Des tricoteuses sans aiguilles

Le carnet de commandes est plein, les machines à coudre tournent, les couturières continuent leur ouvrage: à Villeurbanne, les "Atelières" dont une poignée d'ex-Lejaby, sont hébétées à l'idée de devoir fermer, juste par manque de financement des banques et le manque de soutien du gouvernement

Extrait:

Elle dénonce aussi l'attitude des banques qui ont refusé de les financer via un fonds de revitalisation de près de 600.000 euros, pourtant monté par le préfet du Rhône, Jean-François Carenco. "Et aujourd'hui les banques nous exécutent avec de l'argent qui ne leur appartient pas!", ajoute Muriel Pernin. Une absence de soutien fatale, alors que depuis le début de l'année, soit en deux mois, explique Philippe Solze, directeur administratif et financier, la société coopérative a déjà reçu des commandes de 14 à 15.000 pièces, pour un total de 35.000 pièces prévues dans l'année.

Les Français sont paresseux gnignigni

C'est la faute des fonctionnaires si il n'y a pas d'emploi en France, gnagnagna

J'aimerai bien savoir qui est le vrai responsable de la situation de cette entreprise qui ne doit pas être, malheureusement, exceptionnelle

(Par contre je ne saisis pas trop ce qu'entend Muriel Pernin lorsqu'elle dit que "les banques les exécutent avec de l'argent qui ne leur appartient pas" . A partir du moment qu'ils ne prêtent aucun argent, rien ne leur appartient ici, non ?)

Ou est Montebourg et les autres uluberlus ???

Et surtout où sont les hérauts du néo-libéralisme, qu'ils nous expliquent que rien de plus normal ?

Il leur faut combien?

C'est indiqué dans le deuxième citation: 600 000 euros environ. Mais le mieux c'est de les contacter directement pour se renseigner avec exactitude sur le sujet

Pour ceux qui travaillent auprès des créateurs ou de repreneurs, les histoires des néolibéraux hein ...

Je ne vois pas où tu veux en venir, navré.

bha c'est un exemple parmi d'autres de cas ou les banques veulent pas suivre, il y a même pas besoin d'arriver à ces sommes là ...

Généralement sans capital de départ, c'est tintin pour être soutenu par une banque, elle sont très "sensible" aux risques.

Le minimum c’est de profiter de l'effet de levier avec les aides à la création d 'entreprises mais bhon pour ce genre de projet qui sort quand même du schéma classique de la création d 'une société de service bha forcément les besoin ne sont plus les mêmes alors je n'imagine même pas les difficultés qu'ils vont rencontrer.

Ah d'accord, excuses-moi j'ai cru que tu en avais marre qu'on tape sur les néolibéraux :D

Il fallait s'y attendre .Le patronnat n'a peut être pas trop envie de revoir revenir les associations et coopératives ouvrières des années 70...

Ah d'accord, excuses-moi j'ai cru que tu en avais marre qu'on tape sur les néolibéraux :D

Si j'avais un mauvais esprit je ferais remarquer qu'il faut d'abord "commencer" avant de pouvoir en "avoir marre" ...

la, faudra quand même que les grands défenseurs du libéralisme et du capitalisme sans restrictions me donnent une bonne explication a une aberration de cette ampleur

A mon avis, les néolibéraux vont faire style "rien vu rien entendu". Mais c'est intéressant cette histoire, c'est encore un fait que nous pourrons leur opposer lorsqu'ils se gargariseront de leur catéchisme sur "l'état empêche la libre entreprise", car nous voyons bien là que ce n'est pas l'état le problème

Surtout que la cour de cassation vient de faire un p'tit cadeau au patronat sur la flexibilité du travail.

hum...

L'expression c'est "avoir les poches pleines d'oursins"

Parce que bon, les poches pleines d'oursons ....

C'est quand même vachement moins compréhensible

T'es vache avec moi.

On peut dire aussi , les poches, trop plein d'oursons (= y'en a partout, et pi j'aime bien les oursons) !

Meuh non !!!

Boudiou, tou ta trompé trompé d'vache !

bon on va se calmer sinon les ferm... les modos vont nous envoyer a l'abattoir

Les atelières

« Trois raisons nous ont amenés à prendre cette décision douloureuse », explique-t-elle. Au premier chef, elle cite « le refus des banques de nous soutenir ». Deux banques ont refusé de consolider les financements prévus par le préfet de Région, ce qui a remis en cause l'ensemble du montage financier de 1,03 million d'euros.

« le mépris pour les savoir-faire humains : les dispositifs d'innovation, en partie portés par la Banque publique d'investissement [bPI] sont centrés sur la robotisation ».

« la fabrication française est un grand mensonge. Les produits made in France sont souvent conçus à l'étranger et finalisés en France.

L'équipe de Monette, la marque de lingerie haut de gamme en soie, créée par Assya Hiridjee, qui emploie une quinzaine d'anciennes ouvrières sur un ancien site de Lejaby à Bourg-en-Bresse (Ain), déplore aussi que « notre marque 100 % française » , même si elle plaît, « ne peut pas assurer son développement ».

« Nous avons tout mis en œuvre ces derniers mois pour collecter des fonds afin de sauver notre outil de fabrication » mais « les deux investisseurs de notre tour de table recherchent à leur tour d'autres partenaires pour compléter notre besoin global de 1 million d'euros », affirment les salariées.

En revanche, Alain Prost, l'ancien patron de La Perla, qui avait repris à la barre du tribunal de commerce de Lyon la marque Lejaby, voici deux ans, semble réussir son pari de relance. La majorité de la production est toujours réalisée, depuis des années, en Tunisie. Seule la lingerie très haut de gamme est fabriquée à Rillieux-la-Pape, près de Lyon.

Rebaptisée Maison Lejaby, la marque s'est diversifiée dans le prêt-à-porter en confiant une première collection à Léa Peckre. Le premier défilé a été présenté à Paris lundi 2 mars. M. Prost a affirmé à l'AFP que Maison Lejaby ne perd plus d'argent et réalise désormais 65 % de ses ventes (soit 28 millions d'euros de chiffre d'affaires) à l'international. Il se félicite surtout d'avoir étoffé son effectif de 200 salariés en embauchant treize jeunes pour perpétuer le savoir-faire de couturière-corsetière.

Article complet http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/03/04/les-atelieres-et-monette-la-lingerie-made-in-france-en-faillite_4377287_3234.html