texte travaillé/pertinent, poétique ou répétitif.

Ce qui me gêne le plus, c'est le manque de recul, de pertinence, de profondeur, de largeur, de sens, de critique, de celui qui s'exprime, bref une analyse en amont de ses dires. "

Rassuré?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Pas exactement, si l'idée est proche, elle s'appliquait non pas à toi, mais à ta façon de concevoir d'aborder la philosophie, en l'occurrence la frénésie:

"

La philosophie et le vulgaire

12 février 2014 - 22:23

Voici une courte étude qui, je le pense, pourra nous profiter à tous, et nous aider à établir les critères de ce que peut être une philosophie élevée, exigeante, sérieuse, bref, une philosophie qui soit digne de ce nom.

Caractères de l’appropriation de la philosophie par le vulgaire* :

a) Frénétisme de la pensée

b) Dégénérescence de l’écriture

Ce message a été modifié par Dompteur de mots - 13 février 2014 - 01:10.

12 février 2014 - 23:11

Vision intéressante, et qui nous en dévoile un peu plus sur toi.

Néanmoins, le philosophie que nous pratiquons ici, est écrite, mais si j'ai l'occasion de vivre celle-ci verbalement et physiquement avec un peu de chance, à défaut une discussion au-delà des conventions de bienséance, et que j'y prenne goût, j'avoue m'emballer, parler jusqu'à perte de souffle, couper la parole, poser des questions, triturer, torturer intellectuellement mon alter-égo, comme une frénésie sentimentale, une ivresse captivante, galopante, jouissive, à l'instar de son homologue charnel.

Dois-je y voir, un manque d'appréciation de la sagesse philosophique? Ou simplement l'expression physiologique d'une émotion, de l'appréciation de ce que je vis intensément, sans retenu, sans modération, quasi-animale de ce que j'aime faire!

Pourquoi vouloir désincarner, dévitalisé la philosophie mon cher Dompteur de mots? Une étreinte amoureuse peut tout autant être sensuel, pleine de retenu, ou au contraire fougueuse, sauvage. Y aurait-il une manière meilleure qu'une autre pour s'exprimer, le style que chacun utilise n'est-il pas le reflet, l'identité, la signature de son auteur, peut-on préjuger la valeur de l'individu à l'apparence de son discours manuscrit, ou à la profondeur du propos? Je sais que l'apparat participe aux jugement de valeur, mais n'est-il pas aussi du devoir du philosophe de s'y soustraire?

N'est ce pas une projection de ta propre approche du sujet, que tu nous fais partager? Bien qu'indéniablement, un texte bourré de fautes, d'idées confuses, d'argumentations farfelues, n'incite pas à prendre pour crédible le propos, pourtant parfois un éclair jaillit de cet apparent maelstrom de mots. Il est évident qu'un style aéré, bien tourné est plus agréable, plaisant à lire, ou si le style est froid et que les idées sont bien agencées, c'est une autre façon d'apprécier la lecture, pour certains une démonstration mathématique est barbare, immonde, pour d'autres elle est belle, profonde, sublime.

Tout dépend en définitive à quoi tu attaches de l'importance, le fond ou la forme, voire les deux!

Moi j'aime ton style, mais j'apprécie aussi celui de Tison2feu moins "poétique" , de Quasi-modo ou de La suggestion beaucoup plus froid/désintéressé, même parfois celui décousu de Nietzsche-junior, et ceux plus pragmatiques de Jedino, Théia ou Jean-Ghislain. À faire le rapprochement avec la musique, cela va de la musique classique à la musique électronique, en passant par la chanson à texte travaillé/pertinent, poétique ou répétitif.

Ce qui me gêne le plus, c'est le manque de recul, de pertinence, de profondeur, de largeur, de sens, de critique, de celui qui s'exprime, bref une analyse en amont de ses dires. "

Rassuré?

Oui, enfin, je ne faisais pas référence à toi Déjà mais bien à Nietzsche_junior ! ;) Je te sais avoir davantage de nuance de la pensée.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Cette déhumanisation de l'absence du regard me fait penser au type qui a largué la bombe sur Hiroshima ! Imaginons tous ces regards converger vers le pilote avant qu'il largue l'Apocalypse.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 53ans Posté(e)
Amarok59 Membre 1 992 messages
Baby Forumeur‚ 53ans‚
Posté(e)

Et si tout passait par le regard ?...Les humains sont les seuls êtres vivants à se regarder durablement dans les yeux.

D'ailleurs un regard peut conduire tout droit au cimetière

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

Dieu seul sait ce que tu as bien pu vouloir dire.

les regards peuvent changer le comportement d'un individu.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Oui. On y lit ce qu'on veut bien y lire. On s'y projette. Personne ne peut prétendre à une parfaite objectivité. Tout est relatif. Etc. Etc. Tout cela est exact et fort instructif.

Autre chose Blaquière ?

C'est trop d'honneur !

Non, je blague. Je n'ai rien de définitif à dire !

Sinon que si le regard parlait si clairement, on n'aurait pas inventé le langage.

Il est un élément important de notre relation à l'autre.

J'ai bien aimé l'image d'un regard isolé du reste du visage (comme quand on fabrique un portrait robot) et qu'on aurait bien du mal, seul, à décrypter.

Il est donc un élément.

Privilégié ? Sûrement.

Parmi toutes nos grimaces !!!

"on se sert du "regard" pour exprimer un ressenti intérieur".

Est-ce qu'on fabrique notre regard ?

Qu'on l'émet avec une intention particulière ?

J'ai plutôt l'impression qu'il risque de nous devancer.

De nous dévoiler, mais pas très précisément.

Personnellement je ne pense pas avoir jamais travaillé à fabriquer un regard.

Il y a des grands types de regards.

Vif ou éteint.

Intelligent ou "bovin" !

Mais peut-on décider qu'un regard est intelligent plutôt que malin ?

Complice plutôt que vicieux ?

Pour ça on a besoin que toute une gymnastique du corps et du visage vienne s'y ajouter.

Mais qui n'a pas en mémoire quelque regard à nous adressé où l'on a su/pu/voulu lire à coup sûr de l'admiration,

(presque une VENERATION !), un amour absolu et certain,

auquel on a tenté (d'instinct et pas en le "fabriquant") peut-être de répondre par un même regard symétrique ;

et qui reste... la preuve... essentielle... que tout n'est pas à jeter de notre existence ?...

Le regard me semble surtout une interrogation.

De soi sur l'autre,

De l'autre,

et de l'autre sur soi.

(D'où toutes nos grimaces de mauvais comédiens !)

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

Dieu seul sait ce que tu as bien pu vouloir dire.

les regards peuvent changer le comportement d'un individu.

D'accord. On comprend mieux ton propos sur le narcissisme.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 6 039 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

"on se sert du "regard" pour exprimer un ressenti intérieur".

Est-ce qu'on fabrique notre regard ?

Qu'on l'émet avec une intention particulière ?

J'ai plutôt l'impression qu'il risque de nous devancer.

De nous dévoiler, mais pas très précisément.

Personnellement je ne pense pas avoir jamais travaillé à fabriquer un regard.

Non on ne fabrique pas notre regard, mais celui qui a vu des enfants grandir a pu constater que d'abord apparait des mimiques et qu'ensuite l'enfant y associe un sentiment/émotion/signification ( les très jeunes bébés font ce qui ressemble à un sourire, mais cela n'en est pas un, juste des contractions faciales ), au même titre comme je le suggérais avec la main, que celle-ci n'est pas faite pour tenir un tournevis/donner une poignée de main, mais qu'on l'utilise dans ce sens/usage.

Les expressions du visage n'échappent pas à cet apprentissage d'arrière plan, involontaire, mais attendu, car les mimiques et autres expressions corporelles participent à faire passer un message, principalement sur l'état émotionnel/le caractère/personnalité du sujet, mais aussi de tentatives pour rentrer en contact, ou en retour de jauger autrui, toutes ces réactions du corps sont mimer dès le plus jeune âge, puis associées/liées à des bouleversements intérieurs.

Plus tard ces réflexes acquis jouent bien souvent spontanément et non sur demande ou volontairement, ce qui devient une fenêtre ouverte sur nous, puisque nous éprouvons les mêmes émotions, avons les mêmes qualités/vices sur une gamme qui nous est propre à chacun, nous pouvons aisément le/les reconnaitre chez autrui par le truchement de ce langage corporel/facial.

Il est aussi évident que certaines réactions sont innées, comme de se tordre de douleur ou de fermer les yeux à l'approche d'une menace vers ceux-ci, comme la main s'agrippe lorsque le corps se sent partir, mais les possibilités offertes sont détournées pour s'intégrer dans le groupe social et nous dévoilent.

.... en nous permettant de nous soustraire au regard de l’autre, ne risquent-elles pas à la longue de nous déshumaniser ?

Porter regard sur quelqu'un!

Se méfier du regard des autres!

Ces expressions ont une toute autre signification que celui de regarder, mais de juger, d'émettre une opinion sur autrui.

Et le fait de se soustraire à ce jugement de valeur qui fait partie intégrante de notre vie sociale, peut être compris/vu comme une forme de déshumanisation, mais je ne crois pas que ce soit là où tu voulais en venir!...?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Lucy Van Pelt
Invités, Posté(e)
Invité Lucy Van Pelt
Invité Lucy Van Pelt Invités 0 message
Posté(e)

D'ailleurs un regard peut conduire tout droit au cimetière

Tout à fait, c'est d'ailleurs ce qu'exprime Angie ici;

ces regards qui nous pétrifient

nous aveuglent

le regard au nom du Père

un regard pour détruire

les êtres fragiles

réfugié dans un grenier

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

"Mais nous sommes ici au pays des blaireau"

C'est gentil, ça !

Quel genre de regard peut accompagner une telle phrase ?!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

l'auto-fascination en boucle.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

"Mais nous sommes ici au pays des blaireau"

C'est gentil, ça !

Quel genre de regard peut accompagner une telle phrase ?!

À ma connaissance, tu fais partie de l'élite de la section philo Blaquière.

Un regard lucide. Que j'aie des regards durs ne m'empêche pas de développer une éthique pleine d'humanité.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

félicitation à l'élite ... et pour rester dans le topic j'aurais un autre regard admiratif et gustatif en voyant ta médaille :bave: :D

chocolat1.jpg

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 481 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

Ce n'était évidemment pas mon intention de t'ennuyer ou de te sous-estimer, disons que la douce mélodie que tu distilles n'est pas accessible directement à mon entendement, et que j'ai besoin de plus de rigueur lexicale, car une approche trop poétique me cause quelques difficultés d'interprétation, alors que déjà avec un langage moins métaphorique j'ai parfois les plus grandes peines à bien comprendre mon interlocuteur.

Mais surtout ne change rien de ton coté, simplement sois indulgent avec moi, je l'ai déjà signalé ailleurs j'ai aussi mes petites exigences, la forme que toi tu rajoutes au fond, devient un voile pour moi, c'est très agréable à lire, mais me rend confusionnel le contenu. D'un autre coté, beaucoup de membres lisent sans participer nécessairement, il me semble cohérent de faire les efforts que nous estimons utiles à la compréhension pour tous, non?

Et j'ai vu que tu avais repris plus pragmatiquement ton discours, je t'en remercie, et n'ai rien à y rajouter, puisque nous sommes d'accord.

A trop vouloir en dire , on ne dit rien , être concis est la seule façon véritable d'être appréhendé si ce n'est un pseudo-jardin secret digne de la plus naïve des adolescentes .

La concision bordel ... la concision ... c'est la base , sinon c'est flou ,sans but , du tout venant , du rien attendu .

Il faut vouloir dire toute sa pensée avec le moins de mots possible pour une compréhension totale et le regard en est la plus parfaite expression ...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

La fonction de l'oeil est de capter, pas d'émettre.

Et donc, ce qu'un regard peut m'envoyer, me renvoyer, au mieux c'est ma propre image...

Déformée.

(Et où je risque de me perdre et de me déconstruire ?)

C'est vrai qu'on va se retrouver rapidement entre philo et poésie !

J'ai déjà noté quelque part le poème de Bernard de Ventadour qui parlait justement du regard.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

Plus on a de sens (je n'en connais que 5) mieux on perçoit l'environnement. Et nos sens sont liés. On ne sent pas pareil si l'on ne voit pas, par exemple. Vous avez essayé de manger sans voir la nourriture ? Edifiant.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

J'ai retrouvé ce post sur le regard (amoureux) selon Bernard de Ventadour qui était resté sans réponse :

Il faudrait peut-être distinguer ce qui provoque l'amour (ses causes)

Et comment il se manifeste quand il est là.

J'y vois du manque. Un manque "absolu" et pas tellement de désir.

Freud qui était un peu radin et voyait tout en terme d'économie (!)

Disait (je crois) que l'amour était un "surinvestissement de l'objet du désir" !

Ce qui à mon sens ne veut rien dire et n'explique rien. Disons que c'est juste une description cynique..

En revanche le problème du manque conçu par Lacan me paraît évident.

J'ai lu "on invente l'amour". L'idée d'inventer, oui, mais c'est tout seul qu'il s'invente l'amour.

Ce qui le relie à l'inconscient à n'en pas douter.

Ne pas aimer ce qui est beau mais trouver beau ce qu'on aime me paraît évident.

Rien n'est encore résolu ! Pourquoi aime-t-on ?

L'amour me semble une affirmation.

Le seul (que je connaisse) qui me semble capable de nous guider est un poète.

Bernard de Ventadour. C'est pas d'hier : XIIème siècle !

Je me souviens d'un de ses couplets

(Pardon pour l'orthographe je ne m'en souviens qu'oralement)

Anc non agui de mi poder

Ni non fué meus de lors en çai

Que m'laisset en sos hueis vezer

En un Mirailh que molt mi plai

Mirailh ! Pos mi mirei en te

M'an mort li sospir de preon

Qu'ansin m'perdei cum perdet se

Lo beu Narcisus en la font

Ce qui veut dire :

je n'ai plus jamais eu sur moi de pouvoir

ni me suis plus (désormais) appartenu

Dès lors qu'elle m'a laissé ME voir dans ses yeux

Dans ce miroir qui tant me plait

Miroir ! Depuis que je me suis vu en toi

Mon tué les profonds soupirs

Et ainsi, je me suis perdu comme s'est perdu

Le beau Narcisse dans la fontaine.

On voit que dans cette perte de soi, ce manque absolu, on colle presque à Lacan.

Avec en plus cette révélation claire du narcissisme : aimer c'est largement s'aimer soi.

Irrationnellement, inconsciemment.

Dans le regard de l'autre.

Un jeu de présence et absence de soi au sein de son propre désir. (Je veux dire désir d'aimer.)

De s'aimer.

Pas étonnant que dans le conte arabe, l'amoureux n'ait plus vraiment besoin de "l"objet" à aimer.

Il n'est pas fou : il est effectivement amoureux.

Ce qui trompe dans l'amour c'est qu'on le perçois comme venant de l'être aimé

alors que c'est de soi qu'il vient.

On est totalement dans un phénomène inconscient.

Irrationnel.

On ne maîtrise plus rien.

On peut aussi bien s'écrouler de douleur sur le sol

qu'exploser en joie créative.

D'un instant à l'autre !

Ventadour : "je ne m'appartiens plus".

Je n'existe plus en moi, mais dans l'autre.

D'où l'effondrement terrible dû au chagrin d'amour :

Il y est question de sa propre et totale disparition...

La conséquence de l'amour me semble donc être une sorte de mise à nu de notre inconscient.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.


×