Aller au contenu

Sagesse philosophique

Noter ce sujet


liloupia

Messages recommandés

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Je ne suis pas sûr de bien te suivre.

Tu opposes l'esprit à la volonté ?

(Au passage, j'ai omis une forme essentielle de l'esprit : la conscience.

Je disais l'esprit, la pensée, l'intelligence, la compréhension, la sagesse,. la conscience dit mieux la réalité de ce que nous ressentons être)

J'aurais plutôt tendance à distinguer (pas opposer) l'esprit (en général) ou instance intellectuelle d'une l'instance "sujet".

La volonté n'étant qu'une composante de cette instance sujet.

(Le sujet, c'est le gouvernement dans son ensemble ! Et la volonté le seul pouvoir exécutif !)

Deux instances, l'esprit et le sujet (on pourrait dire aussi le "moi" et le "je") qui sont toujours contemporaines et coordonnées. Et toute activité de notre esprit serait à mon avis le résultat de la superposition des deux.

L'esprit déduction faite de la volonté (je pense plutôt au sujet) me fait l'effet d'un flottement.

Peut-il même exister ce flottement de l'esprit si le sujet n'y est pas ?

Et serait-ce ce flottement la spiritualité ?

Mais si j'ai raison et que l'esprit est fait de la superposition incontournable, obligatoire, nécessaire des deux instances différentes,

ce flottement pourrait n'être qu'une rêverie feinte ?

Je veux dire que l'esprit-pensée débarrassé de la volonté, ou du sujet, m'apparaît un peu comme un livre fermé.

Un livre que personne ne lit.

Et qui ne dit donc rien.

Dans l'autre sens, que la volonté puisse se débarrasser de l'esprit, (le tenir à l'écart) est-ce seulement possible ?

mises à part quelques situations extrêmes du style réflexe, danger immédiat, soif, faim, actes sexuels...

C'est la définition même de la conscience.

Conscience de soi et du monde.

Il s'agit de l'esprit, (ou de la pensée qui sont assimilables à une sorte de mécanisme) mis en mouvement par le sujet.

Sans sujet (ou volonté?) pas de mise en mouvement du mécanisme de l'esprit.

Sans esprit, le sujet n'est plus nous : tout juste animal.

Les deux instances à mon avis sont suffisamment "imbriquées" dans la réalité,( et pourquoi pas disons-le dans notre cerveau !) pour qu'on ne puisse pas les envisager l'une sans l'autre...

C'est peut-être le fait que notre conscience est ressentie essentiellement comme une (unitaire) alors qu'elle est en réalité le résultat d'une superposition de plusieurs instances enchevêtrées (Au moins ces deux là) qui rend si délicates les démarches d'introspection. Et expliquerait en partie les mythologies de l'âme !...

J'en suis là !...

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant
Membre, le corps sur Terre, l'esprit ailleurs , 55ans Posté(e)
pascalin Membre 15 340 messages
55ans‚ le corps sur Terre, l'esprit ailleurs ,
Posté(e)

En serait-on à confondre sagesse philosophique et spiritualité ?

[étonnements]

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je crois aussi à une sorte d'égarement:

" Spiritualité

La notion de spiritualité (du latin ecclésiastique spiritualitas1) comporte aujourd'hui des acceptions différentes selon le contexte de son usage2,3. Elle se rattache traditionnellement à la religion dans la perspective de l'être humain en relation avec un être supérieur (Dieu) et le salut de l'âme. Elle se rapporte, d'un point de vue philosophique, à l'opposition de la matière et de l'esprit (voir problème corps-esprit) ou encore de l'intériorité et de l'extériorité4. Elle désigne également la quête de sens, d'espoir ou de libération et les démarches qui s'y rattachent (initiations, rituels, développement personnel, Nouvel-Âge)5. Elle peut également, et plus récemment, se comprendre comme dissociée de la foi en Dieu, jusqu'à évoquer une « spiritualité sans dieu »6,7,8. Elle désigne parfois des aspects esthétiques dans la littérature9. "

Plus loin on trouve:

"

Spiritualité en philosophie

Article détaillé : Philosophie. La philosophie est une approche qui repose, en principe, sur la raison. La spiritualité est fondée sur la notion plus évasive et aléatoire de l'« expérience intérieure » ou de la croyance. Pour le philosophe, le discours devrait toujours faire référence à une expérience possible (Kant) et ne jamais spéculer sur du vide. La philosophie concerne plutôt la « pensée » là où la spiritualité s'intéresse à l' « Esprit », dans le sens spiritualiste du terme. Bien que pour Spinoza, il existe cependant quelque chose de l'ordre de l'intuition (ou de l'évidence, pour Descartes), donc pas seulement de l'expérience empirique, et conduisant à la vérité, pour le philosophe, en général, la spiritualité est une notion valide, aussi longtemps qu'elle ne fait pas « référence à des croyances, religieuses ou autres » et qu'elle se définit comme « l’incidence de la vérité (comme telle) à sur le sujet (comme tel) »32. "

Il est clair que l'Homme n'est pas qu'un être de raison, que son activité cérébrale est loin de se limiter à sa partie consciente et/ou rationnelle ( espace de travail ), que ce qui caractérise un individu est à la fois sa personnalité, ses expériences, sa culture/éducation mais aussi ses divers instincts, y compris les ressentis émotionnels et sentimentaux, tout ceci pouvant être rattaché soit à un processus conscient ou inconscient, voire végétatif/reptilien. Maintenant si on fait une soustraction de ce qu'est un individu avec la partie "intellectuelle"/réfléchie, et que nous appelons cela spiritualité, j'ai peur que ça n'explique rien du tout, juste de rajouter de façon superfétatoire un terme qui a par ailleurs une forte connotation religieuse ou mystique/magique.

Ce qui n'enlève rien du pouvoir du cerveau sur le corps, des liens insoupçonnés et qui restent à découvrir.

Ce que j'entends par spiritualité en dehors de toute croyance, serait tout simplement le masque/filtre qui vient par dessus notre vraie nature, travestissant notre véritable "moi", et que certains passeront une grande partie de leur vie à reconnaitre et à identifier morceau par morceau par des méditations ou autres introspections, pour aboutir à leur nature première, malheureusement pervertie jusqu'à la moelle, car on ne pourra jamais faire comme si on ne savait pas, ce que l'on sait/enregistre modifie irrémédiablement ce que nous étions avant cette connaissance/expérience.

En clair, certains courent après une illusion, une chimère, alors qu'il est bien plus sage de constater, plutôt que d'extrapoler sans considération. Enfin, ce n'est que mon avis.

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)
Ce que j'entends par spiritualité en dehors de toute croyance, serait tout simplement le masque/filtre qui vient par dessus notre vraie nature, travestissant notre véritable "moi", et que certains passeront une grande partie de leur vie à reconnaitre et à identifier morceau par morceau par des méditations ou autres introspections, pour aboutir à leur nature première, malheureusement pervertie jusqu'à la moelle, car on ne pourra jamais faire comme si on ne savait pas, ce que l'on sait/enregistre modifie irrémédiablement ce que nous étions avant cette connaissance/expérience."

En clair, certains courent après une illusion, une chimère, alors qu'il est bien plus sage de constater, plutôt que d'extrapoler sans considération. Enfin, ce n'est que mon avis.

Je n'avais pas saisi cette vision si négative de la spiritualité chez toi...

Je ne voyais que le côté "relâche" ou vacance de l'esprit.

à la limite sympathique, amusant.

Que cette opération (de "spiritualisation") nous masque un peu la réalité, c'est sûr.

Mais d'un autre côté, j'ai de la peine à concevoir "notre vraie nature", "notre véritable moi".

Et plutôt que de le découvrir morceau pas morceau (l'idée est bonne !) (comme s'il était défini, déterminé a priori ) je pencherais plutôt pour travailler (tenter de travailler) à son élaboration.

"La spiritualité est fondée sur la notion plus évasive et aléatoire de l'« expérience intérieure "

Merci pour cette citation : je vois que je ne suis pas le seul à ne pas prendre trop au sérieux les prétentions de la spiritualité !!!

Modifié par Blaquière
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je n'avais pas saisi cette vision si négative de la spiritualité chez toi...

Je ne voyais que le côté "relâche" ou vacance de l'esprit.

à la limite sympathique, amusant.

Que cette opération (de "spiritualisation") nous masque un peu la réalité, c'est sûr.

Mais d'un autre côté, j'ai de la peine à concevoir "notre vraie nature", "notre véritable moi".

Et plutôt que de le découvrir morceau pas morceau (l'idée est bonne !) (comme s'il était défini, déterminé a priori ) je pencherais plutôt pour travailler (tenter de travailler) à son élaboration.

"La spiritualité est fondée sur la notion plus évasive et aléatoire de l'« expérience intérieure "

Merci pour cette citation : je vois que je ne suis pas le seul à ne pas prendre trop au sérieux les prétentions de la spiritualité !!!

Je n'avais pas explicitement répondu jusqu'à présent à cette notion.

Et le fait de laisser vagabonder son "esprit" ne va pas dans le sens de la spiritualité, qui est une sorte de quête, nous ne pouvons pas être rationnel du matin au soir ou avoir un comportement éponyme, laisser notre cerveau flirter est utile ( création de nouveaux liens ) et nécessaire ( économie d'énergie, car la réflexion en est très dispendieuse ), mais ça n'a rien à voir avec cette spiritualité.

Comme dit au-dessus, on ne pourra jamais savoir qui nous étions originellement, au mieux on trouvera juste de vagues souvenirs pour les plus audacieux/perspicaces, bien au contraire il vaut bien mieux accepter ce que nous sommes, le reconnaitre et le connaitre, ce qui permettra plus facilement d'être en phase avec ce que nous sommes devenus à terme. ( le hic majeur c'est de ne pas pouvoir assouvir ce que notre être désir/est )

Sur le tard, il me semble plus que périlleux de changer ce que nous sommes, nous ne faisons surtout que confirmer notre identité ainsi faite, principalement dans la jeune enfance ( inconscient ), puis dans une moindre mesure vers l'adolescence ( volonté ), hors traumatisme/bouleversement. Le seul travail, sauf volonté tenace/d'acier, sera d'identifier cet être que "je" représente et faire en sorte qu'il y ait harmonie avec son environnement, et donc être lucide ou suffisamment sage pour s'apercevoir que notre rayon d'action est assez limité, et que mieux vaut s'évertuer à savoir quelles sont ces limites ( on remarquera que ce sont bien souvent les téméraires/naïfs qui se risqueront à tenter de franchir les obstacles/barrières, c'est aussi dans leur "nature", et donc se perdre ).

Encore une notion fourre-tout qui ne permet aucune avancée dans la connaissance à mon humble avis, je préfère de loin utiliser le concept d'introspection, moins enclin à amalgame avec d'autres idées...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

Tu dis la voix (et la voie !) de la sagesse...

Mais au fond de moi quelque chose se révolte devant ce... renoncement.

Et je pressens légèrement que chez toi... aussi !

Téméraire? Naïf ?

Probablement.

Je fuis habituellement ces formules qui tiennent du spectaculaire de l'oxymore :

mais là, je me demande si en fin de compte on n'a pas un peu à gagner à se perdre.

Ou du moins simplement tenter d'entrevoir ce qu'il y aurait à gagner de se perdre.

Je le dis en souriant, vu mon âge (aussi), mais au fond de moi, il y a toujours une petite voix qui dit :

"Quand je serai grand, je..."

Flûte : c'est moi qui... spiritualise !

Qui rêvasse !

Bon, là je vais un peu travailler quand même...

ça fait partie du jeu. Je vais faire comme si j'étais déjà grand !!!

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Mais au fond de moi quelque chose se révolte devant ce... renoncement.

Et je pressens légèrement que chez toi... aussi !

Ou du moins simplement tenter d'entrevoir ce qu'il y aurait à gagner de se perdre.

On peut toujours changer, soit par un évènement cataclysmique pour soi, soit par une volonté inflexible, se fixant une règle de conduite/un principe de vie dont on ne dérogera plus, et qui finira bon an mal an par faire partie de nous, et comme il faut du temps pour que le prodige se produise, sur le tard ça me semble "mission impossible", les habitudes sont tenaces, ne dit on pas " chasser le naturel et il revient au galop ", les dictons populaires ont bien souvent une racine de vérité.

Tout dépend dans quel domaine tu formules une telle proposition, dans un autre registre que philosophique je te rejoins sans problème, nos vies ne sont pas que raison, nous sommes d'accord, et il y a des choses à faire, des risques à prendre sans passer par la réflexion intense, car le risque étant l'inaction totale.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Invité Dompteur de mots
Invités, Posté(e)
Invité Dompteur de mots
Invité Dompteur de mots Invités 0 message
Posté(e)

J'attends toujours un commentaire sur mon idée de la spiritualité. Vous n'êtes capables pour l'instant que de broder sur vos idées toutes faites et somme toute peu instructives.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

À ta demande/invitation

1-L'esprit est le travail par lequel l'homme affine son activité et la fait entrer sur la scène de la vie sociale.

2-

Mais il y a aussi une autre qualité de l'esprit, plus spéciale celle-là, qui consiste en ce que l'esprit, puisqu'il est suspension de la volonté, doit immanquablement accepter de s'éteindre lui-même pour laisser la place au torrent de la volonté. L'esprit est suspension et cette suspension n'est précisément que temporaire. À un moment ou l'autre, l'esprit retombe et la volonté plonge à nouveau dans le magma primaire des choses. Or, on le sait, l'homme a la fâcheuse tendance à retarder ce plongeon puisqu'il est associé avec une certaine douleur, avec l'angoisse de vivre: il suppose la réalité de la mort et du deuil de soi-même.

J'appellerai donc spiritualité le travail par lequel l'esprit s'acclimate à cette condition particulière. Pendant longtemps, la spiritualité des hommes a eu une couleur essentiellement morale: l'homme escamotait le deuil de lui-même par l'obéissance à des systèmes de conduite. Paradoxalement, ce type de spiritualité manquait précisément de spiritualité ! Mais au moins, la religion a porté en elle l'idée de sacrifice ainsi que celle de l'humilité de l'esprit. Puis, avec l'arrivée des Lumières, tout ceci est parti en fumée, laissant l'homme orgueilleux, convaincu que sa raison peut tout. Notre ère actuelle est en train de le désenchanter. L'homme frappe son nihilisme de plein fouet. Un nouveau type de spiritualité demande à voir le jour...

1-Je ne vois pas de lien de cause à effet entre l'esprit et la vie sociale, nombre d'animaux ont une vie sociale, ont ils une quelconque spiritualité?

2-Que l'esprit soit plus que les simples volonté et conscience, ça ne fait plus aucun doute.

Tu parlais plus haut de différentes qualités/facettes de celui-ci, j'y adjoins volontiers la propension à la croyance aussi, et que donc l'homme pour se rassurer de la prise de conscience de sa propre finitude, s'est réfugié dans cette faculté innée de croire, et il est manifeste que c'est toujours d'actualité, avec la crise planétaire que nous vivons il y a un regain impressionnant vers toutes sortes de mysticisme et autres spiritualités réconfortantes, un refuge de l'esprit dans l'esprit!

Il est aussi possible que je n'ai pas entièrement saisi ta pensée, et que donc je te prête encore une fois des idées qui ne sont pas les tiennes, à défaut cela permet tout de même de faire avancer le sujet ou de préciser ce que j'en pense.

Modifié par deja-utilise
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 104 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Que l'esprit soit plus que les simples volonté et conscience, ça ne fait plus aucun doute.

Tu parlais plus haut de différentes qualités/facettes de celui-ci, j'y adjoins volontiers la propension à la croyance aussi, et que donc l'homme pour se rassurer de la prise de conscience de sa propre finitude, s'est réfugié dans cette faculté innée de croire, et il est manifeste que c'est toujours d'actualité, avec la crise planétaire que nous vivons il y a un regain impressionnant vers toutes sortes de mysticisme et autres spiritualités réconfortantes, un refuge de l'esprit dans l'esprit!

En une seule phrase, Déjà-Utilisé, se trouvent réunies des notions aussi différentes que "esprit/spiritualité", "croyance/foi" [religieuse], "mysticisme", qu'il conviendrait de dissocier.

La spiritualité serait une préoccupation de la vie intérieure et intime, un voyage intérieur, alors que la foi est extravertie, tendue vers une force transcendantale. "Spiritualité" vient d'"esprit" et ce souffle qu'est l'esprit en mouvement est de l'ordre du subtil, du ténu, de l'impondérable (= "non pesé", à la différence du penser = "peser"). Tu peux concevoir une spiritualité sans dieu(x). La spiritualité est une sensibilité tout en nuances et en évanescence, elle est de l'ordre de l'expérience, non pas tant de l'au-delà que de soi-même. Elle est forme d'écoute, d'observation sceptique (skeptos = "observer") par l'esprit incarné (grâce à un retour continuel au concret). La vertu de la spiritualité est l'attention à ce qui se vit et s'exprime en soi, à la différence du mysticisme dont la vertu cardinale réside dans l'oubli de soi, la vie mystique étant une extase de soi hors de soi, aboutissant à une sorte d'exténuation du moi dans une forme de contemplation où l'on se perd dans le regard que l'on porte sur le vide ou sur Dieu, dans un "sentiment océanique".

Peut-être DdM, en faisant référence à une suspension de la volonté, sera-t-il plus sensible à cet aspect mystique, au point d'assimiler "spiritualité" et "mysticisme" ?

Enfin, je note un rapport entre spiritualité et sagesse, dans la mesure où la spiritualité, plutôt que d'être une activité purement intellectuelle tout axée sur la compréhension, cherche davantage à goûter et à ressentir (sagesse vient de sapere = "avoir le goût de").

Il est possible également de se faire une idée de la spiritualité en se penchant sur le spiritualisme français de la fin du XIXe siècle, philosophie de l’esprit qui s’oppose à tout substantialisme [mettant l’accent sur tout ce qui est stable et solide] et pense la réalité de l’esprit comme adaptation souple à la mobilité du réel dont les deux représentants les plus marquants sont Henri Bergson et Léon Brunschvicg. Ce dernier, héritier de la philosophie critique (même s’il ne retient pas de Kant tout l’enseignement des trois Critiques), fonde toute la démarche philosophique sur l’acte réflexif de la conscience pure, libérée du carcan des catégories fixes ; le premier est le fondateur d’une « métaphysique positive », qui garde du positivisme un respect des faits, mais les éclaire de l’intuition de la durée, en s’appuyant à la fois sur l’observation intérieure et sur l’observation extérieure.Le spiritualisme de Bergson est une philosophie de l’esprit incarné et du retour au concret (cf. aussi la perception vivante et l’incarnation, phénoménologie & Merleau-Ponty), tandis que celui de Brunschvicg, plus proche de l’idéalisme fichtéen, est réflexion de l’esprit pur sur lui-même.

La conscience de soi n’est pas une réalité donnée, mais un cheminement vers la pure intériorité, à travers les multiples expériences de la vie (solitude, amour, cas de conscience, etc.). A ne pas confondre avec l'introspection, l'analyse psy, etc. Apprendre à se connaître, c'est apprendre ce qu'est ma vocation d'homme et la nature humaine.

Modifié par tison2feu
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

En une seule phrase, Déjà-Utilisé, se trouvent réunies des notions aussi différentes que "esprit/spiritualité", "croyance/foi" [religieuse], "mysticisme", qu'il conviendrait de dissocier.

La spiritualité serait une préoccupation de la vie intérieure et intime, un voyage intérieur, alors que la foi est extravertie, tendue vers une force transcendantale. "Spiritualité" vient d'"esprit" et ce souffle qu'est l'esprit en mouvement est de l'ordre du subtil, du ténu, de l'impondérable (= "non pesé", à la différence du penser = "peser"). Tu peux concevoir une spiritualité sans dieu(x). La spiritualité est une sensibilité tout en nuances et en évanescence, elle est de l'ordre de l'expérience, non pas tant de l'au-delà que de soi-même. Elle est forme d'écoute, d'observation sceptique (skeptos = "observer") par l'esprit incarné (grâce à un retour continuel au concret). La vertu de la spiritualité est l'attention à ce qui se vit et s'exprime en soi, à la différence du mysticisme dont la vertu cardinale réside dans l'oubli de soi, la vie mystique étant une extase de soi hors de soi, aboutissant à une sorte d'exténuation du moi dans une forme de contemplation où l'on se perd dans le regard que l'on porte sur le vide ou sur Dieu, dans un "sentiment océanique".

Peut-être DdM, en faisant référence à une suspension de la volonté, sera-t-il plus sensible à cet aspect mystique, au point d'assimiler "spiritualité" et "mysticisme" ?

Enfin, je note un rapport entre spiritualité et sagesse, dans la mesure où la spiritualité, plutôt que d'être une activité purement intellectuelle tout axée sur la compréhension, cherche davantage à goûter et à ressentir (sagesse vient de sapere = "avoir le goût de").

Il est possible également de se faire une idée de la spiritualité en se penchant sur le spiritualisme français de la fin du XIXe siècle, philosophie de l’esprit qui s’oppose à tout substantialisme [mettant l’accent sur tout ce qui est stable et solide] et pense la réalité de l’esprit comme adaptation souple à la mobilité du réel dont les deux représentants les plus marquants sont Henri Bergson et Léon Brunschvicg. Ce dernier, héritier de la philosophie critique (même s’il ne retient pas de Kant tout l’enseignement des trois Critiques), fonde toute la démarche philosophique sur l’acte réflexif de la conscience pure, libérée du carcan des catégories fixes ; le premier est le fondateur d’une « métaphysique positive », qui garde du positivisme un respect des faits, mais les éclaire de l’intuition de la durée, en s’appuyant à la fois sur l’observation intérieure et sur l’observation extérieure.Le spiritualisme de Bergson est une philosophie de l’esprit incarné et du retour au concret (cf. aussi la perception vivante et l’incarnation, phénoménologie & Merleau-Ponty), tandis que celui de Brunschvicg, plus proche de l’idéalisme fichtéen, est réflexion de l’esprit pur sur lui-même.

La conscience de soi n’est pas une réalité donnée, mais un cheminement vers la pure intériorité, à travers les multiples expériences de la vie (solitude, amour, cas de conscience, etc.). A ne pas confondre avec l'introspection, l'analyse psy, etc. Apprendre à se connaître, c'est apprendre ce qu'est ma vocation d'homme et la nature humaine.

Si je ne m'abuse pas nous disons sensiblement la même chose, c'est avant tout une question de vocabulaire usité, et je reconnais bien sûr que tu as largement développé chaque concept finement, là où je n'en voyais pas la nécessité, car tu l'auras senti, je n'en suis pas fervent/proche. ( et c'est pour cela que je t'ai demandé sur l'autre topic, ce que tu entends par philosophie, car si le point de départ est différent, il y a donc des raisons que l'aboutissement le soit aussi, ou du moins le cheminement plus précisément )

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

déjà : Il est clair que l'Homme n'est pas qu'un être de raison, que son activité cérébrale est loin de se limiter à sa partie consciente et/ou rationnelle

genesiis : Si vous parlez de l'être alors je vous fais remarquer que le périmètre de l'être est défini arbitrairement ; et donc, nous pouvons nous définir comme rationnels alors que les moments irrationnels ne seraient pas nous.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 77ans Posté(e)
Blaquière Membre 19 162 messages
Maitre des forums‚ 77ans‚
Posté(e)

J'attends toujours un commentaire sur mon idée de la spiritualité. Vous n'êtes capables pour l'instant que de broder sur vos idées toutes faites et somme toute peu instructives.

Cette façon de jouer au petit chef est particulièrement désagréable !

Non merci !

Ne pas monter bien haut peut-être (encore que) mais où je veux et comme je veux...

Ni dieu ni maître !

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

déjà : Il est clair que l'Homme n'est pas qu'un être de raison, que son activité cérébrale est loin de se limiter à sa partie consciente et/ou rationnelle

genesiis : Si vous parlez de l'être alors je vous fais remarquer que le périmètre de l'être est défini arbitrairement ; et donc, nous pouvons nous définir comme rationnels alors que les moments irrationnels ne seraient pas nous.

être = entité vivante!

sans rapport donc avec l'ontologie.

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, Posté(e)
tison2feu Membre 3 104 messages
Forumeur alchimiste ‚
Posté(e)

Si je ne m'abuse pas nous disons sensiblement la même chose, c'est avant tout une question de vocabulaire usité, et je reconnais bien sûr que tu as largement développé chaque concept finement, là où je n'en voyais pas la nécessité, car tu l'auras senti, je n'en suis pas fervent/proche. ( et c'est pour cela que je t'ai demandé sur l'autre topic, ce que tu entends par philosophie, car si le point de départ est différent, il y a donc des raisons que l'aboutissement le soit aussi, ou du moins le cheminement plus précisément )

Oui, tout est question de vocabulaire, et une fois mené à bien ce travail de débroussaillage, rien d'étonnant à ce que nous puissions nous retrouver sur certains points. Pour être honnête, j'ai beaucoup puisé dans Existe-t-il une spiritualité sans Dieu ?, sous la direction d'Alain Houzioux (docteur en philosophie et protestant), 2006.

Modifié par tison2feu
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

déjà : Il est clair que l'Homme n'est pas qu'un être de raison, que son activité cérébrale est loin de se limiter à sa partie consciente et/ou rationnelle

genesiis : Si vous parlez de l'être alors je vous fais remarquer que le périmètre de l'être est défini arbitrairement ; et donc, nous pouvons nous définir comme rationnels alors que les moments irrationnels ne seraient pas nous.

deja : être = entité vivante!

sans rapport donc avec l'ontologie.

genesiis : Tout être est vivant selon l'acceptation du vivant. Par exemple, une pierre se réchauffe sous l'action du soleil, comme tout être elle est en interaction avec son environnement. La limite de ce qu'on accepte d'être en vie est très ténu ; il fut un temps où la femme était considérée comme sans âme ; où l'animal n'était qu'un peu de chair ; où l'arbre n'était pas sensible ; où l'homme n'avait pas de flore intestinale ; où il ne pouvait y avoir de vie qu'en chimie de l'oxygène...

Or donc, parler d'être reste, par définition, du domaine de l'ontologie.

Modifié par Genesiis
Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Tout être est vivant selon l'acceptation du vivant. Par exemple, une pierre se réchauffe sous l'action du soleil, comme tout être elle est en interaction avec son environnement. La limite de ce qu'on accepte d'être en vie est très ténu ; il fut un temps où la femme était considérée comme sans âme ; où l'animal n'était qu'un peu de chair ; où l'arbre n'était pas sensible ; où l'homme n'avait pas de flore intestinale ; où il ne pouvait y avoir de vie qu'en chimie de l'oxygène...

Or donc, parler d'être reste, par définition, du domaine de l'ontologie.

Fort bien.

Donc dans la mesure où nous sommes d'accord sur l'existence d'un être humain ( supposition ), pourquoi ne pourrais je pas y voir une partie rationnelle et une autre non, sans avoir à modifier les " frontières " arbitrairement, c'est à dire pris dans son ensemble/intégrité?

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, 57ans Posté(e)
Genesiis Membre 3 206 messages
Forumeur balbutiant‚ 57ans‚
Posté(e)

Vous le pouvez, d'ailleurs il semblerait bien que vous le faites ! Mais tout argument sur l'irrationnel serait à tord considéré comme raisonnable. Toutefois, j'écoute votre témoignage au crible de la table d'émeraude...

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Toutefois, j'écoute votre témoignage au crible de la table d'émeraude...

Quel rapport avec notre affaire Genesiis?

( on s'est tutoyé par le passé, continuons! )

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 989 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Enfin, je note un rapport entre spiritualité et sagesse, dans la mesure où la spiritualité, plutôt que d'être une activité purement intellectuelle tout axée sur la compréhension, cherche davantage à goûter et à ressentir (sagesse vient de sapere = "avoir le goût de").

"

Chez les philosophes grecs ou dans la tradition orientale, la sagesse (« sophia » en grec) est l'idéal de la vie humaine. Il peut se définir comme un état de réalisation qui s'appuie sur une connaissance de soi et du monde, s'accompagne d'un bonheur suprême et correspond à l'état de perfection le plus élevé que puisse atteindre l'humain et son esprit. La sagesse est le "savoir-être heureux" ou encore la science du bonheur. Plusieurs courants de la philosophie antique ont proposé leurs définitions de cet état et du parcours permettant d'y accéder. Elle peut-être définie par « la vertu de la partie rationnelle de l'âme capable d'appréhender les Formes et, par-dessus tout, le Bien. »1

La sagesse tragique de l'obscur Héraclite propose des aphorismes qui mettent en lumière le perpétuel mouvement des choses. Ce changement constant des choses nous force constamment à renouveler les solutions qui apparaissent comme les plus adaptées, en tenant compte du contexte auquel on doit s'adapter (« Tu ne te baigneras pas deux fois dans le même fleuve ») par une connaissance de la raison des choses : "la sagesse consiste en une seule chose : connaître le logos qui agit toujours et partout."2

La sagesse telle que l'a pensé Socrate est en beaucoup d'aspects resté une base stable du modèle antique. Plusieurs courants ont par la suite repris, nuancé ou affiné ce concept. Les Stoïciens et les Epicuriens définissent la sagesse comme la maîtrise des désirs par la raison et la connaissance de ce qui est de notre ressort et de ce qui ne l'est pas. Les Sophistes évoquent la relativité de la vérité qui s'élabore dans le discours, dans le débat agonistique, dans le maniement de la rhétorique, de la logique et de la résolution des contradictions.

Chez les Académiciens, il s'agit de rechercher le Souverain Bien et Aristote propose avec prudence les activités contemplatives et théorétiques pour y arriver. Socrate prône la cogitation, l'humilité, l'acceptation de son ignorance et le respect absolu des lois de la cité, en l'occurrence : Athènes. Pré-socratique, Parménide examine dans un poème les chemins de l'être, celui du non-être et la possibilité d'un troisième chemin. Les Cyniques insistent sur la notion de joie individuelle, d'ascèse et de liberté (« Ôte-toi de mon soleil » disait ainsi à Alexandre le Grand le philosophe cynique Diogène de Sinope).

.....

À partir du XVIe siècle, des mouvements comme l'Humanisme et plus tard la Philosophie des Lumières vont progressivement instituer d'autres sagesses, proposant d'améliorer la condition humaine par la foi en la raison, au détriment des dogmes religieux. Montaigne incarne le retour de la sagesse antique, avec un scepticisme qui emprunte essentiellement à l'hédonisme épicurien d'un amour simple de la vie.

Spinoza incarne la sagesse d'une raison scientifique qui affirme sa puissance d'amour et de joie face au désordre souffrant des passions. Nietzsche propose de revenir à la conception héraclitéenne d'une sagesse tragique fondée sur l'approbation de la réalité (amor fati : l'amour du destin). Au XIXe siècle, les Positivistes comme Auguste Comte vont spécifiquement se tourner vers le progrès technique et associer la sagesse à la science, suscitant des réactions de la part des religieux et des mystiques.

Toutefois, et alors même que l'individualisme se développait dans les sociétés d'Occident, les sagesses (en tant que voies d'amélioration de l'Homme par l'individu) déclinaient au même moment, supplantées par des doctrines visant à apaiser les passions du genre humain au moyen de solutions globales, souvent d'ordre économique et/ou politique (libéralisme, socialisme, communisme, anarchisme…).

La faillite, ou du moins la forte remise en cause de ces systèmes, de même que la prise de conscience autour de certains problèmes (comme la dégradation de l'environnement par la société matérialiste), ont conduit, depuis quelques décennies, à un regain d'intérêt pour les "sagesses", au sens classique du terme, c'est-à-dire les voies permettant à l'individu de s'améliorer au moyen d'un mode de vie équilibré et d'un certain contrôle de ses passions vis-à-vis du monde extérieur.

La quête de sagesse quand elle est liée à des phénomènes de masse n'est cependant pas à l'abri de certaines déconvenues comme dans le mouvement hippie des années 1960-70, ou de dérives mercantiles voire malhonnêtes, cf certaines "sectes", mais d'authentiques maîtres spirituels continuent de fournir des enseignements de sagesse, tels Swami Prajnanpad et son disciple français Arnaud Desjardins, ou des penseurs éducateurs comme Krishnamurti. Après une certaine phase de désintérêt de la part des philosophes, la sagesse redevient aujourd'hui un sujet central de la réflexion contemporaine : La Sagesse des modernes (André Comte-Sponville et Luc Ferry), Principes de sagesse et de folie (Clément Rosset). "

Il a donc plusieurs façons d'aborder la sagesse selon l'époque et le courant philosophique.

Après en dehors de la raison, goûter et ressentir sont aussi si ce n'est plus importante que cette première activité citée, qui elle viendrait chronologiquement en dernier, tout cela dans notre "esprit", et si tu nomme ceci la spiritualité alors je n'y vois pas d'inconvénient, hormis les autres connotations possibles à ce terme, et que l'invention d'un autre mot serait plus "sage".

Il est possible également de se faire une idée de la spiritualité en se penchant sur le spiritualisme français de la fin du XIXe siècle, philosophie de l’esprit qui s’oppose à tout substantialisme [mettant l’accent sur tout ce qui est stable et solide] et pense la réalité de l’esprit comme adaptation souple à la mobilité du réel dont les deux représentants les plus marquants sont Henri Bergson et Léon Brunschvicg. Ce dernier, héritier de la philosophie critique (même s’il ne retient pas de Kant tout l’enseignement des trois Critiques), fonde toute la démarche philosophique sur l’acte réflexif de la conscience pure, libérée du carcan des catégories fixes ; le premier est le fondateur d’une « métaphysique positive », qui garde du positivisme un respect des faits, mais les éclaire de l’intuition de la durée, en s’appuyant à la fois sur l’observation intérieure et sur l’observation extérieure.Le spiritualisme de Bergson est une philosophie de l’esprit incarné et du retour au concret (cf. aussi la perception vivante et l’incarnation, phénoménologie & Merleau-Ponty), tandis que celui de Brunschvicg, plus proche de l’idéalisme fichtéen, est réflexion de l’esprit pur sur lui-même.

La conscience de soi n’est pas une réalité donnée, mais un cheminement vers la pure intériorité, à travers les multiples expériences de la vie (solitude, amour, cas de conscience, etc.). A ne pas confondre avec l'introspection, l'analyse psy, etc. Apprendre à se connaître, c'est apprendre ce qu'est ma vocation d'homme et la nature humaine.

J'aime bien l'approche Kantienne dans ce cas!

Et pour ma part l'introspection, dont je donne sans doute une autre signification que celle historique, est justement la voie qui me permet d'accéder à toutes les composantes de mon moi, y compris celles qui ne serait pas de raison ou rationnelle, autrement dit ce que je ressens et mes goûts, pour me permettre d'être en harmonie avec ce que je suis vraiment ( devenu ), ce qui correspond à une des positions de la sagesse. Le tout formant un ensemble cohérent à mes yeux, même si je ne connais pas toutes les causes/raisons de mon irrationalité ( pour l'instant mais j'y travaille ), je l'ai au moins identifiée, prise en compte.

En fait pour être plus rigoureux sur ce que je fais, sans prétention, et si pour des spécialistes ce n'est tout bonnement pas possible, serait une auto-psychanalyse parfois en temps réel, loin d'être évident, il m'a fallu du temps pour trouver le moyen de m'en approcher suffisamment pour la qualifier ainsi, la difficulté majeure étant d'être assez détaché objectivement en tant qu'observateur de soi! ( les fameux actes manqués, lapsus étant une voie royale pour cela ): " Qui mieux que Renault peut entretenir votre Renault " qui devient " Qui mieux que soi peut comprendre son soi ".

Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Annonces
Maintenant

Rejoindre la conversation

Vous pouvez publier maintenant et vous inscrire plus tard. Si vous avez un compte, connectez-vous maintenant pour publier avec votre compte.

Invité
Répondre à ce sujet…

×   Collé en tant que texte enrichi.   Coller en tant que texte brut à la place

  Seulement 75 émoticônes maximum sont autorisées.

×   Votre lien a été automatiquement intégré.   Afficher plutôt comme un lien

×   Votre contenu précédent a été rétabli.   Vider l’éditeur

×   Vous ne pouvez pas directement coller des images. Envoyez-les depuis votre ordinateur ou insérez-les depuis une URL.

Chargement

×