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Tout est question de questions.


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Invités, Posté(e)
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Tout est question de questions.

Puisque l’image que l’on se fait du réel n’est que le résultat de réponses à des questions;

Puisque tout ce qui constitue l’expérience est un flux de réponses à des questions (souvent inconscientes);

Puisque nos connaissances sont toutes issues de questions ;

Puisque l’on n’appréhende le monde et l’existence que par le spectre de la question ;

Alors le tout-savoir, la réponse à tout, ne dépend que de notre capacité à nous poser les bonnes questions.

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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
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"Il faut pousser une porte pour savoir qu'elle nous est close.

Ni ceux qui savent n'ont à s'enquérir, d'autant qu'ils savent; ni ceux qui ne savent, d'autant que pour s'enquérir, il faut savoir de quoi on s'enquiert."

Montaigne

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 451 messages
Forumeur confit,
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Est-ce que notre questionnement doit impérativement comporter une réponse ?

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Membre, Grégairophobe..., Posté(e)
Mite_Railleuse Membre 40 740 messages
Grégairophobe...,
Posté(e)

Entièrement d'ac avec ça !

Quelqu'un a dit, je ne sais plus qui, que l'on reconnaissait de la pertinence d'une personne en fonction de ses questions et non de ses réponses....

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Membre, 51ans Posté(e)
jean ghislain Membre 1 084 messages
Baby Forumeur‚ 51ans‚
Posté(e)

Questionner c'est tendre vers une réponse. Et on veut une réponse à un problème qui nous étonne. Pas d'étonnement, pas de questions. Pas de questions... pas de problèmes ? Oui, parfois, on ne voit même pas clair pour savoir qu'il y a problème... comment vouloir se poser des questions, et surtout les bonnes ! Bizarre, bizarre, mais vous avez dit "bizarre" ?

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Invité Helyza
Invités, Posté(e)
Invité Helyza
Invité Helyza Invités 0 message
Posté(e)

Continuer à s'étonner des choses qui nous entourent nous permet de réfléchir et de ne pas être blasé, c'est sûr.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Tout est question de questions.

Puisque l’image que l’on se fait du réel n’est que le résultat de réponses à des questions;

Puisque tout ce qui constitue l’expérience est un flux de réponses à des questions (souvent inconscientes);

Puisque nos connaissances sont toutes issues de questions ;

Puisque l’on n’appréhende le monde et l’existence que par le spectre de la question ;

Alors le tout-savoir, la réponse à tout, ne dépend que de notre capacité à nous poser les bonnes questions

Ne pas confondre question et curiosité/découvertes!

Lorsque l'on devient parent, on découvre toute une nouvelle existence, on apprend s'en vraiment s'être au préalable posé des questions.

Lorsque tu es lycéen puis étudiant, tu apprends de l'éducation nationale, de tes amis et de tes parents, sans être passé par la case questionnement, c'est encore soit du gavage, soit par convention sociale, soit par autorité ( sans parler de l'endoctrinement ).

Et lorsque l'on a une curiosité débordante, on regarde/observe/constate/enregistre et les questions viennent après ou pas, les découvertes fortuites regorgent également au sein de l'humanité sans avant ou après question, faire sien une trouvaille de but en blanc sans autre réflexion, le mimétisme est très répandu chez l'homme, pour ne pas dire singer.

Tout est question d'expérience, qu'elle soit ou pas préméditée. Il me semble qu'il y a une foultitude de personnes qui vivent par expérience uniquement, ou qui font fi de toute question "existentielle".

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Membre, 79ans Posté(e)
Talon Membre 1 722 messages
Baby Forumeur‚ 79ans‚
Posté(e)

(Lorsque tu es lycéen puis étudiant, tu apprends de l'éducation nationale, de tes amis et de tes parents, sans être passé par la case questionnement, c'est encore soit du gavage, soit par convention sociale, soit par autorité ( sans parler de l'endoctrinement ).de DU

"Si j'avais à éduquer un élève, je lui enseignerais mieux l'inquisition que la résolution.J'aime mieux forger mon âme que la meubler."de Montaigne

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)
Ne pas confondre question et curiosité/découvertes!

Je ne confonds pas...

Tout est question d'expérience, qu'elle soit ou pas préméditée. Il me semble qu'il y a une foultitude de personnes qui vivent par expérience uniquement, ou qui font fi de toute question "existentielle".

... et je ne parlais pas seulement de questions existentielles, mais de toutes les questions, sous toutes leurs formes.

La curiosité est une forme de questionnement. Il n’y a pas de curiosité ni de découverte sans questionnement. Quant à l’expérience, elle n’est, elle aussi, que le résultat d’un flux de questions souvent inconscientes. Le monde ne se perçoit que par le spectre de la question :

Lorsque tu es confronté aux autres, à une nouvelle situation, tu ne la comprends et/ou n’en tire un apprentissage que par un processus interne et simultané de questions/réponses (pourquoi mon bébé pleure ? qu’attend-il de moi ? Devrais-je le prendre dans mes bras ? lui donner son biberon ? etc etc)

Lorsque tu cherches une boite de céréales de la marque XX dans un supermarché, que vois-tu dans les rayons que tu parcours rapidement? Ce que tu "vois", c'est ce que tu "ne vois pas" : c'est à dire que tu vois qu’elle n’y est pas. Alors tu passes au rayon suivant. Mais si je te demande s’il y avait la boite de thon de marque YY dans les rayons que tu as déjà fait tu serais incapable de me répondre parce que tu ne te posais pas alors la question.

Je suis capable de nommer tous les objets qui m’entourent parce que nommer c’est répondre à la question "Qu’est ce que c’est ?"

Tout ce qu'on sait n'est que réponses à des questions.

La Question est au coeur de toutes nos connaissances, et elle a un rôle essentiel dans notre perception et notre compréhension du monde.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

===============

Est-ce que notre questionnement doit impérativement comporter une réponse ?

Effectivement, ce peut être une bonne question. Et c’est un peu le but de ce sujet.

La science questionne dans le but d’obtenir une réponse. Quand elle pose une question, elle vise la solution. De fait, l’objectif visé induit déjà la question, ce qui restreint forcément le champ des questions. Y compris de questions auxquelles la science pourrait répondre.

Alors la science a besoin de la philosophie pour questionner les questions. Le monde ne se découvre pas sans question, il ne se "donne" pas, il faut l’interroger. La philosophie a toute sa place dans ce rôle de questionneur car, en l’état actuel de nos connaissances, on ne s’est probablement pas encore posé toutes les questions.

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Membre, Forumeur confit, Posté(e)
Enchantant Membre 17 451 messages
Forumeur confit,
Posté(e)

Bonjour Théia,

Je partage entièrement cette définition et cette approche du questionnement et de la philosophie qu’elle suscite et alimente réflexivement.

Bien que n’étant pas philosophe au sens culturel du mot, ni au sens des études que je n’ai pas faites dans ce domaine, mais sachant très bien, que toute discipline exige une formation et des études correspondantes.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

je préfère un mathématicien qui se pose des questions comment abstraire les lois naturelles universelles qui gouverne notre univers je préfère un biologiste moléculaire qui se pose la question comment comprendre la nature humaine ! qu'un philosophe qui n'a aucune notion en math et que son principal défaut pour questionner est un langage limité sans comprendre ce qui motive réellement son propre discours.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

Je ne confonds pas...

Si, si...;)

... et je ne parlais pas seulement de questions existentielles, mais de toutes les questions, sous toutes leurs formes.

Oui je sais bien que tu n'avais pas restreint ton objet d'étude, c'est pour cela qu'il y avait des guillemets.

La curiosité est une forme de questionnement. Il n’y a pas de curiosité ni de découverte sans questionnement. Quant à l’expérience, elle n’est, elle aussi, que le résultat d’un flux de questions souvent inconscientes. Le monde ne se perçoit que par le spectre de la question :

Non, pas toujours, en science oui, mais dans le quotidien ce n'est pas nécessaire, autrement dit le questionnement dans le curiosité est une condition suffisante mais non nécessaire!

Quand tu vas au cinéma, ce n'est pas parce que tu as une question particulière en tête, t'y vas pour le plaisir que ça suscite, comparativement à ce qui c'est déjà produit par le passé lorsque tu es allé au cinéma. Idem quand tu goûtes un nouveau plat, produit, les questions éventuelles viendront après, de même quand tu vas dans un parc d'attractions, au zoo, au théâtre, au musée, chez des amis ou en vacances, notre principal objectif quotidien c'est la recherche de sensation de plaisir, de bien être, du beau, de joie, d'émerveillement, ou d'évitement de la souffrance, du stress, du malheur, du laid, de mauvaise surprise. Et ce qui motive ces démarches ce sont la curiosité et la découverte, le renouvellement d'expériences passées, reproduire/produire un effet n'équivaut pas à se poser une/des questions: tu vis une chose, ça te plait ou déplait, puis tu cherches à renouveler/tenter l'expérience ou à l'éviter.

Lorsque tu es confronté aux autres, à une nouvelle situation, tu ne la comprends et/ou n’en tire un apprentissage que par un processus interne et simultané de questions/réponses ..

Je suis capable de nommer tous les objets qui m’entourent parce que nommer c’est répondre à la question "Qu’est ce que c’est ?"...

(pourquoi mon bébé pleure ? qu’attend-il de moi ? Devrais-je le prendre dans mes bras ? lui donner son biberon ? etc etc)

Oui si tu le souhaites/désires, si c'est une démarche de ta part de comprendre les autres. Les gens égoïstes, égocentriques ou misanthrope ou assimilés, débordés/passionnés, n'ont pas besoin de répondre ou de se poser ces questions.

Si tu es mère, tu sais que tu agis aussi instinctivement, tu sais/sens ce dont ton enfant à besoin. Nous ( toi et moi ) sommes des cogiteurs, nous passons beaucoup de temps à réfléchir, mais il n'en va pas de même pour tout le monde, ou pour chaque chose/évènement de nos vies.

Quand tu as faim, tu peux effectivement te poser un certain nombre de questions, qu'est ce que je mange, avec qui, où etc, mais elles sont superfétatoires, l'essentiel étant de résorber la faim, et ça ce n'est pas issu d'une question, mais d'un besoin. Ton enfant s'est fait mal, tu peux bien sûr en arriver à te demander, comment, pourquoi, où etc, mais ta première réaction sera de la prendre dans tes bras, de le cajoler , sans autre questionnement, parce que tu sais/sens que c'est ce qu'il faut faire et parfois c'est amplement suffisant.

Le questionnement est utile pour optimiser, mieux anticiper, gérer nos vies, actions futures, mais n'est aucunement indispensable, car sans expériences préalables aucune question ne peut venir! Expériences nécessaires mais non suffisantes pour se questionner. Regarde les enfants qui ont été maltraités, qui ont passés leur enfance dans une chambre, dans une cave, quand ils sont libérés, ils agissent comme des animaux sauvages, ne se préoccupant que d'assouvir leur besoins immédiats, ils font les choses par instincts et expérience de leur triste existence, aucune question en vue. Le questionnement se place comme intermédiaire entre un ressenti/besoin/envie et une/des actions/comportements/projets/planifications, mais ce n'est pas systématique!

Ce n'est pas parce que tu peux te poser des questions, que tu dois le faire, ce n'est pas parce que j'ai une auto qui peut rouler à 300Km/h que je dois rouler à cette vitesse, ou que ce soit nécessaire/utile!

Lorsque tu cherches une boite de céréales de la marque XX dans un supermarché, que vois-tu dans les rayons que tu parcours rapidement? Ce que tu "vois", c'est ce que tu "ne vois pas" : c'est à dire que tu vois qu’elle n’y est pas. Alors tu passes au rayon suivant. Mais si je te demande s’il y avait la boite de thon de marque YY dans les rayons que tu as déjà fait tu serais incapable de me répondre parce que tu ne te posais pas alors la question.

Ben ça ne remet pas en cause, ce que j'ai dit. On ne trouve que ce que l'on cherche, l'oiseau qui picore des vers de terre, ne s'attardera pas sur une merguez au sol. Quand tu as envie d'aller au toilette, tu n'es pas disposée à jouer au scrabble!

De plus, tu sais pertinemment que nous avons une vision partielle et partiale de notre environnement, comment pourrait-il en être autrement, même nos machines/instruments ne mesurent/captent qu'une infime portion de l'information disponible, car il faut aussi stocker cette information, et l'on sait à quoi sert le sommeil, c'est précisément pour évacuer ce trop plein d'enregistrement.

Tout ce qu'on sait n'est que réponses à des questions.

La Question est au coeur de toutes nos connaissances, et elle a un rôle essentiel dans notre perception et notre compréhension du monde.

Non, toujours pas donc!

Si tu sais que les objets ont tendance à tomber quand tu les lâches ou qu'ils ne sont plus supportés, ce n'est pas né d'un questionnement, mais le fruit d'innombrables expériences passées et intériorisées, et dont tu ne te rends pas compte, puisque tellement naturel/évident. Tu fais le même genre d'erreur que sur ton Topic sur le finalisme, tu constates où nous en sommes à un instant T, mais tu te refuses, t'empêches de remonter jusqu'aux sources. À ce titre il y a de nombreuses études sur le comportement des bébés ou des animaux qui montrent que l'expérience prime sur tout le reste, et le moteur de celle-ci est bien souvent à rapprocher de la curiosité.

D'un point de vue scientifique, ou équivalent, on ne peut guère faire autrement, mais encore une fois dans un autre registre ce n'est pas indispensable.

J'ai développé volontairement en étant orienté sciences/faits concrets, puisque je pense que tu y es particulièrement sensible, et que je peux aussi justifier mes assertions, je ne crois pas que tu sois du genre à croire sur parole :hehe:.

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VIP, Gonade Absolutrice, Posté(e)
yop! VIP 20 446 messages
Gonade Absolutrice,
Posté(e)

Est-ce que notre questionnement doit impérativement comporter une réponse ?

Happiness is the road !

La dynamique de recherche me semble plus féconde quand on n'a pas de réponse finale, sur les questions existentielles en fait. Sur le chemin, on peut trouver un tas de réponses à des questions qu'on ne s'était pas encore posées. Une bonne question en amène d'autres - et elle n'émerge pas toute seule - pour prolonger le voyage. D'ailleurs, je ne vois pas de réponses finales en philosophie, pas plus que de questions finales ; que de grandes quêtes.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
Posté(e)

@Deja-utilise, tu n’y es pas

J’aimerais que tu essaies de comprendre de quoi je parle, te questionner sur le sujet et son discours implicite avant d’apporter des réponses et de systématiquement conclure à l’erreur. Je te propose de te centrer sur le rôle de la question dans notre perception, notre connaissance, notre compréhension du monde. D’une, il faudrait pour cela que tu te débarrasses de la représentation de la "question" telle qu’on la formulerait consciemment (parce que là je sens que tu y es empêtré. Tu m’opposes par exemple la curiosité et la découverte, alors que ce sont précisément des formes d’interrogation du monde. Tous les exemples que tu me donnes ne viennent en rien me contredire et peuvent être ramenés à des questions inconscientes), de deux quand je parle du rôle essentiel du questionnement (conscient et inconscient) je ne crois pas dire qu’il est le seul moyen d’expérimenter le monde depuis notre naissance.

Mais revenons-en plutôt à la question de Enchantant et à la réponse que je lui ai faite, et à celle de yop. Qu’en penses-tu ?

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Invité Quasi-Modo
Invités, Posté(e)
Invité Quasi-Modo
Invité Quasi-Modo Invités 0 message
Posté(e)

Je suis tenté d'affirmer qu'effectivement notre nature humaine étant limitée dans le temps et l'espace, nul ne peut prétendre s'extirper du problème épistémologique de l'induction, à savoir vulgairement que la même expérience peut avoir le même résultat 1000 fois, cela ne garantit en rien que la 1001e fois le résultat sera identique aux 1000 premières fois. Ou encore, si je n'ai jamais vu que des corbeaux noirs, cela ne signifie pas qu'un corbeau est nécessairement noir.

Certains philosophes comme Popper ont finalement été conduits à considérer que la connaissance devait porter sur des énoncés réfutables plutôt que des énoncés vérifiables (étant donné que personne ne peut vérifier qu'une loi se vérifie en tous temps et en tous lieux). Et lui aussi d'ailleurs soutient que la théorie précède l'observation et seule la conditionne pour lui donner un sens. La théorie prime sur l'observation, ce que les scientistes forcenés (notamment les positivistes) ont toujours cherché à nier.

Je crois que les théories ont la priorité sur les observations aussi bien que sur les expérimentations, en ce sens que ces dernières n'ont de signification qu'en relation à des problèmes théoriques. Aussi nous est-il nécessaire de poser une question avant de pouvoir espérer que l'observation ou l'expérimentation puisse nous aider enquelque façon à fournir une réponse.

La science (à l'image de toute entreprise de connaissance) débute par des problèmes scientifiques, et alors la curiosité du chercheur intervient pour mettre en question et générer des expériences. Si une observation fait problème et appelle une explication, c'est seulement parce qu'il y a préexistence d'une théorie qui rend l'observation curieuse, singulière, originale. Prenons un exemple. Les chauves-souris sont capables de s'orienter et notamment d'éviter les obstacles dans l'obscurité la plus totale ou même avec un bandeau sur les yeux : voilà qui est une observation surprenante à laquelle le scientifique a dû s'intéresser. Mais cela n'est vrai que parce qu'il y a préexistence de la théorie selon laquelle ce sont les yeux et la vision en général qui servent à s'orienter. La réponse que nous donne alors la science nous la connaissons : l'écholocation.

Dans cette optique, ce ne sont effectivement pas les réponses qui sont importantes à posséder, mais bel et bien les questions qui sont importantes à se poser, car elles permettent d'étoffer et d'explorer les possibilités théoriques concurrentes et ainsi de fournir le contenu empirique qui permettra de tester et de corroborer ou non les théories préalablement établies. Ainsi, de proche en proche, à défaut de valider une théorie au détriment d'une autre, on pourra au moins s'assurer que certaines d'entre elles sont fausses. En réalité, ce sont les théories concurrentes qui vont permettre d'imaginer des expériences falsificatrices selon le protocole décrit par la méthode scientifique. Donnons un exemple qui sera certainement plus parlant, car mon langage est ici très abstrait.

Les inégalités de Bell et l'expérience d'Aspect qui ont abouti à la confirmation inattendue de la physique quantique fait partie des exemples qu'on pourrait donner : l'idée que les particules ayant préalablement interagi partagent une propriété ou un paramètre communs qui expliquerait la corrélation entre les mesures quantiques obtenues de part et d'autre (explication des variables cachées dont Einstein était partisan) a été falsifiée. Le travail de Bell aura permis de guider les observations et de concevoir l'expérience d'Aspect : sans la théorie concurrente d'Einstein jamais cette expérience n'aurait été inventée. L'important dans l'histoire n'était donc pas tant de savoir la nature de la réalité (sur laquelle malgré tout nous demeurons ignorant), que de posséder des ramifications théoriques suffisamment profondes de part et d'autres des théories concurrentes, afin qu'on puisse imaginer des expériences (donc des observations) qui éliminent les mauvaises réponses, sans pouvoir jamais en donner aucune dans l'Absolu.

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Membre, If you don't want, you Kant..., Posté(e)
deja-utilise Membre 5 992 messages
If you don't want, you Kant...,
Posté(e)

@Deja-utilise, tu n’y es pas

J’aimerais que tu essaies de comprendre de quoi je parle, te questionner sur le sujet et son discours implicite avant d’apporter des réponses et de systématiquement conclure à l’erreur. Je te propose de te centrer sur le rôle de la question dans notre perception, notre connaissance, notre compréhension du monde. D’une, il faudrait pour cela que tu te débarrasses de la représentation de la "question" telle qu’on la formulerait consciemment (parce que là je sens que tu y es empêtré. Tu m’opposes par exemple la curiosité et la découverte, alors que ce sont précisément des formes d’interrogation du monde. Tous les exemples que tu me donnes ne viennent en rien me contredire et peuvent être ramenés à des questions inconscientes), de deux quand je parle du rôle essentiel du questionnement (conscient et inconscient) je ne crois pas dire qu’il est le seul moyen d’expérimenter le monde depuis notre naissance.

Mais revenons-en plutôt à la question de Enchantant et à la réponse que je lui ai faite, et à celle de yop. Qu’en penses-tu ?

Très chère Théia, si tu ne visualises pas ton propre cheminement, je n'y suis pour rien!

Keep cool, please! :zen:

Tout est question de questions.

Puisque l’image que l’on se fait du réel n’est que le résultat de réponses à des questions;

Puisque tout ce qui constitue l’expérience est un flux de réponses à des questions (souvent inconscientes);

Puisque nos connaissances sont toutes issues de questions ;

Puisque l’on n’appréhende le monde et l’existence que par le spectre de la question ;

Alors le tout-savoir, la réponse à tout, ne dépend que de notre capacité à nous poser les bonnes questions.

Il est certainement intéressant de répondre à Enchantant, mais pour l'heure, j'aimerais que tu vois ce que tu as posté, ensuite quand tu auras saisi que mon développement était rédigé en fonction de ce que tu as écrit et non ce que tu avais en tête, ou espérais, et que tu auras reformulé ton idée pour qu'elle soit moins catégorique, je pourrais effectivement l'aborder différemment.

Et je crois qu'en plus tu n'as absolument pas saisi ce que j'ai dis, c'est désarmant... :80:

N'aimes/n'apprécies tu pas que l'on puisse te montrer tes erreurs? :dev:

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Invité Leopardi
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Invité Leopardi
Invité Leopardi Invités 0 message
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Si une identité s'est maintenue entre les philosophies au cours de l'histoire, n'est-ce pas au niveau des interrogations qu'elles partagent ?

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Invité
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Invité
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@Deja-Utilise. Non, je t'assure qu'il n’ y a aucun problème ;) et je n’ai aucun problème à ce qu’on me montre mes erreurs, bien au contraire. Mais à deux conditions : qu’elles en soient et qu’elles soient essentielles. Ici, je n’ai peut-etre pas compris le sens de ta contestation, mais voici l’impression qu’elle me donne : Si j’avais écrit "j’aime l’été parce qu’il fait beau et que le ciel est bleu", tu aurais aussi cherché à me démontrer que j’ai tort parce qu’en réalité le ciel n’est pas bleu ? ou encore parce qu’il fait beau en hiver aussi ? ou encore parce que "faire beau" ne signifie rien en soi?

Je l’avais très bien compris, c’est l’exclusivité des prémisses qui te fait réagir (moi j’aurais préféré que ce soit la conclusion). On peut en discuter, car je ne suis pas sûre qu’on s’entende sur le termes "questionner" ou "interroger", mais alors une autre fois si tu le veux bien, puisque ce n’est pas l’essentiel du sujet. A moins que tu ne sois pas allé au bout de ta démonstration et que tu comptais y arriver ? Si c’est le cas alors excuse-moi de t’avoir interrompu.

Ce que je dis ici c’est que de nos questions dépendent nos observations ; et je te propose de te concentrer sur le rôle essentiel de la question dans notre connaissance et notre compréhension du monde (du réel, de soi, des autres). Dans la mesure où cette compréhension ne dépend que de notre façon d’interroger le monde, alors nous devons avant tout nous interroger sur la façon dont nous l’interrogeons.

=======

Si une identité s'est maintenue entre les philosophies au cours de l'histoire, n'est-ce pas au niveau des interrogations qu'elles partagent ?

Reprends-moi si je me trompe, mais je dirais que ces interrogations tournent toutes autour de la question du sens. Je me demande si la philosophie ne devrait pas se concentrer aujourd’hui sur le questionnement de ses propres questions, sur l’émergence de nouveaux concepts qui puissent nous amener à penser autrement.

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Invité
Invités, Posté(e)
Invité
Invité Invités 0 message
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===========

@Quasi-Modo, c’est drôlement intéressant ! J’aime quand tu me présentes des "amis"^^. Après Monod et sa finalité sans théologie, je vais devoir me pencher sur Popper.

La science (à l'image de toute entreprise de connaissance) débute par des problèmes scientifiques, et alors la curiosité du chercheur intervient pour mettre en question et générer des expériences. Si une observation fait problème et appelle une explication, c'est seulement parce qu'il y a préexistence d'une théorie qui rend l'observation curieuse, singulière, originale.

Dans ton exemple, c’est parce qu’une observation fait problème que les questions se posent. Et c’est le cadre théorique préexistant qui vient questionner l’observation. On peut ainsi remonter la chaîne des théories jusqu’à "la toute première question". Mais il faut avoir été confronté au réel pour se poser une question ; c’est l’observation problématique qui implique la question.

Je me demande alors, naïvement, s’il ne faudrait pas s’attacher aussi - tant dans la démarche scientifique que philosophique - à "problématiser" ce qui ne semble pas l'être. Faire en sorte que la question précède l’observation (problématique), de sorte qu’elle nous ouvre un nouveau champ de perception, jusqu’alors insoupçonné (ton exemple de Bell va peut-être dans ce sens, mais comme je ne l’ai pas compris... :-S)

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